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Critiques de R.J. Ellory (2819)
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Les assassins

Ouh là là je n'ai pas dû tout saisir parce que je me suis sacrément ennuyée en lisant ce bouquin...Et tous mes camarades ici présents qui jubilent...J'ai raté quelque chose.

Bon, en plus, j'ai fini il y a trois jours et je ne m'en souviens déjà plus. Ca va être la cata, cette critique.

C'était long, mais long...En plus, il n'y avait pas vraiment de suspense...On cherchait le "Commémorateur" dans tout New York. D'accord. Le Commémorateur refait à des dates anniversaires des crimes déjà commis par d'autres serial killers (avé l'accent, comme les Nuls)...D'ailleurs, Ray Irving, l'inspecteur, n'arrête pas de le dire : "je crois que nous avons affaire à un serial killer..."-non ! -Si ! -Oh!!

Il y a aussi John Costello, qui a eu affaire à un serial killer (le Marteau) autrefois, et qui a eu le crâne endommagé par le fameux marteau du Marteau. Depuis, il a des tocs et une mémoire photographique de Tout...Donc il connaît tous les meurtres qui ont eu lieu partout depuis toujours, et il reconnaît à chaque fois le Commémorateur. D'ailleurs, il alerte la police qu'ils ont affaire à un serial killer qui refait les mêmes crimes etc...

Voilà. 600 pages avec ça. Bon, ne vous fiez pas à mon avis, visiblement, c'est bien.
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Le carnaval des ombres

« Le Carnaval des ombres » est le treizième roman à paraître chez Sonatine de ce grand monsieur du roman noir qu’est R.J. Ellory. En France, nous avons Franck Thilliez, on peut dire sans peur d’être dans l’emphase, que l’Amérique a enfanté un pur génie bien au dessus de la mêlée avec R.J. Ellory. Non content de tutoyer les sommets depuis la parution de son tout premier roman « Seul le silence » (si vous ne l’avez pas encore lu c’est un authentique chef d’œuvre), Ellory réussi la prouesse de nous surprendre avec une enquête vertigineuse, sur fond de paranoïa, dans l’Amérique rural des années 1950. Son Carnaval des ombres est l’œuvre d’un immense auteur, qui est à son sommet. Un art du récit qui vous ensorcelle, une écriture qui touche aux tripes, à l’âme, des personnages qui nous hantent, bien après la fin de la lecture, c’est un condensé de tout cela ce nouveau roman noir d’Ellory. Je le place dans mes trois romans préférés de l’auteur sans l’ombre d’un doute. Du grand roman noir avec des personnages forts, une petite musique qui reste dans notre esprit pour ne plus en sortir, celle de ce cirque ambulant qui s’installe durant quelques jours dans une petite ville perdue du Kansas du nom de Seneca Falls. Un agent spécial du FBI est envoyé sur place suite à la découverte d’un corps anonyme sous un manège. Michael Travis pétri de certitudes, mais aussi meurtri par des blessures du passé, la voix de son père notamment qui lui martèle dans sa tête qu’il n’est qu’un bon à rien comme sa mère, arrive sur les lieux. Il doit deviner qui a provoqué la mort de cet homme inconnu. Mais très vite, quelque chose le broie, son passé, cette petite ville et ce cirque « Le carnaval Diablo » avec cette galerie de personnages tous plus mystérieux les uns que les autres. Qui sont-ils ? Leurs dons repoussent les limites des possibles pour un homme aussi cartésien que Michael Travis. Cette enquête va l’amener à s’interroger sur son lourd passé, sur son amour perdu et sur les fondements même de ce qui étaient son socle de certitudes, lui l’agent tout droit sorti du bureau X (qui veut établir pourquoi les criminels sont des criminels) créé par Edgar Hoover, le grand patron du FBI. Manipulation, chantage, chasse au sorcière, véritable plongée dans les arcanes du FBI, c’est peu dire que cette histoire va vous envoyer très haut dans la stratosphère du roman noir. En dire plus serait un crime car je vous laisse le soin de découvrir par vous même ce livre exceptionnel signé R.J. Ellory. « Le Carnaval des ombres », c’est paru chez Sonatine et croyez moi c’est LE livre à se procurer pour les vacances. Magistral !
Lien : https://thedude524.com/2021/..
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Regarder le noir

Ce que j’ai ressenti:

▪️Et si vous alliez éveiller vos sens?



Douze auteurs et 11 nouvelles, n’est-il pas plus belle union que celle du Noir? Avec ce projet de rendre plus visible le pouvoir de la nouvelle, Yvan Fauth réuni les plus grands auteurs du polar contemporain et ça fait plaisir à voir, mais surtout à lire! Rien de moins que les Reines du Noir, les Chouchous et des surprises pétillantes pour illuminer nos yeux! Vous n’avez plus qu’à vous laissez guider par ces auteurs talentueux! Et vous verrez peut être que le sens de la vue peut inspirer jusqu’à l’extrême…Alors prêts pour Regarder le Noir?



▪️Regarder…



D’une manière générale, ce sens en particulier, englobe beaucoup de peurs et c’est ce qui fait l’originalité de ce recueil, il y avait de la matière brute pour nous donner le frisson! Chacun de ces auteurs nous en donne une version efficace et effrayante à leur manière. Aucune ne se ressemble et on voit bien que les yeux font partie de l’univers du Noir. Dans le noir, on peut voir et être vu. Dans le noir, on peut prêter, donner, arracher, détruire les yeux…Voyez donc jusqu’où vous pourrez supporter de Regarder dans le noir…Mettez un peu d’acide, de fourmis rouges, quelques frustrations, un peu d’obsession, des idées de vengeances, une tâche récalcitrante et des murs et Regarder vraiment dans les yeux, le Noir…J’en reviens personnellement époustouflée et plus qu’à jamais attachée à ce sens!



▪️Frissonner…



J’ai adoré! Vraiment un recueil fascinant, avec ce condensé d’histoires étonnantes, il m’a captivée. J’ai eu plaisir à découvrir ou redécouvrir les plumes du Noir…Évidemment, que j’ai eu mes préférences pour certaines mais toutes donnent une sensation qu’on a du mal à se défaire même le livre refermé! C’est dire le pouvoir de ces 11 nouvelles! Bravo à tous!!!!!



Alors laquelle, vous fera frissonner le plus?!
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Les Neuf Cercles

Un excellent polar américain, avec vétérans de guerre et tension raciale des années 70.



Un cadavre est découvert dans la vase de la rivière. Le shérif qui mène l’enquête a fait la guerre du Vietnam et tout lui rappelle les dangers et les massacres. Des odeurs, des sons, des images insoutenables ne cessent de le hanter.



La guerre et ses conséquences durables chez les soldats constituent dans ce roman un thème d’autant plus important qu’un suspect est un survivant de la Seconde Guerre mondiale… une douloureuse parenté pour l’enquêteur.

Dans cette recherche d’assassins, on pourra goûter le décor complexe de la société du sud des États-Unis, avec une riche famille qui contrôle une région, avec une justice corrompue et des membres du Klan, et même un peu de vaudou pour pimenter la sauce.



Malgré les crimes sanglants, on aura aussi droit aux sentiments positifs, l’amitié entre des adolescents, le grand amour et l’amour d’une mère, de même que l’estime et la solidarité entre les personnes qui livrent le même combat.



Ce n’est pas un vraiment un thriller haletant, mais un drame qui permet d’entrer dans l’univers mental des anciens combattants et d’explorer des facettes de la psyché humaine.



P.S. On mentionne les neuf cercles de l’enfer, mais aucune autre référence à Dante dans le roman. Les combattants reviennent de l’enfer, ils ont vu l’horreur, le mal, mais je n’ai pas vu se développer la métaphore des neuf cercles, mais ils sont peut-être hérités de la traduction plutôt que de l’imagination de l’auteur.

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Les Neuf Cercles

Les neuf cercles de l’Enfer de Dante, c’est ce qu’a traversé John Gaines, vétéran du Vietnam. On peut dire qu’il en a vu de toutes les couleurs : des morts inutiles, des enfants violés ou prêts à se sacrifier, des humiliations, et du sang, encore du sang, de la douleur et de la détresse, partout, l’impression d’avoir été jeté en pâture pour une cause à laquelle on ne croit pas. Pourtant John Gaines n’a pas refusé d’y aller, au contraire. Le devoir est le devoir, et quand la mère patrie te réclame, inutile d’ergoter.



Revenu d’entre les morts, John Gaines est désormais shérif d’une petite bourgade du Mississippi quand débute notre histoire. Nous sommes en 1974. Il ne se passe jamais grand-chose à Whytesburg. A peine deux meurtres en des décennies et encore l’enquête fut facile : des femmes tuant leurs époux ou inversement. Pas de quoi se prendre la tête. Aussi, quand on repêche le corps d’une jeune fille au bord d’une rivière, disparue 20 ans plus tôt, un corps resté intact car protégé de la décomposition par la vase aux alentours, tout le village s’ébroue. Qui a pu tuer Nancy Denton, à peine âgée de 16 ans ? Et surtout pourquoi lui avoir prélevé le cœur et remplacé celui-ci par un serpent dans une boîte ? Face à ce meurtre énigmatique, John Gaines doit réagir. Mais à vouloir remuer la vase, il en ressort de bien vilaines choses (vous l’aurez compris tout n’est pas si tranquille à Whytesburg).



Grâce à sa parfaite maitrise des codes du roman noir, Ellory nous sert un thriller à la sauce cajun (nous ne sommes pas en Louisiane je sais). Des personnages hautement sombres (John Gaines détient la palme) aux prises avec leur passé, des bourgades banales et insipides frappées par l’apathie et l’ennui, des rancunes et secrets enfouis. Mais la magie Ellory a semble-t-il moins opéré cette fois. Entendons-nous bien : je ne remets pas en cause le style d’Ellory, d’une profonde noirceur et c’est cela qu’on aime tant chez lui. Ses personnages sont toujours très travaillés, justes et vraisemblables. Mais à force de vouloir dépeindre John Gaines et le traumatisme de Vietnam qui continue à dicter sa conduite, l’auteur m’a perdue. Vous vous en rendrez compte rapidement, l’intrigue policière n’a que peu d’intérêt et le vrai thème de ce roman à mon sens reste le traumatisme de la guerre ajouté à une virulente critique du conflit au Vietnam. Pour cela, Ellory qui n’est pourtant par américain mais anglais, nous fait ressentir le chaos de ce conflit comme si nous y étions, belle prouesse.



Bien que sensible à ces thématiques, j’ai néanmoins acheté ce roman pour une intrigue policière qui a clairement fait défaut, d’où ma déception. J’aurais aimé être accaparée par une enquête plus classique sans doute. Sans rancune monsieur Ellory.
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Mauvaise étoile

Le titre "Mauvaise étoile" colle bien à ce roman car pas moyen de le trouver dans mes bouquineries préférées ! Durant plus d’un an, je l’ai cherché, pensant que ma bonne étoile m’avait lâchée sur ce coup là. Pour finir, c’est ma liseuse qui m’a sorti du pétrin et j’ai enfin pu lire ce roman qui me faisait de l’œil depuis sa sortie en 2013.



Doublement heureuse je suis. Pour plusieurs raisons, la première étant que le roman m’a emporté dans un voyage à la fois dantesque et féérique. Je m’explique…



Dantesque de par la nature de la "bloody road" que mènera un des protagonistes, semant tellement de cadavres sur sa route qu’à côté de lui, Jack The Ripper fait petit joueur. Un peu comme dans "Au delà du mal" de Shane Stevens, mais différent. Mieux !



Féérique de par l’autre voyage, celui d’un jeune garçon de 17 ans et d’une gamine de 15 ans, eux aussi nés sous une mauvaise étoile, ayant tout perdu, mais animé d’une volonté farouche d’y arriver et de s’en sortir.



L’alternance des deux récits ajoute du plaisir à la lecture, mêlant adroitement les moments "calmes" avec les plus violents, où les coïncidences sont si nombreuses qu’on se dit que dans la vraie vie, il faudrait l’ingérence du Divin… ou du Malin (il est dit que "Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito", le diable pourrait le faire aussi).



À un moment donné du récit, j’ai eu un peu peur, pensant que l’auteur venait de se tirer une balle dans le pied en faisant "dévier" le scénario après l’attaque de la banque.



Pensant que tout était plié, j’ai fait la moue, mais c’était sans compter le talent de conteur d’Ellory (faudra que je songe à lui faire une grosse bise, tiens) qui ricoche comme une balle de fusil et continue sa course dans une tout autre direction totalement imprévue, semant la mort et la désolation, mais faisant battre mon cœur à tout rompre.



Il m’a surprise et j’aime ça. Pour le final aussi, j’ai eu ma dose de surprise, ayant pensé à 10.000 scénarios possibles mais pas à celui-là. Oui, faudra vraiment que je l’embrasse, lui !



De plus, l’auteur est un sadique, annonçant dans son récit les faits qui vont se dérouler dans le chapitre, genre "ils n’auraient jamais dû croiser sa route", qui ne laisse aucun doute sur l’issue mortelle pour certains personnages. C’est vache, mais j’adore.



Puisqu’on parle d’eux, la palette des personnages est bien esquissée, le Méchant étant réussi et diaboliquement sadique… D’ailleurs, je verrai bien le personnage de T-Bag de "Prison Break" dans le rôle de Earl Sheridan (l’acteur Robert Knepper).



Quand aux autres, leur évolution varie, mais pas toujours dans le bon sens. L’un d’eux étant même d’une mauvaise foi crasse.



Autre avantage du livre, c’est que le récit se passe en 1964… et moi, j’adore les romans qui se déroulent dans un monde sans smartphone, sans GSM, sans le Net et avec des méthodes d’investigations qui feraient tomber Horatio Caine dans les pommes.



Ah, si une femme n’avait pas écarté les cuisses devant n’importe qui… si les pères étaient restés… si un homme n’avait pas planté un couteau dans sa femme… si on avait fait un peu plus de cas des orphelins… si les flics ne s’étaient pas arrêtés pour passer la nuit dans un établissement pénitentiaire pour mineurs… et bien, avec tout ces "si", nous n’aurions pas eu droit à ce superbe récit.



Un roman au suspense implacable qui m’a donné des palpitations cardiaques, un roman à la noirceur absolue digne d’un trou noir, l’auteur nous livrant un magnifique récit sur le Mal dans toute son horreur.



Il est dit que les étoiles les plus brillantes attirent les ombres les plus sombres… Mais les étoiles les plus sombres dévorent le peu d’humanité qui reste dans les étoiles aux lumières chancelantes.


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Le Chant de l'assassin

Ni thriller ni polar comme le laisse entendre le titre. Un roman qui ne relève d'aucun genre particulier. En somme, de la littérature blanche.



1972. Henry Quinn, jeune homme de 21 ans, quitte le centre pénitentiaire après 3 ans de détention. Il laisse derrière lui Évan Riggs, son codétenu bien plus âgé que lui, derrière les barreaux depuis plus de 20 ans et condamné à la perpétuité.



Ce dernier lui confie une lettre à remettre à sa fille Sarah qu'il n'a jamais connue, et pour ce faire, lui conseille de se rendre à Calvary au Texas, et de s'adresser à son frère Carson qui en est le shérif.



Le lecteur navigue entre les années 70 et les années 40, le transportant tantôt dans la quête d'Henry, tantôt dans le parcours des frères, Evan et Carson Riggs, élevés à Calvary, petite bourgade oubliée du reste du monde, où tout le monde connaît tout le monde, et où tout le monde semble avoir un cadavre tapi dans son placard.



L'auteur, R. J. Ellory, dépeint avec talent les différents protagonistes, pour la plupart ne manquant pas d'aspérités. Je dis bien "pour la plupart ", car en dépit de sa bravoure et de sa ténacité, j'ai trouvé un flagrant manque de consistence à Henry, pourtant un des principaux personnages. C'est à se demander comment un auteur qui décortique si bien les tréfonds de l'âme, arrive à nous p**dre quelque chose d'aussi transparent. Quant à Évie, on ne peut plus cliché. le langage cru, l'attitude désinvolte, la langue bien pendue, c'est exactement ainsi, qu'à tort peut-être, je me figure une jeune Texane élevée parmi tous ces hommes qui lèvent le coude plus souvent qu'à leur tour.



Quoiqu'il en soit, R. J. Ellory met en lumière la complexité de la nature humaine, celle des liens familiaux, et montre à quel point une âme blessée peut amener à des extrêmes, conditionner le devenir des uns et des autres, et être, volontairement ou pas, l'artisan de bien des malheurs et de destins tragiques.



Ce roman est tout simplement addictif. le lecteur est constamment appelé à se questionner, toujours dans l'attente de réponses à ses questions.



Henry Quinn, qui croyait devoir remettre un simple courrier, sera l'élément détonateur, celui qui exhumera un passé sombre, douloureux, des secrets pour certains inavouables et jusque là jalousement gardés, jusqu'à ce que chacun soit confronté à son passé, à ses choix, et devra cruellement en assumer les conséquences.



Bien que j'ai passé un excellent moment, je ne peux attribuer 5 étoiles à ce roman, et ce, pour différentes raisons. Car oui, des bémols, il y en a.



La fin m'a paru précipitée, et nombreuses étaient les informations à devoir "ingurgiter" l'espace de quelques pages seulement. D'autre part, il m'a semblé que Evan, codétenu d'Henry et frère de Carson, s'est carrément trompé de cible, ce qui semble dénoncer un soudain manque d'imagination de la part de l'auteur. La fin aurait vraiment gagné à être plus travaillée. Non qu'elle soit attendue, mais tout va tout à coup beaucoup trop vite.



J'ai passé malgré tout un fort bon moment à la lecture de ce livre, et je le referme avec une question qui me trotte dans la tête. De deux êtres qui font le plus grand mal à autrui, lequel est le plus condamnable ? Celui qui le fait en sachant pertinemment ce qu'il fait, ou celui qui en fait tout autant, mais sans même en être conscient. j'aurais tendance à dire le deuxième.





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Au nord de la frontière

Le plaisir de lire Ellory tient aussi à la traduction de Fabrice Pointeau qui me semblait être la prolongation de la plume de l’auteur ! Son décès va laisser un grand vide et mettre de la pression à celui ou celle qui prendra le relais !



J’ai dû me faire violence pour poser le livre au milieu de la nuit alors que j’étais happée par ma lecture mais je m’endormais ! Au moins j’en ai profité plus longtemps.



L’enquête, les enquêtes se déroulent dans les Appalaches qui, parfois, semblent loin du monde civilisé et policé ! Franck et Victor Landis sont frères, shérifs, peu éloignés l’un de l’autre mais brouillés depuis 12 ans ! Franck est assassiné et Victor va vouloir savoir pourquoi alors qu’il se découvre une jeune nièce !



Cette recherche de la vérité va croiser l’enquête sur la disparition de jeunes filles de la région, amenant les shérifs des comtés à s’associer !



Dans des communautés isolées des Appalaches il va se rendre compte que seul l’argent, la corruption et les trafics en tous genres font force de loi ! Des moments un peu éprouvants, même pour le lecteur, qui arrivent après un développement crescendo des intrigues et de l’angoisse !



Les personnages sont hautement humains ou inhumains, comme sait si bien les décrire Ellory, dans une ambiance sombre et lourde de silence et de peur !



J’imagine aisément que le travail de recherche qu’il a effectué sur le fonctionnement des Comtés, des Etats, des forces de Police et sur le rôle des shérifs, a dû être énorme car tout cela est largement décrit dans l’histoire et avec une importance que l’on ne soupçonne même pas en Europe ! J’ai appris et compris pas mal de choses à ce propos mais c’est tellement éloigné de notre culture que ça m’a semblé parfois incongru !



Un coup de coeur !



#Aunorddelafrontière #NetGalleyFrance



Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge Entre Deux Thématique 2024
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Une saison pour les ombres

Un excellent roman de R.J. Ellory qui m’a permis de me transporter dans cette région du Canada où je n’aimerais pas vivre ! Le froid, la neige et le vent, et ce, toute une grande partie de l’année. Sans moi ! C’est dans ce décor glacial que débarque un jour la famille Deveraux car le père a trouvé un travail dans la mine. Avec lui sa femme, son beau-père qui sombre dans la démence, sa fille et son fils (un dernier naît peu de temps après leur arrivée) s’installent dans cette ville perdue en espérant vivre correctement. Mais la tragédie s’attache à la famille Devereaux et Jack s’enfuit dès qu’il le peut en laissant son frère derrière lui. Après des années passées à Montréal, sans attaches, traînant avec lui culpabilité et regrets, Jack reçoit un coup de fil du seul flic de Jasperville, lui demandant de revenir s’occuper de son frère qui a poignardé un homme, persuadé que c’est lui l’auteur des crimes entres 1972 et 1990. De retour, Jack enquête bien sûr mais c’est l’occasion pour lui de se souvenir du passé, des meurtres de jeunes filles jamais résolus, de renouer avec les rares personnes qui l’ont connu et qui sont encore là.



Comme dans tout roman d’Ellory, l’action prend son temps pour se développer mais ce n’est pas gênant. On a tout notre temps pour s’imprégner de cette histoire, de cette ville inhospitalière dans laquelle on peut mourir de froid si on s’égare un tant soit peu de son chemin. Ces jeunes filles retrouvées mortes ? Ce sont peut-être des loups ? Ou un wendigo comme aime à le souffler le grand-père aux enfants Devereaux ? Coincé entre le surnaturel et la folie de son frère, Jack tâtonne, trébuche mais s’obstine à chercher. Une quête personnelle pour se faire pardonner. J’ai beaucoup aimé et je vous le recommande.



Challenge Multi-défis 2023

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Papillon de nuit

Daniel Ford attend dans le couloir de la mort d'un pénitencier de Caroline du Sud. La date d'exécution de la sentence doit être fixée.

Daniel "vit" entre les murs-barreaux d'une cellule : "vit" c'est trop dire, des journées faites d'horaires immuables, d'habitudes codifiées, peuplées des bruits toujours identiques, prévisibles, même le temps se décompose et les semaines qui passent ne sont qu'une seule et même journée toujours renouvelée, toujours immensément longue et monotone.

Il n'y a pas que le regard qui s'est éteint sur ce qui l'entoure, les désirs n'existent plus : que pourrait-il désirer d'accessible ? L'espoir est un mot qu'il a chassé de ses pensées : son esprit, seul espace de liberté, seul oiseau libre - ou plutôt un papillon - qui l'accompagne, est un refuge pour échapper à la cruelle réalité, au terrible décompte du temps, aux persécutions sournoises et inhumaines du chef de bloc qui se réalise en harcelant ces hommes qui vont mourir.

Quand le Père John se présente à Daniel, celui-ci, bien que peu concerné par une foi quelle qu'elle soit, accepte la rencontre, accepte de se confier et se raconte...



Il raconte la vie d'avant le meurtre, son enfance, cette fraternité profonde avec Nathan, cet homme de couleur qu'il est accusé d'avoir assassiné, le temps de cette enfance partagée. Il dit les rencontres, les boulots pour vivre, et il évoque l'époque, les années 60, les années 70. C'est l'Amérique des lois raciales, celle des Droits Civiques. C'est l'Amérique de la guerre du Vietnam et des manifestations pour la paix. C'est l'Amérique de Woodstock, celle de la contestation d'une autorité. C'est le temps de Martin Luther King, de Malcolm X ... C'est L'Amérique bouillonnante, pleine d'un espoir mais aussi terrifiante par son intolérance. C'est l'Amérique de Bob Dylan, de Willie Nelson, de Janis Joplin… Magnifique bande son qui souvent s'invite dans ces pages.

Petit à petit, il donne vie à ces années passées, il raconte le quotidien des affrontements, le racisme, la corruption des gouvernants et comment les remous de la nation se sont imbriqués dans son existence et celle de Nathan, pour tuer Nathan et le mener, lui, jusqu'à ce couloir du dernier silence.





Dans un style qui se veut lancinant, à l'image d'une vie soudain privée de toute perspective et qui revit sans cesse les moments du passé, R.J. Ellory écrit un roman captivant au sens fort du terme : difficile à quitter et particulièrement questionnant.

On pense à "De sang froid" de Truman Capote, au "Dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo, à "L'arbre des pleurs" de Naseem Rakha, on pense à la "Pastorale américaine" de Philip Roth… C'est une lecture qui oblige à réfléchir, qui harcèle parce ce qu'elle questionne, qui enseigne aussi…



Ce livre prêchait à une convaincue, il n'en a pas moins été source d'émotion.

L'ombre d'Emmett Till recouvre celle de Rodney King qui se confond avec celle de George Floyd, la déroute américaine au Vietnam ne fait que rendre plus criante celle d'Afghanistan, cette Amérique qui se veut, périodiquement, plus humaine et qui pourtant porte un "Trump" à la présidence de son pays, rendant ainsi une visibilité légitime au KKK - jamais les "couloirs de la mort" n'ont autant été agités que pendant le mandat de ce président -, ce pays qui semble avoir des sursauts démocratiques et continue à soutenir les guerres hors de ses frontières. "America First" ce slogan rémanent et terrible  qui porte en lui toute la fracture d'une nation et tous ses démons. On a plutôt l'impression d'une nation qui piétine, ne parvenant finalement pas, depuis ces nombreuses décennies, à juguler le poison qui empêche les hommes qui foulent la même terre de se regarder comme des frères quelle que soit leur couleur, quelle que soit leur religion, quelles que soient leurs opinions politiques… Comme s'ils étaient condamnés à toujours faire les mêmes erreurs, à toujours être aussi intolérants, aussi violents… Une Amérique qui s'incarne dans la destinée de Nathan et celle de Daniel, une Amérique des années 60 qui semble si actuelle...







Un livre pendant la lecture duquel, j'ai souvent fredonné : "who gonna take away his license to kill ? "...





(Août 2022)
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Les fantômes de Manhattan

Après avoir été éblouie par " Seul le silence", j'ai tenté un autre livre de l'auteur" Les anonymes", je crois, que je n'ai pas réussi à finir, il m'a paru fade par rapport à mon coup de coeur.... J'ai voulu quand même emprunter celui-ci à la médiathèque. J'ai bien fait: même s'il ne m'a pas autant fait vibrer que le premier, il m'a cependant beaucoup plu, malgré quelques longueurs.



D'abord, j'ai retrouvé avec grand plaisir cett écriture superbe, ample, prenante. Alliée à une histoire bouleversante et mystérieuse. Et une construction en abyme des plus réussies.



Annie O'Neill, à trente ans, s'interdit de vivre, ses parents lui manquent, sa mère est décédée il y a quelques années et son père a disparu de sa vie lorsqu'elle était enfant. C'est un personnage avec lequel on est aussitôt en empathie. Solitaire, mais non dénuée d'humour, elle n'a qu'un ami, son voisin, Jack, et tient une petite librairie . Elle y sommeille entre ses livres, attendant désespérément quelque chose.



Ce sera plutôt quelqu'un: un certain Forrester vient lui apporter des lettres écrites par son père à sa mère et un début de manuscrit, relatant la vie d'un jeune rescapé de Dachau, venu à New-York et voulant réussir, coûte que coûte... Histoire vraie? Fiction?



Et quel lien entre tout cela? Je l'ai deviné assez vite mais l'entrecroisement entre les événements de la vie d'Annie, qui prend un nouveau tournant quand elle rencontre David Quinn et les différents chapitres du manuscrit tient habilement le lecteur en haleine, le fascine... Et la fin est géniale!



Un subtil mélange de roman psychologique intense, introspectif, et d'aventures cruelles dans le milieu mafieux , comme si un livre de Joyce Carol Oates avait fusionné avec les films de Martin Scorsese...



Un très bon moment de lecture...











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Seul le silence

Il y a des histoires qui une fois refermées vivent encore pour longtemps dans nos têtes... et je pense que ce roman très noir va me travailler encore un bout de temps...

Etats Unis, Années 40, Joseph, pas encore sorti de l'enfance perd son père et reste seul avec sa mère dans leur maison... Dès lors, la mort fera intégralement parti de sa vie et en sera le combat.

Je ne peux pas en dire plus car moi même n'ayant lu aucun résumé avant de découvrir cette pépite, je ne voudrais surtout pas vous enlevez la surprise de découvrir la vie de Joseph et les personnes qui l'entourent.

L'un de mes coups de coeur de l'année...

Je ne saurai que trop vous le conseiller et découvrir le chaos...
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Le Chant de l'assassin

Pour ne rien dévoiler de cette histoire qui m'a tenu réveillé (encore une fois) jusqu'aux petites heures, supposons que c'est celle de Caïn et Abel (nom fictifs vous l'aurez deviné).



Et supposons que c'est le même début d'histoire qui se répète.



Et la comparaison s'arrête là.



On dit qu'un écrivain doit ressentir les émotions de ses personnages.



Je n'aimerais pas être l'ami de M. Ellory, quoique...





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Les fantômes de Manhattan

Titre : Les fantômes de Manhattan

Auteur : R J Ellory

Editeur : Sonatine

Année : 2018

Résumé : Annie O'Neill tient une petite librairie dans Manhattan. Une librairie qui est à l'image de sa vie, discrète et à l'écart du fracas du monde. La visite d'un homme, Monsieur Forrester, va sortir la jeune fille de sa torpeur. Celui-ci se prétend être un vieil ami de ses parents disparus depuis de nombreuses années et dont elle garde très peu de souvenirs. Ce mystérieux Forrester est porteur d'un manuscrit narrant la vie d'un certain Haim Kruszwika, rescapé de Dachau et devenu une figure du banditisme américain. Cette histoire a-t-elle un lien avec le passé de la jeune libraire ? 

Mon humble avis ? : RJ Ellory est un auteur à part, l'un de ceux dont j'attend chaque titre avec impatience, l'un des rares auteurs de romans noirs que j'estime être largement au-dessus de la mêlée, un écrivain surdoué et un conteur hors-pair. Des titres tels que seul le silence, Vendetta ou papillon de nuit éveillent en votre humble serviteur le souvenir de longues heures de lecture passionnées et passionnantes. Je n'ai pas aimé tous les titres de l'auteur natif de Birmingham loin s'en faut mais une chose est sûre : quand Ellory est grand il est vraiment grand, ça je peux vous l'assurer... Vous comprendrez donc que je me lançais dans la lecture de ce nouvel opus avec énormément d'espoir et d'intérêt, je bouleversais mon ordre de lecture, mettais de côté toute autre activité pour me plonger dans ces fantômes de Manhattan. Place au maître bon sang ! Des les premières pages je retrouvais le rythme d'Ellory, son style parfois un peu ampoulé mais surtout sa manière de happer le lecteur pour ne plus le lâcher jusqu'au dénouement, sa propension à dérouler son histoire comme s'il vous murmurait à l'oreille, son talent pour semer des indices et le trouble dans l'esprit du lecteur. Soyons franc les fantômes de Manhattan n'est pas le plus grand de ses romans, peut-être y manque-t-il le souffle de Vendetta, le mystère et la noirceur de seul le silence (qui reste à ce jour mon livre préféré de l'auteur). C'est pourtant un excellent roman noir, un bouquin addictif où les petites histoires se mêlent aux grands événements de ce monde, où l'on passe d'un camp de concentration aux rues mal-famées de New-York, où les destins s'entrechoquent et où l'amour et les relations humaines sont omniprésents. Certes le dénouement est prévisible, cela manque de densité parfois mais je suis d'une totale mauvaise foi quand il s'agit de cet écrivain alors je finirais par une note positive en vous encourageant à découvrir, si ce n'est pas déjà fait, l'oeuvre du génial R J Ellory.

J'achète ? : Oui bien sûr, même si pour être tout à fait franc je considère ces fantômes de Manhattan comme l'un de ses romans mineurs, moins dense et moins fiévreux que nombre de ses romans précédents. Cela reste un bon bouquin et pour qui découvrirait l'auteur, une excellente passerelle vers ses oeuvres précédentes. Le message n'est-il pas assez clair ? Lisez R J Ellory !
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Seul le silence

"New York avala le bruit des coups de feu sans effort, comme s'il n'avait pas plus d'importance qu'un simple battement de cœur solitaire"

Une chambre d'hôtel deux hommes face à face et Joseph Vaughan le narrateur se souvient ... Augusta Falls , Géorgie, sa ville natale , la mort de son père en 1939 puis les morts de ces petites filles moins de onze ans , violées et suppliciées . Alors tournent dans sa mémoire des visages, des noms, des lieux et il raconte et bigre qu'il raconte bien ! une écriture percutante , des mots qui s'impriment sur votre rétine au fer rouge qui vous transpercent et se frayent un chemin jusqu'à votre cerveau et là c'est le bing bang assuré . Dominante noire, quelques notes de couleur, qu'est-ce qu'il a bien pu faire au Bon Dieu pour que tous ceux qu'ils aiment disparaissent ? et puis omniprésente la plume blanche qui virevolte et vient se poser sur le rebord de la fenêtre....

Un roman percutant qui ne peut laisser indifférent , un roman dédié à Truman Capote la dernière page tournée on comprend bien pourquoi . Un grand , un très grand roman . Ellory un nom au firmament de la littérature anglaise, vous le saviez bien sûr mais moi pas encore .
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Les Neuf Cercles

Aujourd’hui je vous parle de R.J.Ellory dont le nom est connu de tous, mais pourtant moi, qui aime le roman policier et le roman noir, ce n’est que le deuxième titre que je lis de cet auteur.



Je dois aussi vous dire à quel point j’ai trouvé ce livre, bien écrit, structuré, on sent ici la patte de l’écrivain d’expérience.



Ce roman nous parle tout d’abord de la découverte d’un corps, bien sûr, mais il nous parle aussi de l’Amérique, de celle que l’on a tous vu dans les films: de cette période dont tous les américains sont sortis traumatisé, qu’ils aient combattu ou non: Le Vietnam.



R.J.Ellory parvient à nous plonger dans cette ambiance des années 70, de retour de la guerre du Vietnam, John Gaines, chanceux survivant est de retour au Mississipi ou il est devenu Shérif d’une petite ville.



Malgré les atrocités de la guerre, Gaines n’est pas préparé à ce qu’il va vivre, la découverte du corps d’une jeune fille de 16 ans, qui a disparu vingt ans plus tôt.



A partir du moment ou l’histoire est posée, l’auteur va nous entraîner dans une enquête qui va s’avérer très difficile, car le chemin sera semé d’embûches de toutes sortes, la folie d’un homme revenu lui aussi d’une terrible guerre, la détresse d’une mère qui attend le retour de sa fille depuis vingt ans, des secrets, des hommes influents…
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Les anonymes

Quelle belle histoire ! Quelle épopée ! Quelle enquête de fous ! Là Ellory, tu nous régales. Tu nous perds pour mieux nous retrouver tellement cette histoire est pleine de rebondissements et d'étourdissements.



Le sujet ? Sous le prisme d'une enquête actuelle autour d'un tueur en série, le lecteur va vivre une odyssée américaine de 30 ans narrant les manipulations et manigances des services secrets US.

Même si déjà abordé chez Ellroy (cette concomitance de nom et de thèmes abordés me surprend toujours), les péchés de la toute puissance américaine et l'héritage désastreux qu'elle provoque (même et souvent pour elle) est un sujet sans fin, un puits sans fond de la stupidité et l'incohérence humaine et de sa soif de puissance. Comme des stigmates d'une humanité en déshérence. Faut-il protéger, une hégémonie discutable, à tous prix ? L'argent et la soi-disant sécurité des concitoyens justifient-elles toutes les exactions ?

Ce livre est plein de questionnements et, de fait, interroge le lecteur bien après la dernière page lue. La marque d'un grand bouquin.



Néanmoins, ouf, c'est surtout du plaisir, juste du plaisir aussi bien dans les intrigues que dans les jolies phrases, véritables envolées lyriques parfois ou bien descriptions cliniques et sèches de l'action d'autres fois, rendant ces scènes mordantes, vibrantes, souvent violentes.



Contrairement à "Vendetta", le hook se fait dès le prologue, vous alpague et ne vous lâche plus. De fait, les 700 pages s'envolent et se consument à grande vitesse. Prologue qui ne sera le prélude qu'à un jeu de pistes où toutes vos certitudes vacilleront.



Les personnages sont fascinants et fort réussis. Surprenants. S'inscrivants dans une mythologie américaine effrayante et ancrée dans une réalité lourde de conséquences. 4/5
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Le jour où Kennedy n'est pas mort

Mitch et Jean s'aimaient d'amour tendre. Connaissance à la fac, fiançailles, vie commune en attendant le mariage. Ciel bleu bien dégagé mais voilà, inconsistance masculine, fi de l'autre, moi démesuré et obstination, le garçon lâche tout pour partir faire l'armée en Corée. Photo reporter. Il y restera quatre mois. A son retour amende honorable, excuses, rien n'y fera, en vain et inutile d'écrire les courriers resteront définitivement lettres mortes.



Coup de téléphone, Mitch apprend par la mère de Jean que cette dernière s'est suicidée. Impossible dit la mère en pleurs, elle aimait trop la vie. Alors Mitch se lance sur les traces de son ex compagne, son travail de journaliste et de ce qui aurait pu l'amener au suicide.

Inutile de dire, comme le titre l'indique que tout converge vers les Kennedy's brothers. John (Jack) & Robert (Bobby).



Pour celui qui a lu ou s'est intéressé au destin de ce président il est facile de deviner ce que brosse ici Ellory : un portrait très peu flatteur du personnage. D'aucuns, dont je fais partie, pensent beaucoup de mal de l'homme et notamment de son lien avec les femmes à commencer par Jackie elle même.

Dans son uchronie l'auteur déplace les choses avec maitrise tout en peignant, avec justesse, le clan Kennedy et son entourage et la fin "probable" de JFK.

Le bouquin se lit bien et facilement et l'histoire est suffisamment intéressante pour éviter de penser que c'est du déjà vu réchauffé.
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Une saison pour les ombres

Disons-le de suite, je suis très friand des romans de l’auteur britannique R.J. Ellory qui a publié un chef d’œuvre de la littérature noire avec Seul le silence il y a une quinzaine d’années.

Une saison pour les ombres sans l’égaler n’en est pas moins un excellent polar sombre. Ellory nous entraîne de nouveau sur le continent Nord-américain, ici l’extrême nord-est du Canada et s’amuse à nous balader sur plusieurs décennies entre 1972 et 2011 où nous suivrons l’exploration du passé de Jack Deveraux enquêteur pour assurance qui devra retourner à Jasperville, la bourgade qu’il a laissé derrière lui 26 ans plutôt tournant le dos à famille, amis, premier amour.

Avec son talent qui n’est plus à prouver, Roger Jon, nous offre un roman où les personnages complexes, mystérieux, taiseux se découvrent au fur et à mesure dans cette bourgade où le temps semble arrêté. Loin du rythme d’un page turner, l’auteur prend le temps ici de nous happer, nous enfermant à notre tour dans l’ambiance de Jasperville avant de s’amuser à nous y maintenir avec de nombreux rebondissements. Attention, le wendigo, cette légende amérindienne nées au milieu des Grands Lacs cherchera à envoûter chaque lecteur.
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Le Chant de l'assassin

Combien d’emmerdes tous les personnages de ce livre auraient pu s’éviter s’il avait mis une capote ? Des tas !



Si les parents Riggs (à ne pas confondre avec les frères Gibbs) en avaient mis une, Carson ne serait pas né et leur vie eut été différente. Bougrement différente.



Si Evan Riggs, le fils cadet en avait portée une sur son manche de guitare, on n’en serait jamais arrivé là non plus.



Que de vies épargnées, que de destins préservés, que de gens non fracturés il y aurait eu, avec ce petit morceau de caoutchouc placé au bon endroit, au bon moment.



Oui, ce roman, en plus d’être puissant, émotif, foutrement bien écrit, est une ode au port de la capote.



Sortez couvert !



D’un autre côté, si tout le monde, dans ces pages, était sorti avec le pardessus anglais sur le grand ridé, le récit aurait été chiant comme la pluie qui tombe sur Londres.



Ellory, bon sang de bordel de merde, une fois de plus, tu m’as emmené en Amérique d’une manière magistrale, alors que tu es un Anglais pur beurre (tu permets que je te tutoie, dis ?)…



Cette Amérique profonde du West Texas, tu nous en parles comme un vrai Yankee natif de ce trou du cul du trou du cul de ce que l’on nomme affectueusement The Lone Star State.



Les personnages, tu les crées avec amour, tu les tortures, tu les tritures, tu les détruis, tu nous les fais haïr ou aimer, mais tu le fais avec brio, maestro.



Ils sont bourrés de défauts, se déchirent, s’aiment sans savoir se le dire, se détestent, l’un jalouse l’autre, se font des misères et des sales coups, mais on ne parvient jamais à les détester tout à fait, même si Carson n’aura pas ma sympathie. Evan oui…



Certes, niveau émotions, je n’ai pas réussi à retrouver celles ressenties durant ma lecture de "Papillon de nuit" (Candlemoth), mais j’ai passé un excellent moment en compagnie des frères Riggs (toujours rien à voir avec les frères Gibbs) qui avaient tout pour me faire accrocher au récit, telle une moule à son rocher.



Il faut dire que tu as l’art pour harponner ton lecteur, l’air de rien, avec des choses simples comme une lettre à remettre à Sarah, la fille de son pote de cellule.



Henry Quinn a tout pour faire un bon facteur car jamais il n’a lâché sa mission de donner cette lettre à qui de droit. Il a foutu un beau bordel, mais si la Poste faisait comme lui, le courrier arriverait avant 8h du matin.



Une fois de plus Ellory a su se renouveler sans tout à fait changer ce qui fait son fonds de commerce : les États-Unis, des retours entre le présent (1970) et le passé (1930/1940), des personnages forts, réalistes, un récit qui scotche, qui émotionne, différent des autres romans tout en restant de sa patte, du suspense à petites doses, des secrets enfouis, une petite ville où tout se sait, du rural noir, une famille unie puis déchirée et la folie qui s’empare de certains.



Un Anglais qui parle aussi bien de l’Amérique, moi, ça me botte !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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