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Critiques de Paula McLain (140)
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Madame Hemingway

Solitaire qui n'aimait pas la solitude, Ernest Hemingway eut quatre épouses. Paula McLain s'est prise de sympathie pour la première d'entre elles, Hadley Richardson. Elle en a fait la narratrice de ce bel ouvrage, Madame Hemingway. C'est l'histoire romancée d'un épisode de la vie de cette femme avec celui qui accédera à la consécration suprême de son art en recevant le prix Nobel de littérature en 1954.



Journaliste, correspondant de guerre, écrivain, Ernest Hemingway n'a pas été aventurier que dans sa vie professionnelle. Celles qui ont partagé sa vie affective en ont fait les frais. Paula McLain a mis son talent d'écrivain au service de Hadley et lui fait revivre cette idylle de six années qui restera à jamais dans la mémoire de celle-ci comme l'épisode dramatique de sa vie.



Paris au lendemain de la première guerre mondiale, des expatriés américains se retrouvent au sein ce que l'une d'entre eux, Gertrude Stein, immortalisera sous l'expression de génération perdue. Une génération d'artistes et intellectuels qui tentent inconsciemment d'exorciser dans l'alcool et les fêtes le cauchemar de la grande guerre. Elle avait avalé leur jeunesse et fait tomber trop tôt sur leurs frêles épaules une maturité précoce nourrie d'angoisses. Ernest Hemingway qui a connu les affres de la guerre en Italie, dont il tirera L'adieu aux armes, se retrouve volontiers sous ce label. Il ne craint pas d'explorer l'absurdité de la condition humaine lorsqu'elle se livre aux horreurs qu'elle fomente.



Grand témoin des conflits du vingtième siècle, amateur de corridas, de courses de chevaux, de chasse, sa soif de sensationnel, de liberté s'est assouvie au détriment du bonheur de celles qui ont choisi de partager sa vie. Paula McLain nous dresse un portrait admirable de Hadley, femme simple et courageuse, d'une grande sincérité, peut-être un peu naïve, que rien ne prédestinait à quitter son Amérique natale pour s'enfoncer dans le drame avec cet homme, de six ans plus jeune qu'elle, qui trouve logique de vivre à trois quand on ne peut choisir entre deux amours. Paula McLain nous fait prendre fait et cause pour ce personnage désintéressé qu'elle sait rendre attachant lorsqu'elle partage la vie de galère du futur prix Nobel encore loin de la célébrité, dans un sordide deux pièces parisien.



Une histoire dramatique formidablement conduite par Paula McLain. Elle nous donne un autre éclairage sur la personnalité du célèbre écrivain. Il ne peut que baisser dans notre estime au sortir de ce roman, grisés que nous sommes de la notoriété qui auréole désormais sa carrière d'écrivain. La gloire de l'un n'irait donc t'elle pas sans l'avilissement d'autres restés dans l'anonymat ?



Avec son écriture souple et épurée, Paula McLain se garde bien de tomber dans l'emphase. Elle préserve ainsi l'authenticité des sentiments de cette femme restée fidèle en amour à l'égard d'un Hemingway avec qui elle correspondra jusqu'à l'ultime moment de sa vie.



On s'interroge toujours sur les raisons du choix d'un auteur pour le personnage de son roman. Beaucoup vous répondront que c'est en fait le personnage qui s'impose à l'auteur. Ce qui me fera dire que Madame Hemingway ne pouvait trouver plus belle plume pour sortir de l'anonymat. Car en donnant ce titre à son roman, elle confère une certaine exclusivité à cette union, et reconnaît sans doute en Hadley la plus légitime des épouses d'Ernest Hemingway. Celle qui n'a jamais douté du talent de son mari alors que le succès se faisait encore désirer.



Cette histoire romancée est un superbe moment de lecture.



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Madame Hemingway

Pour qui a lu Paris est une fête, d'Ernest Hemingway, la lecture de ce roman de Paula Mc Lain constitue un complément très intéressant.

C'est à peu de choses près la même période qui est décrite ici, mais avec les yeux d'Hadley, la première épouse d'Hemingway.

Elle nous décrit tout d'abord sa jeunesse et les conditions dans lesquelles elle croisa le chemin de celui qui allait devenir un auteur majeur de sa génération.

Puis, on traverse l'Atlantique et on retrouve le Paris des années vingt, des années folles où l'on croise d'autres illustres personnages : Scott et Zelda Fitzgerald, Ezra Pound et bien d'autres.

Même si le destin de ce couple et celui d'Hemingway furent tragiques, ce livre rend compte d'une époque révolue avec une grande acuité et un style qui fait revivre ces années désormais presque centenaires.

De quoi éclairer également les sources d'inspiration de Woody Allen dans Minuit à Paris.
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La troisième Hemingway

Comment l'union de deux tempéraments explosifs pouvait-elle perdurer ? N'était-elle pas promise à l'échec comme le père de Martha l'avait pressenti ?



Paula Mc Lain se glisse dans la peau de Martha Gellhorn, cette journaliste-écrivaine, dont la plus grande passion fut d'être correspondante de guerre, de témoigner, de rendre compte des douleurs, des massacres, de la vie des hommes et femmes qui vivaient au cœur de ces conflits.



Ernest Hemingway la rencontre à Key West, un de ses fiefs, et pour lui ce fut un coup de foudre, ce grand colosse avait un cœur qui pouvait s'enflammer au premier regard. Elle, jolie jeune femme de 27 ans,  il lui a fallu un peu plus de temps et c'est sur le terrain de la Guerre d'Espagne, que ses sentiments changèrent, passant de l'admiration pour le grand écrivain renommé, du correspondant de guerre qu'il était déjà à celui de l'amour.



Leur couple était explosif car fait de deux identités similaires : le même goût pour l'aventure, le même goût de liberté, le même désir d'écrire alors comment arriver à faire durer les sentiments quand s'installe peu à peu une sorte de rivalité, quand Martha n'est identifiée que comme Madame Hemingway, quand son travail d'écriture est toujours mis en comparaison avec celui de Monsieur, déjà reconnu et qui finit l'écriture de ce qui deviendra son chef-d'œuvre : Pour qui sonne le glas.



Martha Gellhorn a souffert de l'ombre de ce mari hors du commun, buveur, pêcheur, déjà deux fois mariés, deux fois divorcés, père de 3 enfants, imprévisible mais aussi tendre, aimant, ne pouvant vivre seul, envahit de démons qui pouvaient le laisser de longs mois sans écrire. Il eut la maladresse de lui proposer d'écrire sous son nom d'épouse, peut-être généreusement mais elle refusa, elle voulait que son travail ne soit reconnu que pour sa valeur d"écrivain, de journaliste.



Il tendit les bras et me serra tout contre lui, et je sentis mon cœur affolé, petit oiseau aimé, attrapé et réconforté. J'étais sa chérie. On ne pouvait rien faire contre cela. J'aurais beau me débattre, je n'arriverais pas à sortir de son ombre. (p379)



Martha Gellhorn était une sorte d'Hemingway au féminin, seule femme journaliste présente lors du débarquement sur les plages françaises, baroudeuse, n'ayant qu'une idée en tête : voir et témoigner de ce que ses yeux voyaient. Un tempérament fort qui ne put que s'affronter à celui de l'écrivain. Leur couple courrait à sa perte dès le début, même si chacun tenta de trouver des moyens pour le sauver.



Nous sommes tellement indépendants, lui dis-je aussi doucement que possible. Nous avons tellement besoin de vivre notre vie. Je ne sais pas comment nous allons pouvoir concilier tout cela. (p335)



Mais comment, comment, comment veux-tu que ça marche ? aurais-je dû m'écrier. Tu es le soleil et je suis la lune. Tu es le fer et je suis d'acier. Nous ne pouvons ni plier, ni changer. Au lieu de cela, je me suis approchée de lui. J'ai posé la tête sur sa bonne épaule massive de nigaud, et je l'ai embrassé, ravalent mes doutes et mes craintes. faisant taire ma raison.



- Je t'aime tellement (p336)



J'ai retrouvé certains sentiments éprouvés à la lecture de Mrs Hemingway : la force et le caractère trempé de cette jeune femme, sa volonté d'être présente à l'égal de ses compatriotes journalistes masculins sur les terrains de guerre, ne souhaitant pas devenir mère mais ayant une profonde tendresse pour les fils d'Ernest. J'ai retrouvé également la fragilité d'Ernest Hemingway, s'enflammant et épousant la source de ses émois, devenant un homme ne supportant pas l'éloignement de son épouse, mais disparaissant parfois pour rejoindre ses amis pour des parties de pêche, des beuveries.



Par contre il ne supportait pas quand "Lapin" prenait l'initiative de partir pour des reportages, n'oubliant pas son mari mais ayant besoin de cet espace de liberté pour exister.



A travers le mariage de Martha et Ernest on parcourt avec les journalistes les villes bombardées, les risques pris, les luttes fratricides, les horreurs de la guerre mais on découvre également le travail de ces deux écrivains, dévorant, égoïste qui ne laisse que peu de place à autre chose.



Comme dans son précédent roman, Paula McLain s'attache à des femmes libres, fortes et déterminées. Le récit se lit d'une traite, on est embarqué dans cette vie de baroudeur, vivant à leurs côtés cette vie de nomades, côtoyant la mort mais aussi une magnifique histoire d'amour faite de douceur et d'affrontements, de tendresse et de rivalités, où leurs personnalités ont trouvé dans leur mariage un terrain de combat dont aucun n'est ressorti indemne.



Il est surprenant de constater que leur union n'a vécu que le temps de deux guerres comme si l'amnistie et la paix ne pouvaient régner entre eux.



Une sensation délicieuse. Je m'allongeai pour lire, m'imprégnant de la paix et du silence, et ne me sentant qu'un tout petit peu coupable d'être aussi heureuse de cette solitude. (p372)



Merci à la Masse Critique Privilégie Babelio et aux Editions Presses de la Cité pour cette lecture
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Madame Hemingway

S'il est toujours très difficile de cerner la personnalité d'un grand écrivain et d'une intelligence hors normes, il me semble que Paula McLain parvient très bien à nous rendre celle d'Hemingway à travers les yeux de sa première épouse, Hardley Richardson. cette biographie très vivante du grand homme nous le rend proche à travers ses débuts en littérature, son travail de journaliste, en quête d'une reconnaissance qui lui permettrait d'affirmer son identité et qu'il recherchera sans cesse à travers les femmes qui partageront sa vie, en vain semble-t-il, en dépit du soutien et du réconfort qu'elles lui prodigueront. Hardley en particulier l'aidera à devenir lui-même, partageant le meilleur et le pire de sa vie, pour finalement être délaissée au profit d'une autre au moment où le grand homme connaîtra ses premiers succès. Analysant finement les rapports d'un couple atypique, Paula McLain décrit également avec beaucoup de finesse les élans du coeur, ce qui se partage, ce qui ne parvient pas à se dire, ce qui, toujours en mouvement, échappe et ne peut être gardé. C'est tout cela, qui dépassant la simple biographie, rend ce livre si vivant et si authentique. Je l'ai lu comme j'aurai lu un véritable journal intime, proche d'une Mme Hemingway à la fois chaleureuse et aimante, mais aussi exigeante et humaine dans ses joies comme dans ses souffrances. Bref, un livre qui sonne fort et juste.
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La troisième Hemingway

Lecture vraiment très plaisante, qui nous fait découvrir la troisième femme d'Ernest Hemingway, Martha Gellhorn.

Paula McLain a écrit ce livre en se permettant de le romancer et d'y ajouter des traits de caractère à son héroïne.

Martha Gellhorn était vraiment une femme exceptionnelle, qui bravait tout et tout le monde pour assouvir son besoin d'aventures et de découvertes, elle sera correspondante de guerre, et couvrira toutes les guerres et ce au péril de sa vie, mais au péril de sa vie amoureuse.

Quand elle rencontre Ernest Hemingway, celui-ci est encore marié à Pauline, avec laquelle il a deux fils, Patrick et Grégory, ils vivront une aventure extra-conjugale, qui leur permettra de vivre ensemble lors de leurs différentes rencontres sur les fronts de guerre, chacun retournant à son quotidien entre deux.

Leur relation va se dégrader, quand ils vont se marier, en effet, ces deux caractères forts ne vont pas réussir à se supporter, une rivalité professionnelle se mettant même en place.

Ernest Hemingway et Martha Gellhorn donnent l'aspect de deux personnes invivables ayant vécus tous les deux des vies palpitantes.

Je recommande vivement ce livre, qui m'a passionné du début à la fin.
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Madame Hemingway

Ce livre m'a permis de redécouvrir le Paris des années 20, des années folles, où tout semblait possible, puisque après la guerre, tout était forcément absurde, excessif et décomplexé. Cette Madame Hemingway, élevée comme un petit chaton malingre et malade, qui finira par perdre confiance en elle, redécouvre grâce à son écrivain de mari toute sa force et sa finesse. On parcours l'apprentissage d'Ernest à travers son regard, ses difficultés, leurs doutes. Et puis on décèle au fur et à mesure des pages les failles qui se creusent dans le couple qu'ils forment, constamment fragilisé par les rencontres de ce Paris fou.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, que je conseille vivement.
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Madame Hemingway

Madame Hemingway est le roman de la première épouse du grand écrivain de la Génération Perdue, celle qu’il rencontra en 1920. Le roman commence par cette rencontre, même s’il revient ensuite sur les antécédents des deux jeunes gens. Hadley Richardson a vingt-huit ans lorsque, chez son amie Kate, elle rencontre ce beau garçon, « grand et mince, avec d’abondants cheveux bruns et, à la joue gauche, une fossette à tomber dedans ». Il est plus jeune qu’elle, à peine vingt ans, et il revient de la guerre où il a été blessé en Italie, et a connu son premier amour. Ernest lui propose, moins d’un an plus tard, le mariage, et de le suivre en Italie.

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L'aviatrice

Coup de coeur surprise pour cette biographie romancée de la vie de Beryl Markham. Je pensais lire un copié collé de La ferme africaine et pas du tout. Le roman revient sur la vie passionnante d'une pionnière de l'aviation, même si ce domaine est bien peu abordé et que le titre se révèle finalement trompeur. Abandonnée par sa mère, elle va être élevé entre les tribus et les animaux sauvages ce qui va lui forger le caractère et faire d'elle une femme peu conventionnelle pour l'époque, rebelle et indépendante. Les féministes de notre époque n'ont rien inventé. Petit regret néanmoins, j'aurais aimé que le roman évoque toute sa vie, et pas seulement les 25 premières années.
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La troisième Hemingway

Martha Gellhorn a 27 ans quand elle rencontre Ernest Hemingway, de 9 ans son aîné. Nous sommes en 1936 et les deux futurs amoureux écrivent, voyagent, protestent contre le régime de Franco, vont se battre en Espagne. De temps en temps, une pause les reconduit aux Etats-Unis pour se reposer près de la rivière préférée d’Ernest. Après quelques années de liaison, Martha devient la « troisième Hemingway », suite au divorce de l’écrivain avec sa femme Pauline, avec qui il eut 3 enfants. Martha saura t-elle trouver sa place auprès de ce géant ?



Après avoir retracé la vie de la première femme d’Hemingway, Hadler, dans Madame Hemingway, Paula McLain reprend la plume pour dresser ce portrait de femme libre, qui lutta pour ne pas être une simple « épouse de », écrivaine brillante, la seule qui osa quitter Ernest Hemingway, puis devint une des plus exceptionnelles journalistes de guerre du XXe siècle. Elle complète ainsi sa biographie romancée en creux du grand écrivain, à la fois génie et homme torturé, qui tombe relativement vite amoureux mais se laisse dépasser par ses relations au bout de quelques années. Dans cette histoire, c’est finalement Martha qui se lasse, étouffée dans ses aspirations de voyageuse et d’écrivaine, refusant d’être reléguée au statut d’épouse et encore moins de mère. Comme pour son premier texte, Paula McLain alterne le récit de Martha et quelques monologues intérieurs d’Ernest, intelligemment placés, qui nous permettent de mettre en perspective leur relation.



Je savais seulement une chose : Ernest était un soleil qui brillait si fort qu’il m’éclipserait même sans le vouloir. Il était trop célèbre, trop avancé dans sa propre carrière, trop sûr de ce qu’il voulait. Il était aussi trop marié, trop enraciné dans la vie qu’il s’était forgé à Key West. Trop habité, trop impressionnant.

Trop Hemingway.



Dès le début, elle se fait peu d’illusions sur la durée de leur mariage et pourtant, amoureuse, elle essaie de croire qu’il peut changer, qu’il peut être moins « lui ». Elle part quand elle se rend compte que ce n’est pas le cas et qu’elle risque d’y laisser trop d’elle-même, de ce qui la constitue : les voyages, l’aventure, l’écriture.



Mais comment, comment, comment veux-tu que ça marche ? aurais-je dû m’écrier. Tu es le soleil et je suis la lune. Tu es le fer et je suis d’acier. Nous ne pouvons ni plier, ni changer. Au lieu de cela, je me suis approchée de lui. J’ai posé la tête sur sa bonne épaule massive de nigaud, et je l’ai embrassé, ravalent mes doutes et mes craintes. faisant taire ma raison.

– Je t’aime tellement.



Et puis, à travers les yeux de Martha, nous découvrons Ernest d’abord au fait de sa gloire, venant de publier Pour qui sonne le glas, puis devant une page blanche, situation qui contribue à mettre fin à leur relation.

Avec eux deux, nous traversons la guerre d’Espagne et la Seconde guerre mondiale, leurs engagements et leurs peurs.

– Lance-toi. Le tout, c’est de commencer, peu importe comment.

– Mais si c’est mauvais ?

– Et alors ? Ca ne serait pas le pire.

– Non, c’est vrai.

En effet. Le pire – je le savais déjà – serait d’avoir trop peur pour essayer.



Elle suivra finalement ce conseil, en écrivant des nouvelles puis des romans. Et elle continuera seule sur cette route, vivant sa vie comme elle l’entend, couvrant tous les grands conflits du siècle, de la guerre d’Espagne à l’invasion de Panama par les Etats-Unis (à 81 ans !).



J’ai aimé faire un bout de chemin avec ces deux écrivains amoureux, furieux mais magnifiques, qui nous font vivre au cœur de l’Histoire en train de se faire tout en vivant leur passion, courte mais belle. J’ai aimé suivre la plume de Paula McLain que l’on sent elle-même amoureuse de ces deux « personnages », heureuse de nous faire découvrir cette figure méconnue qu’est Martha Gellhorn et qu’elle contribue à faire sortir de l’ombre d’Hemingway. Un beau roman, très réussi.
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L'aviatrice

Sans bouger de mon fauteuil, je viens de faire un voyage dans le temps, début du XXème siècle et de parcourir le Kenya en compagnie de Beryl Markham. Quel voyage!!! Quelle aventure !!! Quelle femme !!!

Comme le dit l'auteur, c'est une fiction mettant en scène des personnages réels, vous y croiserez Karen Blixen, Denys Finch Hatton (difficile de ne pas l'imaginer en Robert Redfort) mais c'est surtout la rencontre d'une femme, Beryl Markham, sa soif de liberté, sa ténacité, sa détermination, c'est la première femme à avoir exercé le métier d'entraîneuse de chevaux et

également la première à avoir traversé l'Atlantique en solitaire d'est en ouest.

Mais il ne faut pas oublier ce magnifique décor, le Kenya dans toute sa splendeur, très bien décrit sous la plume de Paula McLain, vous avez la sensation de le parcourir, á pieds, à cheval et aussi la joie de le survoler.

C'est pour moi en tout cas une très belle découverte, merci à Neneve de l'avoir proposé comme lecture en juillet, et après cette fiction je vais me procurer "Vers l'ouest avec la nuit" les mémoires de Béryl.

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L'aviatrice

Paula McLain m'avait conquise avec "Madame Hemingway". IL était donc tout naturel que "l'aviatrice" figure sur ma liste de Noël; d'autant plus que ce nouvel ouvrage me donnait l'opportunité de retrouver l'univers magique de l'élégante et raffinée fermière Karen Blixen, du séduisant mais indomptable Finch Hatton et de tous les colons installés sur ce territoire africain fascinant qui s'appellera plus tard le Kenya.

Le roman aurait pu titrer "la cavalière" car l'héroïne Beryl Markham passe infiniment plus de temps à entraîner les chevaux qu'aux commandes d'un avion. Peu importe pour moi car je n'étais pas spécialement motivée par l'aspect "pionnière à la conquête du ciel".

Revenons à Beryl, fille de colons anglais, privée de mère et élevée un peu à la sauvageonne... de quoi développer un caractère bien peu conventionnel.

Malgré ses tentatives de vie conjugale et de maternité, elle n'a rien d'une vestale au foyer ni d'une mamma sicilienne protectrice, encore moins d'une épouse enamourée et dévouée. Sa vie est pleine d'audace, de rencontres. Ses choix sont parfois malheureux mais elle est capable de se sortir des pires situations. Peu scrupuleuse sans doute mais mon but n'est pas de la juger.

L'auteure a très habilement saisi et exprimé toutes les facettes de sa personnalité. Elle réussit une fois de plus, une biographie romancée à la fois sans prétention, pleine de panache imprégnée de la formidable énergie de sa cavalière-aviatrice-aventurière.
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La troisième Hemingway

Hemingway fascine toujours. L'écrivain, bien sûr, mais aussi son existence aventureuse et remplie de femmes. Et pas des moindres comme sa troisième épouse, Martha Gellhorn, correspondante de guerre à la personnalité bien trempée qui a fini sa carrière de journaliste en couvrant l'invasion américaine de Panama, à l'âge vénérable de 81 ans. Cependant, aussi incroyable qu'ait été cette femme, c'est presque toujours à travers la célébrité de son mari que l'on se réfère à elle, en France en tous cas, puisque La troisième Hemingway s'intitule Love and Ruin, en Amérique. Martha n'est pourtant pas une inconnue : on l'a croisée dans Mrs Hemingway de Naomi Wood et dans le téléfilm de luxe Hemingway & Gellhorn où elle était incarnée par Nicole Kidman. Mêlant vérité et fiction, Paula McLain s'immisce dans la tête et les pensées de son héroïne dans La troisième Hemingawy, avant, pendant et après (trop peu hélas) son mariage avec l'auteur de Pour qui sonne le glas. Les meilleurs passages du livre sont assurément ceux consacrés à la guerre d'Espagne au moment où les deux reporters ne sont encore que des amis. Plus avant dans le roman, Paula McLain montre bien en quoi les deux caractères entiers et indépendants de ces deux êtres ne pouvaient que se heurter et se blesser avec en plus une rivalité de plus en plus grande du point de vue journalistique et littéraire. L'auteure n'insiste pas outre-mesure sur les scènes de ménage parait-il "homériques" qui les opposèrent au moment où leur union déclinait. La troisième Hemingway n'est pas dénué de style même si demeurant plutôt sage, s'intéressant avant tout à la psychologie de son sujet, ne cherchant pas à dévoiler plus qu'il ne faut de l'intimité des Hemingway. Au-delà de son ménage avec le grand homme, l'on retient en priorité le portrait d'une femme au tempérament affirmé, bien décidée à mener sa vie sans compromissions, passionnée et toute entière dédiée à sa mission de raconter les turbulences du monde.



Merci à la Masse Critique de Babelio et aux Presses de la Cité.
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L'aviatrice

Il y a des romans qui nous font tellement envie, des romans envers lesquels on a tant d’attentes, qu’une fois terminés, même s’ils sont bons, ils nous déçoivent. C’est malheureusement le cas pour le tant encensé « L’aviatrice » de Paula McLain.



Arrêtez-moi si je me trompe, mais quand on ouvre un livre qui s’appelle « L’aviatrice » dont le quatrième de couverture se termine par : « Beryl va peu à peu s’imposer comme l’une des femmes les plus singulières de son temps. Elle sera la première aviatrice à accomplir un vol transatlantique en solitaire d’est en ouest... » je ne sais pas vous, mais moi en tout cas, je m’attendais à ce qu’on y parle d’aviation. Je me voyais déjà vibrer avec l’héroïne aux commandes de son appareil, espérer que son vol en solitaire soit une réussite et se déroule dans de bonnes conditions, comprendre comment fin des années 1920, une femme en Afrique se retrouve à pouvoir relever un tel défi... Alors quand je me rends compte que c’est à la page 418 que Beryl prendra les commandes d'un avion pour la première fois, je me sens légèrement flouée. Sur 452 pages de texte, son exploit à tout juste droit à 1.5 page !



Par contre, là où le roman est bon, c’est dans la description de la vie de Beryl, depuis sa plus tendre enfance, abandonnée par une mère qui retourne en Angleterre, laissant sa fille de quatre ans aux bons soins de son père au Kenya jusqu’à l’âge adulte où elle devra s'en sortir seule. Beryl est une femme de caractère, mariée très jeune, parce qu’elle pense ne pas avoir d'autres choix, elle deviendra la première femme au Kenya à obtenir une licence de dresseur de chevaux. Les bêtes dont elle s’occupent remporteront de nombreuses courses, mais, au Kenya, comme ailleurs à cette époque, une femme doit savoir rester à sa place et ça, ça lui est totalement impossible.



Pour subvenir à ses besoins et concrétiser ses rêves, elle épousera ou deviendra la maîtresse d’hommes qu’elle n’aime pas vraiment, ce qui est dans l’air du temps au sein de la colonie. La plupart des femmes du roman se voient liées à des hommes qu’elles n’aiment pas et courent après d’autres qu’elles aiment. Beryl, elle, éperdument amoureuse de Denis, un électron libre qui refuse tout engagement officiel.



Ce livre est une romance très aboutie doublée d’un portrait de femme extraordinaire et Paula McLain décrit merveilleusement bien le Kenya et ses paysages somptueux. On s’y croirait.



Seulement, énorme déception pour moi, qui attendais autre chose de ce récit. J’aurais volontiers lu deux cents pages de plus si l’auteur avait développé l’aventure aérienne de Beryl.



Si vous êtes amateur de romances, de destins atypiques et de descriptions sur la nature et en particulier de l’Afrique, ce roman est fait pour vous. Si vous êtes fan de modélisme, passez votre chemin !


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Madame Hemingway

Hadley Richardson et Ernest Hemingway se rencontrent chez des amis à Chicago et après quelques échanges de lettres, ils se marient et s’installent à Paris, du côté de Montparnasse, au milieu des artistes de l’époque. Peintres, écrivains, poètes et jazzmen affluent d’un peu partout.

C’est elle qui raconte leur vie au moment où Hemingway écrit son premier roman: Le soleil se lève aussi. L'auteur, Paula McLain, est reconnue pour s'être appuyée sur de solides recherches concernant leur situation à cette période de l'entre deux guerres.

Bien que de tempéraments opposés, ils ont en commun le même genre de mère possessive et étouffante et leurs pères très aimés mais dépressifs se sont tous deux suicidés. Très bonne pianiste, elle a cependant tendance à se dévaloriser. Quant à lui, il montre de plus en plus nettement une tendance à la bipolarité, alternant les accès de désespoir et les moments de grand enthousiasme et d’activité effrénée.



Les principaux épisodes:

- L'amitié puis la dispute avec Gertrude Stein qui prône la concision du style: ne garder que l'essentiel est son credo.

- Les livres prêtés par Sylvia Beach dans la célèbre librairie Shakespeare & Company: Tourgueniev, Ovide, Homère, Catulle, Dante, Flaubert et Stendhal, T.S. Eliot, James Joyce.

- Leur traversée à pied du col du Grand-Saint-Bernard pour passer en Italie revoir l'endroit où il a été blessé - les nausées et les cauchemars permanents de l'écrivain, conséquences de la guerre.

- L'incident terriblement traumatisant de la perte par Hadley, à la gare, de la valise contenant tous les papiers préparatifs des écrits d'Hemingway puis l'annonce de la venue d'un bébé qui trouble tout autant le jeune mari. Tous les ennuis s'accumulent brusquement: le manque d'argent, l'alcool, les disputes, les crises de jalousie jusqu'à l'arrivée de l'enfant, puis le déménagement, certains amis comme Ezra Pound qui, ne voulant pas supporter les cris d' un bébé, s'éloignent d'eux. Ernest qui pour avoir un peu de calme passe ses journées à écrire à La closerie des Lilas.

- Les premiers succès, les premiers séjours sur la Riviera, Antibes, les belles villas, les amis riches et célèbres, les chalets suisses l'hiver, les corridas espagnoles, Cayetano Ordonez, le matador qui servit de modèle pour Le soleil se lève aussi, les premières trahisons aussi.

- Le divorce enfin, si douloureux, pour épouser sa meilleure amie.

- Le succès et, après trente ans de silence, le dernier coup de téléphone, en 1961, pour un dernier adieu avant le suicide d'un coup de fusil, ainsi qu'avaient fait leurs pères.



J'ai lu ce livre comme on prend connaissance des secrets de la vie d'amis très chers dont on n'avait plus de nouvelles depuis longtemps. J'ai beaucoup lu Hemingway et sur Hemingway, sur Scott et Zelda Fitzgerald aussi. C'est pourquoi c'est avec une certaine forme de mélancolie et de tristesse que je referme ce livre, intéressant, bien documenté et bien écrit. Malgré leurs succès littéraires, le constat est celui d'un échec, de vies survoltées et finalement solitaires et malheureuses qui sombrent dans l'alcool, le suicide, la folie, les excès en tous genres. Aucun de leurs défauts n'est caché, au contraire. Les personnages ne me semblent pas particulièrement attachants mais leurs vies me passionnent pourtant. Il me reste à lire maintenant le livre d'Hemingway qui évoque le mieux ces années folles: Paris est une fête.
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L'aviatrice

De façon inattendue, ce livre est le pendant de "La Ferme Africaine" (au cinéma "Out of Africa").

Il se passe à la même époque et l'on y rencontre les mêmes personnages, dont la Baronne BLIXEN et celui que toutes deux ont aimé : le fameux Denys, tragiquement disparu.

Vie en Afrique sans contrainte, élevage de chevaux de course, vie londonienne de contraintes, c'est vers la fin du film que nous rencontrons l'héroïne dans la peau d'une aviatrice.

Une héroïne féministe attachante, qui doit lutter contre la société étriquée des expatriés à la fin des colonies.

Afrique envoûtante et amours impossibles, un cocktail à savourer comme sur la véranda d'un country club au Kenya.
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La troisième Hemingway

Ce livre est l'histoire d'une femme. J'ai bien dit "ce livre" et non pas "ce roman" parce que le ton utilisé, quasiment journalistique, ne s'envole jamais vers des envolées lyriques. Et pourtant, ce livre est l'histoire d'une femme, d'une romancière, qui rencontre un jour son idole, un auteur de renommée mondiale, Ernest Hemingway. Il est marié, il a trois fils. Pourtant, Martha deviendra la troisième madame Hemingway.

Que dire ? Qu'avec une personnalité aussi forte que la sienne, ce mariage ne pouvait pas réussir ? Il est facile de juger après coup. Paula McLain avait montré, dans Madame Hemingway (oeuvre que j'avais beaucoup apprécié), le destin d'Hadley, la première madame Hemigway, qui a assisté au début littéraire de son mari, qui a partagé les années difficiles avec lui. Martha doit vivre avec une célébrité, un homme qui veut rester au sommet qu'il a atteint, qui veut être digne de la réputation qu'il s'est crée, qui voit, aussi, comment Francis Scott Fitzgerald a été broyé. Martha veut vivre aussi, par elle-même, et fait des choix, qui, forcément, ne plaisent à Hemingway, peu habitué qu'il est à vivre avec une femme qui ne veut pas n'être que madame Hemingway.

J'ai aimé le fait que ce récit nous soit raconté par Martha elle-même, heureuse de redevenir Gellhorn après coup. Je me suis dit aussi que leur mariage était le jouet de circonstance historique. Combien de couples mariés avant la guerre ont divorcé juste après ?

Un livre fortement recommandable pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur Hemingway et sur l'Amérique des années 30 et 40.

Merci à Babelio et aux éditions Presse de la cité pour ce partenariat.
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L'aviatrice

Bon alors pour la morale puritaine anglaise on repassera, mais sinon quelle femme! En avance d'un siècle, l'héroïne a une vie trépidante! Quelle audace, quelle indépendance! Brisant les tabous, elle a choisi des métiers d'homme, tout en restant passionnée par l'Afrique.

C'est sympa de croiser un peu Karen Blixen, et le livre nous donne envie de découvrir le Kenya!
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L'aviatrice

La lecture de l'aviatrice fut pour moi une vraie bouffée d'air frais! Je me suis évadée en laissant mon esprit vagabonder sur les grandes étendues Kenyanes.



Paula Mc Lain, dans ce roman biographique, nous fait découvrir la vie aventureuse de Beryl Markham, grande aviatrice du début du siècle.



Avec elle, on retrouve les personnages de Out of Africa. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de revoir le film et de me rendre compte que Beryl Markham y était bien présente.
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Madame Hemingway

ivre lu il y a quelques semaines maintenant, et, comme à ma très bonne habitude, je le chronique plus tard.



Je me souviens m’être acharnée à le lire – il n’était pas question que je le rende à la bibliothèque sans l’avoir terminé. Pourtant, ce n’était pas une lecture désagréable, juste un peu pesante parfois.



Hadley Hemingway est la première femme d’Ernest, la moins connue. Mère de son fils aîné, elle et son fils apparaissent dans Paris est une fête. Ses petites-filles Margaux et Marielle furent actrices, Margaux eut un destin tragique. Hadley elle-même n’a pas eu une jeunesse facile. Son père s’est suicidé, sa soeur aînée, adorée, est morte dans ses circonstances tragiques. Hadley a pris soin de sa mère jusqu’à sa mort. Peu après, elle rencontre Ernest Hemingway.



Peut-on parler de coup de foudre ? Oui. En tout cas, cette histoire d’amour ne plaira pas à tout le monde : on se chargera de mettre en garde Hadley, on n’épouse pas ainsi, quand on est une jeune fille de 28 ans, un jeune homme plus jeune que soi qui a été bourligué ! Elle franchira le pas, pourtant.



La vie ne sera pas facile au côté d’Hemingway. Hadley est une "terrienne", c’est à dire une femme réaliste, qui comprend très vite qu’elle passera avant le désir d’écrire d’Ernest. Elle mettra tout en oeuvre pour l’aider, sans pour autant renoncer à ses désirs. Ernest ne voulait pas d’enfants, elle parviendra tout de même à avoir un petit garçon. Elle fait, grâce à Ernest, de nombreuses rencontres, notamment pendant leurs années à Paris. Fitzgerald et Zelda apparaissent, fugitivement – mais, si j’en crois Paris est une fête, leurs relations seront bien plus développées. Elle l’accompagne à Pampelume, où Ernest l’initie à la tauromachie – dois-je vous rappeler ce que je pense de cet "art" ? Hadley semble parfois "à la traîne" des désirs et des ambitions de son mari.



Elle est choquée, aussi, par la manière dont certains vivent. Trop conservatrice, la douce Hadley ? Non. Elle ne peut comprendre ceux qui se déchirent, se blessent, se trompent, sans penser aux dommages qu’ils causent autour d’eux, y compris sur leurs propres enfants, simple quantité négligeable à leurs yeux. Elle qui n’est pas artiste, qui n’a pas envie de suivre la mode (bien qu’elle se soit fait couper les cheveux, elle trouve très vite que cela ne lui convient pas), peut-elle résister dans cet entourage cosmopolite ? Les belles jeunes femmes, journalistes, écrivains en devenir, gravitent autour du couple. Le talent d’Hemingway commence à être reconnu – lui-même n’épargne personne pour parvenir à ses fins, pourquoi épargnerait-il Hadley ?



Madame Hemingway est un portrait doux et mélancolique de la femme qui fut au côté d’un grand homme à ses débuts, et fut oubliée au profit de compagnes plus flamboyantes.
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La troisième Hemingway

Le titre m’a intrigué et m’a donné envie de découvrir le livre. J’avoue connaître peu la vie d’Hemingway et connaissait encore moins Martha Gellhorn. Je suis donc ravie de cette découverte, ce n’est pas une biographie mais une fiction historique mêlant réalité et fiction. Pour autant les faits importants de sa vie nous sont contés. Quand la réalité nous embarque encore plus que la fiction.



L’histoire de cette femme et de sa relation avec Hemingway m’a vraiment transportée. La plume de l’autrice est poétique et fluide, elle nous dépeint avec justesse ses deux héros et leur amour. Martha et Ernest forment un couple hors du commun, ils se sont rapprochés grâce à leur travail, l’écriture. Ernest était encore marié au début de leur liaison et il aura fallu du temps pour que la situation soit régularisée et le divorce avec la seconde Mme Hemingway fut difficile. Cette situation fut compliquée pour Martha. De plus l’admiration qu’ils ont l’un pour l’autre va se transformer en dualité professionnelle qui finira par avoir raison de leur passion. Martha souhaite exister professionnellement en dehors de son époux si célèbre et lui n’acceptera de rester seul pendant que cette dernière part en reportage.



Martha libre et indépendante aura à cœur tout au long de sa carrière de se faire le porte parole des victimes de guerre, d’abord la guerre d’Espagne puis la Seconde Guerre Mondiale, elle sera d’ailleurs le premier journaliste sur les lieux du débarquement en Normandie. Elle va arpenter le monde en fonction des drames et nous apporte un regard neuf sur ces évènements dramatiques.



Un livre qui m’a agréablement surprise, je ne pensais pas me laisser embarquer à travers cette histoire autant que je l’ai été. J’ai très envie de découvrir après cette lecture, les écrits de Martha Gellhorn. Un roman à découvrir.
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