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Critiques de René Bazin (49)
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Les Oberlé

Je connaissais bien sûr Hervé Bazin, auteur, entre autres, du célèbre Vipère au poing. J'ai découvert avec ce livre, son grand-oncle René. Cette découverte, je la dois à Martine (enjie77) qui a su me convaincre par son retour magnifique.



Nous sommes en Alsace, dans cette période sombre pour cette région, où elle est devenue allemande. Quelque part entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème. Jean, après ses années d'étude en Allemagne, rentre dans son village, Alsheim, non loin d'Obernai. Il y retrouve une famille déchirée, dont les membres cohabitent dans une tension pesante, entre pro et anti-allemands, entre nostalgiques de la France et partisans du futur, qu'ils pensent incarné par l'Allemagne. On trouve d'un coté le grand-père, jadis député contestataire au Reichstag, la mère qui n'a cependant pas le droit à la parole, contrainte à l'obéissance et à l'effacement par son mari et de l'autre le père, tout puissant dans sa maison, même devant son propre père, qui rêve lui aussi de députation, mais pas dans les rangs des réfractaires… Et puis la fille, la soeur de Jean, ralliée aux opinions de son père, par facilité je dirais, par gout pour les brillantes réceptions et bientôt par amour.



Le village est lui aussi divisé et la reprise de la vie au sein de cette communauté n'est pas facile pour Jean qui découvre que les opinions et agissements de son père y ont creusé bien des inimitiés, le rendant indésirable au sein de familles jadis amies.



René Bazin excelle à montrer les tensions, expliquant dans une description pleine de nuances les enjeux qui dictent à chacun ses actions, son comportement. Pour certains vivre au mieux avec les allemands, commercer avec eux c'est aller vers l'avenir, permettre à la région de se développer. Pour les autres, c'est se renier, oublier qui ils sont, leur appartenance profonde à la terre de France qu'ils ne peuvent oublier. Cette tension s'exacerbe au sein de cette famille quand les désirs du frère et de la soeur pour leur vie future deviendront inconciliables. Et des choix, difficiles devront être faits.



J'ai beaucoup aimé ce texte que j'ai écouté. le ton du narrateur met bien en valeur l'écriture fluide, élégante de l'auteur. Claire, limpide (au contraire de l'autre lecture que j'avais en parallèle, mes compagnons de LC me comprendront), elle m'a séduite aussi bien dans l'aspect psychologique, l'analyse des personnages, de leurs sentiments, de leurs réactions, que dans la description de la nature, magnifique de l'Alsace. Ces paysages, ces atmosphères sont merveilleusement bien évoqués par les mots de l'auteur. Des phrases qui paraissent toutes simples, mais sont si belles et font naitre les images dans notre esprit et des étoiles au fond de nos yeux.

Une merveilleuse surprise. Merci Martine :-)





Rene_Bazin_-_Les_Oberle.zip

Daniel Luttringer

https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/rene-bazin-les-oberle.html

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La terre qui meurt



La Terre qui meurt /René Bazin

Tandis qu'il s'active dans son champ, Toussaint Lumineau, métayer maraîchin, voit venir à lui le garde régisseur du marquis de Fromentière. Il dit venir suite à l'insistance du marquis pour percevoir deux mois de retard de redevances de fermage qui lui sont dus. Pour Lumineau, dans ce marais vendéen, la vie est dure. Veuf depuis trois années, il a élevé cinq enfants dont l'aîné âgé de trente ans, Mathurin, est devenu infirme accidentellement alors qu'il allait se marier avec Félicité Gauvrit d'une closerie voisine. Il sait que le marquis qui a toujours été compréhensif avec lui est parti vivre à Paris et ne revient que rarement à la Fromentière.

Et le garde ajoute qu'il a vu Jean Nesmy, le valet de Lumineau, un braconnier avéré issu d'une misérable closerie, traîner sur les voyettes en compagnie de Marie-Rose, sa dernière fille, une jolie sauvageonne de vingt ans. Il le met en garde contre cette mauvaise fréquentation.

Toussaint pense demander à son fils cadet François de lui prêter de quoi payer le dû. Devant le refus de François, c'est Marie-Rose qui propose à son père sa part d'héritage que gère sa vieille tante Adélaïde.

Pour Toussaint, un mariage entre Marie-Rose et Jean Nesmy est absolument inenvisageable et il le lui fait savoir sèchement et le chasse de la ferme. Jean Nesmy promet de revenir. Marie-Rose fait ses confidences à sa tante Adélaïde.

À quelques temps de là, François annonce à son père qu'il veut être son maître et gagner pour lui. Il a reçu un avis favorable pour être embauché dans les chemins de fer. le départ de François avec Éléonore pour La Roche sur Yon laisse Toussaint abasourdi. Heureusement le retour d'Algérie d'André lui apporte un peu de baume au coeur.

Mais André voit bien que les temps ont changé. Il explique à ceux qui l'entourent que s'ils lisaient les journaux comme il le fait , ils sauraient que maintenant tout est apporté de l'étranger , à meilleur compte qu'on ne peut le produire , le blé , l'avoine , les chevaux , les boeufs , et qu'il y a , contre eux , les Américains , les Australiens , et qu'il y aura bientôt les Japonais , les Chinois …Visionnaire André ! Ce qui paraissait immuable pour le vieux Toussaint est en train de s'écrouler.

Dans ce magnifique roman paru en 1898 et qui connut un succès immédiat, René Bazin, vendéen de naissance et écrivain régionaliste, met en lumière le malaise paysan et célèbre la paysannerie de façon magistrale tout en faisant le constat d'une mutation irréversible. Peut-on parler vraiment d'échec de l'autorité paternelle ou bien plutôt de clairvoyance filiale ? L'esprit de caste séparant maraichins (ceux du marais) et boquins (ceux du bocage) est omniprésent, créant des rancoeurs et contrariant des amours d'adolescents. Les descriptions émouvantes du Marais vendéen avec ses closeries vivant en autarcie et ses fermes entourées d'étiers, la valorisation du travail de la terre et l'entrée dans la vie intime de la famille Lumineau sont particulièrement évocatrices. Violence et générosité, joies simples et peines irrépressibles alternent dans ce roman du terroir pour un dénouement fatal. Une véritable saga de la condition paysanne avec en filigrane le changement d'époque, le délitement des liens familiaux et la désertion des campagnes au siècle dernier, le tout dans un très beau style poétique, et avec des personnages forts, charismatiques et vrais.

Aujourd'hui, on assiste un peu à la suite de ce que Bazin, visionnaire, a bien su mettre en lumière ici et la lutte des paysans semble désespérée : le monde rural est à l'agonie Un paysan se suicide tous les deux jours…

Un chef d'oeuvre.
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Voyage en Val de Loire

Quelle bonne idée que de rassembler les textes de grands auteurs tels que Balzac, Flaubert ou René Bazin autour du thème de la Loire en Anjou et en Touraine ! D'un écrivain à l'autre, on retrouve des images du fleuve et des lieux semblables et différentes à la fois, car perçues de façon personnelle et subjective, parfois selon l'humeur du moment, par l'une ou l'autre de ces figures marquantes de la littérature française.



Et ce n'est pas toujours à l'avantage de la région que la plume se manie. Hugo n'aime pas les peupliers. Stendhal trouve les îles de Loire ridicules. Flaubert met en avant l'ennui ressenti en province, qui n'est pas seulement propre à Mme Bovary.



Heureusement, certains lieux, comme la maison de la Grenadière, inspirent de belles lignes à Balzac, Stendhal aussi, ou Béranger. Les différents textes se font écho. Le lieu en devient presque familier au lecteur. On a très envie de découvrir les ruines de l'Abbaye de Marmoutiers mentionnées par Hugo et plus loin par Stendhal.



La Loire apparaît sous ses différents aspects. Balzac va jusqu'à la comparer à la baie de Naples et au lac de Genève. Stendhal raconte une descente en bateau vapeur rocambolesque. Flaubert a des mots très sévères pour le paysage des rives du fleuve. Michelet n'y voit que mollesse et paresse. Les auteurs évoquent les changements considérables au gré des saisons.



Il ressort malgré tout de ces textes une particularité de la région que d'autres peuvent lui envier pour sa douceur, les rêveries qu'elle inspire, et la richesse de son patrimoine historique.



Voyage en Val de Loire est à emporter lors d'un circuit au long du fleuve, à pied, à vélo, ou en canoë, pour en découvrir au mieux les attraits, et comprendre aussi ce qui peut sembler monotone, mais fait partie de la poésie qui s'y attache.
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Les Oberlé

Ce roman m'a permis de découvrir que, dans la famille Bazin ,il n'y avait pas qu' Hervé comme écrivain puisque René Bazin est son oncle ( c'était la minute "Gala"!)



On est au début des années 1900, en Alsace, une Alsace meurtrie et divisée depuis que les Allemands l'ont conquise à la suite de la guerre de 1870. La population se scinde en deux groupes ceux qui refusent l' Allemand et ceux qui s'en accommodent .



La famille Oberlé est une famille bourgeoise, installée dans les Vosges. Le grand-père a monté une entreprise de bois que son fils a agrandi. Le petit- fils est de retour après un long moment passé en Allemagne pour être éduquer et instruit, un choix du père qui a fortement contrarié l'aïeul et la mère, l'un étant trop vieux pour s'opposer, l'autre n'ayant pas le droit à la parole. Le père en patriarche de l'époque est le pilier de la famille et des décisions, si sa fille lui est acquise il ne sait trop de quel côté balance son fils. Les fiançailles de la demoiselle vont être l'occasion pour chacun d'affirmer son opinion.



J'ai lu ce roman avec facilité et plaisir alors que le sujet est quand même daté mais la plume est belle et les paysages d''Alsace somptueux . Par certains côté , il me fait penser à " Le silence de la mer" de Vercors en plus vivant car là, l'auteur nous promène joyeusement sur les terres et les coutumes de la région.



Une belle découverte .


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Les Noellet

Pierre Noellet, fils aîné de métayers de la Vendée angevine annonce à son père qu’il désire être prêtre et donc poursuivre des études. La famille, très honorée par cette nouvelle, accepte le sacrifice de perdre une aide précieuse pour la métairie, le second fils étant de santé fragile. Mais Pierre n’a peu à peu qu’un désir en tête : s’élever de sa condition sociale. Il avoue donc ne pas avoir la vocation sacerdotale et sera prêt à tout, jusqu’à rompre avec sa famille, pour la jeune châtelaine qu’il désire épouser…



Grand roman émouvant, dramatique mais plein de charme et de poésie.



Une description magnifique du pays des Mauges campe le décor.



René Bazin dévoile les méandres de l’âme humaine, les sentiments profonds et contradictoires des membres d’une même famille si ancrée dans la tradition et le terroir.



Pour bons lecteurs à partir de 15 ans.
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Les Oberlé

Il existe des rencontres qui marquent une vie de lectrice. J’apparente cette expérience au coup de foudre, ce sentiment immédiat, à l’inattendu qui surgit dès les premières lignes d’un roman. Ce sont des instants émotionnels rares mais inoubliables, des instants que j’ai vécu en découvrant Proust, Bounine, Simon, Zweig et aujourd’hui René Bazin.



René Bazin est le grand-oncle d’Hervé Bazin, l’auteur de Vipère au poing. Elu à l’Académie Française en 1903, plusieurs fois couronné par cette dernière, il connaît un succès grandissant en publiant surtout des romans mais aussi des récits de voyage. Il devient l’un des auteurs les plus lus de sa génération et connait la gloire jusqu’à l’international, Après la Libération, les aspirations des lecteurs changent avec le monde de l’après guerre, il connaît petit à petit la mise au placard.



René Bazin est né le 26 décembre 1853 à Angers. Juriste de formation, professeur de droit criminel en 1882 à la faculté catholique d’Angers, il glisse par la suite, vers le milieu journalistique local, tremplin qui l’amène à suivre des expéditions vers des terres lointaines d’où sont tirés ses récits de voyages qui lui procurent une grande notoriété. Il a dans ses relations des personnalités alsaciennes qui lui parlent du drame que vit l’Alsace. Poussé par la passion de la découverte, il se rend en Alsace. Fin observateur, son séjour va lui inspirer Les Oberlé. Ce roman lui ouvre les portes de l’Académie. Il est considéré comme son chef d’œuvre.



La famille Oberlé réside dans le village imaginaire d’Alsheim, situé dans les Vosges, pas très loin d’Obernai. Nous sommes fin du 19ème siècle, peut-être début du 20ème. La guerre de 1870 est passée par là avec son humiliante défaite et l’Alsace est passée sous domination allemande. Le grand-père Philippe Oberlé, le patriarche, a fondé l’entreprise forestière florissante Oberlé. Grand opposant à la germanisation de l’Alsace, il est nommé député protestataire au Reichstag, à Berlin. Très absorbé par ses fonctions, il laisse les rênes de l’entreprise à son fils Joseph Oberlé qui va tenter, pendant dix ans, de suivre les consignes de son père. Le temps aidant, Joseph estime qu’il faut vivre avec son époque. Il va donner de plus en plus de gages de sa loyauté à l’Allemagne. Il va jusqu’à licencier les ouvriers français qui refusent de travailler sur les commandes destinées aux allemands. En lieu et place, Il embauche des ouvriers allemands. Toutes ces garanties lui ouvriront les portes de la députation avec le soutien du préfet de Strasbourg.

Considéré comme un renégat par tout le village et ses alentours, il n’a de cesse de se justifier auprès de son épouse, Monique. Elle est, elle-même, fermement opposée à la domination allemande et est, en cela, un grand soutien pour son beau-père. Quant à l’aïeul, trahit par son propre fils, diminué par l’âge, la maladie, il n’est plus qu’une une ombre qui ne dit plus mot et se désespère de voir ce que sa maison est devenue.

Monique et Joseph Oberlé ont deux enfants, Lucienne qui est l’alliée et la confidente de son père avec qui elle partage les mêmes intérêts, les mêmes objectifs.



Et il y a Jean Oberlé, le fils, de retour à Alsheim, Jean a fait ses études de droit à Berlin. Il revient avec l’idée de reprendre l’exploitation forestière. Il a eu le temps de se forger sa propre opinion et il est avant tout un Alsacien, très attaché à ses racines, fier de son pays qui est et reste la France.



Il faut lire et se représenter le premier repas de famille qui se tient au retour de Jean. La tension est palpable, elle se dégage de l’écriture tant l’auteur sait peindre les divergences, le malaise qui règne autour de la table, le pauvre Philippe Oberlé qui n’est plus qu’une ombre, réduit à écrire maladroitement sur une ardoise, Madame Oberlé qui se tait mais qui n’en pense pas moins, totalement écrasée par son mari, Lucienne qui se demande comment apprivoiser son frère et Jean qui découvre une famille déchirée. C’est saisissant de réalisme !



L’auteur fait preuve d’une grande empathie avec ses personnages, de sa prose se dégage son acuité sensorielle qu’il sait nous communiquer pour mieux nous entraîner dans cette atmosphère délétère.



Chaque personnage joue sa partition, jour après jour, avec ses convictions, s’opposant les uns aux autres jusqu’à ce que l’amour vienne compliquer et accentuer un peu plus l’aspect dramatique de la situation. Les regards s’affrontent, se déchirent entre les Alsaciens pro- français, les Alsaciens opportunistes et les Allemands, une peinture tout à fait réaliste de cette Alsace blessée. Pour bien saisir l’essence même de ce conflit, les passions exacerbées, il est important de se reporter à la défaite de 1870 et de replacer le roman dans cette période qui annonce 14/18.



Je ne saurais expliquer pourquoi mais « Le silence de la mer » de Vercors (seconde guerre mondiale) est venu s’imposer à moi.



Dès les premières lignes, j’ai éprouvé un immense plaisir de découvrir l’écriture de René Bazin. Il possède ce style si élégant de cette fin de siècle que j’apprécie chez Flaubert et Maupassant ; une syntaxe impeccable qui rend la lecture fluide et qui donne une compréhension immédiate, une richesse du vocabulaire, une précision dans les détails, une analyse psychologique d’une grande finesse à la Zweig. J’ai été subjuguée par la façon dont les personnalités, les états d’âme sont parfaitement dessinés, disséqués, y compris pour les personnes du voisinage. Nonobstant la beauté du style, ce récit prend valeur de témoignage. Le roman s’inscrit bien dans l’atmosphère de l’époque, il décrit magistralement, avec toutes les nuances nécessaires, l’Alsace sous l’occupation allemande au début du 20ème siècle.

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Les Oberlé

Après une visite à Strasbourg et son musée de l'histoire de l'Alsace, je me suis laissée tenter par ce livre, qui met en lumière toutes les souffrances vécues par ces alsaciens malmenés, mal aimés, déchirés. L'écriture en est un peu désuète, mais l'histoire de cette famille reflète à coup sûr les dissensions coutumières en pays occupé. Et dire qu'ils ont dû revivre tout cela en 1918 lors du retour de l'Alsace à la France ! Cette région a souffert plus qu'à son tour...
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Ma tante Giron

A travers le récit d'une histoire d'amour entre deux jeunes gens de la bourgeoisie craonnaise, l'auteur dépeint les mœurs provinciales au 19ème siècle. La description de la nature tient une place importante dans son écriture sans alourdir ou ralentir la narration.

J'ai adoré cette plongée dans un autre temps
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La Barrière

Roman avec peu de personnages qui pose la question de la foi profonde qui se démarque ou pas de celle de façade ou celle qu'on a reçue en héritage familial. Le temps évoqué est celui de la jeunesse à l'heure des choix de vie.

Roman d'un autre temps, qui décrit des sentiments exaltés et purs. Récit de doutes et de choix très bien écrit.



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Stéphanette

Une belle écriture. Une atmosphère à la Balzac.

Cette romance sous le règne de Louis XVIII raconte les amours de deux jeunes gens dont la passion naissante est contrariée par la différence de conditions et une histoire horrible qui a opposé leur deux familles. Mais tout finit bien, les obstacles disparaissent.
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Donatienne

"Donatienne" est un très beau roman qui se partage entre Bretagne, Paris et Creuse. Jean et Donatienne forment un couple d'agriculteurs pauvres limite nécessiteux. Ils vivent sur une lande chiche, élève trois jeunes enfants et peinent à survivre. Lorsque Donatienne reçoit une offre d'embauche en qualité de nourrice dans une famille bourgeoise de Paris, le couple n'hésite pas longtemps et Donatienne, abandonnant à contrecœur mari et enfants, "monte à la capitale". Le contraste que cette dernière offre entre la vie bretonne de la jeune femme et sa nouvelle condition de nourrice nantie est tel que Donatienne perd la tête et décide de tourner le dos au passé, se refusant à retourner auprès des siens.



Ce roman est d'une étonnante modernité et d'une grande sensibilité. Il explore le thème de la famille et de la précarité, et dresse aussi une figure de femme à contrecourant. Le récit s'attache aussi à Jean, le mari délaissé et contraint d'errer sur les chemins avec ses enfants pour gagner son pain. Cette galerie de personnages touchants et attachants offre une large palette d'émotions et de personnalités bien fouillées.



Les descriptions de la Bretagne et des autres lieux sont réalistes et picturales, juste belles. Le ton est juste lui aussi, le rythme bon. Il y a quelque chose de "Rémi sans famille" et d'Emile Zola dans "Donatienne" qui m'a fait beaucoup apprécier cette lecture très humaine.





Challenge XXème siècle 2022

Challenge XIXème siècle 2022
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Contes de bonne Perrette

Bonne Perrette était une merveilleuse conteuse. Personnage réel de l’enfance de René Bazin, prétexte inventé pour faire de ces nouvelles éparses une gerbe ? Je ne sais, mais j’ai aimé ces contes à la fois divers et tous emprunts d’un charme enfantin.

La première partie du recueil est constituée de souvenirs d’enfances. Des mauvais tours qui auraient pu avoir de fâcheuses conséquences, des espiègleries d’enfants, tous l’expression d’une enfance heureuse passée au grand air à vadrouiller dans les champs, se prendre pour des indiens ou chasser les oiseaux. Rien d’exceptionnel dans ces instants de vie, mais la plume simple et alerte de René Bazin m’a accrochée et je me suis laissée prendre par les jeux de ces enfants, rêvant à une enfance champêtre que je n’ai pas eue et à des fonds de culotte verts d’avoir trop trainé dans l’herbe que j’aurais aimé ramener le soir à la maison.

La seconde partie est consacrée aux contes de bonne Perrette proprement dit. Les histoires qu’elle racontait aux enfants dont elle avait la charge, le petit René et ses trois frères et sœurs. On voyage de la Vendée maritime à la Provence, avec des histoires à la morale très douce. Ce sont ces histoires que l’on racontait j’imagine au coin du feu ou à un enfant pour qu’il s’endorme, des histoires qui paraissent toutes crédibles tellement leur magie est légère, certaines sont même ancrées dans les tristes et nombreux soubresauts de l’histoire du XVIIIème siècle. Il est surtout question de paysans qui peinent pour vivre mais qui savent aimer la douceur de leur vie familiale. Il y a une pointe de patriotisme, nécessaire j’imagine à l’éducation des petits gars de l’époque.



Et si ces histoires sont celles d’un temps où l’on prenait le temps de les raconter, un temps qui peut-être ne reviendra plus, elles peuvent encore prendre le goût des sucettes au caramel comme on en faisait avant, et nous rappeler sans nostalgie que les plaisirs simples existent toujours et sont parfois les meilleurs.

J’ai d’ailleurs aimé m’apercevoir que la première partie, intitulée “Souvenirs d’enfant” (et non “Souvenirs d’enfance”, soulignant le caractère très personnel que René Bazin veut donner à ces nouvelles) se termine sur l’image de la porte de la vitrine qui se ferme définitivement sur une collection d’œufs, comme une porte qui se ferme aussi sur l’enfance, « Et ni l’œuf de la corneille à bec rouge, ni celui d’aucun autre oiseau ne vint plus enrichir ma collection. J’ai fermé la vitrine, et ne l’ai jamais rouverte. » (“La corneille à bec rouge”, Partie 1, “Souvenirs d’enfant”). La seconde partie, elle, celle contenant les “Contes de bonne Perrette” se termine par un retour aux sources : « Justine posa en travers, sur le dos des deux premiers bœufs, l’aiguillon d’autrefois. Dans l’air matinal, quatre noms, lancés à tue-tête par une voix jeune, chaude, heureuse, apprit à la Vendée qu’un de ses fils était de retour : »Caillard, Rougeaud, Mortagne, Maréchaux ! » / Et les bœufs descendirent sagement, bien droit vers la cornouille. » (“Le Retour”, Partie 2, “Contes de bonne Perrette”). C’est comme si ces contes nous ouvraient à nouveau à cette part d’enfant qui sommeille en nous et que nous oublions parfois au fil des ans, mais que la bonne Perrette rouvre pour le petit René, et j’espère que chacun de nous peut penser de temps en temps à sa bonne Perrette à lui ou à elle, pour se souvenir, mais aussi vivre cette insouciance et cette grande aventure qu’est une enfance heureuse.
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Donatienne

Histoire d'amour dans la paysannerie bretonne du XIXe siècle, tout autant centrée sur Donatienne que sur son époux, Jean Louarn. Contrairement à ce qu'on pourrait attendre, l'histoire n'est nullement brodée de bons sentiments, les personnages sont ambigus, prennent des mauvaises décisions, subissent des coups du sort terribles. L'auteur laisse quelquefois échapper des saillies de moralisme, mais elles ne gâchent nullement l'expérience littéraire. Le style de l'ouvrage est très agréable. J'en conseille la lecture.
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Charles de Foucauld

La canonisation de Charles de Foucauld m'a incité à reparcourir la biographie que René Bazin publia en 1921, cinq ans après la mort de l'ermite, qui reste, à mes yeux, la plus intéressante de toutes, car l'auteur connaissait le religieux, rencontra nombre de personnes qui l'avaient côtoyé lors des différentes étapes de sa vie d'officier, de débauché, d'explorateur, de géographe, de religieux puis de prêtre et eut accès à ses correspondances.



Le titre de l'ouvrage souligne les deux dimensions du personnage.



Explorateur au Maroc, Foucauld est un géographe qui établit la première cartographie du royaume et publia une étude remarquable, honorée d'un prix de la société de géographie, qui montre la curiosité et l'attention aux autres de celui qui parcourut à pied le Maroc. Sa découverte des Marocains et de leur religiosité joua un rôle important dans sa conversion.



Ermite au Sahara, frère Charles vécut humblement et pauvrement au milieu des esclaves et des défavorisés au coeur du Sahara et finit assassiné durant la première guerre mondiale.



Cette biographie contribua à la notoriété du martyre et fut la première pierre du long chemin qui mena à sa canonisation et associe la mémoire de l'écrivain à celle du religieux.



La mémoire de Bazin est également attachée à ses romans « La terre qui meurt » et « Les Oberlé » mais je me demande si cette biographie ne sera pas, dans le temps, son oeuvre marquante de la même façon que la « Vie héroïque de Guynemer » contribue à sauver Henry Bordeaux de l'oubli où sombrent ses romans, que les biographies d'André Maurois survivent mieux que ses romans et que « Marie-Antoinette » immortalise Stefan Zweig.



Une biographie assure-t-elle à son auteur une pérennité supérieure à celle d'un roman ?



PS : mon analyse de l'étude que Mgr Jean-Claude Boulanger consacre à la spiritualité de Charles de Foucauld
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Ma tante Giron

Magnifique découverte!

Un roman de terroir avec un style bien que vieillot mais il vous fait baigner dans une atmosphère pétillante qui anime autant le personnage de la tante Giron que ce petit coin de Bretagne où être homme équivaut à une parcelle de terre…

En effet, le narrateur nous parle de sa tante Giron, un intéressant personnage, bien ficelé, qui n'a qu'une seule obsession répandre le bien-être autour d'elle, quant à rafistoler les vieux conflits, raccommoder les vieilles querelles ou atténuer les battements d'ailes qu'insuffle la fougue de la jeunesse...rien ne peut lui résister, tout en douceur, au point que personne ne peut soupçonner que cette femme vive ait eu dans sa jeunesse un mari et une petite fille à chérir
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Les Oberlé

Voilà une très belle lecture que je viens de finir. Le grand-père d'Hervé BAZIN dont je n'avais rien lu jusque là, m'a entraînée dans les jolies forêts d'Alsace.



Sa plume est poétique et il parle si bien de cette région magnifique et de ses habitants si pleins de fierté, que je suis allée vérifier s'il n'y avait jamais vécu.



La période historique dont il a fait le décor de son histoire n'est pas souvent mise en avant. Les déchirures d'un peuple entre ceux qui ont fait le choix de s'acclimater avec l'envahisseur ou de refuser toute compromission, provoquent des haines ancestrales entre familles qui autrefois étaient amies, ou même au sein d'un même clan comme celui des Oberlé.



Ce fut vraiment une belle surprise et je lirais sans doute d'autres titres de cet auteur.
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Pie X

René Bazin est un académicien portant une grande importance à l'histoire religieuse de la France et à la papauté. Ce roman biographique en est la preuve puisqu'il retrace l'histoire de Pie X, autrement appelé Giuseppe Melchiorre Sarto. Il s'agit donc d'un récit hagiographique qu'il faut lire, non pas forcément sous un angle religieux et admiratif, mais plutôt social et philosophique pour qu'il soit accessible à tous les publics.



RÉSUMÉ DE PIE X

Ce livre décrit la vie de Giuseppe Melchiorre Sarto, né à Riese, destiné à la vie religieuse et devenu Pape. Il a réalisé de nombreuses choses pour le monde catholique et a activement participé à l'évolution de la religion à travers les âges. C'est aussi le Pape qui a vu les lois de séparation de l'Etat avec la religion activement appliquées en France. On ne peut pas dire que la religion avait un réel pouvoir sur l'Etat, mais des traces de la religion étaient encore très ancrées dans les mœurs et les habitudes. Supprimer les dernières traces du culte était donc nécessaire pour passer à autre chose et permettre à la France de devenir un pays plus laïc. Qui plus est, il s'agit aussi du Pape qui a vu s'annoncer la Première Guerre mondiale.



REDÉCOUVRIR DES ÉVÉNEMENTS D'UN POINT DE VUE RELIGIEUX

LA SÉPARATION DE L'ETAT FRANÇAIS ET DE LA RELIGION

Si l'Etat français a toujours été très proche de la religion catholique, le moment est arrivé de séparer explicitement les deux pouvoir. Cela faisait sens dans un monde où toutes les cultures doivent trouver leur place. La France a toujours été un pays plutôt cosmopolite, et imposer le culte religieux ne pouvait plus faire sens. Dans cette biographie, le lecteur est invité à découvrir combien des actes qui sont bien ancrés dans la société aujourd'hui ont été perçus à l'époque par le monde catholique.



Séparer le pouvoir de la religion était une catastrophe pour Pie X. Cela pouvait engendrer beaucoup de ses fidèles à perdre la foi. C'était aussi une inquiétude par rapport au confort de la pratique. En effet, les églises ont été réquisitionnées par les mairies et les prêtres se sont vus refuser les aides financières qu'ils avaient jusqu'alors. Cependant, les religieux français ont assuré au Pape qu'ils continueraient à se battre et à pratiquer la religion. C'était donc une catastrophe pour l'image de la religion et la position de pouvoir, mais une façon de plus de tester la croyance des catholiques. Qui plus est, ce phénomène de laïcisation des pays s'est poursuivi au cours du temps. On voit donc un Pape qui s'inquiète pour le confort de ses semblables et qui voit sa religion remise en question.



L'ÉMERGENCE DES NOUVELLES CROYANCES ET LES DÉRIVES DU CULTE

Ce roman permet aussi de voir comme un pouvoir agit pour lutter contre une idée naissante. Effectivement, sous Pie X, de nouvelles pratiques religieuses se créent donnant naissance à un nouveau protestantisme. Le Pape condamne donc formellement ces pratiques en agissant directement sur les lois qu'il peut modifier. Il doit donc lutter contre un état émergent de croyance qui dérive de la branche du catholicisme. C'est un danger permanent et un besoin de régulation qui sont transcrits entre ces pages.



Enfin, ce sont aussi des moments de grâce où l'auteur reconnaît que malgré tout, une forme de respect permanente entre les religions. Ce qui compte, c'est que chacun puisse coexister, bien que le Pape applique toujours activement son pouvoir sans en abuser et dans l'intérêt général.





UN RÉCIT HAGIOGRAPHIQUE ET UNE PHILOSOPHIE AVANT TOUT

PARLER D'UN GRAND HOMME POUR SA VOCATION RELIGIEUSE

L'hagiographie consiste en la rédaction de la vie d'un Saint ou d'un homme religieux. Il a pour but de retracer la vie d'un personnage dans ce qu'il a fait de grand et de louable. C'est un texte absolument religieux très en place au Moyen Âge, à une époque où les prêtres et les ermites partaient à travers le monde pour convertir leurs semblables. En revanche, il a perdu son sens dans un monde où la religion occupe une place mineure, c'est donc un genre littéraire très méconnu de nos jours.



Ce sont donc des textes biographiques très élogieux qu'on ne trouve plus beaucoup aujourd'hui mais René Bazin se prête à l'exercice dans cet ouvrage comme dans d'autres de ses œuvres. C'est donc un texte qui n'est pas accessible. Pourtant René Bazin écrit très bien, mais, à part des personnes s'intéressant de près la religion, ce genre de roman trouve difficilement son public. En revanche, il est possible de trouver quelques intérêts, d'un point de vue neutre, à la lecture de ce roman.



UNE PHILOSOPHIE DONT ON PEUT GARDER DES ENSEIGNEMENTS

Il est tout de même possible de retirer du bon de cette lecture. En effet, le lecteur s'enrichit de la philosophie d'un personnage "exemplaire". Le Pape doit être une figure modèle pensant aux autres avant lui-même. Il est aussi un modèle d'abnégation et de soutien aux pauvres. Il détient un pouvoir et doit faire respecter ce qu'il y a de mieux pour la religion tout en respectant la liberté des uns et des autres.



Ce Pape en particulier a entrepris de grands projets et s'est donné corps et âme pour son peuple. On découvre aussi l'allégeance et le rôle de la religion dans un pays comme l'Italie. Ce pays est le centre de la religion catholique qui joue son rôle dans le monde entier. Et qu'on soit religieux ou non, on a tous à apprendre de la bienveillance des uns et des autres. Ce roman appuie au moins sur ce point : la solidarité n'est pas juste un mot et n'a pas de limites.
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Davidée Birot

Roman peu connu de Bazin, il n'a d'ailleurs aucune critique, il n'en demeure pas moins très intéressant.



Nous suivons Davidée, jeune institutrice qui arrive dans un village pour débuter sa carrière.

Elle sera attachée à ses élèves, ce qui ne doit pas se faire, elle discutera avec un curé, ce qui ne doit absolument pas se faire dans ces temps où l'école est devenue laïque et strictement laïque.

Et elle tombera amoureuse doucement d'un homme, qui, si aux 1ers abords n'est pas fréquentable, il n'aura de cesse de lui monter son humanité et son amour.



Beaucoup de thèmes abordés dans ce livre mais un goût d'inachevé ..



Je reviens tout de même sur mon avis parce que je ne parle pas du personnage central, Davidee qui est une jeune femme pleine de force, d'espérance et d'humanité. J'ai adoré ce petit bout de femme !
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Les Oberlé

Famille, honneur, patrie.

Voilà les trois mots clés de ce livre, toute l'histoire s'articule autour de ces trois valeurs, et ce sont elles qui vont déchirer la famille Oberlé.

Nous sommes à la fin du XIXe siècle dans une Alsace conquise et annexée par l'ennemi Allemand depuis plusieurs années déjà. Les habitants de ces hautes terres cohabitent tant bien que mal avec l'occupant, mais aussi entre eux car tous les alsaciens n'ont pas tous choisi le même camp ; certains sont restés fidèle à la France, d'autre ont prêté allégeance à l'Allemagne.



C'est le cas des Oberlé ; Joseph le père est un industriel fortuné (héritage de la scierie de son père) tout à la solde des Prussiens et n'ayant comme vue que son ascension politique et financière, la fille Lucienne à l'image de son père s'est totalement accommodé de ce joug et considère l'Allemagne comme l'avenir, puis il y a la mère, le grand père paternel et le fils Jean, tout trois révoltés et profondément affligés par ce déracinement.

L'atmosphère dans la maison des Oberlé est tendue, l'incompréhension règne et les disputes sont de plus en plus fréquentes. Même dans le village les relations sont tendues depuis que le père a décidé de travailler ouvertement avec l'occupant.

Lorsque Jean formera le projet d'épouser une jeune alsacienne du village, tandis que sa soeur est promise à un officier Prussien, la situation deviendra sans issue...

Famille déchirée, pays divisé, honneur en jeu.. Tout y est.



Je ne connaissais absolument pas René Bazin avant de tomber sur ce livre dans ma bibliothèque numérique. J'ai adoré sa plume très fluide et vivante, et surtout cette histoire. Moi qui avait justement envie de lire des livres en lien direct avec la guerre franco-prussienne depuis un moment sans jamais trouver, j'ai été absolument ravie. Plus encore, moi qui aime tant les sagas familiales (même si celle si se déroule une très courte période) !

Mais le plus marquant dans ce livre ça été les descriptions de l'Alsace. L'auteur nous fait littéralement voyager à travers les forêts, les plaines, les montagnes et les villages de cette belle région avec une incroyable poésie.

Absolument superbe et dépaysant.



Et puis l'histoire de cette famille m'a touchée bien sûr. Mais surtout à travers eux on apprend ce que furent les dilemmes des Alsaciens durant cette période trouble. Aucun des personnages c'est ni tout noir ni tout blanc, chacun est plein de nuances et de complexité quelque soit son camp et c'est un point très appréciable.

Une vraie belle découverte.
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La terre qui meurt

Bazin René

La terre qui meurt

Un livre sur la France profonde, la terre qui disparaît.

Une famille les Luminaux, qui sont attachés à leur terre depuis plusieurs générations. Mais faute de bonnes récoltes ils sont presque à la ruine.

Il compte sur ses enfants mais un qui est handicapé, un qui est paresseux, un parti au loin et une fille Rousille qui a donné son cœur à Nesmy mais que le père a chassé.

Il compte sur ce fils qui doit revenir.

Mais ce roman montre les difficultés de gens de la terre, de l’attrait des villes, c’est même triste car si même ce n’était pas de ce jour, il faut bien se dire que c’est encore le cas ; l’épuisement, le manque de bras et toutes les normes demandées aux agriculteurs aujourd’hui. On pourrait refaire ce livre avec e qui se passe à l’heure actuelle.

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