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Citations de Patrick Chamoiseau (332)


Le rapport privilégié que l'on entretient avec un ouvrage n'est souvent irréductible à aucune expérience autre. Le livre peut être important, insignifiant, même regrettable...Qu'importe: il vous a apporté quelque chose, un mot, une phrase, une leçon, un personnage, une maille de sensibilité, un rien qui nuance votre vie...(p. 43)
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Je voulais qu'il soit chanté quelque part dans l'écoute des générations à venir, que nous nous étions battus ... pour nous conquérir nous-mêmes ...
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- Tu... Tu entends les morts ?
- Oui... Je crois... On dirait une foule de gens qui babillent...
- Ils sont forts en babillages, ils n'ont rien d'autre à faire !
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Comme nous ne cherchions rien, nous découvrions tout. Comme nous n'allions nulle part, nous arrivions partout...
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Je dis : leur mondialisation n’a pas prévu le surgissement de l’humain. Elle n’a prévu que des consommateurs.
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La mondialité, c’est surtout ce que la mondialisation économique n’a pas envisagé, qui surgit et se produit sur la gamme d’un brasillement dans le vrac ténébreux. C’est l’inattendu humain – poétiquement humain – qui leur résiste, les outrepasse, et qui refuse de déserter le monde !
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Solibo Magnifique me disait: 'Oh, Oiseau, tu veux l'indépendance, mais tu en portes l'idée comme on porte des menottes. D'abord: sois libre face à l'idée. Ensuite: dresse le compte de ce qui dans ta tete et dans ton ventre t'enchaine. C'est d'abord là, ton combat...'
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Savoir parler c'est savoir retenir la parole. Parler vraiment c'est d'abord astiquer du silence. Le vrai silence est un endroit de La Parole.
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On ne quitte pas l'enfance, on la serre au fond de soi. On ne s'en détache pas, on la refoule. Ce n'est pas un processus d'amélioration qui achemine vers l'adulte, mais la lente sédimentation d'une croûte autour d'un état sensible qui posera toujours le principe de ce que l'on est. On ne quitte pas l'enfance, on se met à croire à la réalité, ce que l'on dit être le réel. La réalité est ferme, stable, tracée bien souvent à l'équerre - et confortable. Le réel (que l'enfance perçoit en ample proximité) est une déflagration complexe, inconfortable, de possibles et d'impossibles. Grandir, c'est ne plus avoir la force d'en assumer la perception. Ou alors c'est dresser entre cette perception et soi le bouclier d'une enveloppe mentale. Le poète - c'est pourquoi - ne grandit jamais ou si peu.
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Au panthéon des grands Droits consacrés, inscrivons un Droit aux poétiques du vivre, et plus encore à celles de la mondialité et de la Relation. (...) Dans la Relation, la différence devient sans absolu de référence : à la fois permanente, changeante et dynamique.
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Notre futur Christ (l’urbaniste) fut donc transporté comme une touffe d’herbes-lapin au dos de notre Major. Julot devant, les femmes derrière, ils traversèrent un espace grillagé où flottait un vieux senti-pétrole qui vous imprégnait l’âme. La compagnie pétrolière Texaco qui occupait autrefois cet espace, et qui avait donné son nom à cet endroit, avait quitté les lieux depuis nani-nannan. (…) Autour de cet espace abandonné, se bousculaient nos cases, notre Texaco à nous, compagnie de survie.
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Je vis défiler des effondrements d'une extrême lenteur, puis soudain foudroyants, qui entraînaient la perte de bien des existences, par milliers, par millions... Je vis des peuplades de Nocifs triomphants, de majestueuses colonies d'oiseaux, et toutes sortes d'existences au faîte de leur éclat, qui, soudain sans raison, partaient à la dérive tandis que leur entour changeait à grande vitesse... J'en percevais les échos dans les alvéoles les plus inaccessibles de mon Alaya, et des dizaines de signes se révélaient autour de moi...
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.....Je compris encore mieux à quel point les vies se tiennent, combien nulle n'est centrale, plus digne, plus importante. Elles portent les mêmes couleurs. Elles se lient, se relient, se rallient, se relaient et se relatent avec les mêmes couleurs. Et je compris combien, à la base de la vie, il y avait encore une infinité possibles en devenir, de devenirs possibles....
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De toute façon, elle n'a pas de nom. Son nom ne se prononce pas. Il sert à la désigner mais ce qui la désigne, elle, c'est ce regard qu'elle porte à présent sur les choses.
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La rêverie est un des boucliers de l’enfance brisée.
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Dans ce que je te dis là, il y a le presque-vrai, et le parfois vrai, et le vrai à moitié. Dire une vie c'est ça, natter tout ça comme on tresse les courbes du bois -côtelettes pour lever une case - Et le vrai-vrai naît de cette tresse. Et puis, Sophie, il ne faut pas avoir peur de mentir, si tu veux tout savoir...

Cahier de Marie Sophie Laborieux, 1965
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Patrick Chamoiseau
La création n'est jamais aussi puissante que lorsqu'elle se trouve exposée à un manque majeur comme elle le serait aux stimulations d'une source. Dans le vivant, bien plus que l'abondance ou l'excédent, ce sont les vides, les ruptures, les désordres qui déterminent les évolutions décisives des organismes cellulaires. Les irruptions de génomes, l'intégration de nouveaux gènes et leurs combinaisons mutantes dans ces organismes sont moins des réponses à de pleines abondances que des réactions à des crises implacables et à des dans les troubles structurels, les catastrophes volcano-géologiques démesurées, les mutations gazeuses, les mitraillages cosmiques, les extinctions massives et les valses du climat. Elle s'est toujours poursuivie, renouvelée, complexifiée partout, spécialisée ici, diversifiée par-là, pas contre tout cela, ni malgré tout cela, mais bien avec et grâce à tout cela : le manque, le déséquilibre, le désordre ont conforté des dynamiques agiles, dégagé des voies imprévisibles, permis aux êtres qui le pouvaient d'improviser des horizons inouïs.
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Contempler une flammèche le précipitait dans les anciennetés d'un arrière-monde, dans une fosse de mémoire soudain éveillée sur les craintes les plus sourdes. Le négrillon découvrait en lui d'immémoriales angoisses. Il les sentait s'ébrouer et se taire au rythme sacré de la flamme en déclin.
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... la mondialité, c’est tout l’humain envahi par la divination de sa diversité, reliée en étendue et profondeur à travers la planète… C’est ce qui leur démontre que le monde n’est pas à eux, ni écuelle à profit ni porte-container !
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............je n'espérais plus rien de ma vie, sinon la paix et le repos, et un peu de silence. Sans avoir atteint l'âge des ruminations sourdes, j'avais quitté depuis longtemps celui des impatiences. Je me croyais heureux, au faîte d'une plénitude, avec comme ultime ambition l'envie de me vautrer au fond de ce bonheur. Rien à prouver, ni à moi-même ni à quiconque, terrible et tout-puissant, je n'éprouvais même plus la vanité de l'être... (p18-19)
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