AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Romain Gary (5294)


Il me fallait accepter l'idée que j'étais seulement ma propre vie et pas celle de Lila.
Commenter  J’apprécie          50
Je n'ai que dix-huit ans, et, déjà, je n'aime pas, s'exclama-t-elle, et elle éclata en sanglots.
Commenter  J’apprécie          50
Les vieux tombent souvent dans une tristesse encore plus grande quand on les met à l'hôpital pour toujours.
Commenter  J’apprécie          51
Lila alla tirer les rideaux, ouvrit les volets et devint toute lumière ; elle se pencha sur moi dans le flot de sa chevelure, où le soleil, qui s'y connaissait en bonnes choses, venait se servir librement.
Commenter  J’apprécie          50
Oui, vraiment, pensa Lady L., en portant le mouchoir à ses yeux, les larmes sont des filles faciles, et soixante ans d'ironie, d'humour glacé et d'Angleterre n'avaient pas encore appris à ces trotteuses indécentes un peu de retenue.
Commenter  J’apprécie          50
Peut-être même fallait-il savoir s'élever au-dessus de ses idées, de ses convictions, pour demeurer un homme libre. Plus une logique est rigoureuse et plus elle devient une prison, et la vie est faite de contradictions, de compromis, d'arrangements provisoires et les grands principes pouvaient aussi bien éclairer le monde que le brûler.
Commenter  J’apprécie          50
Au moins, dans un État policier, on n'est pas libre, on sait pourquoi, on n'y est pour rien. Mais ce qu'il y a de dégueulasse en France, c'est qu'ils vous donnent même pas d'excuses. Il n'y a rien de plus vachard, de plus calculé et de plus traître que le pays où l'on a tout pour être heureux. Si on avait ici la famine en Afrique et la sous-alimentation chronique avec dictature militaire, on aurait des excuses, ça dépendrait pas de nous.
Commenter  J’apprécie          50
Les gens sont malheureux parce qu’ils sont pleins à craquer de bienfaits qu’ils ne peuvent faire pleuvoir sur les autres pour cause de climat, avec sécheresse de l’environnement, chacun ne pense qu’à donner, donner, donner c’est merveilleux, on crève de générosité, voilà. Le plus grand problème d’actualité de tous les temps, c’est ce surplus de générosité et d’amitié qui n’arrive pas à s’écouler normalement par le système de circulation qui nous fait défaut, Dieu sait pourquoi, si bien que le grand fleuve en question en est réduit à s’écouler par voies urinaires. Je porte en moi en quelque sorte des fruits prodigieux invisiblement qui chantent à l’intérieur avec pourrissement et je ne puis les donner tous à Gros-Câlin, car les pythons sont une espèce extrêmement sobre et Blondine la souris, ce n’est pas quelque chose qui a de gros besoins, le creux de la main lui suffit.Il y a autour de moi une absence terrible de creux de la main.
Commenter  J’apprécie          51
L'Islam appelle cela "les racines du ciel", pour les indiens du Mexique, c'est "l'arbre de vie", qui les pousse les uns et les autres à tomber à genoux et à lever les yeux en se frappant la poitrine dans leur tourment. Un besoin de protection auquel les obstinés comme Morel cherchent à échapper par des pétitions, des comités de lutte et des syndicats de défense -- ils essaient de s'arranger entre eux, de répondre eux-mêmes à leur besoin de justice, de liberté, d'amour -- ces racines du ciel si profondément enfoncées dans leur poitrine...
Commenter  J’apprécie          50
Les hommes âgés n'ont jamais eu d'ascendant sur moi, je les ai toujours considérés comme étant hors jeu et leur conseils de sagesse me semblent se détacher d'eux comme des feuilles mortes d'une cime sans doute majestueuse, mais que la sève n'abreuve plus. La vérité meurt jeune.
Commenter  J’apprécie          53
Il n’existe pas de race inférieure, car à l’impossible nul n’est tenu.
Commenter  J’apprécie          50
Qu'ils sachent qu'on a pu nous forcer à vivre comme des bêtes, mais qu'on a pas pu nous forcer à désespérer.
Commenter  J’apprécie          50
Les aspects marginaux sexuels de la colonisation ont donné naissance, notamment, à l'infâme institution des "boys suceurs", massacre absolu de l'âme de l'enfant noir. Elle procédait d'un rejet si total de la race noire hors de l'humain (...)
p.81
Commenter  J’apprécie          50
Elle resta un instant immobile, à réfléchir. Sa toilette était trop habillée, avec du rouge partout, et il arrive un moment dans la vie d'une femme où plus les vêtements sont somptueux, plus ils ont l'air de se moquer de vous.
Commenter  J’apprécie          50
Si les jeunes reprochent, à juste titre, à certains disciples de Freud de chercher à les "ajuster" à une société malade, l'opération contraire par laquelle on veut ajuster la société à son psychisme malade ne me paraît pas une solution non plus.
Commenter  J’apprécie          50
Il est moins grave de perdre que de se perdre.
Commenter  J’apprécie          50
L'humour a été pour moi, tout le long du chemin, un fraternel compagnonnage ; je luis dois mes seuls instants véritables de triomphe sur l'adversité. Personne n'est jamais parvenu à m'arracher cette arme, et je la retourne d'autant plus volontiers contre moi-même, qu'à travers le "j" et le "moi", c'est à notre condition profonde que j'en ai. (p160)
Commenter  J’apprécie          50
La première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu'elle portait sur elle et seulement deux jambes, c'était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. Elle nous le rappelait chaque fois qu'elle ne se plaignait pas d'autre part, car elle était également juive. Sa santé n'était pas bonne non plus et je peux vous dire aussi dès le début que c'est une femme qui aurait mérité un ascenseur.
Commenter  J’apprécie          50
Curieux comme l'enfant peut survivre dans l'adulte
Commenter  J’apprécie          50
Voilà. Il va falloir bientôt quitter le rivage où je suis couché depuis si longtemps, en écoutant la mer. Il y aura un peu de brume, ce soir sur Big Sur, et il va faire frais et je n’ai jamais appris à allumer le feu et à me chauffer moi-même. Je vais essayer de demeurer là encore un moment, à écouter, parce que j’ai toujours l’impression que je suis sur le point de comprendre ce que l’Océan me dit. Je ferme les yeux, je souris et j’écoute… Il me reste encore de ces curiosités. Plus le rivage est désert et plus il me parait toujours plus peuplé. Les phoques se sont tus, sur les rochers, et je reste là, les yeux fermés, en souriant, et je m’imagine que l’un d’eux va s’approcher tout doucement de moi et que je vais soudain sentir contre ma joue ou le creux de mon épaule un museau affectueux… J’ai vécu.
Commenter  J’apprécie          51



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Romain Gary Voir plus

Quiz Voir plus

Tout sur Romain Gary

Dans quelle ville est né Romain Gary ?

Kaunas
Riga
Vilnius
Odessa

12 questions
610 lecteurs ont répondu
Thème : Romain GaryCréer un quiz sur cet auteur

{* *}