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Critiques de Raphaël Meyssan (62)
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Les damnés de la Commune, tome 2 : Ceux qui n..

Avec le second tome de cette trilogie, je m’habitue peu à peu à la forme bien que je trouve que le parti pris d’utiliser des gravures d’époque ait ses limites. Le rythme n’est pas aussi soutenu que ces insurrections et leur répression nécessiteraient… mais je me sens toujours proche des protagonistes que l’auteur a choisi de mettre en scène et je prends connaissance des évènements comme ceux et celles (elles ont eu un rôle important) qui y ont participé l’ont vécu, ce qui donne une autre dimension à la connaissance que j’en avais, la précisant parfois. Ainsi, par exemple, j’ignorais que de semblables mouvements avaient eu lieu dans d’autres villes de France. Les cartes de la fin de ce volume aident a comprendre la géographie des opérations aux alentours de Paris et en province.

Je vais donc poursuivre avec le troisième tome que j’anticipe plutôt déprimant car je n’ignore pas ce que fut la semaine sanglante….
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Les damnés de la Commune, tome 1 : A la reche..

Beau roman graphique traitant des événements de la Commune de Paris en 1871 dont les illustrations sont entièrement issues de gravures de journaux et de livres du 19ème siècle. L'auteur brode un récit à partir de ses illustrations, montrant à la fois le côté politique de la Commune et les aspects sociaux et tourments de la société parisienne. Une forme d'enquête agrémente le récit historique.
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Les damnés de la Commune, tome 1 : A la reche..

C’est une bande dessinée d’un genre assez particulier. Non seulement, elle relate des faits historiques mais les images sont entièrement d’époque… J’ai aimé être dépaysée par ces illustrations qui sont de véritables œuvres d’art. La technique artisanale de la gravure nous plonge directement dans l’époque des faits, soit la fin du XIXè siècle. Je connaissais les événements qui ont stimulé l’organisation de la Commune de Paris et la répression sanglante qui y a mis fin, ce qui a sans doute facilité la lecture de cette BD aux allures de chronique, de journal de bord. Ça m’a paru un peu décousu par endroits mais ça nous fait vivre ce qu’a été cette insurrection et tout l’espoir qu’elle a pu susciter chez les Parisiens opprimés par la classe dirigeante et le vainqueur allemand. J’ai, d’une certaine façon, pu vivre les émotions des insurgés et presque me sentir participer à leur mouvement de résistance.

En outre j’ai été frappée par la similitude entre la situation de fin de règne de Napoléon III, le déclenchement d’une guerre pour détourner l’attention des problèmes intérieurs et la situation que l’on vit aujourd’hui en France… L’histoire serait-elle en train de se répéter ? N’a-t-on pas appris qu’une guerre entraîne une autre et risque de dégénérer en un conflit mondial qui ne servent jamais que quelques intérêts privés…. À lire et à relire, ne serait-ce que pour la leçon d’histoire.
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Les damnés de la Commune, tome 3 : Les orphel..

J'avais lu les deux premiers tomes avec enthousiasme, séduite par les gravures faisant office d'illustrations. Ce troisième tome relate la Semaine sanglante, événement tragique et notable de la Commune de Paris.



Dans ce dernier volume, Raphaël Meyssan nous présente la Semaine sanglante vécue par les personnages que nous suivons depuis le début, notamment Lavalette, Communard recherché par l'auteur depuis le début.



Encore une fois, les alternances entre le présent et le passé rythment le récit. L'auteur utilise des évènements historiques (la Commune réprimée par les Versaillais, les massacres et les horreurs commises pendant la Semaine sanglante...) pour les mêler à la fiction, comme on le comprend lorsqu'on voit un auteur contemporain à Paris en 1871. J'ai été particulièrement amusée par la rencontre entre Raphaël Meyssan et Tardi (qui a réalisé la bande dessinée Le cri du peuple) et le dialogue qui s'en est suivi.



C'est le tome le plus sombre de la trilogie, comme on pouvait s'en douter. L'auteur relate les crimes commis pendant la Semaine sanglante, personne n'étant épargné... D'archives en archives, il remonte la trace de son voisin Communard. C'était vraiment une chouette histoire et l'utilisation des gravures de l'époque rend l'ensemble très réussi et original !
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Les damnés de la Commune, tome 2 : Ceux qui n..

Encore un tome qui m'a enthousiasmé. Le graphisme tout d'abord, ce mélange de dessins issus de divers journaux d'époque, toujours aussi vivant . La démarche et la curiosité historiques avec tous ces témoignages qui se croisent.

Enfin, la période traitée, une période bien oubliée de nos jours , moins d'un siècle après la révolution, comment d'autres versaillais, bourgeois, cette fois ci, tremblent devant Paris insurgé, érigé en Commune, comment ces lois décidées mais peu mises en place résonnent de tant de modernité.
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Les damnés de la Commune, tome 3 : Les orphel..

Le temps a passé avant que je vienne clôturer cette trilogie sur la commune de Paris.

Rappelons nous le tome 1,

...

Une démarche innovante, un lieu, un nom, des événements marquants de notre histoire, des archives, des recherches et une imagination débordante s'appuyant sur des gravures d'époque en compagnie d’un certain Lavalette et d'une certaine Victorine ...

....

Rappelons nous le tome 2,



Quand des gravures de l'époque nous permettent de vivre ces événements de l'intérieur dans ce Paris des années soixante dix....1870 !

Instructif ... je vous disais !



Maintenant le tome 3,

Le 16 mai 1871, la colonne érigée par Napoléon Place Vendôme va être renversée, on croit croiser Jacques Tardi qui pourrait être sur les lieux pour préparer ses albums sur la même période de l’histoire,

Le 17 mai, pillage de l’église notre dame des victoires,

Le 20 mai, la commune se divise mais l’assemblée du 4e arrondissement oblige ses représentants à rester solidaire de la commune,

Les jours s’enchaînent, le 21, Passy tombe, le 22 Montmartre est le lieu des luttes, le 23, les Tuileries brûlent …

Ainsi se réduit le théâtre des opérations,

Jules Ferry, Émile Zola en prennent pour leurs grades,

Sans pour autant taire les dérapages des insurgés, certains en profitant pour se laisser aller à de basses manœuvres.



Le scénario nous accompagne jusqu’à la semaine sanglante, puis les départs des uns et des autres pour l’exil.

C’est judicieusement fait, nous nous passionnons page après page.

Que dire de l’illustration … comme nous sommes dans le recyclage des gravures d’époque, nous pouvons louer la mise en page remarquable, admirer la mise en valeur de celles ci et la cohérence entre le texte et l’image.



Pour finir, juste quelques lignes adressées à Raphaël Meyssan …

Je vous rassure

Vous avez fait plus que correctement votre taf

Victorine vous a confié son histoire, vous avez pris le soin de la mettre en texte et en image sans en dénaturer le propos, et comme elle vous l’avait demandé, vous l’avez partager, vous nous l’avez transmis,

À nous d’être aussi maintenant des vecteurs … que les communards n’aient pas perdus inutilement la vie pour nous transmettre les valeurs universelles qui étaient les leurs … un peu de liberté… d’égalité… et surtout de fraternité !
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Les damnés de la Commune - Intégrale, tome 1

"Cette histoire, c'est la tienne. Je te la confie. Prends soin d'elle. Protège-la. Et, surtout, partage-la. Transmets-la."

C'est ainsi que Raphaël Meyssan termine son chef-d'œuvre (oui, c'est en un, magistral !)

Et Raphaël, frère, ami, voisin, membre de ma "race" (Annie Ernaux) dont on peut être très fiers, a fait le travail, et comment ! Il nous a transmis l'histoire des vrais acteurs de la Commune.

Alors, voici une de mes maigres contributions à cette transmission, ici.

Ouvrez le premier tome, devenez Lavalette, devenez Victorine, ou devenez Malvina Blanchecotte. C'est à cette incarnation que nous invite l'auteur, au ras des yeux des personnages réels, au plus profond de leur vécu, de ces quelques semaines où nos sœurs et nos frères communièrent dans Paris. Ouvrez donc le premier opus, vous dévorerez la suite jusqu'à sa conclusion, amère et mémorielle, "Transmets".

Une claque oui, une immense émotion. Ce trio en BD m'a bouleversé. Il a encore changé mon regard. Est-ce qu'un livre peut transformer un lecteur ? Oui.

Merci Raphaël pour cette approche nouvelle, cette connivence tendre avec vos personnages, on y prend part vraiment.

J'y ai retrouvé ce qui m'avait touché dans les Raisins de la colère de John Steinbeck et dans 14 JUILLET d'Eric Vuillard. On y vit les émotions des protagonistes, on est dans leur chair et dans leur tête, à hauteur d'homme ou de femme, au rythme des événements, instant après instant. Ce n'est pas un roman, il n'y a pas d'intrigue ou de suspense, on n'attend pas un revirement, car on connaît la fin, car l'Histoire l'a déjà écrite, car les décisions ont été prises, car les victimes ont disparu.

Du point de vue graphique, là aussi c'est une grande réussite, un travail immense de l'auteur, tant pour la sélection des gravures que pour leur mise en page et leur inscription homogène dans des volumes en bande dessinée. L'œil est entraîné à chaque planche, l'image apporte une grande force au récit écrit. Bravo l'artiste !

Il y aurait mille choses à commenter encore ici, l'orientation historique, le choix des personnages, les absences, etc. C'est à vous de vous en faire l'idée, de vous renseigner et de transmettre l'histoire de notre famille, ou bien de choisir votre "camp".



Un mot de la faim (sic) concernant le film distribué par ARTE. Malgré la réécriture complète de la BD pour la réduire à 1h30, malgré l'excellente distribution / interprétation des voix off (Yolande Moreau, Simon Abkarian, Mathieu Amalric, Fanny Ardant, Charles Berling, Sandrine Bonnaire, André Dussollier, Anouk Grinberg, Arthur H. Félix Moati, François Morel, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz, Jacques Weber, etc.), et d'autres qualités de ce document, je suis resté sur ma faim. Il y a ce côté larmoyant de la chaîne TV qui me dérange si souvent (un post-romantisme franco-allemand qui se tient dans ses ridelles pour ne déranger personne, sans doute, le leitmotiv de la bienpensance), et puis l'absence de Lavalette (on lui a préféré la présence de Victor Hugo !), et puis un graphisme figé malgré les efforts pour y ajouter de l'animation, et puis pas mal d'autres éléments assez peu dérangeants pour des yeux ingénus. Enfin, par rapport à la version papier, on est loin d'une transcription fidèle. Il y a eu une véritable réécriture pour aboutir au format audiovisuel, et ce n'est pas très heureux parfois. Désolé, Raphaël, je garderai seulement la trace imprimée pour cette fois !
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Les damnés de la Commune, tome 1 : A la reche..

Habitant de Belleville, l'auteur découvre au hasard de ses recherches en bibliothèque qu'un certain Lavalette, communard, a habité son immeuble un siècle et demi plus tôt. Cette coïncidence va le pousser à s'intéresser à l'histoire de la Commune, jusqu'à décider de la reconstituer à sa manière. Le récit ne s'attache pas au destin des communards les plus illustres, tels Jules Vallès ou Louise Michel, mais à deux anonymes. La piste tortueuse de Lavalette se double du témoignage de Victorine B. Cette parisienne rescapée du siège de la capitale par l'armée prussienne, devenue cantinière et ambulancière durant l'insurrection, s'exilera en Suisse pour échapper à la répression et publiera bien plus tard, anonymement, ses souvenirs. L'auteur n'étant pas dessinateur, il a choisi de réaliser sa bande-dessinée à partir d'illustrations et gravures de journaux et livres de l'époque, numérisées et remaniées. Son travail mêle avec intelligence le regard et les matériaux du passé dans un face-à-face troublant avec les problématiques sociales du présent. Il est utile de rappeler, à l'heure où la mémoire de cet évènement longtemps oublié ou déformé refait surface, que la Commune était porteuse de projets d'une république démocratique, qu'elle ne fut pas qu'un mouvement parisien, ni exclusivement militaire et masculin, et que si l'on peut imputer des exactions aux communards rien ne peut justifier la brutalité de la répression qui s'en suivit. Il en résulte un ouvrage solide et perspicace que je conseille dès la fin du collège à tous les publics passionnés d'histoire des luttes sociales.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Les damnés de la Commune, tome 2 : Ceux qui n..

Je m'intéresse à la Commune de Paris depuis quelques temps déjà, et j'ai même lu le livre que Louise Michel, Communarde, a écrit sur le sujet. Avec des ouvrages comme Les damnés de la Commune, Raphaël Meyssan nous offre une vision contemporaine des évènements.



Dans ce second tome, l'auteur nous présente la période - malheureusement courte - durant laquelle les Communard•es ont cru l'emporter, avant la terrible répression. Nous vivons la Commune auprès des personnes qui y ont participé, mais avec le regard contemporain qu'apporte Raphaël Meyssan.



Je ne me souvenais pas que l'auteur donnait son avis et s'intégrait de cette manière dans le récit dans le premier volume, mais peut-être est-ce un oubli de ma part. Dans tous les cas, cet aspect est assez présent dans ce second tome, ce qui est assez intéressant parce que cela permet aux lecteur•rices de s'immerger dans l'histoire sans toutefois oublier ce qui s'est passé ensuite. Il y a beaucoup de protagonistes, si bien qu'on s'y perd un peu si on ne connait pas trop le sujet. Je commence toutefois à mieux situer les différent•es acteur•rices de la Commune mais aussi d'autres personnes comme Thiers.



J'ai préféré ce second tome au premier, notamment parce que j'ai apprécié le regard contemporain et la comparaison avec notre époque qui était faite, le titre étant même un clin d'œil à la phrase "ceux qui ne sont rien" prononcée par Macron. Encore une fois, les gravures sont très belles et cela donne un aspect original au livre !
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Les damnés de la Commune, tome 1 : A la reche..

Cela fait un petit moment que je m'intéresse à la Commune de Paris : par conséquent, j'avais bien envie de lire ce livre.



Ce roman graphique raconte l'histoire de Lavalette et de Victorine, à la recherche de son voisin communard. Si je n'ai pas été passionnée par l'intrigue, l'originalité dont Raphaël Meyssan a fait preuve pour cet ouvrage m'a beaucoup plu.



En effet, le livre est composé de gravures de l'époque et ce sont elles qui, en grande partie, permettent d'illustrer ce récit.



C'était une bonne lecture et je suis curieuse de lire la suite !
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Les damnés de la Commune, tome 3 : Les orphel..

Avec ce dénouement écrit d’avance, Raphaël Meyssan ne cherche en aucun cas la surprise, qui s’était invitée plutôt au premier tome. Non, il cherche à rappeler les exactions et le courage d’une ville, le temps d’une semaine, d’une vie, d’un souffle.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Les damnés de la Commune, tome 1 : A la reche..

« Les Damnés de la Commune » nous immerge dans la révolution parisienne de 1871, avec les mots et les images de l’époque. On y découvre la Commune à hauteur d’homme et de femme, à travers le témoignage de Victorine, qui s’engage à cœur perdu dans la révolution. On tremble avec elle, face aux soldats qui s’apprêtent à tirer sur la foule de Montmartre, le 18 mars 1871. On vibre, à ses côtés au milieu de ce peuple qui proclame la Commune sur le parvis de l’Hôtel de Ville, le 28 mars. On s’indigne de ce gouvernement réfugié à Versailles qui refuse de reconnaître les élections et bombarde Paris. On s’enthousiasme avec ces femmes qui se réunissent le soir dans les églises occupées et appellent à défendre la ville et la révolution. On est sidéré par les massacres méthodiques commis par les versaillais durant la Semaine sanglante. On est bouleversé par ces femmes et ces hommes qui ont résisté jusqu’au bout au nom d’un idéal qu’ils pensaient plus grand que leurs propres vies.
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Les damnés de la Commune - Intégrale, tome 1

Quelle claque !



Quelle claque tout ce travail, aussi bien sur le fond que sur la forme ! Depuis « La Mémoire des Vaincus » de Michel RAGON (1), je n'avais pas « vécu » une fresque historique avec une telle intensité. L'époque s'y prête, là encore : l'effervescence libertaire de la Commune de Paris en 1871, tentative d'émancipation du peuple, violemment réprimée par les usurpateurs du pouvoir populaire réfugiés à Versailles – tout un symbole.



Raphaël MEYSSAN raconte l'Histoire de la Commune en image et en trois volumes en suivant les pas d'un homme – un dénommé Lavalette (2) – et d'une femme – Victorine B. (3) – à travers leur implication respective dans cet évènement révolutionnaire à la fois exaltant et tragique ; dépoussiérant les témoignages de leur vie ainsi que celle d'autres qu'il et elle auront été amenés à croiser de près ou de loin, comme la célèbre « Vierge Rouge » Louise MICHEL notamment.



Il se trouve que Lavalette est « voisin » de l'auteur – approximation faite des 150 ans d'écart. C'est le point de départ d'une enquête historique qui nous emporte à travers de nombreuses archives un peu partout dans le Paris administratif moderne et plus loin parfois ; mais on voyage surtout dans le temps. Grâce aux gravures d'époque illustrant chaque case, avec leur style si particulier, on visite le Paris de 1871, ses quartiers populaires au Nord et à l'Est, surtout, ainsi que les grandes artères neuves de Paris, tout juste tracées par Haussman (4) – celles que l'on connait encore aujourd'hui – travaux n'ayant d'ailleurs pas ralenti la ségrégation urbaine.



L'histoire contée par Meyssan est aussi tortueuse que l'Histoire elle-même, à la distinction qu'elle se permet des retours en arrière et des bonds en avant qui, s'ils ne facilitent pas la représentation chronologique, sont toujours passionnants et opportuns.

De l'origine de l'invasion des Prussiens et de leur siège à l'Est de Paris, en passant par la fuite à Versailles de Thiers et consorts (5), l'installation du Comité Central à l'Hôtel de Ville, les manoeuvres déloyales des Versaillais, jusqu'à la Semaine Sanglante (6), Raphaël MEYSSAN dépeint les esprits libres et leurs débats, retrace les procès-verbaux et les journaux de l'époque, montre les barricades qui tiennent et les canons qui tonnent ! On les entendrait presque tant le récit vit sous nos yeux, sous les traits des dessinateurs de presse d'alors et grâce au sensible et méticuleux travail de l'auteur.



Une claque, vraiment, cette immersion avec les Communards (7).



Je reste concis évidemment, car tenter un résumé de cette trilogie totalisant plus de 400 pages – foisonnantes de détails – ne rendrait pas justice au travail de Raphaël MEYSSAN (8), ni à la magnifique complexité de l'Histoire, forgée par les dées, les luttes, les joies et les désillusions, les moments de bravoure et les tragédies de cette Commune de Paris.

Quelques figures populaires, notamment Jules FERRY – « Ferry-Famine » tel que le surnommaient les Communards – ou encore Émile ZOLA, sont quelques peu égratignées au passage. Ça bouscule un peu sur le moment, on revisite l'Histoire et les préjugés qu'on en a... Ça ne fait jamais de mal : à l'école, on survole… Pas le choix ? Pas le temps, sûrement.



Un grand merci au prof' d'Histoire qui m'a prêté cette oeuvre magistrale pour la découverte et le plaisir que m'aura procuré cette lecture engagée, passionnante et, à bien des égards, ardente.



(1) https://www.babelio.com/livres/Ragon-La-memoire-des-vaincus/30176/critiques/2063546

(2) https://maitron.fr/spip.php?article63514

(3) https://maitron.fr/spip.php?article154273

(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Transformations_de_Paris_sous_le_Second_Empire

(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Soul%C3%A8vement_du_18_mars_1871

(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Semaine_sanglante

(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Communard

(8) https://www.youtube.com/watch?v=nkkQtNytcqQ
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Les damnés de la Commune, tome 3 : Les orphel..

A l’occasion de l’anniversaire des 150 ans de la Commune de Paris, on a beaucoup parlé ces dernières semaines de la diffusion sur Arte d’un documentaire retraçant l’avènement et la sanglante répression de l’événement. Mais avant le film, « Les damnés de la Commune » est avant tout une série de bandes dessinées réalisées par Raphaël Meyssan (également à l’origine de l’adaptation) et dont les tomes ont été publiés entre 2017 et 2019 : « A la recherche de Lavalette » ; « Ceux qui n’étaient rien » et « Les orphelins de l’histoire ». Outre le fait qu’elle se focalise sur une période généralement occultée et mal connue de l’histoire de France, la spécificité de l’œuvre réside dans le choix de l’auteur de faire une bande dessinée… sans dessin. Ou du moins sans dessin de sa main. Chaque tome est en effet illustré uniquement grâce à des reproductions de gravures datant de l’époque, la plupart publiées à l’origine dans des journaux. Le pari était osé : d’abord parce qu’il a fallu trouver une unité de ton entre des dessins réalisés par des dizaines d’artistes différents, ensuite parce que les goûts esthétiques d’hier ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui, si bien que l’auteur courrait le risque de voir sa bande dessinée rebuter par son aspect. Il n’en est heureusement rien, et le résultat est absolument bluffant, tant visuellement qu’en terme de narration. Car pour le scénario non plus, Raphaël Meyssan ne fait pas dans le conventionnel : plutôt que de relater simplement la succession d’événements qui ont abouti à la proclamation de la Commune, l’auteur préfère relater son enquête pour retrouver la trace d’un Communard en particulier, un dénommé Lavalette, qui a habité dans son immeuble en 1871. D’archives en archives, en passant par les articles de presse, les témoignages de contemporains, les rapports de police, les lettres ou encore les comptes rendus de débat à l’assemblée, l’auteur remonte la piste de son voisin communard, et nous plonge avec lui dans le bouillonnement du Paris de 1870-1871. L’immersion est totale, non seulement grâce aux illustrations mais aussi aux textes qui alternent entre « voix-off » de l’artiste qui contextualise, enquête, questionne (le fond des bulles de texte est alors de couleur marron orangé), et retranscriptions de sources contemporaines (sur fond blanc). Le procédé est astucieux et permet de mêler l’émotion suscitée par les témoignages d’époque et l’analyse proposée par l’auteur. Difficile compte tenu de la masse d’informations collectée de ne pas être admiratif de l’érudition dont fait preuve ici Raphaël Meyssan, pourtant parfait néophyte en histoire communarde lorsqu’il se lance à la poursuite de son voisin d’un demi-siècle.



L’enquête est incroyable et pleine de rebondissements tant la figure de ce Lavalette s’avère difficile à saisir, et paradoxalement présent à chaque moment clé. Avec Raphaël Meyssan, on découvre donc le parcours atypique de ce presque anonyme qui aura suivi de près toutes les grandes figures révolutionnaires de cette fin de XIXe : « Si j’avais inventé un personnage de fiction, un héros de roman, présent à chaque moment de l’histoire, ayant connu tous ces grands personnages, aurais-je été crédible ? Lavalette est partout. » Et force est de constater que c’est vrai. En 1870, il gravite autour d’une des figures les plus emblématiques de l’opposition au Second Empire, le journaliste Henri Rochefort ; il participe ensuite de près à l’insurrection du 31 octobre 1871 (au cours de laquelle la Commune sera une première fois proclamée) ; il fait aussi évader de prison Gustave Flourens, chef des francs-tireurs de Belleville et figure phare de la Commune ; il prend la tête du 159e bataillon de la garde nationale, succédant ainsi au bras-droit d’Auguste Blanqui, l’Enfermé, le révolutionnaire le plus célèbre du XIXe (arrêté la veille de la proclamation de la Commune de Paris). Oui, Lavalette est partout. Et pour les milieux qu’il ne fréquente pas, les grands événements dont il est absent, il y a le témoignage de Victorine. Victorine, c’est la seconde grande figure de ce triptyque : une femme du peuple, qui a servi comme ambulancière dans un bataillon de la garde civile (comme beaucoup de femmes, à l’image d’Alix Payen dont je vous parlais récemment et dont le témoignage est ici aussi retranscrit en partie), et qui a, elle aussi, assistée à tout : le siège des Prussiens, la reddition par l’assemblée bordelaise, la nuit du 18 mars, les combats contre les Versaillais, et enfin la Semaine sanglante et ses suites. Son témoignage est bouleversant, et témoigne à la fois de la misère dans laquelle vivaient les classes populaires de l’époque, mais aussi l’enthousiasme incroyable qu’aura suscité l’avènement de cette Commune de Paris. Tour à tour galvanisantes ou tragiques, les retranscriptions de sources contemporaines permettent au lecteur de s’immerger pleinement dans l’ambiance et donc de vivre une expérience de lecture d’une intensité difficile à égaler. On s’émeut des deuils successifs qui frappe la pauvre Victorine, on se prend à rêver à cette république sociale qui anime les plus radicaux des insurgés, on verse d’amères larmes de rage de voir cet idéal si violemment réprimé, et on rit, parfois, notamment lorsque l’auteur se met lui-même en scène dans les gravures de l’époque, cherchant dans la foule Lavalette ou Victorine (et tombant même sur un autre dessinateur bien connu du grand public lors d’une scène d’anthologie).





A travers les trois tomes, le lecteur se voit expliquer par les contemporains de l’époque aussi bien que par l’auteur tous les tenants et aboutissants de la guerre franco-prussienne et de ses suites. On voit défiler toutes les grandes figures qui ont marqué la période, certains connus (Léon Gambetta, Adolphe Thiers, Victor Hugo, Auguste Blanqui, Louise Michel…), d’autres moins (le général Trochu, Jules Favre, Felix Pyat, Henri Rochefort, Gustave Flourens...) et d’autres encore qu’on ne s’attendait pas forcément à trouver là parce que leur heure de gloire viendra plus tard et qu’on oubliera qu’ils étaient aussi contemporains de ces événements (Clemenceau, Jules Ferry, Émile Zola….). Grâce à la diversité des témoignages, l’ouvrage se focalise aussi bien sur les grands événements et personnages que sur la réalité de la vie quotidienne de l’époque pour la population parisienne. Les informations fournies sont colossales, et pourtant à aucun moment le lecteur n’éprouve de lassitude ou n’a l’impression de se perdre dans cette masse de noms, de lieux ou de dates. Le tout est présenté de manière extrêmement ludique par l’auteur qui, en plus de multiplier les sources, change régulièrement d’angle d’approche (procédant à des focus ou au contraire des élargissements pour mieux cerner les enjeux, ou s’attardant sur le portrait d’un personnage en particulier) et fournit au lecteur quantité d’annexes (intégrées à la narration ou présentes en fin de volume, c’est selon) qui permettent de se repérer visuellement dans le Paris de 1871 ou d’identifier telle ou telle figure (chaque tome comporte ainsi une magnifique carte de la capitale de l’époque, avec des encarts synthétisant les grandes dates, lieux et événements décrits, ainsi qu’une impressionnante liste de références bibliographiques). Raphaël Meyssan revient aussi régulièrement sur les idées reçues qui polluent l’imaginaire populaire concernant l’histoire de la Commune. Loin des clichés d’une révolution sanglante et égoïste menée par des Parisiens déconnectés du reste du pays, la Commune telle que dépeinte ici par l’auteur constitue une formidable expérience démocratique au cours de laquelle quantité de réformes de justice sociale furent prises en compagnie d’autres mesures qu’on ne retrouvera que bien plus tard ou qui paraissent aujourd’hui encore plutôt radicales : possibilité pour les électeurs d’imposer un mandat impératif aux élus, abolition de l’armée permanente et affirmation de l’importance de la garde nationale dont les officiers sont désormais élus et révocables, séparation des églises et de l’état (les églises servent à la messe la journée, aux clubs la nuit), reconnaissance de l’union libre, pension alimentaire pour femmes séparées et reconnaissance de droits aux enfants non légitimes… Difficile de ne pas être contaminé par l’enthousiasme qui transpire du témoignage de Victorine et des autres, même s’il serait erroné de croire que l’auteur se livrerait ici à une opération réhabilitation sans nuance. Raphaël Meyssan aborde aussi les aspects les moins reluisants de la Commune (comme les persécutions anticléricales ou l’exécution d’otages après l’entrée des Versaillais dans la ville) et interroge aussi bien les sources pro-Commune que celles laissées par les conservateurs, les modérés, les observateurs étrangers ou encore les journalistes.



Avec les trois volumes des « Damnés de la Commune » Raphaël Meyssan réussit plusieurs tours de force. D’abord, celui d’avoir réalisé une bande dessinée uniquement illustrée par des gravures d’époque, ce qui ne rend l’immersion du lecteur que plus intense. Ensuite, celui de réunir une masse d’informations et de sources impressionnantes sur le sujet, ce qui lui permet régulièrement de s’effacer au profit d’un ou d’une autre narrateur/narratrice qui ont directement vécu les événements. Enfin, celui de faire comprendre toute la complexité d’une époque et d’analyser les événements avec recul tout en laissant régulièrement la place aux émotions du lecteur qui ressortira bouleversé, presque hébété par ce douloureux mais magnifique voyage dans le passé. Une expérience de lecture qui ne se refuse pas, que vous soyez connaisseur de l’époque ou non, amateur de BD ou non, héritiers des Communards et Communardes ou non.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Les damnés de la Commune, tome 3 : Les orphel..

Raphaël Meyssan nous donne un nouveau rendez-vous avec Victorine et Lavalette dans ce troisième et dernier album de son roman graphique sur la Commune de Paris "Les damnés de la commune : Les orphelins de l'histoire". Il est le narrateur et commence par nous montrer les persécutions anticléricales commises par certains communards. Heureusement, Lavalette n'en est pas et encore moins Victorine qui continue à se battre sur les barricades face aux versaillais. Ces derniers avancent dans Paris et exécutent des survivants au Père-Lachaise près d'un mur qui deviendra un lieu symbolique : le mur des Fédérés.

Seul, le quartier de Belleville résiste et devient l'ultime refuge des communards car l'armée occupe Paris et fusille massivement. Les rafles commencent et les militaires arrêtent les gardes nationaux et tous les suspects, y compris femmes et enfants.

C'est la Semaine sanglante. Entre le 21 et le 28 mai 1871 les massacres ne s'arrêtent que lorsque le choléra menace. Les historiens estiment qu'ils sont peut-être vingt mille hommes, femmes et enfants à avoir été assassinés.

Les partisans de l'ordre on gagné. En 1879, les républicains de l'ordre qui étaient à Versailles pendant la Commune arrivent au pouvoir. Mais le nouveau régime n'est pas la République sociale dont rêvaient les communards, mais une République de l'ordre social.



Album passionnant dont la particularité est d'être conçu uniquement avec des images du 19e siècle et qui met bien en lumière la complexité des enjeux politiques de l'époque.





Challenge Riquiqui 2021
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Les damnés de la Commune, tome 1 : A la reche..

A Paris, un immeuble sur la colline de Belleville. A la recherche d'un voisin communard qui vivait là un siècle et demi plus tôt, Raphaël Meyssan signe un incroyable roman graphique. Sur les traces de Lavalette à travers des archives, des journaux ou des livres, en utilisant des illustrations d'époque ingénieusement découpées et en suivant le fil de ce destin particulier, il parvient à faire revivre la Commune. Impressionnant !
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Les damnés de la Commune, tome 2 : Ceux qui n..

Raphaël Meyssan a réalisé une bande dessinée en trois tomes consacrée à la Commune de Paris en recourant exclusivement aux gravures d’époques. L’objet livre est donc unique et original.

Voici le deuxième volume « Les damnés de la commune 2. Ceux qui n'étaient rien » qui relate un épisode de l’insurrection porteuse d’un idéal de démocratie et d’égalité. Entre le 19 mars et le 9 mai 1871 les insurgés vont tenter une république démocratique et sociale alors que la Commune de Paris vient d’être proclamée.

Comme Raphaël Meyssan, le narrateur, on sait que la Commune ne durera que soixante-douze jours mais les insurgés l’ignorent et espèrent une société plus juste. Pour que ça marche aurait-il fallu utiliser la violence en marchant sur Versailles comme Marx le suggérait ?

Très vite Paris est encerclé, d'une part par l'armée allemande et d'autre part par les versaillais.

Les fédérés se battent mais vont devoir céder du terrain jusqu'à la prise du fort d'Issy qui sonnera la défaite.

L’auteur nous fait suivre les traces de Lavalette et de Victorine Brocher. Il illustre par le vécu de ces deux personnes ayant réellement existés les combats violents qui vont être menés par les damnés de la Commune. Il met aussi en avant le courage des femmes et donne l'exemple d’André Léo, Louise Michel ou Madame de Rochebrune et bien d'autres femmes du peuple dont l'histoire n'a pas toujours retenu le nom.

J’ai également appris que d'autres villes se sont rebellées et ont proclamé leur Commune notamment Marseille.

Si les témoignages des communards sont privilégiés par Raphaël Meyssan, la documentation référencée à la fin de l’album est très abondante, ce qui donne un grand intérêt historique à cette bande dessinée.





Challenge Riquiqui 2021

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Les damnés de la Commune, tome 1 : A la reche..

En ce qui concerne les commémorations actuelles, je préfère sans hésitation La commune de Paris à Napoléon. Comme j'associe ces événements à la lecture, je me suis fait plaisir avec ce roman graphique "Les damnés de la Commune" de Raphaël Meyssan dont les illustrations sont réalisées uniquement à partir de gravures d'époque.

C'est le documentaire proposé par Arte qui m'a donné envie de lire la bande dessinée en trois volumes.

Pour le premier album "A la recherche de Lavalette" on se retrouve immergé dans un Paris qui gronde à la fin des années 1860. Alors que le préfet Haussmann modernise la ville pour les bourgeois, la misère et les loyers augmentent. Face à la contestation populaire qui prend de l’ampleur pour une République sociale, Napoléon III tente de détourner la colère contre un ennemi extérieur et déclare la guerre à la Prusse.

Raphaël Meyssan raconte ce qui s'est passé avec beaucoup de précisions historiques en faisant une enquête et en utilisant des documents d'époque. On assiste donc aux prémices de la Commune à travers des personnages ayant réellement existés. C'est en cherchant un dénommé Lavalette qui a habité son immeuble et qui fût membre du comité central de la garde nationale sous la Commune de Paris en 1871 qu'il va découvrir l'existence de Victorine Brocher sur laquelle il concentre toute son attention. Elle devient un témoin essentiel grâce au récit qu'elle a écrit et surtout, elle montre l'engagement des femmes durant l'insurrection.

Passionnant et à suivre...





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Les damnés de la Commune, tome 1 : A la reche..

La Commune de Paris connaît une indéniable actualité dans le 9ème art. Outre l’incontournable Cri du Peuple de Jacques Tardi, paru entre 2004 et 2009, de nombreuses bandes dessinées ont abordés cet épisode de l’histoire sociale et politique, comme Communardes ! de Wilfrid Lupano ou Des Graines sous la neige de Laëtitia Rouxel.

Raphaël Meyssan propose ici un travail tout à fait original, fruit de plusieurs années de recherches et de la numérisation de 15 000 documents, dont un grand nombre de gravures. Au travers de cette œuvre graphique en noir et blanc, réalisée par l’assemblage et la scénarisation de ces documents, nous suivons le parcours de Lavalette, de Victorine et de l’auteur lui-même, dans une quête biographique et historique passionnante.

Ce premier volume, qui s’arrête au 18 mars 1871, jour de l’insurrection parisienne, appelle donc une suite, que nous attendons avec impatience !

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Les damnés de la Commune, tome 3 : Les orphel..

Je termine cette trilogie avec le coeur lourd.

Nos ancêtres ont rêvé la liberté, l'égalité, la fraternité, ont souhaité renverser les puissants pour se diriger eux-mêmes, et avec quelle barbarie ces puissants les ont abattus !

On en apprend de belles sur certains écrivains ou politiques... bref...

Grâce aux dessins de l'époque, on est plongés dans cette partie de notre histoire sanglante, qui est si mal abordée dans nos écoles.

Merci à Raphaël Meyssan !
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