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Critiques de Paul J. McAuley (102)
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Le choix

Un goût de trop peu au sillage envoutant…



Peut-être les avez-vous déjà remarqué ces petits livres blancs de science-fiction comportant un dessin élégant en couverture ? Il s'agit de la collection « Une heure-lumière » des éditions du Bélial', six à sept nouveaux romans chaque année venant grossir les rangs de cet ensemble permettant à tout à chacun de lire de courts romans de SF, des novellas comme on les appelle souvent, situés entre la nouvelle et le roman classique. Comme l'explique @_Thalestris_ en préambule de sa liste créée spécialement pour présenter cette collection, « une heure-lumière, c'est la distance que parcourt un photon dans le vide en 3600 secondes, soit plus d'un milliard de kilomètres. Une distance supérieure à celle séparant Jupiter du Soleil. Ce qui nous emmène déjà très loin… », traduisant le fait qu'avec ces courts romans, tous ont autour de cent pages, il est possible au lecteur de lire d'une traite une histoire de science-fiction, lecture certes rapide mais cependant lecture qui fait voyager loin, dans l'espace et dans le temps, source de dépaysement, d'étonnement, d'émerveillement parfois, de prise de conscience très souvent.

C'est tout un art de faire court tout en sachant marquer les esprits et les nombreux prix que ces livres se sont vus attribuer – prix Hugo, prix Nebula et Locus - montrent que l'objectif est souvent atteint. Et chacun peut y trouver la SF qui lui plait ou qu'il souhaite justement découvrir, entre hard SF, utopie, dystopie, space-opera, planet-opera, voyage dans le temps, il y en a pour tous les goûts.





Dans un décor aquatique, une ambiance humide et chaude, « le choix » de Paul J. McAuley est une histoire d'amitié sur fond de bouleversement écologique majeur - une montée des eaux dramatique, la disparition quasi totale des espèces animales dont on parle désormais avec nostalgie et une élévation de la température moyenne considérable. Cette SF post-apocalyptique dans laquelle nous commerçons et négocions avec des extraterrestres dont on ne connait que les vaisseaux et capsules, met en valeur le futur écologique qui nous attend si nous ne faisons pas aujourd'hui certains choix. Il a le mérite également de se focaliser sur les laissés pour compte qui n'ont pas pu partir, ou n'ont pas voulu, partir notamment dans d'autres régions, voire sur d'autres planètes, et qui survivent comme ils peuvent au gré de l'élévation du niveau des eaux. C'est le cas de la mère militante de Lucas, jeune garçon de 16 ans, désormais malade, qui vit dans une caravane de fortune déplacée lorsque cela devient indispensable.



Au coeur de ce Norfolk anglais noyé sous les flots et écrasé de chaleur, la rumeur se répand : un Dragon est tombé du ciel non loin des côtes. Lucas et son meilleur ami Damian, sur leur petit voilier, entreprennent le périlleux voyage en quête du mystérieux artefact extraterrestre, avec en tête un espoir secret : décrocher la clé des étoiles…L'histoire montre que nos destins sont des colliers de choix incessants, perles égrenées conduisant à notre salut ou à notre fin.



C'est une lecture à la fois angoissante, nostalgique mais aussi étonnamment poétique qui dégage un charme singulier. L'eau et la brume qui souvent la surplombe du fait des températures élevées, créent une ambiance ouatée et mystérieuse. Emergent de l'eau des clochers d'église, des pylônes, des branches d'arbres noires abimées par des années d'embruns sales et d'infiltration d'eau de mer, entre lesquelles les deux amis se déplacent, se faufilent, étrange ballet caressé par de longues étendues d'herbes aquatiques, spectacle dont on devine les odeurs terreuses, le son des clapotis et des gouttes d'eau étouffé par le brouillard, le faseyement des voiles. Ce qui arrive aux deux adolescents est une histoire marquante touchant à l'intime, elle est narrée avec poésie et mystère.



« Ils entamèrent alors la traversée d'une étendue plus large, avec à bâbord la petite ville d'Acle étalée sur un modeste promontoire. Un clocher ayant perdu ses ardoises sortait de l'eau comme un phare squelettique, surmonté d'une croix polie qui semblait enflammée de soleil. Une rangée de vieux pylônes s'éloignait, la plupart très inclinés, avec dans leurs poutrelles des nids de héron, amas de petites branches blanchis par leurs excréments. Les pêcheurs avaient colonisé un des rares pylônes encore verticaux : on voyait des cabanes en bois flotté attachées à son support et une centrale houlomotrice en barils de pétrole déployée en-dessous ».





Au final cette nouvelle a un gout de trop peu tant l'histoire est envoutante mais la cicatrice qu'elle laisse en nous est réelle, une cicatrice rose et lisse en apparence mais dont on devine la texture fibreuse quand on appuie dessus.. L'art d'une nouvelle réussie !



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Le choix

Une belle découverte grâce à trois amis Babelpotes @berni29, @HordeDuContrevent, @BazaR dans une collection «Une Heure-lumière du Bélial » reconnue pour ses superbes jaquettes et l’originalité de ses écrits. Cette édition permet de rencontrer des auteurs de SF dans un format proche de la nouvelle et du petit roman. L’exercice est difficile et donne souvent à l’écrivain qui s’y prête l’occasion d’obtenir des lettres de noblesse dans un genre qui se veut exigeant avec ses lecteurs. « Le choix » de Paul J. McAuley ne déroge pas à cette règle en nous sortant une novella d’une qualité exceptionnelle.



Nous sommes dans notre monde où non seulement la montée des eaux a recouvert la moitié des côtes maritimes mais où des extra-terrestres nous ont aussi contactés dans le but d’exploiter nos richesses en échange d’une aide pour nous débarrasser de la pollution causée par notre malheureuse activité industrielle. Dans ce climat post-apocalyptique, nous suivons deux jeunes adolescents : Damian et de Lucas. Dans un décor digne du film Waterlord de 1995, ces deux amis sont à la recherche d’un artéfact Alien échoué sur une plage à proximité de la ville de Norfolk devenue à son corps défendant une Venise à l’anglaise.



A mi-parcours entre la fiction écologique et l’invasion extra-terrestre, Paul J. McAuley nous brosse avec beaucoup de précision une étude de la nature humaine qui essaie de survivre devant cette double menace. Malgré le format court, l’auteur arrive à nous dresser des portraits suffisamment précis de ses personnages au point de nous les rendre attachants. La sauce dramatique prend et la qualité des descriptions et des ambiances aquatiques qui l’accompagne, nous permet de plonger - au sens littéral du terme - dans un scénario vraiment original.



Vous l’aurez compris, en 80 pages, Paul J. McAuley réussit l’exploit de produire un petit roman possédant une abondance de détails. Tout y est, des personnages vivants, une atmosphère particulière, des sentiments forts, une approche écologique originale. Il nous livre aussi une vraie conclusion à son histoire sous la forme d’une réflexion sur notre nature humaine piégée dans un monde en fin de vie, où le choix deviendra un élément aussi diffèrent que déterminant pour nos deux héros…



Cette lecture est à mon humble avis une belle expérience pour les non- aficionados qui voudraient se frotter à un genre narratif souvent délaissé et qu’on nomme Science-Fiction.



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Le choix

Ce court et consistant petit roman situé dans un assez proche avenir déploie un Pitch assez simple sans être simpliste .

Pour ne pas dévoiler l’intrigue , je dirais seulement que la trame narrative tourne autour de la très édifiante question suivante : Comment éviter les ennuis ?

Ce thème est abordé avec le corollaire qu’il faut faire attention car souvent , quand on cherche , on trouve et parfois il vaut mieux ni chercher ni trouver !

L’environnement est celui d’une Angleterre toujours aussi sauvagement économiquement libérale , alors que des suites du réchauffement climatique, la montée des eaux ronge spectaculairement les côtes anglaises. Dans ce bords de mer , entre terre et eaux , où se déroule le texte , on voit que les acquis technologiques sont nombreux . Mais pourtant ils se déploient , avec modération dans le quotidien des personnages de ce livre .

Des extraterrestres sont arrivés et d’autres différents les ont suivis . Ils interfèrent significativement avec la civilisation humaine en général. Ils semblent pourtant ne pas rejouer la partition destructrice sélectionnée par les espagnols au contact des sociétés amérindiennes .

L’univers est devenu pour les habitants de la terre , un vaste terrain de jeux accessible aux hommes téméraires et argentés .Il existe en arrière-plan un réseau de mondes extraterrestres à parcourir .

En échange de la mise à disposition de technologies et d’autres friandises (gratuites ou non) , les invisibles gens d’outre-espace , s’installent durablement et sans conquêtes, aux confins du système solaire . Des objets extraterrestres sont aussi utilisés par certains des gouvernements de la Terre pour exécuter des taches difficiles , telle que par exemple la collecte du plastique dans les océans .

Certains milieux activistes sont très visibles dans le monde visité par ce roman .Leurs finalités sont variées et tournent autour de la lutte contre le réchauffement climatique , ou encore autour du rêve d’expulser les extraterrestres , qui corrompraient et mettraient en danger l’univers humain et ses sociétés fragiles .

L’avidité et la cupidité des individus comme celle des gouvernements ou celle d’autres institutions , est fréquemment un vilain défaut , qui apporte souvent des ennuis , pas toujours visibles à première vue .

Ps : de l’auteur il y a l’excellent roman : Les diables blancs , un des rares romans de SF sur l’Afrique.

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Le choix

Ils sont amis depuis toujours. Ils ont seize ans ou presque.

Le choix est une novella qui nous invite à découvrir, dans un futur qui m'a semblé terriblement proche, deux amis, - car c'est une histoire d'amitié qui fonde ce texte, celle de Damian et de Lucas.

Récit de SF, avec une tragédie environnementale très forte en toile de fond, je savais que ce récit dystopique avait des choses à me dire....

Je n'ai pas été déçu.

La couverture sublime de ce petit livre invite déjà au voyage. Elle est la signature des éditions le Bélial dans cette très belle collection « Une heure lumière ».

Je l'avais commandé dans ma librairie préférée et l'une des deux libraires a eu un regard médusé en contemplant l'image de la première de couverture... Je venais de faire des émules alors que je n'avais pas encore découvert cette lecture...

J'ai aimé ce décor aquatique qui n'est pas sans me rappeler celui qui est mon paysage quotidien, la mer. J'ai la chance de la voir presque tous les jours... Je sais que l'océan est en danger. Chaque jour je m'en aperçois, ne serait-ce qu'en arpentant les chemins qui bordent le littoral. Mais au loin, mais dans les profondeurs c'est sans doute pire. La mer devient peu à peu le reflet de nos égarements.

Qu'en sera-t-il demain ? Après-demain ? Dans un monde futur lorsque le changement climatique, ses causes et ses conséquences se seront saisis de notre destin ? C'est peut-être ce paysage à peine futuriste qui nous est esquissé ici, un avant-goût amer de ce qui nous attend...

Lucas s'occupe de sa mère, ancienne passionaria d'un mouvement écologiste radical, souffrante, elle est confinée dans la caravane familiale. J'ai senti la douleur d'un combat presque perdu d'avance, à cause d'une menace qui semblait inéluctable, non pas forcément pesant sur les personnages de cette histoire, mais traversant les pages de cette histoire, revenant vers moi comme un uppercut, lecteur, citoyen d'une planète à la dérive, égarée dans sa trajectoire parmi l'immensité des constellations.

Au prétexte de cette histoire d'amitié déchirante, le récit nous fait découvrir un monde en proie à un bouleversement écologique majeur, - une montée des eaux dramatique et une élévation de la température moyenne considérable. Que peut-on faire alors ? On dirait que cela ressemble à ce qui nous attend incessamment sur certains territoires...

J'ai frémi à la lecture de ce récit car je voyais sous mes yeux le devenir d'un monde effroyable. La montée des eaux inéluctable venait jusqu'à moi par-delà le flot des pages... Jusqu'où peut-elle nous engloutir ?

En toile de fond de cette réalité terrible, j'ai adoré cette histoire d'amitié faite d'événements qui viennent entrelacer leurs liens, les éprouver...

Je n'ai pas été déçu par le contenu, ni son message. le récit de Paul J. Mcauley, dont le sujet m'a cependant laissé un peu sur ma faim, dit des choses essentielles qui m'ont davantage parlé sur le fond que sur la forme.

Est-ce cela la SF, ce qu'elle dit, ce qu'elle veut nous dire ? Alors j'oubliais brusquement ces extra-terrestres apparus presque sottement dans l'histoire, à travers leurs vaisseaux et leurs capsules, pour faire du négoce avec les terriens perdus éperdus dans cette tragique odyssée d'une humanité brusquement fragile et éphémère...

Alors dans ce cas, je veux de la SF, encore et encore, encore plus... Encore un peu plus loin, juste avant la montée des eaux, inéluctables, qui engloutira peut-être un jour des rivages, des îles, des maisons, des livres qui disent cela ou pas et nos enfants avec...

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Sable rouge

Mars se meurt ...

Si vous souhaitiez découvrir la science-fiction à partir d'un texte qui exploite la civilisation chinoise . C'est ce texte qu'il vous faut .

Un roman remarquable car le style est de bonne qualité et la caractérisation , elle , est ciselée et tout cela est enchâssé dans de superbes descriptions très fonctionnelles de la planète rouge très chinoise .

Ce roman fait incontestablement parti des grands romans de science-fiction sur Mars , tout en étant assez marginal parce que l'auteur nous présente une planète dominée par la chine et laissée à l'abandon alors que sur un canevas culturel chinois , le lecteur découvre des minorités telle que les Yankee et aussi un univers original sur le mode très spécifiques des univers cyberpunks .

C'est donc un planète opéra cyberpunk que ce roman ( il n'y en a pas des tonnes) .

Si Mars était éco formée , Il faut savoir que ce ne serait pas facile d'y maintenir sur le long terme et sans entretien , des conditions favorables à la vie .

Cela pour différentes raisons , pour ma part , j'en citerais deux :

- Mars est affligée de la manie de se retourner comme une crêpe tous les quelques millions d'années et ce n'est pas très confortable dans l'optique de bien ranger ses affaires .

- Par ailleurs , Mars est un peu trop petite pour conserver durablement une atmosphère qui soit suffisamment dense pour être réellement fonctionnelle ..

L'auteur choisit de présenter un monde à l'histoire mouvementé et à la situation politique complexe qui va à sa perte parce que finalement après avoir été l'objet d'empoignades politiques tendues , cette planète se révèlera six siècles après l'arrivée de ses premiers colons , avoir été une entreprise qui a dépassé les moyens et la volonté des initiateurs divers et variés de son expansion initiale et qui furent les principaux acteurs successifs de ces différents passés qui se sont passés , qui se sont succédés sur ce petit- grand monde et qui sont désormais du passé .

L'avenir de Mars ressemble à une piscine qui se vide doucement par l'attraction d'un siphon mouvementé et finalement tout semble porté à disparaître dans les profondeurs de sable.

L'univers que l'auteur met en place est solide et on est d'ailleurs tout à fait dans les premiers âges du roman cyberpunk , avec une attention toute particulière accordée à des problématiques qui concourent à créer une dynamique sociale quasi apocalyptique .

Sable rouge est la chronique d'une apocalypse annoncée et d'un monde qui se termine lentement , de façons désordonnées , dans le bruit faiblement audible ou dans le silence assourdissant de rivalités économiques , culturelles , ethniques , politiques et technologiques .

La trame narrative et les thématiques de ce texte tiennent de la quête initiatique d'un jeune adulte en rupture de ban avec son milieu d'origine et celui du thème classique de la route , qui change celui qui est lancé sur la route .

Cette trame narrative prendra les aspects d'un thriller posé qui concernera principalement l'enlèvement de la leader du redoutable mouvement anarchiste de ce monde et ce sera aussi l ‘occasion de découvrir cette planète déroutante qui apparaît grandement au lecteur comme une Chine futuriste alternative très melting-pot ou multiculturelle plutôt .

Une Mars chinoise , en plein délitement politique , écologique et technologique ( entre autres aspects ).

Cette planète est intensément dépaysante de par les aspects matériels et les facettes historiques de cette civilisation vieille de six siècles , et de par le caractère fouillé des cultures minoritaires de ce monde et de ses abords ( espace proche ) .

C'est un roman très solide et c'est avec les diables blanc , un des textes , parmi les plus intenses et les plus fouillés de l'auteur ( parmi ceux que je connais dans sa prolixe bibliographe ) .

C'est un roman aux qualités littéraires incontestables car il actionne un grands nombre de personnages qui sont systématiquement denses même s'ils sont souvent éphémères , les descriptions sont saisissantes , les enjeux psychologiques et politiques éternels sont parfaitement maitrisés et ils concourent a alimenter un texte assez remarquable en plus d'un effort de prospection civilisationnel qui est assez intéressant même si un peu difficile à appréhender du fait des aspects culturels très singuliers de ce monde .

C'est une sorte une sorte de géographie de nul par qui se matérialise et aussi un futur improbable assez difficile à appréhender ...

Sable rouge est un roman de qualité à la narration intense et à la culture chinoise prédominante et de ce fait pour l'apprécier il faut pouvoir se faire à ce dépaysement culturel fouillé qui est d'autant plus intense que le style vat dans le sens de l'intensité , une intensité qui pourra comme étouffer le lecteur et ce , d'autant plus , que le rythme est posé et que les personnages sont tellement réels que le l'on pourra les aimer , les rejeter , les juger , refuser de s'identifier avec eux ...

Enfin et bis repetita , c'est un texte avec vue sur une culture chinoise alternative et dominante pour laquelle le lecteur devra se montrer ouvert et curieux ( indispensable).

C'est , il faut le redire , un univers cyberpunk classique avec des clones augmentés , des intelligences artificielles multiples , avec des lieux et des personnes virtuelles , avec aussi des armes génétiques qui rappellent ce que peut proposer un Greg Egan au meilleur de sa forme , avec des tensions entre ce qui est organique et ce qui l'est à des degrés divers ou bien qui ne l'est pas du tout .

En fait , cette humanité qui peuple ce roman , mettra peut être mal à l'aise le lecteur de par ses aspects post-humains variés ( pas forcement systématiques ) .

Des aspects finalement assez menaçants si on se réfère à l'idée que l'on se fait généralement de la nécessité de préserver le caractère « naturel « ou non de l'être humain et donc de la nécessité de de préserver au-delà de son intégrité corporelle , celle de préserver son âme ou en tout cas l'idée que l'on s'en fait traditionnellement de cette âme , au sens propre comme au sens figuré .

Un excellent planète opéra cyberpunk pour les amateurs de civilisation chinoise et de dépaysement .

Un peu ardu mais bon ….

Ps : Ce roman est dispo chez Flammarion

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Les diables blancs

Un thriller efficace , en Afrique dans un contexte high Tech : Les diables blancs .

C'est un long thriller à la narration intense.

Du fait de la complexité de l'intrigue ,du fait du nombre important de personnages ,du fait de la complexité de l'arrière-plan scientifique et politique :

Il faut peut-être retenir son souffle et être assez endurant pour le savourer.

C'est vraiment une immersion dans une Afrique futuriste et dans un monde sérieusement déroutant ,crédible et inquiétant .

Voilà un thriller efficace avec des personnages très bien construis et remarquablement insérés dans une intrigue très bien ficelée .

Les personnages sont d'une solidité à toute épreuve et c'est remarquable, car ils sont nombreux .

Les thèmes principaux du roman sont l'Afrique ( paysage , colonialisme et néocolonialisme … ) et l'ingénierie génétique .

Le roman pointe les incidences des technologies génétiques qui peuvent se développer dans un avenir prévisible et c''est fait de façon aussi sobre que efficace .

Il nous immerge dans ce continent par le biais d'une vision très objective du néocolonialisme .

Ce point est développé de façon " clinique " : sans clichés idéologiques et sans naïveté ou dramatisation misérabiliste .

Malgré tout il y a encore des valeurs positives mais l'avenir que nous propose l'auteur ne sera pas un long fleuve tranquille ! ... ..

Un must pour les amateurs de thriller et de SF " réaliste



PS : Un roman que je recommande à ceux qui n’ont rien lu de très contemporain en SF .

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Le choix

Quelle étrange lecture ! Le récit de McAuley me laisse un drôle de goût. « Le choix » est un texte d’une étrange séduction. Triste et désespéré, le texte enchante le lecteur par la poésie qu’il dégage. Ce mélange d’émotions ressenti lors de ma lecture me laisse sous le charme et me marquera durablement.



Le monde futur dépeint par McAuley est saisissant, et ce d’autant plus qu’il ressemble beaucoup à ce qu’on peut imaginer qu’il sera effectivement. On est dans du post-apo très subtil. L’aspect climate-fiction n’est pas le seul ingrédient du récit. L’auteur choisit un angle intimiste et centre son histoire sur ses personnages principaux, deux ados tout ce qu’il y a de plus banal. Il y a un côté récit d’apprentissage dans « le choix ». Si on y ajoute l’existence d’une civilisation extraterrestre, on voit que l’auteur n’a pas fait le choix de la facilité, surtout en si peu de pages. Et pourtant, le miracle se produit. Chaque ingrédient a son importance et est amené intelligemment dans un récit parfaitement mené. La rupture de rythme qui intervient en cours de roman n’altère en rien la fluidité du récit.



Un univers d’une grande richesse, un ton singulier, des personnages vivants et attachants, un contexte bien posé, un propos fort… Avec « le choix », McAuley a réussi à faire en quelques pages ce que certains ne parviennent pas à faire en produisant des pavés. J’espère avoir l’occasion de lire d’autres œuvres de l’auteur situées dans le même univers.

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Le choix

Paul J McAuley nous fait voyager dans un futur où la COP 21 a échoué, où les eaux sont montées et les espèces animales largement disparues. Une Terre qui a fait sa rencontre du 3ème type et qui commerce avec les extraterrestres sans que cela lui amène la prospérité pour tous. L’auteur focalise sur les laissés pour compte qui survivent bon an mal an, en particulier deux adolescents anglais, amis de toujours, qui décident d’aller jeter un œil sur un vaisseau extraterrestres échoué sur une plage non loin de chez eux. Mis en contact avec une technologie extraordinaire, ils devront choisir ce qu’ils vont en faire.



Le futur que nous décrit Paul J McAuley est d’autant plus angoissant qu’il est plausible (les extraterrestres mis à part) en tant qu’extrapolation du comportement de nos sociétés. Il m’a donné une sensation d’amertume, d’échec d’avoir laissé un monde aussi dur à ces braves adolescents. Pourtant, l’auteur exprime une vérité rassurante dans un sens : ces jeunes, qui ont vécu leur courte vie dans ce monde et n’ont rien connu d’autres, y sont parfaitement adaptés et s’y comportement comme des adolescents. Ils plaisantent beaucoup entre eux, se taquinent, se lancent des défis et ont des rêves. Ils ne passent pas leur temps comme nous le ferions, en repensant avec nostalgie que « la vie était mieux avant ».



Les extraterrestres sont là, mais seulement en fond d’écran. Leur présence ne modifie guère le comportement des humains. L’auteur les met dans le décor mais s’intéresse avant tout aux rapports sociaux et à la psychologie des humains ; un abord que je trouve proche de Greg Egan ou Robert Charles Wilson.

Pourtant la curiosité vis-à-vis de ces extraterrestres jackaroo m’a titillé durant toute ma lecture. J’espère profondément qu’un éditeur français prendra le risque de traduire les deux romans publiés récemment dans le même univers : « Something Coming Through » (2015) et « Into Everywhere » (2016).



Deuxième texte de la collection « Une heure lumière » de l’éditeur Le Bélial’ que je lis, et deuxième réussite. Je n’ai plus qu’à continuer.

Je remercie beaucoup titiseb77 d’avoir pioché cette excellente novella dans ma PAL.

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Une invasion martienne

Un thriller bien foutu sur fond d'exo biologie ..



L'intrigue est bien foutue.

Elle nous ballade dans une foule de milieux ,écologie radicale ,NASA ,milieux scientifiques et politiques.

Les personnages sont crédibles et bien dessinés et le style est très au niveau de ce à quoi l'auteur nous a habitué avec une traduction qui est loin d'être mauvaise ...



Il y a quelques traits un peu forcés ,c'est apparemment volontaire et l'auteur à ses raisons : que la raison explique ...



La thématique : exobiologie et panspermie est servie avec une sauce thriller du meilleur aloi .

Bref un roman qui tient la route et dans lequel une foule d'informations scientifiques sont misent en scène sans la moindre lourdeur .



McAuley n'est pas toujours facile à aborder. Il demande toujours un petit effort et Invasion martienne n'échappe pas à la règle .

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Le choix

Le monde a bien changé, l’humanité a fait des alliances avec des espèces extraterrestres. Damian et Lucas, deux jeunes adolescents, sont amis. Damian vit avec son père et ne rêve que de partir. Lucas n’a plus que sa mère, clouée au lit par sa maladie… Les deux adolescents, de caractères assez opposés, entreprennent un voyage pour voir le Dragon, engin extraterrestre non loin de leur Angleterre noyée par la montée des eaux.

Une nouvelle très symbolique sur les choix de vie et le passage à l’âge adulte dans une ambiance post-apocalyptique très originale. J’ai aimé ce voyage entre ces garçons même si j’aurais aimé en apprendre un peu plus sur ce monde. Bien mais juste un peu court. Bon, je relirai McAuley, quelle imagination il a !

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La Lumière des astres

La lumière des astres est un très beau space opéra militaire et d’exploration spatiale .



Une étoile ( rien de moins) se précipite vers la terre , ce ne peut être naturel ..

Que se passe-t-il ? que faut-il faire ?



Une expédition est lancée , de l’action , de l’exploration , du combat , une société futuriste complexe et difficile d’accès seront au rendez-vous …



Ce roman est la suite de quatre cent milliard d’Etoiles . Il est plus complexe et plus difficile que ce roman précédent , à cause de son environnement civilisationnel futuriste et hyper technologique .

Dans cet univers bien des réalités actuelles qui nous pourrissent la vie , ont étées transcendées , et cela peut poser au lecteur , un véritable problème de repérage , d’intelligibilité et finalement d’adhésion .



Mais l’action , les découvertes scientifiques et l’émerveillement du voyage en espace profond viennent heureusement compenser cette relative mais indéniable difficulté d’accès .



Certains des personnages de ce roman ont vaincus la mort , d’autres sont des êtres semi robotisés . L’environnement est hyper technologique .

Finalement dans ce contexte la télépathie naturelle du personnage principal fait pâle figure ( sourires) et ne surprend pas des masses ….



Si vous êtes habitués à une SF plutôt « old school » ce texte pourrait vous étonner , si au contraire les post-humains vous sont familiers , cela passera comme une lettre à la poste …

C’est aussi un roman de hard science centré sur l’astrophysique donc il faut avoir une certaine appétence à la fois pour ce sous genre de la science-fiction et pour cette matière .



A défaut d’une inclinaison certaine pour ces deux thématiques et ces deux environnements littéraires , ce texte pourrait bien vous casser les pieds au lieu de vous distraire .

Cependant ce roman est un roman d’action , bien rythmé , qui pose de façon dynamique et avec réflexion et compétence , une foule de questions , avec une dose de suspens aussi , qui est tout à fait opérationnelle .



J’aime bien .

C’est finalement une agréable découverte tardive pour moi , qui enfonce les portes ouvertes avec trois métros de retard …

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Quatre cents milliards d'étoiles

A ma première lecture de ce roman j’avais bloqué sur un seuil , celui de la télépathie d’un personnage qui est au centre du roman et qui est télépathe et je ne digérais pas du tout la télépathie à l’époque , depuis j’ai mis de l’eau dans mon vin ...



Surtout que ce personnage est très solide et touchant par ailleurs , alors que son vécu et ses souvenirs sont souvent poignants et que de ce fait il suscite une sympathie naturelle pour cette femme astronome compétente originellement .



Quatre cent milliard d’étoiles est un roman de science-fiction de qualité en fait .

C’est un planète opera assez hight Tech qui possède tout à fait le charme d’un récit d’exploration d’un nouveau monde , joint à celui de la découverte d’une civilisation à l’histoire tumultueuse , qui ne ménage pas les destinées de ses ressortissants .



Cette société est en guerre , une guerre lointaine et sans merci et c’est ainsi que le destin comme le passé familial des personnages est souvent le reflet d’un vécu âpre et dur .



Le récit relativement condensé et bref s’articule selon quatre parties nettement différenciées ( découverte du personnage principal , exploration , errance dans les solitudes d’un monde à l’écologie recomposée , et pour finir un dénouement « militaire « .

En effet cette société humaine est engagée dans un conflit âpre et dure avec une société extraterrestre .



Le roman se passe sur une planète terra formée où entre autres espèces , l’ennemi vivrait en étant retourné à l’état sauvage et selon les modalités d’un cycle de vie complexe et surprenant .

On comprend vite l’importance de cet enjeux alors que ces bestioles sont étudiées par notre ami télépathe .



L’intrigue développe des enjeux assez vastes et c’est de la hard science « soft-digeste » en fait ..

Franchement c’est un planète opera tout à fait correct et bien écrit ...



Un des véritables enjeux du roman concerne le rapport intime que les civilisations peuvent entretenir avec leur environnement et même plus largement , avec le cosmos en général (SF oblige).



C’est donc un roman assez bref , mais c’est un roman qui laisse la forte impression très réelle d’avoir exploré en long et en large un monde étranger , un monde aux enjeux scientifiques intrigants et de portée stratégiques .



C’est ainsi que le lecteur découvrira que la dissémination massive d’une espèce dans le cosmos et que la biologie évolutive peuvent devenir une stratégie de survie , une stratégie de surveillance de proximité et enfin une stratégie d’alerte et de veille au long court dans le cadre d’un repérage des menaces potentielles sur des millions d’années ....

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La Guerre tranquille

Un BON moment de hard science



La guerre tranquille ( The Quited War ) est un excellent roman , écrit par un auteur compètent au niveau littéraire et scientifique .

La première partie de ce roman seulement est disponible en français .

Le sujet du roman : La guerre comme moyen de la politique .



L'auteur peut être problématique pour certains , pour moi c'est clairement un des quelques auteurs de SF , qui peut tenir la dragée haute aux plus prestigieux auteurs de littérature générale ( j'entends ici Main Stream ) …

Le problème est ailleurs mon avis : En fait ce " garnement " saute du coq à l'âne au mépris de la fidélisation de son lectorat ( le vilain ! ).

Au final impossible de savoir si on aimera le prochain McAuley même si on sait que ce texte serra un bon texte du point de vue littéraire .

Avec La guerre tranquille l'auteur revient au space opera , genre qui lui avait déjà valu un prix Philip k Dick et à qui nous devons l’un des deux seuls space opera Cyberpunk .



Voici un excellent roman de guerre et sur la guerre , avec un succulent nappage de hard science .



Un texte qui soigne excellemment le contexte géopolitique de notre système solaire .

L'auteur nous en colle plein les yeux .

Personnellement J'adore voir du pays et là j'ai été gâté car les descriptions des environnements et des quelques engagements militaires ( ou leur simple évocation ) sont extraordinaires ..

C'est somptueux , une réelle ballade dans le système solaire . Une ballade jusque les parages de Saturne et de Jupiter .

Au-delà du ciel bleu de la terre , l'auteur rend palpable la réalité des établissements et habitats humains du système solaire ( dans un élan de pure et délicieuse hard science ) .



Les amateurs de hard SF apprécieront et puis qu'est-ce que la science-fiction ? sinon en partie au moins , la mise en fiction de la science ... ?

D'ailleurs à ce propos n'exagérons rien .. ce n'est pas un galimatias .

Les données scientifiques sont amenés avec sobriété ..

Les protagonistes sont bien campés et ils sont représentatifs de réalités qui les dépassent .

Ils sont pour le lecteur la clef de cet univers complexe , un univers où des personnages compétents tirent les ficelles et le récit vers le haut .

Ce faisant nous somment embarqué vers une certaine difficulté avouons-le ....

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Sur le fond le roman traite pertinence de la guerre et de la paix .

Il y a le camps de la guerre et le camp de la paix et ces deux camps intriguent et se battent avec tous les moyens possibles et imaginables ( ces 2 camps transcendent les blocs politiques ) ..

C'est un roman de SF militaire au sens où la guerre est perçue comme un instrument ( un moyen ) de la politique ...

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C'est un délice d'intrigue , de solidité et d'ironie lucide et froide ...



C'est l'éternelle histoire des conflits armés qui est convoquée dans ce récit de qualité et excellemment documenté .

Nous avons ici des raisons de penser que l'auteur s'est inspiré de la guerre d’Irak ( seconde guerre du golfe ) , mais aussi de la seconde guerre mondiale , de la guerre du Vietnam et sans doute aussi et de façon très subtilement ironique : de la guerre froide et le sous-titre du livre aurait pu être " de la guerre et de la paix ..



La géopolitique de cet univers : une terre qui se sent ( avec quelques raisons ) existentiellement menacée ..

Elle est d'ailleurs en réhabilitation écologique à cause d'un conflit antérieur ..

La bonne vieille terre est divisée en blocs quasi continentaux et parmi eux le grand Brésil est un état oligarchique à fort contrôle social ( endoctrinement .. manipulation des masses ... transgressions éthiques .. arbitraire .. compromissions .. ) et les autres états de la terre ne valent pas mieux ..

Pour ce pays la fin justifie les moyens ...

Le camp de l'espace ( de la démocratie ) lui c'est titan .. Io .. Callisto .. et les restes de mars ( ravagé par un conflit antérieur )..



Un auteur qui reçoit trop souvent un accueil mitigé de la critique officielle SF en France , mais il publie sans discontinuer depuis des lustres en France et son lectorat va bien au-delà de la SF ..

La guerre tranquille est un récit posé ..

Bon c'est complexe mais l'auteur tend des perches au lecteur ..

Cela dit ... c'est vrai il faut avoir un certain goût pour la complexité et la subtilité pour s'y sentir bien à l'aise ( parfaitement à l'aise ) .



De plus peu de gens relèvent que pour l’instant et pour les francophones : C’est un roman amputé de moitié

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Le choix

Livre lu en ebook.



L’avantage d’avoir ma liseuse sous la main en période confinement est d’y faire un peu de tri. Ça sera mon troisième livre lu de cette édition, je ne connais pas du tout cet auteur et je ne me souviens plus du résumé. Mais le second avantage de cette édition est que chaque novella fait moins de 150p. Donc j’alterne avec d’autres romans fort en émotions.



Curieux univers mêlant dystopie et SF où se croisent des extraterrestres, des robots dragon et notre technologie actuelle. On y suit Lucas et Damian, deux ados de 16 ans, après l’échouage d’un de ces dragons. S’en suivra des prises de décisions plus ou moins bonnes et les conséquences qui vont avec. Ça se laisse un peu plus lire que le Poumon Vert, l’histoire est moins compacte et un peu plus explicitée mais il y aurait quand même matière à faire un roman un peu plus long que 45p et avec plus de détails. Le style de l’auteur est néanmoins un peu plus agréable malgré les termes techniques sur l’utilisation d’un bateau à voiles.



Comme vous l’aurez compris, ce court roman a été une bonne lecture qui m’aura permis de découvrir un nouvel auteur de SF. Il mélange allègrement dystopie, SF et écologie, c’est assez curieux quand même. Aux amateurs de SF, je vous conseille de découvrir cet auteur et son court roman. Pour ma part, dès que je peux, je continue ma découverte de ces novellas. Le prochain sur ma liste devrait être Dragon de Thomas Day, c’est un auteur un peu plus connu mais je n’ai pas encore lu.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La Guerre tranquille

On pourrait résumer l'oeuvre par une phrase prononcée par l'un des personnages : "Si la guerre éclatait... Quand la guerre éclaterait.".



Niveau littéraire, rien à redire, le livre est très bien écrit, l'univers scientifique est très cohérent, les personnages sont bien décrits.

La société des extros, sorte de démocratie totale ou tout est décidé par votation, mais avec ses rebelles, ses marginaux est originale est bien développée dans le roman...



MAIS : Le quatrième de couv et le premier chapitre qui présentent Dave n°8, agent crée en laboratoire et Cash Baker, pilote de chasse nouvelle génération, pouvait laisser penser qu'on allait assister à un roman de sf militaire avec l'action et le vocabulaire adapté, il n'en est rien.

La première partie (160 pages) est centrée sur l'histoire de Macy ingénieur écologue envoyée sur Callisto pour un projet écolo-biologique et tourne donc avec du vocabulaire hard science "biologie-écologie-génétique" un tantinet rasoir.

La seconde partie (jusqu'à la page 400, même si l'auteur découpe cette partie en plusieurs parties) présente un peu plus d'action mais noyée dans la politique et les manoeuvres des deux camps, avec une lente (très lente) montée de la pression.

Ce qui fait que quand on arrive à la dernière partie du roman (intitulée une petite guerre tranquille), le lecteur que je suis avait quasiment décroché et le peu d'action militaire qui s'y trouve n'a pas suffit à rattraper le reste du roman.



L'histoire de Dave 8 et Clash Baker est anecdotique sur l'ensemble du roman au regard de l'histoire de Macy Minnot et de Sri Hong-Oen (alors que c'est leur histoire que j'aurais voulu lire).



Au final, un space opera bien écrit et pas inintéressant dans l'univers qu'il développe, mais le trop peu d'action par rapport à ce qui est annoncé (ou suggéré) en fait une déception. (En même temps, vu le titre, : la guerre tranquille, j'aurais du me douter).
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Le choix

J'ai l'impression d'avoir lu le premier chapitre d'un roman, et de ne pas encore savoir si j'ai aimé ou non.



C'était ma première lecture de cet auteur, et donc aussi de l'univers de Jackaroo. C'est un monde (de ce que j'en comprends) où l'effondrement climatique a eu lieu, mais où des extraterrestres sont arrivés avec des solutions après coup.



Ainsi, certain humans sont tirés au sort pour être envoyés sur d'autres planètes vierges pour s'y installer.



Ceux qui restent sur Terre côtoient des technologies avancées occupées à nettoyer la planète. Tout en vivant eux-mêmes un mode de vie beaucoup moins technologique à cause de l'effondrement.



Dans cette nouvelle, on suit un jeune garçon, fils d'une mère malade de laquelle il doit s'occuper, qui décide de laisser tomber sa journée de pêche pour aller sur le lieu de l'écrasement d'un Dragon. L'une de ses machines qui nettoie l'océan.
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Le choix

"Le Choix" est une des novellas SF qui s'inscrit dans la série "Jackaroo" : une race extraterrestre qui a inauguré des alliances sur Terre afin de sauver l'humanité des catastrophes écologiques, politiques et de guerre.



L'histoire-ci se déroule dans le Norfolk désormais fortement inondé par la montée du niveau de mer. Lucas, un adolescent débrouillard de 16 ans y vit avec sa mère malade, une activiste écolo-politique et anti-extraterrestre.

Une grande amitié lie Lucas à Damian, ado qui ne connaît que des relations difficiles avec son pere. le jour où des rumeurs circulent qu'un "vaisseau" alien a échoué sur une plage à proximité, les deux amis décident d'aller vérifier...



Et commence pour nous, lecteurs, une belle balade en petit voilier à travers des chenaux des terres submergées de l'Angleterre de l'est pour découvrir cet artefact extraterrestre... Ballade qui aurait des conséquences dans la vie des deux ados...



Dans une écriture naturelle (et à la portée de tous), McCauley décrit parfaitement non seulement le cadre et ses habitants, mais également la dynamique familiale qui joue un grand rôle dans le recit. J'ai passé un excellent moment avec Lucas que j'ai vu évoluer dans son passage de l'adolescence à l'adulte et surtout, j'ai apprécié...son choix !
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Le choix

J'ai vraiment apprécié cette Novella. C'est très court, trop même, mais l'univers post apocalyptique mis en place en si peu de pages est une superbe réussite. Les eaux sont montées, des sociétés extraterrestres se sont mis en relation avec les humains, des portes entres les mondes ont été installées, mais on reste au niveau de ceux qui ne bénéficient pas de cette rencontre, qui survivent, de pêche, d'aquaculture, de ramassage du goémon, dans cette société en piteux état. Un “dragon” extraterrestre, sorte de vaisseau marin, s'est échoué non loin de là où vivent Lucas et Damian, deux jeune ados, qui décident d'aller voir ça de plus près. C'est un récit d'amitié, sous fond d'étrangeté, de mystère autour des technologies extraterrestres, de suspicion. le récit est simple, en deux partie, l'une qui passe lentement se déroule sur quelques heures, la seconde s'étend sur plusieurs années, mais la complexité de cette société, qui semble dépendre d'extraterrestres qu'on ne verra jamais crée une ambiance étouffante, angoissante, oppressante, mais absolument passionnante, avec des personnages touchants, un. C'est court, mais dense. Il reste à souhaiter que les romans exploitant cet univers ne tardent pas trop à être traduits en français.
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Le choix

Autre opus de la collection Une Heure-Lumière des éditions Le Bélial’, Le Choix est une novella britannique de Paul J. McAuley ayant reçu le prix Theodore Sturgeon 2012 ; dark SF et anticipation apocalyptique sont au programme.



Davantage que dans un roman, la force d’une nouvelle ou d’une novella doit déjà se trouver dans les tout premiers mots. C’est le cas ici où, dès les premiers paragraphes, la situation est rapidement posée. Ainsi, Damian vient chercher Lucas pour partir en vadrouiller : un Dragon s’est échoué non loin de là ! Tous deux sont des adolescents plutôt indépendants, vivant chacun avec leur seul parent restant. Damian vit avec un père qui peut être violent et Lucas vit avec sa mère qui dépend de lui après une vie longtemps passée dans un militantisme qui l’a usée. Ces précisions sont importantes, car ce sont ces interactions qui sont amenées à se tendre dans le contexte science-fictif proposé par l’auteur.

L’auteur met en scène un petit bout de l’Angleterre côtière qui, comme le reste de la planète, subit les graves conséquences environnementales après différents événements d’anticipation (clairement, cela se déroule dans un laps de temps très proche du nôtre). Nous sommes là dans un monde post-apocalyptique très intéressant où les Flots sont montés, montés après des désastres écologiques, où des mutations biologiques peuvent apparaître et où les extraterrestres sont présents, influençant de leur technologie le devenir de l’humanité. Le « Dragon » qui déclenche l’intrigue se révèle ainsi bien plus qu’une attraction ou qu’un bouleversement de l’environnement humain.

L’organisation scénaristique de cette novella est intéressante, car la première partie s’appuie sur la complémentarité entre les deux adolescents, sur leur destin parallèle, destin notamment familial. Toutefois, suite à leur arrivée sur le lieu du crash dudit « Dragon », le récit se centre définitivement sur Lucas afin de suivre ses réactions et de comprendre ses décisions. Les possibilités sont intéressantes et fouillées au point qu’on peut se demander longtemps quel est ce fameux « choix » tant attendu qui mériterait une emphase particulière. La fin nous le dévoile, nous faisant comprendre que le but était ici de suivre la quête initiatique d’un adolescent passant douloureusement à l’âge adulte. Dans cette optique, l’auteur n’hésite pas à mettre l’anticipation apocalyptique au service d’une science-fiction intimiste et plutôt sombre.



Le Choix est donc une novella très intéressante, recelant un mystère qui a davantage des conséquences intimes, ce qui rend les personnages d’autant plus attachants.



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Le choix

Amis pour le meilleur et le pire.



Futur indéterminé. La Terre est en proie à un bouleversement climatique majeur suite à la hausse des températures. C'est pourquoi les océans engloutissent les terres. Dans ce chaos deux amis vont partir à la recherche d'un artefact extraterrestre.



J'ai adoré cette novella. L'auteur reprend un thème classique du post-apo: la destruction de la Terre par le réchauffement climatique. Toutefois il y rajoute de mystérieux extraterrestres venu en aide à l'humanité. Ceux-ci ont offert à l'humanité une voie de secours en l'aidant à sauver la planète.



Leurs intentions réelles restent un mystère. Ils ont laissés derrière eux de mystérieux artefacts source de toute les convoitises. C'est ce dont ce rendront compte deux amis.



Cette novella montre avant tout une très belle histoire d'amitié sur fond de fin du monde. Jusqu'où va l'amitié ? Quels choix sommes nous amenés à faire ? Faut-ils protéger ses amis ou au contraire les laisser faire leurs propres erreurs ?



La plume de l'auteur nous immerge totalement dans l'histoire. Nous ressentons que l'humanité touche à sa fin. Nous ressentons également que l'environnement est chaud et humide avec des nuances bleu-gris et verdâtre. Enfin, le ressenti global est noir sans le moindre espoir.



Bref, une excellente novella très percutante, qui nous interroge sur l'avenir de notre planète.
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