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Critiques de Sam Savage (168)
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Firmin

Le rat n'a pas bonne presse. Cependant, soit l'homme cherche à l'exterminer soit il accepte de l'apprivoiser. J'ai envie de commencer cette présentation en expliquant que Firmin est un petit rat sympathique a qui j'aimerai tenir compagnie moi qui ait la phobie de ce genre d'animal.

Dès sa naissance Firmin est à part. Ses douze frères et soeurs se nourrissent aux douze mamelles de maman-rat obèse et alcoolique tandis que lui est carrément éjecté ! Il n'a rien à se mettre sous la dent mais il a la rage de vivre et il est prêt à tout pour déjouer son destin. Il est le treizième de la fratrie ! superstitieux ou pas il devra se débrouiller seul…. ou presque. Il va se nourrir de livres de différentes façons, y prendre goût, s'en délecter et devenir lecteur assidu, écrivain, mélomane mais toujours débrouillard ! Il partage volontiers son enthousiasme, son désespoir, ses coups de coeur et ses coups de griffe. Il se rend compte qu'il n'est pas aimé de tout le monde loin s'en faut ! il lutte et savoure les bons moments chaque fois qu'il en a l'occasion. Un sage! un philosophe!

Il est un tantinet coquin. Celles qu'il va voir au cinéma et appelle "mes mignonnes" m'empêchent de conseiller ce livre aux enfants. Dommage!



L'auteur Sam Sagage nous invite à passer quelques heures en compagnie de ce rat de bibliothèque et partager sa vie insolite et risquée ou plutôt risquée parce qu'insolite, à Boston dans les années 60 ! Il est parti d'un fait divers réel: un libraire appelé à fermer définitivement sa boutique a invité les passants à emporter les livres gratuitement. L'opération a duré cinq minutes. Il a bien sûr imaginé le reste!



Il nous emmène faire un tour chez Sarah Bernhardt, dans une vieille librairie ou dans l'antre d'un raide dingue de l'écriture et de la mécanique. Il nous prévient qu' « Il n'est pas nécessaire de croire aux histoires pour les aimer » lui qui, titulaire d'un doctorat de philosophie, a exercé les métiers d'imprimeur, d'écrivain ou de réparateur de vélos.

Et si Sam Savage passait par Firmin pour nous entretenir de ses propres idées, de sa philosophie, de ses difficultés, de son parcours atypique ? Pourquoi choisir comme personnage principal un rat ?



Le rat a toujours fait partie de l'histoire de l'homme et de sa culture. En Chine il est symbole d'ambition, de charme, d'imagination, de passion d'abondance. Au japon il représente la chance et en Inde la sagesse. Certains passages de la Bible évoque le rat comme étant le symbole du diable.

En occident il inspire généralement le dégoût, la répugnance et la crainte. Dès le Moyen-âge son image maléfique et malfaisante alimente des croyances et des superstitions. Si des rats rongent les meubles d'une chambre la mort n'est pas loin ! Si les rats quittent une maison sans y avoir été invités c'est que la maison ne va pas tarder à s'effondrer. Apercevoir un rat est un funeste présage. Je n'oublies sûrement pas le symbole de l'avarice. « C'est un rat ».

En 1947 Albert Camus écrit La peste, avec en toile de fond l'épidémie de peste qui a eu lieu à Oran. Il s'en sert comme symbole du combat contre le nazisme et l'occupation allemande. La terreur, la tyrannie doivent être combattues. Les rats ne vaincront pas.



Jean de la Fontaine va servir de contrepoids en écrivant le lion et le rat, puisqu'il précise que les plus forts ont toujours besoin d'un plus petit que soi soulignant au passage que l'habit ne fait pas le moine. le rat des villes et le rat des champs met en évidence l'intelligence et la réactivité des rats deux traits de caractère plutôt positifs.

Les rats sont présents dans la littérature pour la jeunesse. Ils sont parés des plus beaux attraits et loin de repousser les enfants ils précèdent habilement leur sommeil et leurs rêves. Chickens run, deux escrocs comiques et prêts à sacrifier leurs biens pour sauver une vie et Ratatouille un rat débrouillard et amateur de bons petits plats nous font sourire.



On en aura jamais fini avec l'ambivalence du rat. Alors de là à imaginer que le choix de Sam Savage ne soit pas le fruit du hasard, lui qui effleure au fil des pages une palette de sentiments, de ressentis allant de la pure satisfaction au désespoir le plus sombre. Firmin s'immisce partout. Lui le lettré, le penseur, le mélomane lutte pour sauver sa peau. Ce rat est sans doute lourd des nombreux écrits du passé de ses ancêtres! lourd des étiquettes qui lui collent à la peau! Mais il est fort et derrière son image impure l'esprit s'agite.



L'auteur nous fait rencontrer un rat civilisé. Une nouvelle page de l'histoire du rat. Il s'appelle Firmin. Il vous attend.



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Firmin

Un livre très agréable, très frais, amusant. Il s'agit de l'histoire de Firmin, rat né dans le sous-sol d'une librairie de Boston. Cette autobiographie d'un grignoteur de livres, nous fait connaître un rongeur très érudit, aimant aussi le cinéma, le chant, la danse et la musique. "Si lire est ton plaisir et ton destin, ce livre a été écrit pour toi." Alessandro Baricco
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Firmin

Sous-titré “Autobiographie d'un grignoteur de livres”, voilà un tout petit roman d'à peine 200 pages qui a tout pour séduire les amoureux et dévoreurs de livres de Babelio !



Dévoreur et grignoteur de livres, Firmin, lui, l'est au sens propre : d'abord parce que Firmin est un rongeur ; ensuite parce que c'est dans le sous-sol garni de milliers de livres d'une vieille librairie que sa mère a mis bas - après s'être fabriqué un nid avec les pages du monumental “Finnegans Wake” de Joyce qu'elle a réduites en confettis ; enfin - et surtout - parce qu'il n'y a dès le départ pas de place en ce monde pour Firmin le chétif, “Celui Qui Reste en Plan” : douze mamelles pour treize ratons, une mère alcoolique qui ne se rend compte ni ne se soucie de rien, une lutte à mort pour la survie dont il sort toujours vaincu…



Alors, pour calmer sa faim, parce que “le simple fait de mastiquer, d'avaler quelque chose, sans nourrir forcément le corps, nourrit les rêves”, Firmin le malingre, le disgracieux, grignote à qui mieux mieux les pages et les mots - histoire, romans, mémoires, philo, religion... tout y passe dans un mélange indistinct et brouillon, jusqu'à l'indigestion, jusqu'à l'addiction, jusqu'à la passion à tous points de vue dévorante qui, désormais, gouvernera sa vie. D'autant que cette ingestion compulsive et déraisonnable lui ouvre spontanément les portes de la lecture et de la compréhension de tout ce qu'il ingère… Mais lui a-t-elle, pour autant, ouvert les portes du bonheur ?



Sam Savage, décédé il y a tout juste un an (le 17 janvier 2019) et rendu célèbre précisément avec ce livre qui fut son premier roman, nous offre avec "Firmin", en même temps qu'un très bel hommage rendu à la littérature, un petit bijou d'érudition, d'intelligence, d'émotion et, en apparence, de drôlerie. Mais en apparence seulement, car cette parabole animalière, écrite sur un mode enjoué et un ton plein d'humour, raconte aussi et peut-être surtout la solitude de l'enfance mal aimée, la souffrance qu'engendrent la différence et l'exclusion, l'impossible communication entre les êtres et cette forme de désenchantement intérieur qui ne peut trouver rempart que dans la littérature et l'édification patiente d'univers imaginaires et secrets.



“Toute ma vie j'ai été convaincu que tout le monde avait droit au bonheur sauf moi”, écrit Firmin dans les toutes premières pages de cette “Autobiographie d'un grignoteur de livres”… et c'est avec beaucoup de tendresse et de chagrin que j'ai pris congé de ce petit rat mi-animal, mi-humain, si mal enraciné au monde - et de ce roman subtil, sensible et fort bien écrit, qui m'a serré le coeur.



Un très beau livre, et une très belle lecture. ❤



[Challenge Multi-Défis 2020]

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Firmin

Beaucoup de bonnes critiques sur ce livre que j'avais dans ma liste de livres à lire depuis longtemps. Pour ma part, c'est un peu un ovni. C'est très bien ecrit, l'auteur a une imagination folle, certains passages où j'ai souris mais d'autres où je m'y suis ennuyée. Je ne peux pas dire que c'est un mauvais livre, il est au contraire très original puisqu'il met en scène un rat, Firmin, qui adore tellement les livres, qu'il apprend à lire tout seul. Comme dit l'auteur, c'est un grignoteur de livres au propre comme au figuré. Et donc il s'installe dans une librairie de son quartier, à Boston. Tout un microcosme y est décrit.

C'est le genre de roman que j'ai un peu de mal à resumer. Il est un peu foutraque à mon goût. C'est une folle aventure que Firmin nous conte. Mais je loue son originalité et son écriture pour ce premier roman.







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Firmin

Cela faisait un moment que j’avais envie de faire la connaissance de Firmin, le petit rat grignoteur de livres, c’est chose faite !

Notre petit Firmin va devenir un vrai rat de librairie, un passionné de lectures, il ne se contentera donc plus de grignoter les livres mais de les déguster et les savourer intellectuellement !

Il va passer du rialto , cinéma où il va pouvoir admirer « ses mignonnes » à la librairie où il va se délecter des belles lettres. Oui, mais sa vie n’est pas si belle qu’on pourrait le croire, Firmin est seul et ne peut pas partager ce qu’il lit , la parole lui manque. La destruction de son quartier devant être réhabilité renforce sa mélancolie et son désarroi .

Sa rencontre avec Jerry, un écrivain marginal lui permettra de découvrir le jazz, le monde autrement et de rompre avec sa solitude « J’avais déjà fait le tour de la chambre installé sur son épaule et j’avais adoré. J’aimais faire semblant d’être Lauwrence d’Arabie juché sur son chameau. ». Mais, ne vous y trompez pas, Firmin, n’est pas ce petit rat craquant comme l’était ratatouille ! non, il n’est pas aussi sympathique, il a souvent un regard méprisant sur ses congénères et sur l’homme, il est un brin pervers, il est beaucoup dans la plainte et tout compte fait pas très attachant.

Ce roman porte un regard sur la solitude, l’exclusion , la différence, à travers un rat certes, mais le parallèle avec l’humain est aisé.



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Firmin

Vous dévorez des livres, ou vous les rongez par petits fragments, vous vous en gavez, vous les assimilez, ils vous marquent et imbibent votre cerveau. Mais tout ça c'est du figuré. Firmin, lui, est un vrai rat (de librairie) (d'ailleurs c'est très fort de la part de l'auteur d'avoir choisi cet animal, en anglais ce sont les vers qui dévorent les livres (bookworms), il n'y a pas de rats de bibliothèque). Si Firmin apprend tout seul à lire, au point d'avoir plus lu que n'importe quel humain, il a commencé par manger du papier imprimé, sa chair est faite de livres autant que son mode de pensée.

Dans son corps de rat moche Firmin a un cerveau quasi-humain à la mémoire prodigieuse, et c'est bien lui qui ressent et raconte. Une fois admise cette possibilité, rien n'est interdit, presque tout est jubilatoire. Sam Savage joue avec un certain plaisir à nous décrire une vie de rat de ville, mais nous peint aussi un quartier insalubre de Boston. Firmin fantasme comme un mâle humain et recherche l'amitié comme un homme, avec un libraire puis un écrivain. Je vous laisse découvrir ces histoires pleines de chaleur.

Je veux juste insister sur une certaine image de fin du monde (soulignée par les productions de l'écrivain, hippie vieillissant qui ne semble pas être un autoportrait de l'auteur) : le quartier sera-t-il détruit ? Quelles seront les conséquence pour les rats et les hommes ? Une librairie peut-elle survivre à un tel cataclysme ? Ces chapitres sont poignants et captivants.
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Moi, Harold Nivenson

Un vieil homme (très) aigri observe le monde à travers sa fenêtre, et nous fait part de ses réflexions. Est-il si vieux ? Ce n'est pas sûr ; en tout cas, il se sent vieux.

Le récit est fragmentaire, il entremêle le passé du vieil homme (Harold Nivenson), et le présent. Peu à peu, la personnalité du narrateur devient plus claire, plus précise. Son aigreur provient d'avoir été et d'être un "artiste mineur", un écrivain qui n'est jamais parvenu à écrire une œuvre. On découvre son amitié avec Peter Meiniger, un peintre qui le fascinait. Et l'envie, la jalousie qu'il a éprouvé envers lui. Son impossibilité, et partant l'impossibilité pour le lecteur, à savoir, ou admettre, que Meiniger était un grand peintre, -ou pas.

C'est donc une réflexion sur l'art, plus exactement sur l'artiste, que ce livre. L'artiste est celui qui, comme Harold, par une mise en abîme initiale de l'auteur, regarde le monde à travers une espèce de vitre, qui à la fois le coupe de la réalité et lui donne un cadre plus ou moins factice où s'exprimer et où condenser le réel pour lui donner un sens. Harold est derrière la vitre, Harold voit le cadre, mais Harold n'est jamais parvenu à créer. C'est un artiste raté. Il y a une grande tristesse dans cette constatation, dans cette lucidité qui, finalement, ne sert à rien. Mieux vaudrait être idiot.

Harold en est à envier les grands artistes qui sont devenus fous, se sont suicidés, ou les deux mon général, Virginia Woolf, Sylvia Plath, Van Gogh, Nicolas de Stael etc...La liste est longue, il ne fait pas bon être derrière la vitre.

Le roman est assez intéressant pour cette réflexion sur l'artiste, moins fréquente que la réflexion sur l'art, mais elle présente le défaut de ne pas être très originale. Par exemple, moi, je la préfère exactement semblable et pourtant profondément dissimulée dans des romans qui ne paient pas de mine et sont pourtant géniaux, au sens strict : Cinq petits cochons, d'Agatha Christie, à travers le personnage du peintre Amyas Crale, et le Vallon, à travers le personnage de la sculptrice. Voilà, il y a quelque chose d'un peu pédant dans la pose du vieil homme torturé par l'échec et qui fait un cours de philo de terminale sur la malédiction de l'artiste. Ca me fait toujours penser à Josiane Balasko dans Les Bronzés, disant à Christian Clavier en string :

-Tu te mets toujours les fesses à l'air pour réciter du Saint John Perse ?

Je trouve que notre narrateur a un peu les fesses à l'air pour réciter son cours de philo.

Bon, sinon, le procédé du dévoilement progressif de l'histoire personnelle d'Harold est assez réussi, ainsi que ses rapports avec Meiniger, sa femme qui apparaît tout d'un coup, et son fils. Finalement, c'est l'intrigue basique qui retient le lecteur, enfin moi en tout cas.

C'est aussi un texte qui a la politesse d'être court et d'aller droit au but, sans qu'on ait une impression de bâclé.

Un lecture agréable, donc, particulièrement réservée aux amateurs de vieillards aigris en string, avec, je le signale sans spoil, une très belle fin.

Je finirai, et c'est rare, sur l'objet-livre, qui est vraiment réussi (bravo à l'éditeur Notabilia). La page de garde rouge, c'est beau, ça va parfaitement avec la couleur des pages, ça a ravi mon regard pendant toute ma lecture.

Je remercie donc Babelio et les éditions Notabilia pour m'avoir fait rencontrer Harold Nivenson et son double (???) Sam Savage.
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Firmin

"Certains écrivains n'égalent jamais leur première ligne.Moi,je n'ai jamais pu égaler ma première phrase". Cette remarque pétillante d'humour de Firmin, rat de bibliothèque au sens propre et au sens figuré nimbe déjà Firmin, autobiographie d'un grignoteur de livres, d'une aura de bonne humeur.

Sam Savage, auteur et philosophe américain, dont ce premier roman est devenu un best seller, retrace ici le destin hors normes de Firmin (treizième raton malchanceux d'une nichée dont la mère obèse et alcoolique ne possède que douze mamelles, qui s'accommode de son sort en se disant qu'en arrivant après la bataille des "picoleurs", il a droit, lui, à du lait plus sain) qui parfait son éducation en explorant la librairie (de livres d'occasion) de Scollay Square où loge sa famille, qui dévore tout ce qui lui passe sous la dent et qui, après avoir été boulimique devient érudit.

L'intérêt de ce roman, grâce au personnage de Firmin, ce grand lecteur à la "grosse tête et au corps rachitique" est de démontrer ce qu'est un vrai lecteur qui s'identifie aux personnages jusqu'à vivre leurs passions, qui voyage à travers livres,apprend la vie...jusqu'à parfois ne plus vivre sa propre vie et croire qu'il converse vraiment avec des personnalités.

Sam Savage situe son roman dans un contexte de crise historique (des années 60) où ce quartier de Boston sera rasé et parallèlement à la vie insouciante de Firmin, il est intéressant de comprendre la dépression du libraire pour cause de faillite et la mélancolie de l'écrivain qui le recueille pour cause de manque probant de reconnaissance.

Les humains sont-ils des êtres sympathiques? interroge l'auteur, alors qu'ils se croient "infestés" par des rats et s'infestent eux-mêmes.

Un style naïf, pour un portrait de rat obstiné témoin d'une époque hostile, pour un récit mélancolique aux nombreuses références littéraires entre le fantasme et la réalité, entre les joies et les angoisses d'un vrai grand lecteur qu'on quitte à regret lorsque la dernière page de son extravagante vie est tournée.
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Firmin

Voilà une histoire qui a réussi à me redonner le sourire et même à me faire rire. La personnalité de Firmin est terriblement attachante mais pas sûr que s'il s'était invité chez moi, je l'aurais autant apprécié car si Firmin est un lettré "biblioboulimique", c'est aussi un rat d'égout(ant). Et c'est bien là tout son malheur ! Contrairement à ses congénères Firmin peut lire, est intelligent et a des sentiments. J'ai été touchée par les efforts pathétiques du petit rongeur pour se faire accepter, trouver l'amour et l'amitié. Doté d'un physique peu avantageux, d'un goût prononcé pour l'introspection mélancolique et surtout d'un humour ravageur, il m'a fait penser à Woody Allen!

J'ai lu cette autobiographie comme une une histoire sur la différence et la solitude qu'elle engendre. C'est un roman triste dans le fond mais rendu gai par le caractère enjoué de Firmin. C'est aussi un roman plein d'esprit qui rend un puissant hommage à une vie vécue à travers et autour des livres et à l'influence durable des grands écrivains.
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Firmin

Vous connaissez tous " Ratatouille", rat culinaire de cinéma, un as des plats raffinés, eh bien je vous présente" Firmin", un rat de bibliothèque, au sens propre comme au sens figuré !



C'est le héros du premier roman d'un américain aux métiers très divers, docteur en philosophie à la base.Et curieusement, comme Muriel Barbery, dans " L'élégance du hérisson", il y a une référence ( dès le départ, en fait) à " Anna Karénine": " Toutes les familles heureuses se ressemblent.Mais les familles malheureuses le sont chacune à leur façon."



Notre rat Firmin, donc, a décidé de se raconter jusqu'à sa mort.Il est né dans un quartier de Boston des années 1960, un quartier voué à la destruction, au sein d'une librairie qui peine à survivre, perdue au milieu du profit des grands magasins et de la finance.



Ses (més)aventures sont racontées avec humour et cynisme.Firmin porte un regard désabusé sur son environnement et ne trouve consolation que dans les livres.L'ensemble est original et piquant.Firmin se montre parfois un tantinet trop plaintif mais j'ai beaucoup aimé sa vision émerveillée et gourmande de la littérature ( au début, il rongeait les livres puis, en découvrant la lecture, ne les dévorait plus que des yeux !) et ses propos très justes sur l'exclusion et la tolérance.



" Sec et froid était le monde.Merveilleux les mots".Voilà l'épitaphe de Firmin, rat amoureux des livres...Les mots, " rat-meaux de vie", " rat-viveurs de souvenirs"...et cete-rat...
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Firmin

Firmin : un petit rat bien sympathique qui, bien qu'appartenant à une espèce peu "élégante" aux yeux des humains, a été rendu sympathique grâce à son cousin de chez Pixar ( Rémi dans "Ratatouille").



A l'inverse de l'aventure de son "cousin", il n'est point question de dégustation culinaire, bien que le début du roman soit très sensoriel , un peu à la manière de Süskind dans Le Parfum. Le parallèle peu sembler un peu oser, mais ... dans les deux cas le personnage principal est un rebut de la société et éclaire les lecteurs que nous sommes de son point de vue atypique sur nos attitudes.



Au départ, on nous présente Firmin comme un amateur de littérature et de cinéma. Pourquoi pas ! Après tout, c'est vrai qu'il rend un bel hommage à la littérature dite classique. Or, très vite, des considérations plus "réalistes" viennent mettre en péril l'existence de ce pauvre rongeur. Tout d'abord le rejet du libraire chez qui il avait élu domicile, puis les ambitions de reconstructions urbaines qui ont eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1960.

A partir de là, Firmin devient déprimé, malgré les quelques moments réconfortants qu'il vit avec son nouveau "colloc' ". L'errance de cet orphelin (pas Oliver Twist, on parle toujours du rat ! ) le mène vers des visions toutes plus désolantes les unes que les autres.



Un récit d'aventures urbaines original et pessimiste; mais je m'attendais à un petit quelque chose en plus quand même.
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Firmin

“Mémoires d'un rat” racontait l'histoire d'un rat-combattant qui partageait la vie d'un poilu dans les tranchées durant la première guerre.

Firmin est son lointain cousin américain qui dévore les livres au sens propre comme au figuré donnant tout son sel à l'expression “rat de bibliothèque”.

Nous serons donc Firmin, le treizième d'une mère qui n'avait que douze tétines.

Mais comme leur mère Flo était souvent saoule, il lui suffisait d'attendre que le lait lui-même alcoolisé produise le même effet soporifique sur ses frères et soeurs que sur leur mère : “A ce stade, l'organisme de Flo avait évidemment évacué une bonne partie de l'alcool, et le lait commençait à retrouver sa pureté. Il ne me restait plus qu'à escalader les rangées de petits picoleurs pour aller de mamelles en mamelles en récolter les dernières gouttes.”



Mais à la place de boissons alcoolisées, ce sont des chefs d'oeuvre : Oliver Twist, Gatsby le magnifique, Alice au pays des merveilles, Les raisins de la colère, le rouge et le noir, L'amant de lady Chatterley que Firmin va absorber.



L'histoire est traitée avec humour et avec un point de vue décalé.



La lecture en est plaisante mais je suis peut-être un peu passé à côté du fonds philosophique plus ou moins caché.

Et j'attendais plus sur le regard porté sur ces classiques de la part d'un découvreur de littérature animalier.

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Firmin

Firmin est le 13ème raton issu d’une mère qui n’a que 12 mamelles. Trop chétif pour accéder au graal rempli de lait, il deviendra le souffre-douleur de cette prodigieuse fratrie et ne devra sa survie qu’au grignotage de livres trouvés au hasard de ses errances. Ainsi, il en est persuadé, son exclusion du téton maternel et cette culture ruminée à longueur de journée alimentent son ventre mais surtout son esprit. Peu à peu, il découvre même qu’il sait lire.



Et quelles lectures ! Des classiques, beaucoup, du « tout venant », un peu. Le récit est d’ailleurs ponctué de nombreux extraits et références littéraires, dont beaucoup, je l’avoue, m’étaient et me sont demeurés inconnus. Il en développera un goût du cynisme et une appréhension du monde que beaucoup d’humains lui envieraient. Autour de lui et de la librairie qu’il a prise pour demeure, la crise économique américaine frappe de plein fouet et les immeubles laissés à l’abandon s’écroule un à un, déversant de leurs entrailles des hordes de rats.



Allégorie d’une société en pleine déconfiture, Firmin est avant tout l’histoire d’un érudit, né de la misère et de l’exclusion. Le récit pose, entre autres, une question insolente : la littérature nous aide-t-elle à comprendre et à s’ouvrir au monde ou nous marginalise-t-elle dans notre relation aux autres ?

Une très belle lecture pour ma part.

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Firmin

Firmin ou « Le rat de bibliothèque »



Si les rats sont considérés par les hommes comme des propagateurs de terribles épidémies, notamment la peste noire du milieu du XIV° siècle ; si d’un point de vue sanitaire on considère que ce sont des opportunistes en s’attaquant aux réserves alimentaires et en mettant en péril les récoltes de certains pays tropicaux ; si au vu de leur caractère invasif ils peuvent occasionner des bouleversements dans les écosystèmes insulaires et contribuer à l’éradication de certaines espèces animales, alors rien n’est fait pour nous rendre Firmin, grignoteur de livres, sympathique.

Pourtant, malgré cette valeur symbolique négative et suite à la diffusion du film d’animation "Ratatouille" (Studios Pixar, 2007), l'engouement pour les rats comme animal de compagnie a subitement augmenté, montrant ce petit rongeur sous son meilleur jour : image à laquelle nous convie Sam Savage.



Firmin, (paru en 2009) - à l’instar de Rémy Ratatouille qui rêve de devenir un grand chef cuisinier - rêve de « vivre une histoire d’amour avec les humains ». Mais cela semble difficile lorsque l’on est un rat ! Qui plus est, un rat, petit, rachitique, poilu, large de hanches , rétro-prognathe, vaniteux et cynique !

Pourtant, habitué, dès sa naissance à grignoter des livres pour remplir son ventre, Firmin est persuadé que les pages mâchées et remâchées, au fin fond de la librairie « Pembroke Books » où il est né, ont jeté les « bases nutritionnelles de son insolite développement intellectuel ». Aussi, plein de confiance et d’appétit pour les mots, il quitte peu à peu son nid douillet pour aller affronter le vaste monde afin de rassasier sa soif livresque et rencontrer les humains.

Du haut de sa « montgolfière », sa première fenêtre sur le monde des humains, il observe.

Il voit Norman, le libraire, noyé dans son capharnaüm, participer à l’animation du commerce. La nuit, il quitte son mirador, pour aller dévorer, désormais au sens figuré du terme, livre sur livre.

Mais sa rencontre avec les humains va s’avèrer plus complexe que prévu. « Sec et froid, est le monde » : alors comment vaincre l’indifférence et l’incompréhension des hommes quand on est différent ? « Merveilleux sont les mots », mais comment communiquer son amour des mots quand on ne détient pas la parole ?



Un livre original.

Un bel hommage rendu à l’écriture et à la lecture, toutes deux sources de plaisirs, d’évasion, de connaissances –du monde et de soi-, de rencontres inédites et privilégiées.

Un conte pour les grands, qui n'est pas sans nous rappeler les livres pour la jeunesse, racontés par des animaux, qu'on nous contait petits...

Une fable qui nous parle de différence, d’exclusion, de résistance et d’altérité

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Spring Hope

Eve est assise à son bureau, devant la fenêtre où bruissent au vent les grands rideaux blancs de mousseline.

Les moineaux pépient à la mangeoire et le chat assis de l'autre côté de l'immeuble fait semblant de ne pas s'y intéresser tout en faisant sa toilette.



Un instant qui laisse Eve sur le chemin du passé et de son enfance avec ses deux frères, à Spring Hope, petite bourgade de Caroline du Sud.



Eve pense sans cesse à sa mère.



Celle qui portait le doux prénom d'Iris, qui aimait les peintures d'Aubudon, les oiseaux, lisait avec sa fille Baulelaire et Mallarmé en langue française et écrivait des poèmes jusqu'à l'obsession et la folie à la manière d'Edgar Poe "Elle séjournait dans les décombres de ses poèmes, assise dans la maison vêtue de l'une ou l'autre de ses robes lavande et fantasmait sur une vie dont le destin, mon père et le Sud l'avaient privée, mais dont elle n'arrivait pas à se détacher".



Surtout, ne plus avoir peur d'ouvrir tous les petits tiroirs où se cachent tant de souvenirs sensoriels qui rendent sa mère si vivante. Un éboulement de sensations qu'Eve essaie de contenir par petits fragments "Je peux m'arrêter à tout moment, je ne l'oublie pas. M'arrêter d'écrire, je veux dire".



Elle a déjà tant essayé d'écrire quelques pages avant de laisser tomber par peur justement de ne plus pouvoir s'arrêter.



Eve se laisse doucement envahir par les images du passé qui se pressent à son esprit et de sa main les libère en formant des mots. Une suite de très beaux courts paragraphes qui composent ce texte.



Eve prend garde de ne pas se brûler comme furent brûlés les cahiers de poésie de sa mère. A Spring Hope.



De cette petite lucarne ouverte sur l'enfance, tout ce qu'elle voit, ressent, entend, goûte et touche, elle l'habille de mots "J'ai une image de la coiffeuse de maman et de moi enfant assise devant, sur une banquette tendue de satin, tandis que maman me brosse les cheveux. le tissu sur la banquette est décoré d'oiseaux tropicaux, rouges, bleus et jaunes, et effiloché sur les bords, je le vois".



Ses plus vieux souvenirs, sa complicité avec son plus jeune frère Thornton, ce qu'on lui a raconté, en faisant la part du vrai et du faux une fois devenue adulte et aussi ses propres inventions, mettre en scène les mots.



Ecrire sur Spring Hope, c'est enfin pour Eve lire l'oeuvre de toute une vie, celle de sa mère.

Figer le passé dans sa mémoire et revenir toujours à cet endroit précis par petits cercles comme les ricochets dans l'eau.



"Si j'imagine retrouver ma mère maintenant, la retrouver telle qu'elle était à la fin, telle que je suis maintenant, j'ai la vision d'un vaste champ vert et de deux vieilles dames folles qui se précipitent éperdument dans les bras l'une de l'autre".







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Moi, Harold Nivenson

Harold Nivenson: vieux, impotent, aigri, artiste mineur et ami dans sa jeunesse avec le défunt et grand peintre Peter Meininger; suffisamment intelligent et lucide pour jeter sur sa vie un regard triste et désabusé.



Qui a-t-il été, finalement, sinon cet homme pédant qui s'est caché à l'ombre de Meininger et inventant toutes les excuses possibles pour ne jamais accomplir l'oeuvre de sa vie?

Sa vie s'achève dans cette maison délabrée qui a hébergé, dans le passé, peintres et admirateurs, pseudo-intellectuels en manque de reconnaissance. Aujourd'hui, Nivenson se laisse sombrer peu à peu, puisque son vieux chien, Roy, l'a quitté lui aussi, lui enlevant par la même tout intérêt pour la vie. Sa vie se restreint à l'espace entre son lit et la fenêtre par laquelle il observe ses voisins, espace temporel également pour un va-et-vient entre passé et présent.



Si le premier réflexe du lecteur est de détester ce misanthrope ou du moins d'en être dégoûté, on finit par comprendre qu'au delà des mots, il y a une sensibilité meurtrie.



L'objet est beau et agréable, le thème est émouvant et la construction du récit, composé de paragraphes de différentes strates temporelles, est intéressante mais très artificielle et et visible. Difficile de se laisser prendre totalement par le récit.
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Firmin

Voilà un petit rat qui ne paye pas de mine, tout maigrelet, difforme, une tête énorme par rapport à son corps, né au sein d’une fratrie de 12 frères et sœurs, d’une mère alcoolique, venue se réfugier dans la cave d’une vieille boutique de livres au sein d’un quartier qui doit être entièrement rasé, pour laisser place à de nouvelles constructions plus modernes.



Non seulement, c’est le dernier de la fratrie, mais en plus, étant le 13ème, et qu’il n’y a que 12 mamelles, Firmin connaîtra la faim. Jusqu’à ce qu’il se mette à grignoter le papier qui l’entoure, au grand dam de ses frères et sœurs qui bientôt, se retrouvent sur le sol. La mère s’emploiera à reconstituer le nid.



Petit à petit, Firmin va découvrir qu’il arrive à déchiffrer… les mots sur le papier. Tout un univers inespéré va donc s’offrir à lui.



Tous quitteront le nid, la mère la première après leur avoir appris où se sustenter. Il lira tout ce qui lui tombera sous les mains. Cependant, il lui faudra bien sortir pour manger. Il va découvrir le cinéma et se passionner pour les films de Fred Astair, mais aussi, les films où « les mignonnes » vont l’aguicher.



Il va également aller à la rencontre des humains. Peu le comprendront. Il fera toutefois connaissance de Jerry qui le prendra, un temps, sous son aile.



Ce livre est également l’anéantissement de tout un quartier qui doit être réhabilité de manière plus moderne, la fin d’une époque et de boutiques qui tenaient bon malgré tout.



Jubilatoire, je me suis régalée. D’autant plus que la plume de Sam Savage est magnifique.

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Firmin

" Un jour, Tchouang-tseu s'endormit et rêva qu'il était un papillon insouciant voletant ça et là. Ce papillon ignorait qu'il était le rêve de Tchouang-tseu.

Puis ce dernier se réveilla, apparemment inchangé, mais, à présent, il ne savait plus s'il était un homme se rêvant papillon ou un papillon se rêvant homme".

(les enseignements de Tchouang-tseu).



Firmin, rongeur érudit, plein d'appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres m' a emmenée dans les sous-sols d'une librairie de Scollay Square dans un vieux quartier en péril du Boston des années 1960.



Ses aventures qu'il raconte ici et dont il ne peut nous communiquer tous ces coups de coeur, sa révolte, ses détresses, n'étant qu'un rat cerné par l'incompréhension des hommes . Il rend dans ce livre un superbe hommage aux valeurs de l'écrit et aux singularités de toutes espèces.



" Firmin, le rat que Walt Disney aurait inventé s'il avait été Borges. Si lire est ton plaisir et ton destin, ce livre a été écrit pour toi". (Alessandro Baricco)



J' ai dévoré ce livre en peu de temps et je ne peux que vous le conseiller, un livre qui sort de l'ordinaire , et qui contient de nombreuses références de livres de tous genres. De plus l'auteur s'est mis dans la peau d'un rat attachant ce qui est fort inhabituel.
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Spring Hope

Quel drôle de petit livre. Difficile de vraiment se faire un avis pendant la lecture mais une fois celui-ci refermé et son étrange style appréhendé, je crois que j'ai bien aimé.



Une histoire simple en elle-même : Eve, une femme qui aime se qualifier de vieille folle s'installe un beau jour au bureau légué par sa mère et se remémore sa jeunesse au travers de souvenirs divers qui, comme tout souvenir qui se respecte un tant soit peu se doit d'en ramener un autre qui lui-même en fait remonter un nouveau qui en remorque un autre avec lui etc., résultat ça part un peu dans tous les sens mais si on consent à s'accrocher un minimum, on fini par se laisser entraîner par le style imposé par Sam Savage, volontairement morcelé et décousu, nous plaçant dans la tête de la narratrice qui après moult tentatives pour faire revivre sur papier son printemps dans la Caroline du Sud des années 50, fini par se prêter à l'exercice en livrant un témoignage aussi haché que sincère... La première fois qu'elle a entendu prononcer certains mots, compris une définition, goûté quelque chose (pas toujours comestible) et tout ce que ses sens ont su capter dans son enfance, avec une prédilection pour les odeurs (celles des glycines qui poussaient partout autour de la maison) et les couleurs (les robes lavande et donc forcément excentriques - sud profond oblige - dont sa mère s'accoutrait avec fierté)



Si la narratrice nous parle aussi de son père et de ses deux frères aînés qui semblaient ne se lever le matin que pour enfiler les bêtises comme des perles, Spring Hope est avant tout un hommage à sa mère qui se rêvait en Baudelaire ou Mallarmé et qui, petit à petit, son idéal toujours plus inatteignable, sombra dans une folie douce et protectrice. Cette mère, authentique fil rouge de cet album souvenir où les mots ont remplacé les photos.

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Firmin

Une fois accepté le postulat de départ que Firmin, notre héros, est un rat intelligent au point de savoir lire, tomber amoureux de Ginger Rogers et philosopher sur sa condition d’animal le plus laid et le plus détesté de l’homme, le livre de Sam Savage se dévore comme une plaque de chocolat un jour de déprime.



Impossible d’échapper au cynisme de l’auteur et à son angle d’attaque incomparable : raconter la déliquescence d’un quartier de Boston à travers les yeux d’un rat, né par hasard, dans le sous-sol d’une librairie et devenu, encore plus par hasard, animal de compagnie d’un écrivain marginal.



Sam Savage, en La Fontaine des temps modernes, pose un juste regard sur la nature humaine, sur la solitude des laissés-pour-compte, sur l’agonie d’un quartier et la disparition des lieux dédiés à la culture au nom du modernisme.



Dans un style de plus en plus flamboyant au fil des pages, Sam Savage a réussi, dans les trente dernières pages, à m’émouvoir et me faire oublier la singularité de Firmin.





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