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Citations de Sok-yong Hwang (227)


Nous avons dressé des branches pour nous abriter du vent et de la pluie, et réussi tant bien que mal à confectionner un âtre. Sur le sol en terre, nous avons étalé des bâches en plastique et des cartons.
Il nous est arrivé tant de mésaventures en cette période de notre vie que lorsque je dormais serrée contre le flanc de ma grand-mère, en entendant le ronflement de mon père couché près de l'entrée, je me sentais heureuse.
Ah ! Nous avions enfin un endroit à nous !
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Je voudrais acquérir la capacité de créer, plutôt que d’apprendre par cœur.
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[…] Le monde change, comme tu le vois : dès que l’électricité et l’argent arrivent, les gens perdent toute humanité.
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À force de vivre isolé dans une cellule, on finit par laisser les menus sentiments disparaître sous une épaisse couche d'insensibilité, parce que les entretenir n'aide pas à survivre. Au début, on oublie le langage. Même les mots les plus courants ne viennent plus à l'esprit. On oublie de plus en plus de mots et on en arrive à oublier les noms des proches. Passé ce stade, c'est le tour des objets quotidiens qu'on a sous les yeux, dont on a du mal à se rappeler les noms. (…) Ceux qui sont incarcérés depuis longtemps ne pleurent plus, ne rient plus. Mais ce sont de vraies fontaines pendant la projection des films éducatifs. En général, à la fin de la séance, ils ont les yeux rouges. Une des caractéristiques d'un détenu à l'isolement depuis longtemps est qu'il n'est plus capable d'exprimer ses sentiments, parce qu'il ne peut pas les partager. En lui s'effacent l'usage de la parole, les sentiments, les souvenirs aussi.
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Chaque fois que les circonstances m'ont amenée à parler, avec les uns ou les autres, des pays que nous avons quittés, nous avons fini par évoquer la guerre, la famine, la maladie, le pouvoir détenu par des militaires violents et redoutables. Partout dans le monde, aujourd'hui encore, des gens meurent parce qu'ils ont tenté de passer une frontière à la recherche de conditions de vie meilleures.
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Les moments de beauté de l'Histoire sont rares, mais la mémoire sait en conserver la splendeur.
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Mais les relations humaines sont faites de tristesse, n’est-ce pas ? Comme le dit une chanson populaire, une fois que le décor tissé par les sentiments entre deux personnes est tombé, la nudité et leur réalité quotidienne surgit. Quand on fait des poupées en papier, on fabrique des vêtements, on les découpe, on les colorie, on fait des essais, puis on les range dans une boîte. Quand on ouvre cette boîte longtemps après, les couleurs et les formes paraissent misérables !
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Les gens d'ici ne sentaient rien tant ils étaient habitués à l'odeur, les grands disaient qu'ils avaient beau se laver et se changer quand ils allaient en ville les jours de marché, ou qu'ils entraient dans quelque endroit clos, les autres se couvraient quand même le nez en se tournant de côté et d'autre pour identifier le foyer de l'infection.
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L'homme est ainsi fait que le temps efface dans sa mémoire les souvenirs les plus amers pour permettre à de nouvelles affections d'éclore.
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C'était un paquet de saucisses arrangées côte à côte, aussi grosses que des gros doigts d'adultes. Le sachet était ouvert sur un côté, il en manquait plusieurs. Le Pelé sortit une première saucisse, couverte de poussière, qu'il renifla :
— Hum, ça sent bon !
Il nettoya la partie souillée à grand coups de langue, cracha, puis y planta les dents. Quant à Gros-Yeux, alors que par le passé il aurait répugné à manger çe genre de chose et même rompu toute relation avec des copains qui l'auraient invité à partager pareil butin (c'était sûrement bourré d'agents cobservateurs, ça avait dû trainer dans un frigo avant d'être jeté...), il plongea ses doigts dans le sachet pour en tirer une saucisse.
— Finalement, déclara-t-il, c'est pas si mal !
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Les condamnés ne pouvaient voir le fond de la fosse, mais ils apercevaient des jambes, des mains qui sortaient de terre comme des pousses nouvelles.
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Lorsqu'on revoit son premier amour longtemps après, on le regrette.
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Dans cette banlieue de Séoul, je constate que de nombreux jeunes de mon âge vivent dans les mêmes conditions que moi. Ils se terrent comme de petits mammifères apeurés, encerclés par les fauves de la jungle, constamment maintenus en alerte par un flair développé.
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" Avec le temps, on filtre les choses, on les déforme, on les rejette. Et même la petite quantité qu'on garde finit par rester enfermée dans le grenier de la mémoire comme autant d'objets vétustes et sans utilité . Cela dit, avec quoi construit- on un immeuble?
Ce qui décide de tout , c'est L'argent et le Pouvoir . Et ce qu'on retient et qui demeure, ce sont les formes que l'argent et le pouvoir ont dessinées."
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L'homme est ainsi fait que le temps efface dans sa mémoire les souvenirs les plus amers pour permettre à de nouvelles affections d'éclore.
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Personne n'avait oublié son allure misérable quand il s'était présenté à la porte, une méchante valise cabossée à la main. Il portait un costume usagé, qui faisait sur lui un curieux effet. Il avait la peau noire, toute couverte d'infections, les cheveux blancs, peignés en arrière, et, sur l'aile de son nez énorme et rubicond, une verrue aussi grosse qu'un haricot... Dans le contraste des couleurs, il y avait déjà quelque chose de grotesque. Son regard éteint, les commissures tombantes de ses lèvres, dénotaitent un tempérament particulièrement sombre.
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Cela dit, avec quoi construit-on un immeuble? Ce qui décide de tout, c'est l'argent et le pouvoir. Et ce qu'on retient et qui demeure, ce sont les formes que l'argent et le pouvoir ont dessinées.
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Dans l'air vaporeux, ce corps de quinze ans leur apparut comme une pêche, au travers de branches, un jour de pluie.
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Pour que la fillette souffre moins, le chirurgien lui fit une injection de morphine à proximité de la blessure. Il nettoya la plaie avec de la teinture d’iode puis fit une incision d’une bonne quinzaine de centimètres. La patiente s’agita faiblement un instant, mais ne fit bientôt plus aucun mouvement. L’entaille s’ouvrit toute grande comme un sac qui s’éventre. L’infirmière et l’assistant ligaturèrent les vaisseaux coupés et épongèrent la coulée de sang. A l’aide du tube élastique, le chirurgien évacua la sanie qui s’était accumulée autour des viscères. Un segment de l’intestin était devenu presque noir. Au milieu, un trou de la grosseur du pouce. Le chirurgien localisa l’éclat d’obus et l’extirpa à l’aide de sa pince : un morceau de métal, tranchant sur un côté.
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Personne ne gagne à la guerre. En ce bas monde, la justice est toujours arbitraire.
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