Citations de Pierre Kropotkine (169)
Si nous laissons de côté les idées préconçues de la plupart des historiens pour les aspects dramatiques de l’histoire, nous voyons que les documents même qu’ils étudient sont ceux qui exagèrent la partie de la vie humaine vouée aux luttes et qui négligent les côtés pacifiques.
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Nous sommes la foule immense, nous sommes l’océan qui peut tout engloutir. Dès que nous en aurons la volonté, un moment suffira pour que justice se fasse.
Vous tous, jeunes gens, sincères, hommes et femmes, paysans, ouvriers, employés et soldats, vous comprendrez vos droits et vous viendrez avec nous ; vous viendrez travailler avec vos frères à préparer la révolution qui, abolissant tout esclavage, brisant toutes les chaînes, rompant les vieilles traditions et ouvrant à l’humanité entière de nouveaux horizons, viendra enfin établir dans les sociétés humaines, la vraie Égalité, la vraie Liberté ; le travail pour Tou, et pour tous la pleine jouissance de toutes les facultés ; la vie rationnelle, humanitaire et heureuse ! » « Nous sommes des millions d’hommes ; nous sommes si nombreux qu’à nous seuls nous formons la masse du peuple.
Il ne suffit plus au peuple aujourd’hui d’exprimer ses plaintes par une de ces chansons dont la mélodie vous fendait le coeur et que chantaient les serfs du dix-huitième siècle, que chante encore le paysan slave ; il travaille, avec la conscience de ce qu’il avait et contre tous les obstacles, à son affranchissement.
Si vous raisonnez, au lieu de répéter ce qu’on vous a enseigné ; si vous analysez et dégagez la loi de ces nuages de fictions dont on l’a entourée pour voiler son origine, qui est le droit du plus fort, et sa subsistance, qui a toujours été la consécration de toutes les oppressions léguées à l’humanité par sa sanglante histoire, – vous aurez un mépris suprême de cette loi. Vous comprendrez que rester serviteur de la loi écrite, c’est chaque jour se mettre en opposition avec la loi de la conscience et marchander avec elle ; et comme cette lutte ne peut durer, ou bien vous ferez taire votre conscience et deviendrez un coquin, ou bien vous romprez avec la tradition et viendrez travailler avec nous à l’abolition de toutes les injustices : économiques, politiques, sociales.
L'agiotage tuant l'industrie, c'est cela qu'ils appellent la gérance intelligente des affaires ! C'est pour cela que nous devons - disent-ils - les entretenir !
Sois fort, au contraire. Et une fois que tu aura vu une iniquité et que tu l'auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre - révolte-toi contre l'iniquité, le mensonge et l'injustice. Lutte ! La lutte, c'est la vie, d'autant plus intense que la lutte sera plus vive.
Pour être réellement féconde, la vie doit l'être en intelligence, en sentiment et en volonté à la fois.
Un drapeau n'est que du vent rendu visible.
En nous déclarant anarchistes, nous proclamons d'avance que nous renonçons à traiter les autres comme nous ne voudrions pas être traités par eux; que nous ne tolérons plus l"inégalité qui permettait à quelques-uns d'entre nous d'exercer leur force, ou leur ruse, ou leur habileté, d'ue façon qui nous déplairait à nous-mêmes. Mais l'égalité en tout - synonyme d'équité - c'est l'anarchie même. Ce n'est pas seulement à cette trinité abstraite de Loi, de Religion et d'Autorité que nous déclarons la guerre. Et devenant anarchiste, nous déclarons guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d'exploitation, de dépravation, de vice - d'inégalité en un mot - qu'elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons guerre à leur manière d'agir, à leur manière de penser.
Pourvu que vous-mêmes n'abdiquiez pas votre liberté; pourvu que vous-mêmes ne vous laissiez pas asservir par les autres; et pourvu qu'aux passions violentes et antisociales de tel individu vous opposiez vos passions sociales, tout aussi vigoureuses. Alors vous n'aurez rien à craindre de la liberté.
En toute société animale, la solidarité est une loi (un fait général) de la nature, infiniment plus importante que cette lutte pour l'existence dont les bourgeois nous chantent la vertu sur tous les refrains, afin de mieux nous abrutir.
La liberté de chacun ne se crée que parce qu’on la conquiert.
Le seul moyen équitable de partager le produit du travail commun est de le faire en fonction des besoins de chacun.
Le communisme implique l’expropriation et le refus intégral du principe de la propriété privée, alors que la social-démocratie implique uniquement le transfert de la propriété de la terre et de certaines portions du capital à l’État, et en maintenant le salariat elle conserve le principe de la propriété privée et une distribution en fonction du mérite.
L’émancipation des travailleurs doit être l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes.
Chaque jour s’accroît leur désir d’égalité. » « L’esprit de révolte se répand dans les masses.
Sois un avec les masses, et alors, quoi qu'il t'arrive dans la vie, tu sentiras battre avec toi précisément les cœurs qui tu estimes, et battre contre toi ceux que tu méprises.
Pour avoir eu trop confiance dans le gouvernement, les citoyens ont cessé d’avoir confiance en eux-même ; ils sont incapables de trouver de nouvelles voies. L’État n’a plus qu’à intervenir et à écraser les dernières libertés.