Philip Pullman

La Tour des Anges est le deuxième tome de la trilogie A la Croisée des mondes, de Philip Pullman.



On peut dire que les choses se complexifient grandement dans ce second tome... Lyra fait la connaissance de Will, dans un autre monde, un monde étrange où seuls les enfants qui n'ont pas atteint la puberté sont en sécurité. Will est à la recherche de son père, perdu dans le monde de Lyra. Les deux enfants vont unir leurs forces, et grâce au poignard magique de Will, réussir à retourner dans le monde de Lyra. Où ils devront affronter Mme Coulter...



Ca part un peu dans tous les sens dans ce second opus, mais pas à dire, on est happés par l'histoire et Lyra, un peu casse-pieds quand même dans le premier livre, devient de plus en plus attachante.

Relire du Philip Pullman est comme une madeleine de Proust pour moi, vingt ans plus tard. J'étais au collège pour la Croisée des Mondes et j'ai maintenant 30 ans quand je lis la Belle Sauvage. C'est une sacrée belle histoire que de se replonger dans un univers fantastique sans qu'il y ait forcément baguette et balai et encore moins des elfes ou des nains. J'ai beaucoup aimé ce premier tome d'aventures et de découvertes de Malcolm et Alice, fabuleux protecteurs de notre chère et adorable petite Lyra. Cela ouvre une magnifique perspective sur cette trilogie dont j'ai hâte de decouvrir la suite. Les personnages évoluent tout au long du tome et c'est une grande force de l'auteur de nous le faire ressentir : on sent un chemin perpétuel d'apprentissages de nouvelles connaissances intellectuelles comme humaines. Toujours conquise comme 20 ans plus tôt :)

Lyra est une enfant spéciale mais elle ne le sait pas encore. Traquée dans un monde où science et religion se battent et se mélangent, elle découvrira des univers qu'elle n'imaginait pas.



C'est un peu difficile de résumer cet intégral des trois tomes. "A la croisée des Mondes" est une trilogie dense et plus complexe qu'il n'y paraît. Chaque partie explore un ou plusieurs univers différent.s. C'est fascinant.



J'ai été complètement happée par les deux premières parties. Elles sont cohérentes, dynamiques et bien construites. L'auteur développe un humanisme et appelle à un libre-choix avec beaucoup de pédagogie. Il déborde également d'une imagination foisonnante. Cette série conviendra autant aux adolescents qu'aux adultes. Elle est peut-être un peu trop complexe pour les plus jeunes.



Néanmoins, la troisième et dernière partie est carrément en dessous des deux autres. Ça part un peu dans tous les sens, l'auteur se perd dans les détails et m'a perdu à de nombreuses reprises dans ses explications un peu fouillis parfois. L'histoire perd en clarté et en dynamisme. Des choses qui semblaient importantes dans les deux premiers tomes n'en n'ont plus, il y a des revirements un peu trop faciles. De plus, il y a beaucoup d'actions convenues qu'on devine d'avance. C'est vraiment dommage car ça aurait pu être un vrai coup de coeur.

Dans de nombreuses critiques, il est dit que le premier tome est bien au dessus des 2 suivants. C'est donc avec une petite appréhension que j'ai commencé ce deuxième tome. En effet, nous quittons Lyra et Pan dès le début pour découvrir un nouveau personnage. Et tout au long du récit, nous suivons différents points de vu, dans différents mondes. Du coup, ce tome-ci avance moins vite que le premier, en ajoutant à cela qu'il faut évidemment quelques chapitres pour expliquer qui sont les nouveaux personnages. J'ai particulièrement aimé les moments avec Lee et Hester, et j'apprécie toujours autant Lyra. J'ai trouvé ce tome moins "enchanteur" mais certainement que le paysage du premier tome : neige et froid, y était pour beaucoup. J'ai donc aimé ma lecture, qui sur la fin nous apprend de plus en plus de chose quand à l'intrigue.

Challenge ABC

16/26



On connait bien Lyra, c'est une jeune fille qui n'en fait qu'à sa tête, avec beaucoup de caractère et d'indépendance, et surtout très fidèle en amitié.

Mais elle fut bébé. Et sa prime enfance fut baignée de magie et de dangers, qui n'avaient rien de magiques, ceux-là. Prise en charge par des nonnes, elle est sauvée par deux enfants qui sont tombés sous son charme et qui ne veulent pas qu'elle tombe aux mains du puissant Magisterium. Mais comment faire, lorsqu'on a que 11 ans ?

Pullman continue de nous faire explorer son monde parallèle et de nous présenter des personnages qui auront une très grande importance pour la suite.. Comme Morpurgo, son talent de conteur se déploie de livres en livres. Il n'hésite pas à convoquer des anciennes légendes, des personnages fantastiques et à faire de se sauvetage une sorte d'Odyssée, corsée par des ennemis poursuivant les 3 enfants.

Une très bonne lecture. Vivement la suite !

Ce second tome est le plus petit de la trilogie. Il est cependant très important car un autre petit héros débarque et prendra une grande place dans le reste de l'intrigue. Ce n'est plus un, mais deux enfants qui devront sauver le monde.



Après le terrible évènement qui clôt le premier tome, Lyra est bouleversée et la présence de ce nouvel ami si bizarre est la bienvenue.



Il y a, dans ce tome uniquement, des petits symboles en haut des pages, tout comme si nous aussi, nous pouvions déchiffrer l'aléthiomètre. C'était apparemment pour situer dans quel monde on était, ce que je n'avais pas compris pendant la lecture, mais j'essayais de les interpréter comme Lyra comprenait son lecteur de vérité. C'est vrai que c'était pas bête de schématiser le monde dans lequel on se trouve car on change très souvent d'emplacement. On ouvre des fenêtres et on bouge sans arrêt.



Ça contribue à l'aspect stressant du livre. Beaucoup de mouvement, beaucoup de moments de stress, et des situations sauvées in extremis.



L'auteur amorce aussi ses célèbres considérations religieuses, en discréditant l'Église et ses préceptes, les noircissant au plus haut point. Cet aspect m'était totalement passé au dessus de la tête à ma première lecture, il m'apparaît plus clairement aujourd'hui.



On aborde aussi beaucoup plus le fait que Lyra est porteuse d'une prophétie et que de sa décision dépendra le sort du monde. J'attends beaucoup du troisième tome pour me l'expliquer.

A la croisée des mondes... Tome 1.

Vous savez quoi ? A mon avis... certains livres sont vivants... Il y en a certains, qui sont munis de tentacules, ou de fil invisibles, qui s'accrochent à votre cerveau, à vos yeux, ne vous laissant pas le choix que de le refermer qu'une fois terminés. Bref, qui vous plongent dans un univers qui n'est pas le votre, qui vous transporte.

C'est ce que j'ai ressenti à la lecture des "Royaumes du Nord", je me suis faite avaler littéralement. (hahaha)

Je connais maintenant Oxford comme ma poche, j'ai 4 daemons par contre, mon côté schizophrène j'imagine...

A la croisée des Mondes, surtout ce premier tome, est un bouquin que je pourrais conseiller à une personne ne voulant pas de lecture trop rude mais néanmoins pas enfantine.

J'ai maintenant terminé cette magnifique trilogie de Philip Pullman. Ce dernier tome est à la hauteur des deux précédents (même si, si je devais choisir, je préfère le deuxième...). On retrouve de nombreux personnages dont certains que je ne pensait plus revoir et Lyra et Will entament un voyage encore plus périlleux. J'ai trouvé l'intrigue plus longue à se mettre en place mais ce fut nécessaire et l'écriture reste toujours la même. Je pense que ce dernier tome est le plus complexe de la trilogie (religion, ...), il s'oriente pour les lecteurs plus âgés.

Donc un dernier volet qui conclut cette magnifique saga merveilleusement bien, une saga à lire absolument !

Ce livre, ainsi que le second tome de la série, m'ont été offert par ma marraine alors que je sortais du primaire. À l'époque, la série venait de sortir en français et elle faisait un tabac auprès des jeunes. Malheureusement, à ce moment-là de ma vie, j'étais plutôt fermée à la littérature fantastique. Donc, quand j'ai lu Les royaumes du nord à ce moment-là, le roman m'a semblé difficile à aborder et j'ai abandonné après la lecture de ce premier tome. C'est curieux quand je pense à ce qu'il me restait avant de l'avoir relu. Le tout premier chapitre, alors que Lyra se trouve enfermée dans un placard et assiste par hasard à une rencontre déterminante, et l'idée vague que la petite fille allait voyager d'un monde parallèle à l'autre.



Et pourtant, maintenant que je l'ai relu, je me demande si je n'avais pas lu le tome 2 finalement ! Parce que tout au long de ma lecture sauf au tout début (et à la toute fin), rien ne me donnait une impression de déjà vu. En tout cas, on verra bien après avoir lu le deuxième tome... Peut-être que j'ai lu les deux, ou peut-être même que j'ai juste lu le deuxième, qui sait ?



Trève de blabla, fini le suspense : cette fois-ci, j'ai adoré. Peut-être étais-je paradoxalement trop jeune (c'est quand même de la littérature jeunesse...) quand je l'ai lu pour la première fois, car cette fois-ci l'univers dans lequel évolue la petite Lyra m'a totalement séduite.



Les daemons, des animaux qui accompagnent et qui sont liés à leur humain de telle façon qu'ils puissent lire dans la pensée de l'autre, qu'ils ne puissent pas vivre l'un sans l'autre, et qui se métamorphosent constamment jusqu'à l'âge adulte, c'est une idée géniale.



L'aléthiomètre aussi est une formidable idée, avec ses milliers de façon de l'interpréter. Quand on lui pose une question, il dit toujours la vérité, mais comment l'interpréter, comment être sûr de bien déchiffrer le message qu'il envoie ?



La Poussière, les mondes parallèles, les Aurores, les sorcières volant sur des branches de sapin, les ours en armures et les Tartares... Quelle imagination débordante que celle de Philip Pullman ! Une imagination qui rappelle celle aussi extraordinaire de J.K Rowling. Leurs deux univers ont beau être bien différents, ils sont tout les deux magnifiquement réussis et originaux !



Ainsi, même si il me semble qu'au final Les royaumes du Nord ne sert qu'à installer l'intrigue pour les deux prochains tomes, j'ai été complètement charmée par ce premier tome de la saga À la croisée des mondes. À ceux qui comme moi n'auraient toujours pas découvert cette saga, ne tardez plus !



À très bientôt pour la suite !

Hello !

Je vous retrouve pour (peut-être, on verra) ma dernière chronique de l'année 2023.

Cette lecture a été faite en novembre mais j'ai oublié de vous publier mon avis... (oups !)

Mais me revoilà pour vous parler d'un de mes romans préférés !

Il faut savoir que j'ai découvert l'univers de "A la croisée des mondes" avec la série HBO "His Dark Materials : A la Croisée des Mondes".

Je vous dirais de évidemment commencer par l'original car il y a quelques petits détails qui m'ont un peu fait tiqué comme le fait que le premier tome doit se passer dans le monde imaginaire de Lyra et le deuxième dans le notre. Sauf que la série alterne les scènes entre les deux univers. Cela n'est pas dérangeant en soi, mais ça change un peu du roman.

Pour le résumé, on va suivre l'histoire d'une jeune fille prénommé Lyra qui vit dans un pensionnat depuis son plus jeune âge mais qui va devoir partir à la recherche de son meilleur ami Roger et disparaît subitement. Va donc commencer son long voyage dans le Grand Nord.

Pour revenir à mon avis :

J'ai adoré ce roman qui est classé dans la catégorie jeunesse. On va de révélation en révélation et certaines sont assez surprenantes, (même si quelques unes sont un peu visibles).

Ce roman vous plaira si vous avez aimé, évidemment, Harry Potter mais également Magic Charly.

J'espère que cet avis vous a plu et que je vous ai fait envie de lire ce livre !

Bonne lecture !

P.S : N'hésitez pas à suivre mon challenge de lecture que j'ai créé pour l'année 2024 ! Il est sur le thème de Harry Potter ! ;-)

https://www.babelio.com/groupes/24/Challenges-de-lecteurs/forums/81/Challenges/39046/Goblet-of-Fire-Book-Challenge-Edition-2024

C'est une bonne suite. Les nouveaux personnages sont intéressants et/ou captivants et les personnages déjà connus sont bien développés et un peu moins manichéens. Lee Scoresby est de loin le meilleur personnage de ce livre, je n'acceptererai aucune contradiction. Sinon, j'ai trouvé que les liens et passages entre les mondes sont bien gérés, chose souvent difficile dans les histoires d'unovers parallèles. Le ton est toujours aussi dur, sombre, et l'intirgue impitoyable, et j'ai eu vraiment mal en voyant les conséquences des évènements du premier tome impacter Lyra. Philip Pullman réussit à décrire les traumatismes et séquelles psychologiques de manière réaliste et bien intégrée sans que cela ne prenne toute la place, en transformant l'insouciance de Lyra en dureté et méfiance. Et c'est vraiment bien fait.

De nouveau, la plume est très belle : efficace, poétique et simple à la fois. Certains passages m'ont fait l'effet d'un coup de poing en plein ventre et j'ai dû poser le livre pour assimiler les propos. Et la fin du chapitre Fort Alamo m'a tiré des larmes. J'ai eu l'impression d'assister à une mis en scène de cinéma, de par la composition et la structure du passage, et de nombreuses citations m'ont fortement marqué.

Comme défaut, je dirais que l'intrigue est trop dense pour un trop petit nombre de pages et on sent clairement que c'est un tome de transition car les arcs narratifs du premier sont conclus et ceux du troisième amorcés, ce qui laisse un sentiment d'inachevé à la fin, qui est un sacré coup de suspens d'ailleurs.

Sept ans après avoir lu Les Royaumes du Nord pour la première fois, je me suis replongée avec délice dans cet univers à la fois familier et totalement dépaysant. Et je suis retombé amoureuse de ce roman.

L'intirgue est complexe et bien construite et le niveau de langue élevé pour de la littérature jeunesse, ce qui rend la lecture tout à fait agréable à tout âge. J'apprécie aussi le fait que l'auteur ne prenne pas les enfants pour des imbéciles et n'hésite pas à intégrer des mots et conceptes complexes à son histoire.

Du côté des personnages, ils sont tous intéressants. Lyra pense et agit comme une enfant de son âge, ce qui la rend particulièrement crédible quoique un peu casse pieds parfois, Lord Asriel et Mme Coulter sont tour à tour charmants, fascinants ou abominables et je m'arrête là avant de lister tous les personnages du roman. D'un point de vue strictement "worldbuilding", j'ai beaucoup aimé les ours en armures, avec leurs coutumes si éloignées des nôtres et pourtant profondément ancrées dans celle des civilisations anciennes de notre monde. Et les sorcières... j'ai été envoûtée par les sorcières, mystérieuses, libres et puissantes. Ces femmes qui vivent en harmonie avec la nature, perçoivent chaque chose avec tous leurs sens et volent sur des branches de sapin. Oh oui, j'ai rêvé de m'envoler aux côtés de Serafina Pekkala.

La relecture m'a fait prendre conscience du nombre de niveaux de lecture et d'interprétation qu'il y a dans ce roman, un peu comme les symboles de l'Aléthiomètre, et je me suis rendue compte de combien l'ambiance était glaçante et sinistre par moment, surtout une fois dans le Nord. J'ai toutefois trouvé que c'était un peu trop manichéen dans la division entre gentils et méchants et l'Aléthiomètre permet quelques facilités dans l'intrigue, mais ce sont des défauts mineurs.

Enfin, je me répète un peu, mais le style est vraiment bon, avec une plume fuide et des réflexions poétique ou philosophiques par moments.

Merci à Babelio pour cette découverte dans le Cadre de Masse Critique, et à l'éditeur.



Dans le premier tome de cette Trilogie de la Poussière, on apprend comment Lyra a pris ses quartiers au Collège de Jordan, grâce notamment au jeune Malcolm Polstead, fils d'aubergistes de son état.



Dans La Communauté des Esprits, on retrouve Lyra bien après les événements d'A La Croisée des Mondes.



Elle a vingt ans, et, entre elle et Pantalaimon, rien ne va plus, malgré le nouveau mystère qui vient de leur tomber dessus : le meurtre d'un homme sous les yeux de Pantalaimon, mystérieusement impliqué dans la crise que traverse l'industrie de la production d'eau de rose... Evidemment, le CDC est derrière tout ça, et plus particulièrement l'ambitieux Marcel Delamare, frère de la défunte Mme Coulter, qui a recruté le fils de Bonneville comme lecteur d'aléthiomètre et veut, entre autres, prendre le pouvoir du CDC et mettre la main sur Lyra...



Les désaccords entre Lyra et son daemon sont surtout provoqués par les idées de deux auteurs, que Lyra admire, et qui prétendent, pour l'un, que les daemons n'existent pas vraiment, et, pour l'autre, que seule la raison compte. Pantalaimon décrète que Lyra a perdu son imagination, et décide de la quitter pour la lui retrouver. Abandonnée, Lyra décide de se mettre à la recherche de Pantalaimon, et d'aller le chercher au mythique Hôtel bleu, où se réfugient les daemons solitaires...



Ca tombe bien, c'est justement dans ce coin là que ça barde, dans l'industrie de la rose, et que Malcolm Polstead, désormais professeur, est envoyé en mission par Oakley street...



L'intrigue est touffue et dense, et, je le concède, semble parfois un peu tirée par les cheveux, mais sincèrement, pas davantage que dans la première trilogie de Pullman, alors ça passe, et... j'ai hâte de connaître la suite !



Alors je me rends compte que j'ai encore écrit un pavé, mais promis, je n'ai rien spolié d'important, et des surprises, il y en a une quantité phénoménale... Ne serait-ce que concernant Alice, la fille de cuisine de la Truite, tiens, je n'avais pas deviné ce qu'elle était devenue... Bonne découverte !

Dans l'univers "À la croisée des mondes", je découvre aujourd'hui les circonstances dans lesquelles Lee Scoresby et Iorek Byrnison se sont rencontrés, bien des années avant les aventures de Lyra. C'est une nouvelle fort sympathique, pleine d'action et de rebondissements et dans laquelle on ne s'ennuie pas. C'est trop court à mon goût, mais intense et trépidant.



Et le livre, en tant qu'objet, est superbe. Sa couverture cartonnée et "couverte" de tissu est vraiment chouette. Les annexes, ainsi que son plateau de jeu et ses accessoires, en fin de livre, nous permettent de ne pas quitter l'univers trop tôt.

Un roman jeunesse qui se lit tout seul grâce à une plume alerte et surtout à un personnage principal savoureux : la fameuse Lyra Belacqua. Elle n’a pas la langue dans sa poche, n’a pas froid aux yeux, n’hésite pas à mentir s’il le faut, n’est pas à une bêtise près, fait preuve de beaucoup d’intelligence et de ruse, et surtout, elle a un coeur en or. C’est très agréable de voir un personnage positif qui ne soit pas blanc comme neige, lisse et moralisateur.

J’ai beaucoup apprécié la créativité de l’auteur en matière de péripéties et de rebondissements, même si j’ai été moins convaincue par la fin.

Les descriptions des villes anglaises avec leurs canaux et les familles de gitans m’ont fait penser à « Peaky Blinders », ce qui m’a d’autant plus transportée dans le décor de la première partie du roman.

J’ai bien apprécié de passer quelques heures en compagnie de ces personnages dans le tumulte de leurs aventures.

Un petit roman, une courte aventure, simplement pour le plaisir de plonger dans l'univers de Lyra. J'ai apprécié l'enquête et son rythme intense. Il y a un côté philosophique avec la question des signes, à savoir interpréter. Et également une belle amorce avec la question "sur quoi travaillez-vous vraiment ?" Du mystère qui pourrait introduire une belle suite à la saga. Quand les commencements, avec la série de La belle sauvage, auront été écrits !

Le miroir d'Ambre clôt magistralement « à la Croisée des Mondes ». Particulièrement parce qu'il est l'aboutissement de l'évolution de la petite Lyra en jeune femme qui éclipse à mon avis le combat et l'enjeu entre le Royaume et la République des Cieux. En réalité, c'est tout ce que je retiens (veux retenir?) pour ce troisième tome. On y retrouve les protagonistes des précédents romans, on y répond aux questions en suspend, découvrent de nouveaux lieux mais soyons honnêtes, ce qu'il y a de plus beau est sans nul doute le lien entre la jeune fille et son ami Will. C'est l'apothéose des émotions également : pas seulement la découverte de l'amour, mais aussi les déchirements avec soi-même, les rudes choix à faire, le sens du sacrifice et l'acceptation de son évolution. Reconnaître que tout change un jour et l'accepter avec sagesse.

Vraiment, on est loin de ressortir indifférent après une telle lecture. Fermer les dernières pages vous pince le cœur et vous laisse avec une douce mélancolie...

Du néo-Victorianisme ?



1995 à la croisée de monde

1997 Harry Potter



Mais que ce passe t’il dans l’Angleterre de la fin des année 90 pour que surgissent ces fantasy moderne et contemporaine ? Des univers décalés 19éme siècle dans un temps qui est celui de cette fin de 20ème siècle. Dans un univers parallèle pour la croisée des mondes et dans une école très 19ème siècle magique Poudlard pour Harry Potter.

Les anglais se découvre une nostalgie pour le siècle de Victoria, leur âge d’or ?

L’Angleterre souffre t’elle de quelque chose pour que le modèle aventureux de l’ère victorienne soit proposé à leurs enfants ?

La trilogie



En tout cas je découvre cette trilogie en 2002, mon fils a 9 ans et je cherche pour lui une alternative à cette vague de lecture « fanatique » mondiale sur Harry Potter. Je découvre la trilogie de Philip Pullman et avant tout je la lis. (Attention en 2002, j’ai 40 ans) Autant, je n’avais pas aimé Harry Potter dans cette écriture trop basique, trop simpliste et trop linéaire, autant je suis emballé par celle de Pullman, imaginative, créative et offrant une alternative non manichéiste du monde.

Le coté anti-religieux me dérange, mais je passe au dessus, car cela reste très circonscrit et malgré cela la découverte du monde de l’esprit (la spiritualité) reste présente.

Une trilogie basée sur la recherche du père mais qui aboutit finalement à la rencontre d’un gars et d’une fille. C’est très paulien finalement



J’aime beaucoup aussi cette réflexion sur l’âme (la psyché consciente et inconsciente) matérialisé sous la forme d’un animal totem, un Daemon multiforme jusqu’au passage à l’âge adulte (15 ans).

Et surtout j’ai apprécié cette absence de manichéisme sur les personnages. Des personnages qui ont pris possession de l’auteur et qu’on a peine à quitter lorsque ce ferme la dernière page du dernier volume.

Mon fils a offert cette trilogie a beaucoup de ses amies, avec un « e », car ce sont surtout des filles de son âge qui ont adorés ces romans.
Lien : https://tsuvadra.blog/2018/1..

Malcom est un jeune garçon de 11 ans, et aide ses parents à tenir l'auberge La Truite. Il aime faire le service, débarrasser les tables, surtout parce que cela lui permet de faire connaissance avec les voyageurs, d'entendre leurs histoires et d'écouter les dernières nouvelles du monde. C'est comme cela qu'il apprend la présence d'un bébé dans le prieuré tout proche.

Ce bébé ? Lyra Belacqua, la fille de Lord Asriel et Marisa Coulter. Beaucoup de personnes vont s'intéresser de près à cette enfant, se montrer curieux à son égard et tenter de découvrir la raison de sa présence. Et certaines intentions sont plus sombres que d'autres...

Pour fuir un homme dangereux, Malcom va entraîner Alice, une jeune fille d'environ 12 qui travaille également à La Truite, dans un périple pour sauver Lyra. Les deux adolescents et le bébé vont embarquer sur la Belle Sauvage, le bateau de Malcolm, pour tenter d'échapper à leur poursuivant.

La belle sauvage nous ré-entraîne dans le monde extraordinaire de Philip Pullman, pour de nouvelles aventures. Ce premier tome se déroule 10 ans avant les événements de Les Royaumes du Nord :c'est l'occasion pour nous d'avoir quelques réponses ! Notamment à comment Lyra s'est retrouvé dans ce prieuré, mais aussi à Jordan College, et tout ce qui s'est déroulé entre-temps.

Philip Pullman a annoncé travailler depuis des années sur la Trilogie de la Poussière, bien avant la sortie de Lyra et Les Oiseaux (sortie en 2003), par exemple. Mais la masse d'écriture était telle que La belle sauvage ne nous arrive que fin 2017... Ce qui n'est pas plus mal ! Même si je commençais à perdre espoir, je préférais attendre un peu (beaucoup) plus, et avoir un ouvrage de qualité. Car il faut quand même en avoir sous le capot pour tenir tête à A la Croisée des Mondes, qui est juste une des MEILLEURES trilogies que j'ai pu lire de ma vie ! Évidemment, les attentes étaient très grandes en ce qui me concernait... Même si fait toute confiance à Philip Pullman, j'avais des appréhensions : allait-on retrouver le même souffle épique dans la Trilogie de la Poussière que dans A la Croisée des Mondes ? Des années après, est-ce que la magie allait de nouveau opérer ? L'histoire serait-elle excellente ou mauvaise ?

Mais, damned, j'ai eu tort de m'en faire ! Car dès les premières lignes, la magie a opérée, et j'étais de nouveau cette lectrice avide de tout savoir, de pouvoir lire le plus vite possible pour tout savoir tout en essayant de lire le plus lentement possible pour ne pas arriver trop vite à la fin... Quel plaisir, mes aïeux, quel plaisir !

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...

Certaines belles trouvailles, les petits daemons, le caractère bien campé de la petite héroïne et ses mésaventures dans ce premier tome composent un récit bien enlevé et très distrayant. On ne devine pas le scénario du film dont ce livre a fait l’objet - A la croisée des Mondes - La boussole d’or - que je n’ai pas vu ; je pense qu’il a dû être nécessaire d’adapter et sans doute un peu dénaturer la richesse du récit pour cadrer avec les canons du cinéma.

J’ai tendance, sans doute plus que la moyenne, à être sensible à la façon dont un auteur choisit la façon de séquencer son récit par épisodes. Pas de problèmes pour un cliffhanger, encore faut-il un récit suffisamment dense et cohérent pour que je ne me sente pas spoliée et prise en otage par un récit au découpage que je perçois finalement comme un peu trop commercial.

C’est ce point, j’imagine, qui m’empêche d’adhérer totalement à cette histoire pourtant habile. Mais qui ne m’empêchera pas de chercher à lire la suite…