Citations de Poul Anderson (542)
Ainsi donc, le facteur tau n'était pas statique mais dynamique. Son action sur la masse, l'espace et le temps apparaissait comme fondamentale, en ce sens qu'il créait une relation constamment renouvelée entre l'homme et l'univers dans lequel il voguait.
C'est que l'homme est une créature petite et en transformation. Ses navires interspatiaux parcourent les années-lumière et sa fébrile énergie, qui craint l'extinction, a fait retenir de ses oeuvres un millier de mondes. Cependant, la grande nuit, la nuit ancienne, la nuit éternelle s'étend au-delà de tout ce qu'il est en son pouvoir d'imaginer.
Un homme émergea de l'unique entrée du temple. Il était vêtu d'une tunique blanche, élimée mais propre. Le dos vouté par les ans, la bouche édentée, les yeux plissés, il pouvait être âgé de soixante ans ou de quarante. Avant l'avènement de la médecine scientifique, seuls les représentants des classes supérieures atteignaient un âge mûr sans perdre la santé.
"Dire que les intellectuels du XXe siècle considèrent la technologie comme déshumanisante", songea Everard.
(...) tout officier est censé savoir que la première perte à déplorer lors d'une bataille est précisément le plan ourdi par les stratèges.
En vérité, les Espagnols, Inquisiteurs compris, n'étaient ni pires ni meilleurs que les autres conquérants de cette époque, et on trouvait même des gens de bien parmi eux. Cortes en personne, et même Torquemada, ont tenté d'obtenir un semblant de justice pour les indigènes. N'oubliez pas que ces populations ont survécu sur toute l'étendue de l'Amérique latine, notre terre ancestrale, alors que les Anglais, et leurs successeurs yanquis et canadiens, n'ont pas fait dans la dentelle.
(L'Année de la rançon)
Il suffit que le peuple donne le doigt à un gouvernement pour que celui-ci lui prenne le bras. Ce qui explique que les fondateurs des États-Unis aient souhaité limiter les compétences du pouvoir fédéral. Dommage qu'il n'aient connu qu'un succès éphémère. (in "Stella Maris")
Une fois que la crise est passée, une fois que les gens sont en mesure de se débrouiller par eux-mêmes… quel meilleur service peut leur rendre le roi hormis retirer sa couronne ?
Un miracle de plus ou de moins n'affecterait pas le déroulement de l'histoire, surtout dans une époque où l'on croit au merveilleux avec autant de dévotion qu'on en mettra plus tard à croire aux pilules vitaminées, et peut-être avec plus de raison.
Le déjeuner qu'il avait pris deux heures plus tôt et trois ans plus tard pesait sur l'estomac d'Everard tandis qu'il se dirigeait vers une voie romaine en ruines, puis vers la ville.
-Tu as tellement peur de mourir ?
-Non, j'aime vivre, tout simplement.
(Chap. 7)
This is volume 4 in a series collecting Poul Anderson's short fiction. I had originally planned for 6 volumes encompassing about 1,5 million words. I already have a list of stories for volume 5 with a significant additional number of stories which will form the basis for volume 6. Since Anderson's short fiction totals over 4 million words, I now expect that the series will be at least 7 volumes.
(extrait de l'introduction de l'éditeur, Rick Katze)
[Pour faire court l'intégrale des nouvelles de Poul Anderson est en cours d'édition (en V.O. of course) et comptera au moins 7 volumes ^_^]
Il s'éloigna du camp et continua à flâner, essayant de tirer un sens de tout ce qu'il avait appris. Cette histoire de conflit entre la Loi et le Chaos, par exemple, semblait être plus qu'un dogme religieux. Ici, c'était un fait pratique de la vie quotidienne. Il se rappela la deuxième loi de la thermodynamique, la tendance qu'avait l'univers physique à évoluer vers le désordre, à voir son entropie augmenter. Peut-être que cette tendance s'exprimait ici d'une façon plus... animiste.
La sorcière en revient grandie en sagesse, accompagnée d'un rat familier qui suçait le sang de ses seins flétris et, la nuit venue, se couchait auprès d'elle et lui murmurait à l'oreille.
Et même en hiver, il était encore dehors, s'insinuant dans la danse des flocons, tapi dans un arbre tandis que la tempête rugissant tel un taureau en furie à travers la forêt gémissante; et parfois la nuit, quand le froid était si intense qu'on entendait craquer les arbres dans le lointain, il se plantait dans un champ d'un blanc de lune, écoutant sous l'éclat glacial des étoiles la voix de l'hiver, la profonde vibration des eaux prises par les glaces qui tressaillaient dans le froid en produisant un tonnerre qu'on entendait rouler entre les collines.
Hache et épée! Pique et gourdin! Bouclier fendu, heaume fracassé et broigne en lambeaux! Le geyser rouge du sang elfe coulant à côté du gel vert et glacé du sang troll! Et la danse de mort frémissante des lumières dans le ciel!
Le rôle du chef n'est pas de tout faire lui-même. Son rôle, c'est d'ordonner, de persuader, d'embobeliner, de houspiller, de soudoyer... exactement ça !... pour entraîner les gens à faire ce qui doit être fait, qu'ils le croient possible ou non.
Vous dites : il a passé son temps à flâner en baratinant, à plaisanter et fanfaronner pour impressionner les natifs du pays ? Évidemment ! Il fallait bien que quelqu'un s'en charge.
Tout est flux. La réalité impose les courants du changement au chaos quantique suprême. Non seulement votre vie est constamment en danger, mais il en va de même pour la possibilité de votre existence, sans parler du monde et de son histoire tels que vous les connaissez.
L'histoire de l'humanité, dans un certains sens, représentait une lutte incessante entre l'instinct et l'intelligence, le rythme involontaire de l'organisme et les concepts créés par la conscience.
("Barrière mentale")
- C'est notre planète et nous avons le droit d'en faire ce que nous voulons. Si vous voulez vous reproduire comme des rats, vous devez en subir les conséquences.
(Décalage horaire)
Arrêtez de vous sentir coupable ! Vous êtes socialiste ou quoi ?