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Critiques de Robert Kirkman (2202)
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Walking Dead, tome 1 : Passé décomposé

Non, je ne m'en viens pas aujourd'hui deviser auprès de vous du scénario, de la qualité technique, tant de l'écriture que du dessin à propos de cette BD. Pour ceux que cela intéresse, je renvoie très volontiers vers la critique de Davalian publiée sur Babelio le 22/03/2017 et avec laquelle je me sens globalement en accord.



J'ai décidé, pour ma part, de m'interroger sur la portée symbolique à la fois de cette série à succès (sur quels sentiments conscients ou inconscients joue-t-elle dans ce premier tome ?) que sur son ressort horrifique, l'étonnante figure du zombi (normalement orthographié tel quel en français) mais désormais plus couramment avec un e final, ce qui constitue encore un anglicisme de bas aloi, mais l'on n'est plus à cela près, sachant qu'on n'a même pas pris la peine de traduire dans notre langue le titre de cette série. (C'est bizarre, si le texte original avait été en serbo-croate ou en swahili, je doute que l'on nous l'ait servi tel quel, mais bon, bref, passons l'ambiante, affligeante, avilissante soumission à la pensée unique, culture unique en gros saxonne…)



Le zombi, donc. Étrange figure, n'est-ce pas ? Non, ce n'est pas le verlan de bison, c'est bien un emprunt à la culture vaudou. de quoi était-il question dans ladite culture, tout particulièrement dans sa forme haïtienne ? On sait que les croyances et notamment les croyances surnaturelles ayant trait à la malédiction, en Afrique équatoriale occidentale, disons, pour faire simple, autour du Golfe de Guinée, ont encore à l'heure actuelle une vigueur, une puissance, un caractère d'épouvante parmi les populations locales difficilement concevable pour quiconque n'a jamais eu l'occasion de séjourner quelque temps là-bas. C'est réellement très présent et impressionnant et je n'ose même pas imaginer ce que cela pouvait être il y a deux ou trois siècles, par exemple. Elles furent transportées en même temps que les esclaves dans les Antilles et, plus généralement, au sein de toutes les populations nord ou sud américaines d'origine africaine.



Le sorcier, le chaman ou tout autre appellation qu'on voudra bien lui accoler est lui aussi une figure cruciale dans cette culture vaudou. Son pouvoir, bien souvent, provenait d'un savoir ancestral et basé sur la maîtrise des propriétés des substances toxiques ou hallucinogènes, quelle que soit leur origine (le plus souvent végétale mais l'on savait et l'on sait toujours faire feu de tout bois, de tout champignon, de toute grenouille ou chenille aux propriétés chimiques intéressantes).



L'une des nombreuses plantes toxiques faisant partie de l'arsenal du sorcier vaudou de base est le datura qui, par un procédé qu'il n'est pas utile de détailler ici, fonctionnait comme antidote à la tétrodotoxine, poison mortel chez l'humain après un certain délai, issu des viscères d'un poisson et préalablement administré au « mort ». La tétrodotoxine plonge quiconque dans un état que n'importe qui de non expert jugerait de mort avant même que la mort véritable n'intervienne. On enterre alors le gugusse, avec force larmes et force chants de circonstance dans un cercueil (avec un minimum d'air tout de même), puis on vient le déterrer dans la nuit. Tout le monde a assisté à l'enterrement et a pu constater que le mort était effectivement bien mort.



Or, c'est là que le sorcier arrive avec ses grigris et ses incantations, fait boulotter discrètement la dose appropriée de datura au « mort », qui, comme par magie (enfin c'est ce que le magicien prétend) se trouve bientôt ressuscité. Et ce n'est pas tout, si le datura, à la dose appropriée, est effectivement un antidote à la tétrodotoxine, il a le don, en plus, de plonger celui ou celle qui le consomme dans un état d'abrutissement, d'amnésie et d'irrésolution qui laisse supposer qu'il ou elle est bel et bien devenu un(e) « zombi(e) ». C'est très pratique pour asseoir la réputation du sorcier et, transitoirement, pour faire faire des choses à l'ex-macabée, rebaptisé zombi pour l'occasion (signer des actes notariés, par exemple, s'il s'agit d'un opulent propriétaire, ce genre de choses, et je vous laisse imaginer l'emploi que l'on peut faire de l'état du patient si le zombi s'avère être une zombie plutôt pas trop moche… Bref, ce genre de choses…)



Bon, ça, c'est pour les origines culturelles et vous noterez qu'elles ne sont nullement occidentales ni imputables aux populations blanches du continent nord américain. Alors voilà, moi, ça va peut-être vous paraître étrange, mais je m'interroge chaque fois qu'un scénariste qui n'appartient ni à cette culture, ni à cet ensemble de croyances s'approprie le concept et essaie de le monnayer auprès de ses semblables qui n'appartiennent pas non plus à ladite culture. Car, à ma connaissance, ça n'existe pas les zombis, donc, si l'on nous parle de zombis, c'est qu'ils véhiculent une valeur symbolique — consciente ou inconsciente d'ailleurs de la part des auteurs — un peu comme la Cigale et la Fourmi ne nous parle pas vraiment d'une cigale ou d'une fourmi lambdas mais symbolise des catégories humaines.



Comment nous sont dépeints les zombis dans Walking Dead ? Ils sont loqueteux, gris, immondes, lents, pas très malins, animés d'un seul désir, celui de vous sucer la moelle avidement et, pire que pire, ils sont contagieux ! À vous faire approcher par un zombi, vous devenez ipso facto un zombi. Ok, rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous, ça surfe sur la même vague que les vampires, si c'est ça ? Euh… non, désolée, pas tout à fait. La majeure partie des représentations de Dracula & consorts nous présentent un être raffiné, non repoussant — a priori — appartenant manifestement à l'aristocratie et qui, par retournement de fortune, s'est fait maladroitement perforer la jugulaire. On n'est jamais envahi par des hordes de vampires et le vampire est, le plus souvent, tout sauf idiot. (Ça vaudrait le coup de réfléchir également à quoi renvoie la figure du vampire, mais ce sera pour une autre fois.)



Donc, cherchez bien, à quoi est-ce que cela fait référence, cette histoire de zombis, avec quoi est-ce que cela résonne dans l'inconscient collectif du public cible, hein ? Nous sommes, je le rappelle, chez des États-Uniens blancs, biens sous tout rapport (lapalissade me direz-vous, car dans l'esprit des États-Uniens blancs, les États-Uniens blancs sont FORCÉMENT biens sous tout rapport, surtout lorsqu'on s'amuse à les comparer à d'autres engeances humaines — quelles que soient les précautions oratoires ou scénaristiques qu'échafaudera Robert Kirkman pour tenter de nous convaincre qu'il ne pense pas comme ça). Alors, souvenez-vous, ils ne sont pas dangereux, ces zombis, quand ils sont peu nombreux mais deviennent terrifiants quand ils se déplacent par foule ?



Non ? Toujours pas ? Voyons réfléchissez : loqueteux, gris, pas très malins, désireux de vous bouffer, qui se déplacent par cargos entiers et vis-à-vis desquels il convient de construire des murs pour se prémunir ? Eh bien, oui, vous avez deviné, ça s'appelle des PAUVRES, des IMMIGRANTS ! Hoouuuhhh ! Des pauvres loqueteux, gris, pas très malins (oui, par définition, les riches Américains blancs considèrent ceux qui n'ont pas leur niveau d'opulence ou d'avancement matériel comme «  pas très malins »), flippants quand ils se déplacent par hordes… Ça ne vous rappelle pas le mur de Trump ? Les migrants honduriens ? Toutes les vermines qui veulent venir se nourrir des tripes des gentils et braves et moraux Américains blancs ? le démon de Malthus, souvenez-vous, hoouuuhhh ! en plus ils sont hyper nombreux, ils se reproduisent comme des lapins hoouuuhhh ! le grand remplacement, ils sont pas des gens comme nous, ils bouffent leurs enfants, en plus, à tous les coups, et ils violent leurs mères, sans doute, j'en suis certaine, et ils tuent tous les honnêtes capitalistes ou leur volent tout ce qu'ils ont, hoouuuhhh ! Et ils sont afghans, maintenant, hoouuuhhh !



Ouais, donc tout ce qui justifie, en somme, une bonne bastos en plein dans le moelleux du crâne, pour en venir à bout…



Alors, c'est vrai, indéniablement, cette série doit avoir des qualités (personnellement, j'y suis peu sensible) : on fait du citoyen américain moyen un potentiel héros de la survie en milieu hostile, on y titille avec un maximum de gore toutes les frayeurs ensevelies dans l'inconscient collectif européen jusqu'au XIXe puis état-unien par la suite. de longue date, Stephen King, par exemple, a fait sa pitance de telles peurs et de telles horreurs ; au cinéma, un film comme Sixième sens, pour prendre un autre exemple, s'abreuve lui aussi à la même source, mais, voyez-vous, chez un gars né en 1978, fan de comics et de super héros, perfusé depuis le berceau à tous les classiques américains du genre, malgré, je le rappelle et je le souligne la pertinence et/ou la qualité de la série par ailleurs, j'ai du mal, personnellement, à y voir autre chose qu'une personnification épouvantable et socialement inquiétante des hordes de pauvres qui pourraient s'abattre sur les pays occidentaux afin de venir leur voler tout ce qu'ils ont — l'argent c'est comme du sang pour un Américain — et de les transformer en pauvres à leur tour. C'est très vraisemblablement inconscient de la part de l'auteur, ce n'est sûrement pas aussi réfléchi ni étayé que dans un livre comme le Camp des saints de Jean Raspail, mais c'est là tout de même et c'est ça qui me gêne.



Ceci dit, comme à chaque fois, souvenez-vous que cet avis gris, lent, loqueteux souffre d'une effroyable subjectivité, qu'il ne représente que celle qui l'émet, c'est-à-dire pas grand-chose sur un total de sept milliards d'avis potentiels. (Pour vous faire une idée de ce que représente un avis sur sept milliards, songez qu'en comptant au rythme régulier d'une personne par seconde, sans jamais vous arrêter pour dormir, boire ou manger ou plus si affinité, eh bien au bout de 32 ans et des poussières, vous auriez péniblement dénombré un milliard d'individus. Il ne vous faudrait donc plus qu'un peu plus de 192 ans pour dénombrer les six milliards restants…)



P. S. (suite à l'excellent commentaire de Foxfire) : Effectivement, celui qui a mis les zombis au goût du jour est bien George A. Romero et, comme vous le soulignez très bien, son propos politique cherchait à interpeler le spectateur. Mais je n'ai pas le sentiment que chez lui le zombi symbolisait la même chose que chez Kirkman. J'ai plutôt l'impression que chez Romero, le zombi symbolisait notre âme profonde qui se révoltait de voir ce que l'on était devenu.



Ainsi, la balle dans la tête pour venir à bout du zombi semblait symboliser quant à elle la nécessité de décérébrer nos âmes ou l'âme de nos ancêtres pour, finalement, parvenir à accepter benoîtement ce que nous sommes devenus. Ici, dans Walking Dead, je n'ai pas le sentiment qu'il y ait une réelle remise en cause du système d'avant, bien au contraire (je ne suis pas allée au-delà de ce premier tome, je le confesse, car j'y ai reçu mon comptant de gore et de sécrétions diverses pour un bon moment). L'idée même de prendre comme héros un policier, un " gardien de l'ordre " n'est pas, d'après moi, une très grande remise en cause du système.
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The Walking Dead, Tome 1 : L'Ascension du G..

Première déclinaison en roman de la célèbre série de BD puis de télé : The Walking Dead.



Les frères Blake tentent de survivre avec la fille de Philip tandis que Brian suit tant bien que mal. Nous sommes au tout début de l'épidémie et c'est déjà la jungle. De mauvaises rencontres zombiesques en mauvaises rencontres humaines, nos héros se retrouvent en toute fin de roman à Woodbury, la célèbre. C'est leur parcours et ses embûches qui vont former le caractère de celui qui se fait appeler désormais le Gouverneur.



Dans l'ordre chronologique, la parution de ce roman se situe bien après l’apparition du gouverneur dans la BD (que je n'ai pas lue) et juste avant la saison 3 de la série TV (et donc du gouverneur). Je suis venu personnellement à la série par la télé et j'en suis à la saison 5, donc le gouverneur, je connais.



Alors quoi de neuf sous le soleil post-apocalyptique ? Ben rien.

Sur le style, beaucoup de présent, des phrases simples et accessibles au plus grand nombre.

L'histoire, à part les dix dernières pages : un road movie ultra classique vu et revu cent fois et sans grande originalité.

Restent la lente descente aux enfers d'un homme fou de chagrin, rattrapé par sa folie meurtrière et psychopathe et le déclic qui fait basculer un homme dans la folie sanguinaire.



Donc peut-être un intérêt pour les fans de la série (surtout BD) à connaître le passé du Gouverneur qui a visiblement marqué la licence, mais pour les adeptes de zombies hors Walking dead, on peut passer son chemin.
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The Walking Dead, Tome 2 : La Route de Wood..

Second tome également dispensable.



Nous allons suivre cette fois, Josh et Lilly, deux personnages « quelconques » ayant survécu à l'apocalypse. Et survivre est le terme adéquat. De campements de fortune en comportements égoïstes, cernés par les dangers, notre couple improbable fuit devant la mort jusqu'à atterrir dans un havre de paix. Woodbury. Havre de paix vraiment ? Entre prostitution et méthodes contestables du gouverneur pour faire régner l'ordre, il y a de la rébellion dans l'air.



On est bien loin ici de l'image presque idyllique (en surface) de Woodbury renvoyée par la série TV, mais du coup beaucoup plus réaliste, avec 50 pouilleux crevards mais quelle importance ? Le gouverneur ne joue ici qu'un rôle secondaire, l'histoire étant clairement centrée sur Josh et Lilly. Et c'est bien dommage, moi ce que je voulais c'était voir Blake dans ses œuvres, c'était voir la ville grandir et s'organiser et au final on n'en a qu'un faible aperçu ici.

Peut être dans le prochain tome ? Ah zut, c'est déjà la chute du gouverneur... (Mais qu'on se rassure c'est en deux tomes et Woodbury survivra à sa chute dans un tome 5)....
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Walking Dead, tome 1 : Passé décomposé

Inutile désormais de présenter « Walking Dead » et son créateur tant le succès remporté par la série de Robert Kirkman est immense. Autant prévenir tout de suite, si vous commencez à vous plonger dans les comics, vous ne risquez pas d'en sortir de si tôt, leur plus grande spécificité étant leur caractère hautement addictif. Le charme opère dès le premier volume, « Passé décomposé », dans lequel on rencontre le personnage de Rick à la vie duquel est consacré la série. Ou plutôt la survie, puisque lorsque notre protagoniste, policier de son état, se réveille du comas, c'est pour découvrir que le monde tel que nous le connaissions n'est plus qu'un lointain souvenir, anéanti par un mal mystérieux faisant déserter les morts de leurs cimetières pour les faire marcher parmi les vivants dont ils cherchent désormais à se repaître. Rick se lance alors à la recherche de sa femme (Lori) et de son fils (Carl) qui ont rejoint un petit groupe de survivants installés provisoirement à proximité de la ville d'Atlanta et au sein duquel il s'impose rapidement comme leader.



C'est avec une certaine fascination que l'on fait peu à peu connaissance avec l'univers de Robert Kirkman qui nous plonge dans une ambiance post-apocalyptique dérangeante : il s'agit bien de notre monde, de notre époque, et pourtant rien n'est ni ne sera plus jamais comme avant. Au fil des pages, on finit cependant par, à défaut de l'apprivoiser, au moins commencer à saisir certaines des nouvelles règles de cet environnement hostile où personne n'est désormais à l'abri. Le plus grand attrait de la série reste malgré tout ses personnages et leur psychologie très fouillée. Ce sont les relations qui se nouent et se dénouent, les comportements qui se modifient et toutes les réactions possibles et imaginables face à ce déferlement d'horreurs, qui importent avant tout au créateur et c'est là tout l'intérêt de « Walking Dead ». Il s'avère au final assez difficile de retranscrire la complexité et la qualité de l’œuvre de Kirkman, mais une chose est sûre en ce qui me concerne : il s'agit d'une des meilleure série qu'il m'a été donné de découvrir.



Pour les fans les plus enthousiastes, sachez que les comics ne sont aujourd'hui plus les seuls à pouvoir assouvir votre appétit de « Walking Dead » puisque qu'il existe également deux romans centrés sur certains personnages secondaires rencontrés au fil des volumes (« L'ascension du gouverneur » et « La route de Woodbury »), ainsi qu'une série télé, inspirée mais librement adaptée des comics (rien que pour l'introduction du personnage de Daryl Dixon, cela vaut le coup de regarder!). Maintenant que vous y avez goûté, impossible de faire marche arrière.
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Walking Dead, tome 17 : Terrifiant

Tout est dans le titre dans ce tome. Il fait partie de ces tomes qui jalonnent la série et qui vous glace totalement. C'est tout le talent du duo Adlard-Kirkman que de vous sidérer, de vous faire ressentir l'émotion au plus profond des tripes, de jouer avec vos nerfs dans des scènes insoutenables. Lecteur sensible s'abstenir, il fait partie de ces tomes qui permettent de savoir si la série est faite ou non pour nous.



Après le tome précédent, on s'attendait bien sûr à quelque chose de fort, pourquoi pas à perdre un personnage auquel on s'était attaché. Mais on était certainement pas préparé à la scène qui occupe le coeur du récit. L'auteur joue avec nos ésperances, nous fait croire que les lendemains qui chantent peuvent exister... Peut-être la série est-elle aussi un bon test pour savoir quel est notre niveau d'appétence pour le sado-masochisme... Apparemment, je vais devoir aller consulter des sites spécialisés pour trouver le donjon le plus proche, puisque c'est sans doute un de mes tomes préférés.



J'attends de la littérature en général qu'elle me fasse ressentir des émotions aussi fortes que celles que m'offre la vie réelle. La bande dessinée n'est pas un genre mineur à qui on devrait demander moins qu'au reste de la littérature, et je salue donc le talent du duo précité qui a parfaitement réussi son coup, préparé sans doute depuis plusieurs tomes plus tranquilles... (tout est relatif attention, on est quand même en pleine apocalypse zombie, pas d'effeuillage de marguerite à l'horizon).



Quelle suite nous est réservée ? J'ai déjà emprunté le tome suivant à la bibliothèque, ce qui n'est pas courant pour moi...
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Walking Dead, tome 20 : Sur le sentier de l..

L'intrigue est vraiment de plus en plus passionnante, j'enchaine les tomes comme je le fais rarement dans une série de ce genre. On a, comme les protagonistes principaux, très envie que la surface du globe soit débarrassé de ce grand taré de Negan, mais le bougre ne se laisse pas faire. le tome est rempli de rebondissements, de tactiques de guerre innovantes. Les zombies, en plus d'être devenus une gêne presque habituelle, constituent maintenant des armes à part entière. Cela met en avant à quel point les contraintes de n'importe quelle crise sont à force intégrées comme faisant partie de la normalité (rappelez-vous comment nous avons sans sourcillé accepté de rédiger des auto-attestations pour sortir de chez nous, il y a peu de temps... Toutes proportions gardées bien sûr).



On tremble à chaque seconde en se demandant lequel des personnages sera touché, on ne réalise l'attachement qu'on a pour eux que quand le pire leur arrive. Le talent de dessinateur d'Adlard fait merveille dans les gros plans et les expressions des visages, la douleur, la surprise. Les affrontements armés lui offrent aussi de belles explosions, des effets saisissants sur les corps. Je l'avais déjà pointé, mais il me semble que la série lui permette d'exploiter un goût prononcé pour la déformation des corps... hormis peut-être pour l'orbite vide de Carl, souvent habilement dissimulé derrière une mèche de cheveux.



La version en VO lie ce tome au suivant puisqu'il s'agirait ici d'All Out War, partie 1. L'affrontement va donc logiquement se poursuivre... et comme il n'y a pas de trois on peut espérer que quelque chose de plus définitif en sortira, parce qu'on est depuis un peu trop longtemps sur des charbons ardents. C'est ma faute, à force de me plaindre d'un côté répétitif et du manque d'avancée dans l'intrigue, on est entrée dans un chaos qui va finir par fatiguer mes nerfs. Franchement je serais pas contre un tome un peu plus tranquille prochainement, pour compter les survivants !
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Walking Dead, tome 19 : Ezechiel

Le tome précédent a rebattu les cartes et indiqué clairement la direction : il n'y aura plus de certitudes, tout pourra être remis en cause à n'importe quel moment, les plans prévus, non seulement ne se dérouleront pas sans accroc (ça c'est la base de la plupart des histoire) mais n'aboutiront tout simplement pas du tout !



Dans ce tome on continue à ajouter une communauté, un chef déjà introduit en fin de tome précédent, Ezechiel. Nous qui étions habitué à des face à face entre Rick et un méchant face à lui, on se retrouve avec plusieurs chefs... même s'il reste a priori un ennemi commun. Mais Rick est confronté à des "chefs" présentant tous certains troubles de la personnalité, certains défauts criants, qu'ils soient classés parmi les "gentils" ou les "méchants". Et du coup en effet miroir, il ne peut que se demander, et nous avec lui, s'il n'est pas lui aussi un peu dérangé (on avait quand même déjà des doutes sérieux depuis le tome où il parlait dans un téléphone pas branché...).



Rick en est arrivé au point critique où, quand on se compare, on se console... On est pas sûr d'être sain d'esprit (mais comment le rester dans un tel contexte) mais les autres ne cessent de vous répéter que vous êtes le moins taré de tous... même s'il y a toujours plus ou moins de doutes exprimés, même chez les amis les plus anciens.



Au delà de Rick, il est intéressant justement de voir évoluer ces personnages qu'on suit depuis les tout premiers tome: son fils Carl, le trio féminin Andrea, Michonne, Maggie, qui doivent se positionner dans le choix de comment elle souhaitent bâtir leur avenir de femme dans ce monde de violence où la force masculiniste est plus que jamais triomphante. Le reste des personnages secondaires qui auraient pu prendre de l'importance sont tout de même plutôt relegués en arrière par le trio des "chefs", Gregory le trouillard libidineux, Ezequiel le mégalomane secondé par son titre... et Negan le taré fini, l'imprévisible, celui qu'on aime détester. En marge, le personnage de Jesus a tout d'un futur premier rôle, on est soulagés que Rick trouve un nouvel allié rassurant et efficace !



Graphiquement, on sent qu'Adlard s'en donne à cœur joie sur les blessures bien détaillées infligées aux différents protagonistes. Il en oublierait presque de dessiner les zombies, étrangement absents de certaines scènes où les coups de feu ont pourtant bien retenti ! La vérité est ailleurs, dans les nombreux gros plans de ces personnages confrontés comme nous à des moments cruciaux face à leurs semblables !

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Walking Dead, tome 1 : Passé décomposé

Bien décidé à me mettre sérieusement aux comics, c’est avec entrain que j’ai trainé une choupette nonchalante dans un magasin spécialisé en COMICS & mangas…



Alors moi, je suis un grand fan des supers héros, oh que oui : "Batman, Spiderman, Superman, Iron Man, Hulk et captain orgazmo", de l’enfance à l’adolescence et encore aujourd’hui, je rêvasse le jour et la nuit de sauver le monde en défouraillant de mes mains expertes et habiles tous les méchants, et ainsi pourvoir me serrer la « bonasse » de fin : roulages de « paloches » et tripotage romantique »



Pourtant je n’ai jamais accroché aux bandes dessinées, trop rapide à lire, de plus ça coute une blinde, je me suis toujours contenter des films, des séries et des dessins animés…



Donc je rentre dans le magasin avec choupette dans les baskets qui me soupire dans le dos toute sa motivation, et là en jetant deux trois coups d’œil furtif, je me dis que ça coute toujours une blinde.



Mais bon j’ai quand même envie d’essayer, donc me voilà circulant gaiment dans les allés pour trouver un truc chouette, je passe les plus connus pour me retrouver devant la série des « Walkind dead », couverture attrayante, c’est un peu épais, bref je me dis que ça devrait le faire pour un puceau du comic.



Le scénario, l’ambiance, la psychologie des personnages, les dessins tout est bon, je prends mon pied, vraiment j’accroche comme un gosse les yeux pleins d’étoiles mais…



14 euros pour 30 min ça fait mal ou vous savez, même avec une grande ouverture d’esprit (vive le mariage pour tous), je reste sur ma faim, ça me plait mais c’est beaucoup trop cher et ça m’enquiquine pour rester poli, et aussi parce que je suis bien éduqué, et surtout parce que j’ai la classe, etc etc …



J’ai continué avec la série télévisée qui est très bonne aussi.



A plus les copains



PS : Vous avez aussi le droit de me faire don de vos comics préférés, juste pour le plaisir de me faire plaisir, avec ma reconnaissance éternelle bien entendu, et je n’ai qu’une parole.



Ps (2) : Nous sommes tous conscients que cet avis ne sert qu'à me faire grimper dans le classement de babelio parmi les meilleurs auteurs de critiques : plus que 69 886 points et je détrônerais la jolie Malaura,



j'arriveeeeeeeee... (rire diabolique...)

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Walking Dead, tome 17 : Terrifiant

Ah, ce dix-septième tome ! Ça ne tombe pas sous le sens, mais ici cela signifie surtout la présence du numéro 100 de la série, car celle-ci suit le rythme mensuel des comics anglo-saxons. Et qui dit « chapitre 100 » doit s’attendre à quelque chose de particulier pour fêter cet événement…



Après la progression intensive de l’intrigue lors du précédent tome, on ne pouvait que s’attendre à ce que les événements malheureux se multiplient dans ce tome-ci. Bizarrement, comme ils avaient été parfaitement préparés dans le précédent, leur impact n’en est que moindre, je pense, ou alors c’est parce que je les ai lus à la suite, ou bien même parce que, à l’image des survivants de cette apocalypse, nous sommes désormais complètement habitués et rôdés à la barbarie quotidienne qu’offre ce nouveau monde. Dans tous les cas, préparez vos tripes et vos mouchoirs car autant Robert Kirkman par son scénario catastrophe que Charlie Adlard avec ses dessins chocs vont vous faire passer un sacré moment ! On vous aura prévenus, et c’est là le seul maigre « spoiler » que je me permettrais ici, car le respect de l’intrigue est toujours essentiel selon moi, d’autant plus dans cette série particulière où les morts sont récurrentes mais bien définitives. Au moins, ce tome ne ment pas et nous prévient d'emblée, nous abordons un passage dans l'épopée de Rick littéralement "Terrifiant".



Mais alors, et maintenant ? Que va faire Rick face à ce nouveau statut-quo, au moins en apparence ? Et surtout que vais-je faire, moi qui avait résisté jusque-là à acheter tous les tomes déjà sortis, en attendant l'arrivée du dix-huitième tome ???



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Walking Dead, tome 17 : Terrifiant

Voila un album qui renoue avec l'action, l'ultra violence et les drames extrêmes dans lesquels tombent régulièrement les membres du groupe de Rick.



Après plusieurs volumes relativement calmes on attendait ça, le craignant et l'espérant à la fois puisque c'est le propre de cette série et que c'est pour ça qu'on l'aime. Et donc, encore une fois nous voilà servis et Kirkman frappe fort !



Alors que Rick négocie un partenariat avec les habitants de La colline, on apprend qu’une autre communauté, qui se fait appeler Les sauveurs mais qui ne sont que des criminels profiteurs qui réclame la moitié de leur ressources contre leur soit-disante protection.



A la tête des Sauveurs, un homme au charisme incroyable, un vrai personnage dont la cruauté n’a d’égale que son langage, injurieux à souhait.



En deux tomes on a droit a deux personnages fort et charismatiques, qui, je pense, sont là pour durer. Cela fait du bien, car certains sont un peu tombés dans l’oubli, ou son juste casse-pieds. (Holly, Eugène ou Gabriel par exemple son insipide à souhait)



Ce tome porte le titre de Terrifiant et il le porte très bien. Vous êtes prévenus, on rentre ici dans l’horreur, l’insoutenable, le glauque, le triste et pourtant on en redemande.



Depuis le dernier tome, je n’ai plus rien a redire sur les dessins, Charlie Adlard gère maintenant parfaitement son sujet et nous offre de superbes planches.



Un mot sur la couverture, qui est pour moi une des plus belles de la série. On y voit Rick, seul au milieux de tous les cadavres de ses amis qu’il n’a pas réussi a sauver depuis le début de la série. Je me suis amusé a reconnaitre tout le monde, c’est un peu "Ou est Charlie" mais en très glauque !
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Walking Dead, tome 18 : Lucille...

Walking Dead honore son rendez-vous de la rentrée avec ce dix-huitième tome, ténébreusement titré « Lucille… ».



Lucille la terrible, Lucille la piquante, Lucille la mortelle. Ce prénom désormais fortement connoté dans nos consciences renvoie en fait à cet objet de tous les délices depuis le dix-septième tome, ce véritable totem cher au nouveau personnage fort de la série : Negan. Et en fait, c’est sur lui que nous en apprenons davantage ici. Une nouvelle communauté, les Sauveurs comme ils s’appellent ; un nouveau statu quo, car Rick et ses amis réagissent de manière bancale aux événements du tome précédent ; un nouveau vilain, parmi les pires qui soient mais sûrement aussi avec une consistance et une personnalité largement plus profonde que ce qu’on a déjà pu lire précédemment… bref, un scénario qui nous développe le contexte de la menace Negan-Lucille sans retomber dans les méandres d’autres tomes qui apparaissaient clairement comme de simples transitions. Pour cette fois, Robert Kirkman ne se moque donc pas de nous et réussit à repartir sur une nouvelle trame de fond qu’il risque par contre d’utiliser un bon bout de temps car il nous montre beaucoup de choses en les abordant seulement quelques pages, notamment le potentiel de Carl (enfin !!!) ainsi que le monde « civilisé » tissé entre les différentes communautés de la région (la communauté de Negan alias les Sauveurs, le royaume d’Ezéchiel, etc.). Du potentiel donc pour plusieurs tomes.

Côté dessins, il faut le reconnaître, Charlie Adlard n’a pas toujours été au top niveau sur chaque chapitre ; en revanche, sur ceux qui composent ce tome, il est vraiment très (très) bon. Le noir et blanc évite de donner un quelconque crédit à un encreur : ici tout est de la patte du dessinateur. Ses planches sont toujours bien tournées pour nous focaliser sur le détail qui tue, ou bien il utilise des plans fixes pour figurer le mouvement des personnages, c’est vraiment bon. Les planches les plus saisissantes sont évidemment celles mettant en lumière les estropiés qu’on a déjà pu connaître au fur et à mesure, eh bien il nous surprend encore avec des plans emplis d’ombre, des zooms terrifiants et des figures dépitées. Vraiment un bon cru graphique.



Malgré un titre français que je ne comprends pas, ce dix-huitième tome honore la série de nouveaux objectifs avec les qualités habituelles de Robert Kirkman, ainsi que de planches de très bonne qualité. Cela devrait inciter tous les lassés de cette série, dont je ne fais pas partie, à se laisser tenter à nouveau.



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Walking Dead, tome 21 : Guerre totale

Ayant mis un peu de temps entre ma lecture de ce tome et cette critique, j'ai voulu me rafraîchir la mémoire en recherchant sur le Net des pages du comics... Et cela m'a permis de me rappeler que si nous le lisons en tomes regroupés, la publication originale aux Etats Unis est bien plus découpées, en épisodes de 20 à 30 pages. Cela permet de mieux comprendre la structure narrative de certains tomes



Il s'agit en effet ici d'un final, celui de la lutte entre la bande à Negan et la bande à Rick, pour schématiser. Et je ne peux cacher une certaine déception face à ce que j'attendais comme un feu d'artifice salvateur chargé de nous débarrasser d'une partie de l'horreur de ce monde. Et je me rends compte que le découpage en plusieurs séquences de cette guerre qui s'annonce "totale" n'est pas étranger à ma déception. L'"obligation" pour les auteurs de faire exister chaque épisode indépendamment, de créer des moments suspenses à chaque fin de 30 pages a grandement contribué à ce sentiment.



Les ingrédients habituels sont bien là, mais réduits à l'action pure la plupart du temps. La réflexion trouve sa place autour de la figure des leaders, la question de l'incarnation d'un groupe dans un seul homme. Qu'est-ce qui pousse des gens à suivre un être qui dicte les règles ? Comment cette incarnation permet-elle de l'emporter sur l'autre groupe intellectuellement, au delà de la force brute ? Comment gérer pour ces hommes leurs propres faiblesses, leurs travers et rester malgré tout cette figure centrale décisive ? Tout cela est plus en filigrane, abordé indirectement, moins en profondeur que dans certains tomes car les évènements sont les plus importants et le dénouement est attendu par tous les lecteurs. Ce qui peut me rassurer est que cette course au spectaculaire n'arrive tout de même pas à éclipser complétement la partie "philosophique" (toutes proportions gardées) du récit.



Reste maintenant à se projeter sur la suite car la fin de cet arc n'est pas la fin tout court. Certaines des décisions des personnages principaux auront forcément des répercussions et sont habilement inspirées par des réflexions de notre société actuelle, notamment sur le débat peine de mort et réclusion à perpétuité. Là encore, c'est dans l'intellectualisation de l'histoire que je me retrouve et que les auteurs parviennent à me tenter de poursuivre la lecture.
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Walking Dead, Tome 8 : Une vie de souffrance

- Vous voulez du sang ?

- Ouaiiiis !

- De l'émotion ?

- Re-ouaiiiis !

- Un gros zeste de baston ?

- Tu m'étonnes !!!

- Faire un scrabble ?

- Bzzzz bzzzzzz

- Bon, on flingue la mouche et on attaque ce 8e volet visiblement très attendu…



Le gouverneur, enfin ce qu'il en reste après l'ouragan Michonne, est de retour et il n'est pas content !

C'est avec une joie à peine dissimulée que l'on retrouve notre salopard préféré. Un gars prêt à tout ( mensonge, torture, séquestration, vous foutre du Dion à fond dans les esgourdes…) pour conserver ses ouailles sous sa coupe et étendre son périmètre de sécurité. Prochain objectif, la prison !

Inutile de vous dire que la confrontation ne se fera pas autour d'une table à taper le bout de gras en sirotant du jus de goyave.

Les deux camps vont faire parler les flingues sous les yeux à peine goguenards des zombies qui, exceptionnellement, ne seront pas les premiers à bouffer du plomb histoire de compenser leur carence en fer.



Un tome qui vous rebooste une franchise !
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Walking Dead, Tome 5 : Monstrueux

Gouverneur. Voilà le seul mot qui restera après la lecture de ce tome. Son seul nom suffit a résumer le volume actuel. La découverte de ce personnage est incroyable. En quelques pages, les auteurs réussissent a créer un monstre cruel, sanguinaire, sadique, mais qu’on adore immédiatement.



Ici on se rend bien compte, plus qu’auparavant que le vrai danger n’est pas dans les rôdeurs, mais bien dans les survivants. L’arrivée du Gouverneur et tout ce qu’il va engendrer va apporter un grand changement dans la communauté de Rick. Jusque-là ils étaient assez gentils, peut-être un peu naïfs, mais le gouverneur va les aider dans le sens ou après le gouverneur, ils ne seront plus jamais les mêmes.



Une fois de plus l’évolution du comportement humain, est le point central de ce tome. Les auteur ont frappé un grand coup avec le personnage du gouverneur, qui, à ce jour reste un personnage des plus emblématique de la série.



Un régal !
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Walking Dead, Tome 16 : Un vaste Monde

Qu’il fait bon d’avoir sa dose de Walking Dead de temps en temps. L’accro que je suis remercie mon porte-monnaie d’avoir fait l’effort nécessaire pour cela !



Avec « Un Vaste Monde », il était sûrement important pour Robert Kirkman de faire changer la destinée de notre cher groupe de survivants pour viser une perspective plus large, une échelle plus complexe. En effet, on peut légitimement se dire qu’ils commencent à avoir tout affronté en termes de tensions individuelles, de relations personnelles, il va falloir à un moment donné changer d’échelle. Et c’est ce que nous avons dans ce tome-ci, car la petite communauté d’Alexandria reçoit un énième visiteur qui fait de belles promesses et lance de beaux espoirs dans la tête de nos chers personnages. Je ne dévoile pas davantage l’intrigue ici, car, je le rappelle si besoin, les gros spoilers dans les critiques, voire même les résumés complets, c’est vraiment honteux !

D’un point de vue plus technique, Charlie Adlard se fait bien plaisir dans sa mise en scène en multipliant les points de vue variables et surtout en s’appuyant toujours plus sur des grandes planches individuelles mettant en valeur l’expression d’un seul personnage. Cela sert la volonté de Robert Kirkman de toujours plus s’appuyer sur les relations interpersonnelles et les choix faits par chacun. Même s’il est le narrateur par excellence et que sans lui il n’y a pas de série, le personnage de Rick commence malgré tout à avoir du plomb dans l’aile, car ses réactions commencent à devenir caricaturales… à voir si cela se perpétue par la suite ou sera pleinement justifié par les auteurs.



Une très bonne montée en tension, donc, tout au long de ce tome et on devine que le dix-septième, s’il est bien mené, pourrait s’avérer plus que passionnant vu les promesses des dernières pages !



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Walking Dead, tome 1 : Passé décomposé

C’est un exercice difficile que de critiquer un livre après avoir vu son adaptation sur grand ou petit écran… Personnellement, je préfère toujours faire l’inverse, lire l’ouvrage et seulement après me plonger dans le film ou la série.



Dès les premières pages, je constate que les dessins ne me plaisent pas et que j’ai même du mal à discerner qui est qui… Par exemple, entre Rick et Shane, je trouve que ce n’est pas évident de les reconnaitre parfois !



Niveau histoire, sans surprise, je savais ce qui allait se passer donc je pense que ça m’a gâché ma lecture ! Quel dommage !!! En tournant les pages, je savais qui allait mourir ou quand les zombies allaient attaquer…



Le gros point négatif de cet album, c’est le manque de rythme. En effet, pour ma part, j’ai trouvé cela trop mou, trop téléphoné… ça manquait de spontanéité et de vitesse ! Un beau loupé… 😦



Bilan, lecture en demi-teinte, ça fait toujours plaisir de découvrir ou redécouvrir des personnages auxquels on est attachés mais j’avoue que j’ai trouvé ce premier tome trop mou…



Je lirai tout de même les autres tomes, pour voir si j’ai les mêmes sensations qu’avec celui-ci… Et surtout, je veux voir si Daryl – et sa légendaire arbalète – me parait plus conforme à la série !



Et vous, vous aimez Walking dead, en livre, en série, les deux ou aucun ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Walking Dead, tome 18 : Lucille...

J'avais appelé de mes voeux dans une précédente critique un changement dans la construction du récit, plus d'incertitude dans les rebondissements... Pour le coup j'ai été exaucé. Pas forcément avec le tome précédent qui était un tome choc, bouleversant, comme le duo Kirkman-Adlard nous en offre de temps en temps. Mais bien avec ce tome où le nouveau "méchant" Negan est vraiment déstabilisant, imprévisible comme le dit si bien Jésus, le nouveau personnage marquant, côté "gentil" lui, un personnage prometteur et impressionnant.



Negan lui n'est jamais là où on l'attend, certains de ses choix sont si horribles (dans ses rapports avec les femmes, dans le choix de ses punitions) qu'on ne peut s'empêcher de se méfier quand il fait preuve de mansuétude.. Mais un tel personnage a-t-il un plan ou agit-il selon ses instincts. Comme à son habitude Kirkman semble faire des expériences de sociologie avec ici le postulat interrogatif :"Que peut devenir un psychopathe plongé dans une apocalypse zombie ?" Vous conviendrez qu'une question ainsi posée n'incite pas à l'optimisme débordant. Rien ne fonctionne comme prévu dans ce tome d'ailleurs, les plans souvent bien huilés de Rick semblent dérailler face à l'incompréhensible. Même la lueur d'espoir du final et de son nouveau personnage est immédiatement contrebalancé par une crainte amenée par un autre protagoniste qui vient fragiliser tous les plans...



Mention spéciale au talent d'Adlard que j'oublie parfois de souligner. Il semble s'amuser à innover dans l'horreur (l'orbite vide de Carl, les visages défigurés par Negan) ! le duo auteur-scénariste est peut-être finalement aussi inquiétant que leur personnage machiavélique. Au moins ont-ils trouvé un moyen inoffensif de gérer leurs névroses !
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Walking Dead, tome 22 : Une autre vie

Walking Dead poursuit son inexorable avancée, sa popularité étant telle que chaque parution appelle la meilleure vente de volumes comics en librairie en France ! Vingt-deuxième tom et « Une Autre vie » s’offre à nous !





Avec « Une Autre vie », on ne peut que s’attendre à un peu de changement bienvenu, et c’est (enfin) le cas ! Robert Kirkman fait violemment changer de paradigme sa série-phare et prend (enfin) des risques pour aller chercher d’autres concepts. Quand je dis qu’il nous fait changer de paradigme, cela renvoie à deux nouvelles situations.



Tout d’abord, nous retrouvons la communauté d’Alexandria quelques temps après la fin de la « Guerre totale » contre Negan dont le sort est désormais stable, même si son ombre tend toujours à apeurer le tout-venant. Nous retrouvons les habituels survivants mais leur condition a autant changé que le look de leur leader, Rick Grimes. Charlie Adlard, pour ce personnage comme pour un certain nombre d’autres, a dû se forcer à faire évoluer le faciès, les mimiques et les poses habituelles. On trouve ainsi un Carl qui a bien grandi, un Rick qui a changé volontairement de tenue physique et leurs compagnons qui ont pris un peu de bouteille. De la même façon, les considérations évoluent : le commerce aidant, les communautés retrouvent un certain confort tout en se souvenant de la bêtise humaine pré-apocalypse. C’est l’occasion pour Robert Kirkman de faire ressurgir les fameuses « interactions sociales » dont il est friand même si un zombie frappe à la porte. La meilleure de ces interactions est bien sûr celle tissée entre Rick et son fils Carl, dont le foyer s’est agrandi depuis quelques temps de l’apport très réconfortant de la batailleuse Andrea. En tant que lecteur espérant bien des rebondissements, on pourrait s’attendre à quelque chose de pus passionnant, mais c’est le bon côté des tomes de Walking Dead : même les tomes de transition comme celui-ci, normalement les moins haletants, ont leur comptant de suspense bien placé et sont malgré tout des tomes sympathiques à savourer.



D’autre part, le paradigme évolue positivement aussi parce que désormais il faut chercher ailleurs l’intrigue. Il faut, pour Robert Kirkman, dépasser la simple condition de « survie en milieu hostile » qui nous a été rebattue pendant 21 volumes (et donc 126 épisodes). Trouver de nouveaux concepts est compliqué quand on pense à l’éternel angle de vue choisi par tout médium concernant les apocalypses zombies, un phénomène en vogue depuis maintenant de nombreuses années mais peu renouvelé : Walking Dead avait secoué les arcanes de cette tendance et il était temps qu’il se renouvelle lui-même. Grâce à un soupçon dont je vous laisse découvrir le principe, ce tome de transition s’égaye dans les dernières pages d’une idée encore une fois bien retorse dès qu’il s’agit pour Robert Kirkman de fouiller les atrocités humaines ou morts-vivantes, tout dépend comment on voit les choses, évidemment.





Ainsi, nous pourrions conclure que Walking Dead en comics poursuit son petit bonhomme de chemin, mais ce ne serait pas très proche de la vérité. « Une Autre vie » ouvre, espérons-le en tout cas, un nouveau pan de l’aventure qui pourrait nous offrir autre chose qu’une simple course à la survie très habituelle dans le genre « post-apocalypse zombie ».



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Walking Dead, tome 1 : Passé décomposé

Rick entre visiblement dans une période de chance propre à rendre jaloux un trèfle à 12 feuilles.

Alors qu'il était en service, ce flic zélé s'est pris pour un carton de ball trap. Une balle dans le buffet et un coma prolongé plus tard, notre futur héros se réveille enfin - ouaiiiis – pour s'apercevoir que son monde n'existe plus - aaaaargh.

Les rôdeurs ont pris le pouvoir. Le seul challenge viable pour notre shérif-adjoint, échapper à leurs crocs avides de chair fraîche pour ne pas finir comme eux.

Bonne chance l'ami...



Le récit basique de zombies vs quelques malheureux survivants désormais appelés à battre régulièrement le record du 100 m de Bolt, tout le monde connaît. Il fût un temps où l'on en bouffait matin midi et soir, c'est le cas de le dire. Une certaine lassitude pouvait légitimement se faire sentir. Walking Dead dépoussière magistralement la franchise pour s'imposer comme la série ( à bulles, télé ) incontournable.

Si le pitch fait dans l'ultra balisé, son traitement détonne de par la psychologie des personnages décortiquée à l'extrême.

Les divers protagonistes, en mode survie, ne doivent désormais leur salut qu'en s'unissant tout en faisant fi de leurs antagonismes. Fait notoire, le zombie qui se trainait lamentablement dans le clip de hi hi Jackson n'est plus. Il trace plutôt rapidement le bougre et mieux vaut avoir les réflexes aiguisés.



Le trait classique et bicolore de ce premier opus ne s'épanche pas en prologues poussifs. Le bain est direct et la plongée violente !

Bienvenue en ce monde de chaos.

La Nation Zombie vous salue bien.

A taaaaaaable!
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Walking Dead, tome 20 : Sur le sentier de l..

Notre came revient parfois plus vite qu’à l’accoutumée : le vingtième tome de la série comics Walking Dead suit son prédécesseur de « seulement » quatre mois. Et, comme le souligne le titre, le groupe des survivants toujours mené par Rick Grimes est « Sur le sentier de la guerre » vis-à-vis du groupe de Negan ; c’est le début de l’arc « All Out War » !



Pour cet arc, exceptionnellement en douze numéros, Robert Kirkman et Charlie Adlard ont opté pour une sortie massive de numéros à raison de deux par mois. Du même coup, les éditions Delcourt publient un tome supplémentaire en cette année 2014. C’est surtout l’occasion pour nous, lecteurs, de découvrir (enfin !) l’affrontement tant attendu et si longtemps préparé entre deux groupes conséquents de survivants, lourdement armés, mais surtout entre deux leaders charismatiques, Rick Grimes d’un côté, Negan de l’autre. Pas de spoilers comme d’habitude, vous en apprendrez plus que ce simple constat dès la lecture du quatrième de couverture.

Le scénario de Robert Kirkman ne laisse que peu de place au doute ici : les survivants ont désormais besoin de se combattre, et pas de manière gentillette ! Stratégies établies, armes de poing, usines de munitions et autres récupérations de grenades, l’action est au rendez-vous, façon film de Deuxième Guerre mondiale. Il faut reconnaître que les morts se font plus gratuites, car les événements se multiplient, ce qui est malgré tout un mieux vu les critiques souvent formulées sur les tomes précédents, légèrement plus mornes dès que la communauté d’Alexandria fut entrée en jeu. Difficile de revenir longuement sur ces fameux événements sans trop en dévoiler, signifions seulement que Rick est, cette fois, fin prêt et que Negan est encore plus dangereux dos au mur mais s’accorde quelques erreurs de jugement. On regrettera toujours, dans ce genre de stratégies trop millimétrées, des considérations géographiques très floues ainsi qu'une mise en place particulièrement répétitive, mais ce n’est évidemment pas le plus grand intérêt ici, mais plutôt la psychologie des personnages amenés à prendre une décision entre quelques secondes ; au moins, un des membres de chaque communauté est concerné : l’heure est au choix.

Enfin, comment aborder l’évolution de la série Walking Dead sans parler de l’aspect graphique qui est toujours là pour magnifier les horreurs humaines et zombies, le noir et blanc aidant forcément pour pallier aux giclures de sang mais soulignant les expressions faciales qui ne manquent pas dans ces situations horrifiques. Bon, comme nous sommes sur ce tome dans un rythme de publication, il faut reconnaître que davantage de cases semblent faites à la va-vite ; Charlie Adlard se rattrape, comme à son habitude, sur les pleines pages mettant en scène un personnage en plein doute au regard horrifié. Ça semble tout bête, mais ça marche toujours autant et, finalement, n’attend-on pas ces moments avec impatience ?



Ce vingtième tome de LA série zombie devenue culte nous donne un peu l’impression d’assister à une boucherie sans nom et inutile, tout en se répétant vis-à-vis du tome précédent. Pour autant, les coups de théâtre distillés et visiblement préparés laissent toujours un goût appréciable à la lecture de cette série qui proposera toujours, c’est évident maintenant, des planches sidérantes entrecoupées de cases parfois insipides.
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