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Critiques de Seth Grahame-Smith (143)
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Orgueil et préjugés et zombies

"Lorsqu'on est à quelques heures de l'aube, les pensées prennent chair. Au milieu de la nuit, les pensées deviennent des Zombies. " Dôme de Stephen King.



La lumière perce la brume du petit matin. Promenades pédestres et chevauchées à travers les forêts de l'Angleterre Victorienne. Smoking pour les gentlemen et robes de bal en soie. Romantisme et galante hypocrisie. Codes, conventions et non dits d'une société britannique. Orgueil donc et ses préjugés...



Ne préjugez en rien de ce livre, mais prenez vos jambes à votre cou, et sauvez vous, à cause des zombies ! Ou lisez le en écoutant " Thriller de Michael Jackson ".

J'ai été contaminé par ces Zombies, en revenant ( pardon!) sur ce livre culte...



Élisabeth est toujours aussi belle qu' effrontée et rebelle. Mais de plus, elle pratique les arts martiaux.



Avec ses soeurs, elles se battent contre des zombies, " les innommables", à cause de l'épidémie, causée par la Peste Noire.



Elle combattra même avec le beau Darcy, non pas avec des mots acérés, mais avec des sabres et des épées. Bien sûr, elle affrontera d'abord Darcy, du regard avec ses grands yeux veloutés et avec quelques piques... comme dans le roman de Jane Austen.

Un Darcy, toujours hautain et toujours attiré, inexorablement vers la délicieuse jeune fille...

Et qui tente de résister !



Imaginez ces filles, imaginez Élisabeth dégageant son corset, afin de porter des coups rageurs...

Ou retroussant sa grande robe, ses longs jupons et dévoilant une cuisse fuselée, afin de saisir son poignard. Élisabeth levant haut la jambe, malgré ses habits, pour porter une attaque de Kung fu . C'est fou, non?



Je ne sais plus, si j'étais encore vivant ou mort

(de rire) à la fin de ce livre. Il y a aussi, un film en 2015 de Burr Steers, tiré du livre de Seth Grahame Smith.



"Aaaah

It's close to Midnight

Something evil's lurking from the Dark

Under the Moonlight

"Lève toi, lève toi

Je vais te faire frissonner ce soir

Je vais te faire plaisir ce soir

Parce que c'est Thriller! M.Jackson"
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Orgueil et préjugés et zombies

C'est un collègue qui m'avait intriguée en me parlant de ce livre et qui me l'a même filé d'ailleurs (très sympa le collègue !). « Orgueil et préjugés et zombies » m'a permis de passer un très bon moment.



Je vais faire court. de toute façon, tout est dans le titre. Grahame-Smith prend des vrais morceaux de Jane Austen et y rajoute morts-vivants et entraînements de kung-fu. Etonnamment, ça fonctionne très bien. Il y a un côté vraiment jouissif à voir un bal de la bonne société interrompu par une attaque de zombies ou voir des jeunes femmes mettre au même plan de leurs préoccupations leurs affaires sentimentales et la décapitation de créatures infernales. Il y a des passages vraiment très drôles, je pense notamment à toutes les scènes où apparait la jeune femme contaminée, morte à 90% comme le souligne l'héroïne, mais dont personne ne semble remarquer l'état alors qu'elle grogne et bave dans son assiette. L'ensemble du roman est bien équilibré. Je trouve que l'auteur a l'intelligence de ne pas en rajouter des tonnes, il n'y a pas d'attaques de zombies à toutes les pages, Grahame-Smith utilise cet élément de façon mesurée, ce qui permet au récit d'être bien dosé, entre humour, horreur et histoires sentimentales.



On pourrait regretter un manque de propos derrière le divertissement. Mais ce n'était pas l'objectif de l'auteur qui visait plutôt le divertissement pur tout en rendant hommage à une auteure qu'il semble sincèrement apprécier.

C'est fun et bien fichu. Je n'attendais pas davantage de ce roman, il m'a donc comblée.



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Orgueil et préjugés et zombies

« Darkness falls across the land

The midnight hour is close at hand

Creatures crawl in search of blood

To terrorize your neighborhood

And whosoever shall be found

Without the soul for getting down

Must stand and face the hounds of hell

And rot inside a corpse's shell »



Les plus anciens reconnaîtront. :)



"Orgueil & Préjugés & Zombies" de Seth Grahame-Smith. Hum, une histoire de zombies ? … Zombies ?! J’ai lu une histoire de ZOMBIES ! Suis-je tombée sur la tête ? Ou mon éclectisme a-t-il trouvé là le moyen d’atteindre son paroxysme ? (Quel lieu commun ! Ok. Mais voilà une expression que j’essaie de placer depuis plusieurs chroniques – une marotte chez moi – Dans la précédente, j’ai glissé un conditionnel passé avec le peu usité plus-que-parfait du verbe s’agir. Il semblerait que personne n’ait remarqué. J’avoue être désappointée.)



Bref revenons à nos moutons, vivants ou morts-vivants d’ailleurs. Je n’aime pas ce genre. Je ne dénigre pas mais tout simplement des chairs décomposées qui se répandent de-ci de-là, cela me laisse de marbre. Tout au plus si je suis d’humeur exaltée ;) j’arborerai une légère moue dégoûtée.

Comment un livre de fantasy avec zombies est-il arrivé dans mes mains ? Un livre limite "sacrilège", oui, un livre qui foule aux pieds le texte de Jane Austen ? Pour mon anniversaire, j'avais mis sur ma liste de souhaits une jolie édition d'Orgueil et Préjugés. Ma sœur, cette mécréante, trouve Jane Austen "un peu ennuyeuse" mais adore le film Orgueil & Préjugés & Zombies. Donc pour plaisanter, elle a ajouté ce petit poche à mon cadeau. En précisant bien qu’elles sont vraiment "top, top" les sœurs Bennet en tueuses de zombies. Que comme ça, elles sont terriblement plus cool et vraiment, vraiment moins ennuyeuses.

Donc voilà ...

Et vous savez quoi ?

J’ai beaucoup aimé ce roman. Complètement insolite, voire improbable comme idée, mais je vous assure "ça le fait ". Et vous l’aurez compris au ton de ma chronique, je me suis bien amusée en le lisant.



Le résumé ? Une épidémie, des zombies terrorisent la population à la recherche de cervelles fraîches. Elizabeth et ses sœurs maîtrisent parfaitement les arts meurtriers et, au service de la couronne, dégomment du zombie tandis que leur mère cherche à les marier.

Le choc des cultures. Du pur classique so british, so romantic au gore d’une bonne vieille histoire de zombies. Pourtant l’auteur réussit la pirouette. Le texte reste assez classique, la trame du roman d’origine est respectée, les personnages disons qu’ils le sont dans les grandes lignes. C’est assez surprenant, mais rapidement ce nouveau contexte n’est plus choquant et permet des scènes assez cocasses ( ooooh la première demande en mariage de Darcy :D , épique, impossible à oublier). En fait, l’auteur parvient à insuffler un peu de légèreté, de fantaisie, de modernité à un des plus grands classiques anglais. Sans le maltraiter. À lire pour se détendre, sans prise-de-tête, de préférence après l’incomparable original de Jane Austen.
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Orgueil et préjugés et zombies

Grande fan de Jane Austen et notamment de son chef d’œuvre Orgueil et Préjugés, j’ai toujours très envie de découvrir les adaptations, modernisations, réécritures, parodies… sur le sujet. Orgueil et préjugés et zombies me tentait donc depuis sa sortie en 2009 mais je n’avais pas eu l’occasion de le trouver jusqu’à récemment. Des zombies dans cette œuvre classique, j’étais très curieuse de voir ça ! Comment Seth Grahame-Smith allait-il pouvoir introduire des créatures décomposées dans la régence anglaise ?

Très enthousiaste en ouvrant le livre, j’en ressors assez déçue, malheureusement. L’idée est bonne, quelques scènes sont amusantes mais je n’ai jamais ri aux éclats, certains éléments sont bancals et surtout, je n’ai pas retrouvé l’essence même de plusieurs personnages, ce que je trouve particulièrement dommage lorsqu’on parle de parodie !



Inutile de vous raconter l’histoire de base puisque le schéma narratif général est respecté par Seth Grahame-Smith. En revanche, il faut noter quelques éléments nouveaux : les zombies ont envahi la Grande-Bretagne à la manière d’une épidémie et sortent plus facilement lorsque la terre est humide (euphémisme dans ce pays…). Chaque voyage, aussi court soit-il, se transforme alors en expédition armée, chacun doit être en mesure de se défendre. De ce fait, les demoiselles n’excellent plus au piano mais dans le maniement des armes et des techniques de combat orientales ancestrales qu’elles ont appris au Japon ou en Chine… Et là on se demande comment les demoiselles et gentlemen de l’époque (régence donc fin XVIIIe/début XIXe) ont pu aller faire des stages dans le coin quand on sait que le Japon était complètement refermé sur lui-même jusqu’à la deuxième moitié du XIXe siècle… mais après tout, puisque les zombies existent, tout est possible !



Ce que j’ai surtout apprécié avec cette introduction, dans Orgueil et préjugés, de créatures mangeuses de cerveaux, c’est l’association de celles-ci avec la bonne société « régente » anglaise, ce qui entraîne des scènes assez cocasses. Il faudra d’ailleurs m’expliquer comment les sœurs Bennet réussissent à se battre avec leur robe empire et le corset qu’il y a dessous (la mode empire était certes plus simple et moins stricte que la précédente mais le corset était toujours d’actualité…) parce que… chapeau !

C’est également amusant de voir des femmes de l’époque fortes et quasi « indépendantes » du moins en ce qui concerne leur survie en terrain infesté. Malheureusement, si d’un côté elles peuvent être comparées à Buffy Summers, de l’autre elles restent complètement dépendantes des hommes puisqu’elles doivent se marier pour espérer s’établir (je vous rappelle que seuls les hommes pouvaient hériter de la fortune du père…). Il y a donc deux poids deux mesures, c’est maladroit et ça m’a perturbée. Soit l’auteur choisit de libérer complètement ses héroïnes, soit il respecte les convenances de l’époque mais n’opte pas pour une solution intermédiaire bancale.



Outre cet aspect maladroit, je me suis souvent demandée si l’auteur avait lu le même livre que moi et s’il y avait croisé les mêmes personnages… Je m’explique. Dans toutes les réécritures et adaptations que j’ai eu la chance de découvrir jusque là, les caractères des personnages restent les mêmes : Darcy réservé et fier, Lizzie espiègle mais posée, Caroline Bingley langue de vipère, les deux plus jeunes sœurs Bennet dévergondées et malpolies, la mère hystérique… j’exagère certains traits mais l’idée est là et je reproche justement à Seth Grahame-Smith de ne pas avoir réutilisé ces ficelles. Il a respecté certaines personnalités, je le concède : Mr Bennet par exemple, la famille Bingley également et même Mr Darcy la plupart du temps.

Là où le bât blesse, principalement, c’est du côté de Lizzie, de sa relation avec Charlotte et des jeunes sœurs Bennet. En effet, même si je pense qu’Elizabeth Bennet est une de ces héroïnes qui ont de la répartie et un sacré caractère, elle n’en reste pas moins une jeune fille de la société anglaise régente. Alors oui elle va taquiner Darcy, oui elle va se moquer quasi ouvertement de Lady Catherine et de Mr Collins mais elle reste tout de même à sa place. L’auteur en fait une guerrière avide de sang et de combats… moui… faut quand même pas pousser. Les deux jeunes sœurs semblent, au contraire, bénéficier de la bonté de Seth Grahame-Smith qui limite leur bêtise et en fait de bonnes guerrières presque aimables et bien élevées… mais mais mais… a-t-il lu le même livre que moi ? Et enfin, mais qu’a-t-il fait de Charlotte ? Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi ce sort ?

A mon humble avis, le but d’une parodie est d’exacerber les traits déjà existants, pas d’en ajouter de nouveaux qui changent complètement les personnages d’origine. Sans doute le plus gros défaut de cette « parodie », selon moi.



Côté style, c’est censé être drôle, mais ça m’a finalement assez rarement amusée. Je ris bien volontiers lorsque les choses sont drôles mais j’ai trouvé la plupart des scènes plus ridicules qu’autre chose. N’allez pas me dire que c’est uniquement parce que je n’aime pas qu’on se moque d’une œuvre que j’aime, car je pense avoir un sens de la dérision assez développé et que j’apprécie beaucoup, au contraire, qu’on parodie ce qui peut me plaire.

Seth Grahame-Smith reprend assez bien les passages d’origine, ajoutant des descriptions et prêtant de nouvelles pensées aux personnages. Ce n’est pas mal fait, c’est simplement que parfois, c’est trop, parfois pas assez…





Et finalement, ce que je pourrais reprocher à l’auteur, de façon générale, c’est de ne pas aller au fond des choses et de se contenter d’un entre deux maladroit et bancal. Soit il fallait se détacher davantage de l’œuvre d’origine pour faire quelque chose de très drôle et fun, soit respecter davantage le texte et ses personnages. C’est donc avec un avis en demi-teinte que j’ai tourné la dernière page de cette soit disant parodie
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Abraham Lincoln, chasseur de vampires

Je le dis tout de suite, c'est un très gros coup de cœur !!!



Seth Grahame-Smith (… mais c'est l'auteur de ce livre...) est gérant d'une quincaillerie à Rhinebeck (New-York), ses affaires ne sont pas florissantes. Il survit. Un jour, Henri, un fidèle client lui remet un boite avec une lettre : S'il ouvre ce paquet... il doit répondre de ces trois conditions :

- C'est un prêt

- N'en parler à personne sauf aux onze personnes listées

- Ne pas ouvrir le paquet s'il n'accepte pas ces conditions.

Il va découvrir 10 petits carnets. Ces carnets retracent la vie de Abraham Lincoln, le plus grand chasseur de vampires de son temps.



Pour la petite histoire : Cet ensemble de carnets constitu un document à la fois surprenant, poignant et révolutionnaire. Ils revisitent bon nombres d’événements fondateurs de l'histoire de l’Amérique et fait ressortir la complexité d'un homme hors du commun.

Il existe plus de quinze mille ouvrages sur Lincoln, le plupart d'entre eux contiennent beaucoup de vérité. Certaines ont évoqué l’existence d'un journal secret, son obsession pour l’occulte. Cependant, aucun d'entre eux ne mentionnent le combat central de sa vie. Un combat qui se poursuit jusque sur les champs de bataille de la guerre de Sécession.



Abraham Lincoln : Une nuit, alors que Abe (Abraham Lincoln), rejoint son père, soûl encore une fois, ce dernier lui raconte, encore une fois, la même histoire : la mort de son père (donc le grand-père d' Abraham Lincoln) sauf que cette fois, l'histoire n'est pas la même : il avoue son à son fils que son grand-père a été tué sous ses yeux par un vampire nommé Jack Barts.

C'est alors que Abe fait la relation avec la mort de sa propre mère quelques année plus tôt. Il fait le serment, cette nuit là, qu'il tuera tous les vampires d’Amérique. Il va alors, pour la première fois écrire cette promesse dans le premier carnet qui lui a été offert, un peu plus tôt pour son onzième anniversaire par son père et sa belle-mère Sarah Bush-Lincoln. Il promet aussi de consigner dans ce journal les détails de sa chasse aux vampires et nul autre que lui se sera autorisé à le lire.



Il vit alors isolée au milieu de nulle part, mais sa mère lui a appris à lire et à écrire. Il n'a pas beaucoup été à l'école et même sa belle-mère le pousse à lire et à s'instruire. Il l'accompagne quand elle va rendre visite chez Samuel Haycraft Senior, un des fondateurs de la ville et heureux propriétaire de cinq cent livres. Ils lit alors des ouvrages sur l'occultisme et trouve des allusions aux vampires dans le folklore européen. Il fait la liste des faiblesses supposées et les signes distinctifs et des habitudes des vampires.

Il taille alors une dizaine de pieux et se fabrique un carquois pour les transporter. Il façonne des crucifix. Il se met à transporter sur lui de petits sachets d'aile et des graines de moutarde. Mais lors de son premier combat avec un vampire, Abe va presque se faire tuer parce que ce dernier s'avère être une vanpiresse. C'est alors qu'il est sauvé et recueilli par Henry Sturges, vampire lui-même.



Pendant de très longues années Henry va soumettre à Abe, des vampires à éliminer. Mais Abraham Lincoln a aussi d'autres ambitions : la lute contre l'esclavagisme et il deviendra le seizième président des États-Unis.



Ce livre est un subtile mélange de fais historiques et fantastiques. J'ai beaucoup apprit sur la vie de ce grand homme, mais l'histoire est tellement bien faite que je me suis laissé prendre au piège de croire qu'elle était vraie « Et si c'était vrai !!! ».

Au début j'ai réussi à faire la part des choses et à différencier le vrai du faux, mais au fur à mesure de la lecture tout c'est mélangé et quand j'ai refermé ce livre, je me suis dit qu'il m'avait emporté bien loin, au-delà des fais historiques et que j'avais mélangé tout... De plus ce qui m'a induite en erreur ce sont les photos d'époque qui donnent une dimension vraiment réel aux fais.

Les vampires, sont ici, bien différents de ce que j'ai déjà pu lire.



La fin de ce livre est subtile et très belle. Une nouvelle vision d'une Amérique du XIXe siècle... Mais après tout est ce que l'auteur à vraiment tout inventé ??? Quelle est la part de vrai et celle du faux ???

Un livre qui recoupe des extrais des carnets d'Abraham Lincoln, une narration à la troisième personne qui n'est autre que l'auteur Seth Grahame-Smith qui se met en scène dans ce livre extraordinaire !!!
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Orgueil et préjugés et zombies

Une parodie d'orgueil et préjugés avec des zombies dedans... comment résister?

On y retrouve des passages entiers de la version de Jane Austen ce qui explique qu'on trouve son nom associé à celui de Seth Grahame-Smith.

Il s'agit donc de la même histoire mais les cinq filles Benett en plus de devoir se marier pour plaire à leur mère, ont du subir l'enseignement des moines Shaolin afin de devenir des guerrières accomplies et protéger l'Angleterre contre la menace des innommables pour plaire à leur père.

Chaque personnage a donc subi de (subtiles?) transformations pour s'adapter à cet univers. C'est sympathique mais sans plus. Bon il y a bien le sort réservé à certains personnages qui nous ménage un minimum de suspense mais finalement l'histoire est connues, et les scènes gores ne sont qu'un petit bonus. Il n'y a guère que les sentiments des personnages qui ont été altérés. Par exemple avant d'épouser Mr Darcy, Elisabeth a envie de le décapiter et de manger son cœur car celui-ci a bafoué son honneur et compromis le bonheur de sa sœur...
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Orgueil et préjugés et zombies

Avant de commencer cette critique, je me dois de vous faire un aveu. Je n'ai jamais lu une ligne de Jane Austen ! Je sais que ma fille aînée, lectrice ô combien boulimique, a lu tous les ouvrages de cette auteure classique. Ensuite, elle nous a imposé quelques adaptations cinématographiques de certains romans de Jane Austen, dont : "Orgueil & Préjugés". (Film dont je peux me vanter d'avoir réussi à le regarder sans m'endormir avant le happy end, un véritable exploit !) Suite à ces films, sans doute étouffé par la testostérone propre aux XY dont je suis, je me suis persuadé que cette littérature ne convenait pas à ma masculinité. Ne serait-ce point là de l'Orgueil et un préjugé ?



Il me manque donc une culture "Austenienne" certaine avant d'aborder cet ouvrage et ma critique n'en pourra qu'être tronquée. Mais alors, qu'est-ce qui m'a poussé à lire ce livre ? Une bande annonce prédisant la prochaine sortie de l'adaptation cinématographique d'Orgueil + Préjugés + Zombies. Là encore, ma fille aînée, cette fois avec la complicité de sa sœur cadette, m'ont rendu accro à la série "Walking Dead". Alors je me suis dit, Austen + Zombies, je vais certainement me laisser entraîner vers les salles obscurs pour aller voir ce film et comme je ne supporte pas voir une adaption de roman sans avoir au préalable lu le livre dont le film est inspiré, je me suis mis en tête de le lire.



Bon, je ne vais pas perdre mon temps à vous résumer une histoire que beaucoup d'entre vous connaissent certainement. Il semble que l'auteur ait conservé des pans entiers de l'ouvrage original. C'est pourquoi il a eu l'honnêteté ou l'humilité de se définir comme co-auteur de ce roman. Effectivement, nous sommes dans un style de littérature on ne peut plus classique. Les zombies et les arts martiaux venant habilement se mêler aux bonnes manières de la société anglaise du début du 19e siècle, coincée dans ces codes de bonne conduite et de bonne réputation. L'humour omniprésent dans l'histoire rend la lecture plaisante. Parfois, je me suis un peu agacé pendant cette lecture, surtout devant la bêtise de Mrs Bennet ou devant l'hésitation à déclarer les bons sentiments de la part de ses filles. Au final, c'est avec un grand sourire que j'ai achevé l'histoire.



Mais je conserve mon préjugé orgueilleux qui affirme que l'œuvre de Jane Austen reste avant tout destinée à un public féminin. Peut-être que j'attendrai encore d'autres parodies de cette auteure, parsemées d'êtres fantastiques du genre loups-garous, vampires et autres démons pour continuer à découvrir les histoires d'amour des héroïnes de Jane Austen.



Pour conclure, j'ai vraiment pris du plaisir à lire cette parodie et il me tarde maintenant de découvrir ce qu'ils en ont fait pour le cinéma.

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Orgueil et préjugés et zombies

Un livre surprenant au premier abord. Mêler Zombies et littérature pré-victorienne semblait incongru sur le papier. Et cela l'est !



Seth Grahame-Smith n'arrive jamais a transcender le texte de Jane Austen et à proposer quelque chose de neuf croulant sous le poids et le respect du matériau d'usage.



En clair, les zombies du titre ne servent a rien, n'ayant aucune présence, perturbant plus la trame initiale en ajoutant quelques scènes semi-horrifiques ridicules et inconvenantes. Mais ne perturbant jamais la linéarité du récit.



La seule utilité de ce livre est de permettre l'accès à un classique de la littérature du XIXe siècle auprès d'un lectorat (moi y compris) qui ne se serait certainement jamais senti concerné ou tenté par la lecture de ce roman.

Un roman fort, un éclairage de la "bonne" société de l'époque, de ses mœurs et usages. De la place des femmes dans une société durement patriarcale où aucun droit n'était reconnu à ces dernières. Car il faut le savoir, les femmes n'avait aucune existence juridique dans l'Angleterre de 1813. D'où l'importance fondamentale d'être "bien mariée" ou pour une mère de "bien marier" ses filles sous peine de se retrouver à la rue si le patriarche d'une famille venait a décéder sans héritier mâle direct.

Ce qui explique fort bien l'attitude de certains personnages du roman.



L'intérêt du bouquin est de nous présenter à des personnages fort bien développés, intelligemment construits et aux caractères intrigants et trempés.

Quelle délice de se plonger quelques heures dans la vie de cette famille pittoresque que sont les Bennet et leurs 5 filles ! De s'irriter ou d'applaudir à 2 mains les hésitations et revirements de Darcy, gentleman en construction !

Cette vie quotidienne faite de calculs, d'affectations ou de haines dissimulées, de pensées cachées, de non-dits est fascinante à l'aune du XXIème siècle mais n'en reste pas moins passionnante.

Chacun cherche à paraître ce qu'il n'est pas, se drapant d'orgueils, de vanité et de faux-semblants, laissant le ouï-dire construire ses jugements et ses opinions. Les préjugés, quoi.

Tiens tout n'a donc pas si changé que cela finalement... 3/5
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Orgueil et préjugés et zombies

Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, je viens vous parler d’un roman qui s’appelle Orgueil et préjugés…



-Ooooooh, quelle originalité, Deidamie, comme s’il n’avait pas déjà cinquante mille critiques…



-Laisse-moi finir ! Orgueil et préjugés et zombies, de Seth Grahame-Smith en collaboration avec une certaine Jane Austen.



-« Et zombies » ? C’est quoi, cette invention ? Pourquoi pas « Madame Bovary et l’attaque de la moussaka géante » ou « Au bonheur des dames contre Godzilla » ?



-Oh, ce serait très drôle ! Godzilla se mettrait en colère de ne pas pouvoir choisir sa dentelle préférée et casserait le magasin, et ensuite, tu aurais une scène de salon chez Henriette, avec du thé, des brioches et tout, comme dans les romans ! Haussmann s'y lamenterait sur les pertes. Pendant ce temps, Denise, aidée par le docteur Pascal et financée par la fortune des Rougon, monterait son labo pour apprivoiser la bête non humaine et… hem… ce n’est pas le sujet.



Or donc, Orgueil et préjugés et zombies reprend exactement la même trame, voire le même texte que celui d’Orgueil et préjugés, en y ajoutant des zombies.



-Et ?



-C’est tout. Ah non, il contient aussi des scènes de combat et de nombreuses allusions au code du guerrier que suit Elizabeth, ainsi que maintes mentions de pratiques martiales surhumaines.



-Et alors ? Quel est l’intérêt d’ajouter des zombies ?



-Cela donne un aspect horrifique à l’histoire, mais je crains bien de ne pas être persuadée de son grand intérêt, justement. Au fond, j’ai plus relu l’histoire originale que la parodie. J’ai été étonnée malgré tout de voir l’histoire de Charlotte détournée de façon aussi radicale. C’était une bonne idée pour donner plus de proximité entre les personnages et le mal qui ronge l’Angleterre, cela le rend plus concret.



Malgré tout, je crois que j’aurais préféré lire un texte nouveau. Les zombies n’apportent pas grand-chose à l’intrigue ni à la réflexion sur la place des femmes. Je n’ai pas passé un mauvais moment, attention, les blagues potaches peuvent avoir leur charme un moment, toutefois, le texte n’est pas indispensable.
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Orgueil et préjugés et zombies

Ou comment un auteur se réappropie l’un des plus grands classiques de Jane Austen , Orgueils et préjugés. Difficile de faire un billet sur ce livre du fait de sa particularité. L’auteur reprend, scène par scène, le roman victorien en y ajoutant des éléments qui pourraient paraître incompatibles : des zombies et des ninjas. Les jeunes filles Bennett, si elles sont toujours à la recherche d’un mari, occupent leur temps libre, non pas à faire des ouvrages de broderie mais à s’entraîner dans leur dojo pour lutter contre les attaques des zombies qui pullulent dans leur région (surtout à la période chaude car, en période de gel, ils n’arrivent pas à sortir de terre…). C’est l’originalité de la démarche de l’auteur qui m’a fait choisir ce roman. Pourtant, j’ai le sentiment qu’il n’est pas allé assez loin. J’ai eu comme l’impression de relire le roman d’origine tant les scènes sont peu modifiées. Quant aux zombies, ils prêtent plus à rire qu’à faire peur. Ils m’ont fait penser aux zombies de « Shaun of the dead » qui sont très faciles à combattre. Je m’attendais à quelque chose de plus noir, ce qui explique peut-être cette petite déception. J’ai tout de même lu ce livre avec plaisir (c’est toujours agréable de retrouver Elisabeth Bennett et M. Darcy).
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Orgueil & préjugés et zombies (BD)

Mais quelle idée ai-je eu d'emprunter ça????

Ok je l'avoue, mon addiction pour Jane Austen a automatiquement déclenché mon radar quand j'ai vu Orgueil et Préjugés ... honte à moi :)

Je ne vais pas classer ce roman dans les "intouchables" mais là, la réécriture va beaucoup trop loin et je n'ai pas adhéré du tout.

Certes l'insertion de zombies aurait pu être rigolote mais quand Lizzy déclare qu'elle est tombée amoureuse de Darcy quand son "regard s'est arrêté sur la manière dont son pantalon serrait ses parties les plus fières" ... que dire?!

Bref je ne garderai de cette lecture que mes exclamations "oh ils ont osé!".

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Orgueil et préjugés et zombies

Si l'on voulait prendre l'un des « classiques » emblématique de la littérature britannique et que l'on cherchait à lui donner un peu plus de « mordant » de modernité, « Orgueil et préjugés et zombies » en serait sûrement un bon exemple.



L'auteur a ici repris le texte de Jane Austen pour ensuite l'agrémenter de certaines nuances, sans pourtant en changer ni l'histoire, ni le propos de fond.



On retrouve donc la famille Bennett, dans toutes ses caractéristiques originelles, à la différence qu'elles sont mises en relief différemment, notamment l'indépendance d'esprit d'Élisabeth Bennett étant ici transcrite par un attrait plus grand pour les « arts meurtriers » que pour l'étiquette ou pour une éducation de jeune femme accomplie.

On reste donc dans une Angleterre du début XIXe, mais une étrange épidémie menace le royaume, au travers de hordes de morts vivants (qui ne sont pas omniprésents pour autant). Une éducation « orientale » semble y être incontournable pour les affronter, les Bennett ayant reçu leur éducation dans un monastère Shaolin et M. Darcy ou Mme De Bourgh au grand Dojo de Kyoto (considéré aussi comme plus prestigieux, renforçant encore leur différence de rang).



Au final, c'est tout un ensemble d'éléments qui donnent à l'histoire une dimension plus dramatique, un peu moins conventionnelle, peut être plus concrète que sous entendue comme dans le texte d'origine (la tentative de Lady Catherine de Bourgh d'empêcher le mariage d'Élisabeth et de Darcy s'achève en combat au sabre plutôt que par ses menaces amplifiées) et aussi avec un peu plus de mort ou d'accident... (tout de même)

On pourrait comparer ce livre à une symphonie dont l'interprétation apporte nombres de nuances à une œuvre écrite et immuable. Ici le texte se doit d'être retouché (légèrement) puisqu'il n'y a pas d'autre moyen, mais sans invraisemblance majeure, et au final, tout cela semble incroyablement naturel et vraiment bien fait !



Peut être est-ce un moyen d'amener certains lecteurs à ce classique qui reste, d'une certaine manière, intact (pour répondre à cette interrogation de la 4eme de couverture)
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Abraham Lincoln, chasseur de vampires

Seth Grahame-Smith récidive dans l’art du décalage avec une uchronie. Après avoir adapté Orgueil et préjugés à la sauce zombie, il réécrit l’Histoire américaine en y glissant des vampires prêts à tout pour servir leurs intérêts… Mais est-ce qu’Histoire et fantastique sanglant font-ils bon ménage ?



« Le carnet commençait par ces six mots aussi absurdes que fascinants : Ceci est le journal d’Abraham Lincoln. »



Dès l’introduction, le lecteur est intrigué et accroché. L’auteur nous révèle qu’un mystérieux homme – Henry, un personnage clé du roman – lui a confié des carnets rédigés par Abraham Lincoln lui-même en lui demandant de rétablir la vérité. Cette biographie est découpée en trois parties : l’enfance du président, son combat contre les suceurs de sang et son accession au pouvoir. Nous découvrons alors qu’Abraham Lincoln a développé très tôt une haine contre les vampires – sa mère ayant été volontairement infectée par l’un d’eux – et qu’il a parcouru le pays avec sa hache pour les exterminer un par un !



Le lecteur est au courant du moindre épisode de la vie d’Abraham et de ses proches, et en apprend beaucoup sur ses amitiés, ses amours et tous les deuils qu’il a vécus, imputables aux vampires ou non. Le récit est entrecoupé d’extraits de son journal intime et de photographies et peintures de l’époque – joliment falsifiées –, où l’on voit notamment le futur président trônant avec sa hache au milieu d’un tas de vampires ! Ainsi, cette biographie est étonnante tant elle est complète et ne néglige aucun moment de la vie de son sujet, tout en glissant de-ci de-là des combats contre les vampires…







Un petit peu d’ennui parmi de très bonnes trouvailles



Même si l’on ne peut que s’incliner devant cette idée de génie de mêler les vampires à la grande Histoire de l’Amérique, force est de constater que l’ennui pointe parfois le bout de son nez. Est-ce parce que l’Histoire évoquée ici est foncièrement américaine et exclut le lectorat français qui ne la connaît pas suffisamment ? Peut-être que le roman garde trop son sérieux ?



Pourtant, certaines idées sont particulièrement bien trouvées : Abraham Lincoln rencontre Edgar Allan Poe et tous deux échangent leurs connaissances sur les vampires, le romancier étant complètement exalté et le politicien consumé par la haine. On apprécie également l’implication logique des vampires dans cette époque : ils deviennent des esclavagistes pour avoir de la nourriture à portée de crocs, et ils investissent la politique pour obtenir de plus en plus de pouvoir.



L’auteur n’est pas non plus avare en scènes d’action et nous offre régulièrement de sanglants combats. Grâce à l’entraînement et les indications de son ami de longue date, Henry, – le même vampire qui aurait contacté Seth Grahame-Smith – « Abe » a pu tuer de nombreux vampires, qui tentaient de se mêler aux innocents humains.



Malgré des personnages et une histoire crédibles, certains passages historiques sont un peu longuets, notamment les responsabilités successives d’Abe en politique et les différentes positions des politiciens lors de la guerre de Sécession… Mais, la toute fin recèle une ingénieuse dernière surprise, faisant intervenir une autre grande figure historique, plus contemporaine cette fois-ci !


Lien : http://www.actusf.com/spip/A..
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Orgueil & préjugés et zombies (BD)

C'est peu dire que je n'ai pas aimé.

il y avait pourtant une certaine promesse de fun derrière ce titre accrocheur.

J'aime Jane Austin et je suis assez friande de films de zombies...voilà une idée qu'elle est bonne de fusionner les deux mondes. J'imaginais déjà les soeurs Bennet chasser les morts-vivants à coup d'ombrelle.

Et bin non, c'est indigeste, c'est vulgaire et je ne comprends pas pourquoi ils ont poussé le bouchon jusqu'à faire de Lizzie et de ses soeurs des adeptes des arts martiaux.

C'est vraiment mauvais, je ferme et j'oublie.
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Orgueil et préjugés et zombies

"Seth Grahame-Smith est un écrivain et scénariste américain qui ne s'est jamais remis de la lecture de Jane Austen."



Quoi de neuf dans le chef-d'oeuvre de Jane Austen? Les cinq filles Bennet ont toujours leur petit caractère, Mrs Bennet cherche toujours à les marier et les préjugés vont toujours bon train dans la petite société qu'elles fréquentent. Tout est pour le mieux, ou presque. Depuis quelques générations, Dieu a fermé les portes de l'Enfer, et les zombies sortent de terre pour se repaître de cervelles et contaminer les vivants. Les occupations des jeunes filles de bonne famille sont alors un peu différentes. Au lieu de s'exercer au point de croix ou au piano, elles passent des heures dans le dojo familial, où elles s'entraînent au combat et affutent leurs armes. Les soeurs Bennet sont le Pentagramme de la Mort et défendent la région des attaques des zombies.



"C'est une vérité universellement reconnue qu'un zombie ayant dévoré un certain nombre de cerveaux est nécessairement à la recherche d'autres cerveaux." (p. 7) La première phrase du roman est habilement réécrite. Mais pour le reste du texte, il n'y a pas beaucoup à dire. La traduction des deux versions est l'oeuvre du même homme, Laurent Bury. Seth Grahame-Smith a conservé le texte de Jane Austen et s'est contenté d'insérer de temps en temps des évènements horrifiques.



Mais l'horreur est traitée sur le mode de la dérision. Les cadavres ambulants en décomposition sont ridicules, les massacres sont hilarants, les combats sont improbables. On sent tout le passé de scénariste de l'auteur. Il y a du Tarantino là-dessous, des références aux mauvais films de zombies ou aux films de sabre asiatiques.



Le roman de Jane Austen est réputé pour la représentation d'un univers extrêmement féminin et féminisé, où tout tourne autour de la jeune fille à marier. La réécriture de Seth Grahame-Smith injecte un peu de testostérone dans ce monde saturé d'oestrogène. Dans les salons, on ne joue pas au whist, mais à Caveau et Cercueil, un jeu de cartes assez macabre. La dentelle et les rubans ont fait place aux fusils Brown Bess et sabres Katana. Les gouvernantes sont remplacées par des maîtres du temple Shaolin et des guerriers ninjas. Le salon de lecture où les femmes se retrouvent est devenu un dojo où les filles s'exercent à la position de la Grue, de la Blanchisseuse enivrée, des Griffes du Léopard ou du Paysan balayé par le vent. Une dispute entre femmes où les mots faisaient mouche tourne au combat au sabre où le sang coule. Les priorités ont changé: "L'unique objectif de Mr Bennet était de maintenir ses filles en vie. Celui de Mrs Bennet était de les marier." (p. 9) Mr Bennet gagne un peu de crédibilité dans cette version. Il n'est plus ce bonhomme reclus dans sa bibliothèque. Il a à coeur de préserver sa famille. Il faut dire que le principal sujet de conversation a changé, et qu'il peut enfin se rendre utile!



Étrange rencontre que celle de l'univers anglais et du monde asiatique. Des références typiquement britanniques sont renversées. À l'heure du thé, on boit plutôt du jus de bambou noir. Les jardins anglais deviennent des jardins zen avec des bassins où nagent des carpes koï. La réécriture est amusante, mais après quelques pages, je suis vite revenue au texte original.



Les premières de couverture de deux livres ont été habilement travaillées. La réécriture présente les mêmes portraits que ceux exposés sur l'original. Mais ils ont subi des avaries. On croirait voir toute la famille de Dorian Gray après des années de vicissitude. La tapisserie rose est fânée, dégradée par l'humidité et la poussière.









La lecture est amusante, mais pas vraiment édifiante. L'oeuvre de Jane Austen n'y gagne rien, si ce n'est davantage d'éclat quand on la compare à sa cadette.

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Abraham Lincoln, chasseur de vampires

Ce livre était dans ma bibliothèque depuis dix ans. Quand je l'ai acquis, j'avais vu le film auparavant, et je dois dire que, même si je n'ai pas revu le film depuis, je note une grande différence entre les deux : mon personnage préféré, alias Adam le chef des vampires, n'apparaît pas dans le roman, non plus (forcément) que sa soeur et bras droit (oui, les méchants sont très souvent mes personnages préférés). Les vampires sont ici davantage une masse presque indistincte d'adversaires, certains ayant parfaitement réussi à se fondre dans la population américaine. Par contre, j'ai bien retrouvé le personnage d'Henry, le mentor vampire d'Abraham, ainsi que ses amis, qui l'épaulent dans sa quête - après qu'il les a mis dans la confidence. Si quelqu'un me propose de chasser les vampires avec lui, je m'interroge fortement !

Je trouve cependant que ce roman est un curieux objet, non parce qu'il fait d'Abraham Lincoln un chasseur de vampire, mais parce que ce récit ne choisit pas réellement un genre, hésitant entre ouvrage historique et uchronie. En effet, nous découvrons la vie des pionniers américains au début du XIXe siècle, alors que nous sommes à la Frontière, zone mouvante suivant les conquêtes des colons américains. Nous découvrons une vie pleine de danger, à cause des indiens, qui attaquaient fréquemment - quoi de plus logique quand votre territoire est envahi - mais aussi à cause des maladies, qu'il était très difficile de soulager. Une vie rude, où les enfants mourraient en bas âge, où les femmes ne vivaient pas très longtemps non plus (même si, dans la vie réelle, les vampires n'avaient rien à faire dans l'histoire). Nous trouvons ainsi les femmes qui jouèrent un rôle important dans la vie d'Abraham, sa mère, bien sûr, Sarah, sa belle-mère, sa soeur, Ann, son premier amour et Mary, sa femme. L'on nous parle aussi de sa volonté de s'en sortir, de ses talents d'orateurs, aussi, et de sa volonté de mettre fin à l'esclavage. Bref, même si les vampires sont là, même s'ils sont pourchassés (et encore, pas durant tout le roman), l'on a surtout le portrait d'une nation en train de se construire, ainsi que la naissance d'un grand homme politique.
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Abraham Lincoln, chasseur de vampires

Je commencerai en soulignant que ce roman est un coup de cœur. Pas tant pour les vampires qui en peuplent les pages, mais pour l'Histoire. De ce côté, le livre est une belle surprise. Je ne suis pas très calée sur l'Histoire de l'Amérique. Hormis quelques noms de présidents, Lafayette, l'exploitation des Noirs par les espagnols puis par les anglais (qui a conduit à une guerre anglo-espagnole), je n'ai jamais cherché à en apprendre davantage. Le bouquin est une véritable mine d'informations et, en plus, les éléments fantastiques s'enchevêtrent parfaitement à la trame historique. Après quelques recherches sur le Net, j'ai réalisé combien l'auteur a poussé le point de détail à son paroxysme dans son récit (jusqu'au déroulement de l'assassinat de Lincoln puis l'évasion de son meurtrier). Les noms des différents protagonistes sont exacts, les lieux fidèles. C'est le point positif qui m'a fait apprécier le roman à sa juste valeur : le travail fourni en amont, l'exactitude des événements. J'ai apprécié chaque détail, chaque description et la justesse de chaque propos. Je savais que Lincoln était un grand homme ; maintenant je sais pourquoi. Le livre regorge de citations, d'extraits de discours qui expliquent, justifient les prises de position du 16ème président des États-Unis.

En revanche, j'ai buté sur la façon dont certains faits et personnages ont été amenés, à savoir tardivement. Tardivement comme si l'auteur ignorait que tel personnage interviendrait à tel moment, comme s'il cherchait une solution à une impasse dans laquelle il s'était lui-même fourré. Ainsi, certains protagonistes tombent comme un cheveu sur la soupe, faute d'avoir été introduits plus tôt. Ils apparaissent à la rescousse d'une idée de dernière minute. En fait, je n'en sais rien, mais c'est l'impression que j'ai. Heureusement, ça n'arrive que deux ou trois fois. Certes de trop, mais le reste rattrape bien le coup.



Autre point noir, mais qui n'a rien à voir avec le texte : la mise en page de J'ai Lu. Les mots coupés en plein milieu par un trait d'union et repris quelques espaces plus loin sur la même ligne, même les modestes éditeurs font mieux que ça. Quant à la traduction, j'ai noté une ou deux phrases qui, à mon sens, ne veulent rien dire.



Globalement (et hormis ce que j'appellerais les défauts de fabrication cités juste au-dessus), j'ai été happée par le récit de la vie d'Abraham "Abe" Lincoln, digne d'une aventure moderne. Parti de rien, il a su grimper les échelons sociaux. Il incarnait l'Américain type, avec des convictions et des objectifs. Mieux encore, il a atteint ces objectifs et poussé le peuple à les atteindre avec lui.



Petite note pour ceux et celles qui hésiteraient à lire ce bouquin après avoir vu le film (que j'ai apprécié, du reste) : le roman n'a rien à voir avec le long-métrage. Et quand je dis rien à voir, c'est un euphémisme (ça va jusqu'à tout un pan de l'intrigue du film qui n'existe pas dans l'histoire originale, c'est vous dire !).
Lien : http://tmblr.co/ZrL3su1AyLZBu
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Orgueil et préjugés et zombies

Je n ai aucune culture Austinienne , sauf par l intermédiaire de feu la collection Labyrinthe dans laquelle elle enquêtait ( faussement ) , mais à la lecture de certaines critiques de Babelionautes je me suis laissé tenter . Quelle erreur certes pour l orgueil et surtout les préjugés on est gâtés pour les zombies il en manque comme pour l action d ailleurs . J e dois à la vérité d' avouer que je n ai pu dépasser la page 82 , si vraiment la copie ressemble à l original c est a hurler , les tournicotis des personnages , empruntés et ficelés dans de ridicules conventions ( étaient - ils vraiment ainsi fin XVIII°) .Même si l auteur en a j espére fait des tonnes son "humour" de répétition est rapidement lassant et la seule envie qui reste est de filer des baffes a répétition aux ectoplasmes servant de personnages Bref j ai hésité a conserver l objet comme aide aux soirée d insomnie , mais au final il va partir très vite continuer sa triste existence chez un bouqui niste
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Orgueil et préjugés et zombies

Je dois vous avouer que les classiques et moi, ça fait généralement trois. De mauvais souvenirs d’école se cachent sûrement derrière cette défiance envers ces gros pavés d’un autre temps. Mais puisqu’il existe des exceptions à chaque règle, certains classiques ont quand même su conquérir mon cœur de lectrice. Alice au pays des merveilles, Boule de suif, Les liaisons dangeureuses, Fahrenheit 451, ou encore Les Pensées de Pascal sont autant d’exemples pour moi que nos préjugés peuvent être surmontés. Et aujourd’hui, je suis fière de vous apprendre que je viens encore une fois de trouver une exception à mon aversion des classiques … enfin presque.



Orgueil et préjugés est l’un des classiques les plus connus de la littérature anglaise. Ecrit par Jane Austen en 1813, ce roman remporta un vif succès auprès des lecteurs et ce succès ne s’est pas éteint depuis. Empreint d’humour et de romanesque, Orgueil et préjugés nous dépeint la campagne anglaise avec brio et nous emporte dans des aventures romantiques pleines de rebondissements et d’imprévus.



L’histoire est connue de quasi tous, tant les adaptions cinématographiques ou télévisées ont pullulé depuis 1940. Et si vous cherchez bien, vous trouverez obligatoirement un(e) fan d’Orgueil et préjugés dans votre entourage. Moi, c’est l’une de mes cousines. Elle est fan incontestée de Jane Austen. Cependant, il fallait davantage que des louanges de sa part pour me convaincre de lire ce classique. Et ce davantage a pris la forme de … zombies !





Allier zombies et classique de la littérature, il fallait oser, et Seth Grahame-Smith l’a fait. Signant le livre en tant que co-auteur, il nous livre là un roman aussi innovant que respectueux du contenu original. Les trois-quarts du texte sont donc du pur Jane Austen, tel que vous pouvez le lire dans sa version originale, le quart restant est une pure invention de Grahame-Smith. Cependant, même si invention il y a, on retrouve bien le style narratif de Jane Austen. Je n’ai absolument pas senti les changements de plume et le tout est donc d’une fluidité impressionnante.



Parce qu’il faut l’avouer, le roman de Jane Austen ne se prêtait pas vraiment à une invasion de zombies. On nous y décrivait la tranquille campagne anglaise et les mœurs guindées des familles qui y habitaient. Rien à voir donc avec une quelconque apocalypse zombies. Pourtant, Orgueil et préjugés et zombies est très sympathique à lire, et sa trame narrative est cohérente.



Cependant, il convient de dire à tous les fans de The Walking dead qui frétillaient déjà d’impatience que, non, vous n’y retrouverez pas des scènes de gore violentes, ou autres joyeusetés auxquelles la série nous a habitués. En réalité, je dois rétablir la vérité, les zombies sont beaucoup plus présents dans le titre que dans le roman. Je m’attendais à un peu plus de combats ou de scènes zombiesques dans l’histoire, mais, les seuls moments où les héroïnes se battent contre les « innommables » sont lorsqu’elles voyagent. Seulement vous imaginez bien que les voyages se font assez rares lorsque les landes sont infestées de morts-vivants.



Pour découvrir la suite de la critique, rendez-vous sur notre site !


Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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Orgueil et préjugés et zombies

Je pouvais déjà me douter que je ne sortirais pas séduite de cette lecture, l'avis de Méli était assez clair à ce sujet et j'ai confiance en son appréciation. Mais quand je suis tombée sur le livre à tout petit prix, je me suis dit que j'allais quand même tenter le coup.





Le gros problème de ce livre, c'est que j'ai eu l'impression de suivre deux histoires parallèles qui se rejoignent à quelques moments sans vraiment se mêler. L'histoire d'Orgueil et préjugés se déroule comme on la connaît et, alors que les soeurs se rendent à Meryton, une attaque de zombies survient ; les domestiques se font dévorer durant le bal de Netherfield ; Elizabeth et Maria reviennent de Hunsford et tombent sur une église où les zombies ont fait un carnage. Ce ne sont que quelques exemples mais c'est comme ça pour de nombreux passages dans lesquels les zombies apparaissent. Ça arrive comme un cheveu sur la soupe et comme ce n'est que mentionné (aucune réelle description des combats), ça n'a pas beaucoup d'intérêt.





L'auteur a quand même modifié certaines choses mais comme tout le reste suit l'histoire originale, ces nouveaux éléments ne s'y intègrent absolument pas. Comment expliquer que les Bennet aient pu se rendre en Chine ? Que Lydia soit une sotte mais une redoutable/intelligente tueuse ? Que Elizabeth se scarifie ? Que Darcy torture ? Et puis pourquoi conserver la quasi intégralité de l'avis de Darcy à propos de Jane et Bingley et l'agrémenter d'une histoire de transformation en zombie ?









Ce qui m'a beaucoup gênée, c'est le sort réservé à certains personnages. On aurait dit que l'auteur prenait sa revanche sur les personnages qu'il aimait le moins : Charlotte, Mr Collin et Mr Wickham ont des sorts différents mais qu'aucun ne méritait. Je ne peux rien en dire mais même Wickham a fini par me faire de la peine.





Bien que moins durement touchées, Lady Catherine et Miss Bingley n'en sont pas moins épargnées, la première à cause d'Elizabeth (qui subit au passage plusieurs traumatismes crâniens sans sourciller) et la deuxième à cause de Mr Darcy qui l'envoie balader aussi souvent que possible. C'est d'ailleurs un autre point qui m'a dérangée, il ne faut pas oublier l'époque et le statut des personnages. Mr Darcy ne deviendrait pas impoli avec une dame (même si c'est une peste), pas plus qu'il ne la battrait ; Lydia ne parlerait pas de l'incontinence de son mari (c'est une idiote sans retenue mais quand même) ; Elizabeth ne prévoirait pas de tuer Mr Darcy ni ne penserait à lui dévorer le coeur (non mais franchement, où va-t-on ?).





Je n'ai rien contre les parodies mais celle là reste trop collée à l'histoire principale tout en modifiant des "détails" qui font tout le charme de celle ci. Ainsi Pemberley devient une espèce de maison japonaise avec des bassins et des jardins zen mais garde tous les portraits et statues qu'Elizabeth et les Gardiner découvrent dans le roman de Jane Austen. Ce qui manque franchement de cohérence. L'idée de zombies était bonne mais elle a été très mal utilisée.
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