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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Liège , le 04/09/1893
Mort(e) à : Marly-le-Roi , le 06/0/1989
Biographie :

Robert Poulet est un écrivain et journaliste belge.
Issu d'un milieu de la petite bourgeoisie catholique belge,il fit des études d'ingénieur des Mines à l'université de Liège, sous la direction de Lucien Denoël, le père de Robert. Il fut volontaire de guerre en 14, il devint ensuite paysan, puis tente sa chance comme scénariste de cinéma. Il acquiert, la quarantaine venue, une notoriété d'écrivain, grâce notamment à son roman Handji.
Robert Poulet connaît un parcours intellectuel complexe et non conformiste, qui l'amène du dadaïsme au rigorisme catholique, en passant par le fascisme et l'anarchisme de droite. Durant la Seconde Guerre mondiale, Robert Poulet fonde le quotidien "Le Nouveau journal" et défend une politique de collaboration conditionnelle avec l'occupant allemand. Il soutient politiquement le roi Léopold III. Arrêté et condamné à mort en 1945, Robert Poulet voit ensuite sa peine commuée en exil.
Il s'installe en région parisienne, où il exerce une activité d'éditeur et de critique littéraire. Il est l'éditeur du Pont de Londres, la seconde partie de Guignol's Band, de Louis-Ferdinand Céline. Ses Entretiens familiers avec L-F.Céline contiennent le premier portrait littéraire de celui-ci.
Les articles de Robert Poulet consacrés à la littérature furent très appréciés des lecteurs de l'hebdomadaire Rivarol.
Robert Poulet était le frère aîné du critique littéraire Georges Poulet.

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CHAPITRES : 0:00 - Titre F : 0:06 - FLATTERIE - Madame de Sévigné 0:15 - FOU - Delphine Gay 0:25 - FOULE - George Sand G : 0:34 - GAIETÉ - Robert Poulet 0:46 - GOUVERNEMENT - Marmontel H : 0:58 - HABITUDE - Pierre-Adrien Decourcelle 1:09 - HOMME - Victor Hugo 1:19 - HOMME ET FEMME - Alphonse Karr 1:32 - HONNÊTES GENS - Anatole France 1:46 - HORLOGE - Alphonse Allais 1:56 - HUMOUR - Louis Scutenaire I : 2:06 - IDÉAL - Marcel Pagnol 2:17 - IDÉE - Anne Barratin 2:29 - IGNORANCE - Charles Duclos 2:42 - IMBÉCILE - Louis-Ferdinand Céline 2:55 - IMMORTEL - Jean Richepin 3:05 - INJURE - Vauvenargues 3:14 - INTELLECTUEL - Alexandre Breffort 3:25 - INTELLIGENCE - Alain 3:35 - INTÉRÊT - Albert Willemetz J : 3:46 - JEUNES ET VIEUX - Decoly 3:56 - JEUNESSE - Jean-Bernard 4:09 - JOIE - Martin Lemesle 4:22 - JOUISSANCE - John Petit-Senn L : 4:33 - LARME - Georges Courteline 4:46 - LIBERTÉ - Henri Jeanson 4:57 - LIT - Paul Éluard M : 5:05 - MALADIE - Boris Vian 5:18 - MARIAGE - Édouard Pailleron 5:31 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974. IMAGES D'ILLUSTRATION : Madame de Sévigné : https://www.linternaute.fr/biographie/litterature/1775498-madame-de-sevigne-biographie-courte-dates-citations/ Delphine Gay : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5e/Delphine_de_Girardin_1853_side.jpg George Sand : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/09/George_Sand_%281804-1876%29_M.jpg Robert Poulet : https://www.belgiumwwii.be/belgique-en-guerre/personnalites/poulet-robert.html Jean-François Marmontel : https://www.posterazzi.com/jean-francois-marmontel-n-1723-1799-french-writer-stipple-engraving-french-c1800-poster-print-by-granger-collection-item-vargrc0085347/ Pierre-Adrien Decourcelle : https://www.mediastorehouse.co.uk/fine-art-finder/artists/henri-la-blanchere/adrien-decourcelle-1821-1892-39-boulevard-des-25144380.html Victor Hugo : https://www.maxicours.com/se/cours/les-funerailles-nationales-de-victor-hugo/ Alphonse Karr : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9c/Personnalités_des_arts_et_des_lettres_-_Alphonse_Karr_%28Nadar%29.jpg Anatole France : https://rickrozoff.files.wordpress.com/2013/01/anatolefrance.jp Alphonse Allais : https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/alphonse-allais-faits-divers.html Louis Scutenaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Scutenaire#/media/Fichier:Louis_Scutenaire,_rue_de_la_Luzerze.jpg Marcel Pagnol : https://www.aubagne.fr/actualites-109/marcel-pagnol-celebre-dans-sa-ville-natale-2243.html?cHash=50a5923217d5e6fe7d35d35f1ce29d72#gallery-id-4994 Anne Barratin : https://www.babelio.com/auteur/Anne-Barratin/302855 Charles Pinot Duclos

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Il savait qu’il ne resterait plus grand-chose de méridional ni de conjugal sur les traits de leur compagne.

Il savait que ses propres écorchures seraient presque guéries; que David et lui se reprendraient à leurs vies passionnées. Il savait, Walter, il savait. Comme il savait !
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C’est un grand malheur pour l’humanité qu’on lui ait, sans discernement, appris à lire. Une société bien organisée devrait comporter une proportion convenable d’illettrés, vu que la lettre, mise à la disposition de ceux qui n’en ont pas l’usage, et qui ne vivent pas dans un milieu où cet usage ait quelque utilité, n’est qu’un poison.

Les neuf dixièmes des Occidentaux ne lisent que les journaux, les programmes de cinéma et les romans populaires ; où ils n’ont donc à leur portée, dans le domaine intellectuel, que des causes d’abaissement. Quel contraste entre, d’une part, les façons solennelles et quasi religieuses des instituteurs, apprenant aux enfants du peuple le rudiment, et d’autre part l’emploi que ces enfants, devenus grands, feront de ce pouvoir qu’on leur a donné et qui, en théorie, leur ouvrait le chemin des « lumières » !...

En quelques dizaines d’années, l’instruction répandue uniformément et à grands frais, jusque dans les hameaux les plus reculés, a détruit d’autres pouvoirs que les paysans, notamment, tenaient de leur contact direct avec la nature. A la place, il ne leur est venu généralement que des prétentions sans fondement et des opinions sans objet. L’horrible civilisation urbaine — horrible sous ses aspects communs, et de plus en plus : c’est comme un dépôt qui se concentre — remonte vers les villages, enfermée dans des feuilles imprimées où le cerveau fruste, tout naturellement, ne prend que ce qui est au niveau de sa raison, c’est-à-dire de ce qu’il y a de moins noble en lui. Les arracheurs de betteraves qui parlent politique au coin d’un champ, une gazette à la main, les gardes-barrière qui ont leur idée sur les grands problèmes, n’accroissent pas d’une ligne la quantité d’intelligence qui flotte à la surface de la terre. Ils ont appris à lire pour rien ; sauf lorsqu’ils lisent aussi les Dessous de Paris ou Vierge et Flétrie, auquel cas ils se salissent.
[...]
Qui a décrété que l’homme lisant — ce que ne furent ni Charlemagne, ni Jeanne d’Arc, ni François d’Assise — était l’idéal unique, le patron invariable sur lequel devaient être coupées toutes les âmes ?... Il y a deux cents ans environ que les gens d’Occident, sans exception, défilent dans les écoles. C’est, précisément l’époque où ils ont le plus baissé, quant à la vitalité, quant à la moralité, quant à la dignité, quant au goût.
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Il fallait que la sottise de l’« amour » — mythe pour calicots inattentifs — s’ajoutât aux sottises de la « liberté » en toc, déduite du « critère de l’absurde ». Pour la première fois, nous avons peut-être affaire à une cornichonnerie au carré, cornichons se repaissant de doctrines cornichonnes. Jean-Paul Sartre a du talent, mais lorsqu’il offre de prouver, comme ça, en cinq minutes, sur le coin d’une table de café, que Dieu n’existe pas, il donne la mesure d’une certaine infirmité intellectuelle, qui consiste à se blouser prétentieusement sur les pouvoirs de l’intelligence. A cet égard, l’auteur du Mur représente parfaitement une catégorie de Français, en fonction desquels on pourrait écrire l’Histoire de France, en la considérant comme un long et vain effort de la société française pour échapper à l’influence des esprits vifs, secs, gais, positifs, railleurs, rationalistes, actifs, légers, malins, salaces, diserts, gourmands, débraillés, inventifs, buvant frais et chantant faux, excellents philosophes, piètres poètes, amateurs de nuances et destructeurs de mythes, sorte d’hommes qui, pour une large part, compose cette société.
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Dans certaines petites villes, on trouve encore des groupes d’artisans, dont les façons et les humeurs donnent une idée de ce que fut vraiment le peuple en son beau temps. Tout à côté, l’on voit la masse, arrachant à des patrons qui, le plus souvent, ne valent pas mieux qu’elle, des satisfactions matérielles dont la somme, dans le cas le plus favorable, ne remplacera jamais les satisfactions morales que les humbles ont perdues, par leur faute, en détruisant l’état de choses qui les leur assurait. Le nouvel état de choses, qui fut réglé par les bourgeois, c’est-à-dire par les citadins enrichis, avides de se prélasser à leur tour dans les châteaux des nobles, fit les paysans propriétaires, mais en les abandonnant à tous les démons de la terre, avarice, jalousie, routine, égoïsme, isolement hargneux ; en attendant que l’instruction obligatoire, qui, tout uniment, leur fit lire les journaux et regarder le cinéma, les dégoûtât de leur métier ; quant aux artisans, ils devinrent des ouvriers. Et l’âge libéral les enferma pendant cent ans dans un enfer, plus horrible que celui des serfs et des esclaves.

L’âge socialiste les en tira pour faire d’eux des « travailleurs », et pour fonder sur eux toute une philosophie politique. En ce domaine, il n’y a plus d’idée courante qui ne soit d’abord un moyen de mettre fin à l’injustice sociale ; chose inepte, puisque la société n’est pas fondée sur la justice, mais sur la nature ; chose compréhensible pourtant, car théoriciens et militants sentent confusément que la vraie souffrance des pauvres, éveillés à l’envie, ce n’est pas d’être privés, c’est de voir les riches mieux pourvus. On n’apaisera la plèbe ivre d’égalité qu’en lui donnant un avantage abstrait : l’abaissement des puissants ; fût-ce en lui retirant des avantages concrets. La paix ne régnera dans l’humanité moderne, où « tous les hommes ont les mêmes droits », que par un universel aplanissement — au moins apparent... Sous le signe de la féodalité communiste, il se peut que les ouvriers, délivrés des tsars et des boyards, jouissent indirectement des privilèges que s’octroient le commissaire du peuple, le« chef aimé » du parti. En attendant que l’Occident fasse l’expérience de ce nouveau Moyen Age — sans cathédrales — nous sommes régis par un ensemble de doctrines arbitraires, contre lesquelles nul n’ose s’élever, et qui constituent une sorte de précommunisme idéologique.
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Après le départ de la jeune fille, je demandai au vieillard s’il avait, dans cet univers-ci, l’emploi des trouvailles qu’il fit dans l’autre. Il me répondit :

— L’infini se manifeste à nous comme une essence qui a des desseins et des moyens. Tout homme qui a le sens du destin, c’est-à-dire qui soupçonne, dans le déroulement des circonstances, autre chose qu’un écroulement mécanique, a déjà touché la main de Dieu. Mais la création est gâtée, en partie par la faute de l’homme, en partie pour d’autres motifs plus secrets. Sans doute y a-t-il, dans une autre réalité factice qui croise la nôtre, des êtres que nous ne connaissons pas et dont les erreurs s’ajoutent aux nôtres. Il suffit de regarder la création pour s’assurer que tout y est calculé, mais que beaucoup d’objets créés ont été détournés de leur destination primitive. Le monde est comme un poste de radio détraqué qui nous servirait d’escabeau ou de boîte à outils. Là-dessus le temps vole comme une flèche. Les causes et les effets se précipitent dans la brèche ouverte au flanc de l’éternité, virent à droite, à gauche, avec une merveilleuse souplesse, de façon telle que le sort de l’homme, et de chaque homme en particulier, se dessine comme un visage.

Le péché originel, c’est l’intelligence. Nous sommes condamnés à comprendre, ce qui veut dire : à connaître la vérité selon un mode qui lui est étranger. Toute science est menteuse, justement parce qu’elle vise à donner au monde une image cohérente. Il y a pire qu’être aveugle : voir les choses autrement qu’elles ne sont. Ainsi découvrons-nous l’univers plein de défauts — qui sont dans notre esprit — les hommes à peu près tous semblables, et le divin mêlé à des idées qui le font paraître tout ensemble absurde et nécessaire. Que le bonheur ou le malheur nous délivre de la raison, et l’image imparfaite se transforme en un pur effluve. Notre âme n’a de vertu que dans le déséquilibre. C’est l’émotion qui nous sensibilise. Nous ne percevons le monde que dans le mouvement de la chute ou de l’ascension pathétique, et alors le monde nous effraye. Aussi aspirons-nous à la paix de l’âme, parce qu’elle nous rend la fallacieuse possession de la matière, où nous nous étendons avec des grognements d’aise. Décor de théâtre, parfaitement solide et justifiable ; mais une voix mystérieuse nous souffle les répliques de la pièce, et la lumière vient d’ailleurs.
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Toute morale laïque, agnostique ou matérialiste est une absurdité. Car la morale consiste surtout à sacrifier quelque chose. Et l’on ne peut tirer d’aucune considération fondée sur la seule vie terrestre aucune raison de sacrifier quoi que ce soit, puisqu’elle est le plus grand des biens. Il est faux de dire que tôt ou tard l’égoïsme porte en lui sa punition ; car chacun peut voir que l’immense majorité des personnes qui ont « réussi » dans la vie l’ont fait au mépris de toute préoccupation altruiste. Il est faux de dire que la société châtie les violateurs des règles morales ; elle n’atteint que les auteurs de crimes définis par le code ; et même un grand nombre de criminels demeurent impunis. Il est faux de dire qu’en fin de compte nous avons intérêt à traiter les autres comme nous désirons qu’ils nous traitent : nous avons intérêt à ce que les autres respectent la loi morale, et à ce que nous-mêmes fassions semblant.
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