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Critiques de Solène Bauché (49)
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Le Choix du Roi

Un roman historique ou l'on croise le destin de Charlemagne et de ses nombreuses femmes et enfants.



Dans ce livre l'histoire et l'imagination s'entremêle tellement bien , que je n'ai pas douté un instant de ce qui pouvait se passer sous mes yeux. D'autant que si les personnages sont connus (même si mes souvenirs d'histoire sur cette période sont bien loin et légers), ils sont superbement bien travaillés, avec un caractère propre et peut être différent de ce qu'on pouvait attendre d'eux.



Et puis la petite touche de fantastique est juste formidable dans ce monde moyenâgeux ou la religion se bat avec le paganisme, la sorcellerie,..



J'ai beaucoup apprécié la psychologie tournant autour des personnages, la vengeance et la place que l'auteur a donné aux femmes.



L'écriture de l'auteur est très prenante, très fluide et très agréable a lire.



Juste un petit bémol en ce qui me concerne, c'est qu'il y a malgré tout certaines longueurs et que le côté historique n'était pas suffisamment étayé a mon gout.

Mais il faut avouer que pour un premier roman c'est une très belle surprise.
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Le Choix du Roi

Nous découvrons le roi Charles amoureux, dans un lointain passé. Sa violence, dont il est plus ou moins exonéré par le poids de sa fonction, apparaît progressivement. Pas facile de se mettre dans sa tête.

Heureusement, l'auteure nous présente deux autres points de vue, la vision d'un frère et de sa sœur, deux personnages qui attirent la sympathie et nous entraînent dans des aventures mouvementées agrémentées de pouvoirs mystérieux qui couronnent le tout.

Contrairement à de nombreux lecteurs, j'ai eu du mal à passer d'un point de vue à l'autre. En revanche, j'ai apprécié les intermèdes. Quoi qu'il en soit, la construction est originale et on se laisse prendre dans ce roman. 

L'auteure nous offre une immersion dans un univers historique dépaysant. De surcroît, elle aborde aussi des thèmes plus profonds sur les liens de famille notamment.

Une belle découverte.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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Le Choix du Roi

Adepte de romans historiques, je cherchais du côté des auteurs auto-édités, et j’ai trouvé -bonne pioche, encore une pépite ! - ce « Choix du roi ».

Charlemagne, le puissant empereur règne d’une main de fer sur l’Occident. Sur cette Cour aux sombres secrets règne, plus puissante que l’empereur, l’impitoyable raison d’Etat, qui broie les liens du cœur et de la famille. Rejetés, brisés, Pépin et Amaudra, rejetons royaux indésirables vont devoir lutter pour échapper à leur destin et survivre.

Epique époque, capturée dans des rets teintés de magie par l’écriture superbe de Solène Dauché. Son récit captivant, surprenant, explore avec talent les émotions de ses personnages et l’univers où ils évoluent. Un pur plaisir que ce « Choix du roi ».

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Le Choix du Roi

Solène Bauché s’attaque à un monument de l’histoire de France. The roi Carolingien : Charlemagne.



Sur la forme, le récit est épique : prologue, épilogue, trois parties divisées en 62 chapitres et 7 intermèdes.



Chaque partie est le fait d’un narrateur différent.



C’est le roi lui-même qui ouvre la danse sur fond de je-me-souviens. Sa jeunesse, ses parents, son frère qu’il déteste et surtout, surtout, son premier amour : Himiltrude. La véracité de cette première liaison de Charlemagne est attestée. On ne sait pas trop quels furent les liens exacts qui attachèrent les jeunes gens : mariage, concubinage… Reste qu’il en naquit un enfant bossu : Pépin. Considéré comme illégitime, Pépin ne règnera pas. Ce sont ses frères cadets (et bien portants) qui hériteront de cette responsabilité.



Ca, c’est l’Histoire. Et Solène Bauché s’est largement amusée avec. A Pépin, elle donne une sœur aînée, Amaudra, que le roi “répudiera” en même temps que sa première concubine. Elle grandira dans une cellule monacale avec sa mère tandis que Pépin, tout juste toléré par les nombreuses autres femmes de son père et leurs enfants, sera destiné aux ordres.

Héros vengeurs et remédiations de l’Histoire



Le Choix du Roi, c’est leur histoire. Reniés, mal-aimés, négligés, Pépin et Amaudra, respectivement voix des parties deux et trois, survivront tant bien que mal à leur enfance désastreuse et tenteront de prendre leur envol en marge de l’Histoire de France personnifiée par leur père.



Ce qui ressort de tout ça c’est que Solène Bauché ne s’économise pas. Son texte est d’une générosité indéniable. Tant sur la forme : l’écriture est soignée, rigoureuse, précise, riche. Que sur le fond : les personnages sont largement dépeints, y compris les secondaires, l’intrigue n’est jamais bâclée, les rebondissements sont nombreux, les détours historiques également.



Le contexte est toujours respecté, signe d’un bon roman historique.



Toutefois l’histoire se mérite et de mon point de vue, il faut persévérer un peu pour voir le roman décoller vraiment. Comme si cette première partie était un peu prisonnière du musée de l’Histoire, la voix de Charlemagne peine à s’incarner avec émotion. Le personnage est un peu froid, ses prises de décisions (souvent dures : abandon, massacre…) distanciées.



Non, c’est vraiment avec Pépin que tout commence et que Solène Bauché laisse libre court à son talent. Emois, souffrances, espoir et touches de mystère se succèdent alors et loin du personnage glacé de Charlemagne, ce petit bossu nous emporte avec lui. Amaudra est épatante elle aussi en personnage vengeur.



C’est avec eux, oui, que vient la réjouissance et que Solène telle une Tarantino de l’histoire de France redresse les torts des uns et des autres, des siècles après.



La confrontation finale, comme un cadeau, une récompense après plus de 400 pages est particulièrement émouvante, sans céder à la facilité.



J’ai vraiment bien aimé. Merci beaucoup Solène, pour ton texte et pour ta confiance !
Lien : https://chikitalit.com/solen..
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Le Choix du Roi

Ce roman nous emmène dans le monde médiéval carolingien, avant le couronnement de Charlemagne en tant qu'empereur. L'histoire commence à la fin du règne de Pépin le Bref, Charlemagne est alors l'héritier du royaume avec son frère Carloman. Nous le suivons aussi bien dans sa vie intime que dans son rôle de roi: une vie pleine de choix qu'il faut parfois payer.

Parmi ceux-là, il y a Hilmitrude, son premier amour, la mère de ses deux premiers enfants. Mais il devra les abandonner par calcul: il lui faut conclure un mariage plus politique et la jeune femme déjà affaiblie ne peut plus lui donner les nombreux héritiers auxquels il aspire.

Dans la seconde partie du roman, nous allons suivre ces deux premiers enfants, Amaudra, sa fille et Pépin le Bossu son fils. Tous deux ont des destins inattendus et nous allons suivre leur histoire.

Deux parties bien distinctes dans ce roman : la première historique et documentée, la seconde entièrement romanesque et avec un brin de fantastique. J'ai apprécié ce roman sous ses deux aspects même si j'ai parfois trouvé la seconde partie un peu plus décousue.



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Le Choix du Roi

L’autoédition a mauvaise presse : ouvrages bâclés, personnages inconsistants, intrigue banale, voire bancale, erreurs de syntaxe et fautes d’orthographe à foison. C’est une réputation, il faut bien le reconnaître, assez souvent justifiée. Mais pas toujours. À preuve « Le choix du roi », roman sur fond historique remarquablement bien mené et impeccable sur le plan formel.



C’est à la cour de Charlemagne que Solène Bauché nous entraîne tout d’abord. Elle nous y fait découvrir les quatre premières compagnes du futur empereur, épousées, selon les cas, par amour, par désir ou par calcul politique. L’accent est tout particulièrement mis sur Himiltrude, la toute première, qui a donné à son époux une fille, Amaudra, et un fils, Pépin qui naît bossu. De ces deux enfants Charles ne se soucie guère. Lorsqu’il répudie Himiltrude, il expédie Amaudra au couvent avec elle. Quant à Pépin, considérant que sa difformité l’empêchera à tout jamais de régner, il le tient ostensiblement à l’écart et se soucie de son éducation comme d’une guigne. Tant et si bien que ce fils, plein de rancœur, finira par se laisser convaincre de comploter contre son père et envisagera de l’assassiner. Dénoncé, il sera envoyé, lui aussi, au couvent.



Si, dans un premier temps, Solène Bauché épouse les événements historiques au plus près, tels qu’ils se sont effectivement déroulés, dans un second temps, elle laisse libre cours à son imagination pour nous entraîner sur les pas d’Amaudra et de Pépin. Échappée du couvent où elle était recluse, la sœur est allée délivrer son frère. Elle doit d’abord, au cours de leur longue errance de hors-la-loi, lui apprendre à subvenir à ses propres besoins : Pépin ne sait en effet ni chasser ni pêcher ni reconnaître les plantes ni nager ni se battre. C’est à elle de faire son éducation. Elle doit, par la suite, l’empêcher de se laisser absorber par un univers masculin d’une extrême violence pour lequel il éprouve d’autant plus de fascination qu’il en a, au cours de son enfance et de son adolescence, été résolument tenu à l’écart. Se crée ainsi, au fil du temps, une relation très fusionnelle entre le frère et la sœur dont on envie la complicité et dont on suit avec beaucoup d’intérêt les « aventures » jusqu’à l’inévitable confrontation finale avec le père.



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Le Choix du Roi

Le 8e siècle, Charlemagne, son règne et ses descendants… y a quand même plus sexy sur le papier vous en conviendrez ! Et pourtant j'ai adoré ma lecture ! Il faut dire que le résumé donne envie… un complot, de mystérieux pouvoir ancestraux… De quoi passer un très bon moment de lecture !

Et c'est avec un réel plaisir que j'ai suivi le grand Charles tout au long de ce roman. Ses conquêtes, territoriales ou féminines, ses choix difficiles mais qu'il assume fièrement en tant que Roi des Francs, ses états d'âmes… Solène Bauché avec sa plume irréprochable m'a fait voyager !



Tout commence donc alors que Le Grand Charles apprend que son fils Pépin est sur le point de commettre un régicide, un parricide pour prendre la place qui lui revient de droit… C'est un choc pour lui… Mais pourtant en y réfléchissant bien, tout ceci n'est que le résultat de ses choix… En remontant dans le passé, l'autrice nous livre les secrets de la vie de Charlemagne, de sa cour, de son règne…

Au fil des pages, au fil des ans, les destins mêlés du Roi et de ses descendants, se réalisent… L'histoire découpée en 3 parties est addictive et les allers-retours entre le passé et le présent rendent l'histoire riche en enseignements tout en étant addictive !



J'ai apprécié de découvrir Charles sous un autre jour que dans les livres de classe ! Car qu'avons nous retenu de Charlemagne ? A part que c'est lui qui " a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école ?!

Trêve de plaisanterie… Au delà du Roi tout puissant, serviteur de Dieu et du Pape, c'est un homme qui a subi les conséquences de ses actes… qui a aimé, qui a souffert !

Solène Bauché nous offre une fresque historique au long cours ! Et vous savez peut-être combien j'aime ça ! Les histoires de Pépin et d'Amaudra sont le théâtre où se jouent les conventions, les lois austères de cette période où les raisons divines l'emportent sur les devoirs familiaux, où la femme n'a aucun droit, où les faibles n'ont aucune chance… Sauf lorsqu'on en décidé autrement !



Je vous recommande vivement cette lecture !
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Le Choix du Roi

Ce livre est juste parfait, j’ai beaucoup aimé l’écriture de Solène qui, je pense, a dû passer énormément de temps et de travail pour arriver à un tel résultat.



L’histoire qui mêle Histoire et imaginaire avec quelques touches de fantastique est parfaitement menée. Une page en appelle une autre, il n’y a pas de temps mort.



Pour évoquer un peu plus l’histoire, nous suivons Charles, qui devient roi et qui rencontre son premier amour Himiltrude, avec qui il aura 2 enfants, Amaudra et Pépin. Mais Pépin est infirme, selon le roi, parce qu’il est bossu. Le choix du roi va séparer Amaudra et Pépin alors qu’ils ne sont que des enfants.



Pépin va grandir tant bien que mal avec pour seule compagnie la méchanceté et la cruauté de ses demi-frères et surtout de son père, le roi. Jusqu’au jour où tout va basculer pour Pépin …



J’ai aimé cette histoire qui aborde différents thèmes tels que la condition et la place des femmes à cette époque, qui même de haut rang sont complètement soumises à l’autorité de leur père puis époux.



Est abordé, également, la différence due ici à un handicap ou infirmité, qui n’était pas compris en ce temps-là. Une infirmité physique impliquait une incapacité mentale. Cela était considéré comme une punition ou épreuve Divine.



Un autre thème est aussi exposé, qui est celui de l’amour paternel et/ou l’abandon de ce dernier, qui peut complètement perturber l’évolution d’un enfant, qui de sa p,ace d’enfant ne peut pas comprendre pourquoi son père ne l’aime pas au point de le reléguer au rang de bâtard.



Le côté fantastique est abordé de façon discrète mais qui trouve parfaitement sa place et donne une touche de magie à certains moments du récit.



Je finirai en vous conseillant sans aucune hésitation cette belle lecture et cette belle plume.



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Le Choix du Roi

Dès les premières lignes, nous sommes propulsés dans l’Histoire, dans l’intimité de la famille royale de Charlemagne. Nous y découvrons que l’aîné des fils du futur empereur a fomenté un coup d’état contre son père. Alors, l’autrice remonte le temps et développe petit à petit la personnalité des personnages, nous permettant à la fois de comprendre leurs choix mais aussi les conséquences de ceux-ci. Les personnages sont donc tout en nuances et attachants par leurs forces et leurs faiblesses. Ces récits de vie réalistes nous rapprochent des personnages et nous donnent donc véritablement envie de connaître leurs destins.




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Le Choix du Roi

Une aventure médiévale où se mêlent agréablement Histoire, fiction et fantastique.

J’ai très vite était embarqué dans cette histoire grâce à la jolie écriture de Solène Bauché qui nous fait voyager à l’époque de Charlemagne. La première des trois parties du roman dont Charles se fait le narrateur permet de bien planter le décor. Cette partie nous fait découvrir une galerie de personnages gravitant autour de ce roi futur empereur. Se mélangent alors habilement vérité historique et création de l’auteure pour construire son histoire.

La lecture de cette première partie a réveillé chez moi les souvenirs d’un téléfilm en plusieurs parties datant des années 90 -Charlemagne, le prince à cheval de Clive Donner avec Christian Brendel dans le rôle principal- que j’avais, alors adolescent passionné d’histoire beaucoup apprécié.

Plus nous avançons dans l’histoire en changeant de narrateur et plus la fiction prend le dessus mais Solène Bauché est très douée pour nous faire douter de nos souvenirs historiques tellement ce qu’elle apporte à l’histoire est crédible (hormis bien sûr le côté fantastique).

J’ai vraiment aimé que l’auteure nous fasse vivre l’histoire par les personnages car, et c’est là à mon avis sa plus grande réussite, elle nous les décrit merveilleusement bien, les faisant évoluer au fil des mots. Et en plus de jouer avec l’Histoire, elle joue avec nos sentiments envers les personnages.

Seuls quelques longueurs dans le récit enlèvent parfois un peu de plaisir à la lecture, mais n’oublions pas qu’il s’agit là de son premier roman.

Un grand bravo à cette jeune auteure qui a en plus le courage de s’autoéditer.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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Le Choix du Roi

Dans Le Choix du Roi nous suivons le destin de Charlemagne, roi des Francs durant le Moyen Age mais également l’histoire de ses deux aînés. Sur un fond historique, Solène Bauché raconte donc une histoire familiale dans laquelle elle intègre parfaitement une touche de fantastique. Le roman se divise en trois parties, une pour chacun des narrateurs et se déroule sur une vingtaine d’années.

Il m’arrive de lire des fictions historiques mais c’était la première fois que je découvrais ce genre durant la période du Moyen Age. J’ai beaucoup apprécié cet aspect car j’ai pu découvrir cette époque que je ne connais pas très bien. En effet, au fil de ma lecture je suis allée faire des recherches pour savoirs quels éléments étaient réels et lesquels étaient inventés, ce qui m’a permis d’en apprendre plus sur la vie de Charlemagne. J’ai ainsi pu voir que Pépin le bossu a réellement existé et j’ai trouvé que l’auteure avait eu une excellente idée en imaginant un roman autour de ce personnage. Le choix d’insérer du fantastique ne m’a pas dérangée, bien au contraire ! J’ai trouvé que ces éléments donnaient de la dimension à l’intrigue qui aurait pu être un peu monotone sans eux.

De plus, pour moi le gros point positif de ce roman se trouve dans la plume de l’auteure. Le style de Solène Bauché est magnifique et s’adapte parfaitement à la période à laquelle se passe le récit. Dès les premières lignes on se trouve plongé au cœur du royaume des Francs où elle nous transporte avec une facilité déconcertante.

J’ai également beaucoup apprécié le fait que les points de vue alternent. Le rythme était ainsi reboosté et ces changements nous permettent de mieux comprendre chacun des personnages, leurs raisons d’agir de telle manière, leurs rancœurs, leurs buts. J’ai aussi bien aimé les intermèdes avec le point de vue de personnages secondaires, cela leur donne plus de légitimité et permet de mieux les cerner. J’ai donc trouvé les personnages principaux et secondaires bien décrits, leurs réactions sont réalistes et légitimes.

L’intrigue quant à elle est bien construite. Lorsqu’on change de narrateur on en apprend plus sur ce qui s’était passé les années antérieures et on comprend mieux certains événements. Toutefois, j’aurais aimé qu’il y ait davantage d’action. J’ai trouvé certains passages trop longs, les sentiments des personnages y sont trop décrits à tel point que j’avais le sentiment de lire plusieurs fois la même idée avec des mots différents. A contrario, certains moments où des événements importants se produisent sont traités trop rapidement.

En conclusion, malgré ce léger bémol j’ai trouvé ce roman très enrichissant. J’ai aimé découvrir le Moyen Age au travers des personnages. La plume de l’auteure m’a conquise tout au long de cette fresque familiale.
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Le Choix du Roi

Le choix du roi de Solène Bauché est une fiction historique dont le titre revêt un double sens développé tout au long des pages.

La première partie nous conduit au début du règne de Charlemagne. Elle est axée sur sa construction personnelle, ses failles, ses forces, ses doutes, ses premières décisions et la prise de conscience de ce qu’implique vraiment le rang de monarque. On suit un ordre chronologique qui nous propulse dans l’histoire avec un grand H, de la fin du règne de Pepin le bref, au partage du royaume entre ses deux fils. Les tensions, rivalités, rancœurs, jalousies de deux frères qui ont pourtant entre leurs mains le destin de tant de sujets nous sont exposées, ainsi que les complots, manipulations et manigances qui existent à la cour. Charlemagne est un homme sous influence, qui doute et va à ses dépens découvrir les contraintes qu’impose son rang.

Le statut et les apparences ont une place prépondérante. Tout doit être fait, quitte à se renier, pour maintenir l’image. Tout est jeu de pouvoir et d’intérêt. C’est romancé, bien sûr, mais on plonge quand même dans un pan de l’histoire de France.



On commence dans l’Histoire, pour se faufiler doucement dans ses coulisses, observer ce qui ne nous est jamais véritablement montré, à savoir, les relations familiales d’un mari avec ses femmes, d’un père avec ses enfants. Car en plus d’être roi, c’est avant tout un homme, avec ses blessures, ses faiblesses, ses envies, mais aussi ce qu’il n’a pas loisir d’oublier : ses devoirs.

Porter la couronne ne permet pas d'agir comme on veut contrairement à ce qu’on pourrait fantasmer. Les impératifs de la fonction priment sur tellement d’aspects de la vie. Sa responsabilité première consiste à veiller sur l’intégrité de son royaume et sa pérennité. Sa raison se dispute avec sa sensibilité pour affronter des choix pas toujours évidents, même si une part de lâcheté et de calcul oriente aussi les décisions de ce souverain assoiffé de pouvoir.

Dure et infâme réalité que celle de monarque et de toutes ses obligations. Rien ne revêt plus d’importance que le protocole. C’est en fait un homme bien solitaire que celui qui détient une telle puissance.

Tant de personnes sacrifiées, de vies gâchées pour répondre à ses engagements. Si peu d'espace pour le bonheur, finalement, et tant de temps passé à remplir un devoir bien souvent ingrat et pesant.



La suite de l’histoire nous emmène sur un plan plus romanesque au travers des destins des premiers enfants reniés par ce roi que je vous encourage à découvrir par vous-même.



Un autre aspect très fort de ce roman touche à la place de la femme dans cette société.

Il n'existe aucune considération pour ces dernières qui ne servent que de faire-valoir ou de génitrice d’héritiers, interchangeables au gré des besoins, des alliances convoitées, de leur capacité à engendrer des mâles. Pas de place pour l’amour qui quand il existe peut se retrouver si vite balayé.

Dans tout ce récit, la femme a malgré tout un rôle à jouer, chacune à sa façon possède une certaine influence sur les décisions du souverain.

Certaines se montrent manipulatrices et avancent leurs pions dans l’ombre, d’autres sont plus directe ou savent se montrer fortes et s’émanciper.



Les personnages sont riches et complexes, tour à tour attendrissants, attachants ou détestables, mais en tout cas, aucun ne laisse indifférent. On ressent bien la fierté d’une reine bafouée, répudiée. Les remords et doutes d’un homme sous influence, qui cède avec une trop grande facilité au protocole. Les déception et frustration d’être celui qui ne compte pas, parce que non conforme à l’image attendue.

Seul bémol pour moi, il y a peut-être un peu trop d’interludes qui viennent interrompre le fil du récit. Même s’ils sont très intéressants, ils m’ont parfois égaré dans leurs méandres, me faisant perdre de vue ce qui était important ou plus accessoire.



L’écriture riche et soignée nous offre une histoire de qualité. Solène nous livre une fiction historique teintée d’une subtile touche de fantastique, juste une touche. C’est discret, ça ne défigure pas le récit, mais au contraire, s’y intègre en douceur. On sent aussi toute l’importance accordée à coller avec la réalité.

Une belle réussite pour un premier roman que je vous invite à découvrir.



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Le Choix du Roi

Je tenais tout d’abord à remercier chaleureusement l’auteure, Solène Bauché, ainsi que le site SimplementPro pour la confiance et l’envoi de ce service presse numérique !

« Le choix du roi » est un roman historique, agrémenté d’une pointe de fantastique, qui prend place au cœur du Moyen-âge, en pleine période franque. Ce récit propose, en effet, au départ, de suivre Charlemagne dans les premières années de son règne. Plus tard, deux autres personnages occupent le devant de la scène dont son fils, Pépin Le Bossu. Pour chacun d’entre eux, l’auteure utilise une narration à la première personne du singulier. Ce procédé donne un aspect très introspectif à l’histoire. Solène Bauché accorde clairement davantage d’importance aux états d’âmes et sentiments de ses personnages qu’au contexte historique (bien que celui-ci ne soit pas complètement annihilé, non plus. Certaines campagnes, sièges, conquêtes,…sont évoqués. Cependant, ces éléments restent le plus souvent en arrière-plan, selon moi). J’avoue que ce choix m’a, dans un premier temps, un peu déçue, étant une grande adepte des descriptions des villas et/ou châteaux, de l’habillement, etc… en gros de tout ce qui forme l’environnement quotidien des gens à une époque donnée. Toutefois, au vu de la suite, je comprends mieux pourquoi l’auteure a axé son récit sur les relations que nouent ses personnages au détriment du contexte. Les événements qui se jouent au début, les attitudes des uns envers les autres, les décisions prises sont essentiels pour bien saisir la suite !

Au vu de ce que je viens de vous dire, vous vous doutez que ce récit est largement romancé ! Impossible, en effet, de savoir avec exactitude ce que pouvait ressentir Charlemagne (que ce soit vis-à-vis de ses enfants ou de ses adversaires politiques). L’auteure prend donc pas mal de liberté à ce niveau. Toutefois, cela ne m’a pas dérangée. Une fois ce constat établi, il suffit de prendre du recul et de faire la part des choses entre ce qui est écrit et la réalité historique. Solène Bauché respecte d’ailleurs très bien celle-ci concernant les grands faits qui traversent la vie de ce cher Charlemagne au début de son règne. Les dates citées, concernant les naissances et divers mariages, sont exactes (en tout cas pour ce que j’ai pu voir en parcourant différents articles internet : oui, j’aime bien me renseigner en parallèle de ma lecture quand il s’agit de ce genre de roman, surtout s’il traite d’une période que je maitrise moins, comme c’est le cas ici). Le seul petit anachronisme que j’ai repéré, malheureusement dans les premiers chapitres ce qui m’avait fait craindre la suite, est l’utilisation d’une expression (un peu trompeuse parce qu’elle fait allusion, a priori, à un prédécesseur de Charlemagne) qui ne fut usitée qu’au 18ème siècle : « se mettre martel en tête » (qui n’a, en réalité, rien à voir avec Charles Martel). Petit détail donc mais qui reste dommage tout de même.

Pour revenir à l’intrigue, la première partie du roman est, comme je vous le disais, consacrée majoritairement à Charles et à ses déboires affectifs. Si j’ai passé un bon moment de lecture, l’écriture étant fluide et agréable à lire, je m’attendais à plus je pense : non seulement au niveau du contexte historique (comme déjà évoqué) mais aussi au niveau de l’action. Il ne se passait, en effet, somme toute pas grand-chose, abstraction faite de sa vie sentimentale et de quelques campagnes militaires. C’était intéressant et très utile pour la suite mais un peu lent malgré tout.

Par après, un autre personnage prend le relais du roi dans la narration (toujours à la première personne donc) : Pépin le Bossu, son fils ainé. Un troisième protagoniste apparait également plus tard et la fin de ce titre lui est entièrement dédiée ! Je ne vous en dirai pas plus sur son identité au risque de vous mini spoiler ! À partir de là, la fiction prend réellement le pas sur la réalité historique. L’auteure s’en écarte clairement, puisqu’elle ajoute un événement qui, a priori, n’a jamais eu lieu « en vrai » pour emmener ses personnages dans une tout autre aventure. J’ai largement préféré cette seconde partie qui, pour moi, proposait une intrigue plus rythmée et prenante. L’aspect « fantastique » prend également tout son sens, ici, bien qu’en restant très léger (pour ceux que cela gênerait). Contrairement à la première partie où le quotidien du roi et de sa famille était souvent occulté pour laisser la place aux événements majeurs qui ont jalonné leurs existences, cette seconde partie est plus centrée sur les éléments concrets de la vie de nos héros, ce qui m’a davantage plu.

Dans l’ensemble, je trouve que l’auteure traite avec brio la psychologie de ses protagonistes. Le lecteur pénètre réellement leurs pensées et suit leur évolution. Je ne me suis pas vraiment attachée au personnage du roi Charles qui est décrit, ici, comme quelqu’un de froid, calculateur et égoïste, pétri d’ambitions, un peu trop conscient de son importance et prêt à tout pour arriver à ses fins. Un bonhomme plutôt détestable donc même si il a certaines circonstances atténuantes ; elles n’excusent pas tout, loin de là ! Son fils Pépin m’a davantage touchée. Sa difformité le tient à l’écart de la cours et de ses enjeux, en dépit de son statut d’ainé. Sa présence est tolérée mais loin d’être appréciée. Mis à l’écart, prié de s’effacer et de subir le mépris des siens sans se plaindre, il a bien du mal à trouver sa place. De plus, la relation qu’il entretient avec son père, très ambiguë, ne l’aide pas à se construire « sainement ». Ses choix, ses faiblesses (sa lâcheté, entre autre) sont parfaitement compréhensibles au vu de ce qu’il a enduré. Son évolution, au fil du récit, est intéressante, tout comme celle du troisième personnage auquel j’ai beaucoup accroché !

En bref, un titre aux qualités indéniables bien qu’un peu lent à démarrer selon moi. La première partie était nécessaire et en soi agréable à lire même si les histoires de cœur de Charles ainsi que ses petites manigances familiales et politiques ne m’ont pas spécialement passionnée. La seconde partie, par contre, plus clairement fictionnelle m’a davantage convaincue. Un roman qui pourrait donc plaire à ceux qui ont des affinités avec cette période historique ou qui souhaitent en savoir plus, sans être submergés d’informations (le contexte restant la plupart du temps en arrière-plan) ! Ceux, par contre, qui espèrent trouver moults détails sur les conquêtes, sièges et autres batailles liés à cette époque, risquent de rester sur leur faim ! Personnellement, j’ai passé un agréable moment de lecture en compagnie de ces personnages dont les émotions sont décrites avec beaucoup de justesse !


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Le Choix du Roi

Même si l’histoire n’était pas votre matière préférée à l’école, vous ne pouvez être qu’embarqué dans cette aventure pour le moins surprenante qui mêle une partie de vérité historique à une bonne dose d’imaginaire.

L’auteure appréhende dans un premier temps Charlemagne comme un homme, un mari, un père, et très peu comme un roi, ce qui est assez déroutant au premier abord. D’ailleurs l’ensemble du récit tourne beaucoup autour des relations familiales, et les états d’âmes des personnages prennent tout leur sens justement parce que Charlemagne, Pépin et les autres sont avant tout des êtres humains, et non plus de simples personnages historiques passablement ennuyeux !

On aimera le côté femme forte et fragile à la fois du personnage qui porte sur ses épaules toute la seconde partie du roman, dans ce monde médiéval très masculin à la base. On adorera également avoir envie de prendre Pépin par les épaules et de le secouer très fortement pour qu’il agisse comme il le doit ! On prend vraiment à cœur la quête de ces deux personnages qui se cherchent encore et qui façonnent leur caractère et leur destin au fil des pages.

C’est un ouvrage vraiment très prometteur pour un premier roman ! Je l’ai dévoré et je vous le recommande vivement si vous voulez lire un roman fluide, bien construit et passionnant !

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Le Choix du Roi

Encore une fois, je tombe sur un service-presse qui s’avère être une jolie surprise. Avec roman, mon amour pour les récits historiques se précise et j’en suis bien content. Néanmoins, au lieu de m’y enfermé afin de rattraper mon retard, je continue à explorer différents domaines littéraires dans l’espoir d’y dénicher quelques pépites. Dans cette histoire, je dois reconnaître qu’on y retrouve une pléiade de personnages fortement détestables. Combien de fois avais-je voulu être intégré dans cette aventure pour y distribuer quelques claques ? Bon, pour Fastrade, c’était plutôt la guillotine qui me parlait bien. Avant d’attaquer mes listes, je tenais à remercier Solène d’avoir su éclaircir quelques parts d’ombre au sujet de l’entourage de Charlemagne. Il reste un roi dont on sait très peu de choses et là, ben certaines lacunes sont désormais comblées.



Points négatifs :



- Tout d’abord, les parties concernant les personnages principaux. J’avais tendance à les trouver un peu trop grosse. Bon, au tout début, mon intérêt était vivement attisé et je prenais beaucoup de plaisir à lire l’histoire proposée. Arrivant à la moitié, j’avais encore cette envie mais je commençais doucement à ressentir une petite lassitude. Hélas, vers la fin des plus imposantes parties, et en essayant de me concentrer au maximum, mon esprit s’est autorisé quelques vagabondages.

- Les romances au sein de ce roman. Toutefois, elles sont indispensables dans cette histoire car sinon, je n’aurais pas pu connaître un personnage super attachant : Pépin le Bossu.

- J’aurais aimé lire quelques chapitres sur Himiltrude au sein du couvent dans lequel elle a été envoyé. Je me doute bien que la vie au sein d’un tel bâtiment n’est guère évidente mais avec un enfant en bas âge sur les bras…



Points positifs :



- La taille aléatoire des chapitres.

- Les épilogues. Ils permettent de connaître un peu mieux certains personnages secondaires ou du moins, leur utilité dans la vie des principaux. Lorsque l’un d’entre eux effectuait son apparition, ma curiosité était de nouveau au beau fixe. Certains m’offraient aussi l’occasion de souffler un peu, surtout à la sortie d’une très grosse partie.

Du côté des personnages, deux ont su trouver grâce à mes yeux. La première, forcément, est Himiltrude. Sa déchéance m’a fait mal alors que cette femme était la bonté incarnée. Merci à Solène d’avoir su m’offrir des retrouvailles très touchantes entre cette femme et son fils.

- Pépin le Bossu. Quel garçon courageux malgré l’enfer qu’il a pu vivre auprès de Charlemagne et ses nouvelles familles. Tout ça parce qu’il est venu au monde avec une infirmité. Comme quoi, même à cette époque, la différence était la cible de moqueries. Dire qu’au 21e siècle, le nôtre, de telles pratiques arriérées sont encore légions, c’est triste. Par contre, j’étais heureux pour lui lorsque son chemin a croisé celui de sa sœur : Amaudra.

- La belle touche de magie grâce au don de guérison, capacité que je connais que trop bien. Au départ, suite au premier acte magique, je pensais en voir beaucoup plus. Néanmoins, plus la progression dans cette aventure s’effectuait et plus je me demandais si j’allais encore être témoin d’un tel rebondissement. Alors que j’avais fait une croix sur cette possibilité, elle refait son retour et de manière plus fréquente.

- La plume de Solène. Un vocabulaire riche, des tournures de phrases excellentes, des métamorphes magnifiques, le tout s’enchaînant avec une fluidité agréable.

- Enfin, je tenais aussi à remercier Solène pour un détail qui a son importance. Je suis sûr, en espérant ne pas me tromper tout de même, que cette romancière a dû se livrer à de nombreuses heures de recherche pour nous livrer une telle histoire. J’estime que cette somme de travail mérite d’être un point supplémentaire car un tel sérieux n’est pas donné à tout le monde.
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Le Choix du Roi

Merci à l'auteur pour l'envoi de son sp .

C'est un roman historique avec une pointe de fantastique .Il se compose en trois parties .La première concerne Charles roi des Francs .Il est écrit à la première personne . J'ai découvert un roi loin de se ce j'avais pu imaginer. Un roi avide de pouvoir, odieux et sans coeur ! Il a répudié sa première épouse Himultrude, l'a fait enfermer à vie il a marié sa fille de force à 15 ans et a abandonné son fils Pépin car il était bossu. Il a tué pour le pouvoir, franchement je ne sais pas si tout est vrai mais Charlemagne j'avais envie de l'étrangler ! Deuxième partie c'est Pépin fils tenir de Charlemagne qui raconte son existence . Renié à cause de son infirmité, il est bossu, il est le bâtard du roi destitué de son rang il vivra auprès de ses demi-frères et soeurs qui ne seront pas tendres avec lui .Il m'a beaucoup touché . Troisième partie Amaudra, fille de Charles et soeur de Pépin, Elle nous raconte son enfance malheureuse et la d'échéance de sa mère . Elle nous raconte aussi comment son père l'a donné en pâture à son futur mari Bégon .Son mariage forcée à 15 ans avec cet homme violent et malsain .On a assisté aux retrouvailles avec son frère Pépin et surtout celle avec son père et sa vengeance ! J'ai adoré cette dernière partie . C'est une très belle fresque historique qui nous transporte aux 8 siècles, le récit est très bien écrit et décrit qui nous fait voyager sans problème dans le passé .Un récit riche et passionnant sur les relations entre ces trois personnages et la famille . N'hésitez pas !

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Le Choix du Roi

Je vais être directe, attention… j’ai ADORE cet ouvrage. Vraiment. Les choses sont posées! Vous n’imaginez pas à quel point j’ai du me creuser le crâne pour vous rédiger une chronique un peu développée.. En effet, la première version n’était qu’un ensemble de synonymes dithyrambiques de « génial »: étonnant, extra, extraordinaire, fabuleux, fantastique, formidable, ingénieux, intelligent… La langue française est magique pour cet aspect là des choses ^^



Je lis des romans historiques depuis pas mal d’années, et par contre n’en ai que chroniqué que très peu sur le Baz’art… Vous pouvez trouver deux Benzoni, un Druon, un Follett… et c’est tout. Autant dire que j’ai été ravie de décrocher ce SP, ayant l’intention d’écrire davantage d’articles portant sur l’Histoire. Sur Charlemagne lui même, j’avais déjà lu « Moi, Charlemagne » de Max Gallo et « La Confession Impériale » de Peyramaure, ce dernier étant un auteur que j’apprécie beaucoup.



Mais j’ai rapidement mis de côté ces références à la lecture de l’ouvrage de Solène. Non que le livre ne tienne pas la comparaison, mais l’axe choisi s’oppose aux romans précédemment cités.



Le roman se divise en 3 parties, divers narrateurs alternent leurs voix, toujours à la première personne du singulier. La lecture reste néanmoins aisée, on lit l’ouvrage sans difficulté, et les transitions entre les parties sont fluides. Le rythme est agréable, il n’y a pas de temps morts.



On découvre d’abord un tout jeune Charlemagne, qui fait ses premiers pas de rois à la mort de son père. Si de prime abord j’ai apprécié le personnage décrit par l’auteure, j’ai vite déchanté. D’abord on rencontre un homme qui épouse Himiltrude, une femme de basse condition, et ce par amour, un fils respectueux de sa mère et aimant sa famille. Puis le basculement, on passe à un être sans scrupules qui répudie son épouse pour des raisons politiques, et qui, pour ces mêmes raisons, fait assassiner son frère et enfermer au couvent sa belle-soeur, ses neveux, et sa propre fille issue de sa première union. Son fils, lui, restera certes au palais, mais devra voir les enfants du second lit davantage chéris et se fera maltraiter à cause d’une malencontreuse difformité.



Ce fils, c’est Pépin, qui narre sa souffrance dans une deuxième partie alors que son père Charlemagne découvre sa tentative de coup d’Etat. Je me suis immédiatement attachée à ce personnage maltraité par la vie, qui pourtant garde une naïveté d’enfant. On le suit lors de son emprisonnement à l’abbaye de Prüm, et lors des aventures qui suivront. C’est à ce moment il me semble que l’auteure a pris des libertés avec la réalité historique. Mais cela tombe bien, je suis prof d’arts pla, pas d’histoire! Et je considère qu’un auteur, réalisateur a le droit d’adapter à sa volonté des événements véridiques ou non. Pépin donc ne finira pas ses jours à l’abbaye, je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler.



La troisième partie est portée par la voix d’Amaudra, la fille rejetée, la recluse, la mal-aimée, l’épouse maltraitée, la femme éprise de liberté, la soeur dévouée. Un être multiple donc, une personnalité fascinante qui raconte son histoire tragique et qui nous touche à la fois par sa force et ses faiblesses. Par curiosité, j’ai tenté de me renseigner sur ce personnage méconnu, et à part son mariage avec un comte de Paris, nul trace de la demoiselle. La triste condition féminine au Moyen-Age. Le point positif, c’est que cela laissait un boulevard à l’auteure pour imaginer la vie de cette jeune femme. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Solène Bauché a eu de jolies idées et a réussi à créer un personnage fascinant.



L’auteure ajoute un peu de magie à l’Histoire sans que cela gêne, au contraire. J’ai apprécié ces touches de fantastique dans le roman, qui permettent de résoudre certains points de la narration.



Niveau style d’écriture, c’est là aussi un coup de coeur. La narration à la première personne est parfaitement maîtrisée, les mots sont choisis, les phrases bien construites…
Lien : https://aubazartdesmots.word..
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Le Choix du Roi

Tout d'abord, merci à Solène Bauché pour son Service Presse.



L'histoire nous emmène à l'époque de Charlemagne et cela m'a permis de revoir quelques points d' Histoire.

Charles pour commencer a eu plusieurs femmes et pas mal de descendance, bâtards ou pas.

Histoire et imaginaire se croisent pour notre plus grand plaisir.

Son fils Pépin n'était pas un enfant de choeur, c'est le moins que l'on puisse dire, mais Charlemagne n'était pas un tendre non plus. Femmes répudiées et enfants se faisaient envoyés dans des couvents et monastères sans aucun problèmes.

Une belle histoire dans l' Histoire et un très bon premier roman.

Sincèrement, je ne suis pas déçue par cette lecture, surtout que j'aime l' Histoire de France.

Je vous le recommande.
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Le Choix du Roi

Le Choix du Roi est le premier roman de Solène Bauché, publié en autoédition. Je remercie l'autrice de m'avoir donné l'opportunité de lire son livre, du roman historique saupoudré d'un peu de magie, à la psychologie fine.



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Au VIIIe siècle après J.-C., Charles et son frère Carloman se partagent le royaume des Francs suite à la mort de leur père, Pépin le Bref. La rivalité des frères atteint son point culminant lorsque Carloman décède mystérieusement, laissant l'empire entier à son frère, qui deviendra le célèbre Charlemagne. Ce dernier assoit son pouvoir grâce à de multiples guerres de conquêtes, notamment contre les Saxons, et grâce à des mariages. De ses quatre mariages naissent une belle ribambelle d'enfants, mais seuls certains restent ses héritiers ; ainsi, les premiers, issus de son mariage de jeunesse avec la belle Himiltrude, sont rejetés et déchus au rang de bâtards lors de la répudiation de cette dernière. Deux enfants, un frère et une sœur, qui grandissent loin de l'autre dans l'humiliation et la déchéance de leur statut : Amaudra dans un couvent avec sa mère, le petit Pépin (appelé le Bossu) à la cour auprès du roi, mais maltraité par ses demi-frères et écrasé par l'autorité d'un père mal aimant qu'il admire malgré tout. Cependant, le destin finit par réunir ces deux êtres torturés. Vont-ils prendre leur revanche ?



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Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu de récit historique. Aussi, lorsque j'ai reçu la proposition de l'autrice de chroniquer son livre, j'ai accepté immédiatement. Même si l'on sait tous qui est Charlemagne, on en connaît finalement bien peu sur sa vie. Solène Bauché détache ainsi l'homme de la légende, et nous plonge dans la psyché de ce célèbre personnage.

En effet, le gros point fort de ce roman est la maîtrise psychologique des protagonistes. D'une plume fluide et détaillée, l'autrice brosse les caractères bien trempés de Charles, Pépin le Bossu et d'Amaudra. On peut découvrir un roi Charles au départ très influençable et jaloux de son frère, un mari qui peut être aimant puis cruel, prêt à tous les sacrifices pour accéder au pouvoir et agrandir son royaume. Le Grand Charles, galvanisé par ses femmes et conquêtes, à qui la couronne ne permet pas de faire preuve de sollicitude envers ses premiers enfants. Pépin le Bossu est une belle surprise de ce roman : au départ pleutre et complètement écrasé par les humiliations quotidiennes reçues à la cour à cause de sa difformité, il se révèle petit à petit un personnage plein de courage et d'une grande bonté, en partie grâce à l'apparition de sa sœur dans sa vie. Amaudra est la femme forte du récit : enfermée dans un couvent humide avec sa mère dès la plus tendre enfance, elle échappe à cette vie vouée à la tristesse par le mariage, arrangé par son père. Cependant, ce mariage se révèle être un vrai cauchemar, et seuls sa force et son courage vont lui permettre de s'en sortir. L'autrice insiste bien, depuis le début, sur le caractère spécial de la jeune femme, sur ses yeux dorés et son feu intérieur. Finalement, s'il ne devait y avoir qu'un héros dans ce roman, ce serait elle.

Le Choix du Roi est un roman choral, qui peut dérouter. La construction du récit se fait suivant divers points de vue : d'abord interne, puisque plusieurs parties sont racontées par les personnages principaux eux-mêmes, et omniscient : appelés "intermèdes", le narrateur profite de quelques chapitres ici et là pour conter l'histoire en suivant des personnages secondaires (par exemple Himiltrude, ou Ermelinde, amie d'Amaudra). Ce choix narratif est judicieux pour mieux cerner les agissements des protagonistes et les rendre vivants. L'Histoire, bien que romancée, ne nous semble que plus proche !

Cet aspect fictionnel est renforcé par la magie présente, qui est cependant simplement suggérée par les dons de guérisseuse d'Himiltrude, dont hérite Pépin, et l'étrangeté d'Amaudra. Ce don se manifeste à des moments précis qui servent soit d'éléments déclencheurs soit de dénouements.

Ce roman complexe, dont on pourrait penser que le désamour filial est le thème principal, traite en vérité de la rédemption : thème très chrétien, ce trio de personnages cherche en effet à se faire pardonner, qui d'un abandon, qui d'une tentative d'assassinat, qui d'une vengeance, mais également à se libérer d'un passé trop lourd, conséquence du choix royal, celui de les sacrifier sur l'autel du pouvoir.



Malgré ces points positifs, ce roman contient quelques faiblesses. On décèle un abus de pathos qui peut énerver plus d'un lecteur : Pépin en particulier se plaint presque sans interruption et ce sur des pages et des pages. De même, Amaudra, qui semble ne vivre que dans le passé, passe son temps à se remémorer sa cellule humide de couvent dans laquelle elle vivait avec sa mère, qui n'est plus dépeinte que comme une pauvre créature. Ce passé prend une telle place dans l'histoire qu'on en vient à se demander si les personnages ont un avenir. Le seul qui avance à grands pas et rayonne, c'est Charlemagne, mais seulement jusqu'au tiers du livre.

En effet, la construction narrative laisse à désirer : les points de vue s'alternent, certes, mais uniquement à partir d'un certain moment ; avant, nous n'avons que l'écho de Charles. Ce déséquilibre dans la structure fait qu'on ne sait pas du tout à quoi s'attendre et rend le récit bancal. Effet voulu ou bien l'autrice a-t-elle écrit sans plan préalable ? Ainsi, le récit tire beaucoup en longueur et le dénouement final en vient à être décevant, même si on comprend la dimension symbolique : le père délivre ses enfants de leur passé tourmenté en faisant un nouveau choix : celui de les laisser libre. Ce qui appuie cet effet de longueur est aussi le fait qu'Amaudra et Pépin en fuite n'ont aucun plan : ils errent, et c'est tout. Ça m'a interpelée jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'ils rencontrent leur père comme par miracle dans les bois.

L'autre point faible serait les clichés véhiculés : Amaudra se fait violer un nombre incalculable de fois, ce qui forgerait son caractère, Pépin se fait avoir par une belle femme à cause de sa naïveté de jeune puceau, et Charles se fait embobiner, d'abord par sa mère, puis par ses épouses les plus "mauvaises".

Enfin, en commençant ce roman historique, je m'attendais à apprendre et lire pas mal de choses du contexte historique du VIIIe siècle. Mais lorsqu'on perd la voix de Charles, tout ce côté s'évapore, et on ne sait presque plus si l'intrigue se passe au Moyen Âge ou dans une contrée imaginaire...



Ces points négatifs mis à part, j'ai passé un bon moment de lecture. Un meilleur équilibre dans le récit et une intrigue plus poussée l'aurait rendu meilleur, car de bons personnages ne font pas tout !
Lien : https://mots-silencieux.blog..
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Le Choix du Roi

L’autrice nous embarque sur la piste de Charlemagne, de ses femmes et de ses enfants, en particulier de ses deux aînés. Laissant la Grande histoire de côté, même si elle n’oublie pas d’insérer son récit dans un contexte historique plus vaste (et juste), elle nous propose de rencontrer l’homme au-delà du roi. C’est finalement cet aspect que je connaissais le moins : les épouses de Charlemagne, ses enfants,… et j’ai vraiment aimé le choix de l’autrice de creuser le côté familial de l’histoire. Si elle prend quelques libertés avec l’histoire et si elle prête des émotions que ces personnages historiques n’ont peut-être pas éprouvé, elle réussit à les rendre plausibles. Au travers de différents points de vue, l’autrice nous offre un voyage dans le cœur et l’esprit du roi, de sa première femme, selon l’autrice son grand amour; puis de son fils aîné, bossu et rejeté; enfin de sa fille mal-aimée. Convaincue, je me suis laissée emporter par cette/ces histoire(s) où amour, rancœurs, ambition, aventures et vengeance s’entremêlent.



Cette histoire s’enrichit également de quelques épisodes historiques haletants : le siège de Pavie, la bataille contre les Saxons et leur religion païenne… Le côté fantastique annoncé dans la 4e de couverture reste très léger et finalement tant mieux ! Il s’insère ici ainsi pleinement dans l’histoire, sans être choquant et inapproprié. Cette magie, légère, s’accorde parfaitement à ce Moyen-âge où les superstitions sont omniprésentes.



Solène Bauché nous offre un récit historique romancé riche, dense et convainquant ! Elle nous offre une histoire passionnante malgré quelques longueurs (notamment un peu avant les 300 pages). Son style d’écriture, riche et travaillé est un gros point fort également.



Chaque personnage est étudié. Au regard de sa vie, de ses choix, l’autrice nous propose une réflexion sur les sentiments qui ont pu les habiter. Elle nous offre des personnages complexes aux émotions sincères et justes, et en cela réalistes. Je les ai beaucoup aimés. Durant ce récit, chacun va faire son apprentissage, particulièrement Pépin et Amaudra, les deux premiers enfants de Charlemagne. Ces derniers n’ont pas eu des vies faciles. Certaines scènes sont très dures. Elles les ont forgés. Les relations entre les personnages sont au cœur du récit et c’est ce qui en fait son originalité et tout son intérêt !



Pour conclure ?

Un livre à lire si vous aimez le Moyen-âge, les récits historiques romancés, les histoires familiales et celles où les personnages sont au cœur du récit. Malgré quelques libertés avec le côté historique, Solène Beauché nous offre un récit passionnant axé sur l’étude du caractère des personnages et de leurs émotions, le tout dans un style très agréable à lire ! Une belle lecture !
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