Citations de Patrick Ness (234)
- Mes parents estimaient que parler aux enfants comme à des bébés et éviter certains sujets avec eux était presque de la maltraitance, poursuivit-elle. Qu'on finissait par élever des petits débiles qui se feraient dévorer tout crus une fois dans la vraie vie. Je préférais quand les adultes s'attendaient à ce que je me hisse à leur niveau plutôt qu'ils se penchent toujours vers moi. Tu vois ce que je veux dire ?
- Et toi tu serais toujours petite ?
- Sauf dans l'univers où je suis Beyoncé.
- Dans certains univers, on est tous Beyoncé.
Je ne comprends pas bien le monde parfois.
La vie est pas juste. Non. Jamais.
Elle est vide et débile avec rien que de la souffrance et de la douleur et des gens qui veulent vous faire du mal. Vous pouvez pas aimer rien ni personne à cause que tout vous sera enlevé ou détruit et que vous vous retrouvez seul et obligé de lutter sans cesse, de courir sans cesse pour rester en vie.
Les humains sont des animaux compliqués.
- Pourquoi le papier existe-t-il encore ?
(…)
- Parce que le papier est une chose, j’ajoute. Quelques-fois on a besoin de choses, et pas seulement de pensées.
~ Henna et Mikey, pages 14, 15
La foi, c'est la croyance sans preuve, dit Malcom. C'est un saut, un acte de bravoure. Si j'avais la preuve, je n'aurais aucune raison de Croire.
On n'écrit pas sa vie avec des mots. On l'écrit avec des actes. Ce que tu penses n'est pas important. C'est ce que tu fais qui compte.
- On a pas besoin de se faire la guerre. Pas besoin de faire du mal à quelqu'un.
- Penser de cette façon pourrait expliquer pourquoi ton père n'a jamais remporté une élection.
On n'écrit pas sa vie avec des mots. On l'écrit avec des actes. ce que tu penses n'est pas important. C'est ce que tu fais qui compte.
« Si c’est ce que Todd et moi ferions l’un pour l’autre, est-ce juste pour autant ? Ou bien cela nous rend-il dangereux ? » (p. 182)
Parce que, et s’ils avaient raison ? Et s’il y avait quelque chose qui n’allait pas chez lui ? Et si, à un certain niveau, tout au fond de lui, dans le plus simple,e plus pur noyau de son être, il y avait vraiment quelque chose de pourri ? Et s’il y avait eu une petite, minuscule faille sur les premières pierres de sa construction et que tout, depuis ce premier moment de son existence, n’était que du papier peint collé sur cette fissure fondamentale? Et s’il n’était qu’une carapace construite sur un échafaudage? Et s’il n’y avait pas de vraie matière en lui, rien de solide ni de valable ?
« Est-ce que je peux aimer ? pensa-t-il. Est-ce que je le peux vraiment ? »
« Est-ce que je peux ÊTRE aimé ? »
C'est la guerre qui fait de nous des hommes. Sans la guerre, nous ne sommes que des enfants.
Je t'aimais, pleurait-il, en la tuant. Je t'aimais.
Vraiment ? avait-elle pensé, alors que l'oxygène abandonnait son cerveau, alors qu'une sorte de trou incandescent plongeait à travers sa conscience, emportant tout avec lui.
Si tu tombes, je te rattraperai. Enfin, non, t'es un géant, mais je suis là pour au moins te voir tomber et te mettre des pansements.
- Que fais-tu debout à une heure pareille ?
- Qu'est-ce que tu crois ? Les poulets.
- Les poulets expliques tout et n'importe quoi. Ils finiront par nous gouverner, un de ces quatre.
- Ils nous gouvernent déjà.
Pourquoi les gens qui ne sont plus des ados méprisent-ils systématiquement tous les sentiments qu'ils ont éprouvés à cet âge-là ? t quelle importance, enfin, qu'il vive autre chose ensuite ? Ces jours à la fois douloureux et euphoriques qu'il avait vécus n'en seraient pas moins vrais. La vérité, c'est toujours maintenant. Et d'autant plus quand on est jeune.
Et j’entends sa voix dans ma tête –
Pas une attaque –
La version insidieuse, le serpent tortueux de sa voix –
Celle qui est lui prenant possession de mes choix –
Celle qui est lui les faisant siens.
C'est maintenant ou jamais, contiuna l'if, tu dois dire la vérité.
Alors que Conor regardait, les branches les plus hautes de l'arbre se regroupèrent pour former un visage énorme et terrible, dessinant une bouche et un nez et même des yeux scintillants qui le fixaient. D'autres branches se tordaient, s'entortillaient, toujours craquant, toujours gémissant, jusqu'à former deux longs bras et une seconde jambe posée le long du tronc principal. Le reste de l'arbre se resserra en une colonne vertébrale, puis un torse, ses fines aiguilles tissant une fourrure verte qui se gonflait et respirait comme s'il y avait des muscles et des poumons en dessous.