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Critiques de Philippe de Villiers (106)
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Le roman du Roi Soleil

« Le roman du roi-soleil » n’est pas une biographie de l’homme Louis XIV, c’est une réflexion sur le règne du Roi-soleil, la monarchie, la constitution du royaume, les rapports entre Dieu et son lieutenant. Ce manuel de sciences politiques reprend la forme autobiographique sur laquelle repose le succès des romans antérieurs sur Saint Louis, Jeanne d'Arc et Charrette, mais le fond s’en écarte en se focalisant moins sur la vie du héros et d’avantage sur son oeuvre et l’art d’exercer le pouvoir.



Philippe de Villiers, s’incarnant en Louis XIV, prend la plume du Roi et montre comment l’enfant, menacé par la fronde, prend le pouvoir à la mort de Mazarin, marque les esprits en emprisonant Fouquet, le principal ministre, puis neutralise la noblesse en la confinant dans les ors de Versailles. Parallèlement il consolide nos frontières avec Vauban et gomme les Pyrénnées en épousant l’infante Marie-Thérèse puis en plaçant l’un de ses descendants sur le trône espagnol.



Soleil, il le devient en bâtissant Versailles, en protégeant Le Notre, Molière et autres créateurs qui placent la France au premier rang européen et imposent la langue française aux élites internationales.



Trois femmes jouent un rôle essentiel : sa mère et régente Anne d’Autriche disparait en 1666 quand le roi a 28 ans et consolidé son pouvoir ; son épouse Marie-Thérèse, reine de 1660 à 1683, décède en laissant le Roi veuf à 45 ans ; Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, épouse morganatique de 1683 à 1715. Elles ont joué un rôle important, conseillé le monarque, mais ne l’ont jamais manipulé. Pas davantage que ses maitresses … dont plusieurs entrèrent ensuite au couvent.



L’écriture emprunte nombre d’expressions d’époque, exige un effort du lecteur et en épuisera peut-être quelques uns. Le manuscrit a été relu et amendé par deux historiens Franck FERRAND et Michel de JAEGHERE.



Mêlant histoire et réflexion politique, ce roman incite le lecteur à observer la pratique actuelle du pouvoir. A comparer le soleil et son ombre ; la grandeur et le déclin …



PS : le roman de Clovis
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Le jour d'après

Comment sera « le jour d'après » le COVID, interroge Philippe de Villiers, un an après avoir publié « Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde » ?



L'auteur met à disposition une base d'informations, la commente et l'enrichit par des anecdotes glanées en cinquante années de vie publique auprès de Jacques Chirac, Max Gallo, Xavier Guichard, François Mitterrand, Michel Rocard et autres.



Trois documents sont essentiels parmi la masse révélée et accessible dans ces pages :

- « Roadmap for the implementation of actions … against vaccine preventable diseases », édicté en septembre 2019 par Bruxelles.

- « Covid 19 : la grande réinitialisation », livre de Klaus Schwab et Thierry Mallette, publié en 2020.

- « Les cartes de transformation de la France » réalisées par l'Institut Montaigne en collaboration avec les experts du Forum de Davos en 2019.



Deux d'entre eux sont antérieurs à la pandémie. A l'été 2019, la Commission Européenne décide de créer le passeport vaccinal et le rendre obligatoire en 2022 et, à la même époque, « les cartes de transformation » dessinent la méthode pour numériser l'économie, déployer l'inclusion, annuler la culture et l'histoire (cancel culture), amplifier les migrations, aller vers la transhumance.



Au début de l'épidémie, Klaus Schwab publie son « big reset » et considère qu'elle offre « une fenêtre d'opportunité » pour accélérer les projets imaginés jusque là dans le scénario « de réchauffement climatique ». Philippe de Villiers a croisé Klaus Schwab dès l'été 1976, à l'époque où, stagiaire en préfecture, il contribuait au sauvetage de l'entreprise MAS … reprise par le groupe Bidermann … sur le conseil du fondateur du Forum Economique Mondial qui réunit à Davos le gratin du monde économique et politique. La puissance de ce réseau et son influence ont contribué à l'émergence d'un certain Macron, repéré par Jacques Attali.



Ces documents dessinent un avenir où les individus sont réduits, comme des fourmis, aux deux fonctions consommateurs - producteurs, et privés progressivement de culture puis de liberté. La « cancel culture », traduction de « karcher culture », efface l'histoire, la littérature, le cinéma. Dès aujourd'hui des dessins animés de Walt Disney, ne sont plus accessibles car jugés sexistes ou racistes. La même censure approche pour la littérature jeunesse puis se généralisera comme l'illustre l'affaire Agatha Christie et « les petits nègres ».



L'avenir imaginé par George Orwell (1984) ou Michel Foucault (La société disciplinaire en crise) se met en place grâce à l'alliance des ultra libéraux (les GAFAS et DAVOS) et des libertaires (BLM, antifas) et au renoncement des politiques. le projet d'une humanité améliorée (à coups d'implants) a pour finalité l'immortalité … « Can Google solve the death ?» interroge la presse états-uniennes.



Avec humour, bon sens et expérience, Philippe de Villiers commente ces projets et les confronte à la réalité quotidienne. le créateur du « Vendée Globe » aime la mer et ses solidarités naturelles. le sauvetage de Kevin Escoffier par Jean le Cam, un « truc de dingue » raconté par le vendéen est difficilement envisageable dans l'univers virtuel et distanciel cher à nos technocrates.



Notre lanceur d'alerte conclut en narrant un diner à l'Elysée, le 4 mars 2019, véritable duel à fleurets mouchetés entre le pays légal et le pays réel, l'amateur de Whisky et l'amoureux de Pastis, (breuvage populiste disparu de la cave présidentielle), qui est un savoureux régal, arbitré avec bienveillance par la maitresse de maison.



Un livre incontournable pour se documenter, se forger une opinion, et décider en connaissance de cause lors des futures échéances électorales.



Tant que c'est encore possible ?



PS : ma critique de "Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde" :
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Le mystère Clovis

Trois points ont retenu mon attention en lisant cette « auto biographie » de Clovis qui reprend la forme qui a assuré le succès des titres précédents sur Saint Louis, Jeanne d’Arc et Charrette.

« Le mystère Clovis » pourrait être intitulé « le pouvoir de Clotilde » tant l’influence et la persuasion de la Reine et Epouse sont valorisées par Philippe de VILLIERS dans cette biographie romancée du roi mérovingien et ce n’est pas le moindre mérite de ces pages.

Un second mérite de l’ouvrage est de s’interroger sur la date du baptême de Clovis et de ses francs et de proposer Noël 508 en lieu et place de Noël 496 en le reportant après la mort de Sainte Geneviève et la victoire de Vouillé … et d’inscrire cette conversion à l’actif de Martin le saint Tourangeau.

La fusion entre la population « de souche » et les « envahisseurs » s’est progressivement réalisée au fur et à mesure que la civilisation gallo-romaine et sa législation ont été adoptées par les francs qui ont fini par revendiquer leur latinité et adopter la religion chrétienne.

En conclusion, un roman passionnant comme tout ouvrage « de cape et d’épée » … mais aussi un grand livre d’histoire (étayé par une bibliographie conséquente) qui rappelle la fondation de la France et la vocation de notre pays au sein des nations.

Des pages pleines d’enseignement et d’espérance à déguster sans retenue.
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Les Gaulois réfractaires demandent des compte..

J'ai profité de la réouverture de ma librairie pour acquérir « Ce virus qui rend fou » de BHL et « Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde » de Philippe de VILLIERS et suis stupéfait de constater les points de convergence entre ces deux esprits sur la crise du COVID et le confinement.



Ces deux hommes connaissent bien Emmanuel MACRON et vivent une désillusion commune résultant du désastre sanitaire et économique dans lequel son équipe nous a plongé.



Le vendéen rappelle les avertissements que nos militaires ont publié en 2008, 2013 et 2017 pour alerter sur le risque d'émergence d'un nouveau virus et sa diffusion mondiale accélérée par le binôme aviation-migration. En 2008 la France avait une réserve stratégique de un Milliard et demi de masques…



Le rapport de la CIA en 2005, intitulé « Comment sera le monde en 2020 » envisageait la pandémie actuelle et l'estimait aussi probable qu'une cyber attaque paralysant nos réseaux électriques et téléphoniques.



Nos dirigeants n'ont pas tenu compte de ces études (imprévoyance) et lorsque les symptômes sont apparus en décembre et janvier ont nié la réalité (mensonge), refusé de fermer les frontières (idéologie), de tester les voyageurs (incompétence) et de confiner les malades contrairement à nombre de pays. Lorsque les services d'urgence se sont trouvés saturés de patients et en pénurie de masques de charlottes, de respirateurs, de produits anesthésiants, il ne restait plus qu'à stopper le pays, enfermer chacun chez soi et incinérer en catimini les victimes privées d'obsèques.



Philippe de VILLIERS constate que cette catastrophe résulte d'une série de décisions et d'aveuglements des gouvernements qui se sont succédés au cours des décennies en se défaussant de leurs responsabilités sur une technocratie européenne ou mondiale (OMS) qui s'est illustrée par sa disparition et son inaction dès que le virus est apparu.



Le « nouveau monde » est mort du COVID en enterrant la Nomneklatura Européenne.



La crise économique arrive avec son cortège de malheurs et de victimes … qui peut croire que ceux qui l'ont provoquée sauront nous en sortir ?



Remettre le pays sur pied impose une nouvelle vision ; Philippe de VILLIERS propose des solutions en s'inspirant de nos redressements antérieurs et conclut en affirmant son espérance.



Un bel ouvrage qui incite à la réflexion et surtout à l'action.

Ou à la réaction ?

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La valse de l'adieu

En 1808, la posture « en même temps » menait déjà au rejet par les deux bords.



En répondant « Sire, j’étais neutre » à l’empereur qui lui demande « Que faisiez-vous pendant la Grand'Guerre ? », Jean Rogronille devient « le Jean-Foutre » , rejeté « en même temps » par les chouans et les républicains.



Luthier réputé, sa clientèle l’abandonne, sa famille le rejette, le clergé l’excommunie et s’oppose à son mariage.



Jean, enrôlé dans la Grande Armée, participe à la Campagne de Russie, entre dans Moscou avant de battre en retraite, d’être blessé lors de la traversée de la Bérézina et capturé par les cosaques. Prisonnier, il est repéré et repêché par un vendéen émigré qui le dirige vers Saint Pétersbourg où ses talents musicaux lui valent une renommée appréciée par Sophie Swetchine et ses proches dont Joseph de Maistre et le Marquis d’Autichamp.



A son retour en 1817, Jean Rogronille, rencontre à Paris, chez Madame Swetchine exilée après sa conversion au catholicisme, Chateaubriand et Madame de Staël, puis est présenté à Claire de Duras et à sa fille Félicie, future Comtesse de La Rochejaquelein.



Non sans appréhension, Jean rentre en Vendée, où il constate que les Cent-jours et leurs déchirures ont gommé le souvenir de « Jean-Foutre », et que sa famille et ses relations l’accueillent et lui permettent d’entamer une carrière d’animateur musical couronnée par le mariage d’Auguste et Claire de La Rochejaquelein. Logé dans leur chateau, Jean est intégré au réseau légitimiste qui tente de soulever la Vendée en 1832 lors de l’aventure de la duchesse de Berry.



Réfugié à l’ombre des forets vendéennes, Jean se fait oublier jusqu’au jour où le Préfet vient le mander pour une royale réception aux Tuileries. Frédéric Chopin a eu la délicate attention de se souvenir du français qui l’avait protégé, ainsi que sa soeur, en Pologne … et Jean émerveillé, écoute Chopin jouer « La Valse de l’Adieu », dérivée d’un morceau qu’il a créé un quart de siècle plus tôt.



Magnifique évocation de la première moitié du XIX siècle, ce roman historique décrit l’évolution de la Vendée de la fin de la monarchie au second empire, et rappelle les liens qui unissent l’intelligentsia russe à nos écrivains et philosophes.



Philippe de Villiers prolonge avec amour et talent l’épopée vendéenne initiée dans « Le Roman de Charrette » et révèle un talent musical méconnu en célébrant Frédéric Chopin et ce chouan luthier.



Une reconstitution superbe et émouvante que j’ai beaucoup appréciée.
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Les Gaulois réfractaires demandent des compte..

Bon ! Soyons clairs. Je ne suis pas un adepte de Philippe de Villiers, mais malgré tout, il m'est souvent agréable de lire ce genre de petit brûlot qui met des coups de pied dans la fourmilière.

Ici, le corona virus sert à l'auteur pour régler quelques comptes avec le pouvoir macronien, ainsi qu'avec la brochette de politiques qui depuis quarante ans ont bradé la France au "moins disant"...



Philippe de Villiers est-il crédible quand il parle de règles sanitaires trop longtemps remises au lendemain, lui qui organisa au Puits de Fou, un spectacle peu respectueux de ces fameuses "mesures-barrière" en vigueur ; lui dont la transposition de son concept de spectacle à l'étranger pourrait être sujet à commentaires (n'est ce pas OmbreetPoussière...) ?

Peu importe : il m'est toujours agréable de voir la "pensée unique" malmenée par un auteur qui ne manque pas de style, ni de sens de la formule... surtout quand sont assis sur le même banc d'infamie des Chevenement, Onfray et bien d'autres...



Une faiblesse ? Le chapitre " La fin du progressisme ? "
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Le mystère Clovis

Le mystère Clovis c'est celui de la date de son couronnement: l'an 496 communément admis pour cette date serait en fait erroné et la date serait plutôt 508, après la victoire de Clovis face au roi des Alamans à Tolbiac en 506.



Dans cette biographie très bien documentée, Philippe de Villiers, que je connaissais jusqu'ici seulement en tant qu'homme politique, se révèle aussi un écrivain-biographe de grand talent.



Toute la vie de Clovis défile ici, et surtout tous les enjeux politiques, religieux et la géopolitique marquée à l'époque par des conflits entre rois ariens (disciples d'Arius, refusant la nature divine du Christ) et les chrétiens de foi nicéenne dont faisait partie Clovis.



Au départ simple petit roitelet face à des rivaux bien plus puissants que lui, comme Theodoric roi des Ostrogoths en Italie et Alaric, roi des Wisigoths en Espagne, Clovis a su construire un véritable empire et se présenter comme le successeur des empereurs romains.

Son intelligence politique va lui permettre d'asseoir sa puissance. Son entourage va jouer un rôle clé, et notamment son épouse Clotilde, nièce infortunée du puissant roi des Burgondes Gondebaud, qui a tué son frère Hilpéric, père de Clotilde qui trouvera refuge auprès de Godegisil, roi de Genève.



Au travers de ces luttes incessantes entre chefs germaniques, il est intéressant de constater que la référence à l'Empire romain est constante, celui-ci ayant chuté en 476, cinq ans avant la naissance de Clovis en 481.

Theodoric le Grand, roi à Ravenne, fera d'ailleurs mourir Odoacre, le dernier empereur.

C'est lorsque Clovis vaincra les troupes du roi wisigoth Alaric à Tours que sa victoire sera complète.



Les personnages dans l'entourage de Clovis sont remarquablement bien mis en lumière ici: on voit ainsi Geneviève, la même qui a défendu Paris face aux Huns, devenue âgée quand elle rencontre Clovis.

Les évêques aussi ont un rôle clé et vont amener la conversion de Clovis; l'évêque Rémi pour le nord de la Gaule et Avitus, l'évêque du Sud.



Enfin le choix de la capitale du nouvel "empire" de Clovis sera essentiel: ce sera Lutèce, à mi-chemin entre la Germanie, terre d'origine de Clovis et celle de ses récentes conquêtes, au sud de la Gaule.



Enfin un dernier mot: la succession de Clovis.

Clovis aurait préféré laisser tout son royaume à Theudéric, né d'une première union avec une princesse franque, mais Clotilde imposera à Clovis de partager le royaume entre ses quatre fils Theudéric, Clodomir, Childebert et Clotaire.

En bref, une biographie très intéressante qui nous fait revivre une époque peu connue.
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Le moment est venu de dire ce que j'ai vu

Le suicide français, d’Eric Zemmour, établissait, à partir d’événements spécifiques, comment on avait déconstruit la France en tant que Nation souveraine, mue par une identité propre. Mais il parlait du dehors, n’ayant jamais été élu ou membre d’un gouvernement, même s’il fréquentait les arcanes du pouvoir.

Tel n’est pas le cas de Philippe de Villiers, dont le parcours, depuis ses études jusqu’aux différents postes qu’il a occupés, aurait dû en faire un pur produit de la République. Mais sa nostalgie d’une France rayonnante l’a assez vite dessillé face au spectacle trompeur de la politique, dont il connaissait parfaitement l’envers du décor : « Un empilement d’univers corruptibles, loin des gens qui voudraient savoir, loin des yeux qui voudraient voir. »

De Villiers parle donc avec un dégoût manifeste – on le serait à moins devant ce fatras de circonvolutions mensongères qu’on nous fait avaler jusqu’à l’étouffement ! Dans tout le livre surnage une mélancolie que les esprits forts en gueule – et juste en gueule ! – qualifient commodément de passéiste pour ne pas en mesurer la douleur. Autrement dit, le bonheur obligatoire du déracinement mondial ne se discute pas : la mondialisation, tu l’aimes ou tu la quittes ! C’était à peu près le sens de ce que lui signifiait jadis, à lui et à d’autres, le technocrate Jacques Delors en ces termes : « Ces gens-là devront quitter la politique. Il n’y a plus de place pour eux dans notre démocratie. »

Comme il n’y avait déjà plus de place pour les soldats tombés en Indochine, dont certains membres de la CGT caillassaient les cercueils à leur retour post-mortem sur le sol pour lequel ils avaient donné leur vie. Il y avait, cependant, toute la place pour Georges Boudarel, célébré pour services rendus au Vietminh en s’improvisant chef d’un camp de prisonniers français, dont beaucoup moururent sous ses coups. Ce même Boudarel ne fut jamais condamné pour ses crimes et finit gentiment sa vie en France, cette France qu’il avait torturée, nous explique amèrement de Villiers.

C’est là que ce recueil de souvenirs résonne douloureusement : il pointe notre propension, aidée par un lavage de cerveau savamment orchestré depuis les bancs de l’école, à nous haïr sans complexe.

Et même s’il faut parfois tempérer les ardeurs de l’auteur, lequel ne digérera jamais la Révolution, oublieux de ses causes – la tyrannie monarchiste d’alors –, la probité de ce dernier force le respect, là où d’autres se sont vautrés dans les malversations et les petits arrangements avec des multinationales leur demandant très généreusement de ne pas entraver la marche irrésistible de l’économie sans frontières.

On croise ainsi ces personnages qui ont marqué les dernières décennies : l’inénarrable Chirac, dont le sens de l’Histoire semble s’arrêter à la bière 1664 ; le roué Mitterrand, autocrate sournois et conscient de l’être ; Soljenitsyne, l’homme brisé qui ébranlera dangereusement les convictions de ces communistes de salon refaisant le monde entre deux gorgées de champagne millésimé. Toute cette farandole d’hypocrites affairistes, de Villiers les a côtoyés. On croise aussi des briscards comme Charles Pasqua, exagérément caricaturé par d’autres de son vivant, et ici brossé sans concession mais avec une certaine affection.

Témoignage donc, et verdict sans appel, hélas : il y a quelque chose de pourri dans la République de France, nous dit en substance ce texte. A cela, l’auteur oppose sa terre, la Vendée, et son porte-drapeau, ce parc que le monde semble nous envier, évoluant en dehors du consumérisme obsessionnel : le Puy-du-Fou, rempart mémoriel qui, à sa façon, raconte ce que c’était que la France du temps où on l’appelait encore Madame en se découvrant sur son passage…

Depuis, il y a eu la « grande broyeuse », l’Europe promise au Marché mais pas aux peuples, ces arriérés sans vision d’avenir, se disent sûrement ces décideurs de Bruxelles – où « l’essentiel de ce qui se fait ne se voit pas » – qui n’ont cure de nos avis, occupés qu’ils sont à se faire flatter la croupe par les lobbyistes, et dont l’auteur nous apprend que ce derniers claquent environ trois milliards d’euros par an pour convaincre les élus européens que le business est l’avenir de l’Homme.

On peut renâcler sur les idées de Philippe de Villiers, c’est notre droit – notamment sa vision figée du christianisme –, mais on ne peut lui reprocher d’avoir cédé au système et servi sa carrière. Les faits montrent même que s’il avait courbé l’échine comme nombre de ses coreligionnaires, il tutoierait aujourd’hui les cimes du pouvoir, ce qui ne fut pas le cas.

Ce qu’il a vu c’est ce que, à condition d’observer un minimum notre environnement, nous pouvons voir : le délitement des valeurs multiséculaires, forcément suspectes, accompagné d’une destruction méthodique de ce qui fut notre identité, mot terrible ! La partie est gagnée pour les adversaires farouches de la conscience nationale : la consommation nous a rendus dociles. Ou quand l’I-Phone réussit là où toutes les dictatures ont échoué : faire taire le peuple avec son libre consentement !

Certes, ses avis tranchants sur l’IVG ainsi que sur la question de l’euthanasie, bien que je partage ses craintes sur la tentation eugéniste que cela sous-tend, sont excessifs, voire dangereux. Villiers est en ce sens un homme d’un autre âge, viscéralement attaché à la permanence des choses : or, les choses changent, c’est une loi humaine qui dépasse les convictions. Ces changements doivent seulement être tempérés par la morale, autre mot terrible pour les progressistes sans retenue !

Voilà peut-être pourquoi il ne fut jamais aux commandes du pays : il rappelait trop ce que nous avions combattu, avec une violence inouïe accumulée par des siècles de servitude, elle aussi inouïe. Mais à la différence de politiciens calculateurs, dont les convictions fluctuent au rythme de leurs intérêts, de Villiers est demeuré toujours le même, ce qui mérite le respect. Comment d’ailleurs ne pas partager certains de ses combats, tel celui contre les pesticides qui ruinent lentement mais sûrement notre terre physique ?

Vient inévitablement la question de l’islam, religion qui se nourrit de notre « faillite spirituelle » en s’y substituant avec une violence inouïe et incompatible avec notre histoire, et dont le caractère exclusif nous ronge peu à peu.

Le texte s’achève sur la Russie, honnie par des sorciers infantiles qui se perdent – et nous perdent ! – dans leurs macabres jeux politiques inconséquents : les Etats-Unis, créateurs du monstre qui vient d’ensanglanter Paris, ce 13 novembre (Daech). La Russie, bien plus solide et lucide qu’on nous la vend en Europe, qui a, comme l’auteur, compris que « l’identité est toujours la sœur siamoise de la souveraineté. »

La conclusion, pleine d’espoir, nous dit que la France peut retrouver son chemin historique, redevenir elle-même et non demeurer un vulgaire marché économique. Ce sera dur, mais : « La souffrance permet toutes les rédemptions à ceux qui luttent contre elle. »



(Publié à Riposte laïque)

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Le jour d'après

Ce livre est un cri poussé par Philippe de Villiers afin que nous nous réveillions de notre torpeur entretenue par le confinement.

Rien ne sera plus comme avant et cette pandémie est une aubaine pour les géants du numérique afin d’accélérer leur emprise sur la population mondiale vouée tôt ou tard à la déshumanisation.

L’auteur est un grand romantique qui voit la France millénaire s’effacer lentement au profit d’une société nouvelle . C’est le grand « reset » , la réinitialisation dont il explique en détail l’origine et les mécanismes.

Livre réellement intéressant, travaillé, truffé de références que l’on peut vérifier sur Internet. L’auteur est toujours en verve et son vocabulaire fourmille de trouvailles qui évoquent à la fois l’ancien et le nouveau monde.

Ce livre est un appel désespéré mais si on le veut il est encore temps de réagir pour ne pas perdre notre liberté.

Et si Philippe de Villiers avait raison?
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J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est ..

C'est-i' pas d'la bonne enquête, ça? Non, c'est de la *****! Mais alors de la grosse, qui colle aux semelles. WALTER HALLSTEIN NAZI!!! Bon, c'est fait, j'aurai tout lu. Donc, pour résumer: on enfonce des portes ouvertes avec Monnet, Schuman et la CIA. Non mais, QUI ne sait pas ça? Qui? Les troglodytes? Mais alors, là où on touche au sublime, c'est avec le roman parfaitement farfelu - je devrais dire complètement dé/li/rant - de Hallstein, qui aurait ourdi le projet européen comme un prolongement du IIIe Reich... On n'est plus dans le document, même bas de gamme. C'est carrément Iron Sky.



Alors, non: Hallstein n'était pas nazi, et certainement pas "un adorateur de Hitler" (est-il encore possible d'écrire un bouquin en France sans Hitler dedans? Parce que même s'il n'a rien à foutre dans l'histoire, il faut quand même l'y mettre, apparemment). Hallstein était un ANTInazi de la première heure. Un résistant passif, trop soucieux de sa petite carrière de rond-de-cuir universitaire pour l'être avec éclat, mais assez pour se voir opposer un rapport très défavorable de la part du NSDAP lors de sa nomination comme professeur de droit à l'université de Francfort en 1941.



Hallstein n'a JAMAIS été un "adorateur de Hitler" (n'im-por-te quoi!), il n'a jamais été dans la SS, jamais été dans la SA, jamais été ne serait-ce que membre du NSDAP. Il n'a été membre que des corporations uniques dont on était obligé de faire partie quand on exerçait un emploi de la fonction publique (donc d'Etat, pour ceux qui ne comprennent pas le sens de "fonction publique" - et l'Etat, c'était le régime NS).



Hallstein a toujours été un atlantiste convaincu, partisan d'une "Europe américaine".



Je ne sais pas sur quoi De Villiers a tiré, mais ce n'était pas le fil du mensonge. Apparemment, c'était plus sur un truc qui se fume.
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Le moment est venu de dire ce que j'ai vu

Inquiétante, cette scène initiale où l'auteur, sur un plateau de télévision, est réduit à quia par un Ivan Levaï se prenant pour Fouquier-Tinville. Inquiétante aussi, cette autre scène où le président Chirac, dans un dialogue avec de Villiers, trahit sa méconnaissance totale du projet de constitution européenne qu'il défend pourtant bec et ongles. Bien d'autres anecdotes sont accablantes pour la classe politico-médiatique. Elles ne laisseront d'accabler aussi les lecteurs soucieux de l'avenir de la République française ! Il faut néanmoins lire ce livre, au demeurant bien écrit, comme un acte patriotique.
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Le roman de Charette

Lorsque nous habitions la Vendée au début des années soixante-dix, nous avions été surpris de constater combien le traumatisme des guerres entre les Blancs et les Bleus était encore vivace, comment la mémoire de certains massacres était encore fraiche. Nous avons alors beaucoup lu sur cette guerre civile, terminée – selon l’auteur - en forme de génocide, et sur les chefs de la rébellion comme sur les généraux républicains appelés en renfort pour la mater. Nous avons naturellement aussi rencontré Philippe de Villiers. Très vite, il présenta des dispositions extraordinaires pour la communication populaire et pour la mise en scène de l’histoire, en « inventant » le concept du Puy du Fou … une référence en Europe dont le succès ne se dément pas, quarante ans après.

Bien que je ne partage pas du tout ses positions politiques, je ne peux m’empêcher de lui reconnaître un fameux talent de conteur, qu’il démontre dans ce roman « autobiographique » dédié à François Athanase Charrette de la Contrie. Et le premier intérêt de l’ouvrage, c’est de nous raconter la carrière du jeune Charrette avant son engagement à la tête des paysans vendéens, et tout particulièrement dans la Marine Royale, dans les combats aux côtés des Insurgents d’Amérique.

Parlons du style : juste assez maniéré pour donner l’illusion de la langue noble du XVIIIème siècle, mais alerte et précis. Avec des tics de langage cependant : celui qui consiste à doubler une image ou un terme dans la même phrase : «… Il n’y avait pas d’autre espèce de crédit que le crédit en espèces (p. 235) », pour n’en citer qu’un exemple. A la longue, ça agace. J’ai cependant apprécié la tournure très vendéenne consistant à transformer en verbe un substantif : « bruiner » pour dire mouiller légèrement par exemple (p. 238), que j’avais remarquée auprès de vrais natifs de la Vendée. En revanche, les descriptions de batailles, navales ou terrestres, sont très parlantes, les images convaincantes. Et la documentation – dix pages de bibliographie – foisonnante. Pourtant, le livre se lit comme un livre d’aventures et j’y ai retrouvé le même plaisir que lorsque je lisais jadis un roman sur le même sujet, écrit lui aussi par un homme politique vendéen « Quand flambait le bocage » de Philippe Mestre.

C’est un livre où l’on apprend beaucoup de choses sur une l’époque charnière des derniers temps de la monarchie et du Siècle des Lumières, puis les soubresauts de la Révolution, vue de la province et depuis le microcosme d’une académie de marine. L’ambiance du Brest de l’époque est parfaitement rendue. Ensuite, les combats des guerres de Vendée et les exactions des deux côtés – il arrive aussi à un lieutenant de Charrette de liquider des prisonniers - décrits de façon réaliste. La ruse utilisée pour s’échapper du piège de Noirmoutier en sautant par-dessus les étiers et les tentes des bleus à l’aide de longues perches est savoureuse. L’auteur se place du côté du chevalier Charette, certes, il rappelle les atrocités commises par la répression, la politique d’anéantissement de la totalité de la population considérée comme tous « brigands », même les femmes et les enfants, l’une des propositions (comme ce fut le cas, des lustres plus tard, chez les nazis) consistant en la « déportation des Vendéens à Madagascar. »

« Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais. », telle était la devise de Charette. Et là est sans doute la clé de cet ouvrage de Philippe de Villiers, qui s’identifie insensiblement à son héros. Ce livre lui fera-t-il recouvrer la faveur des foules ? Je le lui souhaite.



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Le moment est venu de dire ce que j'ai vu

Les éveillés voient, sans pouvoir s’y opposer, l’avènement de la post-démocratie, qui se drapant dans les voiles de la vieille idée grecque, lui préfère les Optimates de Bruxelles et de Goldman and Sachs.

Si sur la place publique, répandant leur faconde, ne demeurent que les faussaires et ludions médiatiques, à l’avant du décor, vivant de la peur et de la morosité par eux fabriquée. Les résistants se font nombreux. Ils sont sur la toile et dans la ville. Pas plus qu’en 40, ils n’occupent les premières places. Des Barbares aux Zèbres, il existe des centaines d’initiatives répandant l’idée d’une liberté possible.

Philippe de Villiers, quitte l’écriture de ses romans historiques pour témoigner avec sa plume alerte et équanimité de ses 30 ans de vie politique. Entré par effraction et parti avec dégoût, le créateur du Puy du Fou a fréquenté ce milieu, a combattu pour ses idées et fut caricaturé au-delà du mépris. Il couvrira tous les sujets de 30 dernières années y compris l’actualité.



Un livre passionnant pour tous ceux qui aiment à se glisser derrière le voile des évènements.


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Le roman de Charette

Voici donc le récit de Charette, l’homme qui ne cherchait pas l’Histoire, laquelle est pourtant venue le trouver, depuis les expéditions navales, dans sa première vie d’officier de Marine, jusqu’à la Vendée soulevée, à la tête de ces damnés de la Terre que la Révolution contraignit d’abord et massacra ensuite sans fléchir.

« Chante, chante la colère de Charette ! » semble écrire Philippe de Villiers, choisissant de raconter cette aventure tragique à la première personne, dans un souci, peut-être, d’identification, fort compréhensible quand on connaît la biographie de l’auteur. Cela confère aussi une dimension intime au personnage, loin des poncifs pro-républicains qui faisaient écrire jadis à un Michelet : « On a souvent discuté la triste question de savoir qui avait eu l'initiative de ces barbaries, et lequel des deux partis alla plus loin dans le crime. On a parlé, on parle insatiablement des noyades de Carrier ; mais pourquoi parle-t-on moins des massacres de Charette ? L'entente des honnêtes gens pour réveiller sans cesse certains souvenirs, étouffer les autres, est chose admirable. D'anciens officiers vendéens, rudes et féroces paysans, avouaient naguère à leur médecin, qui nous l’a redit, que jamais ils ne prirent un soldat (surtout de l'armée de Mayence) sans le faire périr, et dans les tortures, quand on en avait le temps. Quand on n’aurait pas ces aveux, la logique seule dirait que le plus cruel des deux partis était celui qui croyait venger Dieu, qui cherchait à égaler par l'infini des souffrances l’infini du crime. Les républicains, en versant le sang, n’avaient pas une vue si haute. Ils voulaient supprimer l'ennemi, rien de plus ; leurs fusillades, leurs noyades étaient des moyens d'abréger la mort, et non des sacrifices humains. Les Vendéens au contraire, dans les puits, les fours comblés de soldats républicains, dans les hommes enterrés vifs, dans leurs horribles chapelets, croyaient faire une œuvre agréable à Dieu. »

Voici comment naît une légende maudite. Mais, à ma connaissance, Charette ne faisait pas tanner la peau de ses victimes pour en faire des culottes !

Oui, il est étonnant qu’on pardonne encore à la Révolution un génocide manifeste et qu’on accable François-Athanase Charette de La Contrie de tous les maux. Certes, le « Roi de la Vendée » était lui aussi un chef de guerre, forcément implacable avec l’ennemi, mais le sieur Turreau, à la tête des Colonnes infernales envoyées par la Convention pour exterminer ces ennemis de la Patrie, a exaucé au-delà des espérances son propre vœu : « La Vendée doit être un cimetière national. » Que dire de Carrier, qui organisa les noyades de masse, précipitant dans la Loire des chapelets d’hommes, femmes et enfants vendéens ? Il s’appelait Jean-Baptiste, d’où son goût pour l’immersion !

Quant à ceux qui prétendraient que c’est faux, les auteurs de ces massacres ont laissé des comptes rendus détaillés, dont certains sont reproduits par de Villiers en fin de volume. De ce point de vue, le chapitre « Le grand brûlement » ne triche pas avec les faits. On peut aimer la République et détester, par bien des aspects, l’Ancien Régime, mais on ne peut nier l’évidence : la Terreur a tutoyé le diable en Vendée !

Charette semblera à certains lecteurs un peu trop idéalisé par de Villiers, lequel n’a jamais fait mystère de son attachement à des valeurs communes. Cependant, le général vendéen, avec ou sans de Villiers, est en soi une figure qui incite à un certain romantisme littéraire. Drapé dans sa résignation à affronter un destin contraire jusqu’au bout, le ciseau des Parques chatouillant souvent le fil de sa vie, il paraissait difficile d’éviter quelques emportements romanesques en l’évoquant.

Quelque part, de Villiers rétablit aussi son honneur, car cet homme ne s’est battu ni pour l’or ni pour la gloire ; juste pour maintenir son mode de vie : chez lui ! Ce qui est légitime, quoi qu’en disent quelques néo révolutionnaires, qui acclamaient hier encore Mao ou Pol Pot, rien que du beau linge !

Quant à ceux qui persisteraient à voir dans la révolte vendéenne la seule manifestation d’esprits rétrogrades, attachés à leurs privilèges d’Ancien Régime, peut-être pourraient-ils m’expliquer pourquoi ce sont des régions modestes, voire franchement pauvres, comme la Vendée et la Bretagne, qui se sont soulevées contre la tyrannie du bonheur obligatoire révolutionnaire ?!

Le style, enfin, trahit indéniablement l’enthousiasme de l’auteur, lequel se contiendra mieux avec Le Roman de Saint Louis, toujours à la première personne, modèle bien moins accessible que Charette ! Enthousiasme accouchant de ces phrases qui font regretter le temps béni où la langue française régnait avec panache : « A la sortie de la rade, en face de nous, s’élève une montagne d’écume où la vague et les embruns se prennent dans l’abîme des nuages infinis. Je ressens ce court moment d’ivresse. On est passé de la foule à la houle. On ne se retourne plus. Devant nous, c’est un autre univers qui s’ouvre. On a largué les amarres, largué les discussions inachevées, les marottes dérisoires et même les passions humaines. On a laissé à quai les potins de la ville, les rumeurs des lavoirs, les relents, les rêves et les fantaisies du voisinage qui nourrissaient nos vies confinées et les saisons de nos cœurs. On s’est coupé de la terre, on s’éloigne. » …On s’y voit !

En conclusion, ce livre vaut déjà pour le fond et la forme, mais aussi pour sa valeur mémorielle. Tandis que nous autres Français passons notre temps à nous accuser çà et là de crimes souvent grossis pour la cause repentante, il serait bon qu’un chef d’Etat reconnaisse un jour officiellement le génocide vendéen, car génocide il y eut.

Charette, c’est une vie qui a définitivement sa place dans le roman national, insaisissable voyageur de l’Histoire et des océans…

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Le roman de Jeanne d'Arc

Jeanne d'Arc se raconte, ou plutôt se confesse. C'est peut-être l'originalité de ce beau roman : en s'y plongeant, on s'identifie à la narratrice, on est Jeanne d'Arc, on vit l'enfance, l'épopée et le destin christique d'une jeune fille pure que métamorphose sa vocation, mais qui jamais ne se départ de sa simplicité.

A priori, l'on pourrait penser que tout a été écrit sur elle. Mais non ! Personne ne réduira la dimension mystique et héroïque des hauts faits accomplis par la Pucelle.

Philippe de Villiers nous offre un roman où la sensibilité le dispute à la précision historique, sans que nous puissions toutefois oublier l'être de chair et de sang, confronté au doute et à l'angoisse. Quant à la langue, évidemment moderne quoique parsemée sans excès de termes anciens, elle est sobre et d'une grande justesse de ton. A lire absolument, pour en savourer les qualités et en même temps échapper au pesant matérialisme de notre époque.
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J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est ..

Que penser des « Pères fondateurs » de l’Union Européenne ? Les deux prétendus inspirateurs : Jean Monnet, cet homme d’affaire plus anglo-saxon que français, qui fut l’homme des Américains, lesquels financèrent cette « construction » sous le paravent de la Fondation Ford et de quelques autres… Robert Schuman, mosellan dont la famille opta pour l’Allemagne en 1870, enrôlé dans les services de la Wehrmacht, ministre sous Pétain, frappé d' « indignité nationale » à la Libération et finalement gracié par de Gaulle. Le premier président de la Commission, Walter Hallstein ancien officier instructeur de la doctrine nazie avant d’être « dé-radicalisé » aux Etats-Unis et recyclé comme un certain nombre d’autres. De drôles de cocos et une idéologie qui remonte donc à la « Grande Europe » d’Hitler et à l’école d'Uriage de Vichy. Les dossiers commençant à être déclassifiés, Villiers et son équipe ont pu faire parler les archives. Bien des vérités dérangeantes comme celle-ci leur apparurent…

Cet ouvrage est une enquête sérieuse, sas concession et parfaitement documentée. En fin de volume une centaine de pages regroupant les fac-similés de tous les documents en attestent. Depuis le début, on nous a menti. Les preuves sont là, devant nos yeux ! L’Europe puissance n’existe pas. Elle n’a jamais existé et elle n’existera jamais. Par contre, délocalisations, chômage, fiasco économique et immigration de masse sont bien là. Tout comme chez Orwell, la « construction », c’est-à-dire la fabrication artificielle et totalement idéologique, n’est qu’une déconstruction des nations, des familles, des mœurs, des territoires et des civilisations. Organisée, contrôlée et financée par les Etats-Unis (« qui paye l’orchestre choisit la musique ! », dit-on), cette entité totalement artificielle ne leur fait pas contrepoids, mais est une succursale de ceux-ci et leur laboratoire principal pour le mondialisme, la globalisation, l’américanisation sans limite. Le déficit démocratique est tel que ce n’est plus qu’une « prison des peuples ». La propagande, financée par les banquiers qui tiennent tous les médias et par un certain George Soros, est si puissante qu’on peut avoir l’impression que cette nouvelle union soviétique est là encore pour mille ans. En fait, selon Villiers, elle est déjà en soins palliatifs. À quand le Frexit ? Livre passionnant, très bien écrit, qu’un maximum de gens devrait lire pour que les écailles leur tombent des yeux et que les choses changent enfin.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Le jour d'après

Je ne sais à quel point Mr de Villiers à raison, mais ce qui est sûre, c'est qu'il n'a pas tout à fait tord et rejoint bon nombre de points, ou comme par hasard un certains contre pouvoir médecines naturelles, même les anti théories du complots, s'inquiétait et voulait dénoncer....

Le livre commence par vous avertir, si vous ne voulez pas vous informez, ce livre n'ait pas pour vous. le livre, c'est clair, n'est pas pour ceux qui ont avalés volontairement la pilule de l'oubli des Lotophages, quand à l'instar du héros de Matrix, on lui en a donné le choix.... Ce livre est pour les inquiets....

Deux évènements semblent troublant pour ce membre d'un illustre famille vendéenne qui, comme à son habitude, ne mâche pas ses mots....

1999, une curieuse simulation, un exercice de préparation à un scénario catastrophé d'une épidémie (peut être le même contre lequel s'est insurgé le Pr Raoult, une épidémie ne se prévoit pas, c'est le cas de le dire, elle se constate, ce n'est pas la même chose!), par des gens qui n'étaient pas des scientifiques, mais les acteurs de Big Pharma, Big Data, et bien sûr l'association Bill Gates!!! Association bizarre qui ne sentait pas bon, et peut être que l'on commence à comprendre pourquoi.... Des non médicaux, non biologistes, se sont mis à prédire une épidémie 84 fois plus dévastatrice que le COVID ne l'a été (ce qui ne veux pas dire qu'il ne fallait pas se vacciner ni se confiner! mais juste que cela aurait influencé des politiques soucieux d'intérêts plus économiques que de santé publique!), cela en 1999! Ayant fait mes études dans les années 90, dans une université de biologie très cotée et très branchée biologie cellulaire et génétique moléculaire, si de tels soucis inquiétaient les scientifiques, je pense qu'on aurait avertie les élèves des études supérieures ce ne fut pas le cas... Mais par contre oui, les cares et chercheurs commençaient à entrer dans une crise de chômage sans précédant, comme par hasard!

Le deuxième élément, est 1994, la levé des frontières au mépris des contrôles sanitaires, en faisant exporter le moins cher (quand je pense que sur Babelio, il y a des gens qui ne veulent pas que l'on s'inquiète des trafics dangereux de viande d'espèces sauvages plus ou moins rempli de virus arrivant en France en provenance de l'Afrique, braconnage parfois d'espèces menacées!!!).

C'est la première fois que j'entend un politique dénoncer des choses que j'ai entendue dans les coulisses des médecines naturelles.... C'est drôle cela ne vient pas du côté où l'on s'y attendait! Dommage pour les 68tards qui dénoncent des complots partout sans jamais trouver le vrai!

Philippe de Villiers, vient où l'on ne l'attendait pas la dénonciation, si on y prend pas garde d'une désocialisation ! Désociabilisassions que j'avais déjà cruellement observé envers le pauvre et le chômeur! Il faut tout gérer par télédéclaration, et donc gare à celui qui n'a pas les moyens de se payer un ordinateur! Voilà ce que j'ai observé AVANT le COVID!! Une systématisation de l'emploi du HIGH TECH! Il faut quasiment tout faire par ordinateur, et on utilise une épidémie pour accélérer le mouvement.

Autrefois dans nos campagnes, on se rencontrait sous le biais d'une chandeleur ou des feux de saint Jean pour générer de la solidarité, mais comme des politiques qui écoeurent des gens de tout bord on dénigrer le diplôme, le savoir.... La destruction de l'embauche par la compétence, il faut dire des aberration comme à l'étranger des ouvriers deviennent P.D.G.!! Comment de tels aberrations peuvent être sortie dans un documentaire qui passe sur une chaîne histoire....

Non il n'a pas tord, en tout cas pas tout à fait! de longue d'aide la promotion du crétin au nom de l'égalité des chances a favorisé le terrain! De Villiers parle de gens qui déjà dans les années 70 étaient aux reines du pouvoir du dieu argent... Et pourquoi cela ne m'étonne pas...

On pourrait le taxer d'exagération, mais j'ai vue tant d'aberration depuis ma naissance en Loraine dans les années 70! Je voulais y croire qu'en France pour peut que l'on passe quelques dipômes universitaires on puisse au moins gagnerr un SMIC.... pour m'apercevoir qu'à bac +4 on avait manipuler les masses pour que cela n'arrive pas.... La France ne se rellèvera pas tant que l'on ne casserra pas ce qui est en marche, le big Brother ! Et on l'a fait au nom de l'égalité des chances en oubliant que l'égalité des chances c'est le droit d'avoir la récompense de ses efforts par de mettre P.D.G. un ouvirier ce qui est impossible.... Faites vous votre idée en lisant vous même et comparez avec ce que vous avez observé.... Et quand l'heure de sortir de la crise du COVID, qu'on le voit bien, n'est pas du tout préparé, on a attendu des choses de nos gouvernants qui ne sont pas venu pour relancer la recherche privé donnant des brevets qui fourniront les emplois de demain aux ouvrier et cols blancs, contrôlé par une recherche d'Etat! On attend toujours! Non on commence par la fin : la relance des artisans et des CAP qui n'est que l'ultime étape de la relance! L'économie locale n'est favorisé que s'il existe une bourgeoisie moyenne légèrement plus argenté que la moyenne qui fait vivre l'artisanat et le commerce. Mais voilà rien n'est fait... Les Français attendent toujours que le gouvernement s'y mette.

Et on se demande si De Villiers n'a pas raison quand il nous parle d'un inquiétant groupe, dont le dirigeant nous veux tous avec des puces sous la peau, et des bébés génétiquement modifiés.

Il faut dire que le grand vendéen dit un certain nombre de choses pas stupides du tout, même très éclairées sur les problèmes écologiques locaux, la privation de plus en plus croissante de liberté, et le manque de plus en plus croissant d'urbanité.... Perso, il y a des fois où je me demande si finalement nous ne régressons pas en terme de générosité...
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Le jour d'après

Villiers a été un homme politique courageux, avec des convictions fortes. Son évolution actuelle n'en est que plus navrante particulièrement pour ceux qui, comme moi, ont nourri une certaine admiration pour lui dans les années 80.

Ayant échappé au Covid-19, il n'a pas évité le virus du complotisme. Il n'y laissera pas la vie, mais peut-être l'esprit.

Il se ravale ainsi au rang des Dupont-Aignan, Philipot et autres Asselineau ( auxquels cela ne semble pas porter chance, Dieu merci)

Les arguments navrants de son livre ne méritent pas d'être discutés. Ce serait d'ailleurs une entreprise bien vaine.

Un détail cependant. Villiers s'acharne particulièrement sur Macron, qu'il semble vouloir traduire devant un tribunal populaire. Pour ce dernier, il ne m'appartient pas de le défendre, bien qu'il n'ait pas si mal géré la crise sanitaire. Mais quant à Villiers, il pourrait au moins avoir la reconnaissance du ventre à son égard, puisque ledit Macron l'avait autorisé, on se demande bien pourquoi, à rouvrir le Puy du Fou avec une jauge dérogatoire à la sortie du confinement 2020.
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J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est ..

L'auteur nous livre un véritable dossiers de pièces, fondé sur des documents récemment déclassifiés, pour établir que les "Pères fondateurs" de l'Europe, au passé souvent trouble, étaient totalement inféodés aux Etats-Unis. Le projet de "construction européenne" ayant été dicté par les Américains, il ne pouvait être question d'une Europe-puissance, d'une Europe européenne. De Villiers explique pourquoi cette "construction européenne" constitue en réalité une "déconstruction", préjudiciable à tous, et une étape vers une "gouvernance mondiale" qui ne peut qu'enrayer, à terme, le processus démocratique. Bel essai, courageux, bien écrit, et qui dérangera les partisans de l'idéologie dominante.
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Le moment est venu de dire ce que j'ai vu

Ph de Villiers a été à la fois spectateur et acteur de la vie politique depuis 40 ans. Giscard, Mitterand, Chirac, Sarkozy, Hollande: il a connu tout cela, parfois de l'intérieur (secrétaire d'état en période de cohabitation, député européen, président d'un conseil général), et de l'extérieur, son intransigeance ne pouvant que le laisser à l'écart des grands mouvements. Parmi ses faits d'armes: l'incroyable réussite du Puy du Fou, et certains succès électoraux, par exemple aux élections européennes (avec Pasqua !), ou, presque seul contre tous, en faisant gagner le Non au référendum sur la constitution européenne. Ce livre raconte tout cela, et ce n'est pas inintéressant. Passionnant aussi: ses rencontres avec certains personnages de premier ordre, tels que Soljénitsyne, les "dessous" du fonctionnement de Bruxelles, avec ses lobbies, et le peu d'intérêt porté par ses cyniques élites à l'avis des peuples. Prémonitoire: il a été le premier à nous mettre en garde (en vain) face au danger islamiste. Bien sûr, de Villiers a aussi ses marottes, et ses contradictions: on pourrait en parler à l'infini. Mais il nous fait comprendre ceci: dans l'Europe actuelle, dans la France actuelle, le temps n'est pas aux hommes de convictions, mais aux "attrape-tout" et aux girouettes, capables de suivre le vent, ou même de se renier sans scrupules. Il n'est pas de ceux-là: il ne pouvait donc pas réussir réellement en politique.
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