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Citations de Roger Nimier (128)


Ils ramenaient la vie à son vrai niveau : quelque chose d'obstiné, de braillard et de grand matin.
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Qu'il est bavard pensait-elle. Mais elle commençait à savoir, depuis qu'elle était libre, que les hommes se fabriquent eux-mêmes avec de la salive. Il faut donc les laisser faire, sinon ils meurent.
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Roger Nimier
La philo n'est pas mal non plus. Malheureusement, elle est comme la Russie : pleine de marécage et souvent envahie par les allemands.
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C'est à Narbonne, le 23 mai 1642, qu'Armand-Jean Duplessis, Cardinal-Duc de Richelieu, fit son testament, où il léguait au roi quinze cent mille livres, ses fonds secrets, et à son premier cuisinier deux mille livres, ses fonds de casserole. Accessoirement, il léguait la France à la France.
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On parle souvent de l’esprit de bourgeoisie comme d’un esprit de caste. C’est tout le contraire, il est digestif. Inlassablement la bourgeoisie a digéré les comédiens, les artistes, les apothicaires. Une singulière instauration leur a rendu la terre sainte. Nous reviendrons à de meilleurs sentiments quand à nouveau, les comédiens seront excommuniés et les écrivains fouettés en place publique.
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J'ai le temps de lui crier qu'on ne lui coupera pas les cheveux. Dans l'armée française, il y a moins de garçons coiffeurs que dans la Résistance.
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Jean Giono

- D'abord, ce fut -Un roi sans divertissement-, prodigieux roman policier, perdu dans la brume d'un XIXe siècle de neige et de féérie. L'artifice était poussé à son comble et c'était une réussite absolue. Plus qu'un roman, on lisait une sorte de poème, impossible à raconter sans en perdre l'essentiel, c'est-à-dire les ombres.
-Les Ames fortes-, livre excellent et moins parfait, caractérise mieux les "chroniques" de Giono. Le cadre du récit est une veillée mortuaire à la campagne, les récitants ont au moins soixante-dix ans, mais leur cœur et leur mémoire sont encore frais. Pas un mot, pas un commentaire extérieur à ces discours. Les personnages parlent et c'est tout.
Ils parlent quelquefois un peu trop. (p.134)
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Il avait eu cinq chagrins d'amour; c'est un bon chiffre qui était entièrement à son honneur. Il se jugeait équilibré. De nos jours, ce mot veut tout dire, à croire que la bourgeoisie française est composée d'acrobates.
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J'essayais de convaincre ma maîtresse qu'elle était à l'âge des lis et des roses: en vain. Les moeurs de sa nation régnaient sur son coeur. Amour était moins fort que l'habitude.
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« Aller au peuple », pour la plupart des bourgeois, ressemble étrangement à la visite que les vaches font au taureau.
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"Trahir les Français, voilà longtemps que ce n'était trahir personne... » (Au sujet de la fidélité toute relative des troupes indigènes et de leur comportement un peu « rude » vis à vis des femmes.
« Dans l'armée française, il y a moins de garçons coiffeurs que dans la Résistance..."
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Et le sang, c'est comme le reste : passé dix milles litres ce n'est plus une tragédie, mais une industrie nationale.
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La liberté des autres, c'est notre prison.
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Tout ce qui est humain m'est étranger.
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La fureur des sentiments n'est pas leur confusion. Au contraire, la sérénité s'installe d'elle-même, comme dans un moteur qui a trouvé son régime. Une machine montée de longue date, une passion préparée avec un soin parfait, trouve son aliment. La joie la remplit, tout baigne dans une lumière noire de scandale et de haine. C'est la postérité du malheur. Car si l'on a pris l'habitude de souffrir par quelqu'un, on ne peut plus s'en passer. Cette personne, hier adorée, ne compte plus que pour la part de malheur qu'elle peut vous apporter. Atteindre l'intolérable, accumuler l'horreur, ces grandes actions inondent le coeur.
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A Limoges, il déchanta. Limoges n'était nullement une ville dans la manière de San Francisco, Honolulu ou Singapour. Faite de pentes et de montées, mal équilibrée sur elle-même, grisâtre, pleine de cafés où coulait la bière chaude, la capitale du Limousin débordait d'affiches rouges, jaunes et blanches.
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Je pleure d'être venu si loin pour voir que rien n'a changé. Il y a des élèves qu'on appelle hussards et des pions au visage d'adjudants, des professeurs munis d'une cravache. Chaque peloton est une classe. Après l'heure où on épluche les pommes de terre, il y a celle où l'on tue des Allemands. Ainsi l'histoire succède-t-elle à la philo. Ça ne manque pas de spectacles. Tout est à voir et à retenir et à bien décrire ; ainsi, aujourd'hui, le sujet de la composition n'est-il pas : « vous entrez dans une ville ennemie. Quelles sont vos impressions ? » Eh bien je n'ai pas d'impressions, je n'entre pas dans une ville ennemie, mais à Saint-Malo ou à Beauvais. J'y retrouve des visages bien connus. Une habitude m'attendait encore pour me prendre par la main et me faire traverser cette vie-là. Le monde ressemble affreusement au monde. (p. 94)
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Roger de Bussy-Rabutin venait de faire son entrée. Si d'Artagnan était un grand coeur et le maréchal Pélisson un grand esprit, Roger était un grand seigneur. M. Turquaine sentait ces différences-là.
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"Pasque y'a pas à chier, mais Sanders, il a le respect de la couille".
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Roger Nimier
"Mais la guerre ça devient la barbe quand tout est mort, éteint, embaumé. Il faudrait lui trouver des limites. Par exemple le foutebôle, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment bien mourir en plein air".
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