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Citations de Paul Féval (264)


Est-il besoin de présenter l'histoire du chevalier de Lagardère, qui, pour venir en aide à la malheureuse Aurore de Nevers, privée de son père, de son nom et de sa fortune, affronte les ennemis les plus cyniques et les plus corrompus ?
En faisant surgir, dans le Paris de la Régence (1715-1722), possédé par la fièvre financière du système de Law, l'inoffensif bossu qui prête son dos aux spéculateurs et aux agioteurs de tout poil, Paul Féval (1817-1887) a donné à la littérature française une de ses figures les plus populaires, avec Jean Valjean, d'Artagnan et Cyrano.
Intrigues, duels, guets-apens, coups de théâtre, sur la toile de fond d'un Paris aux ruelles sordides, menaçantes, et d'une cour étincelante et dépravée : rien ne manque dans ce "roman de cape et d'épée", jusqu'au moment où la terrible "botte de Nevers" punira le crime et fera triompher la justice...
(quatrième de couverture de l'édition de poche parue en 1997)
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Et, quand il sera temps, si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! (p.89)
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Paul Féval
La rivière de Rance à sa source vers le bourg de Saint-Jacut-en-Terre, dans les Côtes-du-Nord. Au-dessus de Dinan, ce n’est guère qu’un ruisseau. Au-dessous du Dinan, elle s’élargit brusquement. À la plaine de Saint-Suliac, elle devient si grande, que la Loire et la Seine passeraient ensemble dans son lit sans trop se coudoyer.
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Toi ! c'est toi ! murmura Nevers expirant : toi Gonzague ! toi, mon ami, pour qui j'aurais donné cent fois ma vie !
Je ne la prends qu'une fois, répondit froidement l'homme au masque.
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Il faut du sang pour amasser l'or, et l'or qu'on prodigue fait couler le sang. Il y a un lien mystique entre le sang et l'or. Ce troupeau stupide qui peuple le monde, les hommes, nous appelle des vampires. Ils ont horreur de nous et tendent sans défiance, leurs veines à ces autres vampires qu'on nomme les habiles, les heureux, les forts, sans songer que l'opulence d'un seul, ou la puissance d'un seul, ou sa gloire ne peut jamais être faite qu'avec le sang de tous : sang, sueur moelle, pensée, vaillance. Des milliers travaillent, un seul profite…
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La gloire blesse les envieux tout au fond de leur obscurité, comme les rayons du soleil font saigner les yeux des myopes
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Elle envia ces jeunes filles splendidement parées qui avaient des perles autour du cou, des perles encore et des fleurs dans les cheveux, non pour leurs fleurs, non pour leurs perles, non pour leurs parure, mais parce qu'elles étaient assises auprès de leurs mères.
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– Ma chère bonne Madame, dit le docteur Samuel, il faut être juste : si les personnes qui ont le moyen ne veulent plus payer, nous n’avons qu’à fermer boutique ! Moi, je fais beaucoup de bien, Dieu merci. Je suis connu pour ne jamais rien demander aux pauvres. Mais il y a des bornes à tout, et si les personnes qui ont le moyen ne veulent plus payer...
– Vous avez déjà dit cela une fois, Monsieur le docteur, l’interrompit une voix profondément altérée, mais dont l’accent douloureux parlait de joies évanouies, lointaines peut-être, et d’impérissables fiertés.
La malade ajouta :
– Monsieur le docteur, vous serez payé, je vous en réponds.
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Je vous laisse, bien entendu, toute liberté de repousser mes avances ; mais, en ce cas, Miss Cornelia sera livrée à M. Goëtzi qui la boira comme un verre de limonade.
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Pièce numéro 1.
(Anonyme, écriture contrefaite.)
Monsieur Lucien Thibaut, juge au tribunal civil d’Yvetot.
(10 septembre 1864.)

Monsieur,
Généralement, on ne tient aucun compte des lettres qui n’ont point de signatures. C’est peut-être un tort.
Il y a deux sortes de lettres anonymes.
Il y a celles où un être dépourvu de dignité et de courage veut insulter ou calomnier sans danger.
Il y a celles où une personne faible et désarmée, n’ayant rien de ce qu’il faut pour braver des risques considérables, prétend néanmoins rendre service à un ami en le prémunissant contre des éventualités qui peuvent briser sa carrière et gâter sa vie.
Je vous supplie de bien croire que la présente communication appartient à la seconde catégorie.
Elle vous est adressée sans esprit de haine ni méchante intention par quelqu’un qui vous veut du bien et qui s’intéresse à votre honorable famille, mais qui désire ne point se compromettre.
Vous êtes, monsieur, sur le point de faire une folie : une de ces folies qui ruinent tout un avenir.
La jeune personne à qui vous voulez donner votre nom n’est pas digne de vous.
Elle n’est digne d’aucun honnête homme.
Sans parler ici de sa famille, des aventures romanesques de madame sa mère, ni des malheurs de monsieur son père, il est certain que cette intéressante orpheline peut bien servir de passe-temps à quelque joyeux étourdi, mais qu’un homme sérieux ne saurait l’admettre à l’honneur de fonder sa maison.
Songez aux enfants que vous pourriez avoir et qui rougiraient de leur mère !
Ses amants ne se comptent plus, bien qu’elle sorte à peine de sa coquille.
Je n’aime pas les énumérations, je n’en citerai qu’un seul, auprès de qui vous pourrez vous renseigner si vous voulez, c’est votre ancien camarade de collège, M. Albert de Rochecotte.
Je n’ajoute qu’un mot :
Si la mère de la donzelle a essayé de vous monter la tête autrefois avec la fabuleuse succession du fournisseur, rayez cet espoir de vos papiers.
C’est une pure fable.
Il n’y a rien, rien, rien – qu’une demi-vertu qui veut faire une fin.
Je vous salue, regrettant le chagrin que je vous fais, mais avec la satisfaction d’avoir rempli mon devoir.
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Je comprenais, en effet. Le souvenir me revenait peu à peu. J’avais devant moi l’homme qui avait écrit à Lucien pour lui proposer dix louis de renseignements.
Absolument comme un tas de pommes.
Et aussi l’homme qui effrayait tant Louaisot et Mme de Chambray, celui qu’ils appelaient « le petit clerc ».
Je n’en restais pas moins tout stupéfait à contempler mon étrange compagnon de route.
Cela le redressa dans sa propre importance. Mon étonnement, du moment qu’il ne l’effraya plus, le satisfit.
Il drapa sur ses épaules pointues le quart de carrick en toile cirée blanche qui lui servait de gilet, d’habit et de paletot, pour prendre, à ce qu’il me parut, la pose la plus solennellement oratoire dont il fut capable.
– Il ne s’agit que de s’expliquer, commença-t-il, monsieur ; les intentions ne sont mauvaises ni d’un côté ni de l’autre. Quand je vous ai entendu dire à votre cocher : hôtel des Missions étrangères, j’ai pensé : c’est bon, il va chez elle. C’était l’heure de mon dîner, puisque vous veniez de me donner vingt sous ; eh bien ! j’ai mis un frein à mon appétit et j’ai grimpé sur le siège de derrière.
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Marianne cacha son visage dans le sein de la vieille femme ; la frayeur lui ôtait le souffle.
Si elle s’attendait à voir paraître le pâle fantôme du dernier Treguern, ou à entendre sa voix changée, l’événement trompa sa crainte : rien ne se montra au-devant de la table, aucune voix ne s’éleva dans les ajoncs. Seulement, le bruit continua, et, malgré la nuit, on put deviner que la cime des genêts s’agitait faiblement.
Le croissant, descendu au niveau du clocher, voguait dans une petite flaque d’azur entourée de grands nuages. Au bout de quelques secondes, et au moment où la lune glissait déjà une de ses cornes sous la nuée, on put voir une forme humaine qui sortait des broussailles, de l’autre côté de la Pierre-des-Païens. Si c’était un spectre, c’était un spectre de femme. L’apparition traversa le chemin circulaire d’un pas lent et gracieux. Elle passa à une cinquantaine de pas de douairière Le Brec et de sa compagne.
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Nous avons pris congé de nos lecteurs au moment où miss Mary Trevor, trompée comme son père par la scène muette jouée par Susannah au chevet de Frank Perceval, consentait à donner sa main au marquis de Rio-Santo.
Après cette scène, nous avions brusquement quitté les salons de Trevor-House pour la modeste chambrette des deux misses Mac-Farlane que Bob-Lantern, — le cher garçon, comme l’appelait le bon capitaine Paddy O’Chrane, — conduisit et laissa dans une chambre de l’hôtellerie du Roi George, bâtie sur pilotis, le long de la Tamise.
Master Gruff, nous l’avons dit, occupait dans sa maison une position analogue à celle du mari de la reine dans un état constitutionnel affranchi de la loi salique : il avait le droit imprescriptible d’accomplir du matin au soir les volontés de sa femme, et Dieu sait que la tâche était lourde ! Mistress Gruff eût fait sur un trône une reine sèche, laide, noire et capricieuse au dernier degré ; à son comptoir, elle faisait une aubergiste passable, douce au chaland, souriant au public, terrible à son époux ; lequel, par une sorte de bascule conjugale supérieurement établie, gagnait à chaque sourire une rebuffade, à chaque révérence une malédiction.
C’était un prix fait. Mistress Gruff aurait eu scrupule de ne point épancher avec soin sur lui la bile qu’elle épargnait à ses pratiques.
Il y avait une heure environ qu’Anna et Clary Mac-Farlane étaient arrivées à l’hôtel du Roi George. Elles étaient toujours assises devant la table préparée pour le dîner et attendaient impatiemment la venue de leur père.
De temps en temps un pas furtif se faisait entendre dans le corridor, et une étoffe de robe frémissait en frôlant la porte, comme si quelqu’un se fût approché de la serrure pour voir ou pour écouter.
Le vent du soir bruissait au dehors. On voyait parfois passer, comme de noirs fantômes, derrière les carreaux poudreux de la haute fenêtre, les épaisses spirales de la fumée des steamers remontant ou descendant le fleuve ; on entendait le cri triste et cadencé des watermen, tournant le cabestan de leur navire, le lointain grincement de la grue des lightermen (débardeurs) et le murmure plus lointain encore des mille voitures qui raient incessamment le pavé de Londres.
Ce n’était là rien de bien extraordinaire. Ces sons devaient être familiers aux oreilles des deux sœurs ; mais il est des instants où tout est matière à lugubre rêverie.
Anna et Clary avaient commencé d’abord par s’entretenir gaîment de leur père beaucoup, de Stephen un peu et de ces doux châteaux que les jeunes filles sont si habiles à bâtir sur le sable mouvant de l’avenir ; — puis, la solitude aidant et aussi le monotone concert dont nous avons essayé de décrire les diverses parties, elles s’étaient insensiblement attristées. Un poids leur était venu sur le cœur.
La chambre où elles se trouvaient était vaste. Un grand lit à ciel et à rideaux fermés formait, avec les chaises, la table et un secrétaire de tournure antique, tout le mobilier de l’appartement qui, grâce à cette nudité, semblait plus vaste encore. La nuit était noire, et une seule bougie noyait sa lueur tremblante dans les ténèbres de cette pièce dont les sombres lambris n’avaient point de reflet.
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Ceci est une vieille histoire. Les bonnes gens la racontent le soir aux veillées, quand ils ne se souviennent point d’un conte meilleur. Les nourrices dont le bras se lasse à force de bercer s’en servent, en guise d’opium, pour endormir les petits enfants. C’est un rudiment de nouvelle, un récit comme on en pouvait faire, au fond des pauvres campagnes, cent ans avant que le feuilleton fût inventé.
Il était une fois un gentilhomme qui avait nom M. de Plougaz. Il était seigneur de Coquerel, Coatvizillirouët, Kerambardehzre et autres lieux. Son château de Coquerel était bien le plus beau qu’on pût voir à dix lieues à la ronde et même plus loin. On en parlait en Bretagne et aussi à Paris. Le roi disait souvent :
– Je voudrais bien voir le château de M. de Plougaz.
Mais le roi avait des occupations, et ce château était fort loin de chez lui, puisqu’il s’élevait sur une charmante petite colline, toute verte et toute fleurie, entre la ville de Dinan et le bourg de Bécherel. Ces deux causes réunies firent que le roi ne vint jamais au château de M. de Plougaz.
À défaut du roi, les visiteurs ne manquaient point. Le vieux Plougaz, hospitalier de sa nature, et tenant table bien servie, n’aimait pas à manger seul le poisson de ses étangs ou le gibier de son parc. C’était presque tous les jours fête nouvelle au château de Coquerel. On y buvait, on y riait, on y dansait ; la grande porte restait toujours ouverte, et Plougaz se vantait de n’avoir jamais repoussé qu’un hôte dans sa vie.
Cet hôte était le chagrin.
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Nous sommes tous un peu des enfants montés en graine : témoin le succès qu'a reconquis, dans ces dernières années, ce naïf plaisir de la comédie bourgeoise. On aime à se travestir; on aime à revêtir la défroque d'autrui, savoir : l'âne toujours la peau du lion, et le lion parfois la peau de l'âne...
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Il cherchait (...) en remuant sans cesse l'arithmétique fantasque du calcul des probabilités.
Dans notre monde, il est plus de gens qu'on ne pense rompus à cette escrime de la pensée, et qui, semblant marcher au hasard, vont droit leur chemin, guidés par la résultante d'une opération algébrique en tout comparable au travail que font les marins pour relever leur route à travers les mystères de l'océan.
Le champ de la vie humaine est plus vaste que la mer et plus inconnu. La science dont je parle plie et façonne l'induction pour en former une manière de boussole propre à guider le voyageur dans les ténèbres de la vie.
Parfois, vous voyez surgir un homme, en apparence médiocre, qui pousse tout à coup comme un champignon ; soit hasard, soit industrie, ayez pour certain qu'il s'est procuré une de ces boussoles.
Vincent Carpentier était de ces natures solitaires qui raisonnent, calculent et comparent. Il avait en lui de quoi fabriquer ce compas intellectuel, mystérieux et puissant comme une sorcellerie.
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Comme inconvénient burlesque, irritant, désespérant, impossible, l'administration française fait l'étonnement de l'univers entier.
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C'était encore un jeune homme, du moins si l'on s'en rapporte à la beauté toute juvénile de son visage, au feu de son regard, à la richesse de sa chevelure blonde encadrant un front ouvert et pur. Quel que fût son âge, maître Louis était un jeune homme. Ses cheveux blonds, légers et bouclés, jouaient autour d'un front pur comme celui d'un adolescent. Ses tempes larges et pleines n'avaient point subi l'injure du ciel espagnol. C'était un Gaulois, un homme d'ivoire, et il fallait le mâle dessin de ses traits pour corriger ce que cette carnation avait d'un peu efféminé. Mais ses yeux de feu , sous la ligne fière de ses sourcils, son nez droit, arrêté vivement, sa bouche dont les lèvres semblaient sculptées dans le bronze et qu'ombrageait une fine moustache retroussée légèrement, son menton à la courbe puissante, donnaient à sa tête un admirable caractère de résolution et de force
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Henri de Lagardère était d'une taille un peu au-dessus de la moyenne. Ce n'était pas un Hercule ; mais ses membres avaient cette vigueur souple et gracieuse du type parisien ; aussi éloigné de la lourde musculation du Nord que de la maigreur pointue de ces adolescents de nos places publiques, immortalisés par le vaudeville banal. Il avait des cheveux blonds, légèrement bouclés, plantés haut et découvrant un front qui respirait l'intelligence et la noblesse. Ses sourcils étaient noirs, ainsi que la fine moustache retroussée au-dessus de sa lèvre. Rien de plus cavalier que cette opposition, surtout quand des yeux bruns et rieurs éclairent la pâleur un peu trop mate de ces visages.
La coupe de sa figure, régulière mais allongée, la ligne aquiline des sourcils, le dessin ferme du nez et de la bouche, donnaient de la noblesse aux joyeusetés de l'expression générale. Le sourire du gai vivant n'effaçait point la fierté du porteur d'épée. Mais ce qui ne peut se peindre à la plume, c'est l'attrait, la grâce, la juvénile gaillardise de cet ensemble ; c'est aussi la mobilité de cette physionomie fine et changeante, qui pouvait languir aux heures d'amour, comme un doux visage de femme, qui pouvait aux heures de combat suer la terreur comme la tête de Méduse .
Il portait l'élégant costume de chevau-léger du roi, un peu débraillé, un peu fané, mais relevé par un riche manteau de velours jeté négligemment sur son épaule. Une écharpe de soie rouge à franges d'or indiquait le rang qu'il occupait parmi les aventuriers
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de mémorables moustaches à la crâne, un feutre défoncé qui se rabattait sur ses yeux, une cotte de buffle et des chausses dont la couleur première était un problème. La rapière en verrouil relevait le pan déchiré du propre manteau de Don César de Bazan5. Passepoil, l'estafier humble et timide, avait trois poils blanchâtres hérissés sous son nez crochu. Son feutre, privé de bords, le coiffait comme l'éteignoir coiffe la chandelle. Un vieux pourpoint rattaché à l'aide de lanières de cuir, des chausses rapiécées, des bottes béantes complétaient ce costume qui eût demandé comme accompagnement une écritoire luisante bien mieux qu'une flamberge
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