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Critiques de René Réouven (50)
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L'assassin du boulevard

C’est un excellent pastiche, bien écrit, une bonne intrigue qui met un peu de temps à démarrer mais le final est vraiment très bon.

L’auteur maîtrise parfaitement le canon et il insère malicieusement cette histoire juste avant la réapparition d’Holmes que l’on croyait mort dans les chutes de Reischenbach alors qu’il vivait en France.





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Histoires secrètes de Sherlock Holmes

Ce bouquin est un véritable pavé de plus de 1000 pages et j' ai tout lu, donc c'est déjà une belle prouesse de m'avoir tenue en haleine sans me perdre.

C'est très bien écrit, il y a des clins d'œil sympas à Conan Doyle comme à d'autres auteurs et personnages célèbres (Edgar Allan Poe, Vidocq, Jack l' Eventreur...). Et ce n'est pas toujours Watson qui raconte ! On découvre ici un Sherlock narrateur et presque humain !

Ceci étant dit, je l' ai trouvé un peu inégal. Certaines histoires m'ont un peu perdue, une autre m'a franchement laissé perplexe tant je n' y ai vu aucun sens, mais certaines sont vraiment bien ! J' ai notamment eu un coup de cœur pour l'une d'elles, très sombre, et sans véritablement Sherlock Holmes et Watson paradoxalement.

En somme, j' ai passé un (long) bon moment en la compagnie de Sherlock et Watson.

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Les nourritures extraterrestres

Voilà un OVNI du genre, ce qui est logique pour de la SF !

Les lecteurs de SF n'étaient pas forcément des gastronomes ou des cuisiniers. C'est sans doute pour ça qu'il est passé inaperçu dans les années 90.

De nos jours la cuisine est un thème majeur ; la décliner sur le mode SF fut une idée géniale . De plus il renferme des richesses et n'a pas vieilli : je l'ai lu il y a 20 ans - Enthousiasmée, je l'ai "volé" à la bibliothèque de mon quartier car édition épuisée- (mais j'ai payé l'amende!). Je viens de le relire avec un plaisir accru .

C'est l'aventure de 2 cuisiniers terriens invités en observateurs sur une planète lointaine qui organise un concours TOPCHEF intergalactique. Les 2 compères saisissent l'occasion pour glaner des recettes qu'ils envisagent de cuisiner à leur retour avec les ingrédients terriens.

Une sympathique intrigue est entrecoupée de 101 recettes (références littéraires ++) puisées dans toute la littérature SF du 20ème siècle, recettes concoctées et essayées par Madame Soussan - Merci Madame.

Le style est riche et "soutenu" comme on nous disait à l'école, teinté d'un humour sarcastique . Récit parsemé de nombreux clins d'œil culturels et littéraires. Exemple : qui sait que Casanova a écrit un texte sur le paradoxe temporel?

L'ambiance multiraciale et les nombreuses descriptions très évocatrices m'ont rappelé des séquences de la Guerre des étoiles.

Il faut pardonner les trop nombreuses énumérations de noms de plats qui alourdissent un peu la lecture.

Ceci dit, j'ai moi-même concocté 2 des recettes pour un repas SF : franc succès!








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Un tueur en Sorbonne

François Frédéric Lachouan affecté au service de la scolarité des étudiants étrangers à la Sorbonne n'a pas la langue dans sa poche pour remettre en place ceux qui pètent plus haut que leur cul , pour faire bref, les étudiants, enseignants et supérieurs hiérarchiques qui se font mousser et qui le regardent de haut. Sous le regard ironique de François Frédéric et de son ami anarchiste Compan, les sorbonnards en prennent plein leur grade et on se marre bien ! Pour plomber l'ambiance studieuse, un mystérieux assassin tue des membres imminents de l'institution d'une signature particulière...L'inspecteur Pupenier secondé par le roublard François-Frédéric vont mener l'enquête au pays de l'élite intellectuelle...

René Réouvren a l'oeil et la moustache qui frisent ainsi que le petit sourire gogenard quand il s'attaque aux sorbonnards. Grace à son court passage à l'éducation nationale, il a l'air de connaître la musique rantanplan et surtout le principe de Peter...Pan !

Le style est plaisant, l'humour omniprésent et l'intrigue bien givrée.

Le tueur en Sorbonne, il dézingue !

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La partition de Jéricho

De René Reouven, le lecteur connaît surtout ses romans policiers, dont certains pastichent, parodient et rendent hommage à Conan Doyle et sa célèbre créature Sherlock Holmes, et tous les autres qui souvent ont pour point commun des références littéraires, le tout enrobé d’humour et d’une culture indéniable dénuée de pédagogie ou d’affèterie, d’infatuation. Le plaisir de communiquer avec le lecteur et de lui faire partager ses goûts en matière de romans policiers.



Il ne faut point oublier cependant que René Reouven est aussi un auteur de Science Fiction, soit sous son nom, sous celui de René Soussan, et les amateurs se souviendront de L’anneau de fumée, de Les insolites, ou encore de Les Survenants.







Avec La partition de Jéricho, publié dans la collection Lunes d’encre dirigée par Gilles Dumay aux éditions Denoël, il intègre sa passion de ces deux genres pour proposer un ouvrage qui frise avec les merveilleuses aventures à la Indiana Jones.



Hope est une jeune physicienne obsédée par la recherche et la mise au point d’un ordinater quantique. Depuis quelques temps elle est sujette à des sueurs, des nausées, des bourdonnements d’oreille, de légères déficiences du sens de l’équilibre, sans oublier des visions qui viennent l’assaillir, comme une projection vers l’avenir.



Par exemple l’image d’un flirt perdu de vue depuis vingt ans, et qu’elle retrouve en pensée non pas sous les traits du jeune homme qu’il était, mais celui qu’il devrait être aujourd’hui.



Pendant ce temps Scott Lorne, le petit ami en question est en Irak, dans l’après guerre du Golfe à la recherche pour le compte d’un riche Sud-Africain, d’une des trompettes de Jéricho, et de la partition dont se serait servi Josué pour faire tomber les murs de la forteresse. Invitée à prendre trois mois de repos par son supérieur et ami, Hope retrouve Scott et l’équipe de chercheurs.



Il s’agit pour eux de décrypter un message qui devrait les conduire au but dans une sorte de rallye semé d’embûches, d’incidents, d’accidents.



Une nouvelle fois René Reouven nous propose un vrai régal




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Le bestiaire de Sherlock Holmes

L’amateur n’est pas sans ignorer que Conan Doyle laissa volontairement dans l’ombre de nombreuses enquêtes de Sherlock Holmes, mentionnant ainsi, au détour d’un récit, des cas mystérieux qui restèrent méconnus du lecteur. Le rat géant de Sumatra, l’étrange affaire du cormoran, le ver qui rendit fou Isadora, etc. Du pain béni pour les épigones en mal d’idées et les pasticheurs de tout poils (et plus ou moins doués !).

John Dickson Carr, avec LES EXPLOITS DE SHERLOCK HOLMES, avaient déjà levé le voile sur plusieurs de ces affaires et offert, dans l’ensemble, de jolies réussites.

Cette fois c’est le Français René Reouven, spécialiste de littérature populaire et auteur des CRIMES APOCRYPHES, qui s’attaque à Holmes en utilisant l’intertextualité et le jeu des références qui s’imposeront, par la suite, dans les romans steampunk. En quatre nouvelles (liées entre elles par le fil conducteur « animalier » qui caractérise les différents récits), Reouven s’amuse mais soigne son pastiche par son évidente érudition, loin du simple clin d’oeil.

Dans « le cormoran », situé en pleine Guerre Mondiale en 1916, le limier de Baker Street doit résoudre une complexe affaire d’espionnage dans laquelle intervient son frère Mycroft. Avec « le rat », c’est la plus fameuse des énigmes oubliées qui ressurgit, celle du monstrueux rat géant de Sumatra, où le détective côtoie le futur écrivain Joseph Conrad. Classique mais efficace et rondement mené. Plus délirant et original, « Le ver » permet à Holmes de rencontrer l’autre grand héros de Conan Doyle, le professeur Challenger, spécialiste des animaux étranges. Au cours du récit, qui implique une série de duel et une vengeance tarabiscotée, Reouven convoque un descendant de Pierre Louis Moreau, mathématicien ennemi acharné de Voltaire, dont les expériences contre-nature inspireront H.G. Wells. Une nouvelle enthousiasmante sur laquelle plane également l’ombre du Chien des Baskerville et de la Bête du Gevaudan, bref, le meilleur texte du recueil.

Enfin, dans l’ultime nouvelle, Sherlock se confronte à une redoutable sangsue géante logiquement assoiffée de sang (« la sangsue ») et à son homonyme, un certain Holmes, considéré comme l’un des premiers serial killers dont le palmarès (une centaine de crimes !) renvoie Jack l’éventreur au rang des amateurs.

Après son roman L’ASSASSIN DU BOULEVARD publié en 1985, Reouven poursuit donc avec bonheur ses pastiches holmesiens (ensuite regroupés dans le très épais volume HISTOIRES SECRETES DE SHERLOCK HOLMES) et livre quatre longues nouvelles tout à fait réussies et divertissantes à savourer pour les fans du plus célèbre des enquêteurs.




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Dictionnaire des assassins : D'Abimelech à Zu..

René Reouven (aliasRené Sussan, né en 1925) l'auteur de ce dictionnaire est aussi romancier spécialisé dans le policier.

Un spécialiste de la fiction donc, ce qui ne l'a pas obligé à s'inventer des rencontres avec des assassins célèbres (comprendra qui voudra), mais l'a amené à se documenter sur ceux-ci.



L'édition que je possède est celle de 1986, "revue et augmentée" par rapport à la précédente, mais j'ignore s'il en existe une édition plus récente.



Dans ce dictionnaire, Réouven s'est attaché à nous présenter les assassins hommes et femmes,( il n'y a pas de féminin à "assassin", mais il y un a un à meurtrier, ne pavoisez pas mesdames !) depuis les temps antiques, jusqu'aux années 1970.



Nous retrouvons donc, aussi bien des assassins très célèbres, tels que Landru ou le docteur Petiot, criminels de droit commun ayant défrayé la chronique en leur temps, que des personnages historiques comme Néron ou Charlotte Corday (qui figure en couverture du livre).



Il existe nombre de livres consacrés aux assassins en général et aux tueurs en série en particulier, l'avantage de celui-ci, et qu'il ne cherche pas le sensationnalisme et la surenchère ; un assassin célèbre pouvant n'avoir fait qu'une seule victime et entrer dans l'histoire comme Booth, l'assassin de Lincoln.



En plus d'une érudition certaine, l'auteur sait faire preuve d'un humour de bon aloi, ce qui permet un recul par rapport au côté inévitablement macabre d'une telle énumération de crimes.











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L'assassin du boulevard

UN VOYAGE EN HOLMESIE....



La littérature holmésienne se divise en deux parties : le Canon (4 romans et 56 nouvelles)et les pastiches.



Les pastiches comprennent deux sous-unités : les totalement imaginés et les inspirés.



Les inspirés prennent pour base de départ un extrait tiré d'une nouvelle dans laquelle sont évoqués des mystères résolus par le Détective Consultant.



Ainsi trouve-t'on dans "Un scandale en Bohème" cette phrase : « Divers échos de son activité m’étaient parvenus par intervalles : notamment son voyage à Odessa où il avait été appelé pour le meurtre des Trepoff, la solution qu’il apporta au drame ténébreux qui se déroula entre les frères Atkinson de Trincomalee, enfin la mission qu’il réussit fort discrètement pour la famille royale de Hollande*. »



Un pasticheur entraîné dispose de trois sujet d'enquêtes imaginés par sir Arthur : l'assassinat Trepoff, le cas Atkinson, l'affaire de la Maison d'Orange.



René Réouven est un maître dans cet art faussaire consistant à forger un texte qui pourrait passer pour un original tant sa connaissance des oeuvres de S.H. est avérée.



Il nous concocte donc un enquête qui se situe entre la mort de Sherlock chutant avec Moriarty dans la chute de Reichenbach et la résurrection de Sherlock, qui revenant aux affaires, en profite pour régler ses comptes avec la bande du génie du Crime et faire la lumière sur les circonstances ayant présidé à la mort de l'Honorable Ronald Adair.



On est donc, pour l'essentiel, à Paris en 1894 dans une ville secouée par les attentats anarchistes qui s'enchaînent implacablement.



Sherlock Holmes missionné par un certain Oscar Meunier, artiste grenoblois, découvre très vite la patte criminelle dissimulée derrière cette floraison d'explosions.



Sa piste principale le mène vers la Direction des Dons et Legs , l'oriente vers le milieu des auteurs de la fin du XIXème siècle notamment spécialisés dans la consommation d'absinthe, découvre les liens tissés entre le milieu criminel et le milieu militant, entraîne le démantelement de la branche française du gang Moriarty.



La reconstitution est totalement réussie. L'idée d'utiliser les personnages de "Messieurs les Ronds de Cuir" de Georges Courteline est absolument géniale. La lecture offre un plaisir identique à celui que l'on tire des nouvelles ou des romans. La découverte des activités de S.H. pendant sa mort remplit une case désespérement vide. Bref un joli coup d'archet !.



A signaler : cet excellent polar ne se trouve plus que d'occasion.



*Extrait de: Arthur Conan Doyle. « Les Aventures de Sherlock Holmes. » Apple Books.
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Les nourritures extraterrestres

En ce mois d’octobre propice à l’imaginaire, et alors que la météo se refroidit de plus en plus, pourquoi ne pas faire un petit tour en cuisine ? Les livres de recettes inspirés par des œuvres de fiction se multiplient de nos jours : avec le succès des différentes déclinaisons de Gastronogeek dont le dernier vient de sortir, les adaptations de recettes tirées de Star Wars ou même pour les plus aventureux du Disque-Monde, il y a de quoi faire. Mais les livres de science-fiction mêlant recette de cuisine et véritable romans sont nettement moins fréquents. Paru aux Éditions Denoël en 1994, Les nourritures extraterrestres de René et Dona Sussan est à la fois un précurseur des ouvrages précédemment cités et une petite intrigue policière très agréable.



Côté intrigue policière, l’histoire se passe sur Apicius où des jeux interstellaires de gastronomie sont organisés. Un jeune cuisinier terrien va disparaître alors qu’il cherche un ingrédient secret, et son patron, chroniqueur gastronomique refusant absolument de manger autre chose que de la nourriture terrestre, se lance sur ses traces. Au fur et à mesure de son enquête, il croisera des populations bien connues du lecteur amateur de fantasy et de science-fiction que ce soit les Elfes du Seigneur des Anneaux, les Fremen d’Arrakis ou même Valentin de Majipoor. Et il se servira des notes laissées par son cuisinier pour retracer son parcours. Ici nous avons la transition vers le livre de cuisine classique. Les notes en question sont des fiches permettant de réaliser les plats extraterrestres avec des aliments bien terrestres et trouvables assez facilement en France à condition d’avoir une ou deux épiceries exotiques à proximité.



Côté cuisine donc, comment sont ces recettes ? J’avoue, je n’ai pas testé les 102 recettes que retranscrit ce livre. Certaines comme les papillons glacés de Chula sont trop longues et minutieuses à réaliser pour ma non-patience légendaire, d’autres comme les coquelicots de la zone crépusculaires par manque de goût pour les ingrédients terrestres utilisés, voire par manque d’attrait pour le plat originel. Qui donc voudrait manger le bourron égalitaire servi à tous et à chaque repas sur la Wyst inventée par Jack Vance ? D’autres recettes sont en revanche devenues des classiques de ma cuisine, comme le gâteau au cassis de l’Amas d’étoiles issu également de l’imagination fertile de Jack Vance, la rascasse sanzaret de Douglas Adams, le coulis au paradan de Caladan de mon cher Frank Herbert (qui accompagne à merveille un poulet grillé) ou les œufs de Korvil dont la couleur impressionnante fait toujours son petit effet au moment d’Halloween. Du salé au sucré, en passant par les boissons chaudes et froides, avec ou sans alcool, ce livre a de quoi satisfaire tous les goûts. Et que vous fassiez un repas (ou plusieurs) autour de votre genre littéraire préféré, ou simplement que vous tentiez une recette ou deux pour épater le voisinage sans rien dire, il vaut le coup d’être conservé précieusement. La trame de l’histoire est plaisante, mais convenons-en, ce n’est pas le point fort de ce livre. Qui m’a fait au passage découvrir Damon Knight, comme sa nouvelle Comment servir l’homme joue un rôle important dans l’enquête. Bonne lecture et bon appétit !
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Les survenants

S’étant rendu à Bordeaux pour des raisons personnelles, Gilbert Gréjac, psychanalyste, assiste sur les conseils d’un ami à un concert de guitares autophonique sur la dune du Pyla.



Un chien qui se promène, répondant au nom de Spirou, dont le comportement étrange l’intrigue, puis la rencontre impromptue avec une jeune femme prénommée Odélie Duchâtelet, cette musique émanant dont on ne sait d’où, cette soirée va bouleverser la vie de Gilbert Gréjac.



Peu à peu il se rend compte que non seulement sa personnalité se modifie, que ses habitudes changent du tout au tout, mais que ses souvenirs eux-mêmes prennent des chemins de traverse. Ce n’est pas tellement le fait de ne plus fumer du jour au lendemain ou de se retrouver gaucher qui le perturbent vraiment, mais d’autres indices qui le conduisent à se poser des questions.



Et que dire de cette modification de prénom en Justin sur ses pièces d’identité ainsi qu’une altération de la photographie qui le représente. C’est lui sans être lui.



Il se confie à l’un de ses confrères mais celui-ci ne peut lui apporter de réponses concrètes sur ces manifestations. Alors, il effectue quelques recherches afin de trouver où réside Odélie. Ayant découvert qu’elle vit à Saint-Guénolé dans le pays Bigouden, il se rend sur place.



Dans le grenier de sa petite maison, la jeune musicologue a installé des harpes qui vibrent sous l’action du vent. Un concert initié par l’oncle de la jeune femme, qui depuis est interné et vit dans un état végétatif.



Odélie avoue qu’elle-même a perçu de nombreuses modifications dans sa façon de vivre. Elle était de mœurs libérées, elle est devenue pudique et réservée. Ce qui entraîne les deux jeunes gens à parfois s’affronter ou au contraire à se confier. Et, tout comme Gilbert/Justin, elle est devenue Odélie/Jeanne.



Ils se rendent parfois dans l’établissement où a été interné l’oncle Philippe, qui a des sursauts, reprenant pour quelques moments ses esprits. Il a fait des recherches sur ceux qu’il nomme les Survenants, des entités qui ne sont pas nées mais attendent l’occasion propice pour investir les corps et les esprits de leurs « jumeaux ». Ainsi il est persuadé que son Survenant n’est autre qu’Antoine Galois, un descendant virtuel d’Evariste Galois, un célèbre mathématicien mort en duel à l’âge de vingt ans en 1832.



Gilbert Gréjac, lors d’une analyse avec son confrère Pojols, précise sa pensée :



Elles investiraient notre personnalité de la même façon que des émissions de radio intempestives viennent brouiller celle sur laquelle tu t’es branché, sans que tu aies manœuvré le bouton de réglage.



Tandis que pour Philippe, l’oncle d’Odélie, il émet l’hypothèse suivante :



Notre monde, celui que nous connaissons, était peut-être considéré comme virtuel par des créatures qui, derrière leurs propres écrans, ne verraient en nous que des images de synthèse.







Ce roman de René Reouven détone par rapport à la production habituelle de cet auteur qui pourtant avait déjà abordé le fantastique et la science-fiction, dans notamment dans Les Grandes profondeurs.



On retrouve certes l’érudition dont fait preuve dans chacun de ses ouvrages cet ancien documentaliste de l’Education Nationale, mais l’aspect historico-humoristique y est effacé au profit d’un concept psychologique.



Et je n’hésite pas à affirmer, contrairement à de nombreux critiques et chroniqueurs, que ce roman non seulement ne m’a pas intéressé mais au contraire, que je me suis ennuyé à sa lecture. Mais ceci n’engage évidemment que moi, car malgré tout cette intrigue est solide. Mais trop verbeuse, trop sérieuse malgré son contexte, trop introspective à mon goût.



Ce qui ne m’empêchera pas de lire, ou relire, d’autres ouvrages de René Reouven, surtout ses intrigues policières dans lesquels il prend le XIXe siècle comme support et met en scène personnages fictifs et réels.
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Les grandes profondeurs

En cette fin d’année 1918, les Londoniens sont en liesse. Ils fêtent la défaite de l’Allemagne, brûlant l’effigie de l’Empereur Guillaume II. Les rues sont encombrées et le véhicule qui transporte Sir William Crooke, un célèbre et vieux savant physicien, a du mal à se frayer un passage jusqu’à un quartier déshérité de la capitale.



Il entre dans une bâtisse où un peu plus de trente ans auparavant il avait installé une sorte de laboratoire et récupère au premier étage, cachés sous le plancher, des carnets intimes.



Ce sont ces carnets qui nous sont proposés à la lecture et qui débutent le 2 septembre 1885 pour se terminer le 4 décembre 1888.



William Crooke, qui à l’époque n’avait pas encore été anobli, est persuadé qu’un quatrième état existe, l’état radiant, différent et complémentaire des états solide, liquide et gazeux. De plus il se pique d’occultisme et de spiritisme, une étude fort à la mode.



Pour cela il a aménagé dans un entrepôt du quartier de New Nicholl, un quartier dans lequel devaient être construits des logements sociaux mais qui est rapidement tombé dans l’abandon car les pauvres auxquels étaient destinés les bâtiments ne pouvaient se permettre de payer de tels loyers.



Il est déjà reconnu par ses pairs comme un excellent physicien, et est président de bon nombre d’associations et de sociétés scientifiques. Il possède à son actif de nombreuses inventions et découvertes mais il existe une fracture dans sa vie familiale. Son frère Crooky, le benjamin de la fratrie est décédé d’un accident de bateau. Et les liens avec son autre frère Walter se sont resserrés.



Or donc il installe des appareils complexes, dont un convecteur, un tube à vide et autres instruments dont il pense qu’ils vont lui permettre de capturer l’âme ou la présence de l’ectoplasme de Crooky.



Dans le même temps, il fréquente ou fait la connaissance des représentants majeurs de la littérature et de leurs œuvres, Henry James, Robert-Louis Stevenson, Oscar Wilde ou encore Guy de Maupassant. Le Horla de Maupassant et L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de Stevenson seront ses lectures. Sa femme Nelly le soutient dans son entreprise, même si elle reste à la maison et ne participe pas à ses recherches hors de la résidence familiale.



Il s’investit de plus en plus dans ses démarches et ses recherches et un jour une image fixée sur son convecteur l’interpelle, tandis que le tube à vide contient une légère lueur verte. Crooky lui apparait comme sur un écran, et il le voit enjamber la rambarde d’un navire. Son frère ne serait donc pas décédé accidentellement mais se serait suicidé.



Walter lui précise qu’en effet Crooky était malade, atteint de la vérole contractée par la fréquentation de prostituées, mais il ne connaissait pas les finalités de ce drame.



Entre temps dans Londres débute une période de terreur. Des prostituées sont attaquées et tuées par un garçon-boucher malade mentalement. Il est arrêté mais ceci n’est que le prélude à d’autres assassinats envers ces pourvoyeuses de plaisir et de maladies.







Le lecteur se doute à un certain moment, je ne précise pas quand volontairement, de l’identité du coupable, du meurtrier des prostituées. Mais ce n’est pas le plus important de cette histoire, même si elle fait partie intégrante de l’intrigue.



Ce sont les préparatifs puis la mise en œuvre de la part de Crooke de l’installation des appareils destinés à capter il ne sait pas trop quoi au départ. Ce sont grâce à des réminiscences et des parcelles de vérité, de la part de Walter notamment, mais également des différents échanges verbaux avec Oscar Wilde et Henry James, que les fuligineuses apparitions vont se concrétiser.



René Reouven est plus précisément passionné par la littérature et l’histoire du XIXe siècle ayant pour décor l’Angleterre sous le règne de la Reine Victoria, et il nous restitue avec précision cette période. La présence de nombreux littérateurs de l’époque offre cette part de véracité qui imprègne la plupart de ses romans consacrés à ce thème si souvent exploité mais qui recèle toujours une part d’ombre.



L’auteur aborde également l’un des thèmes récurrents en littérature, populaire ou autre, celui de l’affrontement, pour ne pas dire plus, entre rationalistes et occultistes. L’aspect scientifique des uns pour servir l’aspect spirite des autres.



Et c’est cette dualité qui mène l’intrigue, tout en puisant dans l’univers littéraire de l’époque, et la confrontation du Bien et du Mal personnifié par le roman de Stevenson, L’étrange cas du Docteur Jekyll et de M. Hyde.






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Le détective volé

René Reouven possède plusieurs passions et ces passions, il sait les faire partager à ses lecteurs.



D’abord l’écriture, ce qui est la moindre des choses pour un écrivain. Ensuite une passion pour le détective né de l’imagination fertile de Conan Doyle, j’ai cité Sherlock Holmes. Enfin, il professe un faible avoué pour la petite histoire des assassins, ce qui d’ailleurs l’a amené à rédiger un Dictionnaire des assassins fort remarquable.



Dans Le Bestiaire de Sherlock Holmes, René Reouven s’était amusé à résoudre quatre affaires que le brave docteur Watson n’avait évoquées dans ses mémoires que d’une façon fort succincte. L’assassin du boulevard mettait en scène allègrement personnages réels et personnages fictifs, le tout avec une érudition et un humour distillés d’une manière subtile.



Avec Le détective volé, René Reouven place la barre encore plus haut, à la grande joie de ses admirateurs et lecteurs puisqu’il envoie Sherlock Holmes et son biographe sur les traces du chevalier Dupin et de son créateur Edgar Poe.



Grâce à une astuce fort obligeamment prêtée par Herbert George Wells, Conan Doyle dépêche en mission ses personnages dans le Paris des années 1830, irrité qu’il est d’entendre que Sherlock Holmes et son ami ne seraient que des copies, des imitations du chevalier Dupin. Pourquoi ne pas l’accuser de plagiat pendant qu’on y est ?



Ce voyage, même s’ils ne rencontrent pas le célèbre chevalier, ne sera pas infructueux, ne sera pas effectué en vain, puisque nos deux héros britanniques feront la connaissance de Vidocq, l’ancien bagnard, ex-chef de la Sûreté, reconverti comme détective privé, ainsi que d’un curieux assassin poète, Lacenaire.



Mais ce voyage parisien s’avère incomplet et ainsi un second voyage, situé lui dans l’Amérique de 1849, devient nécessaire. Holmes et son ami Watson apprennent la mort d’Edgar Poe, dans de curieuses circonstances, ce qui les conduiront à effectuer une enquête mouvementée et dans laquelle Watson sortira du rôle falot qu’on lui prête habituellement.







Une fois de plus René Reouven, en mariant avec habileté imagination et faits réels, nous propose un petit bijou. Pas tout à fait pastiche ni parodie, pas tout à fait à la manière de… ce roman est à considérer comme un hommage rendu à Conan Doyle par un admirateur qui se montre l’égal sinon plus du maître.


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L'assassin du boulevard

René REOUVEN : L’assassin du boulevard.



Petit chef d’œuvre de la littérature policière, petit chef d’œuvre de la littérature tout court, L’assassin du boulevard est également un chef d’œuvre d’érudition et un modèle du genre dans le pastiche.



Ce roman narre une aventure de Sherlock Holmes relatée par lui-même, ce qui est rare, le détective n’ayant pris la plume que deux ou trois fois, laissant au docteur Watson le soin de raconter ses enquêtes.



Or cette aventure se déroule entre 1893 et 1894, levant le voile sur une partie des années d’ombre se déroulant entre sa disparition dans les chutes de Reichenbach, voir Le dernier problème dans Les mémoires de Sherlock Holmes, et sa réapparition dans La maison vide première des enquêtes relatées dans Le retour de Sherlock Holmes.



René Reouven, en véritable holmésologiste, comble les lacunes de Watson concernant les tribulations holmésiennes, certaines de ces enquêtes n’étant que simplement évoquées par le célèbre docteur.



Mais René Reouven ne se contente pas de mettre en scène Sherlock Holmes, il fait revivre pour la plus grande joie de ses lecteurs, et avec un souci d’exactitude qui l’honore des personnages réels et savoureux, parfois au destin tragique, que ce soit sous leur véritable patronyme ou sous un nom d’emprunt. Le tout donne au récit un air de véracité rendant le personnage de Sherlock Holmes un peu moins légendaire, un peu moins mythique.



A la lecture de roman on pourrait s’écrier, pastichant une phrase célèbre : Sherlock Holmes existe, je l’ai rencontré !


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Faites-les taire

Assister en direct à un meurtre, cela peut entraîner de multiples et fâcheuses conséquences pour les témoins.



La première étant bien évidemment que le tueur recherche les dit témoins pour les effacer à leur tour du monde des vivants. Une seule solution : la protection de la police, à condition bien sûr que les voyeurs involontaires daignent établir auprès des forces de l’ordre un rapport circonstancié et précis de ce qu’ils ont vu.



Parmi ces témoins une petite fille et une jeune femme. La jeune femme se présenté à la police (spontanément ?) au bout de quelques jours de réflexion quant à la petite fille elle reste introuvable.



François-Frédéric Lachouan qui vit une peine de cœur, sa petite amie Véronique vient de le quitter, n’attend plus rien de la vie. Aussi quand son ami Pupenier, inspecteur de police, lui propose une mission à haut risque, il accepte.



Cela lui changera les idées. Il doit convoyer et protéger la jeune femme dans une ville sur la Côte d’Azur. Le ou les tueurs lui colleront peut-être au train et les flics n’auront plus qu’à cueillir tout ce beau monde.







L’occasion rêvée pour René Reouven d’écrire un roman humoristique à l’intrigue jubilatoire, pleine de rebondissements parfois désopilants.



Abandonnant le mythe holmésien, René Reouven renoue avec son personnage de Lachouan, fonctionnaire à l’Education Nationale, redoutable bretteur dialectique et caustique.



Lachouan qui a déjà eu les honneurs de deux enquêtes, dont Un tueur en Sorbonne, prend goût à ses aventures extraprofessionnelles et envisage de s’établir comme détective privé.



Un bel avenir prometteur sous la plume talentueuse, acérée, joyeusement féroce et précise de René Reouven.






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Le détective volé

Voilà un pastiche holmésien que j'ai abandonné en cours de route car je n'adhérais pas du tout à l'histoire. J'y suis revenue plusieurs fois mais jamais moyen de poursuivre ma lecture que j'ai terminée en diagonale.



J'apprécie mieux Holmes dans des enquêtes conventionnelles.



Allez, au suivant !
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Dictionnaire des assassins : D'Abimelech à Zu..

REPOSANT !



Un choix réussi de meurtriers en tout genre...



.On y cotoie des voyous, des gangsters, des tueurs politiques, des fous, des allumés et quelques originaux...Excellent en cas d'insomnie.



Les choix de René Réouven se distinguent d'un très lassant catalogue répertoriant des tueurs en série, leurs dingueries de psychopathe, les monomanies sadiques délirantes...Il agrémente son chapelet de monstres historiques, d'outlaws, d'obsédés du règlement de compte (Claude Marchimont dont la fiche permet de croiser d'authentiques braves coeurs impavides face à la Veuve Couteau)...



Bref apaisant comme une tasse de thé et des sandwiches au saumon-concombre après une longue marche campagnarde par temps humide....!
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Histoires secrètes de Sherlock Holmes

inégal mais indispensable à toute bibliothèque Holmesienne qui se respecte...
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L'assassin maladroit

Maître Octave Manigou, avocat au barreau de Paris, reçoit une missive sibylline d’un expéditeur anonyme, lequel le prévient qu’il va le tuer pour un motif inconnu.



Ce pourrait être une farce, pourtant la balle qui le frôle, le manquant de peu et va se ficher dans une armoire de son bureau, prouve qu’il ne faut pas prendre à la légère cet avertissement. Un assassin maladroit, certes, mais entêté.



Maître Manigou fait appel au ban et à l’arrière-ban de ses troupes, c’est-à-dire ses deux avocats stagiaires et sa secrétaire, pour mener une enquête à Nice, point de départ de toute l’affaire.



Tandis que le futur assassin multiplie ses maladresses, maître Octave Manigou s’échine à trouver le mobile d’une vengeance problématique. Un assassin en devenir qui, cyniquement, écrivant à maître Manigou termine sa lettre par : Ne vous laissez pas abattre.







René Reouven use tout à la fois d’un style précis, humoristique et travaillé. Ce qui valut à ce roman, lors de sa parution en 1970 dans la collection Crime-club chez Denoël, le Grand Prix de Littérature Policière 1971.



D’ailleurs Reouven collectionne les prix : Prix Mystère de la Critique en 1982 pour son roman Elémentaire, mon cher Watson, paru sous le pseudonyme d’Albert Davidson, et Grand Prix de la Science-fiction française pour sa nouvelle Un fils de Prométhée parue dans le recueil Les Insolites sous son nom de René Sussan, sans oublier le Prix Cazes en 1965 pour un roman non policier, Histoire de Farczi.



René Reouven, un romancier discret, érudit, qui ne possède peut-être pas une bibliographie imposante, impressionnante, contrairement à certains auteurs écrivant à la chaîne, mais ses romans sont de qualité, ce qui justement en est une !


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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La raison du meilleur est toujours la plus ..

Sur l'air bien connu d'une fable de La Fontaine détournée, et sur fond d'isolement dans une auberge de montagne coupée du reste du monde,voici un polar malin et disert.

Ce ne sont pas les meurtriers réels et en puissance, qui manquent dans ce huis-clos réjouissant... Ni les victimes, d'ailleurs... Ni les "armes du crime"... Ni même les mobiles, tant il est vrai qu'ils peuvent s'accumuler sur une même cible.

Les cadavres vont s'additionner dans la chambre froide de l'auberge, sous les yeux du lecteur agréablement baladé par l'auteur, jusqu'à une belle chute finale et l'épilogue taquin.

Coup de maître, donc, pour René Reouven dont c'est ma première lecture et que je recommande donc sans réserves.
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Les passe-temps de Sherlock Holmes

Il fait chaud et pour me rafraîchir, je m’enfile des "pastiches" (comme dirait Alambix et son accent) à tour de bras.



Certains sont parfois trop dosés, mais là, j’hésite entre le trop dilué ou le trop concentré.



Ce n’est ni le premier, ni la première fois que Réouven se penche sur les Untold Stories, ces histoires citées dans les aventures canoniques de Holmes mais jamais racontées.



Nous en avons trois ici qui vont nous être contées et si j’ai passé un bon moment de lecture, il y a tout de même quelques petits morceaux qui passent moins bien et je vais vous dire lesquelles.



Déjà, la première histoire est cousue de fil blanc et le coupable est visible comme un deerstalker posé sur la tête. Si l’enquête sur le double mystère de l’identité de Shakespeare et de Marlowe (Christopher, pas Philip, ni la capitaine de gendarmerie).



Bon, l’identité de la mère laisse un peu pantois, limite irréel, mais bon, la chair est faible et les enfants faciles à faire…



Pour le reste de la solution de l’énigme, je la laisserai à l’appréciation de chacun, elle est étayée d’une certaine manière (nous sommes dans de la fiction), mais reste toujours supputée car nous n’avons aucune preuve véridique, s’est passée dans les années 1500 (1564 et plus) et pourrait faire grincer les dents des plus pointilleux.



Niveau erreurs flagrantes, je relèverai celle de Guy Fawkes qui ici, est renommé Guy Hawkes (?) et le pléonasme horrible de "deux jumeaux".



Pour ce qui est de la narration, l’auteur utilise le passé simple, quelques subjonctifs présent et imparfaits, ce qui va bien dans le texte, mais il utilise aussi des termes anglais sans les traduire en bas de page…



La deuxième enquête nous parlera du fameux cardinal Tosca et là où je grince des dents, c’est en voyant Holmes utiliser le titre de "votre éminence" devant le cardinal Guiseppe Sarto et se comporter comme un petit catholique alors qu’en tant que protestant, il ne reconnaît pas l’autorité du pape.



Maintenant, on ne nous a jamais dit à quelle religion Holmes appartenait, mais la logique voudrait que ce soit celle du protestantisme, non ? Il était croyant, on le sait, c’est du moins ce que l’on déduit de son monologue de la rose dans "Le traité naval".



Cette deuxième enquête a de bonnes choses, notamment sur les peuples, les races, les différentes religions, les références aux divers pogroms qui ont ensanglanté les siècles précédents, niveau Histoire, on se couche moins bête, mais il y a parfois un peu trop de blablas et, tout comme la première, Holmes est obligé de supputer ce qui s’est passé puisque cette histoire est ancrée dans le passé lointain.



Pour la troisième, je dirais "mouais"… On a connu mieux mais elle est correcte et la manière de vouloir tuer est pour le moins originale, pas ressassée du tout.



Un apocryphe qui met en scène Holmes dans le format qui lui convient le mieux : les nouvelles, qui ne révolutionnera sûrement pas le policier, bien que l’auteur nous présente ici un Holmes plus érudit que les écrits canoniques ne le laissent supposer.



Correct mais pas transcendantal.



Mais au moins, Watson enquête avec Holmes, l’éclaire sans être une lumière (dixit Holmes), bref, ce n’est pas le benêt présenté comme parfois (dans une ancienne série et des films) et madame Hudson y met du sien.



PS : Alambix est un personnage que l’on retrouve dans "Astérix et le bouclier Arverne".


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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