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Citations de Sok-yong Hwang (227)


Je me suis vendue !
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Mais maintenant, elle avait l’impression que quelqu’un qui se souvenait d’elle flottait au-dessus du lit pour regarder son corps nu. Elle glissa sa main sous l’oreiller et y retrouva la pièce d’argent en forme de sabot de cheval que Liangjung lui avait donnée avec cette superbe habituelle des hommes avant l’amour. Elle referma sa main sur la pièce tiédie.
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Ainsi soliloquait-elle. Ce moment, elle mesurait toute la distance qui la séparait de la première nuit passée avec Maître Chen. Désormais, elle avait le sentiment que son corps lui était devenu étranger. La voix qu’elle entendait n’était plus celle de la jeune fille d’alors. La première nuit, il lui avait semblé que son âme était prisonnière de ce monde obscur, de cette eau profonde où on l’avait précipitée ; la vie qu’on lui faisait mener était pour elle un mystère effrayant.
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Maintenant, je n(appartiens à personne. Me voici devenue la hwajia du Pavillon, la « fleur de la maison
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Chong, étendue nue, regardait les taches que dessinait au plafond, dans l’obscurité, la lumière de la lampe accrochée dehors, sous l’avancée du toit. À côté d’elle, un étranger dormait, ronflant tout son soûl.
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Pendant notre stage à Pyongyang, on nous a parlé de l'histoire du parti bolchévique, des écrits de Lénine. Mais c'était aller un peu vite pour des gens qui savaient tout juste déchiffrer les lettres de l'alphabet. Tout ce qu'on faisait des livres, nous, c'était d'arracher des pages pour rouler une cigarette ou pour se torcher le cul. Ils nous ont expliqué comment le Japon nous a soumis et exploités, et que, c'était à cause des riches propriétaires et des collaborateurs qu'on était si misérables. Ils nous ont expliqué tout ça avec des mots faciles, comme quand on raconte des histoires aux enfants.
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Nous avons marché un long moment jusqu’à la sortie de l’agglomération et alors que nous attendions le bus, elle m’a dit : — Il y a beaucoup d’hôtels dans le village situé au pied du temple bouddhique. Vous dormirez à l’hôtel Tongbaekjang. Vous y resterez jusqu’à demain aprèsmidi, je viendrai vous chercher. Demain il devrait y avoir pas mal de gens qui viennent passer le weekend. Je vous appellerai quand je serai dans le coin et vous viendrez tout de suite. Au fait, avez-vous de l’argent ? Elle a sorti des billets de la poche de son trenchcoat. Je les ai raflés aussi furtivement que si je les avais escroqués au jeu et je les ai enfouis dans ma poche. Je suis monté dans le dernier bus, qui était vide, et Yunhi est devenue une pâle silhouette dressée dans le clair de lune
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Nous avons franchi une troisième grille pour arriver au bâtiment principal. Nous étions dehors, le bâtiment en face de nous. C’était sans doute la cour où l’on apercevait les gardiens en réunion du matin. J’ai regardé le ciel qui était encore sombre. Quelque chose de froid tombait. La neige. Un grésil, fin et léger. Je marchais comme d’habitude, un pas devant le gardien.
Comme un animal domestique bien dressé, j’ai monté
l’escalier du bâtiment principal et tourné à droite.
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Les gros livres me servaient à dissimuler mes trésors tels que ce miroir. Dans la Bible, il y avait un couteau de la taille d’un doigt, que j’avais fabriqué avec le couvercle d’une boîte de conserve en affûtant le métal sur le mur en ciment des toilettes. Je m’en servais pour éplucher les fruits et pour couper le kimchi. Dans une pochette en papier accrochée au mur, je gardais des enveloppes. Dans celle du fond, il y avait un peigne.
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Un bruit de pas au loin.
Des talons martelaient le sol en ciment sur un rythme martial.
Le gardien-chef faisait sa dernière ronde.
— Rien à signaler ! lançaient les gardiens.
Il lui fallait franchir deux grilles pour arriver jusqu’à moi. J’ai émergé de la couette qui me couvrait jusqu’aux épaules et je me suis redressé. Une fois assis, l’air froid de l’aube m’a transpercé le dos. J’ai enlevé les chaussons que je mettais pour dormir au-dessus des épaisses chaussettes de laine, ainsi que le bonnet que j’avais confectionné avec une chaussette. J’ai endossé ma défroque de prisonnier sur laquelle étaient inscrits le numéro de mon bâtiment, celui de ma cellule et mon matricule. Mille quatre cent quarante-quatre, c’était depuis longtemps mon nom. J’avais presque
oublié le vrai. On me l’avait attribué quand, ce numéro ? À l’appel, à la distribution du courrier, au travail, quand j’avais une visite ou encore quand j’étais puni, c’était toujours à travers ce numéro, précédé ou suivi d’une insulte, qu’on voulait bien me concéder que j’existais
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Mais je peux savoir exactement ce que vous faites...
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Mais, ceux que tu voies? Ce sont des fantomes?
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Même mélancolie avait quitté la rue. Du ciel sombre tombait une pluie fine, douce comme la peau duveteuse d’un nouveau-né
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Le bruit des mitraillettes, l‘envol des fleurs de cerisier, le sang mouillant l’uniforme noir d’un élève, les rues criant de joie, la marée des citoyens qui avancent, le front innocent des jeunes filles, tout cela s’était passé il y a longtemps.
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L’image d’une famille bavardant et riant sous un vif éclairage me vint à l’esprit.
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Les hommes avaient trouvé bien commode de vivre en communauté. Cependant, ils ne devaient pas savoir qu’au milieu de cette immense nuit, ils vivaient encore plus à proximité les uns des autres qu’ils ne le croyaient.
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La ville lointaine s’illuminait. Ternes et clignotant, des points dessinaient un espace comme autant d’étoiles. Leur lumière éclairait presque le ciel.
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J’étais en train de me laisser engloutir dans les vastes bras de la montagne qui prenait et absorbait tout.
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J’étais en train de me laisser engloutir dans les vastes bras de la montagne qui prenait et absorbait tout. La ville lointaine s’illuminait. Ternes et clignotant, des points dessinaient un espace comme autant d’étoiles. Leur lumière éclairait presque le ciel. Les hommes avaient trouvé bien commode de vivre en communauté. Cependant, ils ne devaient pas savoir qu’au milieu de cette immense nuit, ils vivaient encore plus à proximité les uns des autres qu’ils ne le croyaient. L’image d’une famille bavardant et riant sous un vif éclairage me vint à l’esprit. Le bruit des mitraillettes, l‘envol des fleurs de cerisier, le sang mouillant l’uniforme noir d’un élève, les rues criant de joie, la marée des citoyens qui avancent, le front innocent des jeunes fillse, tout cela s’était passé il y a longtemps. Même mélancolie avait quitté la rue. Du ciel sombre tombait une pluie fine, douce comme la peau duveteuse d’un nouveau-né
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Il n'était plus ni professeur, ni réfugié, rien d'autre qu'un simple morceau de chair et d'os offert à la cruauté d'une époque en folie.
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