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Citations de Philip Pullman (608)


- Oh, Will, que peut-on faire ? Que peut-on faire ? j'ai envie de vivre avec toi pour toujours. J'ai envie de t'embrasser, de me coucher et de me réveiller près de toi chaque jour, jusqu'à ma mort, dans très, très longtemps. Je ne veux pas un souvenir, juste un souvenir...
-Non, dit-il, un souvenir ça ne suffit pas, tu as raison. Ce sont tes vrais cheveux que je veux, ta bouche, tes bras, tes yeux et tes mains. J'ignorais que je pourrais aimer quelqu'un à ce point. Oh, Lyra, je voudrais que cette nuit ne finisse jamais ! Si seulement on pouvait rester comme ça, ici, si le monde pouvait s'arrêter de tourner, et si tous les gens s'endormaient...
- Tout le monde sauf nous ! On vivrait ici pour toujours, et on ne ferait que s'aimer...
Je t'aimerai toujours, quoi qu'il arrive. Jusqu’à ma mort, et après ma mort, et quand je sortirai du pays des morts, j'errerai sans fin, mes atomes dériveront, jusqu'à ce que je te retrouve....
- Je te guetterai, Will, à chaque instant, à chaque seconde. Et quand nous nous retrouverons, nous nous serrerons si fort que rien ni personne ne pourra plus nous séparer. Tous nos atomes se mélangerons... Nous vivrons dans les oiseaux, les fleurs, les libellules, dans les sapins et les nuages, et dans ces minuscules particules de lumière qu'on voit flotter dans les rayons du soleil... Et quand ils utiliseront nos atomes pour fabriquer de nouvelles vies, ils ne pourront pas en prendre qu'un seul, ils seront obligés d'en prendre deux, un de toi et un de moi, tellement nous serons soudés...
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Les sorcières parlent de cette enfant depuis des siècles, expliqua le consul. Comme elles vivent tout prêt de l'endroit où le voile entre les mondes est le plus fin, elles entendent parfois des murmures éternels, par les voix de ces êtres qui passent d'un monde à l'autre. Et elles parlent d'une enfant comme celle ci, dotée d'un grand destin qui ne peut être accompli qu'alleurs, pas sur cette terre, mais bien plus loin. Sans cette enfant, nous mourrons tous. Mais elle doit accomplir ce destin sans en avoir conscience, car seule son ignorance peut nous sauver. Vous comprenez ?
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La lune s'était couchée entre-temps, et le ciel, au sud, était d'un noir absolu, malgré les milliards d'étoiles qui le parsemaient, tels des diamants sur un drap de velours.
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Elle héla un fiacre et donna au cocher l’adresse de Soho. Alors qu’elle s’installait sur la banquette, hissant Harriet sur ses genoux pour qu’elle puisse regarder par-dessus la tête du cheval, Sally ajouta :
- Et on ne laissera plus jamais qui que ce soit nous faire des misères.
- Ça m’ferait mal, conclut Harriet.
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Lord Asriel était un homme de grande taille, avec de larges épaules, au visage sombre et féroce, et des yeux pétillants dans lesquels semblait étinceler un rire primitif. C'était le visage d'un homme fait pour dominer ou être combattu, en aucun cas celui de quelqu'un que l'on pouvait traiter avec condescendance ou pitié. Les mouvements de son corps étaient amples, parfaitement équilibrés comme ceux d'un fauve, et, quand il pénétrait dans une pièce comme celle-ci, on aurait dit un animal sauvage enfermé dans une cage trop petite pour lui.
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"Sang ! Obéis-moi ! Rebrousse chemin,
Deviens un lac et ne te fais plus rivière.
Arrivé à l'air libre,
arrête-toi ! Et dresse un mur de caillots,
assez solide pour contenir le flot.
Sang, ton ciel est le sommet du crâne ;
ton soleil est l’œil ouvert ;
ton vent, le souffle dans les poumons ;
sang, ton monde est clos. Restes-y !"
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Le premier oiseau venait d'atteindre le rivage ; il fonça directement vers le prêtre, avec une sorte de dandinement grotesque, poussant de petits sifflements menaçants et donnant des coups de becs dans le vide. Ses dents ressemblaient à une rangée de crocs incurvés et aiguisés.
Le père Gomez se trouvait à une centaine de mètres du bord de l'eau, sur un petit promontoire herbeux. Il eut le temps de poser son sac à dos, de sortir son fusil, de le charger, de viser et de tirer.
La tête de l'oiseau explosa dans un nuage rouge et blanc, et la créature continua à vaciller pendant plusieurs mètres, avant de basculer et de s'effondrer vers l'avant. Elle mit encore une minute à mourir; ses pattes s'agitèrent, elle battit des ailes et tourna plusieurs fois sur elle-même en dessinant un cercle sanglant dans le sable, puis elle s'immobilisa définitivement.
Ses congénères s'étaient arrêtés dès que le premier oiseau était tombé, et ils regardaient fixement sa dépouille ; ils regardaient l'homme également. Il y avait dans leurs regards une intelligence pleine de férocité. Leurs regards allaient de l'homme a l'oiseau mort, de l'oiseau mort à l'arme, et de l'arme au visage de l'homme.
Le père Gomez épaula son fusil. Les créatures réagirent immédiatement : elles reculèrent de manière pataude en se regroupant. Elles avaient compris.
C'étaient des créatures racées et puissantes, imposantes, avec un dos large, des sortes de bateaux vivants en fait. Si elles savaient ce qu'était la mort, se disait le père Gomez, et si elles pouvaient faire le rapprochement entre la mort et lui, ce serait le point de départ d'une compréhension mutuelle et fructueuse. Une fois qu'elles auraient appris à le craindre, elles feraient exactement ce qu'il voudrait.

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C'est le plus vieux problème de l'humanité, Lyra, et c'est ce qui différencie le bien du mal. Le mal peut être sans scrupules, pas le bien. Rien n'empêche le mal de faire ce qu'il veut, alors que le bien a une main attachée dans le dos. Pour faire ce qu'il faudrait faire, pour remporter le combat, il faudrait imiter le mal.
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- Je vois. Donc, tu te promènes sur tous les toits...
- Non, pas tous. On ne peut pas grimper sur le Bâtiment Sheldon, parce qu'il faudrait sauter de la Tour des Pèlerins, au-dessus du vide. Il y a bien une lucarne qui donne sur le toit, mais malheureusement, je suis trop petite pour l'atteindre.
- Tu es donc montée sur tous les toits, sauf sur celui du Bâtiment Sheldon.
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- Où est papa ?
- Sur le toit, en train d'adresser des signaux à la planète Mars. Où veux-tu qu'il soit ?
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Je pensais que la physique pouvait servir la gloire de Dieu, jusqu'à ce que je découvre qu'il n'y avait pas de dieu du tout et que la physique était bien plus intéressante de toute façon. La religion chrétienne n'est qu'une erreur fort puissante et convaincante, rien d'autre. 
p.1044
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Quand vous choisissez un chemin parmi beaucoup d’autres, tous ceux que vous laissez de côté disparaissent comme des bougies qu’on souffle, et c’est comme s’ils n’avaient jamais existé.
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Il me semble que l'on doit combattre la cruauté là où on la trouve, et il faut apporter son aide là où elle paraît nécessaire.
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Vous parlez de destin comme s'il s'agissait d'une chose immuable. Or, je ne suis pas sûre d'aimer cette idée, pas plus que le fait de me retrouver enrôlé dans une guerre que je ne comprends pas. Où est ma liberté dans tout ça, je vous prie ?
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Vous pouvez rejoindre la ligue de Saint-Alexander dès aujourd'hui. Vous recevrez un badge, semblable au mien, que vous porterez fièrement pour montrer ce qui est important pour vous. C'est gratuit. Vous pouvez devenir les yeux et les oreilles de la Sainte Église dans le monde corrompu où nous vivons. Alors, voulez-vous nous rejoindre ?
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Pendant une minute, deux peut-être, rien ne se produisit, puis les bras fins de soeur Fenella tendirent à l'extérieur un petit paquet, qu'Asriel prit avec une délicatesse infinie. Le léopard se dressa sur ses pattes arrière et Asriel se pencha en avant pour que son daemon puisse s'adresser tout bas à celui de Lyra.
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Il y avait dans leurs regards une intelligence pleine de férocité
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Le doute est une pensée humaine, un ours ne doute pas.
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Entre vite, nous n'avons plus beaucoup de temps, dit le Maître. Dès qu'elle fut entrée, il tira de nouveau le rideau devant la porte fenêtre. Comme à son habitude, il était entièrement vêtu de noir.
- Je ne pars pas, finalement ? demanda Lyra.
- Si. Je ne peux pas l'empêcher, répondit le Maitre. Je vais te donner quelque chose, Lyra, mais il faut me promettre de ne rien dire à personne. Tu me le jures ?
- Oui.
Il marcha vers le bureau et sortit d'un tiroir un petit objet enveloppé de velours noir. Quand il le déballa, Lyra découvrit une sorte de grosse montre, ou de petite horloge : un épais disque de cuivre et de cristal. On aurait dit une boussole, ou quelque chose de ce genre.
- C'est quoi ?
- Un aléthiomètre. Il n'en existe que six dans le monde et celui-ci est l'un d'eux. Je te le répète, Lyra : ne le montre à personne. Il serait même préférable que Mme Coulter ne le voie pas. Ton oncle...
- Mais à quoi ça sert?
- Ça sert à dire la vérité. Mais pour savoir comment le lire, tu devras apprendre par toi-même. Va t'en maintenant... le jour se lève. Dépêche-toi de regagner ta chambre avant que quelqu'un ne te voie.
Il enveloppa l'instrument dans le velours noir et le déposa dans les paumes jointes de la fillette. Il était étonnamment lourd. Le Maitre prit ensuite le visage de Lyra entre ses mains et la tint un instant sans un mot.
Lyra essaya de lever les yeux vers lui.
- Qu'est ce que vous vouliez me dire au sujet de mon oncle?
Il fut interrompu par des petits coups frappés à la porte. Lyra sentit un tremblement parcourir les mains du vieil homme.
- Fait vite, petite, dit-il à voie basse. Les forces de ce monde sont très puissantes. Les hommes et les femmes obéissent à des courants beaucoup plus féroces que tu ne peux l'imaginer, qui nous balayent et nous entraînent malgré nous. Va Lyra, que Dieu te protège.

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incipit :
Will tira sa mère par la main, en lui disant :
- Allez, viens. Viens...
Mais sa mère traînait les pieds. Sa peur ne s'était pas dissipée. Will balaya du regard la rue étroite, baignée de la lumière du crépuscule et bordée de petites maisons toutes semblables, chacune derrière son jardinet et sa haie de buis. Les derniers rayons du soleil se reflétaient sur les fenêtres d'un côté de la rue et laissaient l'autre côté dans l'ombre. Le temps était compté. Le sgens devaient être à table à cette heure et, bientôt, des enfants envahiraient les parages, des enfants curieux et bavards à qui rien n'échapperait. Il était dangereux d'attendre, mais Will ne pouvait rien faire d'autre que de convaincre sa mère, comme toujours.
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