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Critiques de Paul Beorn (930)
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Depuis 2009 le festival des Imaginales profite de la réunion des meilleures plumes de la fantasy francophone à Épinal pour sortir une anthologie confrontant deux figures emblématiques du genre. Aux reines et dragons, elfes et assassins ou trolls et licornes succèdent donc deux nouveaux personnages : la fée, créature incontournable des récits merveilleux, symbole de féminité et de magie, et l'automate, être constitué de métal et de boulons, intimement lié au monde de l'industrie et de ce fait plus volontiers associé à la science-fiction. Quatorze auteurs ont cette année apporté leur pierre à l'édifice sous la direction de Jean-Claude Vantroyen qui prend donc la suite de Stéphanie Nicot, Lionel Davoust, Sylvie Miller et Jean-Claude Dunyach à la tête de l'anthologie. Parmi les auteurs sollicités, certains profitent de l'occasion pour nous en dévoiler un peu plus sur un univers déjà exploité : c'est le cas de Charlotte Bousquet qui nous offre une jolie nouvelle prenant place à Senanq, ville fascinante et labyrinthique révélée par l'ouvrage collaboratif « Jadis » (« Le rouet noir »). Lionel Davoust revient lui à l'univers d'Evanégyre et dépeint l'affrontement de deux puissances et de deux visions du monde radicalement différentes (« Le plateau des chimères »). On retrouve également la France médiévale uchronique de Fabien Cerutti qui signe avec « Le crépuscule et l'aube » une nouvelle réussie consacrée à la disparition d'un des peuples merveilleux peuplant encore cet hexagone du XIIIe siècle revisité. Trois textes qui ne font que confirmer la maîtrise des auteurs et qui permettent aux lecteurs ayant lu leurs précédents ouvrages de bénéficier d'un bonus appréciable.



Les autres nouvelles sont d'aussi bonne qualité, même si quatre textes sortent à mon sens du lot. La première est incontestablement « Magie de Noël » de Gabriel Katz qui nous transporte dans un Paris post-apocalyptique dont certains quartiers sont devenus de véritables zones de non droit. Un père de famille va cependant braver le danger par amour pour sa fille qui rêve de se voir offrir pour Noël une fée. Une nouvelle touchante, très immersive et dotée d'une chute bien amenée qui apporte un tout nouvel éclairage au récit. Autre texte marquant de cet anthologie, celui d'Estelle Faye (« Smoke and Mirrors »). Les interactions entre la fée et l'automate y sont quasi inexistantes néanmoins tous deux ont leur place dans cette intrigue qui met en scène trois jeunes filles bien décidées à réaliser leurs rêves… mais à quel prix ? La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et on se prend rapidement au jeu tragique qui se joue ici. Adrien Tomas et Pierre Bordage optent pour leur part pour une critique de certains aspects de notre société moderne. Le premier imagine une cité dont l'énergie dépendrait de l'exploitation immodérée et destructrice d'un autre peuple (« L'énergie du désespoir »). Le second met en scène une fée amoureuse d'un humain et luttant tant bien que mal contre la routine dans laquelle elle et son amant se laissent enfermer (« AuTOMate »). Deux textes complètements différents, tant au niveau du style que de la mise en scène de ces fées et automates mais qui séduisent par leur originalité et par leur réflexion.



Cette septième anthologie des Imaginales est donc un très bon cru mettant en scène de façon originale et variée deux figures à priori difficilement conciliables car appartenant à deux mondes et deux genres différents. L'occasion pour ceux qui le souhaiteraient de se familiariser avec quelques unes des plus belles plumes françaises des littératures de l'imaginaire...
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Mélo-Méli chez Alexander Fleming

C'est la mention de scientifiques dans le titre qui m'a donné envie de découvrir ces titres jeunesse. Méli et Mélo sont des jumeaux du XXIIeme siècle, un peu gaffeurs, maladroit en gestes pour l'un, maladroite en mots pour l'autre. C'est une lecture assez rigolote dans l'ensemble même s'ils ont l'air de sacrés garnements. Ils ne restent pas tranquilles du tout et en touchant un peu à tout, ils se retrouvent dans le bureau d'Alexander Fleming avec la NOUNOU (Neuro Ordinateur d'Urgence de Niveau Or Universel) en 1928, en faisant un voyage dans le passé. Le lecteur apprend l'une des grandes découvertes scientifiques : ici, la découverte de la pénicilline et son utilité.

Après comme ma fille de neuf ans, j'ai été étonnée : Pourquoi l'un est rouge et l'autre bleu ? Est-ce que ce sont des humains ? (Humains modifiés ?) La mère a l'air moins bizarre... Sinon le propros est claire, ma fille a appris sur l'une des découvertes marquantes du XIXeme siècle mais on aurait aimé en apprend plus, juste une page récapitulative sur l'événement marquant à la fin est un peu juste. (peut-être pour un plus jeune lecteur, est-ce suffisant ?)

Merci aux éditions Scrineo et à Masse Critique pour cette lecture.
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Mélo-Méli chez Alexander Fleming

Livre lu dans le cadre d'une opération Masse critique privilégiée. Un grand merci à Babelio pour m'avoir sélectionnée. Ainsi qu'aux éditions Scrineo pour leur envoi.



Mélo-Méli sont les deux héros d'une nouvelle collection de livres visant à faire découvrir des scientifiques (et la science bien sûr) à un jeune public. "Quoi?! SVT encore à la maison? En plus de l'école?"

Pas de panique, cette façon de visiter la science est tout sauf scolaire. Ou pénible. Ou ennuyeuse. Ou autres qualificatifs extrêmement négatifs. Avec aux manettes Paul Beorn et Lillie Bagage à l'écriture, ainsi que Marie Morelle aux illustrations, l'aventure se révèle tordante et ingénieuse. Mais revenons-en à Mélo-Méli.



Le premier voyage nous fait quitter le XXIIème siècle des jumeaux pour une petite remontée dans le temps et l'espace jusqu'au laboratoire (très mal rangé, soit dit en passant... une mauvaise habitude de génie...) d'Alexander Fleming, sur le point de faire son incroyable découverte. Mais voilà, l'arrivée chaotique et l'art de la maladresse et des bêtises de Mélo et Méli risquent de tout remettre en question!



J'ai beaucoup aimé cette lecture, drôle tant dans les textes que les dessins. C'est rocambolesque, irrévérencieux parfois et ça dépoussière les grandes découvertes scientifiques. Une façon de faire connaissance avec le monde de la science avec humour et intérêt. Parfait pour des enfants à partir de 7-8 ans, je dirais.



Le trio semble visiblement s'être bien amusé en créant cette série. Moi aussi, merci à eux!
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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Mélo-Méli est une nouvelle série jeunesse publiée par les éditions Scrinéo. Aux commandes Paul Beorn et Lili Bagage aux textes et Marie Morelle aux dessins.

Mélo-Méli chez Marie Curie est le second épisode.

Nous retrouvons Mélo le brise fer et Méli qui s'emmêle dans les mots, le ton déjanté adopté par les auteurs, des dessins dans la même veine. le départ dans un autre temps relève plus de la comédie que de l'exploration temporo spatiale, Ce choix délibéré peut plaire ou déplaire selon!

Comme pour le premier volet je suis un brin déçue.Bien sûr parler de radioactivité à des enfants de 6 ans est hors de question de là à proposer une approche à la limite de la caricature de cette immense scientifique me semble pousser le bouchon un peu loin.. et laisse une image bien négative de la recherche scientifique . Dommage

Un grand merci aux éditions Scrineo et à babelio pour ce partage
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Les derniers parfaits

Fidèle à mon habitude de feignasse qui consiste à prendre ma plume seulement quand un ouvrage à peu de critiques, je me décide donc de pondre une merveille pour ce récit qui m'a bien diverti....



Paul Beorn est apprécié pour son diptyque Calme, sont premier tome est sorti en 2018, il avait provoqué un certain enthousiasme chez les lecteurs d'imaginaire.



Le livre qui m'intéresse dans cette critique est sorti en 2012, je l'ai puisé de ma PAL grand bien m'en a pris.

Les derniers parfait est un récit de Fantasy assez classique avec une pointe de steampunk qui est vraiment agréable à lire avec beaucoup de rythme .

Pendant l'assaut d'une forteresse 4 esclaves utilisé pour pousser les engins de siège arrive à prendre la fuite enchaînées l'un à l'autre.



J'ai déjà bien apprécié le postulat de départ, ces personnages fuyant les combats, forcé de collaborer est vraiment une très bonne idée de début, cela m'a fait penser au puits des mémoires de Gabriel Katz.



En sujet des références, l'auteur, il me semble c'est inspiré de Gabriel Katz mais aussi de l'arcane dès épées, Georges Martin et des cités d'or.



Le récit est véloce, les péripéties s'enchaînent avec logique et de manière fluide.

Les interactions entre nos 4 enchaînées sont parfois drôles, parfois touchantes, toujours savoureuses

Peut-être qu'un développement un poil plus profond des personnages, une caractérisation plus poussée aurait fait du bien au récit qui aurait gagné en profondeur.

Après , les thématiques développées sont intéressantes, la place de la femme dans une société patriarcale, le fanatisme religieux ainsi que le libre arbitre et la maternité sont bien exploité par l'auteur.



A noter que l'histoire est violente, sa découpe de manière généreuse et que les personnages sont vraiment en danger, Paul Beorn n'hésite pas à en faire mourir même ceux envers qui, il a construit un certain attachement.

Il y a aussi un peu de romance mais qui ne prend pas tout le récit est donc et même plutôt agréable dans ce contexte, nous ne sommes pas dans une sortie récente de Bragelonne (Dieu merci).



Pour conclure (mais pas sur un malentendu 😰), voilà une lecture chouette, très divertissante, lu rapidement qui m'a procuré un réel plaisir.

Précision, il ne s'agit pas d'une saga, donc pour découvrir la fantasy sa peut être une bonne porte d'entrée....



Je lirai avec plaisir les autres ouvrages de cet auteur, de la bonne fantasy Française à découvrir si c'est pas déjà fait.

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14 - 14

Un bon roman pour ado mais pour le coup vraiment plus pour eux que pour les adultes ! L'histoire est sympathique, bien racontée et à conseiller pour ceux qui s'intéressent à la première guerre mondiale. .Ce roman doit clairement donner envie à un ado d'en savoir plus sur cette guerre. Par contre les ficelles sont un peu grosses et la famille d'Hadrien accepte facilement sa version . Oui c'est du fantastique mais bon je m'attendais à ce qu'on le prenne un peu moins au sérieux tout de suite. Mais c'est original et facile à lire donc c'est réussit pour le public visé, clairement .

Challenge Mauvais genres 2021



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14 - 14





J’ai déjà lu et apprécié Lune rousse des mêmes auteurs l’an dernier et là c’est un gros coup de coeur pour ce roman magique qui plaira autant à son public cible d’adolescents de treize-quatorze ans qu’aux adultes.



Adrien a treize et vit à Laon en Picardie, il est amoureux de Marion depuis des années, mais n’ose pas le lui dire. Ils sont amis depuis leur plus jeune âge et ils aiment particulièrement jouer dans le vieux cimetière très mal entretenu. Ils ont leur tombe préférée, bordée par un vieux cyprès, auprès de laquelle ils se donnent souvent rendez-vous, comme aujourd’hui, en ce premier janvier 2014. Adrien est plein d’espoir, mais Marion s’excuse d’un sms douteux et lui pose un lapin. Adrien rentre furieux à la maison et il reçoit un autre sms de Marion lui annonçant qu’elle sort avec Franck, un grand de quinze ans et qu’elle aimerait le lui présenter. Le garçon est désespéré, pour éviter de raconter ce qui lui arrive à sa mère, il prétend devoir vite envoyer ses cartes de voeux et se décide finalement à écrire à un cousin, nommé Hadrien qu’il n’a pas revu depuis des années et qu’il n’apprécie pas, il se vante de tous ses succès, et ça tombe bien, la poste vient d’installer une nouvelle boite à lettres bleue devant sa maison.



De son côté Hadrien vit dans un village proche de Laon, à une vingtaine de kilomètres, il se souvient à peine de son cousin Adrien qui vient de lui envoyer une lettre pleine de vantardises et un beau dessin d’une montgolfière. Il s’agit d’un gosse de riche de la ville et il ne va pas s’en laisser conter. Hadrien a le même âge, il est fils de paysan pauvre et rêve de devenir ingénieur. Il travaille dur pour réussir son certificat et espère décrocher une bourse pour aller au petit lycée de Laon, ce à quoi son père s’oppose fermement. Hadrien répond à son cousin sur le même ton et dépose sa lettre dans la nouvelle boite jaune que la poste vient d’installer.



Les deux ados s’écrivent régulièrement et on suit leur vie quotidienne, une vraie amitié se développe. Un jour, Adrien, désespéré et en plein décrochage scolaire suite à ses déboires amoureux décide de sécher les cours et de rendre visite à son cousin, qui est un peu bizarre. Il prend son vélo, et une veille femme du village lui apprend que la famille en question a quitté les lieux des décennies auparavant. Finalement les deux garçons comprennent qu’ils vivent à un siècle d’intervalle. Hadrien vit sur le chemin des Dames en 1914 et Adrien sait qu’il est en grand danger, il essaie de sauver sa famille.



C’est un livre magique qui m’a fait fortement penser au Grand Meaulnes, je trouve qu’Hadrien est très proche de François. Le roman ne se passe pas dans la même région et les paysages picards semblent bien moins oniriques que ceux de la la Sologne, mais c’est aussi l’histoire d’une amitié très intense entre deux adolescents, qui essaient de s’entraider. Hadrien vit dans la campagne à l’aube de la grande guerre et son quotidien est le même que celui des héros d’Alain-Fournier. Il y a aussi de la magie dans ce roman, grâce à une « sorcière » et sa boite aux lettres enchantée. Ce n’est pas un roman sur la guerre, mais sur la vie quotidienne d’avant. Les deux personnages sont attachants, mais Hadrien l’est plus.



Malgré le siècle qui les sépare, les deux garçons affrontent les mêmes problématiques, même si la culture de leur époque conduit à des réponses différentes : la relation avec les parents, l’école, l’avenir et le premier amour. Les enjeux ne sont pas les mêmes pour Adrien qui vit en sécurité, même si sa région est fortement marquée par la crise et Hadrien qui vit sans le savoir dans un village qui va disparaître dans quelques semaines, dévasté par une guerre que le petit peuple appréhende mal. Sachant son ami en grand danger, Hadrien va se dépasser pour essayer de le convaincre de partir à Paris. La question de la responsabilité se pose : Hadrien croit son ami, mais il se rend vite compte qu’il ne peut pas sauver tout le monde, on ne le croit pas, seuls sa famille et sa fiancée l’écouteront. Difficile pour lui de savoir que tout sera détruit sous peu, mais il choisit la vie. Ce n’est pas un cours sur la guerre, les auteurs insistent sur les ravages sociaux qu’elle causera, ce sera vraiment la fin d’un monde. Toutefois le village sera reconstruit, même si un siècle après il semble bien mort.



Un roman magnifique et magique à ne pas manquer.


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14 - 14

Un très joli roman pour jeunes adolescents sur une amitié entre 2 collégiens qu'un siècle sépare.

En effet, grâce à une boîte aux lettres magique les deux garçons correspondent et se livrent sur leurs tourments. Bien sûr, des tourments de collégiens : Les filles, les copains, l'école, les parents, l'avenir ...

Adrien avec un A vit en 2014 et Hadrien avec un H vit un 1914, l'histoire se déroule de janvier à août.

Une belle lecture à découvrir, un style tres agreable, un livre à offrir à ses enfants pré adolescents et qui mérite ses prix jeunesse.
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Le Septième Guerrier-Mage

En Résumé : J’ai passé un sympathique moment de lecture avec ce roman qui nous propose une histoire, certes classique, mais qui se révèle solide et entrainante bien porté par de nombreux rebondissements et retournements de situation qui font qu’on tournes les pages pour en apprendre plus sur les aventures de Jal. L’univers développé se révèle lui aussi solide, avec un aspect vraiment original concernant la magie qui repose ainsi sur un groupe plus que sur un magicien seul qui se révèle vraiment accrocheur et intéressant malgré quelques facilités. Concernant les personnages, Jal, à défaut d’avoir complètement réussi à m’attacher à lui la faute à quelques défauts, se révèle vraiment entrainant dans ses aventures, bien porté par des personnages secondaires intéressant. J’ai par contre été légèrement frustré par le fait que notre héros, présenté dans le résumé comme quelqu’un d’un minimum ambigu se révèle finalement un peu trop « gentil ». J’ai aussi trouvé l’intrigue un peu trop linéaire et prévisible, ce qui est légèrement dommage même si cela n’enlève en rien son côté entrainant, et j’aurai souhaité des scènes de combats plus épiques. Rien de non plus complètement bloquant, l’ensemble se révélant divertissant et bien porté par une plume vive, simple et percutante. Au final un roman avec ses qualités et ses défauts, mais je lirai avec plaisir d’autres écrits de l’auteur.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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14 - 14

Une pépite, un vrai coup de coeur pour ce roman. Bravo aux auteurs pour ce roman très original. Silène Edgar et Paul Beorn nous propose de nous plonger dans une aventure insolite, une correspondance entre deux jeunes hommes séparés par cent ans.



Adrien vit en 2014 et on le découvre dans un lieu, un cimetière et surtout une date, le 1er janvier 2014, l'instant de bonnes résolutions et l'envoi de cartes...

Et dans le chapitre suivant on découvre Hadrien en 1914 et rapidement une correspondance fantastique va s'instaurer entre ces deux enfants.



Quelle histoire je ne veux pas trop en dévoiler, mais je peux vous assurer que c'est une lecture incroyable qui m'a beaucoup touché et qui donne envie au lecteur de croire à cette histoire et de se dire si seulement c'est possible...



Ce n'est pas une histoire sur la guerre c'est un texte sur la vie quotidienne de deux enfants, très bien documenté avec des images authentiques qui permettent au lecteur de se plonger à cette époque.



Encore un petit mot sur ces deux auteurs qui ont un immense talent et qui c'est peut-être qu'on aura la chance de retrouver Adrien et Hadrien. En tout cas je l'espère car, c'est très difficile de les quitter !
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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Méli et Mélo sont jumeaux et viennent du vingt-deuxième siècle. Ils s'amusent à voyager dans le temps à la rencontre de grands et grandes scientifiques et réalisent des vidéos pour leur chaîne Utube.

Mais attention, ce sont deux véritables petites catastrophes ambulantes ... Et cette fois-ci, c'est Marie au Curry ... euh Marie Curie qui en fait les frais. Finira-t-elle par découvrir le polonium et le radium malgré les bêtises de Mélo et Méli ?



Une très belle surprise, bourrée d'humour ! L'écriture est dynamique, drôle et colorée. J'ai beaucoup apprécié les illustrations pleines de "peps" qui collent parfaitement au récit. Une excellente entrée en matière pour découvrir les sciences tout en en s'amusant. A partir de huit ans.



#MéloMélichezMarieCurie #NetGalleyFrance !
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Loups-Garous de Thiercelieux : Lune Rousse

Les Loups-Garous de Thiercelieux : Lune Rousse de Paul Beorn et Silène Edgar est un roman jeunesse découvert via net galley grâce aux éditions Bragelonne.

Ce roman est inspiré par le jeu de société d'ambiance Les Loups-Garous de Thiercelieux dans lequel chaque joueur incarne un villageois ou un loup-garou. Je ne connaissais ce jeu que de nom mais j'ai tout de suite été attirée par le résumé du roman, et on peut très bien lire (et comprendre) ce roman sans connaître le jeu de société.

L'une vit le jour, l'autre vit la nuit...

1846. Un soir d'automne, le ciel est rouge au-dessus du village de Thiercelieux.

Lapsa et Lune ont grandi ensemble mais cette nuit-là, l'appel de la lune rousse va les séparer.

Lapsa découvre qu'on lui a menti sur la mort de ses parents et se jure de découvrir la vérité.

Lune se lance à la poursuite d'un loup noir, jusqu'à un coffre caché sous un rocher. À l'intérieur : des masques de loups, un poème oublié qui parle de vengeance... Un masque sur son visage, la jeune fille se sent soudain investie d'une force animale. Elle fait le serment de lutter contre les injustices qui frappent le village.

Mais la malédiction des loups, surgie du passé, ne risque-t-elle pas de bouleverser Thiercelieux et de les dépasser toutes les deux ?

Les Loups-Garous de Thiercelieux : Lune Rousse est un roman sympathique qui mélange de l'aventure, de l'amitié, du fantastique... Les personnages sont intéressants, l'histoire est bien ficelée et je trouve que nous avons là un bon roman jeunesse.

Comme je l'ai dit plus haut, il n'est pas nécessaire de connaitre le jeu pour comprendre et apprécier ce livre. Ce fût pour moi une très bonne surprise :)

Ma note : 4 étoiles.
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Loups-Garous de Thiercelieux : Lune Rousse

Faire un roman à partir d’un jeu de rôle où chaque partie est unique, fun et terrifiante, c’est possible ? Je reconnais avoir eu quelques appréhensions en découvrant qu’on allait publier un roman s’inspirant des célèbres Loups-Garous de Thiercelieux, un jeu auquel toute la famille participait autrefois, lors de tardives veillées… Néanmoins, le fait que ce soit écrit par Paul Beorn et Silène Edgar a apaisé mes craintes : le duo a publié plusieurs bons romans et ne souhaitait apparemment pas procéder à une simple saisie de l’univers d’autrui. Il y avait donc très peu de chances pour que cet ouvrage déplaise. D’ailleurs, j’ai été conquise par cette lecture que l’on peut très bien lire sans connaître le jeu. Ce fut original et prenant !



Le récit se passe au XIXème siècle et tourne autour d’un groupe d’adolescents habitant à Thiercelieux, une bourgade isolée où une terrible malédiction sévit depuis plusieurs générations… Mythe ou réalité ? Lune et Lapsa, deux amies que tout oppose, ainsi que leurs camarades vont le découvrir par eux-mêmes… Même si on aurait souhaité un peu plus de scènes mettant en valeur leur amitié, le tandem est assez convainquant. On a d’un côté Lapsa, une adolescente assez naïve et gentille, qui va devenir de plus en plus rebelle et curieuse au fil de l’aventure. En effet, par hasard, la jeune orpheline va découvrir que son père serait peut-être en vie et qu’il ne serait pas très loin de sa ville natale… Elle décide donc d’enquêter sur ses origines quitte à braver les interdits et plus particulièrement sa grand-mère, une guérisseuse que la foule définit comme une sorcière… Cette dernière est une femme très intéressante que j’ai adoré découvrir, notamment lorsque plusieurs de ses secrets ont été révélés. Silène Edgar avait déjà su me charmer avec la relation magique entre Moana et sa grand-mère. Même si Lapsa n’a pas cette fusion unique avec son aïeule, j’ai beaucoup aimé les émotions qui les lient… Lune est une demoiselle plus secrète, belle, active et déterminée que son amie. Elle dégage un certain charme qui fait fondre les garçons, notamment Arnoux et Raoul qui la suivront dans toutes ses décisions. Louve est un personnage central qui va réellement apprendre et grandir au fil des rebondissements. À mes yeux, elle est celle qui évoluera le plus.



Comme dans le jeu de société, les auteurs insistent sur le fait que les personnages jouent tous un rôle. Si certains semblent gentils ou sages en apparence, leur cœur peut être bien différent… Certaines actions seront déterminantes dans l’intrigue et il faudra attendre que tous les masques tombent pour comprendre qui est sincère ou qui manipule… Dans ce monde, les faux-semblants, les secrets et les manigances règnent en maître. Même les deux héroïnes, qui s’apprécient depuis leur plus tendre enfance, vont apprendre à se redécouvrir… Les auteurs ont utilisé l’idée du loup comme le passage vers l’âge adulte. C’est plutôt bien vu et bien développé. Pour les joueurs, sachez que l’on retrouve bien évidemment l’idée de loups-garous, mais également d’autres personnages emblématiques comme la voyante, la sorcière, le chasseur et bien d’autres. On a également l’idée de meurtres la nuit ainsi que le jugement servant à déterminer qui est un Loup et qui ne l’est pas… Vous savez, ces phases où l’on doit choisir et désigner qui doit être pendu et où chacun essaye d’être le plus convainquant possible pour ne pas être éliminé… (Souvent celui qui parle trop ou qui reste dans son coin !) Dans le livre, les villageois vont avoir un certain rôle à jouer, puisqu’ils vont devenir de plus en plus déments. Chaque nuit augmente leur rage, leur peur et leur violence. Ils s’accusent à tort et sans réfléchir les uns les autres, changeant même plusieurs fois d’avis en quelques dialogues. Le dernier tiers est particulièrement intense et stressant, puisque les suspicions et leur brutalité est à leur paroxysme ! Il existe également d’autres clins d’œil au jeu que je vous laisse découvrir… En parlant de clins d’œil, il est à noter que les auteurs ont judicieusement placé quelques petites interludes et des extraits d’œuvres classiques entre quelques chapitres. Ces références m’ont ravie et collaient bien au texte.



Le rythme est l’une des forces de cet ouvrage dont la tension va monter crescendo. Si le début paraît léger, simple et assez calme, les ennuis vont rapidement arriver… Mariage forcé, injustice, persécution, rancœur, humiliation, les adultes vont forcer les jeunes à s’adapter, à réagir et à refuser l’avenir révoltant qu’on leur propose… Les masques que l’on peut apercevoir sur la couverture vont également précipiter les choses et changer à jamais ces jeunes… Les découvertes en forêt m’ont captivée, mais ce sont surtout les moments où le groupe va sévir que j’ai le plus apprécié ! Ces chapitres étaient vraiment haletants, sombres et inquiétants… Car, très vite, on se rend compte que les Loups ne sont pas les seuls à agir pendant la nuit… Quelqu’un œuvre dans l’ombre, blesse et tue sans laisser de traces, accusant ainsi les Loups de crimes qu’ils n’ont pas commis. Bien que l’on finisse par repérer le coupable avant la révélation finale, j’ai aimé cette atmosphère mystérieuse. On est sur un mélange d’enquête, de thriller, d’horreur et de fantastique qui fonctionne plutôt bien ! J’ai réellement dévoré ce roman tant j’étais prise par l’histoire. De plus, la mise en page décorée, les marges épaisses, les chapitres courts et la narration alternée ont rendu la lecture dynamique ! La plume est agréable, prenante et fluide. Par contre, certaines réflexions sont très naïves, mais cela s’explique par l’âge et le manque d’expérience des héroïnes ainsi que le public cible du roman. Cependant, je peux aisément comprendre que cette candeur (dont fait surtout preuve Lapsa) peut être parfois agaçante…



Les personnages secondaires sont nombreux cependant, on arrive assez bien à retenir leur nom ou leur fonction. Les auteurs ont su trouver un juste-milieu : l’entourage des protagonistes est à la fois développé sans trop l’être… De plus, j’ai aimé le fait qu’ils soient tous très simples : on peut aisément s’attacher ou s’identifier à eux… En revanche, j’ai trouvé qu’il y avait quelques facilités, notamment dans le sauvetage final. Malgré ce petit défaut qui m’a fait passer à côté d’un coup de cœur, ce fut une très bonne lecture ! Enfin, il est à noter qu’il existe une version collector de l’œuvre : elle contient plusieurs illustrations et d’autres éléments apparemment très beaux. Merci aux éditions Castelmore d’avoir accepté de m’envoyer cet ouvrage à quatre mains que j’étais vraiment curieuse de découvrir.
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Un ogre en cavale

Une très jolie histoire parisienne d'amour, d'aventure, de courage, de magie.

Jeanne est à l'hôpital sur le point de mourir quand un ogre débarque et lui vole son cœur. Un mousquetaire et un chat noir tout droit sortis du monde d'Asmarie se lancent alors, en compagnie de Jeanne, ragaillardie à l'aide d'une poudre de dragon, à la poursuite du goinfre d'ogre qui dévore à peu près tout ceux qui croisent son chemin. Une course-poursuite à travers certains lieux plus ou emblématiques de la capitale s'engage. Gobelins, métamorphe, comtesse et magiciens se côtoient dans cette épopée fantastique.

Ce roman de l'entre-deux, à la lisière entre l'enfance et ses magies et les élans durs et tendres de l'adolescence entraîne le lecteur avec un style très facile assorti de jolies illustrations intérieures. Sortez vos poudres magiques et partez à l'assaut de Paris en Asmarie, il n'y a qu'un pas à franchir celui de la première page.
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Calame, tome 2 : Les Deux Royaumes

J'ai toujours peur quand j'aime une série d'être déçue par la fin. Parce que la dernière impression est aussi importante ! Et là ouf, elle est à la hauteur, même si légèrement expéditive. On retrouve Maura, toujours enfermée dans la célèbre prison de Frankand, qui vient d'apprendre une nouvelle réjouissante. Du coup elle ne pense plus à s'échapper tout de suite car elle compte délivrer quelqu'un en même temps. Son récit auprès du conteur se poursuit donc, pour mon plus grand plaisir !

Ce dernier tome tourne clairement autour de la magie du calame et ses conséquences, ses possibilités aussi pour sortir de cette prison d'où personne ne s'échappe. Le récit est bien mené, alternant passé et présent, révélations et actions. On s'attache depuis le début à Maura mais aussi à certains personnages secondaires comme Alendro, Aedan, Breena, la beste....Ce sont des personnages qui ne sont pas parfaits, certes loin de la barbarie du roi Lumière mais parfois aussi reprochables. Ce qui est certain, c'est qu'ils vont me manquer, ainsi que cet univers basé sur une magie assez originale.

Challenge Mauvais genres 2021

Challenge séries 2021
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Victimes et bourreaux

Troisième anthologie ayant vu le jour suite au festival des Imaginales d’Épinal après « Rois et capitaines » en 2009 et « Magiciennes et sorciers » en 2010, « Victimes et bourreaux » nous propose à nouveau de découvrir les textes de certains des plus grands noms de la fantasy française de ces dernières années. Douze nouvelles ont été retenues pour cet ouvrage (dont Stéphanie Nicot assume encore une fois la publication), et si la qualité n'est évidemment pas toujours la même d'un texte à l'autre, il n'en reste pas moins que nous avons ici affaire à une excellente anthologie, presque à la hauteur de la toute première. Si le thème peut, au premier abord, paraître surprenant, il semble en tout cas avoir beaucoup inspiré les auteurs présents au sommaire de l'ouvrage qui ont choisi d'aborder le sujet sous des angles très différents. Certains mettent ainsi en scène des victimes et leur calvaire, comme Charlotte Bousquet et sa « Stratégie de l'araignée » dans laquelle elle reprend le personnage de son dernier roman (« Matricia »), ou encore Sam Nell qui nous fait vivre une scène de torture particulièrement atroce dans « Le deuxième œil ». D'autres, en revanche, s'interrogent sur la frontière ténue qui sépare parfois la victime du bourreau comme Lionel Davoust et son ambiguë personnage d'« Au-delà des murs », ou encore Pierre Bordage et sa nouvelle au titre évocateur « Qui sera le bourreau ? ».



Comme dans toute anthologie, certains textes se révèlent évidemment plus marquants que d'autres, et c'est notamment le cas ici de ceux qui ouvrent l'ouvrage. Parmi les douze, cinq m'ont ainsi particulièrement séduite, à commencer par deux textes parmi les plus courts : « Porter dans mes veines l'artefact et l'antidote » de Justine Niogret qui signe encore une fois une nouvelle follement originale, pleine de poésie et de mélancolie, et « Ton visage et mon cœur » de Nathalie Dau, nouvelle dans laquelle un homme victime d'un trop grand amour en vient à se changer en son propre bourreau. Michel Robert réussit également son coup avec « Qjörll l'assassin » où l'on fait connaissance avec une troupe de mercenaires en mission pour livrer un malfrat de la pire espèce à la justice, de même que Maïa Mazaurette et son « Que justice soit faite » qui nous plonge dans l'horreur de la grande peste du Moyen Age et la folie dévastatrice d'un homme d'église. J-P. Jaworski, enfin, se distingue quelque peu de ses confrères et nous offre avec « Désolation » un texte atypique mettant en scène une troupe de nains en expédition dans une cité oubliée, et dans lequel on reconnaît sans mal le talent et la maîtrise de l'auteur qui répond ici au sujet tout en rendant un bel hommage à une fantasy que l'on pourrait qualifier de plus « classique ».



Des auteurs talentueux, des textes tour à tour originaux, dépaysants, dérangeants ou captivants, voilà ce que vous trouverez en vous plongeant dans cette excellente anthologie dédiée aux amoureux de l'Imaginaire. A noter qu'à « Victimes et bourreaux » a succédé en 2012 « Reines et dragons » (cette fois sous la direction de Sylvie Miller et Lionel Davoust) et qu'en 2013 un « Elfes et assassins » devrait voir le jour.
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14 - 14

En cette année du centenaire, superbe coup de maître que celui réalisé par ces deux auteurs.



Si vous vous attendiez à y trouver "La guerre racontée aux enfants", passez votre chemin ou mieux faites-vous en une raison et ouvrez-le tout de même car il serait dommage de passer à côté.



"14-14", c'est l'histoire d'une correspondance entre deux enfants que cent ans séparent grâce à de drôles de boites aux lettres apparues "comme par magie", comme si elles voulaient nous donner le pouvoir de changer les choses.



Que de défis dans ce roman:



- 4 mains



- se mettre dans la peau d'enfants pour la narration



- faire correspondre deux enfants que tout sépare mais qui doivent pourtant s'y retrouver



-se retrouver face à un "choc des cultures"



- aborder la grande guerre en ne perdant pas de vue que les lecteurs de ce bouquin sont jeunes



- ...

Tous réussi avec brio, mais ce qui transpire de ce roman (et ce qui y ajoute un cachet supplémentaire), c'est le plaisir qu'on du prendre les deux auteurs. Cela se sent à chaque page, l'investissement se révèle de ligne en ligne pour au final nous donner un roman passionné et passionnant s'adressant aux enfants comme autant de voies ouvertes à la discussion et à l'approfondissement; les thèmes d'exploitation étant nombreux (comparaison des époques, le style de langage, la classe d'antan, .... sans bien sûr oublier le principal à savoir la Première Guerre Mondiale).



Je n'ai que des éloges pour ce bouquin, mais il faut dire que je ne partais pas en terrain inconnu, rappelez-vous comme j'avais adoré "Fortune Cookies" (S. Edgar). Deux très bonnes plumes qui s'entremêlent de façon efficace, un ton mêlant subtilement légèreté et gravité, juste ce qu'il faut d'émotions. Au delà du roman, je vous invite également à y voir un excellent outil pédagogique à exploiter avec de jeunes lecteurs pré-ado.



Personnellement, après avoir rédigé ce billet, je m'en vais subtilement le glisser dans la PAL de mes deux grands . Habitant dans une zone qui sera sous les feux de la rampe cet été, même si nous ferons notre "devoir de parents", je laisserai Hadrien et Adrien leur raconter une partie de l'histoire.



Je remercie les éditions Castelmore pour la découverte de ce petit coup de coeur qui ose aborder un sujet grave dans un roman destiné aux 8-12 ans. Bravo, simplement bravo.
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Calame, tome 1 : Les deux visages

Woah je viens de prendre une claque monumentale. Il y a bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé...!

Alors voilà le truc, quand vous ouvrez ce bouquin, vous ne pouvez plus le refermer avant la dernière page. Rien que ça!

L'accroche contextuelle constitue la première des forces de ce roman. Paul Béorn pose un univers horrible dans lequel la femme est considérée comme un objet, sans âme, et donc sans aucun droit, un univers dans lequel toutes les femmes sont la propriété du roi, un univers dans lequel des foires aux femmes et aux épouses sont monnaies courantes pour l'homme qui se cherche une fidèle, serviable et aimante épouse.

Un univers dans lequel la religion est source de pouvoir, d'autorité et de massacres sanglants, un univers dans lequel seuls les sangs bleus sont investis de pouvoirs là où les roturiers ne sont bons qu'à gratter la terre, et si par malheur la nature dote l'un d'entre eux d'une quelconque capacité surnaturelle, celui ci est alors assimilé au diable, ou est considérée comme une sorcière si c'est une femme.

Il faut bien évidemment voir en cela une énorme critique de notre propre société, et l'auteur pose là la réflexion sur le patriarcat, la dominance de l'homme sur la femme, des inégalités entre les sexes mais également la dominance des riches sur les pauvres...

C'est dans ce contexte fort déplorable que s'insurge les deux personnages principaux que sont le guerrier né Darran Dalh et la jeune Maura, sous les dires de celle ci qui raconte mot à mot la légende du guerrier indestructible au légendier D'Arterac, un conteur un peu particulier qui ne peut que retranscrire la vérité.

La narration choisie par l'auteur fait de Maura la narratrice. C'est donc à travers ses souvenirs et le récit qu'elle en fait que nous sommes au fait de l'histoire du royaume, de ses peuples et de ce fameux guerrier légendaire aux pouvoirs fabuleux. Elle raconte son récit alors qu'elle est en prison, attendant son exécution et ce seul point est essentiel à l'histoire qui se déroule sous nos yeux. Car il y a plusieurs histoires en une, plusieurs intrigues sous-jacentes qui s'entremêlent pour donner un récit d'une extrême complexité et d'une véritable richesse.

Plusieurs sources alimentent les histoires.

D'abord les personnages que l'on découvre au fur et à mesure. L'auteur ne tombant pas dans le piège de la multiplication inutile et alourdissante, mais se concentrant réellement sur les protagonistes qui font le récit. D'une part en développant et affinant leur personnalité et leur psychologie, d'autre part en nous montrant progressivement leur importance dans les intrigues.

Ensuite par le biais des différents événements qui égrainent l'histoire de Maura, intimement liée à celle de Daran Dahl (le mot intimement prendra toute sa saveur et sa densité tout au long du récit), et qui nous dévoileront à la fois l'intrigue mais également tout le contexte. Ceux ci nous permettront également de découvrir progressivement le système de magie, qui est de par sa simplicité d'une ingéniosité absolue. Imaginez que, par touché par la grâce du dieu unique (ici le dieu aux deux visages), vous acquerrez la capacité de développer des pouvoirs surnaturels, dont la puissance est proportionnelle à la foi que les gens ont en vous. Vous comprendrez alors l'importance des conteurs et autres colporteurs et ménestrels dans cette histoire ainsi que celle de la religion et de ses représentants... Personnellement je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec notre propre société qui donne du pouvoir à celle ou celui qui parle le plus fort, qui se montre sans arrêt, qui est sur tous les écrans, ou d'une autre manière tous ses influenceurs qui acquièrent de la notoriété et donc du pouvoir sur tous les "followers" qui les suivent aveuglément et les encensent sans plus de réflexion qu'un moineau....

Je viens de vous donner, en gros, la définition du Calame, la magie qui régule cet univers.

Une fois dit tout cela, on se rend compte que tout est lié, rien n'est dit au hasard, tout a son importance et sa place, et tout est essentiel à la compréhension de la trame.

Paul Béorn fait preuve d'une maîtrise exemplaire à la fois dans son récit, dans le scénario ( le chapitrage rythme le livre avec des révélations tantôt importantes tantôt moindres mais qui ont toute leur place et qui font avancer l'intrigue), dans le développement des personnages, mais également dans la construction et l'implantation du contexte.

Tout cela donne un récit d'une richesse, d'une densité et d'une profondeur à couper le souffle, comme rarement j'en ai rencontré dans le genre.

Allez j'en garde un peu pour le tome deux parce qu'il y a encore tellement à dire....
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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Dans ce deuxième tome, Mélo-Méli chez Marie au Curry Marie Curie, La découvreuse du polonium et du radium, les auteurs prennent le temps de faire une petite piqure de rappel des informations à connaître sur nos jumeaux préférés, permettant à chacun de lire les livres dans l’ordre qu’il le souhaite.



Après Alexander Fleming, nous partons ici à la rencontre de la célèbre Marie Curie, dont le nom semble donner des envies culinaires à Méli. Si j’ai peut-être une petite préférence pour le premier tome et son effet de surprise, ce tome suivant exactement le même schéma, j’ai été, en revanche, plus sensible à la grande figure scientifique mise en avant par les auteurs. Il faut dire que l’Histoire ayant tendance à occulter les femmes ou à minimiser leur rôle, je suis toujours ravie de voir des ouvrages, a fortiori jeunesse, leur offrir un espace…



De nouveau, Mélo-Méli profitent d’un petit problème auquel doit faire face leur mère, son supérieur étant en pleine crise de découvrite aigüe (un truc de scientifique) pour retourner dans le passé. Et cette fois, ils ont bien compris comment obtenir l’aide du robot NOUNOU, qui se révélera toujours aussi pratique, notamment grâce à son mode DICO. Je dois d’ailleurs vous avouer avoir appris grâce à lui la signification du mot pechblende, un mot que Marie Curie va avoir bien du mal à faire retenir à nos deux jumeaux. Deux jumeaux toujours aussi habiles pour semer la zizanie et jouer avec les nerfs des scientifiques qu’ils rencontrent, ce qui donne d’ailleurs des situations pleines d’humour.



Les jeunes lecteurs continuent donc dans la joie et la bonne humeur leur découverte du monde fascinant de la science et de ses grands scientifiques aux côtés de Mélo-Méli. Un duo facétieux et quelque peu turbulent qui devrait beaucoup plaire aux enfants et peut-être les inspirer ! Alors peut-être pas dans leur propension aux bêtises (du moins, faut-il l’espérer), mais dans leur soif de découverte, d’aventure et de savoir. Même si sur ce dernier point, il semblerait que l’attrait du voyage temporel soit plus fort que les possibilités de connaissances que celui-ci leur ouvre. Mais difficile de leur en vouloir de désirer faire joujou avec une machine à voyager dans le temps !



En bref, ce deuxième tome nous offre de nouveau une aventure truculente et rondement menée, pleine d’humour et de bonne humeur, nous permettant de faire la connaissance de la célèbre Marie Curie, à l’origine de la découverte du polonium et du radium. Une suite qui confirme l’efficacité du duo Paul Beorn et Lilie Bagage, qui arrive à se mettre à hauteur d’enfants pour les divertir, tout en leur permettant d’apprendre en s’amusant.



Vivement la suite qui devrait arriver en 2022 et nous proposer cette fois-ci de rencontrer Jane Goodall et Archimède ! Qu’ils n’ont qu’à bien se tenir, Mélo-Méli risquant, comme toujours, d’arriver avec perte et fracas… C’est que leur arrivée est bien souvent remarquée, leur départ probablement espéré et leur impact sur l’Histoire plus important et profond que vous ne pourriez le penser !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Une nouvelle aventure de nos Utubeurs préférés du XXIIème, Mélo et Méli. Cette fois-ci, après une nouvelle bêtise et un voyage dans le temps avec la Nounou, non plus Neuro Ordinateur d'Urgence de Niveau Universel mais Nano, ils débarquent dans le laboratoire de Marie Curie, chimiste-physicienne.

Marie reste tout de même assez calme, même après avoir vu son labo être mis sans dessus dessous par les jumeaux et avoir constaté la disparition de la penchblende (du minerai radioactif et non pas des pêches blindées). Heureusement après un peu de hasard, tout rentre dans l'ordre et la découverte des nouveaux éléments radioactifs est faite !

La Nounou a changé de nom ou a-t-elle évolué ? Ce n'est pas vraiment expliqué mais peut-être n'est-ce pas important... Sinon la découverte est intéressante même si elle est un peu plus compliquée à appréhender que celle de la pénicilline. Ma fille (9 ans) a compris la base mais voulait en savoir plus sur le sujet. Elle a trouvé ces petites livres rigolos avec les nombreux jeux de mots et bien ludiques.

Merci à Scrineo et à Masse Critique pour ces petits romans jeunesses agréables et plein d'humour.

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