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Critiques de Posy Simmonds (253)
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Cette BD est un recueil des chroniques parues dans le supplément littéraire de The Gardian Review entre 2002 et 2005. J'ai appris beaucoup de choses sur les auteurs et leurs angoisses ou leur côté "Diva", les éditeurs et les agents littéraires. Les libraires ne sont pas épargnés non plus. Le dessin en noir et blanc fourmille de détails, le texte est drôle, incisif. Il est dense mais pour cette raison il est instructif. La traduction ne trahit pas l'auteur. J'ai passé un bon moment et recommande cet ouvrage.

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Tamara Drewe

Ce roman graphique très british champêtre ne laisse pas transparaître véritablement d'émotion. Il y a également une très grande production dans le même genre et ce dernier ne se démarque pas vraiment ce qui nous laisse pantois face aux récompenses obtenues.



On a en effet déjà eu droit au thème "derrière le calme apparent des campagnes se cache une véritable poudrière prête à exploser". L'arrivée de cette femme sulfureuse va entraîner un déchainement de passion aux abords de la demeure d'un écrivain et notamment dans un lieu où vient se reposer le monde littéraire et artistique. Le scénario semble dépourvu de la moindre originalité. Son incrédulité nous terrasse parfois...



C'était sensé nous livrer une critique acerbe de l'élite british : soit mais encore ? Cette chronique n'en demeure pas moins agréable à la lecture mais cela sera sans plus.
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Cassandra Darke

Cassandra Darke, 71 ans, solitaire et acariâtre, découvre un revolver dans le sous-sol qu’occupait un an plus tôt sa belle-fille Nicki. Retour sur ce qui s’est passé durant l’année précédente, avec deux récits en parallèle : celui concernant Cassandra et celui de Nicki.

Alors que Noël approche, Cassandra se sent de plus en plus menacée par la révélation de ses petits arrangements avec la vérité, dans le cadre de son métier de galeriste d’art. Quant à Nicki, elle ne supporte plus sa vie de privilégiée auprès de ses parents, au point de demander à Cassandra de l’héberger en échange de petits services au quotidien. Pour le reste, elle cherche à mener à bien sa thèse, en même temps qu’elle initie des manifestations artistiques visant à interpeller le public en partageant ses révoltes avec lui.

Au hasard d’une soirée qui tourne mal, Nicki fait la connaissance d’un jeune homme peut-être pas aussi innocent qu’il le paraît. Au passage, elle a donné à un inconnu inquiétant le nom et le numéro de téléphone de Cassandra, entraînant sa belle-mère dans un quiproquo tragi-comique, prélude à un imbroglio à rebondissements …



Ne vous fiez pas à la couverture, qui pourrait suggérer une histoire à la Miss Marple accompagnée de sa jeune coéquipière : s’il y a bien une part criminelle dans l’histoire, on a avant tout affaire à une comédie de mœurs, laissant apparaître en filigrane l’image critique de la société dans laquelle évoluent les protagonistes. Le récit est rondement mené, avec ces touches d’humour propres à l’auteur et qui en font tout le sel.



Cassandra Darke, malgré son physique caricatural (sa carapace de vêtements reflétant celle qu’elle a revêtue pour s’isoler de son environnement, ainsi l’a voulu l’auteur), représente un personnage auquel on peut croire. Par bien des côtés elle est détestable (sa manière de prendre de haut ceux qui vivent dans la rue, de traiter Nicki …), mais Posy Simmonds apporte suffisamment de détails à son portrait pour qu’on en perçoive toutes les nuances : Cassandra Darke est aussi une femme forte qui a dû s’affirmer seule contre vents et marées. En ce sens et à sa manière, parfois agressivement frontale, « Cassandra Darke« , en plus de se plaire à envisager la possibilité de voir changer les gens les plus ancrés dans leurs préjugés, est une œuvre engagée, résolument féministe.



Avec Posy Simmonds (dont j’ai lu toutes les œuvres traduites en français, ma préférée demeurant « Gemma Bovery« ), le terme « roman graphique » se justifie pleinement : la narration s’effectue aussi bien sous forme de grands blocs de texte (dont on appréciera la qualité littéraire) que de dessins les illustrant ou les complétant, sans qu’il y ait jamais de rupture pour passer de l’un à l’autre, c’est fluide et je ne connais pas d’auteurs procédant ainsi, avec un tel degré de maîtrise. Le dessin possède un trait précis et délicat que j’apprécie, autant que le raffinement de sa mise en couleurs. Vous l’aurez compris, j’ai savouré ma lecture de ce dernier opus de notre talentueuse dessinatrice britannique.


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Gemma Bovery

De Mme Bovary, je ne gardais que la fin du film. Le roman est dans ma PAL depuis des mois. Et c'est là qu'arrive I., une collègue ayant capté mon goût pour la lecture, me proposant de me prêter un '' roman graphique ''. Mais-qu'est-que-cela-est-il-donc''? je suis intriguée, j' accepte. Me voici donc avec cette adaptation très libre de ce roman que j'esquive depuis si longtemps ; je m'y plonge et accroché dès les premières pages.

Moi qui ai toujours du mal à mettre un visage sur les personnages que les auteurs décrivent, je suis servie. L'écriture est fluide, ce qui est très bien pour la découverte d'un nouveau style. Le parallèle avec Flaubert est subtile et bien amené.

I. m'a également confié un autre roman graphique ce même jour, je crois que je ne vais pas attendre très longtemps pour attaquer.

Quid de Mme Bovary, l'original ? Eh bien Gemma m'a donné envie d'ouvrir ce monument de nos classiques, donc je connais déjà la trame, certe, mais pas la faute à Posy Simmonds, mais à mes cours de français il y a quelques années ; l'instant de lecture restera intact.
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Gemma Bovery

Gemma Bovery est une jeune Anglaise qui s’installe au fin fond de la Normandie avec son mari, Charles. Les deux Anglais découvrent avec délices le charme de la culture française : bon vin, pain, douceur de vivre. Et puis très vite aussi la pluie, la vie morne d’un village normand.



Le boulanger du village est un bon bougre, avec une forte imagination et une solide culture littéraire : ce sera le narrateur de notre histoire. Dès l’installation des nouveaux venus, il pressent que leur vie peut mal tourner, tout comme dans le roman de Flaubert. Et quand il voit Gemma se rapprocher du châtelain local, il tente d’empêcher le pire …



Considéré comme un des premiers vrais romans graphiques, l’œuvre de Posy Simmonds est remarquable à la fois par la qualité des dessins et par le texte, les deux trouvant un équilibre parfait pour produire une œuvre atypique, qui peut déstabiliser au premier abord : on est en effet tenter de lire à toute vitesse, suivant les images, ou au contraire de le lire à la manière d’un roman, dont les images ne seraient que l’illustration … Or ces deux lectures seraient une erreur tant les deux modes sont indispensables.



Concernant l’histoire elle-même, on se laisse prendre facilement à la paranoïa du boulanger, et on suit avec consternation la dérive de la jeune Anglaise, dont l’auteur a transposé le spleen flaubertien en une déprime contemporaine bien connue, même si elle semble avoir plus de caractère que son alter-ego du XIXe siècle.



Cette lecture est par ailleurs à compléter par le visionnage du film éponyme, d’Anne Fontaine, avec Fabrice Luchini interprétant à la perfection un boulanger à la fois sous le charme de Gemma et agacé par ses a priori sur les Français. Le film est par ailleurs extrêmement fidèle, et va même plus loin que le roman graphique, en offrant une vraie touche comique dans les dernières minutes.



En bref une fiction franco-anglaise entre tragique et humour, qui ne peut pas laisser indifférent.
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Posy Simmonds compile ici certaines de ses planches sur la vie littéraire : ses acteurs et surtout leurs déboires, ironiques ou non...



Je ne suis pas une habituée du genre. C'est peut-être ce qui a fait que je n'ai pas adhéré à 100% au contenu. De nombreuses planches se terminent sans réel message ou morale et ne servent du coup à rien. En revanche, on trouve par-ci par-là une critique acerbe, juste et subtile du monde immense mais fermé de l'édition, ou une représentation cynique du lecteur ou auteur d'aujourd'hui.

L'auteur se penche ainsi sur les moeurs en matière de lecture, publication, travail éditorial et vente, et critique tous les protagonistes du secteur, mettant en lumière ce qui se savait déjà (comme par exemple "c'est génial mais je sais que ça se vendra pas !", ou bien "elle est trop mignonne, faut qu'elle écrive un livre") mais qui s'avère un problème tristement contemporain. Dommage qu'elle n'ait pas abordé le thème des sélections de lauréats pour des prix et les débats qui amènent au vainqueur. Sans doute ne l'a-t-elle pas fait parce qu'en dépit de tout le mal qu'on se donne pour essayer de comprendre les choix des jurys, ceux-ci s'évertuent à voter en huis-clos et à refuser la transparence, sans doute justement pour ne pas révéler que leurs choix ne s'effectuent pas que sur la base d'un texte...

Pour résumer : tout le monde y passe, et le constat n'est pas très glorieux !
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Je me souviens très bien d’avoir découvert l’univers graphique de Posy Simmonds dans le supplément littéraire du Guardian, un samedi de 2004. J’avais été séduit par un dessin proche de celui de Sempé, me semblait-il. La chronique, cette semaine-là, racontait l’anecdote d’une libraire faisant la fine bouche face au nouveau livre d’un auteur à succès, mais en commandait une douzaine pour pouvoir vivre. Pendant près de trois ans, Posy Simmonds a donc croqué les travers de la vie littéraire en Angleterre, de l’écrivain au lecteur, en passant par l’éditeur, l’agent littéraire, le journaliste, le libraire. Tous les protagonistes de ce qui est devenu une véritable industrie, sont croqués par la plume caustique de la cartooniste avant d’être broyés par l’irrésistible moulinette de son humour. Bref, toutes ces chroniques sont aujourd’hui disponibles en un recueil en français, sous le titre de « Literary Life » (la Vie littéraire). Et le public n’ignore plus rien des contradictions de ce monde (par bien des aspects, très proche du marché de l’art). Prenons l’auteur en séance de dédicaces auquel on demande le chemin des toilettes ; au contraire, l’écrivain arborant en permanence des lunettes noires pour échapper à ses admiratrices et râle quand il n’y en a pas aux alentours. Prenons l’éditeur qui veut transformer toute fille belle et jeune en auteure. Prenons le Docteur Derek, le seul praticien qui prête une oreille compatissante aux doléances des écrivains incompris. L’égocentrisme élevé au rang de manière de vivre. Mais les écrivains ne sont-ils pas égotiques à cause de tous ceux qui les entourent et vivent de leur production ?

Particulièrement éloquente, la chronique où, lors d’une réunion d’un comité de lecture, une femme s’écrie, au grand dam de ceux qui l’entourent : « C’est juste superbement écrit… Je veux dire, je sais que ça ne se vendra pas… mais est-ce une raison pour ne pas le publier ? » En effet nous connaissons tous des exemples de livres devenus célèbres, refusés à plusieurs reprises : « Autant en emporte le vent » (38 refus), « Sa Majesté des Mouches » (20 refus), « Harry Potter à l'école des sorciers » (12 refus), entre autres.

Tous ces paradoxes où s’entrechoquent d’une part, l’élégance, la spiritualité et la littérature, et de l’autre, la décadence, la mesquinerie et la vulgarité, sont férocement soulignés par Posy Simmonds. Et de la parodie à la satire, il n’y a qu’un pas. Pourtant, le lecteur perçoit toujours à travers l’éclat de rire, la sympathie que la dessinatrice porte à ces gens, ses collègues en quelque sorte.

Mon personnage préféré reste Penny, la libraire déjà évoquée précédemment, dont la boutique est au 16 Wintergreenes, qui n’a pas assez de métaphores bien crades pour qualifier les best-sellers, têtes de gondoles des supermarchés, véritables pompes à fric, surtout pendant la période de Noël. Ailleurs, Posy Simmonds revisite un conte de Charles Perrault, à savoir Cendrillon ; elle en fait une vamp, une allumeuse incendiaire, qui fume de longues cigarettes et flûte le champagne à gogo, le corps moulé dans une robe fourreau très sexy. Enfin, pour un court récit, elle reprend le héros de sir Arthur Conan Doyle et nous livre une enquête inédite de Sherlock Holmes.

Bref, méchamment drôle mais sans être jamais stupide, « Literary Life » est l’exemple même de l’humour raffiné dont les Britanniques ont le chic. Je me demande par ailleurs ce que donnerait la vision d’un caricaturiste sur le monde de l’édition dans un pays francophone comme la France ou la Belgique. Lui aussi possède ses stars : Amélie Nothomb, Marc Lévy, Guillaume Musso, Anne Gavalda et Katherine Pancol. Lui aussi comprend ses moutons noirs et ses auteurs parodiques comme Gordon Zola. Lui aussi mériterait d’être disséqué sous le microscope de l’humour.
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Cassandra Darke

Dès la couverture, le portrait de l'héroïne est dressé : visage fermé, écharpe, manteau boutonné jusqu'au cou, chapka enfoncée sur la tête, grosses lunettes. Qui pourrait deviner que cette femme est une originale ? Le lecteur qui découvre pour compléter la tenue, les gants de vaisselle jaunes et le revolver qui détonnent par rapport au reste ! Et qui est la jeune femme au second plan ?

Dès lors, nous n'avons qu'une envie, celle de découvrir de quel bois est fait ce personnage.



Cassandra Darke est une BD réjouissante, elle met en scène l'héroïne éponyme, une vieille femme galeriste et passablement acariâtre. Un soir, après une série de "mésaventures" liées à des choix originaux dans son métier, elle retrouve chez elle les indices d'une effraction. Armée d'une poêle à frire, elle passe sa maison au peigne fin et découvre au fond du panier à linge du sous-sol des objets incongrus. Flash-back : l'intrigue se met en place et nous entraîne dans l'enquête de Cassandra. Nous remontons le fil d'une histoire qui rejoindra bientôt le présent de cette drôle de femme.



L'histoire est rondement menée. L'humour est présent tout du long de l'intrigue. Les personnages ont de la consistance et malgré ses défauts, Cassandra Drake est une anti-héroine à laquelle le lecteur s'attache. Son côté grognon, misanthrope, blasé et pingre est vraiment amusant. La distribution texte, images crée une lecture dynamique.

C'est donc un plaisir de se lancer dans ce roman graphique à la fois polar, satire sociale et plaidoyer pour les secondes chances.

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Cassandra Darke

C'est ma première lecture dans l'univers de cette auteur et j'ai pris un grand plaisir dans cette lecture. L'histoire de cette vieille londonienne acariâtre et celle de sa nièce est fort sympathique mêlant arnaque, meurtre et quiproquos avec une pointe d'humour british. J'ai beaucoup apprécié le mélange texte fourni et dessins, tout se complétant bien. Les sauts dans le temps donnent du rythme au récit. Et le graphisme est très bon. J'ai hâte de découvrir d'autres ouvrages de cette auteur.
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Tamara Drewe

Situé quelque part dans la campagne anglaise où règne le calme plat, ce roman graphique met en scène des personnages qui cherchent le bonheur chacun à leur façon. Entre appréciation de l’environnement et envie de trouver un plus grand frisson, entre l’envie que rien ne change et l’aspiration à une vie plus imprévisible, les destins se croisent et laissent des traces. Le tout est couronné d’un dénouement fort et ouvert à la fois.
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Cassandra Darke

Si les dessins ne m’ont pas forcément transportée, je m’y suis vite habituée. Voilà une héroïne atypique : âgée, misanthrope, parfois franchement détestable, elle ne séduit pas tout de go ! Et pourtant – tour de force de l’autrice – elle finira par se montrer attachante à sa façon un peu bourrue.

Si j’étais un peu perplexe au début de ma lecture, je me suis vite laissée absorbée par le scénario entre histoire de famille et polar. Avec une histoire de fausses œuvres d’art et de meurtre, l’autrice raconte la violence qui vient frapper les femmes : la violence d’être agressée, celle d’être jugées, celle d’être vendue et utilisée… La narration est travaillée et fluide, la mise en page originale avec cette cohabitation de récit rédigée et d’illustrations.

Une découverte intéressante qui m’a donné envie de découvrir d’autres romans graphiques de l’autrice.
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Gemma Bovery

Des adaptations, des réécritures de Madame Bovary, il y en a eu des tas, mais celle-ci est vraiment au-dessus du lot. Quand Charlie et Gemma débarquent en Normandie, fraîchement mariés, le boulanger du village voit en la jeune femme une nouvelle Emma Bovary (il faut dire que son nom a une consonnance très proche), et il tremble pour elle tant il craint qu'elle ait le même destin tragique. Il tremble tellement qu'il finit par s'immiscer carrément dans la vie privée de la jeune femme.

Posy Simmonds nous tient en haleine au fil des pages, alternant BD et texte avec beaucoup d'intelligence et nous offre un joli moment littéraire, distrayant et habile.
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Cassandra Darke

Cassandra Darke est une marchande d'art de Londres, seule depuis que son mari l'a quitté pour sa sœur par alliance elle est grognon et revêche mais ce n'est pas le pire. Cassandra se voit prise pour escroquerie après avoir vendu des copies d’œuvres d'art alors qu'elle gère la galerie d'art de son ex-mari. Cassandra échappe à la prison mais pas aux heures de travaux d'intérêt général et à la ruine, elle est obligée de se séparer de sa maison en France, de son chauffeur et de sa gouvernante, la voilà qui arpente les rues et utilise les transports en commun, et est finalement obligée de s'occuper elle-même de tout.

Le jour où sa nièce Nicki (fille de son ex-mari et de sa soeur) fait son apparition avec un appel à l'aide s'est tout naturellement que Cassandra lui propose non seulement d'occuper un petit appartement au sous-sol de sa maison mais aussi de promener le chien, d'aller au teinturier enfin bref de faire rendre de menus services qui s'accumulent en plus de son job le soir, tout ceci afin de garantir sa fiabilité et surtout le petit prêt que Cassandra lui a consenti. Après un sérieux accrochage, Nicki part laissant une belle surprise dans l'appartement que Cassandra découvrira quelques mois plus tard.



Une drôle d'aventure attend alors Cassandra qui va se retrouver confronter à des malfrats bien malgré elle et à une histoire de meurtre.



Cassandra n'est pas un personnage attachant, elle est tellement impossible à vivre que même son employée la laisse tomber et elle même comprend très bien pourquoi son mari l'a quitté. Pourtant la venue de Nicki va faire pencher la balance du bon côté et rendre la dame Darke plus aimable.



J'ai absolument adoré cet album, l'histoire y est très prenante, un véritable polar illustré. Les personnages sont tous amochés, Cassandra est aigri, Nicki ne s'amourache pas toujours de personnes adéquates, l'ex-mari décédé est pourtant encore bien présent et les malfrats forcément ne sont pas blanc comme neige. Un roman graphique sombre porté par un personnage atypique, bourru et fascinant.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Cassandra Darke

C'est la chronique d'un ou deux ans de la vie mouvementée de Cassandra Darke, une vieille femme aigrie arrivée à l'heure des bilans.

Ca parle d'elle, de son sale caractère, de sa vie, de son entourage 'arty' ultra favorisé. Et c'est drôle.

Ca parle de l'Angleterre avant le Brexit, d'une société scindée, des petites galères et des grands désespoirs. C'est grave et ça fait réfléchir.

Le graphisme évolue en fonction de l'action et du regard que l'auteur pose sur ses personnages. Dessins et textes se mêlent, se répondent, se soutiennent, pour porter une histoire moins légère qu'il n'y paraît et offrir un joli moment de lecture.

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Cassandra Darke

Quel roman graphique épatant. Le style élégant, le dessin inimitable de l’auteure et son souci du détail sont au rendez-vous.



J’ ai été ravie de lire le nouvel ouvrage de Posy Simmonds ! Des superbes graphismes et des conversations pleines d’esprit, cette bande-dessinée est une exquise lecture et une convaincante reprise de «Un chant de Noël» roman victorien de Charles Dickens.



Cassandra a vendu des reproductions en les faisant passer pour des pièces uniques dans son ancienne galerie d’art très chic et vient d’être reconnue coupable par un tribunal. Elle est loin d’être sympathique, une femme âgée grincheuse et malveillante mais, tout comme Scrooge, elle deviendra une véritable héroïne et une bienfaitrice. Les personnages sont vraiment bien conçus avec abondance de détails concernants leur vies, à mon avis, celle-ci est une très bonne lecture pour se lancer dans l’univers de cette artiste ou continuer de découvrir son travail.



Le Londres moderne est de plus en plus semblable à Oliver Twist dit l’auteure et cette Œuvre apparaît également être une brillante satire de la situation actuelle du Royaume-Uni.



Un livre spirituel, acerbe, triste et poignant.
Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Je conçois que la lectures de ces petites histoires au détour d'un magasine, puissent être agréable. Mais sous forme de livre je trouve cela très indigeste. Il m'a fallut de longue semaine pour arriver au bout de cette 100aine de pages.

Et enfin le sujet, qui a priori pouvait m’intéresser, ne m'a absolument pas emballer. Je suis lectrice, mas finalement les dessous de l'édition et de la vente de livres ne m'intéressent pas particulièrement. Et surtout, j'ai eu l'impression de tourner en rond et de relire toujours le même type de blagues.

Ce n'était pas une lecture pour moi

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Gemma Bovery

Quelle belle réalisation que cette BD qui joue sur la frontière entre une réalité observée en voyeur et une fiction qui s'est inscrite résolument dans l'histoire. Est-ce une réécriture de l'oeuvre de Flaubert? Est-ce l'écho de Madame Bovary dans une actualité contemporaine? Est-ce une adaptation? Une méta-adaptation? Est-ce un discours sur Madame Bovary ou est-ce madame Bovary qui nous interpelle dans une histoire d'aujourd'hui? Je ne sais s'il est possible de répondre mais, ce que l'on peut affirmer c'est que Posy Simmonds sait, par son dessin et sa prose, offrir une lecture renouvelée et envoutante dans ce que d'aucuns appellent un roman graphique.

Au travers l’harmonie qu’elle établit entre textes et images, Posy Simmonds nous raconte l’installation d’un couple d’Anglais en Normandie, le regard que porte sur eux un boulanger amateur de littérature et l’ennui qui vient gruger le destin de Gemma.

Cela demeurera tel un grand bonheur de lecture en images.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Tamara Drewe

Ce roman graphique est vraiment un délice. L'histoire est drôle. Le scénario est inspiré du roman Loin de la foule déchainée de Thomas Hardy. Comme dans l’œuvre de Thomas Hardy, l'intrigue se déroule dans la campagne anglaise, une jeune héritière vient s'installer dans sa maison de campagne, un ami dévoué est là, les prétendants également. Ensuite, l'histoire présente des similitudes mais des personnages hauts en couleurs sont insérés, notamment les deux adolescentes du village.

Les graphismes sont plaisants. Le format bande dessinée alterné avec du texte permet de ne pas se lasser.
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Gemma Bovery

C'est avec Gemma Bovery que l'on a découvert en France la dessinatrice de presse et illustratrice britannique Posy Simmonds. Cette bande dessinée, publiée d'abord en feuilleton dans The Guardian, mérite plus qu'aucune autre le nom de "roman graphique", car le texte y envahit tout l'espace laissé libre par les dessins. Son sujet aussi est éminemment littéraire, puisqu'il s'agit d'un détournement de Madame Bovary.



Gemma n'en peut plus de la vie londonienne. Elle a un chagrin d'amour à oublier et un nouveau fiancé à éloigner de son ex-femme et de ses enfants. C'est ainsi qu'après avoir épousé Charlie Bovery, elle le convainc d'acheter une maison en Normandie, non loin de Rouen, et d'aller s'y installer. A Bailleville, ils deviennent les voisins de Raymond Joubert, le boulanger grand amateur de littérature, que les noms de ses nouveaux voisins ne vont pas laisser indifférent...



L'idée forte de Posy Simmonds dans ce détournement du roman de Flaubert est de déplacer le bovarysme de Gemma à Joubert. Car c'est lui dans le roman graphique qui a lu trop de livres au point de voir le monde à travers eux et d'attendre de la vie qu'elle se conforme à la fiction. C'est lui aussi, l'ex-éditeur parisien, qui s'ennuie en Normandie et devient voyeur de sa voisine, comme pour vivre par procuration la vie d'aventures qui est la sienne. Gemma, quant à elle, est plutôt heureuse (même si elle aussi s'ennuie rapidement en Normandie). Et si nous savons dés le début qu'elle va mourir comme son modèle, sa fin sera amusante et ridicule, mais absolument pas tragique.



Au-delà de la thématique littéraire, il y a une dimension satirique au roman graphique de Posy Simmonds. Elle s'y moque gentiment de ses compatriotes, de cette tendance très contemporaine qu'ont les Anglais à acheter des maisons en France, alors qu'ils ne parlent pas un mot de français, ignorent tout de la culture française (qu'ils réduisent aux vins et aux fromages) et n'ont pas vraiment envie de fréquenter les autochtones.



Bien sûr je suis allée voir au cinéma l'adaptation qu'a réalisée Anne Fontaine de Gemma Bovery. J'y ai prolongé très agréablement le plaisir de cette relecture. Le charme du film provient en grande partie de son casting. La pulpeuse Gemma Aterton (qui avait déjà incarné Tama Drewe) apporte une sensualité que son personnage de bd n'avait pas vraiment (Anne fontaine exploite d'ailleurs cet aspect jusqu'à l'outrance). Quant à Fabrice Lucchini, il apporte à son personnage sa propre passion pour la littérature. On croit donc à fond à son personnage, qui semble vivre beaucoup plus en littérature que dans le monde réel. La fin du film, tout en s'inspirant de celle de la bd, est plus enlevée, plus drôle. Gemma Bovery au cinéma est donc une très sympathique comédie, qui devrait même donner envie aux plus jeunes de lire Madame Bovary...



Malgré tout, pourquoi ma préférence va-t-elle toujours à la littérature ? Pourquoi une oeuvre littéraire, même graphique, a-t-elle toujours plus de force pour moi que le meilleur des films ? Dans le film, tout paraît atténué. La dimension satirique a pratiquement disparu (il n'en reste plus que le personnage de snobinarde jouée par Elsa Zylberstein). Au cinéma, Gemma Bovery a perdu de son mordant, sans doute parce que Posy Simmonds est beaucoup plus impertinente qu'Anne Fontaine, ou parce que le cinéma n'est jamais qu'une pâle imitation de la littérature.


Lien : http://liresurunbanc.wordpre..
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Tamara Drewe

Conquise par le parfait équilibre entre le texte et le dessin du premier roman graphique de Posy Simmonds, Gemma Bovery, je n'ai pas tardé à me plonger dans son petit frère, le Tamara Drewe.



J'avais eu l'occasion de regarder à la télé l'adaptation faite par Stephen Frears pour le cinéma mais je ne me rappelle pas en avoir gardé un souvenir mémorable.

Avec le livre, j'ai retrouvé avec plaisir les dessins détaillés de Posy Simmonds qui m'avaient charmée une première fois.

Graphiquement, c'est donc toujours aussi beau. Le trait est toujours précis. Je n'ai pas noté de flagrante amélioration, même si une dizaine d'années sépare les deux ouvrages. Il faut croire que Posy Simmonds a été très tôt au top !

En revanche, cette fois-ci, la couleur est présente. Pas des teintes pleines et éclatantes mais de subtiles teintes de pastel qui donne à l'ensemble une finition supérieure à celle de Gemma.



Beaucoup de ressemblances entre les deux ouvrages.

Ressemblance évidente, dès le départ, dans les titres : deux noms et deux prénoms de femmes, en "a".

On se rend compte ensuite que les personnages eux-mêmes se ressemblent, tant au niveau des caractères que physiquement : les plus évidents, les deux héroïnes, Gemma et Tamara, d'un côté, et de l'autre, le boulanger Joubert et l'écrivain Glen Larson, tous deux à un poste observateur.

Les paysages se ressemblent : la campagne normande d'un côté et celle anglaise de l'autre, avec le village d'à côté ou la petite ville où on va faire les courses.

Et Tamara Drewe est une BD elle aussi librement inspirée d'un roman, un roman anglais du XIXème siècle, de Thomas Hardy.



Le scénario de l'histoire, quand à lui, m'a semblé un peu plus plus fouillé sans pour autant présenter de grands rebondissements.

Non rien d'extraordinaire dans cette histoire mais un tableau très plaisant d'une certaine société anglaise contemporaine, gentiment piquant.

Une retraite à la campagne pour écrivains en mal de calme et de retour aux sources afin de trouver l'inspiration, tenue par Beth Hardiman, qui est elle-même l'épouse d'un célèbre écrivain. Celui-ci l'a trompée plus d'une fois mais elle a à chaque fois pardonné, au nom d'une liberté qu'ils s'accordent mutuellement. Sauf que la liberté n'a marché que dans un sens jusqu'alors et qu'elle est surtout source de méfiance et de jalousie pour Beth.

Débarque un jour Tamara Drewe, belle et jeune journaliste londonienne, au nez nouvellement refait, qui vient prendre possession de la demeure voisine de celle des Hardiman, dont elle a hérité. Son arrivée pieds nus, en débardeur et mini-short produit son effet.

Tamara est une charmeuse, fait de l'effet à tout le monde et la tranquillité de ce petit coin de campagne anglaise va en être toute bouleversée...



L'histoire nous est racontée par le biais de 3 narrateurs différents : Beth Hardiman, l'hôtesse de Stonefield, qui dirige d'une main de maître sa retraite pour écrivains, Glen Larson, l'un des écrivains reçus à Stonefield, un gros nounours, et Casey, une adolescente du coin, qui va se trouver mêlée à la vie de Tamara, bien malgré elle, par le biais de sa copine Jody, amoureuse du mec de Tamara, l'ex-batteur d'un célèbre groupe de rock.



J'ai aimé, oui, malgré les redondances entre les deux albums, parce que je suis complètement fan du genre "roman graphique" quand il est aussi bien illustré.

J'ai hâte de lire bientôt, j'espère (quoi que, si elle en produit un tous les dix ans, je peux attendre encore un peu...), le prochain Posy Simmonds, en espérant juste qu'elle saura renouveler son sujet.
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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