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Critiques de Raymond Radiguet (274)
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Le Bal du comte d'Orgel

Le Bal du comte d'Orgel est une histoire d'amour autour de laquelle gravite un trio, qui nous fait penser à La princesse de Cleves de madame de La Fayette et de Le lys dans la vallée de Balzac, cette histoire d'un amour silencieux, innocent et aussi meurtrier qu'une arme tranchante, une histoire trouble écrite avec frénésie, qui n'en a vraiment pas l'air en tout cas, du moins on sent les images surgir comme les pattes d'une souri sur une crème glacée, parfois on revient un peu sur une phrase rien que pour ne pas perdre le rythme. Plutôt que de rapprocher son héroïne à celle de son ainé Tolstoï dans Anna Karenine, Radiguet identifie son héroïne Mahaut à celle de Balzac et de Madame de La Fayette, ces femmes qui résistent au diable jusqu'à la dernière minute de leur déchéance...vraiment super!

Livre, écrit par un jeune homme de vingt ans, faut dire qu'il avait du diable dans sa plume, ce petit Radiguet!
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Le Diable au corps

Durant la première guerre mondiale, un jeune garçon de seize ans s’éprend d’une jeune femme dont le mari est au front… Commence alors pour lui une aventure qui va peu à peu le confronter au monde adulte et aux responsabilités qui s’imposent.



Le narrateur m’a au départ particulièrement agacé : il est profiteur, vaniteux et manipulateur. A cela s’ajoute qu’il n’est encore qu’un adolescent soit assez lent à la réflexion par moment et plutôt imprévoyant. Marthe, elle, semble planer trois mètres au-dessus du sol et est très crédule aux propos de son amant…



Leur relation et la liaison qui les unit ne m’a pas parue des plus captivantes. D’ailleurs, Le diable au corps m’a paru plutôt « mécanique » par moment.



Pourtant, j’ai commencé à les trouver intéressants lorsque le narrateur évoque sa peur du monde adulte, de l’avenir. Leur amour devient alors moins gauche. Par contre, la fin m’a paru insatisfaisante, plutôt brutale et presque trop rapide.



J’ai apprécié le style de Raymond Radiguet, simple et charmant. C’est ce qui a permis à cette lecture de ne pas être déplaisante même si je n’en garderais pas un grand souvenir…
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Le Diable au corps

Personne n'en saura plus sur le génie de Radiguet puisqu'il meurt à 20 ans, nous léguant cette oeuvre: le diable au corps.



Un roman qui se déroule dans le contexte de la guerre de 14, où deux personnages, un adolescent et une jeune femme, tombent éperdument amoureux. Celle-ci est déjà liée à un homme absent, mobilisé au front. Elle s'autorise à vivre cette histoire d'amour passionnelle, tombe enceinte, accouche et meurt. Que deviendront donc nos héros : l'amoureux transi et celui de la 1ere guerre ? La réponse dans le chef d'oeuvre de Radiguet.



Une histoire à coeur fendre, écrite par un auteur devenu une légende.
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Le Diable au corps



Un roman initiatique sur un lycéen, autocentré, sûr de lui et de ses idéaux , manipulateur parce que très intelligent, trop intelligent et dont la vie va être bouleversée d'une part parce que le récit se passe durant la guerre et d'autre part suite à sa rencontre avec une femme avec qui il va vivre une passion destructrice.

L'adaptation cinématographique est plus intéressante que le livre, cela est sûrement dû aux interprètes.

Un classique qui vaut d'être lu ou vu.
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Le Diable au corps

J'ai beaucoup aimé ce livre auquel vient s'ajouter l'interprétation de Gérard Philipe.

Cette lecture, je l'ai faite, il y a de nombreuses années, mais il me reste présent à l'esprit, l'amour passionné que vivent ces deux grands enfants, trompant l'époux de Marthe qui est à la guerre.

On y retrouve toutes les caractéristiques des premières amours.

Les amants semblent se soucier "comme d'une guigne" du mari absent sauf quand il devient indispensable pour sauver la situation.

Il est bien triste que Raymond Radiguet soit mort à vingt ans car il aurait vraisemblablement porté d'autres merveilleux livres.
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Le Bal du comte d'Orgel

"Si j'aime Mahaut tout court, je désire tromper Anne".

Paradoxe éternel, le choix n'est que souffrance. François de Séryeuse, aristocrate naïf et oisif, attiré par la belle comtesse Mahaut d'Orgel, "méprisante et distraite", "follement éprise de son mari" Anne; après avoir nié l'évidence, se retrouve ligoté par ses liens d'amitié avec le dit mari. Que faire lorsqu'il apprend de la bouche répressive de sa mère que son amour est partagé?

Le bal du comte d'Orgel, à l'opposé de Les liaisons dangereuses de Chanderlos de Laclos n'est en rien pervers. Même si le mari pousse Mahaut dans les bras de son rival, c'est plutôt par narcissisme exacerbé et confiance poussée à l'extrême (qui confinent à l'incrédulité).

On est loin de Le diable au corps (indépendant de toute morale) de Raymond Radiguet lui-même car l'amour reste "chaste".

Ce roman d'amour romantique évoque plutôt (bien que l'époque soit différente, nous sommes ici dans l'après-guerre de 14-18) La princesse de Clèves de Madame de La Fayette qui préfère se sacrifier plutôt que de sauter le pas; puisque Mahaut est une femme de devoir....à moins que les affres de la passion ne soient pour elle incompatibles avec son quotidien calme d'une vie toute tracée par un mari dominateur?.

Raymond Radiguet, jeune écrivain prodige mort à 20 ans, ne laissera que 3 oeuvres. Mais quelles oeuvres!

On ne peut que saluer sa fine analyse psychologique des personnages. Il décortique chaque attitude,chaque geste,tic de langage,parole; il peaufine chaque réplique; il étudie chaque lien (ex: celui de François distant avec une mère réservée), il peint les caractères avec moult détails pour les rendre authentiques, il relate les interprétations de chacun pour faire basculer l'innocence dans la détresse du piège qui se referme...il soulève le voile des apparences pour faire pénétrer le lecteur dans les inconscients.

J'ai beaucoup aimé le trio annexe que forme Paul, l'ami diplomate de François pris en étau entre une maîtresse maîtresse américaine vengeresse qu'il repousse et une autre qu'il aime. On frise là le vaudeville à la Wooddy Allen!

Le bal du comte d'Orgel est un bal costumé ou ne sera pas car chez ces gens là...le costume est de mise, celui du jeu de rôle!

Cruelles destinées!
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Le Diable au corps

Ne jamais rester sur ses préjugés : ce très court roman est une ouverture sur le monde des années folles et de ses libertés de mœurs. La liberté sexuelle des jeunes femmes (conséquence directe de la mobilisation des hommes) l'insouciance des adolescents et l'amour dans toute sa simplicité !

L'écriture transmet la joie et la sensualité d'une relation interdite mais complètement assumée, tirée de l'expérience de l'auteur. Le style est vif, les mots sonnent juste, ont peu vieilli, et même si la fin semble bizarre, ce fut un très bon moment de lecture !

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Oeuvres complètes

Mort à vingt ans, étoile fulgurante du monde littéraire français, Raymond Radiguet est l’auteur d’une œuvre riche et variée. Proche de Jean Cocteau, de Max Jacob, d’André Breton ou encore de Tristan Tzara, Raymond Radiguet a laissé sa marque dans la littérature française. Poésie, théâtre, articles, romans, essais, le prodige trop tôt disparu a trempé sa plume dans de nombreux sujets.



Je ne vais pas détailler ses textes un par un, il y aurait trop à dire. Voici quelques morceaux choisis de ce bel ouvrage lourd et épais. Ouais, les œuvres complètes, ce n’est jamais du pipi du chat !



Ses poésies sont étranges : nourries de références classiques et littéraires, elles ont un rythme soutenu, avec un air d’écriture automatique. Il célèbre les jeunes filles, l’amour et le plaisir, mais aussi les vacances et les sottises. Il parle de miroir, de Narcisse, de Paul et Virginie. Il y a comme un rêve de retour aux douces prairies arcadiennes, le tout saupoudré d’humour, de légèreté et d’impertinence. Il en va de même de ses contes et nouvelles où il parle de Paris, de jeunes beautés, de légèreté et de plaisir de vivre.



« Votre regard m’accompagne en train de plaisir. / Plus morte que vive sous le pont qui l’outrage, / La rivière roule des sanglots de plaisir / À la fin aux seuls compagnons de mes voyages. » (p. 45) Emploi du temps, in Les joues en feu.



« Plus doux et plus blancs que des moutons / Avance un troupeau de nuages / La bergère était de bon ton / Surtout chérissait les orages. / Tout à l’heure l’essentiel / Ce sera de ne pas se taire / Quand apparaîtra l’arc-en-ciel / Paraît-il l’écharpe du maire. » (p. 55) Hymen, in Devoirs de vacances.



Ses pièces de théâtre donnent dans le burlesque, la comédie de boulevard et la recherche de bons mots. En collaboration avec Cocteau ou Mallarmé, le jeune auteur a produit des pièces d’une grande drôlerie, très lucides sur leur époque, mais bienveillantes avec leurs protagonistes. Quand il dénonce ou qu’il pointe du doigt les défauts de ses compatriotes, Radiguet le fait toujours avec humour et bonhommie.



J’ai particulièrement apprécié ses articles. Il y parle de la guerre, de ses ravages au front comme à l’arrière. La conclusion de son texte sur la grippe espagnole est fameuse ! « Ainsi, à la moindre indisposition, certains accusent gravement un sympathique pays neutre, qui ne mérite aucunement d’être pris en grippe. » (p. 330) Il harangue gentiment et s’insurge avec humour : s’il prend position, il n’est pas prosélyte, et s’il accuse, il n’est pas juge et bourreau. C’est dans ses articles que j’ai trouvé son style le plus abouti, avec des formules délicieuses et impertinentes. « Ah ! que la vie est quotidienne. » (p. 366)



S’agissant de ses romans, je connaissais déjà Le diable au corps. J’ai préféré Le bal du Comte d’Orgel qui est une belle variation d’un thème littéraire déjà très connu et travaillé, celui du triangle amoureux. Un jeune homme, François de Séryeuse, s’éprend de la femme de son grand ami, le comte d’Orgel. Radiguet offre un roman où la psychologie des personnages est au premier plan : il est sans cesse question de sentiments, de doutes et de questionnements. « Il en est des êtres comme des mers. Chez certains, l’inquiétude est l’état normal ; d’autres sont une Méditerranée qui se s’agite que pour un temps et retombe toujours en la bonace. » (p. 639) En dépit de quelques lourdeurs dans le style, ce roman est tout à fait fascinant.



Voilà un bel ouvrage qui m’a offert quelques heures de bonne lecture au son d’une charmante langue française qui a, parfois, délicieusement vieilli.

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Le Diable au corps

Pendant la 1e guerre mondiale, un adolescent tombe amoureux d'une jeune fille à peine plus vieille que lui, mais qui est sur le point de se marier. Ils auront donc une liaison adultère, profitant de l'absence du mari, parti à la guerre.

L'histoire est plutôt prenante, on a envie de savoir comment cela finit, mais il y a un côté insupportable dans ce roman à plusieurs niveaux: les personnages dont la plupart ont une attitude immature qui les rend très agaçants (comme le narrateur, son père, Marthe...), et la fin, qui est finalement sans surprise et décevante.

On prend tout de même plaisir à lire ce livre, comme une lecture légère sans prise de tête, et puis parce que l'histoire est bien écrite.
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Le Bal du comte d'Orgel

Voici un conte romantique basé sur le fameux trio couple / prétendant (Je n'utiliserai pas ici le mot amant). Cependant, malgré ce trio, on est loin du théâtre de boulevard et de Feydeau.

Ce roman a été écrit par un génie de vingt ans, qui décédera malheureusement à la fin de sa rédaction, de la typhoïde.

Si vous ne connaissez pas le romantisme, commencez par ce court roman. Il est vite lu et est d'une beauté d'écriture qui laisse un peu perplexe : Aurions-nous écrit ainsi à vingt ans ?

Je pense que c'est une référence de de la littérature française, dont on parle bien peu. (On a médiatisé il y a quelques temps la "Princesse de Clève" mais pas le conte d'Orgel".

Dommage.
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Le Diable au corps

Une histoire écrite dans une langue magnifique!

On se plonge dans l'intimité du narrateur et de Marthe, dans le contexte de cette première guerre mondiale.

Ce qui m'a marqué dans le roman est ce que ressens le narrateur pour Marthe, qu'il aime, et à quel point il devient égoïste par amour (il choisit des meubles pour sa chambre et celle de son fiancé Jacques presque à la place de Marthe par exemple) .

Et surtout, le style de Radiguet est superbe, et c'est grâce à cela que je n'ai pas décroché de l'histoire jusqu'à la fin.
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Le Diable au corps

Magnifique roman d'amour et d'apprentissage, qui n'a pas pris une ride, cent ans après sa parution. Nul doute que son écriture par un jeune homme de vingt ans, disparu peu après la sortie de l'ouvrage, est pour beaucoup dans cette intemporalité. La naissance du sentiment amoureux, mais aussi l'égoïsme et la cruauté du séducteur, y sont parfaitement décrits, dans des termes qui m'ont rappelé Adolphe de Constant que j'ai lu récemment. Une nouvelle recommandation pour les âmes sensibles.
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Le Diable au corps

Publié en 1923 ce roman dont je connaissais l'adaptation cinématographique a été dans un premier temps un peu difficile à aborder en raison du style très académique de son jeune auteur âgé de 20 ans et par la personnalité du héros. Inspiré, semble-t-il par un épisode que lui-même a vécu, ce roman relate la relation entre François, âgé de 16 ans et une jeune épousée, Marthe, dont le mari est sur le front durant la première guerre mondiale.

Il fut objet de scandale lors de sa parution de par le sujet et peut-être aussi par la manière dont le narrateur (François) revient sur cette relation. On ne sait que penser de lui, de ses sentiments, de la manière dont il vit cette relation : comme un éveil à la sexualité, au passage à l'âge adulte, à une sorte d'émancipation ou à un réel amour pour Marthe.

J'ai trouvé le style de l'écriture très travaillé, trop même, manquant de la spontanéité de la jeunesse et ce qui m'a retenue et à ne pas l'abandonner c'est justement de lire la manière dont l'écrivain allait terminer son roman, une fin assez vite expédiée avec la même distance par rapport aux faits (dramatiques) et une sorte de suffisance de la part de son héros qui me l'a rendu fort antipathique.

J'ai du même auteur Le bal du comte d'Orgel, publié à titre posthume, mais que je vais attendre un peu avant de l'aborder.

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Le Diable au corps

Quel intense roman que Le diable au corps de Raymond Radiguet, écrit en 1923. La relation entre cette jeune femme et le narrateur, un adolescent d’une quinzaine d’années, est extrêmement troublante, car toujours vue par celui qui l’a initié, vécu et emmené à son terme. L’érotisme n’est ici que diffus, le rendant encore plus désirable, et faisant également apparaître toute l’hypocrisie de notre société si bien-pensante mais également les méandre de notre psychologie confrontée aux vertiges des sens.
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Le Diable au corps

Un adolescent de seize ans vit pendant la première guerre mondiale une relation amoureuse avec Marthe, une femme de soldat. Enorme scandale car dans l'ordre : elle est plus âgée que lui, mais surtout femme de soldat, que c'est la guerre qui permet cette relation et enfin comble du cynisme que c'est l'amant qui est responsable des seuls moments de bonheur du poilu au Front quand il dicte à Marthe les lettres que celle-ci envoie à son mari. Lorsque Marhe se retrouve enceinte, son amant est trop jeune pour assumer les conséquences de cette relation tragique car vouée à l'échec dès le départ.
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Le Diable au corps

Un classique qui m'intriguait depuis longtemps : la période, le thème, un roman dit "sulfureux" pour l'époque, controversé, mais un auteur reconnu par ses pairs et notamment Cocteau.



Un jeune adolescent Jacques tombe amoureux de Marthe, fiancée puis mariée à un soldat pendant la Grande Guerre, leur liaison n'est pas approuvée par la société mais qu'importe les deux jeunes gens vivent leur passion dans l'insouciance, mais qui dit passion dit tragique aussi.



Commençons par ce que je n'ai pas trop aimé dans ce roman : l'histoire. Les personnages sont assez fades. C'est assez paradoxal de dire ça, dans la mesure où ils sont passionnés, ils bravent les on-dit et les interdits mais je les ai trouvés tous les deux bien innocents. La jeunesse explique sûrement cela, mais leur silence, les attentes de l'un envers l'autre, leur incompréhension parfois, c'est un peu agaçant. Mais finalement, quand on est amoureux, n'est-on pas tout aussi gnan-gnan ?

La fin m'a un peu surprise, c'est plutôt bon signe, mais elle est aussi un peu brutale. Autant, les pensées des personnages, leur psychologie nous sont données avec précision, autant les actions sont très brèves et pourtant capitales. Ce qui laisse un petit goût d'inachevé.



Il y a cependant une chose que j'ai adoré dans ce roman : l'écriture. J'ai aimé lire ce roman pour les phrases et les réflexions bien senties de l'auteur. Une réflexion sur la passion amoureuse qui est poussée, la psychologie des personnages est très détaillée ainsi que les sentiments. Et ce n'est pas ce qui est le plus évident à faire partager au lecteur. Le côté poétique du roman m'a séduite, ces références aux poètes, à Baudelaire, à la littérature en général. Un classique, pour moi, on le reconnaît à ceci : quand chaque mot est pesé, choisi, on pourrait le relire rien que pour apprécier de nouveau la langue de l'auteur.



Pour l'époque, on peut comprendre que le roman ait fait scandale, la guerre n'apparaît que de manière épisodique, nous sommes loin des conditions terribles des tranchées, on peut comprendre que cette insouciance choque la société, mais aujourd'hui le roman n'est plus aussi sulfureux, il s'apprécie donc non pas tant par son histoire, un poncif de la littérature mais pour son écriture et la sensibilité de l'auteur.
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Le Diable au corps

Ce livre m'a réellement ennuyée. Rien à ajouter
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Le Diable au corps

Le diable au corps fait écho à la beauté du diable, celle de la jeunesse, âge tendre , celui de l’écrivain Raymond Radiguet , du narrateur François,12 ans au commencement de la Grande guerre, 15 quand il devient l’amant de Marthe, elle, âgée de 18 ans , à peine sortie de l’adolescence .

Longtemps, ce roman fut le paradigme des lectures mettant en exergue l’adultère, la perversion la transgression pour une société égoïste, pétrie de conformisme, confinée dans le puritanisme la pruderie, soufflant l ’hypocrisie.

Qui oserait dire aujourd’hui que c’est un roman sulfureux ? Un classique oui ! « O tempora o mores » !

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Le Diable au corps

Je n’ai pas aimé cette histoire et pourtant il s’agit très certainement d’un grand roman, devenu un classique du XXe siècle.



Il y a déjà d’excellents avis en ligne sur l’importance de ce livre et je ne m’étendrai donc pas sur les réelles qualités du livre. D’abord, l’incipit est accrocheur : « Je vais encourir bien des reproches. Mais qu’y puis-je ? ». Ensuite, l’écriture est empreinte d’un beau style et les ressorts psychologiques sont présents, j’en conviens. Enfin, le dénouement n’apparait qu’à la toute fin du livre, ce qui est une qualité, surtout pour une histoire racontée en forme de récit rétrospectif.



Mais ce personnage narrateur est hautement antipathique, je n’ai ressenti aucune empathie personnelle pour ce jeune François de 16 ans qui séduit la jeune Marthe de deux ans son ainée, promise puis très vite mariée à Jacques, un soldat parti à la guerre de 14. L’amour du séducteur en herbe devient très vite calculateur, plus que sincère et passionné. Derrière chacun de ses transports pour la jeune femme se dessine un froid calcul pour assoir son emprise sur elle et mettre hors jeu son rival légitime et absent. Marthe est aussi mal décrite et le lecteur n’en garde qu’une idée imprécise, celle d’une jeune femme un peu sotte et manipulable, qui s’aperçoit trop tard qu’elle est le jouet des sombres desseins de son amant mais qui continue à l’aimer et à le préférer à son époux. Elle avouera préférer être malheureuse avec lui plutôt qu’heureuse avec l’autre. Comme si l’on pouvait être heureux avec celui que l’on n’aime pas (plus ?).



C’est le roman psychologique par excellence, où l’ancrage des personnages dans un contexte naturel et social est minimaliste. Primauté absolue aux sentiments, à l’analyse, à l’introspection, aux calculs. François le narrateur joue une sorte d’apprenti-sorcier du sentiment amoureux. Il avoue ses méfaits et ses menées, sans le moindre remords, et proclame régulièrement son anticonformisme, une sorte de marque de fabrique chez lui. Il apparait comme une hyperbole de l’idiosyncrasie. Il est d’ailleurs encouragé par un père très compréhensif et « hyper cool » pour l’époque, qui lui laisse « la bride sur le cou ». Une complicité père-fils très inattendue en ce début de XXe siècle et l’on se demande si l’auteur lui-même a eu un père aussi « moderne », puisque cette fiction est directement inspirée de l’histoire d’amour de Raymond Radiguet avec une certaine Alice.



Je mets trois étoiles donc car deux seraient vraiment injuste : il y a ici une très belle plume et beaucoup de profondeur dans l’écriture. Mais je n’ai pas trouvé de grandeur ni de beauté dans cette histoire, seulement beaucoup de vérité, de lâcheté humaine et de cynisme dans les commentaires d'un narrateur adolescent qui s'exprime avec plus de jugeote que tous les adultes qui l'entourent. Un roman fort, c’est vrai, mais fort déplaisant aussi.



Je vois bien, enfin, qu’avec cet avis critique aux accents de billet d’humeur, je vais encourir moi aussi bien des reproches, mais qu’y puis-je ?

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Le Diable au corps

Première guerre mondiale. Mariée depuis peu, son époux appelé au front, Marthe entretient une liaison avec un jeune garçon de quinze ans. La passion est bien présente au début, mais cette relation s'avère trop compliquée à gérer pour le jeune homme. Alors que Marthe l'aime sincèrement, il prend plaisir à la tyranniser et est incapable de penser à quelqu'un d'autre que lui.



On suit avec irritation le récit de cet adolescent égoïste qui entre dans la vie adulte en faisant beaucoup de dégâts autour de lui. Le récit est bien écrit, mais ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
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