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Critiques de Philippe Jaenada (1169)
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La Serpe

24 octobre 1941, le Château d’un petit village du Périgord est le théâtre sanglant de ce qui restera une énigme jamais élucidée : le triple meutre du château d’Escoire.

Un fait divers sanglant, une riche famille de châtelains, une arme du crime pour le moins originale (une serpe !), un suspect numéro 1 marginal, colérique et dépensier, unique héritier des victimes... il n’en fallait pas tant pour donner envie à Philippe Jaenada de mener l’enquête.

Sur un peu plus de six cent pages, il revient sur la vie tumultueuse d’Henri Girard, le principal suspect (qui deviendra George Arnaud, l’auteur du « salaire de la peur »), il fouille, se rend sur le lieu du crime, interroge les archives, déniche des preuves... Le tout sur le ton cocasse du journaliste amateur loufoque. C’est le style Jaenada :

très « typé », bourré de digressions plus ou moins intéressantes, qui amusent ou qui agacent. J’avais adoré dans « La petite femelle », j’avoue m’être un petit peu lassée ici...

Trop d’anecdotes personnelles sans intérêt et surtout trop de Parisianisme (il l’avoue lui-même p304 « Les gens d’ici sont chaleureux, il faut que je me débarrasse de mes préjugés »).

Du coup, toute la première partie du livre je me disais, agacée, que si, à l’instar de son « héros » ethno-égocentrique, monsieur Jaenada se sentait un peu persécuté par la population périgourdine, il l’aurait bien cherché !!

Sauf que...

Arrivé à la moitié du livre, Jaenada s’emploie soudain, tel un avocat, à casser un par un les arguments de l’accusation ... pour nous donner sa théorie sur ce qui c’est réellement passé au château d’Escoire cette nuit là et éclairer l’affaire d’un jour nouveau. Un revirement pour le moins étonnant, et peut-être la fin d’une énigme vieille de 75 ans... mais je n’en dit pas plus pour ne rien spoiler !

Vous l’aurez compris, passé les quelques longueurs et autres bla-bla inutiles de notre parigot en goguette, cette histoire pleine de mystère, racontée avec passion et dans un humour décapant, a finit par me convaincre. Un livre qui mérite assurément le détour... au delà du periph.
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Sulak





C’était le plus grand des voleurs, oui mais c’était un gentleman…..Bruno Sulak, légionnaire modèle, a fait le mur. Petite bêtise, grande conséquence, alors qu’il rate son avion pour rentrer à la caserne, son régiment est en train de sauter sur Kolwezi. Bruno Sulak est déserteur malgré lui. Ainsi débute la cavale du prince des braqueurs. Les années frics vont commencer et le jeune homme est bien décidé de le prendre là où il est, le fric.



Petite encyclopédie du grand banditisme des trente glorieuses. Philippe Jaedana fait du saut-malfrats et tricote des petites biographies de tout ce qui compte de mauvais garçons dans la France pompidolienne, giscardienne et mitterrandienne. Le romancier recoupe, renoue, assemble les fils du destin que le grand Démiurge prend un malin plaisir à tisser entre les humains.



Jaenada ne juge jamais Sulak, il le remet en scène dans un contexte politique et social et le regarde faire des choix, forcément mauvais. L’écrivain a aussi l’uchronie accrocheuse et si…et si….



Ce qu’il y a de bien avec Philippe Jaenada, c’est qu’il n’oublie jamais le lecteur, et comme il est un peu cabot, il ne s’oublie pas lui-même. Et que je mets en scène l’écrivain et sa technique, et que j’interpelle le lecteur, ce pourrait paraître parfaitement artificiel si il n’y avait cet humour, cette distance et cette tendresse qui rendent la lecture de cette biographie très fouillée parfaitement jubilatoire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sans preuve et sans aveu

Affaire Laprie - erreur judiciaire ?



Notre "Pierre Bellemare des temps modernes" s'est retrouvé un peu malgré lui à décortiquer l'affaire Laprie.

Non-sens, conclusions hâtives, faisceau de convictions pas très convaincant, manipulations. Il s'empare de l'affaire pour nous faire revivre l'enquête dans ses moindres détails. C'est haletant, c'est prenant.

On en ressort assez convaincu de l'innocence de M. Laprie, mais avons-nous toutes les cartes en main ?



C'est magnifiquement bien raconté, c'est bien écrit mais n'ayant pas les pièces du dossier, je ne vais pas me substituer à la justice.

J'en retiendrai qu'il y a potentiellement erreur judiciaire sur ce dossier, et espère qu'un fait nouveau viendra permettre un nouvel examen et, le cas échéant, la révision du jugement.



J'en retiens aussi que j'aime définitivement bien Jaenada. :-)

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13 à table ! 2020

Plutôt déçue par le cru 2020, une impression de bâclé , de pas abouti ... je continuerai cependant à acquérir et à offrir chaque année ce petit recueil ... mêler solidarité et littérature ... une excellente et originale initiative
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Le Cosmonaute

Une bonne moitié du livre est consacré à l’accouchement de Pimprenelle. Pas facile, c’est le moins qu’on puisse dire.

Pimprenelle, l’amour de la vie d’Hector.

Enfin, après une bonne dose d’angoisse, Oscar voit le jour.

S’ensuivent quelques années où la joyeuse et aérienne Pimprenelle se transforme en un véritable bourreau d’une maniaquerie frisant la folie douce et c’est la descente aux enfers pour Hector.

Il est pathétique Hector, amoureux toujours, mais tellement timoré voire lâche, incapable de réagir et de prendre une décision. Mais il est tellement attachant en même temps.

Je pense qu’il y a une part d’autobiographie dans tout cela, mais si tel est le cas, elle en prend plein son grade la Pimprenelle !

Je n’avais jamais rien lu de Jaenada, alors que dire ?

J’aime bien le style, même si j’ai eu plus d’une fois envie qu’il accélère le rythme. J’aime bien l’humour, le réalisme, la lucidité.

Par contre, j’ai peur que tous ses livres ne se ressemblent. Pour le savoir, une seule chose à faire, en tenter un autre.

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La Serpe

Je me rends compte que j'ai oublié de chroniquer La serpe, prix fémina 2017, découvert grâce à net galley et les éditions Julliard.

Ayant beaucoup aimé Sulak de Philippe Jaenada, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans La serpe.

Philippe Jaenada fait d'un fait divers parmi tant d'autres un très bon roman. Inspiré par un fait réel : Un matin d’octobre 1941, dans un château sinistre au fin fond du Périgord, Henri Girard appelle au secours : dans la nuit, son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à coups de serpe. Il est le seul survivant. Toutes les portes étaient fermées, aucune effraction n’est constatée. Dépensier, arrogant, violent, le jeune homme est l’unique héritier des victimes. Deux jours plus tôt, il a emprunté l’arme du crime aux voisins.

Mais il est acquitté au terme de son procès, s'exile au Venezuela...

Des années plus tard personne ne sait ce qui s'est passé, jusqu'à ce que l'auteur revienne dessus et mène l'enquête...

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage, très bien écrit, qui m'a captivé de la première à la dernière page.

Je n'ai pas accroché avec Henri, évidemment, car on ne peut pas dire que le bonhomme soit très intéressant ! Mais il intrigue...

Et malgré la personnalité d'Henri, tout m'a plu dans ce livre, qui selon moi mérite bien son prix Fémina.

Deuxième roman que je lis de cet auteur, mais pas le dernier car j'aime beaucoup sa façon d'écrire.

C'est avec plaisir que je mets cinq étoiles.

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Le chameau sauvage

Un livre qui m'a fait rire aux éclats ! Dans un univers complètement décalé, l'humour de Jaenada est un vrai délice. Ce livre regorge de trouvailles (les noms, déjà !), de clins d'oeil, d'idées originales. Les disgressions nous embarquent un peu dans tous les sens, mais l'auteur sait habilement nous ramener vers le coeur du récit et reprendre le fil jamais vraiment interrompu. C'est drôle, complètement loufoque et bizarre, vraiment original. Parfois un peu énervant parce qu'on se dit que non, trop c'est trop pour un seul homme, et qu'il fait un peu exprès, tout de même, cet Halvard, pour se fourrer dans des situations totalement improbables et dans les pires embrouilles. On a envie de lui botter les fesses, de le remettre un peu dans le droit chemin, de lui faire la morale. Et puis en même temps, on est touché par son innocence, sa candeur, sa pureté. On voudrait être une Pollux et rencontrer un homme qui nous aime à ce point-là, obstinément, farouchement...



Suite sur Les lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com
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13 à table ! 2024

Cette année, le thème des dix ans est de rigueur.

Voici les notes que j'ai prises lors de ma lecture de chaque soir (merci d'être indulgent.es) :

-Philippe Besson - La fin de l'enfance : il faut s'accrocher au début mais la suite est poignante.

- Michel Bussi - J'ai dix ans... demain : une histoire hélas plausible de migrants perdus en mer, qui m'incite à lire cet auteur.

- Maxime Chattam - 22 : entre l'époque de Kennedy et celle de Trump, vieillesse et jeunesse, passé et présent, les USA deviennent de plus en plus fous.

- François d'Epenoux - 69, année fatidique : tragique et dystopique eu départ, plus léger à la fin.

- Lorraine Fouchet - Ceci est mon journal intime : roman futuriste qui se passe à travers les âges entre parent et enfant de dix ans avec en fond la chanson d'Alain Souchon.

- Karine Giebel - Chloé : histoire émouvante d'une petite fille bien courageuse (avec une belle chute).

- Raphaëlle Giordano - "On n'est pas des machines..." : nouvelle origninale mais on comprend vite de quoi il s'agit.

- Philippe Jaenada - Garçon crépon : très drôle malgré la tristesse de la fin ; cette nouvelle souligne l'importance de certains évènements fondateurs survenus durant l'enfance.

- Alexandra Lapierre - Les escarpins, un conte de Noël : histoire émouvante d'une fillette mal aimée, cependant la vérité ressort toujours un jour.

- Cyril Lignac : Cake marbré au chocolat : banal pour l'écriture mais titille nos papilles.

- Agnès Martin-Lugand - Où en serions-nous aujourd'hui ? Comment faire le deuil d'un enfant mort-né ? J'avais tout deviné dès le début.

- Romain Puertolas - L'appartement : Histoire rocambolesque mais plaisant : qui tire les ficelles ?

- Tatiana de Rosnay - Aranéide : nouvelle empreinte de cruauté : des ennemies d'enfance qui le sont pour toujours.

- Leïla Slimani : Le portail : une histoire de famille confinée qui finit en queue de poisson.

- Franck Thilliez - Le miroir : on reconnaît bien là le talent de cet auteur de thriller et son récit donne des frissons.





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Au printemps des monstres

À la faveur de longues stations en bord de plage, je m’attaquai « Au printemps des monstres » que m’avait offert un ami. Ça tombait bien, je n’avais jamais lu Philippe Jaenada. Il y aura dans cette chronique aussi peu de suspense que dans son livre : il est arrivé que mon attention s’effrite, que je sois distraite par le clapotis de l’eau, l’écume blanchissante, la silhouette avantageuse du maître-nageur ou le cri moqueur d’un goéland. En bref, je me suis emmerdée.

Je ne suis pas de celles qui sortent d’un film soviétique de quatre heures en décrétant que c’était génial, en traitant d’ignares les copines qui ont eu l’honnêteté de s’ennuyer. Pas snob donc.

L’entreprise titanesque de Jaenada force le respect et l’admiration : la reconstitution minutieuse d’un fait divers. Mais pour moi, ça relève plus de l’exercice de style, de l’archivage ou du pari. Je ne suis pas amatrice de puzzle à 10000 pièces et quand je regarde un dessin de « Où est Charlie ? » je n’ai pas envie de connaître la vie de chacun des personnages qui le composent.

Je ne suis fan ni de ses apartés ricaneurs ni de ses digressions personnelles qui décrédibilisent son propos.

L’histoire du meurtre du petit Luc n’en demeure pas moins édifiante. La nature a horreur du vide, tout comme l’opinion qui s’empresse de condamner le premier venu pour dormir tranquille. Lynchage médiatique, système judiciaire défaillant, présomption d’innocence mise à mal… Une tragédie qui préfigure l’affaire du petit Grégory et invite, comme le rappelle l’auteur, « à se méfier des apparences ».

Je comprends que la méthode Jaenada fascine, d’autant que les « cold case » font recette. Mais je ne peux rien contre la brutalité des faits : ce pavé m’est tombé des mains. Plouf.

Bilan : 🌹🔪

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13 à table ! 2020

Déjà la 6ème édition de cette excellente initiative et moi, je ne me pose même pas la question, j'achète tout de suite.

Cette année, on retrouve pas mal d'auteurs habitués ou déjà croisés dans les précédents recueils. Ils sont 17 à avoir planché sur le thème du voyage que l'on peut vraiment aborder de 1001 manières... Alors bien sûr, on a chacun ses écrivains préférés. Moi je vais directement à la lettre J comme Jaenada (les textes sont classés dans l'ordre alphabétique des patronymes) et je m’octroie mon 1/4 d'heure de franche rigolade en lisant son récit d'un voyage en TGV Atlantique, retour d'un salon du livre breton, en compagnie d'une troupe assez inattendue...

Autre moment bien sympathique : le voyage en novlangue de François d'Epenoux que les publicitaires apprécieront.

Décidément, le doux visage d'Adeline Dieudonné cache bien des turpitudes et sa nouvelle est méchamment scotchante...

Je citerai encore la drôle de soirée narrée par Nicolas Mathieu, grinçante à souhaits, et le texte très émouvant de Leïla Slimani, sur un thème qui nous touche forcément tous un jour...

Allez, je vous laisse découvrir sachant que le plus important est : 1 livre acheté = 4 repas offerts aux Restaus du cœur.
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Spiridon Superstar

Je viens de m'offrir une friandise, la chantilly sur la gaufre, la cerise sur le gâteau de mes lectures, un petit bouquin d'à peine plus de 150 pages dont je me suis délecté en quelques minutes.

À la plume ? Philippe Jaenada.

J'ai déjà eu l'occasion, par le passé, de dire tout le bien que je pense de cet auteur dont les pavés sont inclassables.

Jaenada aime ses personnages, c'est pour ça qu'il en parle si bien et qu'il réussit à nous transmettre son empathie.

Sulak, la petite femelle, la serpe en sont autant d'exemple.

Bon d'accord, pour ces trois-là, c'est spécial,  vu qu'ils ont tous eu affaire avec la justice.

Spiridon, lui c'est une superstar.

Enfin, il l'est devenu un jour de 1896 dans son cher pays, la Grèce.

Il a fait vibrer tout un peuple, lui, le porteur d'eau que rien ne prédestinait à la gloire, ne fut-ce qu'éphémère.

Dans son style si particulier et jubilatoire, l'auteur nous dresse le portrait de cet homme et nous retrace en quelques pages l'histoire (la préhistoire ?) des jeux olympiques.

Bref, si vous avez envie de vous instruire tout en faisant fonctionner vos zygomatiques, c'est Spiridon superstar qu'il vous faut lire.

Ça fait du bien de temps en temps ce genre de livre...







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La Serpe

Philippe Jaenada me fait penser par son physique et son comportement à un patou (Montagne des Pyrénées).... vous savez, ces chiens de bergers débonnaires et câlins, patients et courageux, rongeant méticuleusement leurs os, et terriblement efficaces pour lutter contre les loups et protéger les brebis. J'espère qu'il ne m'en voudra pas

Emmanuel, qu'il rencontre par hasard lui parle de son grand-père, dont tout le monde a entendu parler : Georges Arnaud, vous savez….c'est l'auteur qui a inspiré le film "Le salaire de la peur"…oui, le film est plus connu que le roman. Georges Arnaud - nom de plume d' Henri Girard - a été accusé d'un triple meurtre, celui de son père, de sa tante et de la bonne, un meurtre commis avec une serpe qu'il avait emprunté et dont il s'était servi pour élaguer des jeunes sapins.

Acquitté il a échappé de peu à la peine de mort…Oui c'est une vieille histoire qui remonte aux années d'occupation entre 1941 et 1943. Il avait 24 ans.

Il n'en faut pas plus pour Jaenada, pour sortir du périphérique parisien, prendre l'autoroute au volant de sa Mériva capricieuse et se rendre en Périgord, sur les lieux du crime, afin de comprendre…et de partager. J'avais déjà apprécié l'auteur et le texte "La petite femelle", dont le nombre de pages ne m'avait pas découragé.

Et je n'ai pas été déçu par "La Serpe".

Jaenada va s'imprégner des lieux du crime, un vieux château familial qui a depuis été racheté, transformé en colonie de vacances, puis en gentilhommière, rencontrer les gens du crû, dépouiller tout ce qui a été écrit sur cette affaire, journaux et comptes rendu du procès, correspondances entre Henri, et son père assassiné… nous prendre par la main tel Maigret, ne négligeant aucun indice, aucune petite phrase, aucune rencontre…jusqu'au dénouement final.

Surprise!

Quand Henri Girard est emmené vers le tribunal, il a entendu "le surveillant en chef, a dit devant lui à l'un des matons : « Vous ferez préparer la cellule des condamnés à mort. »"

Jaenada va jongler avec plusieurs histoires, plusieurs périodes, qui vont toutes s'entremêler.

L'histoire tout d'abord d'Henri Girard l'accusé, et de sa famille. Henri Girard fantasque, faisant les 400 coups, dilapidant la fortune familiale, escroquant sa tante, paraissant peu sympathique. Devenu plus sage et moins fantasque après ce procès, Henri, Georges Arnaud, partira pour l'Amérique du Sud et mettra sa plume au service de justes causes, écrira plusieurs livres, travaillera avec Clouzot qui réalisera le film "Le salaire de la peur"….Avec lui j'ai agrandi ma liste de livres à lire.

Puis le contexte historique du procès, la grande et la petite histoire de la période 1941-1943, celle de personnages de l'époque, Pétain, etc.

Jaenada nous parlera aussi de lui, de ses indignations, de ses amours, de son voyage vers le Périgord, de son séjour sur les lieux du crime, de ses soirées seul devant ses verres de whisky, ou dans les restaurants chinois... Il nous fera sourire, évoquera ses textes, reviendra à plusieurs reprises sur son précédent coup de gueule "La petite femelle" et partagera ses indignations diverses.

Il va jongler avec les périodes en passant de l'occupation à 2016, faire des allers-retours entre ces histoires et ses textes. Roi des digressions et des redites il en découragera peut-être certains.

Mais surtout il va implacablement chercher le coupable.

Philippe Jaenada a effectué un impressionnant travail de recherche, de croisement d'indices et de déclarations, un travail que la police et la justice n'ont pas fait entre 1941 et 1943, des lacunes qui auraient pu coûter la tête d'un homme, sans le talent de Maître Maurice avocat d'Henri.

On en tremble d'indignation… Un condamné ne pouvait pas faire appel de sa condamnation à la peine capitale. Combien d'innocents en sont morts ?


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La Petite Femelle

J'étais encore bambin quand cette affaire éclata, je ne l'ai connue qu'avec le livre de Jean-Luc Seigle : "Je vous écris dans le noir". J'avais besoin d'avoir un autre aperçu, beaucoup plus documenté sur cette affaire qui m'avait troublé.

Et j'avoue que le livre de Philippe Jaenada est allé au delà de mes espérances. On en sort sonné, indigné, admiratif et interrogatif.

Sonné, indigné et admiratif, car Philippe Jaenada a lu tous les documents et procès verbaux du procès de Pauline Dubuisson, les comptes rendus d'interrogatoire, les articles de presse, tout écouté. Et a comparé ces documents avec les attendus de l'acte d'accusation et les questions du procès. Il démonte pièce par pièce le travail de la "machine à déformer", des interprétations des déclarations de Pauline. 6 ans après le fin de la guerre, cette jeune femme allait au procès avec un très lourd handicap : elle avait couché avec des officiers de l'armée allemande, et avait été tondue à la Libération. Un passé qui faisait d'elle, par principe une dépravée, un vicieuse. Elle n'avait que treize ans quand son père, chef d'entreprise, la proposa afin de faciliter ses affaires, comme interprète aux officiers allemands de Dunkerque.....un père qui lui enseignait également les vertus du suicide et lui fait lire Nietzsche à dix ans !

Aucun des instructeurs du procès ou des juges ne prit en compte "la tristesse de son enfance, la solitude et le manque d'affection, l'indifférence de sa mère et la froideur de son pére." Devant cet acharnement elle n'avait aucune chance d'être entendue et de s'en sortir. Le rapport d'expertise psychiatrique précisait : "Elle a dans l'ensemble un passé déplorable. [....] On constate son déséquilibre à la lecture de son curriculum-vitae". Elle avait couché avec les nazis...un point c'est tout. Philippe Jaenada nous prouve qu'elle n'était pas aussi déséquilibrée qu'on le disait, ni aussi dépravée. C'était aussi une époque machiste, au cours de laquelle les "humeurs des femmes" étaient prises en compte et il le démontre.

Il réalise le travail que l'avocat de Pauline Dubuisson aurait du faire et n'a malheureusement pas fait.

Oui elle avait tué Félix son amant qui voulait la quitter. Désespérée, elle voulait se suicider devant lui. En tentant de l'en empêcher, Félix reçut trois balles mortelles et elle tenta de se suicider à ses côtés. Elle expliqua cet accident, les policiers, les juges transformèrent ses propos et firent tout pour prouver la préméditation, préméditation qui entraînait le risque d'une condamnation à mort devant les tribunaux. Le jury heureusement, à une voix près, n'a pas retenu cette préméditation. Elle sera condamnée aux travaux forcés à perpétuité et en fit 7 années de prison

Non content de démonter le travail d'interprétation et de déduction foireuses des juges et policiers, l'auteur rapprocha cette affaire d'autres affaires criminelles comparables dans lesquelles les meurtrières n'eurent pas à affronter un tel acharnement.

Juges et policiers, et avocat de la partie civile avaient un allié de choix dans leur acharnement : la presse unanime présentait Pauline comme "l'infâme", "l'orgueilleuse sanguinaire" ou "la Messaline des hôpitaux"...Elle était étudiante en médecine et avait du batailler ferme pour s'inscrire en faculté et faire oublier son passé de collabo rasée à la Libération.

On ne peut dans ces conditions que s'interroger sur le travail de la justice, le rôle de la presse et frémir devant le risque que courait cette jeune femme, celui d'être guillotinée, "coupée en deux" au petit matin. La loi était claire : un condamné à mort ne pouvait faire appel de la décision qui devenait exécutoire. Il n'avait que la possibilité d'un pourvoi en cassation basé sur le droit, le condamné et son avocat devaient alors prouver que le droit n'avait pas été respecté. Ils ne pouvaient aucunement contester des faits évoqués et devaient seulement espérer que le Président de la République ne signerait pas au bas de la phrase : "Que la justice suive son cours" et ainsi le gracie.

Oui je suis né à une époque au cours de laquelle, un condamné à mort ne pouvait faire appel. Et je me souviens de matins peu glorieux pour la France, où les journaux titraient sur l'exécution d'un condamné...Abject.

J'avais 27 ans quand le dernier condamné à mort Hamida Djandoubi a été exécuté. J'avais été, il y a bien longtemps, horrifié par le livre "Le Pull-over rouge" et l'affaire Christian Ranucci.

Un travail remarquable de la part de Philippe Jaenada, pas toujours facile à suivre, très documenté. Ses digressions feront sourire ou agaceront. On peut toutefois regretter les pages dans lesquelles les co-détenues de Pauline Dubuisson, les affaires et conditions de leur incarcération. Elles n'apportent rien au dossier de Pauline Dubuisson et auraient pu alléger les 700 pages du livre

Fragilisée à jamais, Pauline Dubuisson se suicida en 1963. Le seul suicide qu'elle ne rata pas....Son passé sous l'Occupation l'a poursuivi et en partie tuée.


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La femme et l’ours

J’ai souri souvent, j’ai ri silencieusement et je me suis bidonné franchement à plusieurs reprises en lisant ce texte singulier d’un auteur que je découvre pour la première fois.

Serge Sabaniego, dit Bix, s’est convaincu depuis plusieurs années de rester à la maison pour écrire mais aussi pour ménager les humeurs de sa femme névrosée et en protéger du même coup son fils. Une sortie anodine au bar du coin, où il côtoie occasionnellement quelques esseulés grands buveurs, le ramène d’un coup du côté aléatoire de l’existence. Suivant le narratif d’une ancienne légende, celle de Jean de l’Ours, notre anti-héros part à la conquête de ses envies tues depuis trop longtemps dans le confort d’un quotidien usé à la corde. Jusqu’à la lie, il boira le calice de ses espérances déçues. « J’avais cru réagir, me propulser énergiquement hors de mes rails pour trouver mieux, alors que ce n’était en réalité qu’une brève mise hors du monde, de mon monde, qu’une fuite stérile et vaine (…) »

Quelle verve, quel aplomb! Philippe Jaenada m’a captivée du début à la fin avec cette histoire à l’humour ravageur et qui se termine sur une pointe de fiel et d’amertume.

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Sulak



J'aime tant les livres de Philippe Jaenada que je m'y engouffre sans vraiment regarder de quoi ça parle. Bruno Sulak était inconnu au bataillon chez moi et sous la plume de l'auteur j'ai découvert un cambrioleur certes, mais rendu tellement attachant que je me suis surprise à souhaiter une autre fin à l'histoire qui pourtant est écrite depuis presque 40 ans.



Comme d'habitude, on sent que Jaenada s'est hyper documenté et surtout, ici, qu'il a recueilli des témoignages de première main d'une partie des protagonistes.

Il ressuscite Bruno Sulak pour quelques heures. Ce jeune homme qui n'était pas fait pour vivre dans notre société telle qu'elle est. Il a alors brûlé la chandelle par les deux bouts, a pris d'énormes risques, parfois inconsidérés et à risqué sa liberté à chaque instant pour être libre.

Plus intelligent que la moyenne, quand on voit ce qu'il a réussi à organiser, combien de braquages il est parvenu à réaliser avec succès, sans une goutte de sang, sans une blessure... Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il aurait été capable de faire dans d'autres registres, si certains chemins n'avaient pas été pris au début de sa vie d'adulte, s'il avait fait d'autres choix, s'il avait rencontré les bonnes personnes....



Surnommé le gentleman cambrioleur, celui qui déchirait les chèques volés pour que les clients aient leurs courses gratuites, celui qui partageait sans compter avec ses amis, était loyal, plus intègre que ceux qui tentaient de le capturer, avait de belles valeurs... Oui, décidément, ce jeune homme était attachant et finalement, sa droiture dans son modèle force presque le respect. Surtout quand on met ses actions en miroirs avec les truands qui sillonnaient les routes de France à la même époque, mise en perspective dont ne se prive pas l'auteur. Et que dire du "système" des bijouteries ou des assurances qui rachetaient les butins, quand elles n'étaient pas le commanditaire du casse...



Comme attendu, Jaenada explique, raconte, et surtout, il commente, il décortique, il s'interroge... Et on ne peut que constater que l'attitude des forces de l'ordre, à plusieurs moments, semble quand même bien disproportionnées. Sans parler de toutes les zones d'ombre qui entachent la fin de l'histoire.

Ah, si Bruno Sulak, qui avait commencé à écrire en prison, avait eu le temps de nous proposer lui-même sa biographie, que n'aurait-il pas pu nous raconter?
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Au printemps des monstres

Voilà un roman bien particulier. Je ne connaissais pas cet auteur et je dois dire que j'ai beaucoup aimé. Il a une façon de nous raconter son histoire comme si on était en face à face en train de boire un café au bistrot du coin: il intervient beaucoup pour livrer ses pensées, souvent de façon ironique ce qui est très drôle. Ça créé aussi un décalage important, une mise à distance importante avec ce dont il est en train de parler. Juste un exemple: il est en train de décrire (plus ou moins) le meurtre du jeune garçon, et au bout d'un moment, je me suis mise à rire... ce qui est plutôt troublant, vous en conviendrez. C'est comme ça tout au long du bouquin.

Attention, on ne rigole pas toujours dans ce long roman. Je dirais même qu'on est plongé dans le plus que glauque, et le malsain. Entre les anciens collabos qui se font passer pour des gentils, le père qui ne semble pas plus ému que ça de la mort de son fils, un homme qui se fait passer pour le tueur (mais c'est pas lui), une femme complètement shootée aux médicaments, et j'en passe, on nage vraiment au milieu d'une nasse de crabes tout au long des 750 pages.

Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre, c'est la façon dont Jaenada démontre, très consciencieusement, que la justice n'est pas infaillible (voire un peu flemmarde parfois) et que l'erreur est toujours possible et peut avoir des conséquences dramatiques pour eux qui en sont victimes. Cela m'a fait un peu pensé à l'excellent film (qui malheureusement ne passe pas souvent à la télé [contrairement à d'autres nettement moins bons et qui passent très souvent] et que je recommande vivement) La vie privée de David Gale.

Bref, on l'aura compris, en dépit d'une lecture pas toujours aisée, ce livre m'a laissée une très bonne impression.
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Au printemps des monstres

COUP DE COEUR



Le 26 mai 1964, Luc Taron, onze ans, s'enfuit de chez lui. Le lendemain on retrouve son corps dans le bois de Verrières près de Palaiseau. Rapidement un homme qui se fait appeler "l'Etrangleur" inonde de lettres délirantes la presse, la police et les parents pendant quarante jours. Il nargue la police, harcèle le père et donne des détails sur la mort de l'enfant qu'il revendique clairement. L'Étrangleur se dénomme lui même " la graine qui pousse au printemps des monstres" dans un de ses 56 messages. Cette affaire fait la une de ma presse pendant des semaines et captive l'opinion publique.



Arrêté le 4 juillet, il avoue avant de se retracter un an plus tard. C'est Lucien Léger, infirmier psychiatrique, un individu sans histoires jusqu'à son arrestation, il sera condamné en 1966 à la réclusion à perpétuité, "sans preuve, sans témoin, sans mobile" et incarcéré quarante et un ans sans cesser de clamer son innocence.



Après avoir détaillé l'affaire dans une première partie dénommée "Le fou", Philippe Jaenada s'emploie dans une deuxième partie dénommée "Les monstres" à démontrer que tous les protagonistes qui ont côtoyé Léger dans son camp ou dans l'autre se sont comporté comme des monstres, à l'exception de sa femme. Il va démontrer que rien n'est simple dans cette histoire, qu'il faut se méfier des apparences "Rien dans cette histoire, rien ni personne n'est ce qu'on croit, ce qu'on a cru. Tout - vraiment tout - est en réalité trouble et complexe. Et moche. Et la seule chose à peu près sûre, c'est que Lucien Léger n'a pas tué Luc Taron." Il souligne des détails écartés, des erreurs, des omissions, des contradictions et soulève des quantités de questions qui restent sans réponse avec la seule quasi-certitude que Léger a été condamné à tort et que son premier avocat Maurice Garçon a vraiment failli.



Dans la troisième partie sobrement intitulée "Solange" il retrace le destin de la femme de Léger dont la photo illustre la couverture du roman " heureusement, il y a Solange." Une fin de roman qui, au travers des nombreuses lettres qu'elle a adressées à son mari, brosse un portrait loin de celui de la malade mentale présentée par les médias extraordinaire.



Cette construction en trois parties avec des chapitres introduits par quelques extraits de presse judicieusement choisis est très intéressante, la dernière partie est superbe et m'a fait éprouver beaucoup d'empathie pour Solange.



On ne peut que saluer le travail de titan accompli par Philippe Jaenada qui s'est plongé dans des milliers de pages d'archives, qui s'est rendu sur les lieux, s'est imprégné des atmosphères allant jusqu'à loger dans la pièce où Léger a rédigé ses lettres, à se rendre sur les lieux de l'enfance de Solange dans le Beaujolais.



Un roman passionnant où l'ombre de Modiano veille, l'auteur a réussi à me captiver de sorte que mon intérêt n'a que très rarement faibli malgré l'impressionnant nombre de pages. Peu de passages m'ont semblé trop longs, trop détaillés ou redondants et quand cela a été le cas les célèbres digressions de Jaenada ont relancé mon intérêt !



Il développe l'histoire de multiples personnages tous plus incroyables les uns que les autres, une détective, des enquêteurs, avocats, le père de la victime, un homme que Léger accuse... Autour de Léger il dépeint un monde de menteurs, tricheurs "Des menteurs, tous détraqués, plus ou moins abîmés". Même si certains détails nous éloignent du sujet principal, le meurtre de Luc Taron, certaines histoires sont souvent savoureuses et certaines vies justifieraient à elles seules un roman entier.



Le style inimitable de Philippe Jaenada est un vrai régal, il parsème son récit de réflexions personnelles et d'anecdotes sur sa santé, ses problèmes de tabagisme, sa famille, multipliant les parenthèses et les parenthèses dans les parenthèses introduisant humour et ironie dans cette histoire dramatique.



Un roman magistral !




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Au printemps des monstres

Quatre étoiles parce que c'est Jaenada, son écriture fantasque (avec ses parenthèses de parenthèses), son sens de la formule, son autodérision, sa pugnacité et son manque total d'objectivité.

Mais une fois de plus (de trop?), il en fait des tonnes pour résoudre ce qu'il considère comme une erreur judiciaire: l'affaire Lucien léger. Ses arguments, ne tiennent pas plus la route que ses contre-arguments: tout est dans tout, Philippe!

Bref, j'ai lu passionnément les 300 premières pages, survolé les 300 suivantes parce que le détail finit par tuer la littérature. Du coup, moins fatiguée après cette relâche - je salue le travail titanesque de l'auteur - j'ai pu reprendre la lecture des 150 dernières pages, parce Jaenada le vaut bien.
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13 à table ! 2020

Cette sixième cuvée de '13 à table !' est franchement décevante.

Parmi ces seize nouvelles sur le thème du voyage, seules sept valent un détour, la plupart uniquement pour la qualité de l'écriture et pour l'ambiance : celles de Bussi, Adeline Dieudonné, Karine Giebel, Philippe Jeanada, Eric Giacometti & Jacques Ravenne, Yasmina Khadra, et Leila Slimani.



Seulement trois nouvelles se démarquent (dans l'ordre croissant de mes préférences) :

- 'Les Hommes du soir' de Karine Giebel, en raison de sa thématique ;

- Le Regard de Méduse' de Giacometti & Ravenne ;

- 'Dorothée' de Bussi ;

ces deux dernières grâce à de véritables intrigues et des surprises finales.



Je trouve particulièrement ratée la nouvelle de Philippe Besson : un récit pénible suivi d'une chute facile. Celle d'Agnès Martin-Lugand lui ressemble par son inconsistance, et n'a pas de chute. Je ne connais ces deux auteurs que par les textes qu'ils signent dans cette collection '13 à table', et ces aperçus me dissuadent de découvrir leurs autres publications.
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13 à table ! 2019

Déjà la cinquième édition de cette belle initiative qui ajoute un peu d'intelligence au principe caritatif. Non seulement on fait une bonne action mais on profite de la plume aiguisée ou savoureuse de quelque quatorze auteurs bien installés qui ne prennent pas l'exercice à la légère. Et puis, pourquoi pas, on redonne le goût de lire à certains, grâce à ces textes courts mais prenants.

Cette année, va pour le thème de la fête, joliment illustré par Plantu.

Alors bien sûr, chacun a ses auteurs préférés. Pour les trouver, rien de plus facile, les textes sont rangés par ordre alphabétique, de Besson à Zeniter. C'est la première participation d'Alice Zeniter et c'est aussi le premier texte que j'ai dégusté car le lecteur a tous les droits, y compris celui de commencer par la fin. Précis, faussement léger, subtilement cruel... pas de doute, c'est bien elle. Je ne vais pas parler de chacune des nouvelles, mon avis dépend forcément de mes goûts personnels et c'est ce qui est bien avec ce recueil : chacun y trouvera son bonheur.

Une chose est sûre, il n'y a rien à jeter et, moi qui ai eu la chance d'assister à la soirée de lancement du recueil, je peux témoigner du vrai plaisir que semblent avoir pris chacun des auteurs à apporter leur modeste mais précieuse contribution.

Ah, quand même... j'ai adoré le texte de Philippe Jaenada qui m'a fait glousser de rire sous ma couette avec sa façon bien à lui de réécrire l'histoire. Un vrai bonheur !

Rappelons l'essentiel : 1 livre acheté = 4 repas offerts aux Restos du cœur.
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