Ce que j’ai ressenti:
« Je crois que, en dehors de l’amour, aucun lien n’unît plus étroitement deux êtres qu’une commune nostalgie. »
Il y a un lien qui me relie à la ville de Beyrouth, une sorte d’attirance que je ne peux m’expliquer…J’ai voulu donc, approfondir mes connaissances sur ce Liban qui bouillonne, ces histoires déchirantes, cette énergie envoûtante qui anime ces terres… Avec cette lecture, on plonge dans l’Histoire de ce pays, dans son contexte géopolitique, dans ses splendides forêts de cèdres, dans son environnement magique…Et c’est superbe! Le mélange entre petite et grande histoire, entre conte et témoignage, entre imaginaire et réalité, est bouleversant. J’ai été très touchée par ce roman solaire qui raconte la quête des origines et le pouvoir des mots…
« Quand je me réveille le matin, je rencontre le vide. »
Samir est un enfant déraciné, solitaire et meurtri. La disparition inquiétante et soudaine de son père adoré, va creuser une faille, à l’intérieur de ce petit garçon, qui ne fera que s’agrandir avec l’âge et les questions sans réponses. On le suit dans son errance, dans son mal-être, dans la recherche de ses repères…Il n’a qu’une poignée de souvenirs, quelques histoires magiques, et une photo mystérieuse mais ça lui suffira à entreprendre le voyage vers ses terres lointaines, près des cèdres, pour lever le voile sur les inconnues de son destin. Car souvent, pour construire son futur, il faut résoudre les soustractions de son passé, et pour ces enfants réfugiés, c’est une épreuve éreintante que de chercher un point d’ancrage puisque ils sont tiraillés entre deux pays. Certains restent dans cet entre-deux flou, incapables de s’enraciner quelque part…Dans ce livre, on traverse les douleurs de l’abandon, de la solitude, de la condition des réfugiés, du sens des chemins personnels et de l’amour…C’est toute une fresque de sentiments et de nostalgies qui viennent s’entremêler pour nous toucher, au plus profond de nos entrailles…
« -Est-ce que je suis ton cœur? »
Tu es mon coup de cœur de décembre. J’ai laissé d’ailleurs, un peu de mon coeur, auprès des cèdres, comme si ça pouvait devenir un peu chez-moi, là-bas…Tu es aussi, mon amal. Tu es l’histoire qui m’a retenue en haleine, entre tristesse et émerveillement, pendant tout le long de ce récit initiatique. Tu es coeur et sang, tu es magie et révolution, tu es amour et souffrance, tu es famille et pardon, et Tant qu’il y aura des cèdres, alors l’espérance sera pouvoir…C’est avec beaucoup d’émotions que je quitte cette histoire pleine de poésies et de fantômes au panorama enchanteur…
« En arabe, Amal veut dire espoir. »
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