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Critiques de Posy Simmonds (253)
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Cassandra Darke

Je viens de découvrir Posy Simmonds avec ce titre et j’ai adoré l’ambiance qui se dégage de cette BD, originale à la fois dans le fond et la forme. L’histoire prenante, l’humour grinçant, les dialogues savoureux, les longs monologues, les excellents portraits de personnages, les dessins qui mélangent les styles tout en gardant une belle unité, la mise en page qui nous balade dans le récit… tout m’a plu ! Ce fut une belle découverte qui me donne évidemment très envie de me précipiter sur les autres œuvres de l’autrice !

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Tamara Drewe

C'est vrai qu'elle à l'air bien roulé Tamara Drew avec son petit nez refait, son short très serré, ses yeux de biche et son sourire enjôleur.

Elle est vraiment la princesse charmante de Stonefield comme le dit si bien le vieux Glen Larson.

Sûr qu'il y a de quoi troubler la quiétude de cette paisible retraite pour écrivains sur le retour. Une campagne anglaise comme dans les illustrations de Beatrix Potter, un cadre idyllique, où l'on peut regarder les vaches paître gentiment en sirotant un thé préparé par la maîtresse de maison, loin du tumulte londonien et de la dictature du succès littéraire.

Mais la jeune femme fait tourner toutes les têtes, surtout celles des hommes qui semblent retrouver un peu de verdeur à mesure qu'ils se rapprochent de cette chroniqueuse populaire . Tous succombent au magnétisme de Tamara, qui chamboule leur univers sclérosé, et finissent par se prêter au jeu des intrigues et des faux-semblants. Le charme de Tamara supplante rapidement le cadre bucolique et jette définitivement le trouble dans ce petit monde isolé.

C'est très bien écrit, les personnages sont tangibles et convaincants, l'intrigue est inspirée d'un roman de Thomas Hardy "loin de la foule déchaînée" et parfaitement réactualisée par l'autrice.

Le texte prend parfois le pas sur le dessin mais toujours au service de l'histoire.

Le ton humoristique devient assez noir par moment, on vacille de la comédie de mœurs au Thriller avec beaucoup de subtilité.

C'est ce qui est particulièrement appréciable chez Posy Simmonds, un regard intelligemment acerbe, une causticité délicate, un peu à la Jane Austen.

Dire que je n'ai découvert cette grande dame du roman graphique que depuis le dernier festival D'Angoulême où elle a reçu le grand prix pour l'enssemble de son œuvre. Shame on me!

Il me tarde de lire Gemma Bovery.
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Lire et s'esclaffer tellement les situations décrites surréelles mais bien réelles de la vie littéraire et de ceux qui la composent sont drôlement exécrables(?)!!! Les turpitudes de l'écrivain et celles de l'écrivaillon du dimanche ne nous sont pas épargnées, ainsi que celles du "docteur" qui tente de les aider à démêler leurs questions existentielles si essentielles ou de la libraire face au mastodonte procureur aussi de café... Une page après l'autre l'autrice nous plonge dans les affres de la création littéraire. Jubilatoire.
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Cassandra Darke

Avec son art de la narration bien à elle, Posy Simmonds nous régale avec une parfaite méchante acariâtre dans un imbroglio chez les marchands d'art véreux.

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Cassandra Darke

Cassandra Darke, un avatar féminin de Scrooge, qui m'a rappelé ces vieilles dames d'Arsenic et vieilles dentelles... Un polar-conte à la sauce british, délicieusement ironique...
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Cassandra Darke

Un BD avec beaucoup, beaucoup de texte, au point que je le considère plus comme un roman illustré. L'ensemble n'est pas désagréable mais long à se dessiner. Le personnage de Cassandra est original, antipathique, solitaire, égoïste, acariâtre, qui a une vie très aisée et qui va avoir des ennuis. Cela va avoir pour effet de lui ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure. Pas trop ma 'Cup of tea'.
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Cassandra Darke

C'est un format un peu étrange, mi roman, mi BD. Ce n'est pas déplaisant à lire, mais un peu surprenant. Au début je ne savais pas quoi lire en premier : les images ? ou le texte ?

J'ai bien aimé ce polar avec une petite ambiance anglaise... Mais par moment je me suis un peu perdue dans les aller et retour entre les époques... mais aussi dans le développement qui m'a parut sans fin de la période la plus ancienne.

Mais bon, ça reste une belle lecture.
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Cassandra Darke

Dommage que le filon de l'héroïne misanthrope et aigrie n'ait pas été un peu plus exploité. Les embroglios sont poussifs, sans parler de la fin en complet décalage avec le reste de l'histoire.

Restent les dessins que j'ai bien aimés (à part les personnages masculins un peu interchangeables) même s'ils sont eux aussi un peu sous-exploités vu la quantité de texte autour.
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Cassandra Darke

Ce roman graphique signé Posy Simmonds nous introduit dans le milieu des marchands d'art et de la bourgeoisie anglaise. On y suit Cassandra Drake, une vieille femme sévère et aigrie, qui voit révéler son escroquerie.

Le ton n'est pas dramatique mais peint une société où se confronte les réalités sociales qui peuvent laisser sur le carreau un certain nombre de gens.

J'ai beaucoup aimé le trait de Posy Simmonds dont je découvrais la plume.
Lien : http://boumabib.fr
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Si je n'avais jamais lu ses bandes dessinées, le nom de Posy Simmonds ne m'était pas inconnu pour autant. J'avais eu l'occasion de voir deux films tirés de ses œuvres : « Tamara Drewe » et « Gemma Bovery ». Ce dernier surtout m'avait beaucoup plu. Aussi, lorsque j'ai remarqué ce « Literary life » sur les tables de la librairie, j'ai pensé qu'il m'amuserait.

Posy Simmonds a travaillé pour « The Guardian » dans lequel elle illustre des textes écrits par de grands auteurs. Le monde littéraire et ses dessous, elle les connaît donc bien.

Lorsqu'on lui demande ce qu'elle aimerait publier, elle répond « une histoire avec une vraie fin ». Le journal ne lui réserve qu'une « colonne étroite et cent épisodes. Ce n'est pas beaucoup. » Elle a alors l'idée d'écrire « des textes entre les cases et les strips ». Apparemment, c'est une habitude qu'elle a gardée car, dans ce « Literary life », il y en a beaucoup (dans « faits et fariboles » par exemple). Les phylactères sont, eux aussi, remplis à craquer. C'est un aspect qui m'a un peu désarçonnée. Cela devient fatigant à la fin, et parfois verbeux.

L'ouvrage se présente comme une série de planches en noir et blanc et, de temps en temps, apparaît un grand dessin en couleurs.

Certains personnages ou endroits sont récurrents. C'est le cas de la librairie Wintergreens, des aventures de Rick Raker ou du Dr Derek.

La vision de Posy Simmonds sur le monde des écrivains, des éditions et des librairies est mordante, cynique et très caustique. On découvre, par exemple, un grand décalage entre le décor banal (cuisine avec linge qui sèche, living, bibliothèque) dans lequel l'auteur travaille et ce qu'il écrit. L'influence du paysage : « Il pleuvait. Les moutons étaient dans le pré. », vue que l'on aperçoit à travers la vitre. La famille qui chuchote : « Chuut, chuut, chut ! Tu vas déranger maman ! », mais tous ces bruits du quotidien la détournent encore davantage de sa concentration. Une autre suit le match de tennis à la télévision, mais se précipite devant son bureau lorsque le mari rentre avec les enfants. Cet auteur est plongé dans une aventure de guerre angoissante, ce qui ne l'empêche pas de penser aux courses alimentaires.

Les déboires de l'écrivain face aux critiques, seul devant sa pile d'ouvrages à une foire du livre ou obligé de se coller un sourire factice sur les lèvres en écoutant les remarques idiotes des lecteurs potentiels sont bien observés et amusants. Il y a celui qui cherche son nom sur internet, cet autre qui s'interroge : doit-il accepter de poser pour une pub de slips ? « Est-ce que Rushdie le ferait ? Et Garcia Marquez ? Est-ce que Dickens l'aurait fait ? Tolstoï … ? »

Mais je pense que pas mal de traits humoristiques m'échappent, car je ne connais pas assez la littérature anglo-saxonne. Certaines têtes reviennent au fil des planches. Peut-être sont-elles les caricatures de personnes connues Outre-Manche, mais qui ne me disent rien, à moi.

Mon avis est donc mitigé.
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La fabuleuse vie secrète de Fred

Un peu déçue par Fred ... J'ai beau savoir que c'est un album pour enfant, je suis restée sur ma faim. Un peu court, j'avais envie d'en découvrir plus sur la vie secrète du chat, tout est déjà dans le résumé, c'est dommage.

Au delà de ça, Posy Simmonds sait décidément bien raconter les histoires ! Elle aborde ici la question du deuil auprès des enfants, avec un belle pointe d'humour et sans que ça devienne larmoyant.
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Tamara Drewe

Tamara Drewe est célèbre depuis son passage au grand écran mais je n'avais encore jamais pris le temps de la découvrir.

Le modèle, ce mélange de dessins et de textes, est assez agréable, expressif et original avec des couleurs qui mettent bien en valeur les événements et le ton du récit. C'est assez cynique, malgré le cadre enchanteur de la campagne anglaise. Oui, il y a des pâtures et des haies et des vaches dans les champs, la totale, mais il y a aussi l'isolement,les demeures familiales qu'on a pas les moyens de garder et qu'on vend à des londoniens friqués, le chômage les familles recomposées, les longues heures d'ennui pour les adolescents livrés à eux-même dans des villages où ils n'ont pas d'avenir bien glorieux et rien d'autres que l'alcool ou la fête pour s'occuper. Les adultes ne s'en tirent pas mieux: veules ou adultères, égocentriques, menteurs,mais peut-être aussi tout simplement humains. Tamara elle même est plus que l'étincelle aux poudres, elle est son propre personnage, peut-être moins accessible que d'autres comme elle n'est pas narratrice, mais néanmoins réelle.



Épatant, n'hésitez pas à lui laisser sa chance !
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Tamara Drewe

Un pur régal !

Tamara Drewe, journaliste à Londres, revient s’installer dans sa campagne anglaise natale après le décès de sa mère. Mais avec son physique avantageux – suite à une rhinoplastie -, elle va sans le vouloir bouleverser la petite vie tranquille des Hardiman, de l’ado rebelle Jody et d’Andy, le séduisant employé des Hardiman.

Le film m’est si familier que j’ai l’impression d’avoir préparé des gâteaux avec Bess dans sa jolie cuisine, fouiné dans la garde-robe de Tamara avec Jody ou encore soupiré de frustration avec Glen, l’universitaire méconnu. J’ai donc beaucoup apprécié le fait de voir que Stephen Frears avait adapté avec une grande fidélité l’univers imaginé par Posy Simmonds, si on excepte la fin – qui tranche un peu avec le reste de l’intrigue à mon avis dans le livre.

Le genre du roman graphique est particulièrement prenant : l’attrait de la BD avec ses couleurs – ici des teintes pastel qui évoquent la douceur – apparente – de la vie champêtre -, le plaisir de découvrir en image l’univers quotidien des personnages, associé au plaisir non moins grand d’accéder à leur intériorité grâce à des développements narratifs plus longs sur la page. Autre petit plaisir : celui de lire les chroniques de Tamara « Loin de tout », de temps à autre, chroniques qui font écho à sa vie personnelle.

Le langage est souvent cru et donc réaliste, adapté à chacun des personnages. Les ados qui s’ennuient sont vraiment bien croquées !

Il est rare d’ailleurs que j’apprécie une lecture après en avoir vu l’adaptation cinématographique mais là je suis ravie !





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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Posy Simmonds, célèbre dessinatrice pour le Guardian, croque régulièrement le monde de la littérature. Cette bande dessinée réunit les chroniques publiées entre 2002 et 2005 du supplément littéraire. Direction le monde drôle et truculent des mots.



Depuis 1977, Posy Simmonds est la dessinatrice vedette du journal Guardian. Elle a déjà montré son talent de conteuse et de dessinatrice à travers deux bandes dessinées : Gemma Bovary, publié en 1999 et Tamara Drew, publié en 2007. Toutes deux ont été adaptées au cinéma. Pendant 4 années, elle va passer sous sa plume acide et drolatique le monde du livre en passant par l'éditeur, l'auteur, le libraire et bien entendu le lecteur. Les éditions Denoël Graphic en proposent une belle sélection et surtout celles le plus compréhensible pour un public français.



En 1981, elle publie True Love en se moquant des bandes dessinées sentimentales très à la monde dans les illustrés anglais. Elle y créé des personnages que l'on va retrouver ici. On rencontre le détective Rick Raker, qui essaie d'aider les auteurs en nuisant à des concurrents mais se refuse à tuer. Le docteur Derek accompagné de sa fidèle assistante, l'infirmière Tozer aident les auteurs en trouble d'idées ou d'identité. Ils sont accompagnés de personnages hauts en couleurs avec des auteurs aux égos surdimensionnés, aux crises d'angoisse ou de jalousies disproportionnées; des éditeurs cruels et cyniques; des libraires pragmatiques...



Les portraits sont travaillés et réfléchis avec une plume acérée et vive. Chaque histoire tire forcément un sourire et même un rire. Toutefois, je pense qu'il ne faut pas lire toute la bande dessinée d'un coup mais la savourée par petit bout comme on la lirait dans la presse. J'ai adoré les références à la littérature anglaise quand par exemple Jane Austen se voit dans la société moderne, que Sherlock Holmes est en France ou que les lapins de Béatrix Potter discute conte et ouvrages jeunesses. Tout y est bien pensé et décrit avec ce dessin si particulier et pourtant si attrayant à la fois. La couleur ou son absence n'est pas du tout gênante et est toujours utilisé en bonne intelligence.



Tout l'univers du livre y est décrit avec avec une douce cruauté amer qui ne peut que séduire le lecteur accro de livres et d'images. Lire une fois Posy Simmonds implique obligatoirement de lire encore cette auteure à part et terriblement truculente.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Literary Life : Scènes de la vie littéraire

Cette BD me tentait à cause de son sujet, même si a priori, je ne suis pas très fan des BD publiées dans les magazines et rassemblées en un album. Je n'ai pas été séduite par ce recueil, sauf sur quelques pages mais ce fut somme toute assez rare. Mes enfants disent que je n'ai pas d'humour, je suppose qu'il faut y voir là la cause de mon manque d'enthousiasme (ils ne trouveraient pas la BD plus drôle que moi, mais eux n'aiment pas particulièrement les livres).
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Gemma Bovery

Dévorée encore plus vite que Tamara Drewe, Gemma Bovery est également un roman graphique plein de suspens et d'humour.



L'histoire est racontée par Joubert, le boulanger d'un petit village normand où un couple d'anglais vient de s'installer. Coincidence : la jeune mariée s'appelle Gemma Bovery, ce qui interloque beaucoup notre Mr Joubert, qui peu à peu découvre beaucoup de références entre sa Gemma et la célèbre Emma Bovary.

Après la mort tragique de Gemma, il enquete et remonte son histoire grace aux nombreux journaux qu'il a subtilisé à son mari Charly Bovery.



Les personnages sont bien fouillés, pas caricaturaux et les illustrations toujours aussi plaisantes : du noir et blanc, beaucoup de détails, de réalisme et une certaine poésie.
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Tamara Drewe

J'ai passé un agréable moment à lire ce roman graphique. Les illustrations noir et blanc sont superbes, pleine de réalisme, de multiples détails avec une touche de sensibilité et de poésie qui donnent au réel un petit plus.

La découverte de la psychologie des personnages qui devient de plus en plus détaillés au fil des pages m'a beaucoup plu.

L'histoire, sans être totalement secondaire, m'a paru moins importante que les personnages et les illustrations. Le bonus est que cela se passe dans le monde de la littérature, qui plus est à la campagne !



Une ferme au fin fond de l'Angleterre accueille des écrivains, publiés ou non, qui passent là quelque mois afin d'écrire au calme : la gérante est aux petits soins, le mari, un écrivain célèbre passe son temps à écrire dans son cabanon et puis la jardinier jardine evidemment. Mais la belle journaliste Tamara Drewe , un jeune femme du coin revient s'installer dans l'ancienne ferme voisine. Le calme n'est alors plus ce qu'il était...
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Tamara Drewe

Très belle adaptation d'un roman de Thomas Hardy (Loin de la foule déchaînée) .



Nous connaissons E.P. Jacobs, dont l'art consumé de décrire dans ses bandeaux interminables de textes ce qu'il nous décrivait avec des dessins d'une efficacité redoutable dans la case au dessous, avait atteint des sommets avec la série Blake et Mortimer. Ce type de narration souvent redondante n'a jamais terni le succès de son oeuvre, elle l'a même nourri, jusqu'à en faire une marque de fabrique. Certains apprécient d'autres pas.

E.P. Jacobs était bavard, Alan Moore aussi, mais dans un autre genre. Autant dans ces histoires que dans le choix de ses dessinateurs. Prenez sa relecture très personnelle et très documentée de la légende de Jack the ripper : From Hell, et vous comprendrez pourquoi Alan Moore est bavard. Le livre pèse son poids, et la part des notes est tout bonnement impressionnante (575 pages dont 40 pour les notes). Il existe plusieurs histoires dans le récit.

Si les dessins de E.P. Jacobs peuvent suffire à l'histoire, ceux qui accompagnent les textes d'Alan Moore sont simplement illustratifs, l'essentiel se passe dans les multiples récits. Le premier est donc bavard dans la répétition texte/image alors que le second utilise l'image comme une prolongation de ses discours textuels.



Bavarde, tout comme ses consoeurs, parfois redondante, jamais inutilement, la bande dessinée de Posy Simmonds offre aux lecteurs une multitude de points de vue sur une histoire simple (la relation d'un adultère) qui se complique (il y a des morts et ces morts sont étranges). Posy Simmonds se situe donc entre ces deux registres.



Tamara Drewe est une histoire d'écrivains : Beth fait fonctionner une pension dans la campagne anglaise où elle reçoit des écrivains qui recherchent la quiétude pour flirter avec leurs muses et pondre, peut-être, un chef d'oeuvre. Cette pension profite d'abord à Nicholas, le mari de Beth, auteur de best sellers très populaires ; mais aussi coureur de jupon incorrigible.

C'est aussi une histoire de modes de vie : un combat - éternel - entre les feux de la vie citadine (Tamara est journaliste, Ben est star de rock) et les bouses de la vie rurale (Andy est jardiner, Jody et Casey sont des ados désoeuvrées).

Une fable habilement menée sur la reconnaissance, l'échec et le succès, la vie et la mort, l'amour et le mensonge.



Bonne lecture.
Lien : http://legenepietlargousier...
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Gemma Bovery

Tout d'abord, j'ai été très étonnée de découvrir cette oeuvre : ce n'était pas une bd mais ce n'était pas un roman non plus. Il y avait à la fois des dessins sur la moitié de la page mais aussi beaucoup de texte : quelques bulles mais surtout de vrais paragraphes. En gros, j'ai lu un roman graphique ! Ouuuaaahhh ! Jusque là je connaissais de nom mais je n'en avais pas vraiment lu. Je pensais qu'une oeuvre était appelée "roman graphique" à cause de son contenu et quand ce n'était pas une série de BD de 50 pages. Bon, trêve de blablas : je n'en ai rien à faire de comment on appelle ceci ou cela, ce que je sais c'est que j'ai beaucoup aimé ce format et la manière dont l'auteur l'a utilisé pour raconter cette histoire.



En parlant de cette histoire, je l'ai appréciée aussi. J'ai aimé découvrir la vie de Gemma : ses joies, ses peines, ses amours, ses ruptures, ses forces, ses faiblesses... C'est une héroïne qui m'a beaucoup plu (c'est assez rare pour être soulignée). Même si elle se plaignait, je ne la trouvais pas du tout agaçante. Elle était juste, honnête et humaine. Comme les autres personnages d'ailleurs. Et c'est cela qui m'a le plus plus dans cette lecture. On a vraiment l'impression de lire les journaux intimes de Gemma grâce à la mise en page et cela permet de rentrer dans son univers, d'essayer de la comprendre et de partager sa vie. On se sent tout de suite plus impliqué dans sa vie.



Malgré quelques passages plutôt tristes, très touchants d'ailleurs, il y a aussi des passages très drôles. L'humour, très anglais (j'adore !), est pertinent et juste. C'est une véritable critique des londoniens un peu bobos agacés par la grande ville tout comme celle des campagnards normands parfois un peu "rustres" (j'en viens et je peux vous certifier qu'ils ne sont pas tous comme ça^^). C'est vraiment un livre qui parle de la vie et des gens.



En plus, je n'avais jamais lu "Emma Bovary" de Flaubert donc même si le parallèle était assez évident je n'ai pas pu faire le rapprochement entre les deux et cela m'a permis de garder quelques surprises. Si vous l'avez lu, ne vous inquiétez pas, je ne pense pas que cela vous gâche la découverte de ce livre.



J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture ! Je le conseille pour les amateurs de romans qui trouvent que la BD est un support "un peu creux" (oui je sais c'est difficile à imaginer mais j'en faisais partie il y a encore quelques temps... ) ou pour ceux qui aiment la BD mais qui n'osent pas les romans. C'est un bon compromis pour essayer quelque chose de nouveau. J'ai déjà Tamara Drewe qui m'attend dans ma bibliothèque !!!
Lien : http://lavisdechtimie.over-b..
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Tamara Drewe

Avis aux amateurs de campagnes anglaises en tous genres : fantastique étude sociologique par le prisme de la société anglaise, Tamara Drewe est un roman graphique rare. Chaque double page est un plaisir pour l'œil, alternant textes à l'humour féroce et illustrations soignées et poétiques.

Les personnages sont croqués à merveille : de la belle citadine qui réapprend les joies de la vie rurale au rocker égocentrique insupportable en passant par la femme au foyer dévouée et aimante, chacun se reconnait dans un des traits de caractère que Posy Simmonds décrit avec férocité. Rien n'est épargné dans notre petite société... Et c'est ce qui est bon ! Tant à dire sur cette lecture... Je vous laisse maître de vous laisser convaincre par mon enthousiasme hors norme... ou pas !



Ce titre fait partie du cercle étroit de livres que je ne voulais pas voir finir, et qui accompagne ma vie de tous les jours une fois la dernière page tournée. Bien évidemment, et avec un énorme logo, onzième coup de cœur de l'année, amplement mérité.

Attention, je vous aurais prévenus : ouvrir Tamara Drewe, c'est s'abandonner à la dépendance que ce roman graphique procure. Il y a un avant et il y a un après... Tout du moins pour moi !


Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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