AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pierre Sansot (22)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Papiers rêvés, papiers enfuis

Emprunté à la Bibliothèque Buffon (Paris / Jardin des Plantes)-18 avril 2022



Un joli rayon de soleil que cette lecture que je dois à l'Amie Mimimelie...et pourtant je suis une "inconditionnelle" de ce grand Monsieur sociologue- anthropologue , philosophe - poète

...mais ignorais jusqu'à la chronique de Mimimelie

l' existence de cet ouvrage.



J'ai réussi à le dénicher dans la Réserve Centrale des Bibliothèques de la Ville de Paris...



Une éloge poétique et magnifique pour exprimer sa fascination pour cette matière unique que représente le PAPIER...

Ce qui peut faire franchement sourire,c'est qu'il égrène la présence du papier à travers notre quotidien, à travers ses souvenirs d'enfance,et d'adulte devenu écrivain.

Nous passons de la belle page blanche de l'écrivain ...au papier toilette...en passant par les journaux que "les pauvres" mettaient entre la peau et leur vêtement...pour freiner le froid...Des digressions personnelles, affectives,sociologiques...une lecture tout à fait étonnante dont je suis très ravie...



"L'enveloppe instaure une intimité, non point au premier chef parce qu'elle cache, protège, mais parce qu'elle divise l'espace en un dedans et un dehors. (...)

Le papier, nous l'avons dit, a comme une propension à se refuser puisqu'il peut se plier. En même temps, il s'offre, il s'étale. Il ne possède pas de recoins, de caves, de greniers, de placards. Il a comme un air de franchise. Elle est belle la feuille d'un écrivain ou d'un homme quelconque quand elle se livre, toute entière , à notre regard." (p. 47-48)"



Je voulais redire mon admiration pour ce sociologue atypique, universitaire qui a gardé une bienveillance envers "Les Gens de peu", dont il était issu.Une intelligence ,un esprit d'analyse affiné et dans un même temps une empathie fusionnelle envers ceux qui n'ont jamais la parole..



"Ma tendresse à l'égard du papier était si grande que cette même expression de "papiers volés " provoquait en moi de l'euphorie. (..)

Papiers volés, la formule m'égayait tout autant que "baisers volés ".Il ne s'agissait pas d'une quelconque appropriation d'un bien qui ne nous appartenait pas,mais de nous emparer fugitivement de ce qui ne supporte pas d'être pris dans la rudesse.(p.89)"

.

.j'ai été sensible à un grand nombre de ses écrits...mais mes coups de coeur vont à deux textes, dont l'un consacré aux jardins ouvriers...,"Demander la lune" ( si vous tombez dessus, ne le manquez pas!) Et "Les pierres songent à nous",des textes nettement moins connus,qui sont des petits trésors !!...



Un dernier extrait...pour conclure en poésie !!



"A l'inverse,en hommage à une feuille à laquelle nous accordons du prix,nous abstiendrons de la plier. Demeurée étale,elle propose des pleins, des verticales, des respirations que des pliures inconvenantes perturberaient.Comme A.C.le remarque: "Est-ce qu'il te viendrait à l'idée de plier un

tableau !".En conséquence, quand nous plions une page,soit nous manifestons de l'inconscience, soit nous tenons en piètre estime ce qui a été écrit. "(p.49)









Commenter  J’apprécie          380
Demander la lune

Dîtes-moi... Comment résister à un titre aussi incroyable... qui offre , par anticipation, toutes les promesses rêvées ??!



Hier, je me rendais à ma médiathèque pour faire des recherches... et comme chaque fois je m'arrête pour fouiner dans des bacs où sont vendus pour un euro symbolique, des ouvrages qui , sinon partent au pilon... L'obligation de "désherbage" (faire de l'espace pour les nouvelles acquisitions )...

Grand bien m'en a pris... car je suis tombée sur une petite pépite, publiée en 1995, par un éditeur d'une grande exigence: Fata Morgana...



Une joie autant qu'une émotion agrandies, car Pierre Sansot est dans mon "Panthéon personnel", des écrivains-poètes-sociologues d'une immense envergure humaniste...

De plus , le sujet de ces jardins-ouvriers m'a toujours fascinée, laissée admirative devant ces "bulles de liberté et d'ingéniosité"... et là, il s'agit de jardins ouvriers de l'île de Billancourt [ destinés originellement aux ouvriers des usines Renault...], que j'ai découverts par hasard, en poussant, il y a environ un an et demi, une modeste porte sur les bords de la Seine [ Je venais rendre visite à un camarade, artiste peintre et sculpteur, Missak ADJAR, habitant au bout de cette île St Germain, où ses parents, exilés arméniens, sont venus s'installer et construire "leur maison", il y a bien longtemps ]



Je me suis sentie tomber sur une autre planète, préservée et magique... J'ai pris un grand plaisir à photographier ce lieu insolite et plein de fantaisie...en dépit et grâce à sa simplicité... Quels choc et émotion de tomber sur ce livre, les mots de Pierre Sansot et les très beaux clichés, en noir et blanc de Julie Ganzin...qui datent de vingt-cinq années !...Je n'habite Issy -les-Moulineaux que depuis fin 2013!!...



"Ces photos parce qu'elles sont émouvantes pourraient inciter à la suspicion : ne nous touchent-elles pas parce qu'elles exaltent des hommes simples, parce qu'elles mettent en scène des objets familiers, parce qu'elles nous laissent pressentir des existences modestes ? Nous n'aurions pas le droit d'être "touchés" parce ce qu'un artiste nous présente. C'est là concevoir le domaine de l'esthétique sur un mode glacé, distancié : on on exigerait des amateurs qu'ils fassent taire leurs élans, leur capacité à entrer en sympathie avec les objets, avec les autres hommes. (...)

Les images conçues par Julie Ganzin nous montrent que le plus triste et le plus prévisible ne sont pas toujours sûrs, qu'il existe en certains hommes ordinaires la capacité d'inventer autre chose, de réordonner à partir de

peu (...) le monde."



Très, très joyeuse d'avoir déniché et "sauvé" ce petit trésor... qui me parle à de multiples niveaux, dont la familiarité des lieux !! Joyeuse de ranger ce livre dans mes rayonnages, à proximité... pour re-savourer les photographies de Julie Ganzin...selon l'envie et l'élan du jour !...



Mes pensées vont de tout coeur aux Jardiniers de l'île... qui poursuivent avec ténacité la survivance de ce lieu précieux...situé merveilleusement sur le bord d'un bras de la Seine... tout est réuni pour s'échapper et rêver..

avec "très peu" ...mais dignité, fantaisie, convivialité face à un monde trop consumériste....



"De ci de là nous percevons le grondement d'immeubles sans grâce et sans bienveillance. Par bonheur nos jardiniers ont, grâce à une exubérance végétale, inventé des pare-immeubles, tout comme, en danger, certains hommes endossent des gilets pare-balles."



PS : j'ai trouvé un mini reportage de 2001 sur ces jardins ouvriers : http://www.ina.fr/video/CAB01024578

Commenter  J’apprécie          3410
Les pierres songent à nous

Novembre 2017-( un rescapé du " pilon, en plus !!)

------- Relecture 8 août 2022



En lisant le choix des citations de l'amie Mimimelie de ce texte que j'avais adoré...j'ai eu la mauvaise surprise de constater que je n'avais pas rédigé de critique...



Et me voici donc à rattraper mon étourderie et à relire cet essai aussi dense que poétique sur les " génies des lieux"...ces pierres qui constituent ces endroits où nous vivons, aimons, circulons , travaillons, voyageons, passons juste , quotidiennement, etc



De nombreux chapitres traitant des multiples aspects liés aux lieux publics que nous partageons comme les cinémas, les jardins publics, les gares, les différents carrefours du lien social que proposent la ville où nous habitons...ou nous ne faisons que passer !



Il y a aussi d'autres lieux que les personnes s'approprient plus intimement comme les " jardins ouvriers "....ou l'espace que nous habitons, au sein d'une ville où d'un village....

Pierre Sansot, toujours extrêmement discret, nous évoque toutefois quelques souvenirs heureux dans la Capitale, lui, l'homme du Sud....il nous raconte sa passion, sa joie, après les examens, de ses après-midi dans les cinémas d'art et d'essai du Quartier Latin....



"Qu'il me soit permis de revenir à ma propre expérience qui fut celle de beaucoup d'autres. J'étais un provincial. Je ne savais pas comment m'y prendre pour apprivoiser une ville aussi redoutable et enchevêtrée que Paris. Je visitai quelques musées et monuments réputés. Je m'aperçus que les parisiens les longeaient, qu'ils en usaient comme des repères familiers mais qu'ils ne s'y attardaient pas. J'entrepris de longues dérives et je fus parfois guidé par le génie des lieux. Mais l'inspiration vint souvent à me manquer. Je dressai donc une carte sentimentale de quelques quartiers avec lesquels je me sentais en connivence. "

(p. 17)



Pierre Sansot, comme dans chacun de ses ouvrages, nous fait réfléchir avec poésie, bienveillance, empathie à tout ce qui nous entoure et peut créer du " lien social"...réunir les gens; il décrit et pense à toutes les couches sociales et donne aussi visage à ceux qui ont rarement "droit au chapitre " !



Un écrivain- sociologue qui se trouve en très , très bonne place dans mon Panthéon personnel, tant ses essais sont lumineux, et pétris d' humanité , chaque fois !



"Il faut aménager la rue, la rendre agréable : ainsi l'homme quelconque a le sentiment que l'on a pensé à lui; la rendre habitable : alors les hommes, au lieu de se replier sur eux-mêmes, dans leurs domiciles, vivent pendant quelques instants ensemble et s'affirment concitoyens du même territoire. On voit la portée sociale, éthique d'un tel effort d'aménagement qui ne se réduit pas à des considérations d'ordre esthétique ou fonctionnel. "

( p.40)



Lecture passionnante avec " cerise sur le gâteau " la beauté et la qualité du papier, de la mise en page des ouvrages réalisés par les excellente éditions Fata

Morgana !
Commenter  J’apprécie          323
Du bon usage de la lenteur

J'ai arrêté ma lecture au bout de quelques pages. Très déçu de la manière dont le thème est traité. L'auteur parle de lui, de son vécu, « d'avant la guerre... » et de son rapport au quotidien. Il choisit « la lenteur », très tôt dans sa vie. Bien. Mais il se disperse beaucoup dans son récit. Allant de ses souvenirs, à son affection pour le vin, en passant, par le thème de la modération... Difficile à suivre pour moi. Dommage, car le thème m'intéresse beaucoup.
Commenter  J’apprécie          260
Du bon usage de la lenteur

Pierre Sansot appartient à cette nouvelle famille d’écrivains, les « chroniqueurs du peu ». « L’art du peu » se manifestant dans une manière de vivre de la sagesse.



Dans son ouvrage, Du bon usage de la lenteur, l’auteur s'oppose aux diktats des «infatigables» , ceux qui courent après le temps pour produire plus, consommer plus, voyager plus, aller plus vite, être plus performant,… bref, ceux qui s'étourdissent de projets afin de se fuir eux-mêmes.

Du coup, sa hantise étant « de se louper durant toute une existence » et d’être un raté du bonheur, il nous propose son programme qui consiste à ATTENDRE au lieu d’atteindre et à tenter de voir ce qu’on ne regarde plus - je vois, donc je suis !



Un livre instructif pour apprendre à ne pas brusquer le temps, augmenter sa capacité d’accueillir le monde et se montrer attentif aux autres.

La lenteur : un choix de vie ?

Alors ! RALENTISSEZ !!

Commenter  J’apprécie          200
Du bon usage de la lenteur

"Moderato cantabile" prône Pierre Sansot dans son essai autobiographique: Du bon usage de la lenteur.

L'auteur (essayiste contemporain) aime flâner (pour "s'accomoder du temps" sans se bousculer),rêver(entre inconscient et vigilance pour trouver sa propre créativité),écouter(l'autre ou lui-même),attendre (l'instant propice), profiter du moment qui passe (pour en capter l'essence),se reposer (comme à l'époque pas si lointaine où les anciens pour dépasser les vaches maigres d'une longue semaine de travail bénissaient la grasse matinée du dimanche ou se satisfaisaient d'une sieste bienfaitrice) loin de "la fébrilité culturelle" d'aujourd'hui,.

Une philosophie de la vie pleine de sagesse et des conseils utiles pour faire un bon usage de la lenteur!
Commenter  J’apprécie          130
Papiers rêvés, papiers enfuis

Voilà un Pierrot qui n’aura jamais manqué de me surprendre et surtout de me remplir l’âme quand ce n’est pas de me la perforer.

Notre anthropologue du sensible et du peu scrute ici le matériau papier dans toutes les profondeurs de nos quotidiens, papier déchiré, découpé, trituré, mâché, griffonné… papier journal, papier d’emballage, papier peint, calque, hygiénique, tue-mouches, ou encore faux papiers et fausse monnaie, carnets et blocs notes… cocottes en papier…. nous confrontant à la masse de papier dans notre existence depuis l’enfance. Un vagabondage surprenant dans nos paperasseries.



Et me revient joyeusement en mémoire Régine nous chantant

« Laissez parler

Les petits papiers

A l'occasion

Papier chiffon

Puissent-ils un soir

Papier buvard

Vous consoler … »

Commenter  J’apprécie          121
La beauté m'insupporte

On se laissera sans doute un peu abuser par le titre, car il n'y est guère ici question de la beauté, mais plutôt de séduction.

Dans cet essai, Pierre Sansot nous entretient de la place que l'apparence physique occupe dans nos vies et dans notre société. Il dénonce la tyrannie du souci de plaire ou a minima de celui de ne point déplaire pour tenir une place dans notre société. Il y scrute notamment les différentes façons de se présenter ou de s'afficher, du dragueur au libertin en passant par le séducteur, le dandy, le jouisseur, etc. et le fait avec tout le talent qui est le sien à décortiquer les âmes et les coeurs, si bien que je rebaptiserai volontiers ce livre « du grotesque à l'imperceptible souci de plaire »….



Comme toujours, il fouille pour cela dans les tréfonds de la vie ordinaire « la vraie vie, telle qu'elle va » avec les choix et les risques qu'elle impose, ses sacrifices et ses reniements ; mais il m'a semblé qu'ici il s'enfonçait et s'égarait par trop, de chemin en chemin, sur des sujets certes intéressants à observer, mais éloignés du propos premier ; au point où je me demandais s'il nous servait pas un peu du Gounelle par moment…. Et bingo, voilà que quelques chapitres avant la fin il nous prévient n'avoir pas à nous donner de recettes pour se faire des amis « à la différence de Dale Carnegie qui, dans un livre à succès, vous conseilla pour vous faire des amis ».



Mais ceci dit, c'est un livre intéressant et celles et ceux que le souci de plaire ou celui qu'il détecte chez les autres les rendent chagrins, trouveront sans doute ici quelque ressources d'apaisement.

Commenter  J’apprécie          120
Les Gens de peu

page 211 extrait : Ils ne concevaient pas leur différence comme une preuve de leur prétendue infériorité. Par là même, ils échappaient au ressentiment, à l'envie de grimper dans l'échelle sociale qui jaunit les visages et blêmit les existences.Ils ne voulaient pas qu'on les compare à d'autres catégories sociales . . Ils se levaient plus tôt, ils travaillaient plus tard et plus souvent. Ce n'était pas tout les jours dimanche. Une pareille condition ne signifiait pas qu'ils possédaient moins de valeur mais que le destin ou les mécanismes de la société avaient été parcimonieux à leur égard.
Commenter  J’apprécie          110
Du bon usage de la lenteur

Je m'y suis reprise à deux fois, mais ne suis pas parvenue à m'intéresser à ce livre, dont le thème m'intéressait pourtant beaucoup. C'est le style, trop philosophique au sens négatif du terme, c'est à dire une expression qui manque de simplicité et de clarté, qui m'a découragée.J'avais pourtant noté quelques phrases au début de ma lecture. Dommage!
Commenter  J’apprécie          50
Les vieux, ça ne devrait jamais devenir vieux

Ce livre n'est ni un roman, ni un essai, pas davantage un récit, peut être au carrefour de ces trois genres ; intrépide et burlesque, autant que les vieillards qu'il met en scène, l'auteur plonge à fond dans les malentendus entre les différentes classes d'âge pour mieux leur faire la peau....

Je n'ai guère apprécié par contre le style scénario de science fiction, mais apprécié en revanche, même si c'est contradictoire, tout ce qu'il permet d'imbriquer de problématiques sociales en raccourcis, et de mêler drame et tendresse.
Commenter  J’apprécie          50
Du bon usage de la lenteur

Il en est de certains livres comme de certains lieux. Dès les premiers instants, ils nous parlent de choses dont nous avons une connaissance intime depuis toujours, mais que nous n'avions jamais pris la peine d'exprimer. Pour qui, pour quoi ? Et soudain, voilà, tout est écrit là devant nos yeux. Cette vérité que nous avions fait nôtre et qui du coup prend encore plus d'importance à nos yeux... parce que oui, c'est écrit là...
Lien : http://rozven.hautetfort.com
Commenter  J’apprécie          50
Du bon usage de la lenteur

Non ce n'est pas un livre de développement personnel, mais un documentaire sociologique peut-être !

Un livre calme, à lire en prenant son temps car l'auteur analyse nos vies, nos empressements inutiles, nos vécus sans lâcher-prise. Si son livre date de 1998 il serait intéressant de voir sa version actuelle avec un monde avec ses réseaux sociaux, ces gens si pressés qui manquent toujours de temps mais obnubilés par leurs téléphones, leurs applis inutiles et ces moments de "minutilité" (des informations apparemment indispensables, des photos ou des vidéos, qui disparaissent dans la minute, sans aucune utilité).

Il nous démontre la futilité des relations avec la matériel, avec les lieux, avec les choses si indispensables et finalement sans importance. Avec l'ennui, avec lenteur, mais dans ces conclusions un peu confuses (certes !) il nous engage à prendre le temps de savourer la vie, pour soi, pour les autres, avec les autres. En remodelant nos priorités tout simplement.
Commenter  J’apprécie          40
Du bon usage de la lenteur

C'est un petit livre qui peut paraître ennuyeux par moment, mais cela tombe bien: il traite notamment de l'ennui. Pas n'importe quel ennui, entendons-nous bien: il s'agit d'arriver à accepter, voire à savourer, l'insignifiance. On ne peut que penser à ces enfants aux agendas de ministre, dont les journées sont remplies à satiété d'activités soi-disant enrichissantes. Cela leur évite sans doute de réfléchir... ce pourrait être dangereux! Il en est de même pour ces jeunes retraités hyper actifs, poussés par le désir de rattraper le temps "perdu".



C'est un petit livre plein de pensées fulgurantes, de celles que l'on aurait aimé avoir soi-même pour mieux profiter de la vie. Je ne saurais les citer toutes. De ces phrases toutes faites, ces expressions convenues que l'on prononce uniquement pour renforcer notre sentiment de faire partie d'un groupe, quel qu'il soit. De la soi-disant neutralité de la technologie, alors que celle-ci possède sa propre logique (et l'on pense à la mécanique des réseaux sociaux, entre autres).



Je partage avec Pierre Sansot la réticence à acheter un livre dès sa parution, à me précipiter voir un film tout juste sorti.



J'ai bien aimé aussi cette proposition, reprise de Philippe Meyer, qui consisterait à regrouper les œuvres dans les musées, en fonction de leur prix. On sait que l'immense majorité de ceux qui pénètrent le Centre Beaubourg le font principalement pour contempler Paris du haut des escalators, et que très peu visitent le musée d'Art Moderne. J'ai toujours pensé que les grandes expositions que l'on a l'habitude de médiatiser sont finalement l'antithèse de l'expérience artistique: je ne me vois pas contempler une œuvre au milieu de la cohue.



En un mot, ce livre nous invite à faire l'expérience de la disponibilité.
Commenter  J’apprécie          40
Chemins aux vents

Des chemins. Des chemins à parcourir ou des souvenirs de chemins parcourus. Et bien que l’auteur nous conduise sur ses chemins parfois en train (mode de voyage inadapté, selon lui, car l’acclimatation aux changements de climats, de langues, de cultures, est trop rapide) ou même en voiture (et sur autoroute), l’essentiel de ses réflexions procèdent de l’éloge de la lenteur, titre de son précédent ouvrage, et nous conduisent plus souvent, en une vingtaine de chapitres, à pied (ou, à la rigueur à vélo) sur des sentiers de halage ou muletiers.
Commenter  J’apprécie          40
Du bon usage de la lenteur

Petit livre hétéroclite.

La réflexion de Pierre Sansot m'a parlé à certains moments, à d'autres, j'ai eu l'impression qu'il s'éloignait du sujet pour partager des moments d'intimité qui ne m'intéressaient pas forcément.

Une lecture profitable, sans doute, mais à condition d'arriver à se concentrer jusqu'au bout!
Commenter  J’apprécie          20
Du bon usage de la lenteur

Un art de vivre...
Commenter  J’apprécie          20
Du bon usage de la lenteur

Philosophie au charme suranné.

Commenter  J’apprécie          20
Du bon usage de la lenteur

Réflexions sur la politique de la ville, de la culture...

Qu'en est-il de la lenteur dans notre société où tout va vite?

A lire pour se reprendre et retrouver une forme de sérénité.
Commenter  J’apprécie          20
Du bon usage de la lenteur

Du bon usage de la lenteur.... Le mot lenteur montre toujours son côté péjoratif et dévalorisant, il est synonyme d'incompétence voire d'inintelligence. Notre société repose sur la rapidité, le flux continu, une urgence en chasse une autre mais pour quel résultat final ?

Ce petit livre autobiographique ne prétend pas donner toutes les clés, mais a l'ambition de faire en sorte que le lecteur se pose les bonnes questions.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pierre Sansot (296)Voir plus

Quiz Voir plus

Thérèse Raquin

Où est née Thérèse Raquin?

en Algérie
Au Maroc
En Tunisie
en Libye

24 questions
1292 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}