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Critiques de Richard Millet (149)
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Arguments d'un désespoir contemporain

Encore un essai dans lequel Richard Millet s'en prend au monde littéraire contemporain et plus généralement au progressisme.

Faut lire tout les essais de Millet sur la dégénérescence de la langue ? Certes non, il se répète forcément mais chacun possèdes de bon moments, malgré un manque d'exemples concrets.

Il fustige le nihilisme ambiant plus qu'il ne le combat, la tâche étant trop rude, c'est du moins le sentiment que j'en ai en contemplant mon exemplaire emprunté à la bibliothèque de ma ville, un ouvrage souillé de ratures au crayon à papier par un individu dont les annotations semble aller dans la sens d'un acquiescement aux thèses de millet alors qu'il ne se rend pas compte qu'il fait parti du problème...

Merci à ce ratureur anonyme d'avoir illustré par l'exemple, le manque de civilité dénoncé dans l'ouvrage.
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Cahiers de Damas Novembre 2015 / Novembre 2..

Si le but est louable, garder le contact avec le pouvoir Syrien malgré l’opprobre internationale, se soucier du devenir des communautés chrétiennes dans ce coin du monde, une analyse, certes superficielles mais bienvenue, de cette fameuse opposition. Le résultat laisse songeur un mélange de belles réflexions, parsemées de charges un peu basique envers les gauchistes et les protestants.



Ce live a au moins le mérite de stimuler la réflexion sur ce conflit.. Et moi, et toi, nous irions rencontrer Bachar ?



Protestant moi-même et profondément croyant, ces réflexions d’un autre âges ont le don de profondément m’étonner, voire de m’irriter. Au final un rendez-vous manqué avec Richard Millet, il n'y en aura probablement pas d'autre...
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Charlotte Salomon

Dalbavie avait demandé à Millet un livret dont l'héroïne devrait être une femme. Millet avait décidé d'écrire sur Charlotte Salomon**, jeune artiste juive assassinée à Auschwitz en 1943 alors qu'elle était enceinte. Ses dessins et peintures avaient été confiés à un médecin avant sa déportation.



Le texte de Millet est construit en trois actes : on y voit la jeune Charlotte Salomon, dont la vie est l'art, en compagnie de ses grands-parents, tous trois réfugiés à Villefranche-sur-mer à cause du nazisme. On y lit ses amours, ses enflammements, ses espoirs aussi.
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Cité perdue, Istanbul 1967-1995

Cité perdue est un récit de voyage, d'un retour à Istanbul, la ville aux trois noms. Richard Millet a quitté le Liban en 1967. En 1995, il retourne en Turquie et visite la cité perdue dans un voyage littéraire.

Ce n'est pas la nostalgie qui l'accompagne, c'est la langue et les synesthésies.
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Coeur blanc

Coeur blanc mais pas innocent. Ces nouvelles tournent toutes autours de secrets inavouables et d'amours, évidement impossible ou que la morale, toujours trop étriqué, réprouve.

Richard Millet à fait bien mieux. Certes les phrases longues qui rebutent certains sont un peu moins présentes que dans ses autres romans. Nul besoins de les relire plusieurs fois et de les analyser pour en comprendre le sens profond.

Mais c'est aussi ses phrases Proustienne que l'on vient chercher chez cet auteur maître ès style.

On ne les retrouvent pas ici, pas plus que l'ironie, le cynisme teinté d'humour noir, cette substantifique moelle dont est fait son oeuvre. Dommage.
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De l'antiracisme comme terreur littéraire

Certes, le livre est confus. il faut parfois s'y reprendre à 2 fois pour sentir toute la portée du message de l'auteur. MAIS...

Millet a le mérite de regarder notre société bien en face. Il s'affranchit de toutes les conventions bien pensantes imposées depuis 1968 par l'intelligentsia de gauche.

Millet ne réfléchit pas à partir d'une idée théorique du monde tel qu'il devrait être. Millet pense en fonction du monde tel qu'il est. Et il appelle un chat, un chat.

Un livre anti conformiste, indispensable à tout honnête homme.
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De l'antiracisme comme terreur littéraire

En même temps que Langue fantôme, Richard Millet a publié aux Editions Pierre-Guillaume de Roux cet autre essai, De l'antiracisme comme terreur littéraire, sa défense contre les accusations de racisme qu'on lui fait.

Il démontre que notre temps n'est plus régi par les totalitarismes qu'étaient le stalinisme ou le nazisme, mais par un nouveau qu'il appelle la Propagande : il y a un monde capitaliste qui tend à uniformiser les sociétés, à effacer les différences entre les individus quels que soient leurs sexes, leurs races (le mot n'est d'ailleurs plus prononçable, rappelle-t-il), leurs origines, leurs cultures. L'esprit gauchiste hérité de Mai 68 a une grande part dans ce nivellement, cette façon de se récrier dès que quelqu'un avance une idée différente de celle qui a droit de circuler. La nouvelle terreur, c'est l'antiracisme ; l'argument à tout ce qui dérange, c'est : "Tu es raciste". Comme il l'écrit, ce mot est devenu "la balle destinée à la nuque de ceux qui ont le souci de vérité".

Selon lui, le "Nouvel Ordre politico-racial" a été mis en place par le "capitalisme mondialisé" et le "médiatico-culturel". C'est en le lisant qu'on comprend très aisément (pas comme ses détracteurs qui dégainent plus vite que leur ombre sans ouvrir le livre ou en piochant les mots qui les arrangent) qu'il n'est en aucun cas désireux d'une épuration ethnique! Ses ennemis (même lui se refuse à les appeler ainsi) aiment utiliser cet argument, et c'est le fond de cette terreur exercée sur autrui : tu ne penses pas comme moi, tu es un raciste, tu es un nazi. Sa réflexion porte sur la culture européenne dénaturée par l'immense flux migratoire ; il s'interroge sur l'identité culturelle, défendant l'idée que l'immigré est le bienvenu s'il a l'envie de s'intégrer à cette culture qui l'accueille, et non de rester en parallèle à cette culture qu'il va jusqu'à rejeter. Millet a le droit de dire qu'il reste ahuri devant la construction des mosquées en Europe, symboles de cette non-intégration. Mais il ne fait pas de politique et n'appartient pas à un parti (là aussi, attaque facile que de lui dire tout de suite : "Tu es FN", terreur de l'antiracisme...) Il se demande quelles sont les incidences de ces arrivées d'étrangers extra-européens sur la langue française.
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De l'antiracisme comme terreur littéraire

De temps en temps, j'aime bien découvrir des OVNI. Et en règle générale, je suis pas déçue... Bon, ok seulement en règle générale !



Ce livre est... nul ! L'auteur nous promets un essai sur l'antiracisme comme terreur littéraire. A savoir être traité de "raciste" par les bien-pensants = sortir du moule et refuser cette tolérance multiculturelle hypocrite... Je pensais également que cela serait fait de manière simple, précise et logique...



Bon eh bien, j'étais encore au pays des bisounours ! L'auteur est égocentrique, imbu de sa personne et tombe vraiment dans le cliché du "eh bien puisque tu m'as attaqué et que t'es un gros connard, je vais écrire un livre pour te prouver que tu as tort, na !". Non mais vraiment, est-on encore en école maternelle ? Toutes mes condoléances à l'éditeur pour avoir fait un choix aussi merdique. Et encore je reste polie.



PS : Je ne suis pas arrivée à aller jusqu'au bout. J'ai eu ma dose après deux dizaines de pages.
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Désenchantement de la littérature

Il est toujours difficile de s'exprimer à propos de R Millet, cet essai est condensé, riche, sa passion pour la littérature et la langue française est encore une fois mise en exergue, il n'épargne personne, et dresse un bilan peu encourageant de l'écrivain et notamment de l'écrivain français...Mais pour lui le combat rester à mener, car il n'y a pas d'autres chemins...
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Dévorations

une langue épurée...
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Dévorations

Un ex-écrivain qui rejette ses livres et sa vie d’artiste revient au pays, le Limousin, le plateau des Mille-Vache comme simple instituteur. La narratrice, orpheline, serveuse d’un restaurant-cantine, provinciale et seule, sans amour et sans relations, tombe amoureuse de lui mais ne saura jamais franchir cette barrière qui reste, celle de l’intellectuel qui ne peut, malgré tout ce qu’il se donne comme justification, s’abaisser à donner suite à cet amour trivial : il préfère celui d’une immigré, qui lui apporte certainement au moins la satisfaction de « faire un geste » contre la misère du monde. Toute l’ambiguïté de cet ancien écrivain, qui semble vouloir rejeter le petit monde factice et bien pensant de la littérature parisienne, qui part en Limousin comme d’autres sont partis élever des chèvres, mais qui reste totalement un écrivain dans sa tête, dans ses relations avec les femmes, avec ce qui l’entoure (il ne se mêlera jamais à la populace et ses fêtes locales tout instituteur qu’il se veut – professeur des écoles donc !) avec le monde qu’il ne peut s’empêcher de qualifier de mots et de petites phrases obscures, qui semblent avoir un sens mais n’en ont peut être pas forcément. La narratrice, qui découvre l’amour et la passion et qui est prête à se livrer entièrement y compris dans ce que la vie a de plus triviale ou de plus intimement sale sera toujours laissée de côté, laissée pour compte ; elle n’est même pas une immigré musulmane, elle n’est rien, une provinciale française qui mange du porc… Toutes les limites de ces coteries intellectuelles parisiennes qui veulent faire et font effectivement le politiquement correct qui tue vite et définitivement ce qu’il reste de nos sociétés. Et où est Millet dans tout ça ? Quelque part entre les deux, toujours écrivain, toujours parisien, toujours dans une des grandes maisons du livre et dans cette province dont il devrait bien savoir qu’elle est plus proche que lui de la source. Une sorte de roman expiatoire où Millet se met en scène sous les traits d’un écrivain un peu (beaucoup) puant et d’une jeune provinciale paumée et perdue ; mais Millet quittera-t-il jamais son statut ; mais Millet serait-il capable de répondre à cet amour brut mais réel ? Millet a-t-il d’ailleurs plus de sympathie pour l’ex-écrivain ou pour la narratrice ? Narratrice devenue de fait écrivain…
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Dévorations

Enfin j'en ai vu la fin....

Il n'est pas très épais ce livre, les gros pavés de mille pages et plus ne me font pas peur, mais la manière d'écrire de Richard Millet , son style quoi, en a rendu la lecture particulièrement pénible. Les phrases sont longues avec des subordonnées alambiquées, les chapitres sont des blocs de fiel qu'aucun paragraphe ne vient alléger. J'étais dans ce roman comme un nageur manquant de souffle ne voyant jamais arriver la plage salvatrice. Paradoxalement j'ai pu apprécier la beauté indéniable de certaines images, le savoir faire de Millet dont on peut vraiment dire qu'il a du "style". Il est bien loin du charabia de quelques écrivains que je ne citerai pas. Quand il emploie des temps peu usités il ne se trompe pas, lui, dans la concordance des temps....

Il y a la forme. C'est fait. Maintenant quid du fond ? Pas de mystère quant au lieu : c'est le Limousin, plus particulièrement le Plateau de Millevaches, endroit emblématique de Richard Millet. Le Plateau de Millevaches c'est formidable pour la randonnée mais pour y vivre.....Et c'est bien là le problème de la narratrice, jeune femme.... plus très jeune, servant de bonniche, de serveuse, de servante, dans le restaurant que tient son vieil oncle au bourg de Saint-Andiau. Millet a le génie, malgré (ou à cause de ?) ses longues phrases, de plonger le lecteur dans l'ambiance de lassitude résignée qui va baigner toute l'oeuvre jusqu'à la fin. Les évènements relatés dans le roman se déroulement en Hiver . Le bourg de Saint-Andiau se meurt, les vieux meurent, les jeunes partent, les commerces ferment, quelques anglais rachètent à prix d'or les vieilles masures.....Richard Millet décrit excellemment son Limousin en perte de vitesse, en désertification.

Dans le restaurant de son oncle (ouvert que le midi et le seul qui reste au village...) la narratrice tombe amoureuse du nouveau "maître d'école" nommé par l'Inspection académique. C'est un écrivain qui vient de Paris, fatigué du petit monde littéraire du 6e arrondissement. Il est néanmoins natif du coin. On ne peut s'empêcher de penser que le nouveau professeur des écoles a de grandes ressemblances avec un certain Richard Millet...

Le roman sera donc la narration des affres consécutifs à ce coup de foudre, non partagé, d'une presque vieille fille qui n'a jamais connu l'amour , pour un ex-écrivain plus très jeune qui préfèrera à la "native" du coin une jeune femme turque. Car une nombreuse minorité de travailleurs turcs sont présents dans les exploitations forestières du coin....

Langue magique de Millet ( bien qu'ordonnée en des phrases aussi longues qu'un jour sans soleil en Limousin, je le répète....) pour nous faire ressentir la dévoration de l'amour chez cette femme pétrifiée, déjà morte comme elle le sous-entend souvent dans sa narration. La mort et le sang personnifiés par le couteau de boucher qu'elle porte toujours sur elle , planent sur le roman ajoutant à l'atmosphère de déréliction. Si la narratrice n'a rien à attendre des hommes ici bas, le ciel est aussi vide ; nulle rédemption à espérer. Toujours et jusqu'à la fin des Temps l'Amour se conjuguera avec la Mort , le sexe de l'homme avec le couteau qui fend les chairs.

Des Babéliens s'étonneront alors peut-être que j'ai mis quatre étoiles à ce livre qui m'a donné tant de peine à lire. C'est que la beauté de la prose de Millet a emporté mes réticences. Nul doute que ce personnage plutôt clivant (voir son blog :-) soit un très grand écrivain. Quelques uns trouveront certainement que ses obsessions sont déplacées et convoqueront peut-être les grands mots : racisme,fascisme, islamophobie, à partir desquels aucune discussion n'est possible. Mais d'autres, tel son "païs" Pierre Jourde, auvergnat lui aussi, ne s'y sont pas laissé prendre , refusant de signer le texte de mise à l'index inspiré par Annie Ernaux . Cependant Richard Millet aurait pu avoir l'élégance dans ses vitupérations 2.0 de ne pas transformer le nom de cette écrivaine, dont j'ai beaucoup aimé "Les années", en Annus Ernie. S'il est doué pour les belles phrases qu'il oublie les jeux de mots.
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Dévorations

Je serais tentée de résumer mes pensées de cette façon: un fond (très) intéressant, une forme (trop) lourde.



L'absence de découpage (pas de paragraphes, phrases très longues) m'a empêchée du début à la fin d'accrocher pour de bon. Après avoir lu les 5 premières pages, puis relu les 3 premières, rebuté sur les mêmes passages, retenté de saisir l'essence de chaque mot, comme l'auteur nous y invite (j'imagine), j'ai opté pour la solution bis: survoler le texte. Ce que j'ai fait. Jusqu'au bout. Je pense avoir "imprimé" le principal de l'intrigue, ce qui me fait dire que l'idée n'était pas si mauvaise, et le traitement pas mal trouvé. Cette déjà vieille fille et ses obsessions, le monde clos dans lequel elle vit, les mondes plus ou moins clos de ceux qui l'entourent, cette façon crue et dérangeante de nous parler de cette intimité qu'elle n'a jamais partagée avec personne d'autre...



Pour le reste, j'ai été soulagée à chaque point de fin de phrase, de chapitre. Soulagée de pouvoir respirer un peu, avant une nouvelle plongée en apnée. Est-ce dû à l'utilisation du présent? J'ai l'impression (peut-être fausse) que si l'ensemble avait été écrit au passé, je me serais plus facilement accommodée de certaines des "parenthèses" du récit, ces errements dans l'esprit d'Estelle.



J'ai été finalement soulagée d'arriver au bout du livre, et surtout très frustrée de ne pas avoir réussi à jouer le jeu de l'auteur.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Dévorations

A Saint-Andiau petit village du haut Limousin l'arrivé d'un nouvel instituteur ancien écrivain vas perturber la vie d'une serveuse de restaurant dans lequel il vient se restaurer. Le livre est un long monologue de la serveuse qui nous dessine un portrait amer de sa vie d'écorchée vive, revenu de tout et n'attendant plus rien de la vie a à peine trente ans.

Evidemment, on ne crois pas un instant aux phrases à rallonges et au langage recherché mis dans la bouche de cette serveuse, sensé êtres sans éducation. Mais qu'importe, ce personnage n'est qu'un vecteur du style de Richard Millet et son désenchantement du monde qu'il aime à nous partager. Ici, il est plus misandre que jamais, les mâles en prennent pour leurs grades. Pourquoi pas.

A n'entreprendre la lecture que si vous avez un moral d'acier. Comme tout ce qu'a fait cet auteur.
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Dictionnaire amoureux de la Méditerranée

Erudit vagabondage autour de Mare Nostrum (étendue parfois bien au-delà des limites géographiques ) , ses paysages , ses artistes , son histoire. Un peu gâché toutefois par les ratiocinations bigotes de l’auteur qui l’amènent à des réflexions qui fleurent bon l’intégrisme et les haines recuites.
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Eesti : Notes sur l'Estonie

J'ai vécu un an à Tallinn et c'est avec plaisir que je me suis promenée avec Richard Millet dans les rues que je connaissais, les cafés où j'ai trainé, et retrouvé les mêmes sensations que j'ai ressenti dans ce pays.
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Esthétique de l'aridité

Court essai sur l'esthétique de l'aridité : Richard Millet y dit son goût pour les hauteurs, le froid, le sec, la musique de Galina Oustvolskaya, les solitudes...
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Esthétique de l'aridité

Un essai écrit dans une langue soutenue, qui frise parfois la pédanterie.
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Etude pour un homme seul

En bref, une relation ancillaire non sollicitée. L’affaire n’a ni le mystère, ni l’érotisme, ni la profonde mélancolie du Roi Cophetua de Gracq. Je n’ai rien lu depuis longtemps de Millet et je pensais que l’amertume de la déplaisante affaire Breivik/Ernaux serait dissipée. Pas du tout. Partout les rappels du « bannissement du milieu littéraire », des « sicaires du consensus littéraire » du « réprouvé pour mes opinions » et j’en passe. Et en prime des clichés sexistes : « la démoralisation du mâle occidental », « l’esprit de sacrifice propre à la femme », « l’aptitude qu’a ce sexe à la souffrance », « YouPorn, devenu plus important que l’Islam, le tourisme et la démocratie », « les femmes se vengent toujours de ce qu’elles sont pour la plupart inconsommables à cinquante ans, et qu’elles transforment l’enfer de l’âge en despotisme conjugal ou en pouvoir politique » (p 54), et je ne reprends pas l’axiome, le corollaire et les scolies de la page 56, parce qu’ils cherchent manifestement à provoquer. Bon, il y a l’empathie qu’on doit au malade (l’auteur se sort difficilement d’un cancer) et qui permet, je suppose, à l’éditeur de parler de « bouleversante réflexion » sur la quatrième de couverture. Je ne pense pas que l’auteur aurait choisi cet adjectif.



J’ai trouvé ce que cherchais en termes d’excellence du style et de la syntaxe ; de néologismes bien trouvés (« la maudissure ») ; et de rares traits d’humour : « l’homme n’ayant dans ce domaine, comme dans beaucoup de domaines, qu’un hochet pour sceptre » (p 62). Le style du mémorialiste est-il adapté à la « sourde haine » ? La vraie question : « Ce qui avait lieu chaque lundi mérite-t-il ce récit ? » (p 82) : je réponds non.



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Etude pour un homme seul

Pascal Bugeau le double littéraire de Richard Millet, personnage mi fictif qui lui ressemble beaucoup sort d'une longue maladie, un cancer. Cette maladie intervient au même moment que ça mise au banc du monde littéraire. Néanmoins l'arrivé d'une femme de ménage originaire de Transnistrie perturbera sont existence dans des proportions équivalente à celles des deux événements précédemment cité.

Ce court roman est agréable à lire si tant est que l'auteur entre autres de "le goût des femmes laides" puisse êtres "agréable" à lire.

Une bonne dose de sens de l'humour est également requis car si Richard Millet est à prendre au sérieux, il n'est pas à prendre au premier degré du moins pas tout le temps...

Si vous aimez les romans noirs, dépressif, le cynisme et la misanthropie poussé jusqu'à la caricature, ce livre vous plaira. Sinon il vous tombera des mains et vous jurer que l'on ne vous y reprendra plus.

Pour publique averti donc...
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