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Critiques de Shelley Parker-Chan (119)
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Celle qui devint le soleil

J’avais décidé peu après la sortie de ce premier tome en 2022 que je ne le lirais pas après avoir vu plusieurs retours partagés et le fait qu’on soit plus ici sur un récit historique que de fantasy. Cependant, le livre audio était proposé à 2 euros lors de la dernière opération "All Stars" en juin dernier et à ce prix-là, je m’étais dit que je ne risquais pas grand-chose. C’est finalement la sortie du tome 2 en début d’année qui m’a motivé à enfin me plonger dans les 15 heures d’audio de ce texte lu par Sabine Napierala.



L’écoute fut dans l’ensemble fort agréable, mais mon intérêt lui a été très fluctuant durant ma lecture. J’ai vraiment beaucoup aimé le début du récit en 1345 dans une Chine alors soumise à la domination mongole, où l'on découvre une jeune fille intelligente qui survit comme elle peut en compagnie de son père et de son frère dans un village où la famine frappe et où la nourriture se fait de plus en plus rare. Une jeune fille qui a une farouche volonté de vivre et va tout faire pour le rester, notamment en commençant par prendre l’identité de son frère à la suite de son décès et de celui de son père.



La jeune fille, sous le nom de son frère, va grimper les échelons, se mêler à la politique et à la guerre. Un second point de vue apparaît dans le premier tiers du récit, celui d’un eunuque, général de l’armée contre lequel la jeune fille va à plusieurs reprises se voir confrontée.



On suit l’histoire de ces deux personnages, mais surtout leurs méandres intérieurs, car c'est sans doute ça, la plus belle qualité de ce texte. Ces deux personnages sont très bien travaillés et évoluent tout au long de ce récit, qui s’avère très introspectif au final, très centré sur l’évolution de ces deux personnages que l’on découvre peu à peu. Je n’ai pas été surpris en allant sur la page Babelio de Shelley Parker-Chan de voir qu’iel était non-binaire, le genre est en effet l’un des éléments non négligeables de ce récit évoqués à travers nos deux personnages. L’un eunuque et l’autre se faisant passer pour un homme. La morale est également questionnée dans ce récit, avec deux personnages qui s’avèrent très gris et qui commettent des choses assez horribles afin de voir leurs objectifs se réaliser.



Si tout cela n’est pas inintéressant, j’ai parfois pensé que cela prenait trop de place dans le récit, car celui-ci, très centré sur ces personnages principaux, s’avère au final assez lent au niveau du rythme. J’ai trouvé notamment dans le milieu du roman que le tout manquait de dynamisme et d’actions pour pouvoir réellement m'embarquer dans ce récit historique qui comporte une touche de fantastique. Celle-ci est bien là, mais tient plus en des croyances et du symbolisme qu’autre chose et si cela a son importance dans le récit, cela reste tout de même globalement à la marge.



À la fin de ma lecture, je me retrouve donc un peu partagé. J’ai globalement bien aimé l’écoute de cette lecture qui comporte de très belles choses, mais j’ai été aussi un peu frustré à plusieurs reprises par la lenteur du récit, dans des passages où les personnages pensent et réfléchissent beaucoup, mais où l’action s’avère quasiment absente.



Malgré cette réserve, je suis suffisamment curieux pour envisager d’écouter le tome 2 une fois que ce dernier sera disponible, afin de découvrir la fin de cette histoire.
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Celle qui devint le soleil

Je ne m’attendais pas à aimer autant ce roman de fantasy historique !



En 1345, dans une Chine sous domination mongole, le jeune Zhu Chongba est promis à la grandeur, tandis que sa sœur est promise au néant. Mais quand le garçon meurt, la fille, pour survivre, décide de s’emparer du destin de son frère et de se faire passer pour lui aux yeux du monde et du ciel.



Ce roman ravive de manière passionnante l’un des tropes les plus éculés de la fantasy : celui de destin/prophétie et d’Élu·e. La protagoniste, Zhu, chercher à accomplir un destin qui n’est pas le sien et cela rend ses actes particulièrement intéressants, en particulier lorsqu’elle se rend compte qu’accéder à la « grandeur » et maintenir sa fausse identité sont deux objectifs de plus en plus incompatibles. Le personnage n’a rien de passif et j’avoue avoir été épatée par son ingéniosité à se sortir des situations les plus délicates. Son évolution est fascinante, sa rage de survie devient progressivement une soif de pouvoir qui la distingue très nettement d’un héros de fantasy classique, sans qu’on sache exactement où et quand le glissement s’est opéré.



J’ai appris en achevant ma lecture que Zhu est inspirée du fondateur de la dynastie Ming, Zhu Yuanzhang, qui a régné sur la Chine après la fin de la domination mongole (période à laquelle se déroule le roman). Le fait d’en faire une femme pourrait faire sourciller, mais à la différence d’autres romans historiques que j’ai lus récemment, je n’ai pas eu l’impression ici de voir des personnages du 21e siècle plaqués de manière anachronique à une époque antérieure. Au contraire, tant les personnages que les thèmes (différences de traitement entre les hommes et les femmes, identité de genre, dynamique désir/destin) m’ont paru traités très finement. Cela est d’ailleurs mis en relief par l’apparition d’un point de vue contrepoint à celui de Zhu : Ouyang, général eunuque qui se bat pour le camp mongol et doit de son côté accomplir son propre destin. Ce personnage est aussi fascinant à suivre que celui de Zhu bien que son introduction m’ait d’abord déroutée.



Malgré quelques défauts de rythme qui m’ont paru mineurs, je garderai de cette lecture un très bon souvenir et j’espère voir la suite traduite bientôt !
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Celle qui devint le soleil

Ma marraine a adoré ce bouquin, plus que le premier tome de ‘La trilogie de l’Empire’ de Feist & Wurst (un de mes plus gros coups de coeur de 2020). Je m’y suis donc lancée avec enthousiasme.



Après 4 chapitres, j’ai dû me rendre à l’évidence que ce roman n’était pas pour moi. Je n’ai pas du tout accroché et quand j’attrape une brique dans le front, impossible de lire une ligne de plus.

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Celle qui devint le soleil

Un titre qui m'intriguait et que je redoutais. Je pressentais que ce serait un titre "faussement fantasy", au contraire plus axé sur l'historique ( qui est un genre que j'aime mais j'ai acheté ce titre le pensant de fantasy donc forcément...)



Alors pour ceux qui aiment de la fantasy historique, je ne peux que leur dire de passer leur chemin. On a ici très peu d'éléments de fantasy, si ce n'est quelques dons qui émane du Mandat du Ciel et qui sont très peu présents. Même sous-exploités selon moi.



En dépit de cela, il faut reconnaître que c'est un ouvrage dans lequel l'histoire est très intéressante. On se situe dans une Chine médiévale, conquise par les Monghols. D'un point de vue historique, j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère proposé. On est sur un récit fait de batailles, d'intrigues, de trahisons et de destinée.



On suit, contrairement à ce que nous laisse entendre le résumé, non pas un mais deux protagonistes qui semblent être l'équivalent du Yin et du Yang tout en étant aussi très semblable sur bien des aspects. Tous deux résolus à mener leur destinée à bien, Zhu est une jeune fille qui a pris l'identité de son frère et entend avoir un avenir glorieux tandis qu'Ouyang cherche à se venger du massacre de sa famille et de sa castration imposée.

Nos deux protagonistes ne sont pas emplis de bonté. Ils sont au contraire très gris et n'hésitent pas à se salir les mains et à causer des dommages collatéraux pour arriver à leurs fins. Autour d'eux, on a également un certain nombre de protagonistes secondaires qui apporte vraiment à l'histoire et qui sont, eux, beaucoup moins gris justement. Que ce soit Ma, la femme de Zhu ou Xu Da son ami d'enfance ou encore Esen, l'amour d'Ouyang. On s'attache plus facilement à eux qu'à nos protagonistes principaux mais d'une certaine manière ils sont moins... fascinants pourrait-on dire.



Le rythme de l'histoire peut paraître un peu lent au début. Pour autant, on finit par se plonger dans l'histoire et on reste quelque peu estomaqué par cette fin qui, si elle ne détonne pas, donne quand même une certaine épaisseur à l'histoire.



Je suis vraiment intriguée de savoir ce que nous réserve le tome 2. En attendant, ce qui suit est une trame spoilante parce que je sens que je ne vais pas la lire tout de suite. .
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Celle qui devint le soleil

Chongba, fils de la famille Zhu, est promis à une grande destinée, tandis que sa soeur est promise au néant. Pourtant la famille va être attaquée par des hors la loi, et les deux enfants se retrouvent orphelins. Chongba va se laisser mourir, tandis que Zhu va se battre pour survivre à la famine et l’abandon. Quand son frère décède, elle va alors prendre son destin en main, et part au monastère pour prendre la place de novice son frère.



Cette fantasy orientale a été une belle découverte. Nous plongeons dans l’histoire de la Chine impériale, et suivons donc cette jeune fille, prête à tout pour déjouer le destin. Ce roman est dense, avec des personnages complexes mais bien définis par son auteur. De nombreux thèmes sont également abordés telle que la place des femmes dans cet empire, avec Zhu qui va vivre la vie de son frère et devenir un personnage fort et puissant. Mais aussi les intrigues politiques, qui s’appuient sur un contexte réel de cette période en Chine. Je n’ai personnellement pas les connaissances suffisante pour déterminer la part de vrai et de fiction cependant.

L’autrice aborde également des thèmes forts tels que la vengeance ou bien encore l’identité, que ce soit avec le personnage de Zhu ou du général eunuque.



Ce roman est un premier tome, et j’avoue avoir été marquée par cette lecture, qui est certes dense et dans lequel je pense avoir loupé pas mal de références historiques par méconnaissance de l’histoire de ce pays. Mais j’ai hâte de lire la suite et de faire quelques recherches pour me préparer à cette future lecture.



La biographie de Shelley Parker-Chan nous apprend qu’elle est une ancienne diplomate asiatico-australienne et conseillère en développement international qui a passé près d'une décennie à travailler sur les droits de l'homme, l'égalité des sexes et les droits des LGBT en Asie du Sud-Est. Son roman est fidèle à ses convictions et apporte beaucoup à l’histoire qu’elle nous délivre, je vous le recommande vivement.
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Celle qui devint le soleil

Des destins forts.

Chine, 14ème siècle. Dans une fratrie, le garçon est promis à un destin grandiose, la fille au néant. C'est sans compter sur le désir farouche de survivre.

Sur fond historique de domination mongole et de politique, de lutte de pouvoirs, l'autrice nous offre ici 2 grands destins : cette jeune fille que nous appellerons Zhu, et le général eunuque.

Ces personnages sont beaux, sont captivants. Les secondaires les mettent en valeur (peut-être à leur détriment d'ailleurs). On suit avec grand intérêt leur évolution. C'est le destin d'une nation qui se joue, mais surtout la vie de ces deux êtres en apparence opposés, mais si semblables.

Mon regret est sur l'aspect "fantastique", un peu trop léger à mon goût. Finalement, on est plus sur de la saga historique.

Quant à l'aspect "queer" indiqué sur la 4ème de couverture, au départ je me disais : ok, une fille qui prend l'identité d'un garçon, rien de nouveau. Ok, un général eunuque, mais un personnage eunuque n'a rien de neuf. Sauf que progressivement, l'autrice dépasse ces simples faits, pour s'intéresser à des enjeux historiques et modernes de société qui transcendent ces individualités. Alors oui "queer", si on veut mettre une étiquette, mais elle ne me semble pas nécessaire.

Un moment de lecture dépaysant.
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Celle qui devint le soleil

Quand on est une fille à l'époque de la Chine impériale, notre destin se résume souvent à pas grand chose, surtout si on est issue dune famille paysanne souffrant de la famine. Alors quand son frère, dont le devin du village avait prédit un avenir de grandeur, meurt, Zhu décide de prendre sa place. Elle se travestit, devient moine et lutte chaque jour pour obtenir le destin promirent à feu son frère.



L'histoire se déroule au 12e siècle en suivant les faits historiques connus pour cette période de l'empire Chinois. Il est alors dirigé, de manière assez catastrophique, par les mongols de la dynastie Yuan. Des révoltes naissent et se cristallisent, dont le mouvement des turbans rouges que l'on voit dans le récit.

Nous suivons deux personnages assez atypiques, à la personnalité plutôt complexe. Tout d'abord Zhu, qui se fait passer pour un homme et qui, à force de détermination, arrive à devenir moine. Quand son monastère va être détruit, poussée par son désir de vivre et son ambition, elle va incorporer le mouvement révolutionnaire en grimpant les échelons grâce à son intelligence. L'autre personnage est l'eunuque qui suit le prince du Henan. Son passé est lourd, son présent frustrant et son avenir n'est empli que de vengeance.

Ce roman est plaisant à lire. Les actions s'enchaînent en laissant de la place aux respirations eg aux descriptions. Il est légèrement teinté de fantastique même si cette veine là est peu exploitée. La psychologie des personnages est bien travaillée même si elle amène petit à petit bres un fait troublant : plus l'histoire avance plus les personnages deviennent antipathiques. D'opiniâtre et de volontaire Zhu va devenir ambitieuse, égoïste et cruelle. C'est un peu contrariant de voir notre sympathie pour l'héroïne se transformer en quelque chose de moins positif.

L'autre point assez déplaisant de la lecture, fût quelques redondances lexicales. La notion du destin auquel on ne peut échapper est hyper présent au point parfois d'apparaître à chaque paragraphe. L'auteur se montre un peu trop insistant la dessus et ça finit par lasser.

Mais globalement la lecture est plaisante, dynamique, avec quelques touches fantastiques légères. Le fait qu'on se base sur des faits historiques rend le récit plus interessant.
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Celle qui devint le soleil

Ce roman est une réécriture de l'histoire de l'accession au pouvoir du 1er empereur de la dynastie Ming.

Après un bref, mais nécessaire, rappel historique, nous suivons donc notre personnage qui va progressivement faire sa place lors de la guerre civile opposant le dernier empereur Mongol de la dynastie Yuan aux rebelles.

J'ai beaucoup apprécié cette réécriture. En parallèle de ma lecture, j'ai pu me documenter et réviser cette période de l'histoire.

Le bémol de ce roman est, à mon sens, la résolution des problèmes que rencontre l’héroïne. Je trouve que les intrigues sont trop vite réglées.

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Celle qui devint le soleil

Bonjour les Babelionautes

Ce roman de Shelley Parker-Chan que je me suis offert lors des Imaginales m'a laissé dubitatif.

C'est une bonne histoire mais la magie y est peu présente, nous sommes en Chine sous la domination Mongole, et l'héroïne du récit est une pauvre paysanne qui va endosser l'identité de son frère après sa mort.

La suite va nous apprendre comment elle va obtenir le destin dont son frère était porteur.

C'est bien écrit et surtout bien traduit par Louise Malagoli que je tiens à remercier même si je suis un peu déçu.
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Celle qui devint le soleil

Celle qui devient le soleil est LE roman dont tout le monde parle en ce moment dans le genre. Il faut dire que rien que l'objet livre envoie du lourd. Peut-on s'arrêter deux secondes pour parler du livre en lui-même ? Son jaspage ? Sa jaquette ? Bref, il est de toute beauté. Et son résumé était plus qu'accrocheur. Il ne m'en a pas fallu plus pour avoir envie de découvrir ce roman.



Nous sommes plongés en 14ème siècle en Chine. Alors que les Zhu vivent des temps difficiles, le père de famille fonde tout ses espoirs sur son huitième fils, Chongba. Pour ce qui est de la deuxième fille Zhu, autant dire qu'elle n'est rien et n'est dont destinée a rien non plus. Mais alors que le père de famille décède, Chongba se laisse mourir de chagrin. La fille Zhu y voit alors le moyen de se sortir de cette situation et prend la place de son frère en se rendant au monastère auquel il devait se rendre pour devenir novice.



Autant dire qu'avec un résumé comme celui-ci les attentes sont bien hautes ! Et j'étais plus que curieuse d'en apprendre plus sur ce personnage si mystérieux. La première partie nous plonge donc dans l'histoire. On découvre le triste quotidien de la fille Zhu (qui n'a d'ailleurs pas de prénom, histoire de prouver qu'elle n'est rien). Elle subit chaque jour les demandes de son père et son frère. N'ayant que peu de moyens et la Chine étant soumise à la domination mongole, autant dire que les conditions sont rudes. Zhu est un personnage intriguant. Elle n'a peur de rien si ce n'est qu'ils découvrent qu'elle est une femme et qu'elle a pris la place de son frère. J'ai aimé son tempérament, sa détermination et son courage à tout épreuve. La perte de sa famille est le tremplin qu'il lui fallait pour qu'elle rebondisse et prenne son destin en main, bien décidée à en avoir un.



La première partie m'a donc bien entrainé. J'ai tourné les pages à une vitesse folle, curieuse d'en apprendre plus. J'ai aussi beaucoup apprécié son arrivée au monastère, les changements qui s'opèrent en elle au fil des pages et les découvertes que l'on fait de l'univers. Cependant, j'aurais aimé que voir un peu plus la façon dont elle cache son identité un peu plus en détail. Ici, on passe d'année en année pour la faire évoluer. Il faut dire qu'au démarrage du livre, Zhu est jeune, très jeune. J'aurais donc voulu découvrir un peu plus la façon dont elle cacherait cela (en dehors de quelques coups d'éclats par-ci, par-là).



Arrive alors la seconde partie. Pour le coup, je l'ai trouvé assez déstabilisante. Nous n'avons plus le point de vue de Zhu mais quelques autres notamment Ma ou Ouyang. Si j'ai apprécié avoir son point de vue à lui, qui m'a semblé complémentaire notamment parce qu'il apporte de nombreuses réponses à nos questions, j'avoue que cela a aussi cassé un peu le rythme du récit. Certains passages étaient lents et moins entrainants. De même, j'aurais voulu savoir comment Zhu se retrouve avec les turbans rouges et quittait le monastère. J'ai trouvé que cette seconde partie allait trop vite (en terme d'évolution par rapport à la première) et paradoxalement, souffrait de longueurs et de lenteurs qui ont fait que mon envie diminuait au fil des pages.



La troisième partie se rapproche de la première en termes de rythme et j'ai retrouvé un peu ce qui m'avait plu dans le début de Celle qui devient le soleil, sans toutefois réussir à me tenir véritablement en haleine. Pour autant, cette troisième partie ne manque pas de rebondissements et de révélations mais je crois qu'au final, j'en attendais plus et je suis restée un peu sur ma faim.



En conclusion, Celle qui devient le soleil est une lecture à la fois intrigante, originale et fascinante. L'univers est vraiment bien construit et j'ai aimé cela. Après, j'en attendais un peu plus sur l'histoire en elle-même et je ressors assez perplexe sur la deuxième partie.
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Celle qui devint le soleil

En ce mois de janvier, la lecture papier est un peu difficile pour moi par manque de pouvoir de concentration. Aussi est-ce avec un plaisir non dissimulé que j'ai découvert que Celle qui devint le soleil était disponible en audiobook. Il s'agit du 1er tome de la duologie The radiant emperor publiée chez Bragelonne et dont le 2ème opus vient de sortir.



Dans un village rongé par la famine, deux enfants reçoivent chacun une destinée. Le garçon est promis à la grandeur. La fille, au néant… En 1345, la Chine est soumise à la cruelle domination mongole. Lorsqu’une attaque de hors-la-loi les laisse orphelins, c’est le fils qui se laisse mourir de chagrin. Prête à tout pour échapper à sa fin annoncée, la jeune fille endosse l’identité de son frère afin de devenir novice dans un monastère et va tout faire pour atteindre la grandeur abandonnée de son frère…



Il faut tout d'abord savoir qu'il ne s’agit pas d'une Fantasy mais d'une réécriture historique de la Chine du 14ème siècle., avec un soupçon de fantastique. Et c'est une réécriture queer.



Une fois, ces bases posées, laissez-moi vous dire que j'ai adoré cette lecture qui se prête divinement bien à l'audiobook !



J'ai été très touchée par le personnage et le destin de "zhu", prête à tout pour ne pas sombrer dans le néant qu'on lui a prédit et qui est généralement le destin qui est réservé aux filles dans cette Chine moyenâgeuse. C'est un récit définitivement féministe ! J'ai également beaucoup aimé le personnage de Ouyang, le général eunuque dont le sort n'est pas plus enviable.



Le tout est servi par une plume magnifique (la traduction est superbe !) et force est de reconnaître à l'autrice un don indéniable de conteuse. Même si je suis quasi ignorante de l'histoire de la Chine, j'ai trouvé ce roman très fluide et addictif, exigeant malgré tout.



Je ne tarderai pas à lire le 2nd opus, Celui qui noya le monde, que j'ai acheté à sa sortie.

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Celle qui devint le soleil

En 1345, en Chine, le jeune Zhu Chongba est promis à un fabuleux destin, tandis que sa sœur n'a aucun avenir. Mais quand le garçon meurt, la fille, pour survivre, décide de s'emparer du destin de son frère, de se faire passer pour lui, et d'atteindre la grandeur promise par le devin.

J'ai beaucoup aimé la détermination et l'ingéniosité de Zhu à mener à bien son objectif tout en camouflant son secret. Née dans une famille paysanne, mourant de faim, en prenant la place de son frère, elle va pouvoir bénéficier des enseignements d'un monastère, une première étape vers ses rêves de grandeur.

A cette époque, la Chine est dominée par les mongols, dont le personnage principal est le général Ouyang, un combattant impitoyable et fin stratège, eunuque, châtré sur ordre du père de son actuel seigneur après que sa famille a été assassinée.

Nous voilà donc avec deux personnages très déterminés, l'une à accomplir son destin, l'autre à se venger.

Leurs rencontres seront donc explosives!

J'ai bien aimé les personnages, bien développés, dont on comprend facilement motivation et parcours personnel. Il sont loin d'être des héros, parfaits, des modèles, mais plutôt des êtres tiraillés entre morale et détermination.

Je ne connaissais rien de l'histoire chinoise de l'époque, mais cela n'est absolument pas gênant. On retrouve les éléments habituels d'un conflit : alliances, trahisons et complots.

J'ai beaucoup aimé et attend le tome 2 à paraitre en novembre avec beaucoup d'impatience!

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Celle qui devint le soleil

J'ai craqué.

J'ai craqué sur la couverture de toute beauté et sur la promesse d'un récit guerrier, de vengeance et d'ambition.

Mais au final, je me dis : tout ça pour ça ?!...



Bien sûr, le côté historique de la chose joue beaucoup pour le plaisir de lecture : la Chine impériale en toile de fond, il faut dire que ça envoie du lourd. Autant dans les décors que dans l'importance des traditions. Et quitte à casser ces codes pour en faire un roman moderne, allons-y ! : Zhu, héroïne de cette histoire, a décidé de contrecarrer le destin qui était le sien (à savoir : rien) pour atteindre la grandeur, et devenir, tout est dit dans le titre, rien de moins que le soleil.

Une idée de base donc, pour moi fort plaisante.

Mais j'avoue avoir été refroidie (par le soleil, mouarf !) à cause des répétitions incessantes du mot 'destin' et de la notion de 'grandeur' qui nous sont servis à toutes les sauces et à (presque) tous les paragraphes. Oui, on avait compris dans quoi on s'engageait, à la base. Surtout que ces notions, bien qu'importantes pour la compréhension des tensions dramatiques, oui oui, sont développées non seulement pour l'héroïne, mais pour tooouuss ses compères et détracteurs, autant dire que ça en fait, du monde. Et qu'on avait compris l'idée, vraiment, que le destin n'est rien face à la volonté de vivre.

.

Et je me rends compte, qu'à force de nous seriner le thème du roman, j'en ai perdu le plaisir de participer à l'aventure. Parce que des fois, j'aime bien me creuser le melon pour découvrir toute seule les conséquences de ce que je suis en train de lire.



Cela dit, j'ai bien aimé les personnages, qui sont loin d'être parfaits, et encore plus loin du manichéisme qu'on pourrait s'attendre dans un récit de guerre. Zhu, ambitieuse, carnassière et volontaire ; et son antagoniste Ouyang, implacable, beau et féroce, dont je crois avoir préféré les chapitres (oui, j'ai un faible pour les "méchants" torturés !), que demander de plus ?

Mais là encore, dommage que les raisons de leurs actions soient décryptées, analysées et expliquées en toutes lettres... Parfois, une seule image est plus forte que tous les discours.

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Si je devais retenir ce qui me déçoit : ces analyses qui m'ont sortie de ma lecture : ça aurait pu être beau si on ne m'avait pas dit que c'était beau.^^

Si je dois finir sur du positif, ce sera grâce à la complexité des émotions humaines, qui nous pousse à agir et accomplir de grandes choses.
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Celle qui devint le soleil

Voilà un roman dont les exemplaires se sont vendus comme des petits pains aux Imaginales 2022. Je le sais parce que j’ai eu le stand sous le nez pendant trois jours ! Le format collector était splendide, bien que pas donné, mais j’ai résisté, parce que j’ai tendance à me méfier de la fantasy historique asiatique, je n’accroche pas souvent. Cependant, encouragée par les critiques enthousiastes des copinautes, je me suis néanmoins procuré la version audio, que je viens de terminer. Retour sur une déception annoncée.



Nous sommes au XIVe siècle, la Chine est occupée par les Mongols. Les Zhu vivent des temps difficiles et fondent tous leurs espoirs sur leur huitième fils, Chongba, auquel on a prédit la grandeur. À l’inverse, seul le néant attend leur deuxième fille... Mais lorsque les deux enfants se retrouvent seuls à la suite d’une attaque de brigands, Chongba se laisse mourir et la fille décide alors de s’approprier son destin en prenant sa place au monastère où il devait devenir novice. Il y a là de quoi intriguer n’importe qui. J’étais très curieuse et enthousiaste en commençant cette histoire. Malheureusement, j’ai assez vite déchanté.



Le début du récit était pourtant sympa, mettant en avant la détermination de Zhu à ne pas rester une laissée-pour-compte, une moins que rien destinée au néant. La première partie est consacrée à cette thématique ainsi qu’à la manière dont Zhu dissimule son identité, son genre surtout, au monastère. Mais comment y croire une seule seconde ? Comment croire qu’elle ait réussi à dissimuler son corps de femme, avec tout ce que cela implique, dans cette communauté d’hommes, et ce pendant des années ? Certaines scènes font figure de justification mais c’est assez grossier et on a bien du mal à y croire.



Zhu grandit et finit par quitter le monastère. La guerre fait rage entre l’oppresseur, càd les Mongols, et les rebelles, autrement appelés les Turbans Rouges. La narration s’attache à d’autres personnages, en particulier le Général Ouyang, un eunuque au service d’un prince mongol. C’est le moment où l’on entre dans le vif du sujet, celui de l’ascension de Zhu. Enfin, en principe, parce que c’est aussi celui où j’ai commencé à m’ennuyer. La plume est efficace et pourtant cela m’a paru terriblement long et redondant. Je n’ai pas réussi à m’intéresser réellement aux personnages et à ce qui leur arrivait. À leur désir d’avoir un destin exceptionnel ou de faire honneur à leurs ancêtres. Tout tourne autour de cela, alors que c’est un état d’esprit qui m’est totalement étranger et qui me laisse de glace.



Si la dernière partie m’a paru un peu plus intéressante, parce que plus dynamique peut-être, le mal était malheureusement déjà fait et je n’avais plus qu’une envie : en terminer. Je suis donc bel et bien passée à côté, et même si je ne suis pas du genre à m’arrêter en cours de route, je ne suis pas sûre du tout de lire la suite. Entre ennui et indifférence, une lecture qui, selon moi, ne valait pas son investissement.
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Celle qui devint le soleil

La première partie de ce livre commençait bien, et j'étais contente de découvrir un roman prenant place à une époque et dans une région dont je ne connais rien. Malheureusement, j'ai ensuite complètement lâché, et j'ai eu beaucoup de mal à suivre.

Je me sentais complètement perdue entre les personnages et les événements. A part deux ou trois personnages, je ne savais jamais qui était qui et quelles étaient les relations entre eux. Difficile de s'attacher à eux et de suivre l'intrigue dans de telles conditions. Et pour les quelques personnages que j'ai repéré, je n'ai pas sentie d'attachement, pas d'empathie pour eux même lorsqu'ils rencontraient des difficultés.

Au début, j'ai bien aimé Zhu, je voyais la jeune fille forte et déterminée qui se bat pour survivre, puis pour ce qu'elle veut. Mais ces traits la rendaient finalement de plus en plus détestable, particulièrement à la fin. Malgré ce sentiment, je comprends la volonté de l'auteur de peut-être montrer l'impact du pouvoir sur une personne.

J'ai eu beaucoup de mal avec la romance, qui me semblait fausse et jouée. Je ne croyais pas du tout aux sentiments des personnages, particulièrement d'un des parti. Une scène de sexe, aussi, m'a prise par surprise et semblée crue d'une façon absolument pas nécessaire.

L'intrigue me semblait intéressante, au début. Une jeune fille qui prend la place de son frère pour survivre et qui confronte le destin qui lui a été annoncé. Petit à petit, l'histoire a perdu cet aspect à mes yeux, et j'avais l'impression de lire un livre de guerre. On passait d'une guerre à une autre, avec quelques discussions politiques entre, mais j'avais du mal à suivre celles-ci également et à comprendre les enjeux. Ce manque de compréhension m'a progressivement fait perdre intérêt pour l'histoire, tout comme la grande prévisibilité du dénouement de plusieurs événements.

Je suis donc très déçue de cette lecture, alors que le résumé et les premiers chapitres étaient prometteurs. Je ne donnerai pas sa chance à la suite de la série.
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Celle qui devint le soleil

Deuxième abandon de l'année...j'en attendais beaucoup de ce roman qui m'avait l'air très prometteur. Hormis le magnifique travail éditorial, le résumé était alléchant. Ainsi donc voici venu les causes de ma déception..

J'ai lu environ 40% du roman, et j'ai lutté pour en arriver jusque là.



Les raisons de cet abandon :



1) Je n'ai pas accroché avec le style d'écriture, les chapitres sont très long et parfois dénudés d'actions.



2) Les personnages sont particuliers. Beaucoup de noms en l'espace de peu de temps des bonds dans le temps. Et je n'ai développé aucun attachement pour l'héroïne principale que j'ai trouvé fade ..



3) Concrètement je pense que le style asiatique ne me correspond peut être pas tout simplement, je n'étais pas très emballé par le thème



Malheureusement c'est un abandon pour moi ce qui lui voudra 1,5/5
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Celle qui devint le soleil

Celle qui devint le soleil, livre de fantasy historique prenant place en Chine au XIVème siècle, à une époque où les envahisseurs mongols avaient fondé leur propre dynastie, celle des Yuan.



Réglons rapidement le volet fantastique, ce n’est pas vraiment ce qui sera mis en avant, celui-ci ne se manifestant qu’en de toutes petites touches, qui sont à la limite d’être facultatives.

C’est surtout l’époque et le contexte qui vont être mis en valeur, au travers d’une jeune fille qui décide de prendre la place de son frère qui vient de décéder et de vivre le destin fabuleux auquel il était promis.

Déguisé en garçon, elle rentre donc dans un monastère puis, plusieurs années plus tard, alors que celui-ci est détruit par les Mongols, elle rejoint le mouvement des Turbans Rouges, résistance chinoise qui peine à trouver un équilibre parmi les forces qui la composent.



Si j’ai aimé le contexte historique et tout ce que ce roman a pu m’apprendre, je suis malheureusement passée à côté de ma lecture à cause des personnages.

J’étais pourtant pleine d’espoir en suivant Zhu qui, au départ, est volontaire, battante et avec un esprit de survie redoutable. Tout son passage au monastère est efficace et son enrôlement dans les premières lignes des Turbans Rouges fonctionne bien, notamment dans la première bataille qu’elle mène face à l’armée mongole.

Malheureusement, son personnage devient par la suite insupportable, sa volonté de survie devenant une escalade vers l’envie de grandeur et elle ne recule devant rien pour avancer, piétinant ses propres alliés au passage s’il le faut.



Face à elle, chez les Mongols, on suit Ouyang, eunuque dont la famille a été massacrée par celui qui est devenu son dirigeant. Proche de l’héritier du clan, il est tiraillé entre son envie de vengeance et son amitié et même un peu plus pour Esen.

Lui aussi, j’avais très envie de l’aimer, mais la misogynie énorme qu’il déverse a fini par me le faire détester, sans compter que j’ai trouvé certains de ses plans beaucoup trop alambiqués pour pas grand chose.



Dans l’ensemble, il est compliqué de s’attacher à qui que ce soit, à l’exception pour ma part de Wang, frère adoptif d’Esen, qui a été le seul à me toucher par sa volonté d’être aimé alors que sa famille le déteste.



Du coup, j’ai eu du mal à m’impliquer dans ce qu’il se passait et j’ai fini par lire ce roman de manière très détachée, voulant juste le terminer pour voir jusqu’où Zhu pouvait bien aller. C’est un peu dommage parce que tout le volet sur l’acceptation de soi-même et de son genre m’est du coup un peu passé au dessus alors qu’il est plutôt bien intégré et mené à son terme.
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Celle qui devint le soleil

Je ne sais absolument pas comment parler de ce roman. J'ai aimé, mais c'est tellement différent de ce que j'ai l'habitude de lire que je ne saurais même pas dire si j'ai "bien aimé sans plus" ou "adoré". Déjà, même s'il est vendu comme un roman de fantasy historique, le côté fantasy est très, très léger et ne tient qu'une place très mineure dans l'histoire. J'avoue que ça m'a un poil déçue, je ne suis pas ultra fan des romans historiques à la base. En plus de ça, l'intrigue est très portée sur des manoeuvres politiques et guerrières et ça non plus, c'est pas tellement mon truc...

Néanmoins, l'histoire est portée par des personnages très forts, complexes et développés avec un soin tout particulier, et ça, ça fait toujours remonter mon intérêt ! ^^ Parker-Chan parvient à nous dépeindre des personnages très caractérisés, chacun pourvu d'une personnalité et d'une voix qui lui est propre, et qui restent pourtant tout en nuances, mais sans jamais tomber dans la caricature ou l'incohérence. Même les personnages secondaires, pourtant nombreux, n'y ont pas échappé, et là où dans la plupart des romans ils auraient fini par ressembler à une vague foule en toile de fond, ici ils ont chacun leur visage, leur voix et leur rôle.

En parlant de toile de fond, les descriptions et les mises en situation bénéficient elles aussi d'un travail soigné et fouillé qui m'ont fait plonger dans le livre comme si j'y assistais aux premières loges. Le style est un peu particulier, à la fois simple et complexe et il m'a souvent obligée à lire lentement pour m'imprégner de chaque mot, de chaque image, mais c'est aussi ce qui participe à donner une atmosphère toute particulière à ce texte et une aura assez surprenante de modernité mêlée à la saveur poussiéreuse de l'ancien.

Bref, une bilan plutôt positif pour moi mais qui me laisse un arrière-goût un peu singulier, comme si j'avais manqué quelque chose.
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Celle qui devint le soleil

C'est après 7 chapitres et 124 pages laborieuses que j'ai décidé d'abandonner cette lecture. Et j'en suis tellement déçue !



L'histoire a l'air géniale, la construction du récit est super intéressante, les personnages ont beaucoup de potentiel et la plume de l'autrice est très sympa. Le problème, c'est qu'il manque de la technique dans son écriture.



Déjà, il y a beaucoup trop de description, c'est insupportable. En 120 pages, on peut compter sur les doigts de la main le nombre d'interactions, de dialogues entre les personnages. Et si encore, il y avait de l'action. Mais très honnêtement, on avance pas beaucoup. Mais le plus gros problème et la raison pour laquelle j'ai abandonné, c'est surtout que l'autrice ne respecte pas ce principe fondamental en écriture : "Montre, ne dit pas." Elle dit tout sans jamais montrer et c'est surtout le cas pour les émotions : par exemple, au lieu de montrer que tel personnage est en colère par des actions, elle écrit : "Il est en colère". Et ça c'est franchement pas possible. C'est un calvaire à lire. On a absolument aucune émotion qui transparaît et du coup on arrive pas à s'attacher aux personnages ni à rentrer dans l'histoire.



Je suis vraiment super déçue de ne pas avoir aimé parce que ce livre avait beaucoup de potentiel. Et pour les lecteurs français, sait-on jamais, peut être que la traduction sera mieux...
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Celle qui devint le soleil

On suit une jeune fille chinoise qui dès son plus jeune âge est confrontée aux difficultés liées à la vie dans une Chine qui connaît la famine. Et plus que son frère et son père, la faim la tiraille puisqu'étant une femme, elle se doit de cuisiner pour sa famille sans réellement se substanter. Très rapidement elle devra prendre le nom de son frère et deviendra Zhu Chongba pour tenter de survivre 🐉



J'ai adoré la force de caractère de Zhu mais surtout ses questionnements identitaires et sa croyance ancrée au fait qu'elle devait se comporter comme si elle était son frère pour bénéficier du destin de grandeur qui lui avait été promis avant sa mort. Or tromper les Dieux et se trahir elle-même dans son corps et son âme de femme n'est pas chose aisée ♀️D'autant plus que son instinct féminin lui sauvera la vie à de nombreuses reprises ! Ce tiraillement qu'elle ressent au monastère l'accompagnera une grande partie de sa vie et l'évolution des pensées de Zhu a su m'en apprendre davantage sur la difficulté que peut ressentir une personne qui est née dans un corps mais qui appartient en son coeur au genre opposé ou qui ne se sent appartenir à aucun des genres. J'ai trouvé que l'autrice réussissait avec brio à instiller ces interrogations chez le lecteur avec les propres doutes de Zhu à qui l'on ne peut que s'attacher ❤️



J'ai également beaucoup aimé les personnages secondaires que ce soit Ma, qui a un coeur pur et ne cesse de se dévouer pour autrui, mais également Wu Yang qui, lui, a été meurtri dans sa chair même et qui ne se sent plus complètement homme. La vengeance qui anime OuYang est à la fois vive et destructrice et elle m'a beaucoup animée durant cette lecture💥



En outre, le lecteur est plongé dans la Chine impériale du XIVème siècle dans laquelle s'oppose les Mongols, dirigés par le Prince de lumière et le Royaume du Henan. Malgré la complexité des enjeux politiques, une fois les personnages identifiés et reliés à leur clan, les complots politiques séduisent le lecteur et le tienne en haleine 🤩



Les relations dépeintes par l'autrice m'ont beaucoup plues et notamment les nons-dits qui ponctuaient ces dernières que ce soit entre Ou Yang et Essen ou encore Zhu et Xu da.

Une relation F-F se dessine également entre ses lignes et qu'est ce que ça fait du bien d'avoir à la fois des questionnements sur l'identité et sur les relations sexuelles.

Bref cette alternance entre introspection, batailles, stratégie militaire et complots politiques a marqué un sans faute pour moi ! Ce livre a été un coup de cœur et j'ai très hâte de découvrir sa suite
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