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Critiques de René Desmaison (22)
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Un drame dans les Grandes Jorasses, face nord, en plein hiver. La cordée Desmaison Gousseault est à la dérive, juste sous le sommet. Gousseault est malade, épuisé. Son compagnon refuse de l'abandonner, c'est un très grand guide. Il force les passages, hisse Serge qui est a bout. La cordée s'arrête 80 m sous le sommet. Ces derniers passages ne sont pas très difficiles, mais Serge est à l'agonie. Il meurt là, en silence, dans le froid glacial. Desmaison l'assiste de son mieux. Mais après la mort de son compagnon, il constate que lui aussi est au bout, que lui aussi n'a plus la force de repartir. Un drame terrible.

L'hélicoptère passe plusieurs fois. Desmaison signale à chaque fois sa détresse, réclame chaque fois le secours, mais rien. C'est terrifiant.

Dans la vallée de Chamonix des mauvaises langues disent que c'est du cinéma, que René Desmaison fait sa com et que chaque jours passé dans les Grandes Jorasses lui rapporte beaucoup d'argent. le temps... Il faut plus de 48 heures pour qu'enfin le secours soit décidé, sauf que:

"Il y a trop de vent". Trop de vent pour qu'un hélicoptère se pose. Trop de vent...presque une semaine se passe. Desmaison devrait être mort, il ne bouge plus sur sa petite vire au dessus des vides vertigineux de la face nord.

Un pilote de Grenoble, des crs du secours en montagne, Alain Frébault, décide d'aller voir, de lui même, sans ordres, pour se rendre compte des conditions sur les Grandes Jorasses. Il se pose au sommet sans problème. le vent est insignifiant. Il redescend se poser à Chamonix. Au même moment, Maurice Herzog, le maire, tient sa conférence de presse matinale. Il vient de déclarer que les hélicos des secours de la vallée de Chamonix ne bougeront toujours pas. "Il y a trop de vent". Alain Frébault annonce qu'il vient de se poser sans problèmes. Cette fois Maurice Herzog ne peut plus bloquer les secours au sol. Cela va très vite. La cordée Desmaison Gousseault est enfin récupérée. Desmaison devrait être mort depuis au moins deux jours diront les médecins en analysant son sang. Il vit toujours. Des capacités de survie exceptionnelles.



Un drame terrible. Cela fait pense à de l'Homère ou du Shakespeare, sauf que c'est tout sauf des chants ou du théâtre. Desmaison a l'élégance de laisser les lecteurs libres de se faire leurs propres opinions. Vraiment un bon livre, bouleversant, qui fait réfléchir.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Une belle aventure réelle et tragique. Du suspense pour cette ascension dans les Grandes Jorasses, une très belle écriture pour nous livrer son amour et sa passion des montagnes, mais, "cette montagne cruelle, idole sans pitié, merite-t-elle tant d'amour et de chagrin ?
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La montagne à mains nues

René Desmaison (1930-2007) a vécu autour de sa passion : l'alpinisme. Dans ce récit autobiographique, il nous raconte quelques unes de ses expéditions, et certains de ses exploits. Il y parle des dangers encourus, d'accidents survenus (finalement pas trop graves puisqu'il en est revenu) et de ceux évités de justesse, de souffrances endurées (froid, faim, fatigue). Il évoque également la grandeur des paysages, le sentiment de liberté que donne la pratique de l'escalade, l'amitié & l'entraide.



La mort peut survenir plus ou moins brutalement en montagne. Pratiquer ce sport comme le firent Desmaison et ses compagnons ou ses concurrents auxquels il rend hommage, implique en effet la prise de risques, en toute connaissance de cause, et l'acceptation d'une fin subite.



Les amateurs de ce sport devraient adorer. J'ai trouvé le récit parfois monotone et trop technique. Heureusement l'écriture, à la fois précise et fluide, est très agréable.



Ouvrage trouvé dans une boite à livre, où je le replacerai à l'occasion.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Dans ce récit, nous suivons René Desmaison, alpiniste reconnu, qui souhaite faire la face Nord des Grandes Jorasses en hiver (ça s’appelle une « hivernale »…).



Il est expérimenté et prêt à affronter les conditions difficiles de cette expédition. Le guide qui l’accompagne, Serge, est plus jeune mais aussi très aguerri aux conditions extrêmes. Ils partent pour une montée qui doit durer environ une semaine, avec le matériel et les vivres nécessaires. La première partie du livre est une description précise de leur montée avec tous les gestes techniques des alpinistes. Sans connaître du tout cet univers, j’ai toutefois suivi avec passion ces descriptions de gestes précis et leur avancée mètre par mètre sur ces parois raides et glissantes. Les nuits sont particulièrement éprouvantes puisqu’ils doivent s’arrimer sur des petits espaces pour pouvoir dormir sans tomber !



Quand on a lu le résumé, on sait que le drame va arriver, et en effet dans la seconde partie on sent que peu à peu Serge fatigue plus que lui alors que la montée s’avère plus difficile et plus longue que prévu. Alors que sa femme en bas à Chamonix demande qu’un hélicoptère les survole, une suite de malentendus entre eux et les secours vont les obliger à rester sur ce bout de paroi plusieurs jours et Serge ne va pas réussir à surmonter la fatigue et le froid…



René Desmaison mettra du temps à se remettre de ce drame, et une polémique éclatera sur la responsabilité des secours, alors dirigés par Maurice Herzog.



Un livre qu’on lit comme un thriller avec toutefois une grande émotion due au récit sobre de René Desmaison.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Ce récit de René Desmaison se déroule dans une décennie où les premières voies se font de plus en plus rares, mais il reste dans les Alpes encore des hivernales inviolées, c'est le cas des Grandes Jorasses .

Pour les meilleurs grimpeurs pas de doute pour se faire un nom, il faut réussir une grande 1ère .

Le climat à Chamonix est électrique car de plus en plus de non chamognards viennent damner le pion aux pionniers de l'alpinisme .

René Desmaison n'est pas du sérail mais ses qualités de rochassier sont exceptionnelles ( aiguisées sur les fameux grattons de fontainebleau).

Le récit est d'une intensité diabolique comme si le destin et surtout les éléments avaient conjugué leurs efforts pour le meurtrir jusqu'à le ridiculiser le jour de la sortie finale « à deux longueurs du sommet » P174.

Mais le drame est là, raconté dans la fièvre .

Il faut happer le vide qui enveloppe la cordée jusqu'à frémir avec eux .

Cette tragédie fera l'objet d'une couverture médiatique encore rarement connue pour un drame en montagne .

La personnalité de Maurice Herzog trouble le climat, tout a t il été fait pour sauver la cordée ?

Le récit se termine par un rapide survol des tentatives réussies ou des échecs douloureux , le linceul oui ! Le linceul des Grandes Jorasses est tombé en 1968 , par qui ?

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La montagne à mains nues

Prince de la varappe et de la Dame Jouanne de Fontainebleau RD ,René Demaison signe ici quelques une des plus belles pages de l'alpinisme Alpin .

RD chaussures mythiques des années 68 , avaient réussi a supplanté la fameuse PA de Pierre Alais , et à l'interrogation qui est RD ? la réponse revenait inlassablement un parisien.

la montagne à mains nues est une tragédie , le sauvetage des drus .

la montagne à mains nus est aussi le seul témoignage que je connaisse d'un alpiniste génial , qui nous faisait rêver adolescent , notre idole Gary Hemming , l'américain avec son look de surfeur et pas celui sévère et parfois glaçant des Chamognards .

Demaison revient sur le mal de vivre de Gary son ami et de sa fin tragique.

Demaison raconte ensuite Jean Cousy ,Lionel Terray , Paul Keller" l'immense Paul" qui m'a accompagné dans l'arête de Sialouze.

Et l’aventure himalayenne .

Pour finir en beauté , l'ascension en solitaire de la face ouest des Drus



Tous ceux liront Tragédie à l'Evrest retrouveront le climat angoissant et terrifiant parfois de cette si étrange discipline .





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342 heures dans les Grandes Jorasses

342 heures dans les Grandes Jorasses est le récit détaillé, de l'ascension en hivernale, de cette paroi mythique des alpes, par deux alpinistes chevronnés, René Desmaison et Serge Gousseault. Une histoire de cordée extraordinaire, à l'issu tragique, puisque Serge perdra la vie à quelques encablures du sommet, immobilisé avec son compagnon par l'épuisement et les blessures.

Un livre désolant mais puissant; le sauvetage de René, qui fera polémique dans le milieu des secours en montagne, est comme une bouffée d'oxygène après une longue immersion.



(À noter pour une bonne compréhension, une erreur de date à la page 195 de l'édition grand format; les Genevois Raymond Lambert et Mlle Loulou Boulaz rencontrent, en toute logique, les italiens Chabod et Gervasutti, le 30 juin.)



Je recommande ce livre pour son esprit indéniablement sportif et aventureux. Il s'agit également d'une lecture utile, pour se rappeler la fragilité de l'homme face aux éléments, et qu'entreprendre une ascension, quelle qu'elle soit, requiert une préparation physique et matérielle, ainsi qu'une solide expérience.





À la mémoire de Serge Gousseault, victime de sa passion, dont le nom restera gravé dans la roche de cette fantastique face nord.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Très beau récit de René Desmaison sur sa tentative de première hivernale dans les Grandes Jorasses, endeuillée par la mort de son partenaire, Serge Gousseault. Il raconte cette aventure malheureuse avec la précision d'un alpiniste comportant tous les détails techniques permettant de comprendre ce qui est arrivé aux deux hommes. L'histoire donc d'un drame de la montagne, de ceux que ces conquérants de l'inutile ne peuvent regarder en face car leur destin c'est de grimper avant tout. Emotion et talent d'écriture au long de ces 342 heures haletantes.

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342 heures dans les Grandes Jorasses

Un autre ouvrage d'un grand alpiniste dans la lignée des précédents que j'ai lus, essentiellement consacré à une ascension qui n'ira malheureusement pas à son terme et connaîtra une issue dramatique.

Le récit de ces jours d'escalade et de bivouacs dans les rigueurs de l'hiver est prenant et l'auteur ne se perd point en digressions philosophiques sur le rapport de l'homme à la montagne... et c'est tant mieux, d'autres l'ont déjà fait abondamment pour et avant lui.

Comme chez d'autres grands alpinistes, confrontés à la mort d'un ou plusieurs compagnons lors de leurs expéditions, ça et là émergent des tentatives d'auto-justification sur le fait qu'ils ont agi au mieux et ne pouvaient faire autrement... passages qui ont peu d'intérêt, sortis de leur contexte historique mais qui montrent que l'alpinisme n'engendre pas automatiquement la hauteur de vue et s'accompagne des jalousies et mesquineries inhérentes à la nature humaine.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Le récit est poignant, 9 jours d'une ascension extrêmement difficile, suivie de 6 jours d'immobilisation à 80 mètres du sommet, mais pour quel résultat ?

La quête de l'inutile, l'orgueil, la volonté de réaliser une première en condition hivernale. Mobiliser des secours qui mettent des hommes en danger, détruire la vie de ses proches, voila à quoi mène cet amour de la montagne dont se targue l'auteur et son compagnon d'aventure, qui y laisse sa vie.

Pour le lecteur, un grand frisson, confortablement calé dans son fauteuil. Une courte lecture pour un grand gâchis.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Un livre que j'ai lu plusieurs fois. Il marque mon esprit, interroge sur cet homme incroyablement fort de vie, d'espoir, malgré les doutes. Un homme, un héros de l'alpinisme.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. Ce sera le cas ici ! On retrouve beaucoup de courage dans ce récit, le courage de l'ascension évidemment mais aussi et surtout le courage de raconter, de laisser entrevoir ses failles face à l'inacceptable, le courage de dénoncer la mauvaise organisation d'un sauvetage alors même que l'on en est l'unique survivant. Par ailleurs, sans être particulièrement bien écrit, le livre nous plonge en tout cas complètement dans cette aventure, immersion réussie !
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Les forces de la montagne

Dieu merci je n’envie pas la passion de Desmaison mais bizarrement en lisant son livre j’ai eu le regret : celui de ne jamais avoir connu cet homme. Comme moi il fut un bleausard, mais lui un exceptionnel et moi un amateur dans les deux sens du terme ; comme moi il a aimé la montagne mais lui en technique alpine et moi sur le plancher des vaches Abondance, Tarine ou Montbéliarde . Il nous livre beaucoup de joie et de tristesse, celle de la perte de tant de ses amis. La montagne l’a laissé vivre car elle l’a bien voulu. Pourquoi lui pourquoi pas les autres ?

Il a eu l’audace de s’attaquer à la nomenklatura des chamoniards avec à sa tête le soi-disant vainqueur de l’Annapurna (lire : Un héros de Félicité Herzog), en a bavé mais il a gardé sa dignité.

Belle lecture et belle vie!

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Jaguar de Cristal

René Desmaison était un très grand alpiniste qui a écrit le récit de plusieurs de ses ascensions. J'ai souvenir de ses "342 heures dans les Grandes Jorasses" où il évoque admirablement un drame qu'il a vécu dans ce massif du Mont-Blanc qu'il aimait et connaissait bien.



A la poursuite du jaguar de cristal comprend quelques pages dans lesquelles il relate l'ascension du Mont Huascaran (6768 mètres) au Pérou par le héros du roman. Dans cette partie, on retrouve l'alpiniste et sa capacité à restituer l'ambiance de l'escalade, les dangers de la montagne et le ravissement saisissant de l'atteinte du sommet.



Pour le reste, c'est une historiette pour pré-adolescents bien gentille dans laquelle il s'est embarqué sans bien maîtriser le genre, allant jusqu'à imaginer la présence d'une tribu anthropophage qu'il met également en scène après un voyage de ses héros dans une cité perdue sous la montagne.



En plus, c'est malheureusement une oeuvre inachevée car l'auteur est mort en 2007 sans avoir pu la terminer. Je retiens surtout les descriptions et la connaissance de la montagne de l'auteur qui sauvent le roman. N'est pas Frison-Roche qui veut.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

Un roman qui relate une ascension dramatique dans la face nord des Grandes Jorasses, raconté par le grand alpiniste René Desmaison. Même si l'on connait déjà le dénouement, puisque c'est un fait réel qui est ici relaté, le suspense est là, on est tenu en haleine.
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342 heures dans les Grandes Jorasses

L'alpiniste René Desmaison tente dans les années 70 l’ascension hivernale des Grands Jorasses par la face nord avec un jeune coéquipier, lui aussi, guide de haute montagne.

Jour par jour, l'auteur nous fait revivre cette expérience hors du commun.

Au début de l'expédition et de la montée, René Desmaison décrit leur tentative de manière très technique et j'ai été parfois un peu perdue dans les termes propres à l'escalade et à l'alpinisme mais très vite, tout ne se passe pas comme prévu et le caractère psychologique de l'aventure prend le dessus.

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342 heures dans les Grandes Jorasses

Une aventure humaine, tragique et formidable à la fois. La première tentative hivernale d'ascension de la face nord des Grandes Jorasses par l'éperon Walker. Un livre éprouvant, il faut peut être avoir déjà goûté un peu à l'alpinisme pour comprendre les détails techniques de la montée, l'enjeu de la perte d'un piolet, la rupture d'une corde ou l'épreuve de pose de broches à glaces dans une paroi hostile. Pas pour partager la tension, l'espoir, l'angoisse et l'issue dramatique, alors que René Desmaison voit périr de froid et de fatigue son compagnon de cordée Serge Gousseault seulement 80 mètres sous le sommet. C'est un journal à la première personne écrit par l'un des plus grands alpinistes du siècle et l'on partage un peu l'incroyable tension nerveuse, la relation de la cordée et celle avec la compagne qui attend quotidiennement les points radios pour informer son homme de l'évolution de la météo. A l'occasion, Desmaison règle quelques comptes avec Maurice Herzog, alors responsable des secours en montagne, qui aura trop tardé à agir devant le péril évident que courraient les deux hommes.
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Les grimpeurs de muraille

Beaucoup de simplicité et de sensibilité dans ce livre très poétique et romantique ou ce grand auteur de récits montagnards surprend agréablement, en modernisant son style et en soignant l'intrigue, bien centrée et solide, 100% dans l'esprit montagne.
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Les forces de la montagne

Un très beau récit d'espaces toujours sauvages au milieu desquels l'homme, tout petit, est seul face à lui-même.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Les forces de la montagne

Impressionnante passion pour la montagne malgré les blessures physiques ou morales.

Très touchant
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