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Critiques de Sony Labou Tansi (20)
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La Vie et demie

"La Vie et demie", est le premier roman de l' écrivain congolais, Sony Labou Tansi . Ce dernier nous rappelle un autre grand auteur africain pourfendeur du colonialisme et

l'après-colonialisme : Ahmadou Kourouma ".La Vie et demie" fut publié en 1979.

le récit a pour cadre spatial "La Katamalanasie", un pays imaginaire situé quelque part en Afrique.

Sur ce dernier règne un tyran sanguinaire affublé du titre honorifique, le Guide-Providentiel. Ce dernier a un opposant, Martial. le tyran décide de l'éliminer mais Martial ne meurt pas mais se régénère dans le corps de sa fille , Chaidana .

Une satire politique féroce . le roman est court mais sa lecture est laborieuse .

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Les sept solitudes de Lorsa Lopez



Le titre , déjà, donne une idée du jeu subtil grammatical de Sony Labou Tansi, cité dans « de purs hommes » par Mohamed Mbougar Sarr, et encensé par Alain Mabanckou. Des mots nouveaux naissent, on les comprend, je vais en parsemer ce billet.

C’est une rumeur, dans un village au nom inventé divisé en deux parties ennemies, avec des noms propres plus espagnols que congolais. Non, plus lusophones-angolais qu’espagnols.

La rumeur nous appartient, nous savons des choses, nous devinons que Lorsa Lopez va tuer sa femme, et ça ne loupe pas, pourtant, nous avons tous jugé que le crime annoncé et perpétré, un vrai démasclage, pour ne pas dire carnage, reposait sur un incident futile, car quelques jours avant, ils s’embrassaient sous le nopal avec un air de nitouche.

Nous avons annoncé d’autres meurtres, les uns après les autres, en pensant que la police allait intervenir, pour mettre un peu d’ordre, mais non, figurez vous, elle est venue et repartie, sans que nous puissions comprendre pourquoi.

Alors Lorsa Lopez l’assassin attend, avec nous ; son perroquet n’arrête pas de rabâcher que sa femme lui avait communiqué des poux d’un autre homme….. jusqu’à ce que la justice intervienne et condamne après procès…. le perroquet , ça lui apprendra. (je ne peux m’empêcher de penser à Pastoureau : Une histoire symbolique du Moyen Age, où un cochon perd son procès ).

Il y a procès, mise à mort du perroquet, mais la police ne vient toujours pas.

Elle mettra quarante-sept ans à venir.

Pendant ce temps, les rumeurs, nos rumeurs enflent, nous rechampissont notre misère, alors l’une d’entre nous décide d’imposer à toutes la grève du sexe, et nous avons dû, comme des pélobates, obéir, elle nous a pignochés. Mais il faut savoir que « l’âge de la femme broutée est révolu, un homme n’a plus le droit de prendre ses femmes pour des objets ou des ustensiles de sexualisation ».

Cette grève ne va pas durer longtemps.

Car nos rumeurs recouvrent notre vérité et si nous nous appelons « commères » nous ne divulguons pas des potins, des ragots de bas étage. Nous savons, c’est différent. Parfois nous nous trompons de plusieurs années dans ce que nous affirmons, peu importe, autour de nous, une société s’est identifiée, et nous luttons tout de même contre le pouvoir, le maire qui tremble pour sa nomination et qui pitoyablement essaie, à chaque venue de l’extérieur d’escamoter les os de la première défunte, qui n’a pas pu être enterrée avant que la police n’arrive, la fameuse police, parlons-en, et le juge, pas tripette.

Subversives, nous sommes, nous les commères.



Notre chœur de rumeurs prédictives finit par nous donner tous les pouvoirs, y compris d’assassiner la vérité. « Nous lui enfonçons toute la lame de notre impuissance. Mais elle nous montre ses dents et sa limpidité, Noua agissons comme si nous étions capables de négocier notre destin. »





Mélange de poésie pure, d’humour ubuesque, de réflexion sur ce que sont et la rumeur et la honte qu’elle déclenche, de changement de perspective quant au centre du monde, comme la capitale qui doit être « décapitalisée » et transportée ailleurs, de chiffres : les 59 épouses de Sarngata Nola, qui elles ne font pas la grève du sexe , le pauvre ! , les sept décapitalisations , le changement 872 ieme fois des restes de la pauvre Estina Benta, les 800 Blancs dans l’ile des Solitudes, les 47 ans d’attente de la police et les sept solitudes de l’assassin, celle de chaque jour, en attente de jugement, pendant tant d’ années.



« C’est que, nous dit Sony Labou Tamsi, être poète, de nos jours, c’est vouloir de toutes ses forces, de toute son âme et de toute sa chair, face aux fusils, face à l’argent qui lui aussi devient un fusil, et surtout face à la vérité reçue sur laquelle nous, poètes, avons une autorisation de pisser, qu’aucun visage de la réalité humaine ne soit poussé sous le silence de l’Histoire. »



LC Thématique juillet : un prénom dans le titre

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La Vie et demie

L'inventivité langagière révolutionnaire et déjantée de Sony Labou Tansi, dès 1979.



Publié en 1979, le premier roman du Congolais Sony LABOU TANSI, qui se révélera également un prolifique dramaturge, est souvent considéré, à raison, comme une étape-clé de la réinvention de la littérature africaine contemporaine, aux côtés du "Soleil des indépendances" d'Ahmadou Kourouma, paru onze ans plus tôt dans une relative indifférence.



Cette chronique féroce, très imagée, fantastique, dans laquelle sang, sexe, magie et folles embardées épiques rivalisent à plaisir, dresse le portrait d'un pays imaginaire, la Katamalanasie, dont les Guides Providentiels successifs, au fil des décennies, assurent la dictature pas du tout éclairée, avec le soutien permanent quoique parfois contrasté de la "grande puissance étrangère qui fournit les Guides".



Régal polyphonique, démonstration exceptionnelle d'inventivité langagière, réhabilitation d'une langue orale savoureuse, rejet de tous les tabous sans verser dans aucune complaisance, ce roman réussit tous les "tests poétiques de Bakhtine" pour mettre en scène toute la force d'une littérature redoutable, affranchie des genres et des étiquettes, puisant aussi bien, à loisir, dans le conte traditionnel, dans la récupération de propagande ou dans la pure science-fiction, pour un final authentiquement post-apocalyptique...



On peut sans doute parler de chef d'œuvre, sans trop exagérer, tout en regrettant de devoir se contenter de 190 pages...



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La Vie et demie

Dans un tandem de personnages, de situations, et de genres, La vie et demie raconte la vie d'une Afrique juste après les indépendances et avant la venue de la démocratie, une Afrique des révolutions et des coup d'état, une Afrique où une seule volonté tient les rennes du pouvoir. Avec une imagination débordante, l'auteur nous emmène dans le pays imaginaire de Katamalaisie où des guides providentiels vont se succéder, chacun apportant sa forme de dictature, et à côté l'auteur se sert du fantastique pour faire régner une espèce de révolution silencieuse qui semble en même temps interminable . Car comment lutter contre un mort, et le mort, c'est Martial. Un opposant au pouvoir du premier guide, il a été cruellement torturé et tué...mais son esprit n'a pas arrêté de revenir hanter le pays...surtout la tranquillité de tout guide providentiel...

Une écriture assez particulière, difficilement accessible où se mêlent à la fois du fantastique, de l'absurde, de l'épouvante, de l'horreur, de l'humour caustique...pour 190 pages, on croirait en avoir parcouru un pavé...
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La Vie et demie

Sony Labou Tansi, auteur congolais, nous offre une oeuvre dont la lecture ne peut être facile : les mots évoquent des images terrifiantes où sexualité, sang et crimes se mêlent dans une recherche polyphonique des voix (qui n'est pas sans rappeler ce cher Bakhtine). Les associations de mots a priori inconciliables donnent à lieu à une chronique sans faux-semblants. La figure de Martial qui, après son assassinat, revient hanter les Guides Providentiels marque le rapport de force qui existe entre dictature et opposants. La richesse de La vie et demie tient bien à cela : poésie de la mort, du viol, de la souffrance où le surnaturel et les métaphores forment le socle de cette oeuvre puissante.
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L'Etat honteux

Sony Labou Tansi est un auteur congolais qui a révolutionné le théâtre congolais au niveau international. Ce livre L'Etat honteux a été publié en 1981 au moment où l'Afrique est envahit par le mouvement révolutionnaire, en même temps elle adopte le communisme d'où l’instauration du pouvoir unique d'un parti unique avec le monopartisme, un système politique qui verra naître des dictateurs dans la plupart des pays africains.



A l'époque, pour goûter au gâteau qui n'est que le pouvoir et qui ne se partageait pas à l'époque, il fallait que le courageux ambitieux fasse recours au coup d'état. Alors c'est une Afrique où les coups d'état sevissent tous les quatre coins, c'est le même Afrique que nous a présenté Sony Labou Tansi dans son livre La vie et demie publié avant celui-ci...



Dans L'Etat honteux, Sony nous présente le prototype d'un président africain des année 70-80. Mais on se rend bien compte malgré la venue du vent de la démocratie dans les années 90, la plupart des présidents africains restent les mêmes tels décrit dans ce livre...



Le président prend le pouvoir, il le gère avec sa hernie. Il jure tout au nom de sa hernie, on peut tout se permettre dans ce pays mais ne touchez point à la hernie du président. Seul l’intérêt de sa hernie compte dans cet état et celui de la mère du président la maman nationale...On découvre avec un langage purement burlesque une cruauté du pouvoir où un président voit des ennemis partout et sa gestion des affaires de l'état n'est que d'éliminer tous ses ennemis par tout moyens, en torturant même les lois...



Le personnage de ce roman le président Lopez a été comparé à Ubu roi d'Alfred Jarry aussi bien dans l'esprit de la bouffonnerie que dans celui de la cruauté et peut-être même de l'ignorance. On se moque bien de la politique avec ces personnages burlesques...



Le style de Sony dans ce livre prête vraiment une grande confusion. La narration n'est pas fixe, elle change de personnage sans nous saisir, les prénoms possessifs sèment un peu de la zizanie, les dialogues ne sont pas définis, ils s’entremêlent avec la narration, la ponctuation ne nous aide pas du tout car on ne saura déjà pas reconnait une phrase...



Enfin pour lire ce livre, il faut intégrer en soi la philosophie du personnage principal sinon on se perd énormément!





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La Vie et demie

Au lendemain de l'indépendance de la Katamalanasie, vaste pays d'Afrique Noire, le "guide providentiel", chef du nouvel Etat instaure une dictature ubuesque. Il se heurte à une opposition commandée par Martial. Il décide d'en venir à bout de sa propre main. En vain. Egorgé, revolvérisé, sabré, Martial continue à parler. Il "ne veut pas mourir cette mort" . Réduit en pâté, mangé par les membres de sa famille, il vit toujours, il ne cessera pas de vivre et de tourmenter le Guide - et ses successeurs, tout au long de cette histoire qui s'étale sur plusieurs générations. Sa fille Chaïdana, âgée de quinze ans, s'associera à la résistance paternelle d'une manière qui n'aura pas toujours l'agrément de l'intransigeant zombi : par exemple, quand, installée à l'hôtel la vie et demie, elle se prostitue à tous les dignitaires du régime, pour les liquider l'un après l'autre...

Mais ce n'est là que le début d'aventures extraordinaires qui, sous la forme d'annales burlesques de régimes dictatoriaux successifs, composent une fable "hénaurme ", à la fois satire féroce, récit de science-fiction, livre de sagesse, le tout transfigurant une réalité historique.
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Les yeux du volcan

"Le maître n'est pas celui qui commande, ce n'est même pas celui qui a raison. le chef, c'est celui qui invente la générosité des autres. de cette manière, il participe aux enjeux de son époque (...)."



Précisément, de quels enjeux s'agit-il ? Pain, liberté, justice par exemple ! Car tout est conditionné ou confisqué par le pouvoir délégitimé d'une région africaine postcoloniale. Alors, quelle posture adopter par le citoyen lambda ? Faire semblant d'adhérer au simulacre de gouvernance ou résister en espérant mieux, au risque d'en payer le prix ?



Cette histoire de révolte sous-jacente est un vrai dédale tant l'auteur use de figures de style et autres formules rhétoriques pour dérouler son propos. J'avais beau être intéressée, j'ai fini par m'y perdre. Dommage !

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La Vie et demie

Ce livre, le premier de Sony Labou Tansi publié en 1979 raconte les malheurs du Guide providentiel, dictateur de la Katamalanasie, un pays d’Afrique noire imaginaire.

Meurtres incestes, viols, corruptions, arrestations arbitraires, guerre apocalyptique jalonnent le récit qui se veut fable-farce pour dénoncer les excès , les chaos, les iniquités des régimes dictatoriaux.



Lecture intéressante mais déprimante pour moi .



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L'Anté-peuple

N'ayant pas trouvé La vie et demie, le roman qui a révélé Sony Labou Tansi dans les années 80, j'ai choisi celui-ci moins connu. L'auteur y dépeint la corruption et post-colonialiste et les dictatures qui sévissent à ce qui étaient alors le Congo, le Zaïre et l'Angola, poussant Dadou, directeur d'école, à fuir après cinq ans de prison pour fausse accusation. Sa famille est massacrée, il n'a plus rien, sauf la jeune Yealdara, fille de bonne famille qui le protège et l'aime.

Yealdara, parlons-en: après avoir permis à Dadou de franchir le fleuve Congo pour se cacher, elle suit la même route quelques années plus tard. Héroïne tardive de ce récit, elle subit tous les outrages pour se protéger et se battre, à son niveau pour la liberté. Il y a la ville, contrôlée par les Bérets qui contrôlent le moindre passant, prêts à le tabasser, l'enlever ou l'emprisonner arbitrairement, et les rives du Congo où les familles se taisent, vivent de la pêche et occasionnellement cachent les fugitifs.

En interrogeant la place à prendre dans cette société, Sony Labou Tansi utilise une écriture très moderne, dynamique et elliptique, ce qui rend parfois la compréhension difficile. Il y a une poésie du paysage, surtout autour du fleuve qui symbolise à la fois la frontière, la fuite, la renaissance et une fragile parenthèse au coeur de la violence, l'expression d'un changement profond chez Dadou quand il sort de prison, seul, par rapport à l'homme fier et noceur qu'il était alors.



Je ne cacherai pas que je me suis parfois perdue en cours de lecture, mais c'est un livre fort, tragique, qui me donne très envie de lire La vie et demie.
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L'atelier de Sony Labou Tansi : Coffret 3 v..

Le premier volume, consacré à la correspondance de Sony-Labou-Tansi avec José Pivin, de 1973 à 1976, et avec Françoise Ligier, de 1973 à 1983, est une extraordinaire introduction à l'ensemble de l'oeuvre de l'écrivain. Toute une philosophie de l'écriture et de la vie – ces deux termes ne sont pas loin d'être synonymes pour Sony-Labou-Tansi - anime ces lettres envoyées aux deux personnes qui l'ont accueilli en France, lors d'un séjour organisé en été 1973 pour les besoins d'un feuilleton radiophonique présentant les réactions d'un jeune Africain se rendant pour la première fois en France. Ce séjour estival dans le Midi chez Françoise Ligier, et en Bretagne chez José Pivin, joue le rôle de référent vital pour l'écriture :



« À quel point je les revois : la pendule, les chaises, le chat, Lala, tous. Dagot. Les murs. La photo. C'est étourdissant vois-tu ? C'est assassinant la belle douleur de manquer tout ça. St-Leu. Je me suis cloué des trucs que j'aime violemment. Tous ces mots ; c'est des morceaux de moi ; ça ne tombe pas ; ça ne reste pas. Jeu de cellules. C'est vivant José ces mots-ci. Sont pas morts. C'est des guirlandes d'anguille ; tous vivants. Ça m'ajoute. J'écris avec la photo sous les yeux » (vol. I, p. 34).



Les lettres qu'envoie Sony-Labou-Tansi sont de redoutables forces d'appel à la vie. Il écrit à ses correspondants au nom d'une expérience partagée qui les lie à lui, en dépit de leurs silences parfois prolongés que Sony se refuse obstinément de comprendre.



Sony-Labou-Tansi a passé sa vie à lutter contre l'inertie des mots. Ce combat était pour lui pleinement politique. Lui, le jeune Congolais encore inconnu au début des années 1970, ne ménage pas ses correspondants lorsqu'il surprend chez eux des propos attendus ou conventionnels, lorsque leur langue tourne au slogan, lorsqu'ils « cèdent à leur gueule ». Sony est toujours pleinement présent dans ce qu'il écrit, c'est la condition de son écriture, il ne fait aucune concession à ce qui n'est pas lui. Ce moi depuis lequel écrit Sony n'est certainement pas la petite personne que le système social voudrait profiler (l'Africain, le professeur, ou, pire, l'intellectuel…) mais un conglomérat de viande et de mots, un mixte de chair et d'émotions qui cherche à crier son expérience unique du monde.



Un véritable écrivain se reconnaît au fait que ceux qui ont rencontré son oeuvre deviennent des initiés, qui sauront se battre contre les grands déterminismes éditoriaux pour la faire vivre envers et contre tout. La publication de trois livres d'inédits de Sony-Labou-Tansi, dix ans après la mort de l'écrivain congolais, est le signe que cette oeuvre est encore active, qu'elle commence à peine à parler au monde. Un volume de correspondance, trois recueils de poésie et un roman, voilà la matière de ces trois livres édités par Nicolas-Martin-Granel et Greta-Rodriguez-Antoniotti

On comprend que ces trois livres ne sont pas des compartiments supplémentaires dans l’œuvre publiée de S. Labou Tansi, mais vont directement au cœur de cette œuvre. On sait que le cloisonnement de la littérature en genres littéraires distincts a peu de pertinence à ses yeux. On pourrait aller plus loin et se demander si l’idée même de littérature a un sens. Seule l’écriture pour lui compte, et celle-ci absorbe tout. Une écriture gratuite, paresseuse ou lâche est pour lui proprement scandaleuse, elle participe de la mise à mort du monde, contre laquelle il se bat.



Écrire est un acte politique, tout comme respirer, pour celui qui a compris qu’il n’est limité par aucune possession, et surtout pas par des idées. Sony Labou Tansi n’en veut pas aux idées mais à ceux qui s’imaginent les posséder. Les mots, au contraire, sont à la disposition de tous, ils ouvrent à la démesure, ils sont les molécules d’air de l’écrivain.



https://etudesafricaines.revues.org
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L'Anté-peuple

L'anté-peuple ou aussi on peut l'appeler , le peuple hanté. Il décrit autour de l'histoire de dadou , un univers comme à son habitude hanté par la corruption, l'injustice ( on est arrêté sans procès), les préjugés. Mais un univers auquel , il est impossible d'échapper pour les individus, un univers donc qu'il faut affronter , combattre , ne surtout pas tombé dans la lacheté , la folie...
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Les sept solitudes de Lorsa Lopez

Ce livre étonnant car il part d'une intrigue l'assassinat de lorsa lopez pour décrire un univers où se mêlent deux sociétés , deux natures ; l'une autoritaire, satyrique, arrogante et une autre plus calme, humble, sournoise mais hypocrite et lache donc un univers dont aucune de ces deux sociétés n'est préférable à l'autre et milite donc pour l'existence d'une société à la croisé des chemins du meilleur et des contraires des deux ( libre, courageuse, entreprenante...)



Cette description pourrait s'assimiler à l'afrique et à l'occident , au clan possédant le pouvoir et à celui qui est dominé: l'afrique ne se rebèlle pas, prend pas sa vie en main et continue de se faire "femme" pour l'occident , le clan dominé ne se rebelle pas suffisamment.



Ce livre invite donc à l'afrique de ne plus être une femme qui se tait sans rien dire mais d'être une femme plus entreprenante
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Les sept solitudes de Lorsa Lopez

Je ne me souviens plus exactement de ce livre, seulement des sentiments éprouvés lors de sa lecture. Sony Labou Tansi c'est à mon goût le Ionesco africain. Un grand surréaliste. Et ce livre est plein de vérité, de douleurs au milieu d'un monde complètement absurdes où l'on cherche continuellement à se débarrasser de Lorsa Lopez qui n'en finit de mourir.

Je me souviens vaguement de cette citation au début du livre. C'était quelque chose du genre :

"On dit souvent que l'Afrique est le continent de la Parole. Je crois au contraire que c'est la civilisation du silence".

Les non-dits, les mensonges, l'hypocrisie sont au coeur de cette ouvrage.
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La Vie et demie

J'en espérais tant. Vanté par Mabanckou comme un joyau de la littérature "africaine", ou plutôt des littératures africaines, tant par et pour sa langue bien foutraque, ses délires et croyances, la toute-puissance, la toute-impuissance populaire...

Si j'ai pu apprécier par moment l'originalité, j'ai trouvé ça un peu faible. Et même ennuyeux. Dommage.
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La Vie et demie

Si Ionesco avait écrit les romans de Garcia Marquez avec l'atrocité, onirique mais sanguinaire, de monstres qui n'existent que dans les tourments nocturnes de l'enfance pré-verbale. Ah non, ils existent aussi comme Guides dans ce pays, soutenus par les anciens maîtres qui se réjouissent d'entretenir leur "tropicalisme" de sang, de viol, de vanité et d'obéissance. Roman magistral, gifle indélébile.
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La Vie et demie

Malheureusement ce roman et moi, ça ne l'a pas fait.



Emprunté à la médiathèque pour le club de lecture de Naabolita, j'ai lu le premier chapitre du livre (33 pages sur 192) et j'ai décidé de l'abandonner.



La vie et demie est une fable satirique très sombre où nous nous trouvons plongés dans un Etat totalitaire d'Afrique, fictif mais largement inspiré de ceux qui existent.

Dès les premières pages, les descriptions loufoques et écoeurantes des crimes commis m'ont déplus.

Le gore est en effet au rendez-vous et pas qu'un peu.



J'ai trouvé le style insipide, l'intrigue décousue et n'étant pas fan de l'absurde, la lecture de ce livre ne m'a apporté aucun plaisir.



J'ai donc décidé de ne pas poursuivre ma lecture même si le sujet est important et que l'absurde a son intérêt et pourra certainement faire le plaisir d'autres lecteurs.
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La Vie et demie

Un livre que j'ai trouvé difficile à lire. Trop de violence. J'ai arrêté à plusieurs reprise ma lecture avant de le terminer. En fait, la lecture n'était pas de tout repos. Peut-être que d'autres l'ont apprécié. Pour moi, juste une arrière-goût de je ne sais quoi
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La Vie et demie

un livre passionnant, le meilleur de Feu Sony Labou Tansi
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Encre, sueur, salive et sang

Cet appel au réveil du corps, au sursaut de la conscience face au monde voué au «cosmocide» et à la révolte qui doit en résulter est d'une actualité toujours aussi brûlante.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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