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Citations de Salah Stétié (88)


Salah Stétié
Le sens n'est nulle part. Nous le traçons avec de la fumée et le vent n'est jamais loin.
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Chacun de sa larme secrète, arrose une fleur connue de lui seul.
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LA NUIT DU COEUR FLAMBANT
II

Sur les chemins de l'être et de la nuit
Il y a un arbre illuné par la lune
Arbre si seul et si d'antique terre
Qu'il dort ainsi que poupée endormie
Près des fontaines vives
Libres de vent dans la lumière nue

Libre de vent...ô biche de pensée
Sanglante aussi près de ce cœur qui rêve
Et rode et rêve et sa lueur est pluie
En pluie tombée sur les dormantes choses
Très longues choses, roses désencombrées
Par le parfum de leur immense nuit
Qui, nue, sera aussi vêtue de nuit
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La vie est le seul médicament puissant contre la mort. Et comme tous les puissants médicaments, par effet secondaire, elle tue.
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Extrait LXXV, L’être poupée


Ma lumineuse ma liée mon adorante
Dans tes rectangles nuageux une bougie
Par forme et par façon de nuit tremblante
Voilant ton nom d’embrasement nocturne
Et tout le sang qui fait briller ton corps en blé
Comme une neige endormie dans la neige
Au carrefour de toute lampe divisée
Non frontalière de l’esprit ni des fragments
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Un homme avance vers la fin des choses
Comme on avance avec un jardin d'arbres
Vers la beauté d'un fleuve oublié par la neige
Près de l'éternité. La fille jeune
Est là dans la flambée de l'eau comme une rose
L'homme s'arrête et la regarde et ses yeux pleurent
Soleil étranglé par la pluie est son amour
Et de ses mains tombe le fruit des choses

Et de ses mains comme un peu d'eau qui s'ouvre
Tombe la palpitation d'une étoile
Brûlante et seule au-dessus des labours
Qui sont plus purs d'être fils des nuages
Allumés ainsi que statues de l'esprit
Et c'est dans ses rosées la Terre et c'est
La terre avec l'étrangeté des morts
Dormant chacun sa lampe dans les feuilles

Début du poème STATUE DU FEU
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Il n'y a pas d'enfant qu'on ait privé
De tirer de sa tête et de son cœur merveille
Adultes malheureux, inventez vos prisons
L'enfant qui est en moi saura toujours sortir
Jouant dehors entre les murs des pires préaux
Le jeu de celui-là qui n'a jamais grandi
Et dont le cœur est dans un arbre enrubanné
Aux couleurs de la vie, du ciel et d'un jardin

(extrait de "L'inconcessible") - p. 44
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Etre suffisamment distrait pour rencontrer l'inespéré.
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Toutes ces chambres en soi-même qu'on n'habitera jamais, dont on n'aura jamais eu la clé.
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Avant et après l’oubli, il y a un long crépuscule qui est la vie.
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L’Odeur de l’eau

… Ô monde… Avec la beauté de tes mers,
Tes latitudes, tes longitudes, tes continents
Tes hommes noirs, tes hommes blancs, tes hommes rouges
tes hommes jaunes, tes hommes bleus
Et la splendeur vivace de tes femmes pleines d’yeux et de seins,
d’ombres délicieuses et de jambes
Ô monde, avec tant de neige à tes sommets et tant de fruits
dans tes vallées et dans tes plaines
Tant de blé, tant de riz précieux, si seulement on voulait
laisser faire Gaïa la généreuse
Tant d’enfants, tant d’enfants et, pour des millions
d’entre eux, tant de mouches
Ô monde, si tu voulais seulement épouiller le crâne chauve
de ces pouilleux, ces dépouilleurs
Et leur glisser à l’oreille, comme dictée de libellule,
un peu de ta si vieille sagesse
La paix, je la demande à tous ceux qui peuvent la donner
Ils ne sont pas nombreux après tout, les hommes
violents et froids
Malgré les apparences, peut-être même ont-ils encore
des souvenirs d’enfance, une mère aimée,
un très vieux disque qu’ils ont écouté jadis
longtemps, longtemps
Oh, que tous ces moments de mémoire viennent à eux
avec un bouquet de violettes !
Ils se rappelleront alors les matinées de la rosée
L’odeur de l’eau et les fumées de l’aube sur la lune
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Avance avec des pieds d’éveil sur des pavés d’oubli.
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L’Enfant de cendre



I

La rose de ce monde est l’enfant de la nuit
Établie dans la blancheur du jour
Effacée par le jour
Donnant sa lampe de fraîcheur à tous les arbres
Puis reprise et dévastée par le jour

Oh les violons recourbés par les fleuves
Endormis dans de la joliesse et dans la mort
Ainsi que rose obscure ouverte au cœur
Violons sont-ils, gardés par la parole
Comme un excès de neige

Les mots, les morts de l’apparue des neiges
Voici leur déchirure
Aveugles de cela que leurs yeux pleurent
Dans un pays de plâtre et de vent nu
Où vient de nuit le songe de l’amour
La terre autour brûlant ses fleurs
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L’Enfant de cendre



IV

... Et le ciel déchiré, l’enfant d’amour
Habitera notre chambre mortelle
Sa gorge en flamme éblouissant les fleuves
Et son amour est un enfant de cendre
Colombe de ma vie étroite femme
Corps inutile et noirci par les fleurs
(« le vent, dit-elle, est le plus triste de nos fils »)

Colombe de ma vie étroite flamme
Assise dans les arbres
Sous l’infini de ces étoiles vertes
Adossées à la poussière d’arbre
Et toi dans tout cela
Dans tout cela disant la fin du vent
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Salah Stétié
Chacun de sa larme secrète, arrose une fleur connue de lui seul.

( " En un lieu de brûlure")
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LE VOYAGE D’ALEP, XII


Extrait 2

     Partout l’œil touche une pensée prochaine. Et la lumière est toute pénétrée d’ombre…
     Des nuages me traversent, pleins d’oiseaux. Une fraîcheur débouche de la nuit. Les forces nues du monde chantent.
     Ici, tout pousse l’homme à partir. Tout l’incite à ne jamais s’attacher.
     Cela commence.
     Le jour se referme à regret sur l’origine.


//Salah Stétié nous a quitté le 19 mai 2020.
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Nos hasards s’inscrivent dans nos nécessités.
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L'impur est pur, --- s'il est fidèle à son excès.
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Homme : un improbable qui rêve d'un impossible.
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Le monde est un concert déconcerté que la poésie recentre.
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