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Critiques de Shokoofeh Azar (45)
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Iran.1988. La jeune narratrice de 13 ans raconte sa famille, les liens qui les unissent, leurs connexions avec la vie, la mort, le monde qui les entoure.



Ce livre se lit comme les réminiscences d’un songe, saisissant de réalisme, de surréalisme et de symbolisme. J’ai bien aimé cette alliance du merveilleux à la violence quotidienne, bien que j’aie parfois trouvé le dosage disproportionné, ce qui rend certains passages un peu longuets.

Au début c’est assez déroutant, d’autant que les personnages et les événements ne se révèlent pas de manière linéaire et chronologique. Le temps y est élastique. La réalité aussi.



Je suis entrée dans un univers où djinns, tempêtes de neige noire, amours maudits, fantômes côtoient la triste réalité du régime de Khomeiny, avec d’un côté, les aspirations d’une famille bercée par la littérature et la poésie qui n’aspire qu’à continuer à pouvoir penser librement, autrement, et de l’autre, le régime répressif de Khomeiny. Entre ces deux pôles, mythes, légendes et croyances populaires tentent de se frayer un chemin précaire, comme un pont suspendu entre deux réalités. Pourra-t-il résister ?



C'est un regard décalé sur les conséquences de la révolution islamique sur la vie des gens, un regard où ce sont les rêves, l’imagination et l’héritage culturel qui interagissent. A mon avis, soit la magie opère, soit elle n’opère pas. En ce qui me concerne, elle a opéré. Un premier roman plutôt réussi et surprenant.



« La vie est trop imparfaite, voilà qui nous pousse à nous réfugier dans les rêves. […] Je pense que l’imagination est au cœur de la réalité, en tout cas, elle est essentielle pour comprendre le sens et la vérité les plus immédiates de la vie. »

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Quand s'illumine le prunier sauvage

Encore une histoire tragique – une histoire récente, celle de l’Iran – liée à la folie meurtrière qui peut habiter les hommes au nom de la religion. Un peuple brutalement forcé à renoncer à sa culture ancienne, à sa joie de vivre, ses femmes murées sous le voile, ses enfants abrutis par une idéologie meurtrière, c’est ce qu’ont tenté de fuir Hushang, sa femme Roza et leur trois enfants en se réfugiant à Razan, village montagnard au cœur de la forêt. Loin de Téhéran, où la narratrice, une de leurs fille, est morte, même si elle continue à hanter le monde des vivants, brulée vive par les révolutionnaires, où leur fils emprisonné ne va pas tarder à être exécuté…Mais là aussi il est difficile d’échapper à la terreur du nouveau régime, les mollahs ne sont pas loin. Lors d’une crise mystique, anéantie par la mort de son fils, Roza va se réfugier en haut d’un prunier sauvage et bientôt disparaître, partir pour se perdre, pour fuir toute cette horreur…Obéir au peuple des forets, sa dernière liberté.



Beeta, la dernière fille vivante est restée seule avec son père dévasté de chagrin. Amoureuse d’Issa, orphelin car sa mère avait rompu un pacte passé avec les djinns, et qui connait le langage des libellules, elle partage avec lui un amour ardent avant qu’il l’abandonne brutalement. Après de longues années de désespoir, elle prend la forme d’une magnifique sirène, met au monde des centaines de poissons, part vivre au fond de l’océan mais sa nostalgie de la terre et des siens la perdra…

Le roman de Shokoofeh Azar mêle croyances anciennes, magie, sagesse pour lutter contre l’horreur de la violence destructrice du régime de Khomeiny qu’elle fait mourir dans un palais de glaces, très symbolique, son portrait de dictateur ayant été diffusé à l’infini pour écraser toute tentative de résistance. Elle dénonce l’assassinat des intellectuels et des opposants, la soumission des jeunes à la loi islamique, la destruction de la culture ancienne, la volonté d’imposer l’islam comme religion universelle, les autodafés, les exécutions sommaires, en replongeant aux sources de la culture populaire. L’histoire tragique de cette famille laisse une pointe d’espoir : au-delà des horreurs dont est capable l’être humain, il y a la voix de la Nature qui, si on prend le temps de l’écouter, nous ramène à la réalité et à la poésie dont l’imagination de l’homme l’a habillée. Un très beau roman.

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Quand s'illumine le prunier sauvage

J'ai tout d'abord remarqué cette très belle couverture chatoyante et le titre de ce livre ont fait le reste, je dois avouer que je suis de plus en plus curieuse d’explorer la littérature étrangères car je lis tout de même beaucoup de littérature française.



J'ai tout d'abord aimé la plume de l'auteur mêlant histoire et fantastique avec les djinns mais j'ai rapidement déchanté, pourtant j'ai lu certains récits récemment avec ce type de procédé comme Notre part de nuit de Marina Enriquez que j'avais beaucoup aimé.



Ici j'ai malheureusement plus retrouvé Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez qui a été un calvaire de lecture pour moi, si la situation géographique et l'histoire diffère le réalisme magique est présent dans les deux romans.



Et pourtant j'étais vraiment intéressée à en connaitre plus sur cette période historique en Iran mais malheureusement je pense que ce type de récit n'est pas du tout fait pour moi dans sa forme, je pense que j'irai plus du coup vers des récits historique sans réalisme magique.



Et pourtant au début du récit je voulais vraiment suivre le récit de fuite de cette famille mais pour moi cela et vraiment trop parasité par d'autres éléments dans ce récit.



Je ne regrette cependant pas d'avoir tenté la lecture de celui-ci en emprunt bibliothèque.

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Quand s'illumine le prunier sauvage

Je suis destabilisée à la fin de cette lecture que j'ai eu des difficultés à terminer.



L'histoire semblait pourtant avoir beaucoup d'atouts : la découverte de la société iranienne et de sa culture, ainsi que la critique du régime en place et de ses massacres. Quelques touches de réalisme magique ? De djinns et autres esprits ? Oui pourquoi pas. Cependant, ici le fantastique a pris de trop grandes proportions, ce qui m'a souvent perdue dans l'histoire.



De plus, l'auteure m'a également égarée dans sa ligne narrative et son espace temps, semblant apparemment faire régulièrement des sauts dans le passé sans que j'arrive à remettre les évènements dans le bon ordre.



J'avais beaucoup d'attentes pour ce roman, et la déconvenue n'en est donc que plus grande. Je ne doute pas qu'il y ait des messages cachés derrière tout cela, mais je n'ai malheureusement pas réussi à les comprendre.



Il y a tout de même des passages intéressants, notamment le moment de l'autodafé que j'ai trouvé particulièrement réussi, décrit avec brio, nous montrant toute l'absurdité de la chose.



Entre sirène, fantômes et autres étrangetés, je garderai plutôt en mémoire la tristesse de cette famille, les victimes faites par ce régime autoritaire, le contrôle étouffant de la population et de leur mode de vie.



J'aimerais beaucoup avoir l'avis des autres lecteurs afin d'avoir une meilleure compréhension de cette lecture.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Le 18 août 1988, à 2h35 précises, Roza la mère de la narratrice (qui est âgée de treize ans) est montée sur la la plus haute branche de leur prunier d’Italie dans leur verger de Razan, (la famille ayant fui Téhéran en 1979) et y est restée trois jours durant. Au même moment, son fils Sohrab fut pendu – sans forme de procès – par les gardiens de la révolution. Et lorsqu’elle en redescendit, ses cheveux étaient devenus tout gris …



Le lecteur ira de surprise en surprise en avançant dans le récit, mi-poétique et mi- fantasmagorique de l’adolescente qui – bien qu’elle ait continué à côtoyer ses parents, sa soeur Beeta et son frère Sohrab – est en réalité morte le 9 février 1979 à Téhéran …



L’auteure nous conte l’histoire tragique de son pays – l’Iran – d’une façon à la fois symbolique et crue. Un beau roman sur le destin tragique d’un pays autrefois libre et moderne et de ses habitants profondément martyrisés depuis près de cinquante ans …
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Iran, de nos jours. Après avoir fui Téhéran dès 1988 pour se réfugier sur les hauteurs, dans le village de Razan, la famille de Bahar, la jeune narratrice, est rattrapée par le régime et doit composer avec sa nouvelle vie, qui implique notamment l'emprisonnement de son frère Sohrab...



J'ai bien sûr été attirée par la magnifique couverture, le travail éditorial de Charleston, et la promesse de dépaysement et d'en apprendre plus sur la situation en Iran. L'auteure est en effet exilée en Australie mais elle connait bien les us et coutumes. Cependant, là où j'espérais une fresque sociale et familiale, je me retrouve avec des passages ou chapitres entiers qui relèvent de la fable, en parlant de djinns, de fantômes, de sirènes. C'est extrêmement déstabilisant, cela casse le rythme de lecture, et j'ai du sauter de nombreux passages surtout à partir du milieu de roman, trop confus pour moi. J'aurais préféré que l'on se recentre sur les conditions de détention sous la révolution islamique, et l'impact social et psychologique qu'elle a eu sur les habitants de ce grand et beau pays, qui n'est pas assez exploité. J'ai appris diverses choses sur la culture iranienne, mais je n'ai pas pu m'immerger pleinement dans l'histoire, d'autant plus quand j'ai compris que la narratrice était morte adolescente dans l'incendie de leur maison de Téhéran...J'ai néanmoins beaucoup aimé le chapitre qui permet d'humilier l'ayatollah Khomeiny! Par ailleurs je me demande si le choix de la fable n'est pas un exutoire, via l'imagination, quand il ne reste plus rien de la culture d'avant, suite aux autodafés, ou alors que la musique populaire a disparu...
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Le réalisme magique n'est pas l'apanage de la littérature latino-américaine, il peut parfaitement s'adapter à un pays comme l'Iran (ou la Perse), forte d'un folklore d'une grande richesse, même si largement mise sous le boisseau depuis la révolution islamique. Dans Quand s'illumine le prunier sauvage, Shokoofeh Azar ne lésine pas sur les djinns (toniques), les fantômes, sirènes et ectoplasmes en tous genres qui viennent brouiller et perturber l'aspect par ailleurs réaliste d'un roman qui raconte la violence des exactions du temps de l'Ayatollah Khomeini. Une façon de montrer comment des esprits libres et tolérants, comme ceux de la famille de la narratrice du livre, âgée de 13 ans pour l'éternité car elle est morte en 1979, luttent pour préserver leur indépendance. Une narratrice fantôme, donc, ce qui ne l'empêche pas d'être l'observatrice attentive et parfois agissante du destin de ses proches, lequel est plutôt tragique quoique assez baroque. En outre, Shokoofeh Azar n'hésite pas à digresser et à évoquer l'existence agitée d'autres personnages hauts en couleur. Quand s'illumine le prunier sauvage est un livre habité et halluciné qui séduit assez souvent pour son incitation à explorer l'invisible et l'étrange mais qui pêche peut-être par excès de fantasmagorie, se révélant plus efficace quand la narration redevient sobre, documentée et poignante. Tout est question de dosage, finalement. Est-ce que trop de magie tue le réalisme ? Garcia Marquez et d'autres ont prouvé que non mais c'est comme toujours au lecteur de faire la part des choses et de se montrer sensible ou non aux sortilèges des djinns et consorts.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Magnifique livre sur la revolution iranienne des années 70. Ce livre melange la poésie, la narration du conte pour décrire la revolution des mollah et la destitution du shah d'Iran. Nous vivons cette periode historique à travers l'histoire d'une famille. Je recommande ce livre
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Quand s'illumine le prunier sauvage

1979 en Iran, la Révolution islamique gronde. Hushang et sa femme Roza sont contraint de fuir Téhéran avec leurs enfants. Ils s 'installent à Razan, village reculé au cœur des montagnes et des forêts. Là, ils apprennent à se reconstruire, mais sont rapidement rattrapés par ce qu'ils ont voulu fuir.

Pour lire ce merveilleux roman, il ne faut pas chercher à tout comprendre.

Il faut se laisser porter par la sonorité des mots et le rythme des phrases, se laisser surprendre par les djinns, les disparus qui tiennent compagnie aux vivants, les personnages imaginaires qui apparaissent au détours d'une phrase.

C'est un récit mêlé de faits historiques et de fables iraniennes, où les personnages folkloriques et imaginaires permettent de supporter l'horreur de la réalité.

C'est un très beau récit, poétique et envoûtant!

Certains passages m'ont émue, d'autres m'ont fascinée et malgré l'horreur décrite, la beauté des mots et des images ont su me subjuguer.

C'est une lecture que je ne suis pas près d'oublier et que je vous conseille vivement.





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Quand s'illumine le prunier sauvage

Nous sommes en 1979 en Iran, le Chah s'est exilé, la révolution islamique faisant rage et ayant renversé la monarchie. De nombreuses personnes opposées au nouveau régime sont contraintes de fuir la violence et la terreur. C'est le cas de Hushang et sa femme Roza qui partent avec leurs trois enfants direction le petit village isolé de Razan, perdu au coeur des montagnes. Loin du fanatisme et de la folie des Hommes, c'est dans ce paradis perdu qu'ils vont découvrir la forêt dans laquelle poussent les pruniers sauvages et tenter de se reconstruire. Mais la révolution finit par les rattraper, décimant tout sur son passage et la famille s'apprête à vivre des moments terribles ...







Ce roman est un véritable ovni ! Mêlant la mort et la vie tout du long en faisant se côtoyer des vivants, des fantômes et autres créatures mythiques telles que les djinns, les sirènes ou encore les fées, il faut totalement se défaire de son esprit cartésien pour le savourer pleinement 😍 J'ai trouvé la plume de l'autrice pleine de poésie et même si j'ai eu du mal à comprendre où elle voulait en venir au début je me suis laissée porter par la magie et j'ai dévoré le roman en même pas 48 heures tant je ne pouvais m'arrêter. Des allers retours dans le passé et le présent sont fréquents et pourtant je n'étais pas perdue une seule seconde tant j'étais absorbée par ce que je lisais. J'ai appris énormément de choses sur l'histoire et le folklore iraniens et même si je me suis plusieurs fois arrêtée pour faire des recherches personnelles sur internet je sais que je relirai ce roman pour le savourer pleinement en ayant toutes les connaissances et subtilités en tête immédiatement en lisant. J'ai frôlé le coup de coeur je vous le dis 😃

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Quand s'illumine le prunier sauvage

C'est avec impatience que j'attendais la rentrée littéraire des éditions Charleston avec le roman de Shokoofeh Azar. Avec sa couverture colorée et aux saveurs d'orient, Quand s'illumine le prunier sauvage est un roman qui nous plonge dans un univers où vivants et morts se côtoient. Écrit comme une fable ou un poème iranien, je me suis laissée emportée dans l'originalité du texte, dans la dureté, les atrocités et les difficultés à la suite de la révolution islamique que vivent nos personnages. On se laisse prendre par le folklore iranien reprenant différentes légendes entre magie et mythes. Ce roman est percutant par son originalité, la façon parfois crue dont écrit l'autrice. Cependant, il était parfois difficile de s'y retrouver et je me suis retrouvée à relire certains passages.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

C'est une plongée dans un monde onirique que nous offre l'auteure avec ce livre. je pense que c'est le genre de livre qui va laisser personne indifférent...et chacun devra se faire son propre avis. Pour ma part ce n'est absolument pas mon type de lecture, beaucoup trop fantasmagorique pour moi.



"La vie est trop imparfaite, voilà ce qui nous pousse à nous réfugier dans les rêves. Je ne comprends pas pourquoi les prophètes et les philosophes ne l'ont toujours pas compris. Je pense que l'imagination est au cœur de la réalité, en tout cas elle est essentielle pour comprendre le sens et la vérité les plus immédiates de la vie."



1979, la révolution islamique gronde à Téhéran. Une des plus vieilles monarchies au monde tombe pour le régime répressif de Khomeiny. Hushang, Roza et leurs enfants vont tenter de se reconstruire dans un village très reculé au cœur des montagnes du mazandéran. Mais la révolution les rattrape et les malheurs vont s'abattre sur cette famille où les livres sont au cœur de leur vie.



C'est un roman totalement déstabilisant que je viens de refermer. J'assume ne l'avoir choisi que par la couverture et le titre sans savoir ce que j'allais lire.

Djinns, fantômes et sirènes hantent les pages de ce livre. Les retours incessants en arrière ne nous donnent que très peu de repères temporels, et nous plongent totalement dans un esprit très conte de fées.

C'est avec une plume très poétique que l'inacceptable est raconté. Tout est métaphore, et on oscille continuellement entre réalité et folklore iranien. Bien que l'écriture soit très belle et que certains passages du livre m'ont vraiment marquée ce n'est pas réellement mon style de lecture et j'ai eu un peu de mal à me plonger totalement dans cet imaginaire.



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Quand s'illumine le prunier sauvage

Hé bien c'est une déception pour ce roman qui pourtant, avait tout pour me plaire : une sublime couverture et surtout un résumé très prometteur !



L'aspect historique m'a tout de suite attirée et quand j'ai vu qu'il y avait la présence de surnaturel, je me suis dit que ce livre était fait pour moi ! Finalement je suis totalement passé à côté et c'est bien dommage car ce roman parle d'un sujet fort intéressant et percutant !



L'autrice nous conte de façon originale et poétique les horreurs perpétrées suite à la révolution islamique en Iran. Même si l'aspect fantasmagorique adoucit le côté brutal, le récit n'en est pas moins dur et violent. On plonge dans le folklore et la culture Iranienne et c'était très intéressant. C'est d'ailleurs ça que j'ai le plus apprécié dans ma lecture !



Malheureusement je n'ai pas réussit à m'immerger plus que ça dans l'histoire. Le fantastique à beau être mon genre de prédilection, je pense que j'aurais préféré une histoire plus terre à terre. J'aime l'originalité et suis habituées aux intrigues un peu perchées mais je m'attendais à autre chose. Dans tout les cas, l'autrice à prit des risques et rien que pour ça je lui tire mon chapeau !



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Quand s'illumine le prunier sauvage

Après la Révolution islamique de 1979 qui a emporté l’Iran dans un inconnu ténébreux, Hushang, Roza et leurs enfants ont quitté Téhéran pour Razan, au cœur de la région montagneuse du Mazandéran. Dix ans plus tard, le 18 août 1988 à 2h35, Roza monte sur la branche la plus haute du prunier familial tandis que son fils Sohrab est exécuté dans la prison d’Evin.

C’est le récit d’une famille iranienne à la dérive, frappée comme tant d’autres par la mort d’un enfant et ébranlée par les conséquences de la Révolution.

Le peuple iranien est meurtri et divisé par toutes ces années de violences. Mais il est aussi féru de poésie et de mysticisme. Dans ce roman, la récit se mêle au rève et les vivants se mêlent aux fantômes et aux esprits.

L’auteur nous offre une vision dure et abrupte de son pays d’origine, son écriture est souvent amère. Mais elle fait aussi une grande part au fantastique, ce qui peut parfois sembler difficilement compréhensible.

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Quand s'illumine le prunier sauvage

Malgré cette sublime couverture, ce fut une lecture mitigée. J'ai aimé plongé au coeur de l' Iran et y découvrir le côté historique mais même si le côté fantastique ne m'a pas dérangé dans le sens où j'ai aimé ce mélange qui pour moi faisait entièrement partie de cette culture, je dois avouer que j'ai été perdu par moment. Du coup, j'ai un peu décroché à certains passages, dommage car le résumé était prometteur.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Afin de nous livrer un témoignage à propos des atrocités commises à l'encontre de l'Iran et son peuple pendant la révolution islamique de Khomeiny en dix-neuf cent septante-neuf, l'autrice va choisir le style littéraire des contes fantastiques. L'épuration, la déportation, l'islamisation forcée, la guerre avec l'Irak et l’enrôlement des jeunes dans les milices et comme chair à canon, les tortures et assassinats, les persécutions, les exécutions publiques, toute l'horreur d'un système sera livrée au lecteur sous forme d'un roman d'une grande poésie, narré dans un texte mêlant les esprits et les Djinns. Ce n'est qu'ainsi que l'on peut prendre connaissance de l'intolérable. Le récit est magnifique, d'une sensibilité infinie. On ne peut que pleurer sur le sort de gens pris en otage par le dogme et l'application à outrance d'une religion interprétée par des hommes avides de pouvoir et de cruauté. J'ai adoré.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Gros flop pour moi avec ce roman. Si le côté historique était prometteur, je n’ai pas adhérer au côté fantastique.



Je me suis laissée tenter principalement à cause de cette couverture que je trouve magnifique. Le résumé indiquant que l’intrigue se passerait pendant et après la révolution islamique en Iran, il aurait pu correspondre à mes goûts.



Avec ce roman, j’ai vécu un peu des montagnes russes. Parfois j’étais à fond dedans, puis a d’autres moment je décrochais totalement. J’ai eu l’impression de lire deux romans en même temps.



J’ai aimé découvrir l’histoire de l’Iran, son passé et la gouvernance actuelle. La découverte de cette culture et des traditions fut intéressante.



La narration est je trouve un peu décousue. On voyage dans le temps sans repère, on ne sait plus à quel moment on se trouve. Quelques chapitres parlent de la vie d’autres habitants sans raison apparente ni intérêt pour l’intrigue.



Ce qui m’a vraiment refroidie, c’est cette part de fantastique très présente, où par exemple les morts côtoient toujours les vivants comme si ils étaient toujours en vie.



Ce fut donc un rendez-vous manqué, c’est dommage mais ça arrive.



Si le fantastique vous plait et que vous souhaitez découvrir une nouvelle culture, je vous invite à vous faire votre propre avis !
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Impossible de décrire ce roman...un conte, un récit vrai rempli d' imaginaire, une longue poésie magique face à la cruauté du monde...

Le fantastique et le folklore se mêlent à l'histoire terrible de l'Iran de 1976.Le réalité face à laquelle cette famille se heurte nous est contée au travers de djinns,de fantômes et autres créatures fantastiques.

Je me suis laissée emporter par la beauté des mots et des images véhiculées par l'auteur.Comme si l'imagination pouvait nous transporter loin de l'horreur des Hommes...

Un roman poétique, magique et déroutant !

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Quand s'illumine le prunier sauvage

J’ai tout de suite été attirée par ce titre de la rentrée littéraire. Je me doutais qu’il me sortirait de ma zone de confort mais je n’imaginais pas à quel point. Ce roman est clairement très particulier, un ovni dans son genre. Soit on aime soit on aime pas, sans demi mesure je pense.



Nous suivons une famille iranienne de 5 personnes : la mère, le père, le fils et les 2 filles. C’est une des deux filles, la plus jeune, qui nous raconte leur histoire depuis la révolution iranienne. Contraints de fuir Téhéran, ils ont trouvé refuge dans un petit village.



Premier point déstabilisant : la narration. Ce roman est loin d’être un récit linéaire. La narratrice oscille entre présent, passé et anecdotes. Pourtant c’est bien construit si bien qu’on ne s’y perd pas. La plume est fluide et relativement accessible mais trop factuelle et amère Ce qui m’a vraiment déstabilisée c’est la narratrice dont on sait si peu de chose. Difficile de lui donner un âge, difficile de la connaître tant les interactions entre les différents membres de la famille sont rares. Il y a peu de dialogue, peu d’action, impossible de savoir où l’autrice veut nous amener. Et puis d’un seul coup, une révélation, que je n’ai pas vu venir et qui explique beaucoup de chose…



Ce roman est surprenant parce que la réalité côtoie les mythes. L’ambiance est sombre, fantasmagorique. Vivants et morts cohabitent subtilement. Ce roman est un hommage à la culture iranienne et perse, à son folklore. C’est une lecture dépaysante à bien des niveau.



Mais comme je vous l’ai dit c’est le genre de livre où soit on adhère soit on adhère pas. Et malheureusement, avec moi ça ne l’a pas fait. Bien que je reconnaisse ses qualités, la majeure partie du temps je n’ai rien ressenti de particulier à cette lecture et j’ai même été perdue pendant longtemps. La frontière entre mythe et réalité était trop fine pour moi…mon côté cartésien l’a emporté sur ma volonté d’aimer. Je suis passée à côté de ce roman. Dommage.



Un hommage vibrant à la culture iranienne et à son folklore à l’ambiance fantasmagorique
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Quand s'illumine le prunier sauvage

1979, la révolution islamique gronde à Téhéran. Hushang, Roza et leurs enfants, quittent la ville pour s'éloigner des conflits.



Ce roman est très surprenant, il mélange le côté historique et horrible de la guerre à Téhéran, avec les nombreuses exécutions, mais également un côté fantasmagorique et mythique qui est assez perturbant. Le tout est mélangé, il y a de nombreux retours en arrière, c'est assez facile de se perdre.



Il y a donc des passages que j'ai bien aimé et d'autres où, soyons franches, j'ai été larguée !



En tout cas, c'est un roman surprenant, plein de poésie, mais parfois difficile qui ne pourra pas plaire à tout le monde !
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