Celle qui devint le soleil, livre de fantasy historique prenant place en Chine au XIVème siècle, à une époque où les envahisseurs mongols avaient fondé leur propre dynastie, celle des Yuan.
Réglons rapidement le volet fantastique, ce n’est pas vraiment ce qui sera mis en avant, celui-ci ne se manifestant qu’en de toutes petites touches, qui sont à la limite d’être facultatives.
C’est surtout l’époque et le contexte qui vont être mis en valeur, au travers d’une jeune fille qui décide de prendre la place de son frère qui vient de décéder et de vivre le destin fabuleux auquel il était promis.
Déguisé en garçon, elle rentre donc dans un monastère puis, plusieurs années plus tard, alors que celui-ci est détruit par les Mongols, elle rejoint le mouvement des Turbans Rouges, résistance chinoise qui peine à trouver un équilibre parmi les forces qui la composent.
Si j’ai aimé le contexte historique et tout ce que ce roman a pu m’apprendre, je suis malheureusement passée à côté de ma lecture à cause des personnages.
J’étais pourtant pleine d’espoir en suivant Zhu qui, au départ, est volontaire, battante et avec un esprit de survie redoutable. Tout son passage au monastère est efficace et son enrôlement dans les premières lignes des Turbans Rouges fonctionne bien, notamment dans la première bataille qu’elle mène face à l’armée mongole.
Malheureusement, son personnage devient par la suite insupportable, sa volonté de survie devenant une escalade vers l’envie de grandeur et elle ne recule devant rien pour avancer, piétinant ses propres alliés au passage s’il le faut.
Face à elle, chez les Mongols, on suit Ouyang, eunuque dont la famille a été massacrée par celui qui est devenu son dirigeant. Proche de l’héritier du clan, il est tiraillé entre son envie de vengeance et son amitié et même un peu plus pour Esen.
Lui aussi, j’avais très envie de l’aimer, mais la misogynie énorme qu’il déverse a fini par me le faire détester, sans compter que j’ai trouvé certains de ses plans beaucoup trop alambiqués pour pas grand chose.
Dans l’ensemble, il est compliqué de s’attacher à qui que ce soit, à l’exception pour ma part de Wang, frère adoptif d’Esen, qui a été le seul à me toucher par sa volonté d’être aimé alors que sa famille le déteste.
Du coup, j’ai eu du mal à m’impliquer dans ce qu’il se passait et j’ai fini par lire ce roman de manière très détachée, voulant juste le terminer pour voir jusqu’où Zhu pouvait bien aller. C’est un peu dommage parce que tout le volet sur l’acceptation de soi-même et de son genre m’est du coup un peu passé au dessus alors qu’il est plutôt bien intégré et mené à son terme.
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