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Critiques de Peter May (1906)
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Le braconnier du lac perdu

Troisième et dernier volume de la série écossaise de Peter May.

Fin, qui n'est plus dans la police, retourne dans ses îles natales, les Hébrides au nord de l'Ecosse.

Une brusque baisse des eaux fait apparaître un petit avion au fond d'un lac, avec le cadavre d'un ami de Fin, Roddy, disparu depuis 18 ans.

Whistler, un ami d'enfance, esprit brillant devenu braconnier et misanthrope, est avec lui pendant cette découverte.

Fin devra, là encore, reprendre le fil de son passé, quand lui et Whistler faisaient partie du groupe musical de Roddy, avec la belle Mairead dont ils étaient tous amoureux...



On se doute que ce volume va faire éclater des secrets douloureux sur le passé et sur les relations entre le groupe d'amis de Fin, et en effet, sans rien révéler, on peut dire que la noirceur domine dans ce récit, un peu trop peut-être pour être plausible...

Pour tout dire, j'ai été un peu déçue par cette trilogie qui fait partie des "classiques modernes" du polar.

Est-ce l'accumulation de trahisons, meurtres, suicides et autres vengeances ?

Est-ce la construction, avec tous les retours en arrière, que j'ai trouvé parfois lourde ?

Ou est-ce le grand nombre de personnages secondaires dans lesquels je me suis parfois perdue ?

Un peu des trois sans doute, mais on devient difficile quand on a lu beaucoup de polars...

Reste la belle évocation de ces îles écossaises battues par le vent et noircies par la tourbe que, curieusement, l'auteur donne très envie de découvrir...

Et je tenterai sa "série chinoise"...

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Rendez-vous à Gibraltar

Un soupçon d'effraction a été signalé dans le quartier de La Paloma. Cristina accepte de s'y rendre, en lieu et place de son collègue, Diego, dont la garde se termine bientôt et dont la femme, toute jeune maman épuisée, l'attend. C'est donc avec Matías qu'elle prend la direction de ce quartier de Marviña. Mais tout ne se passe pas comme prévu une fois sur place. Le soi-disant cambrioleur n'est autre que le propriétaire des lieux, un certain Ian Templeton, qui surpris et effrayé par l'intrusion de la police, l'arme à la main, tue par mégarde sa compagne. Aussitôt il rejette la faute sur Cristina, allant jusqu'à l'accuser de l'avoir tuée. Après avoir été interrogée des heures par sa hiérarchie, la jeune femme apprend que Ian Templeton n'était qu'un nom d'emprunt et que se cache derrière ce patronyme Jack Cleland, un homme recherché par la Bristish National Crime Agency pour trafic de stupéfiants et meurtre d'un policier...

John Mackenzie, après avoir passé 15 ans à la MET, intègre la NCA. Alors qu'il ne devait commencer que dans quelques jours, son chef l'envoie en Espagne dans le but de ramener Cleland sur les terres anglaises. Malheureusement, à son arrivée, il apprend par Cristina que ce dernier s'est fait la malle lors de son transfert vers l'aéroport...



Peter May délaisse son Écosse natale et nous emmène en Espagne, dans la région de Malaga, là où il vit parfois et a écrit ses cinq derniers romans. Son Écosse n'est tout de même pas loin en la personne de John Mackenzie qui, tout fraîchement débarqué à la NCA, doit filer illico à Marviña dans le but de ramener un trafiquant de stupéfiants hautement recherché. L'évasion de ce dernier n'étant évidemment pas prévue, c'est avec l'agent Cristina Sánchez Pradell qu'il va tenter de le retrouver. L'auteur nous happe dès les premières pages et même si la tension et l'attention s'effilochent parfois, il n'en reste pas moins que ce polar est de bien bonne facture. Adieu les embruns et la tourbe, bonjour le soleil cuisant d'Andalousie et le bleu de la Méditerranée ! Au menu, tapas évidemment mais aussi trahisons, meurtres, coups bas, vengeance personnelle, trafics de drogue et histoires personnelles de nos protagonistes que l'auteur n'hésite pas à développer pour notre plus grand plaisir. Un roman agréable à découvrir servi par des dialogues savoureux...
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L'île des chasseurs d'oiseaux

Un très bon roman policier, mais pas que…



Le style descriptif de Peter May est formidable de réalisme et d'émotion.

C'est bien écrit et bien traduit, mise à part un petit truc irritant...



Les dialogues entrecoupés d'actions, d'impressions, de pensées, de descriptions en couleurs, en odeurs, en toucher, en rendent le récit humain et vivant, presque cinématographique.



La camaraderie, l'amitié, l'amour, les sentiments surtout, sont là. Leur solidité ou leur précarité aussi.



L'auteur profite de l'intrigue pour nous faire pénétrer dans la vie sur les îles Hébrides au mitan du vingtième siècle.

Âpreté de la vie quotidienne, dureté des éléments naturels: vent, pluie, froid, mer déchaînée. Rivalités des villages. Haine du catholicisme. Rudesse des mœurs façonnées par l'imprégnation de l'église et du pasteur. Intransigeance du sabbat dominical.



On pourrait penser que le hasard qui conduit l’inspecteur Fin Macleod à venir enquêter sur sa terre natale parmi ses amis d'enfance est bien facile, mais c'est précisément ce qui fait la richesse de ce roman policier émotionnel.



J'ai connu ces lieux à cette époque et n'imaginais pas que ce que je constatais était encore en dessous de la réalité.

Que m'importait. Cette austérité vécue brièvement dans une nature magnifique me convenait très bien.

Il se trouve que ce jour – et durant ma lecture de ce roman - je suis de nouveau sur ces terres écossaises. Les mœurs semblent s'être adoucies.





Anecdotiquement, une chose m'a vraiment déçu : Le traducteur à rendu le mot "midges" par "puces" or toutes personne étant passée par la case "Highlands d’Ecosse" connaît très bien ces minuscules moustiques se déplaçant en nuages agressifs et pouvant littéralement vous rendre fou. Avoir traduit ce fléau en « puces » lui a donné un côté sale que je regrette. Mais cela n’est rien en comparaison du plaisir de cette lecture et surtout de l’irritation causée par les midges !

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L'île des chasseurs d'oiseaux

Bluffée ! Touchée ! Un super polar psychologique où les rebondissements arrivent sans prévenir. Fin Macleod, inspecteur, est envoyé sur l’île de son enfance pour un meurtre similaire avec son enquête en cours. 18 ans qu’il n’y a pas mis les pieds ! Les retrouvailles vont faire surgir surtout les drames de son enfance et adolescence. Les mystères vont se dévoiler...

Il y a un longtemps que le nom de Peter May me revenait aux oreilles. Sûr, un jour je le lirai. Le temps passe… Quelle erreur ! Quelle plume ! Quelle façon d’aller au fond des choses ! Quelle sensibilité ! Quelle immersion en le lisant. Promis, je ne vais pas le lâcher comme ça, d’autant que c’est une trilogie.

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La Trilogie écossaise  - Intégrale

Peter May était un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps. J'en avais entendu parlé à de très nombreuses reprises, ce qui avait pour effet de systématiquement titiller un peu plus ma curiosité, et par conséquent accentuer mon envie.



En fin d'année dernière, lors de mon inscription au Challenge Pavés 2023, c'est tout naturellement que j'ai sorti de ma PAL « La Trilogie écossaise », regroupant « L'île des chasseurs d'oiseaux », « L'Homme de Lewis » et « Le Braconnier du lac perdu », et programmé sa lecture pour ce premier mois de 2023.

Personnellement, bien débuter l'année est toujours important ! Mais j'étais loin de m'imaginer ce qui va suivre...



Que dire de cette belle « Brique » si ce n'est WAAOOUUHH ! En me frottant la joue... Quelle claque ! En refermant ce roman pour la dernière fois, et après cette immersion Ecossaise, je me retrouve assis confortablement dans mon salon, tout ébouriffé, trempé par les pluies, à me réchauffer au coin de ma cheminée en savourant un très, très, bon whisky légèrement tourbé..



Tout commence lorsque suite au décès tragique de son fils, l'inspecteur Finlay McLeod « Fin » se retrouve convoqué par Black, son supérieur hiérarchique. Au plus profond de lui, il sait qu'une reprise rapide de sa vie professionnelle ne peut que lui être salutaire.

Sur l'île de Lewis, située dans l'archipel des Hébrides, à l'extrême nord-ouest de l'Ecosse, dans son île natale, un meurtre à été commis. Choses surprenantes, tous les indices laisse à penser à un même mode opératoire, un copier collé, d'un crime commis à Edimbourg et sur lequel Fin à enquêté. Tout semble le désigner d'office pour remplir cette mission. Mais seulement voilà ! Fin est-il prêt ? Prêt à renouer avec son passé au risque d'ouvrir sa boîte de pandore ? Loin de s'imaginer ce qu'il va découvrir, Fin accepte... et la souffrance sera au rendez-vous...



Avec « La Trilogie écossaise », Peter May nous plonge avec beaucoup de maîtrise, dans l'histoire personnelle de son enquêteur Fin McLeod. Un récit, construit très intelligemment, fluide, dans lequel on se laisse porter par le rythme. Tout au long de cet aventure, Fin, un personnage émouvant, captivant, vrai, prisonnier de son passé, va tenté de se construire un futur.

L'auteur nous invite au voyage. Il dépeint avec beaucoup de poésie, une Ecosse mystérieuse, majestueuse et sauvage à la fois. Âpre, voire inhospitalière à certains moments. Ce pays de landes où les tourbières sont battues par les vents. Où les pluies tombent à l'horizontal. Où les rites ancestraux et l'influence gaélique règnent en maître. Peter May nous livre toute la puissance et la dureté de cette nature hostile. Il ne me reste plus qu'à fermer les yeux quelques secondes, prendre une profonde inspiration, pour sentir la tourbe...

Les insulaires y sont durs au travail, parfois injustes, cruels, parfois même violents, mais malgré tout terriblement bouleversants et attachants. Rongés par leur passé, chacun d'entre eux est à la recherche d'une délivrance qui n'espère plus.

Pages près pages, Peter May nous embarque dans une ambiance envoûtante. Les nombreux flash-back permettent d'apporter de la matière à l'intrigue. Nous font revivre en sépia certains faits du passé, qui conduiront notre enquêteur au dénouement final.



« La Trilogie écossaise » est un roman noir, dépaysant, passionnant, que l'on ne lâche jamais.

Assurément un chef-d'oeuvre mais surtout un Gros coup de Coeur !



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Le braconnier du lac perdu

Ce cher Fin Macleod en finira-t-il avec les démons qui le hantent? Dans ce troisième volet de la trilogie écossaise, on le retrouve sur les terres de son enfance, bien décidé à s'y établir. On lui propose un poste de chef de la sécurité, qui consiste à traquer les braconniers. C'est ainsi qu'il retrouve Whistler, son ami de jeunesse. le plus brillant des petits gars de Lewis est devenu un clochard, solitaire, isolé de sa fille, et …braconnier. La tâche est certes délicate pour Fin, lié à tout jamais à ce drôle de zèbre qui lui a déjà sauvé deux fois la vie. Mais ce n'est pas le problème. Il se produit de temps à autre aux Nouvelles-Hébrides un phénomène étrange : l'assèchement brutal d'un lac, sous l'effet d'une poussée de tourbière. Les deux amis y assistent avec un étonnement pas seulement lié à la rareté du phénomène et à son caractère quasi-magique : au fond du lac, un avion git. Et son contenu macabre les laisse sans voix.

Avec cette découverte ressurgit tout un pan du passé de Fin, alors qu'il était le chauffeur du groupe de rock celtique Amran, dont Whistler faisait partie. L'un des musiciens avait disparu sans laisser de trace au cours d'une sortie en avion…



Avec cette enquête complexe, que Fin va piloter en sous-marin, avec la complicité du dévoué inspecteur Gunn, toutes les pièces du puzzle se mettent en place, pour comprendre les difficultés personnelles actuelles de l'ex-inspecteur.



La structure narrative est parfois un peu confuse, et l'on peut se perdre dans une chronologie fantaisiste, alors que les personnages, hormis quelques kilos en plus et quelques cheveux en moins restent fidèles à leur image.



Les femmes occupent ici encore une place centrale : Marsaili, bien sûr, avec une relation plutôt apaisée avec Fin, mais aussi Mairead, la chanteuse sulfureuse envoutante du groupe. S'y ajoutent la toute jeune fille de Whistler, une ado rebelle digne fille de son père. Quant à Catriona, l'épouse du pasteur, elle menace de quitter son Donald, en passe de subir une disgrâce en raison de son rôle dans le meurtre du truand qui menaçait la famille de fin dans L'homme de Lewis.

Par contre, on n'aura pas eu l'opportunité de rencontrer Mme Gunn, qui a une existence très similaire à celle du célèbre inspecteur Colombo et Fin n'a toujours pas dégusté son saumon sauvage …



Inutile de préciser enfin que le décor est toujours aussi magnifiquement dépeint, et que l'on sent dans ces descriptions tout l'amour que l'auteur voue à ces terres hostiles et somptueuses.



C'est avec un peu de regret que l'on tourne la dernière page, puisque l'histoire est terminée, et que l'on n'aura plus l'occasion de croiser cet attachant « flic à la ramasse » qui semble avoir coupé le lien maudit des casseroles qui lui collaient au train. L'auteur lui-même avoue dans une interview avoir verser une larme en écrivant le dernier mot...





Très belle réussite.



Challenge pavés 2015-2016
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Le braconnier du lac perdu

Fin Macleod est heureux, il vient de retrouver un vieil ami.

Mort, certes, dans des circonstances plus que douteuses, certes bis, mais prétexte idéal à une ultime enquête en terre écossaise.



Quel panard de se replonger dans cette trilogie.

Outre un dépaysement garanti à peu de frais, elle offre une toile de fond aussi rude que les autochtones qui la peuplent et le climat qui y sévit.



Où nous découvrons l'adolescence contrariée d'un Fin alors totalement déconnecté des contingences matérielles qu'un taf digne de ce nom lui aurait permis d'assumer.

Roadie d'un groupe initialement obscur avec qui il nouera des amitiés solides, le garçon aura alors connu le meilleur comme le pire.



La vie étant un éternel recommencement, il semblerait que la mort n'ait rien à lui envier.

Surtout pas cette faculté à se replonger en un passé révolu qui pourrait bien, cependant, faire la nique à cet épais mystère qui court sur près de deux décennies.



J'ai éprouvé un peu plus de difficultés à entrer dans ce braconnier, en tout bien tout honneur.

L'espace de quelques dizaines de feuillets et l'envie de ressortir mon vieux kabik me reprenait déjà.



Mes amis, mes amours, mes emmerdes.

Fin, d'une dernière pirouette, nous conte par le menu ce que fut sa jeunesse tumultueuse tout en gérant un présent amoureux compliqué et une affaire sordide qui le touche de très près.



Le tout s'amalgame idéalement.

Pléonasme Mayesque.

Les pages défilent.

Le plaisir s'accroît.

Seule ombre au tableau, la certitude de ne plus jamais refouler cette île des Hébrides si riche d'enseignements et sur laquelle, comme aux galeries Lafayette, il se passe toujours quelque chose.



Trilogie incontournable pour tout amateur du genre un tant soit peu curieux d'ailleurs.
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L'île des chasseurs d'oiseaux

Fin Macleod est de retour sur l’île de Lewis où il a grandi. Il est chargé d’enquêter sur un meurtre qui vient de s’y produire et qui ressemble étrangement à une autre affaire commise un peu plus tôt, à Edimbourg. Par la même occasion, il fuit son mariage qui bat de l’aile et la mort de son fils de huit, il y a tout juste un mois. Les fantômes du passé ne sont pas loin et sont prêt à resurgir à tout moment.



Première fois que je lis un roman de Peter May, grâce à Stellade qui a organisé cette superbe lecture commune et je dois dire que j’ai adoré ce premier tome de la trilogie qui s’annonce très prometteuse.



Peter May sublime l’Écosse par ses très belles descriptions des lieux, des coutumes, des traditions. On a qu’une seule envie, c’est de prendre son billet d’avion et de se mettre au gaélique écossais.



L’enquête est habilement menée, les chapitres alternent entre présent à la troisième personne et les souvenirs de Fin à la première personne. Si cette construction est un peu déroutante au début, très vite on comprend que les fantômes du passé ont laissé énormément de traces et que les événements présents ne se sont pas déroulés au hasard.



L’auteur nous emmène de fausses pistes en fausses pistes, de révélations en révélations et le suspense est omniprésent du début à la fin. J’ai vraiment été captivé par ce récit, très bien écrit, et une fois commencé, il est difficile de reposer le livre tant on a envie de découvrir le fin mot de l’histoire.



Le personnage de Fin m’a beaucoup plu, il est très professionnel dans son enquête mais reste très humain avec ses qualités mais aussi ses défauts. Il nous avoue, d’ailleurs sans détour, ses faiblesses et ses erreurs de jeunesse et cela le rend encore plus attachant. J’ai hâte de le retrouver dans de futures aventures.
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L'île des chasseurs d'oiseaux

Eilean Leòdhais...ou l'île de Lewis, un territoire écossais des Hébrides extérieures, un lieu hors du temps où l'on vit au rythme de l'Eglise, on se chauffe à la tourbe, on parle le gaélique, une terre battue par les vents et les pluies, malmenée par l'océan. Des éléments hostiles, un climat rude et une population qui l'est tout autant. Voilà dix-huit ans que Fin Macleod n'a pas foulé la lande de Lewis. Dès que l'occasion s'est présentée, il a fui les drames, les secrets, la violence mais aussi ses amis, son amour de jeunesse, ses racines. Policier à Edimbourg, il se remet à peine de la perte de son fils unique quand il est appelé sur l'île où un meurtre vient d'être commis selon un modus operandi sur lequel il a enquêté. Il connaissait le mort, Angus Macritchie, ironiquement surnommé Ange, car mauvais, brutal, cruel, détesté de tous. Fin se rend compte presqu'immédiatement que les deux crimes ne sont pas liés mais il reste sur l'île pour continuer l'enquête. Sans qu'il en soit conscient, le moment est peut-être venu de se confronter à son passé...



Que dire ?? Lîle des chasseurs d'oiseaux n'est pas un livre qui se raconte. Il se vit, il se ressent, il se subit presque, tant les conditions de vie des îliens est rude. C'est un voyage en Ecosse, sur une île mystérieuse et sublime, marquée par ses traditions, ses croyances, son mode de vie. Grâce à Fin, son héros, un peu cabossé, un peu largué, Peter May navigue entre souvenirs et temps présent pour une immersion totale dansla vie d'une communauté qui obéit à ses propres règles, du sabbat chrétien strictement respecté à la chasse aux gugas, une dangereuse expédition sur un rocher inhospitalier pour chasser les poussins des fous de Bassan. Depuis le Moyen-âge, les hommes de l'île participent à ce rite de passage, aujourd'hui très controversé. L'enquête policière sert de prétexte à la découverte de ce monde à part, pétri de traditions immémoriales.

Des paysages à couper le souffle, des personnages forts et complexes, des secrets, des non-dits, un zeste d'amour et une intrigue qui garde son mystère jusqu'au bout. Un gros coup de coeur pour Lewis, pour Fin et sa dame de coeur et deux urgences absolues : lire la suite de la trilogie et prendre un billet d'avion pour l'Ecosse.
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L'île du serment

Encore un polar qui m'a séduite plus par le lieu et le temps où il se passe que par son intrigue ! Le lieu ? Les îles de la Madeleine au Québec et les îles des Hébrides en Ecosse ! Le temps ? Aujourd'hui et au siècle dernier, à la période de la famine de la pomme de terre et des grands départs forcés des pauvres pour le Canada...



La partie moderne de l'intrigue est un peu convenue : un enquêteur insomniaque et traumatisé par son divorce, un crime trop évident, des témoins qui n'ont rien vu et rien entendu...



Mais quel régal que les flashbacks qui nous racontent la vie des ancêtres de nos héros, Ecossais farouches et fiers, émigrés pour trouver une vie moins injuste et plus libre. Evidemment, il y a un lien entre les deux histoires, aujourd'hui et hier, et même s'il est ténu et alambiqué, il apporte de la fantaisie et de la tendresse à ce roman.



Après l'ile du serment, pourquoi ne pas faire le serment de suivre Peter May sur d'autres îles ? ou même ailleurs ?
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La Trilogie écossaise  - Intégrale

Couvrez-vous bien, le vent fouette le visage et il pleut souvent sur l'île de Lewis, au large de l'Ecosse. Mais que c'est beau ! Le séjour ne sera pas de tout repos mais les trois romans de cette trilogie bien ficelée se lisent d'une traite, avec un plaisir infini. Le lecteur découvre les traditions, le poids de la religion, des pans d'histoire méconnus et douloureux de l'île de Lewis, des vies rudes aux lourds secrets. L'odeur de la tourbe pour chauffer les maisons vient vous chatouiller le nez...

Contraint par sa hiérarchie, l'inspecteur Fin McLeodest revient sur son île natale pour les besoins d'une enquête alors qu'il vient de perdre son petit garçon de manière tragique. C'est un homme particulièrement attachant, cabossé par la vie et chaque enquête permet de lever le voile sur son propre passé, assez sombre. On suit de nombreux personnages dans l'entourage de l'inspecteur, sans caricatures, l'écriture de Peter May est fluide, elle tient le lecteur en haleine jusqu'au bout.



Il n'y a pas de suite, c'est vraiment dommage !



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L'île du serment

De nos jours sur une île canadienne un homme est assassiné. Principale témoin et suspecte aux yeux de la police, sa femme.

Pourtant, l’un des enquêteurs ne semble pas convaincu, d’autant, qu’assez bizarrement, le visage de cette femme ne lui est pas inconnu.

Une enquête à laquelle se mêle bientôt l’histoire des ancêtres de notre policier.

Si la partie contemporaine de ce roman peut être qualifiée de classique, même si j’ai apprécié les portraits et la personnalité dressés pour chacun des protagonistes, c’est dans la partie historique que j’ai trouvé un véritable plaisir de lecteur.

Peter May, par la voix de son policier et des souvenirs des récits de sa grand –mère, nous raconte comment, au XIX éme siècle, des Ecossais, en pleine famine, se retrouvent expulsés de leur ferme et de leur terre par leurs propriétaires dans le but de les envoyer repeupler la région du Québec.

C’est cette histoire particulièrement dramatique que nous raconte l’auteur. Et ce récit est tellement fort qu’il m’a donné l’envie d’en savoir plus sur cette période, puisque, bien sûr, l’écrivain s’est appuyé sur des faits réels pour tresser les fils de son roman.

Un très bon moment de lecture que je recommande.

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L'Homme de Lewis

En terminant « L'île des chasseurs d'oiseaux » je m'étais dit qu'après May, la météo allait regagner en sérénité et que je poursuivrais les aventures de Fin Macleod cet été sur la plage, fin prêt pour affronter à nouveau l'hostilité des éléments du coté des îles de l'Atlantique Nord.

May… vous savez ce que c'est, Météo France, c'est plus ce que c'était, le réchauffement climatique, la banquise qui a trop chaud pendant que nous on se gèle, bref, je me suis dit que May juin l'utile à l'agréable et que je n'attendrai pas d'être mis aout par un manque d'UV pour retourner sur un de ces cailloux Ecossais.

Oui je sais, je suis bien gentil avec mes conneries mais… le bouquin alors ?

Bah, c'est le genre de livre dont je ne sais pas parler parce qu'il n'y est pas question de poésie bien que les brefs instants de communion avec l'agressivité de la météo m'aient emporté. Pas la moindre pointe d'humour non plus, qu'il soit décalé, noir, basique, on n'est pas là pour rigoler. Pas de grands moments d'émotion même si ce salopard d'Al Zheimer vient titiller le mont tendresse par la face nord. Pas un ressenti inoubliable, un peu comme j'avais dit dans le billet des chasseurs d'oiseaux.

Et pourtant…

Et pourtant en ouvrant l'Homme de Lewis (le livre hein, j'ai trucidé personne), dès la première page, je me suis aperçu que Fin Macleod était toujours présent quelque part, qu'il avait laissé une trace à laquelle je n'aurais pas cru il n'y a… qu'un mois et demi, c'est vrai. Enfin j'ai eu cette impression de ne pas l'avoir quitté.

L'histoire d'un né en Dertal mort en Ecosse qui est bien plus moins vieux que ce que sa momification à la tourbe ne laisse à penser m'a passionné. Pour plus de clarté quant au sujet, allez lire l'un des 178 premiers billets sur le bouquin, ça sera plus simple, tout à probablement déjà été dit.

C'est toujours aussi bien ficelé, toujours pas envie de lâcher l'affaire histoire de voir que le temps et la vie passent, toujours addictif et efficace.

Pas sur de le vendre très bien mais j'avais pas grand-chose à dire d'autre que « j'ai aimé » et même si on s'en fout un peu puisque je ne sais pas exprimer le pourquoi, je tenais à le dire.

Prochain et dernier voyage avec « le braconnier du lac perdu » prévu pour… en fait ça va dépendre de Chloé Nabédian et de l'état de la banquise.

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L'île des chasseurs d'oiseaux

L’ile des chasseurs d’oiseaux c’est l’histoire d’un livre dont je n’avais aucune chance de croiser la route et puis…

Trop gros, oui je suis petit joueur et passé 400 pages c’est beaucoup trop pour moi, mais…

Mais… un paysage d’Atlantique nord a pris la route du sud pour venir respirer en Bretagne. Un voyage organisé à travers une aquarelle offerte. Une aquarelle, de celles qui poussent à la curiosité, à aller chercher après les couleurs. Sula Sgeir, l’ile des chasseurs d’oiseaux.

Un rocher au milieu de l’océan, loin de tout ou plutôt loin du nuisible. Une nurserie pour fous de Bassan à cent kilomètres de la première côte Ecossaise.

Et puis… il y a ce livre à l’origine de cette aquarelle, un livre obsédant l’artiste peintre. Une atmosphère qui la hante et qui me parle. Une ambiance qui me rappelle un film de Bill Forsyth que j’avais adoré, Local Hero (avec cette BO de Mark Knopfler… qui ne nous rajeuni pas).

Paysages sauvages, météo hostile, insulaires méfiants… j’ai pris le bouquin.



Fin Macleod, revient sur l’île de son enfance, après presque 20 ans, pour enquêter sur l’assassinat d’un de ses moins bons copains de classe.

Un crime ressemblant a été commis à Edimbourg là où Fin est en poste. On fait donc appel à lui sur l’île Lewis des fois qu’un sérial killer soit en gestation du coté des Hébrides.

Accueil plus que mitigé de la part de ses anciens potes. Quinze ans d’absence et quelques non dits mal digérés, ça rapproche pas forcément.

Et puis ce rocher, témoin depuis toujours de la bêtise du nuisible qui par tradition vient une fois dans l’année massacrer les oisillons pour devenir un homme et être respecté (connards, ça c’est pas dans le bouquin, c’est cadeau)…

L’enquête est parsemée de retours à l’origine qui expliquent les tensions dans les relations entre Fin et les inconnus qui étaient ses amis dans une autre vie.



Bon, c’est pas d’un suspense intenable qui nous fait nous découvrir des prédispositions insoupçonnées à l’apnée mais c’est vraiment bien foutu. Les pages se tournent sans qu’on s’en aperçoive, le temps file pareille.

Les taiseux « réservés » fouettés par les embruns d’un océan déchaîné au milieu de paysages côtiers à couper le souffle, j’aime.

Après, c’est toujours pareil, il me manque un truc. J’aime pas forcément qu’on se contente de me raconter une histoire et là si ce n’est la « pression atmosphérique », si j’ai été happé je n’ai pas été retenu. Rien pour m’accrocher, me faire ressentir, pour… « m’investir », j’ai juste passé un bon moment mais qui ne laissera pas d’empreinte profonde… même si je lirai la suite sur la plage dans quelques temps.

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L'Homme de Lewis

Dans tourbière, il y aaa, il y aaa... peeerdu !

Point de houblon mais un cadavre.

Un macchabée parfaitement conservé auquel on associerait Tormod Macdonald, pas d'bol, le père de Marsaili, l'amour de jeunesse de Fin. Vous m'suivez ?

Et là, on se dit que l'enquête devrait être pliée fissa en interrogeant le Tormod. Re-perdu, décidément, puisque ledit possible suspect serait touché par une belle saloperie portant le doux nom d'Alzheimer.

Ami Fin, au boulot !



Peter May, c'est un peu comme Dior, j'adore !

En plus, c'est moins cher, alors...



Amalgamer enquête au cordeau, sentiments réservés qui ne versent pas dans le larmoyant de série télévisuelle aussi interminable qu'inintéressante, en évoquant les us et coutumes d'un pays, présents comme passés, tout en insufflant une dramaturgie de malade, j'en ai rêvé, Peter May l'a fait.



Rien à jeter, tout à dévorer.

Une Écosse au passé particulièrement trouble et détestable envers ses enfants.

Une Écosse actuelle si précisément évoquée qu'on s'y croirait.

Une maladie dégénérative abordée avec pudeur et tendresse, clé d'un épais brouillard comme il en sévit régulièrement sur les îles Hébrides.

Tout y est à sa juste place, en parfait équilibre, en absolue complémentarité dans ce Babel Noir qui penche dangereusement vers le sublime.



Une enquête contemporaine qui s'appuie sur de nombreux flashbacks d'intérêt notoire, le procédé est usé jusqu'à la corde mais d'une qualité telle que l'on fait fi de cette recette récurrente.

L'immersion en terre inconnue est totale.

Le plaisir indescriptible.

L'on ne se souhaite égoïstement qu'une seule chose, en éprouver autant en parcourant l'ultime opus.

Et puis si Fin et Marsaili pouvaient de nouveau dire "tu" au bonheur, je serais pas contre.
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L'île des chasseurs d'oiseaux

Plus qu’un polar, c’est un roman d’atmosphère que nous offre Peter May, sur Lewis, une île au nord de l’Ecosse, battue par les tempêtes, où la vie est dure, où les hommes sont rudes, où l’on parle encore le gaélique...

Fin MacLeod y est né, y a vécu son enfance, mais a réussi à la quitter pour étudier à Glasgow et devenir inspecteur de police à Edimbourg. Son enfance le rattrape lorsque le système informatique HOLMES fait apparaître qu’un crime commis sur Lewis reproduit le même mode opératoire qu’un assassinat sur lequel Macleod enquête à Edimbourg : victime assommée, pendue, éventrée... Il est chargé d’aller voir sur place si on ne serait pas en présence d’un serial killer.

Et le voilà replongé dans cette atmosphère oppressante qu’il était parvenu à fuir. En chapitres alternés, on suit d’une part l’évolution de l’enquête, les interrogatoires, la découverte de la vie d’aujourd’hui sur cet étrange bout du monde et d’autre part, à la première personne, les souvenirs du petit Fin, ce qu’il a vécu et subi.





« Bien que les yeux de Fin fussent clos, ils étaient grands ouverts pour la première fois en dix-huit ans. Cette sensation qu'il avait eue durant toute sa vie d'adulte, qu'il y avait quelque chose qu'il ne pouvait voir, quelque chose qui avait disparu au-delà de son champ de vision. Le choc était physiquement douloureux. La tension le raidissait. Comment pouvait-il avoir oublié ? Soudain, sa conscience était inondée de souvenirs, comme les scènes d'un cauchemar qui reviennent au réveil. Il sentait la bile monter en lui, tandis que les images défilaient sur sa rétine, comme un vieux film de famille. »



Un livre violent, passionnant, parfois monstrueux, dont on sort secoué comme le chalutier qui bravait les tempêtes pour conduire les hommes sur le rocher d’An Sgeir où les attendait une épreuve proche d’un rite initiatique qui a beaucoup à voir avec le cœur de l’enquête. Tout se révèle au fil des chapitres.





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L'Homme de Lewis

Les descriptions sont bien là, que je retrouve avec plaisir dans ce second volume de la trilogie Ecossaise. Vivantes, présentes. On ressent les paysages, les climats avec intensité.

La psychologie des personnages est fouillée, authentique.

Pas de contours alambiqués, tout est direct, à l'image de la vie dans les îles sauvages de l'Ouest de l'Ecosse : Eriskay, Barra, North Uist, South Uist, Ensay, Killegray, Langaigh, Grodhaigh, Benbecula, Lewis, Harris.

Les descriptions sont poignantes de réalisme.



Un personnage sort du lot: Tormod - un prénom gaélique - frappé par la maladie d'Alzheimer, qui pourtant réagit à sa façon aux rebondissements de l'avancée de l'enquête. Un personnage qui m'aura été particulièrement sympathique…



Un personnage encore : La Tourbe.



Connaissez-vous la tourbe ? Cette matière végétale en cours de minéralisation, gorgée d'eau et qui fera pourtant un combustible gratuit dans les cheminées des black houses et des white houses des îles.

Avez-vous déjà senti cette odeur caractéristique du feu de tourbe ?

Lorsque je la sens – et dans les romans de Peter May nous la sentons vraiment - je replonge immédiatement dans ces pubs ou dans ces foyers où j'ai pu loger dans l'Ecosse du dernier tiers du XX° siècle.

Quelque chose qui disparait aujourd'hui.

Je vais vous avouer un truc : Certains fument des choses plus ou moins étranges. Moi aussi. de temps en temps j'allume dans mon atelier un petit bout de tourbe bien sèche que j'ai rapportée de mes voyages, juste pour me laisser envahir par mes souvenirs. Et ça marche très bien. Comme une madeleine à l'odeur de Whisky tourbé.



Tiens, en parlant de whisky, je vais vous avouer encore un truc : Comme un écossais de l'Est, je ne suis pas trop emballé par les whiskies fumés, voire tourbés.

Mais une discussion récente avec Donald Mackenzie, un fin connaisseur d'Islay, m'a fait bien comprendre ce qu'évoquait pour les écossais des îles de l'Ouest, l'arome du fumé et du tourbé :

Lorsque les pêches ou les récoltes de céréales étaient très abondantes, avant que le blé ne moisisse à cause de la pluie, la conservation était assurée par le fumage et, plus précisément, dans l'Ouest, par le tourbage.

Ce fumet est pour eux le signe de l'opulence, du confort, de la certitude de manger à sa faim.

Une madeleine de Proust à l'échelle d'un peuple.

Alors, par affinité, le tourbé – à peine tout de même – m'est devenu…confortable.



Bon. Ça suffit. Revenons à la tourbe. C'est elle qui a conservé en son épaisseur le corps d'un jeune homme que l'on découvre une cinquantaine d'années après son meurtre et qui ouvre le ban de cette nouvelle enquête de Fin Macleod.



Outre le crime à élucider, un thème torture le livre : ce placement des « homers ». Des enfants britanniques, orphelins ou simplement abandonnés qui étaient placés par les prêtres dans des familles de ces îles. Sorte d'esclaves nourris et logés en échange de travaux dans les fermes.

La souffrance de ces enfants perdus nourri l'arrière plan de ce roman si évocateur qui se lit à une vitesse folle.



J'ai été emballé..

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Rendez-vous à Gibraltar

Peter May a écrit beaucoup mieux que ce rendez-vous quelque peu manqué aux saveurs andalouses et je le préfère nettement en Ecosse, dans les Hébrides extérieures, exposé au vent du large, aux tempêtes et aux mystères de l'Ecosse éternelle.



Le rendez-vous à Gibraltar, c'est le service minimum avec absence totale d'intrigue policière, un dénouement que l'on devine dès la moitié du livre et les errements dans l'enquête de ce pauvre McKenzie.



Un seul personnage attachant dans cette histoire, Ana et son amour manqué, sa vie aveuglée, dans le noir et le silence et son sacrifice final.



L'écriture est quand même là, mais c'est tout.



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L'île au rébus

Ischhhhhh On est loin du charme de l'écriture de Peter May de la trilogie écossaise. En tout moi je ne l'ai pas retrouvé. Pourtant, en matière de rudesse, de climat, de proximité et de non intimité , les îles bretonnes et écossaises doivent se ressembler non ? N'est-ce pas un peu décevant de tout comprendre de l'intrigue après une petite vingtaine de pages ? Où est passé le mystère ? Où est passé le lyrisme de May ? Rien de tout ça ici. Même pas les descriptions de paysages qui en Écosse étaient prenantes sont ici d'une platitude...les personnages sont assez caricaturés et communs. Bref, j'aime le Peter May écossais, celui là, un peu moins. C'est somme toute assez banal mais c'est surtout impersonnel. Je n'a pas senti l'auteur investi ici et j'en suis restée sur ma faim.
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L'Homme de Lewis

Fin a quitté sa femme et la police. Revenu sur son île natale, Lewis, il s’apprête à restaurer la ferme de ses parents qui tombe en ruines. Mais à peine arrivé, un corps est découvert dans les tourbières, en parfait état de conservation comme tous ceux qui ont été retrouvés jusqu’à présent mais beaucoup plus jeune…Alors qu’habituellement ils ont séjourné plusieurs siècles dans leur tombeau naturel, la mort de celui-ci ne remonte qu’à une cinquantaine d’années…Il porte un magnifique tatouage d’Elvis Presley sur le bras. Mais sa mort fut violente, des coups de poignards et sa tête coupée témoignent qu’il a été sauvagement assassiné. Fait plutôt rare dans ces îles peu peuplées où tout le monde se connait.



Les indices sont maigres. Qui est ce jeune homme de 20 ans, qui en aurait 70 aujourd’hui, mutilé, resurgi du néant ? Dont l’état du cerveau indique un retard mental ? Un lien ADN, une piste, le vieux Tormod, père de Marsaili, l’ancienne amoureuse de Fin, mère de son fils, Fionnlagh. Serait-ce le meurtrier ? Mais le vieil homme perd la tête, atteint d’Alzheimer et c’est au fil de ses souvenirs confus que va se dévoiler peu à peu son histoire, leur histoire, celles d’orphelins d’Edimbourg qu’on envoyait aider aux travaux de la ferme sur les îles dans ces années-là, surtout s’ils étaient catholiques…Le drame se dessine aux contours tourmentés de ces contrées sauvages battues par les vents…Et quand on réveille les souvenirs enfouis, gare aux représailles. Mais ce n’est qu’à ce prix que la paix peut advenir.

Encore un très bon roman, le deuxième tome de cette trilogie écossaise de Peter May, qui nous emmène très loin dans la noirceur de l’âme humaine.

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