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Critiques de Stanislas-André Steeman (203)
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L'assassin habite au 21

Ce livre au charme désuet m'a intéressée, plus pour le retentissement qu'il a eu que pour son intrigue somme toute simpliste, banale qui de nos jours aurait sans aucun doute été résolue plus rapidement. Je n'ai pas été captivée, mais maintenant je sais de quoi il retourne..
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Autopsie d'un viol

Dans la petite ville américaine de Vale Heights, George Lamont rentre chez lui dans son pavillon de banlieue appelé « Dolce Vita ». Après une journée de travail, au volant de sa Chevrolet, il pense retrouver à la maison Barbara, son épouse avec qui il s’est marié cinq ans plus tôt. Mais à son arrivée, quelque chose lui semble étrange : il y a deux verres et une bouteille de Tim Collins sur la table du séjour. Il appelle sa femme. Personne ne répond. Il grimpe quatre à quatre à l’étage et la découvre morte, étendue sur son lit. Il surprend un inconnu qui lui tire dessus avec un révolver avant de s’enfuir à toutes jambes. Blessé, Lamont a la force de téléphoner à la police. L’enquête s’annonce d’autant plus difficile qu’à un premier suspect s’en ajoutent deux autres qui viennent spontanément se dénoncer au shérif.

« Autopsie d’un viol » est un roman policier original et fort bien conçu. De bout en bout, le suspens est parfaitement ménagé. Le lecteur est minutieusement « promené » du début à la fin, tout au long d’une intrigue si bien ficelée qu’il faut attendre les toutes dernières pages pour découvrir une fin tout à fait surprenante et quasi improbable. Déjà pas mal ancien (1964), ce titre est encore aujourd’hui fort agréable à découvrir. Style fluide, personnages intéressants, rebondissements divers et variés. Le parfait cocktail pour une lecture addictive. On ne s’étonnera pas de noter qu’un bon nombre d’ouvrages de cet auteur furent adaptés au cinéma. Il n’y a jamais de fumée sans feu !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Une veuve dort seule

Livre dont on ne peut rien révéler sous peine de priver le lecteur du plaisir de la découverte . Sachez seulement que c'est explosif , d'un cynisme sans limites et finalement très subtil . Un livre qui n'a pas pris une ride depuis sa parution en 1960 . Un classique et un auteur à (re)découvrir ..
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L'assassin habite au 21

Une ambiance british, un suspense insoutenable, beaucoup d'humour, c'est l'un de mes romans policiers préférés. Tous les suspects sont innocentés à tour de rôle. En effet, après chaque arrestation les meurtres continuent... La fin haletante, d'une évidence imparable, est à la hauteur de nos attentes. A lire absolument.
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Autopsie d'un viol

Georges Lamont rentre du travail un peu tard, comme à son habitude : sa femme agonise dans la chambre conjugale. L’agresseur, encore présent sur les lieux, tire deux coups de feu dans sa direction avant de prendre la fuite. Grièvement blessé, Lamont parvient à prévenir les secours.

Pour le shérif du comté, l'affaire est entendue et son bureau recueille sans tarder la déposition du suspect, un garçon simplet, obsédé et voyeur. Mais deux autres candidats aux aveux s'accusent de l'homicide, un journaliste local en mal d'écriture et un notable scrupuleux dont la victime fut le premier amour. Un juge est chargé de départager le(s) coupable(s) et il revient donc au ministère public de démontrer l'innocence des prévenus.



Auteur et illustrateur belge d'expression française, Stanislas André Steeman a œuvré à l'introduction de la psychologie dans le genre policier et apparaît aujourd'hui comme un maître du roman à énigme. Au modèle classique anglais, où le meurtre est le point de départ d'un jeu logique, l'auteur ajoute le sens du suspense, de la cocasserie et du jeu.

Un moment éclipsée par la gloire de Georges Simenon, son œuvre jouit aujourd'hui d'un regain d'intérêt. Parmi ses titres les plus célèbres, deux ont été adaptés au cinéma par Henri Georges Clouzot, L'assassin habite au 21 et Légitime défense, qui devient à l'écran Quai des orfèvres.
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L'assassin habite au 21

Très bon roman policier, à l'ancienne, tendance Agatha Christie-Cluedo-Whodunit, où le suspense bien mené est mâtiné d'un élégant humour. Pas vu le film qui en a été tiré, mais la distribution (Delair, Fresnay, Larquey, Roquevert...) fait envie. Le célèbre fog londonien a rarement été aussi anxiogène!
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Six hommes morts - Le dernier des six

Six très bons amis ont pris, tout ensemble, la décision de tout quitter pour courir le monde et faire fortune pendant cinq ans. Ils ont décidé de se donner rendez-vous ensuite pour partager l’argent acquis en parts égales.

Mais, ils sont assassinés les uns après les autres.... L'inspecteur Wenceslas Vorobeïtchik, dit M. Wens, va mener l'enquête pour découvrir le meurtrier.

Stanislas-André Steeman est un des pères de la littérature policière francophone.

Il nous plonge ici sur une idée originale, dans le mystère et le suspense. Très facile à lire, plutôt agréable, ce roman a été adapté plusieurs fois au cinéma.

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L'assassin habite au 21

Mon premier Steeman, celui qui me l'a fait de suite préférer à Agatha Christie.

Une enquête savoureuse dont il est impossible de deviner la fin est toujours une ambition que chaque auteur de polars se donne. Steeman le réussit dans cette oeuvre aux personnages charismatiques et à l'intrigue vraiment prenante.

Le style n'a pas bougé malgré le poids des années, il est incisif et comme il n'est pas ampoulé, il demeure intemporel. Les personnages ont des comportements modernes et les dialogues sont réalistes ce qui me manque souvent dans les romans policiers un peu anciens.

J'adore lire Steeman et j'ai beau relire souvent ce roman je ne m'en lasse jamais. C'est un peu comme Usual Suspects on a beau connaître la fin, on trouve toujours de nouveaux détails.
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Une veuve dort seule

Excellent roman policier atypique, l'histoire romancée rejoint ou se confond avec la réalité et on a bien du mal à discerner dans quel monde on se trouve. Un coté freudien, des pointes bien subtiles d'humour et des dénouements surprenants en font un modèle bien à part.
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L'assassin habite au 21

J'ai vu le film. Et même si le scénario se démarque un peu du roman, le dénouement n'est donc pas une surprise.



Et bien même dans ces conditions, j'ai pris plaisir à lire ce roman policier. C'est primesautier et il y a même des pointes d'humour 'british'. Cette peinture du petit monde d'une pension de famille londonienne pourrait être le fruit d'un écrivain du cru. Cela date de 1939 et cela tient parfaitement la route.



Vraiment un très bon livre et sans aucun doute son chef-d'oeuvre.

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Le démon de Sainte-Croix

ISBN : ?



Ce que l'on est obligé de retenir de ce roman qui se lit vite et bien - et qui se relit avec pratiquement les mêmes frissons même si vous connaissez sa fin par coeur - c'est l'ambiance : pesante, luisante de pluie ou ondulante de brume, avec les lumières des cafés de la Grand-Place dans un petit village au nom prédestiné et où les volets sont en principe tous clos et reclos dès huit heures du soir, en tous cas en hiver. C'est avec un art un peu acide que Steeman commence par nous dépeindre quelques notables, les habitués de la partie de belote quotidienne du soir : Aristide Viroux, le roi des commis-voyageurs représentant en soieries et lingeries, vantard, beau et bien bâti en tête, suivi par M. Wyers, plutôt bien bâti lui aussi mais, disons, au niveau supérieur car, s'il exerce la profession de boucher, il en a aussi le physique ; le Dr Verspreet qui, lui, est vétérinaire ; M. Gyther, le pharmacien qui aime bien la plaisanterie surtout quand elle est égrillarde, et enfin M. Cosse, fonctionnaire plutôt timide qui trouve extrêmement belles les compagnes des gitans diseurs de bonne aventure qui viennent, une fois de plus, de se poster à la sortie du village.



Nous ajoutons à cette liste dès son début - et bien que la vertueuse personne ne fréquente guère le bistrot du village, tenu par M. Lepomme - Mme Veuve Petyt-Havet, mercière, qui tient "La Petite Boutique" plus ou moins avec l'assistance de Louise Bosquet, une jeune orpheline contrefaite qu'elle a recueillie car, se posant beaucoup de questions existentielles, Mme Petyt-Havet se demandait un jour si elle faisait assez pour son prochain. D'où visite chez le curé et arrivée de Louise, laquelle, tout comme sa patronne, est une passionnée de religion. D'esprit un peu simple - du moins le dit-on - elle ne semble avoir qu'une passion dans l'existence : collectionner les images pieuses que Monsieur le curé Rochus lui donne très régulièrement, lors de ses visites à l'église de Sainte-Croix.



Parmi ceux que je viens de vous citer, il y a déjà la première victime, Aristide Viroux, dont Mme Petyt-Havet et Louise ne vont pas tarder à retrouver le cadavre encore tout chaud devant "La Petite Boutique." Eh ! oui, Steeman a souvent traité le thème du tueur en série et "Le Démon de Sainte-Croix" est, en son genre, en dépit de quelques excès de style çà et là et les clichés d'usage, un excellent roman qui a choisi la noirceur la plus absolue pour traiter le sujet.



Absolue mais graduelle, qui s'installe à petits pas, dès le premier chapitre, avec le discours sur la Peur (en majuscules, s'il vous plaît) que tient à Louise Mme Petyt-Havet. La brave dame est une Peureuse accomplie, pour ne pas dire diplômée - en fait, c'est une angoissée perpétuelle et la nuit n'arrange rien pour elle : elle vérifie ses portes et ses fenêtres un nombre incalculable de fois avant de monter enfin se coucher . Mais au fur et à mesure que se déroulent les chapitres, on doit avouer que les raisons d'avoir peur se multiplient à Sainte-Croix, et cela pour le village tout entier. Le petit pharmacien, l'énorme boucher, Guido, le bohémien qui passait par là en évoquant "l'Esprit immonde", l'intrigant venu pour se fiancer à une riche héritière du lieu afin d'effacer toutes ses dettes, et jusqu'au pauvre curé Rochus tombent l'un après l'autre sous les coups du mystérieux assassin, lequel semble avoir une passion authentique pour la strangulation - pour venir à bout du gigantesque Wyers, il a recours a l'horrible technique du garrot, ce qui permet au moins aux enquêteurs de conclure qu'il est de taille largement inférieure à celle de cette victime-là qu'il a d'ailleurs attaquée par derrière.



Les enquêteurs, parlons-en un peu, tiens. Les locaux n'étant pas taillés pour résoudre ce cas, le substitut Heraly exige, dès le deuxième meurtre, que Sébastien Soroge, plus communément nommé Seb Soroge par ses collègues inspecteurs comme par les représentants de la presse, déboule au grand trot de la grande ville voisine (Liège ou Bruxelles, je ne puis préciser et je me demande d'ailleurs si ça l'est dans le livre ) pour s'occuper de l'affaire : dame, un tueur en série, on n'en a guère l'habitude, à Sainte-Croix ! Le personnage de Soroge est une sorte de M. Wens au rabais ou alors esquissé avec trop d'hésitation. De son illustre collègue, il possède l'ironie et la lucidité mais, peut-être en raison de sa jeunesse ou tout simplement par simple malchance et aussi à cause de la personnalité très spéciale de l'assassin, il ne parvient à prévenir aucun meurtre. Il a de l'instinct et du flair et sent bien que quelque chose ne "colle" pas dans cette histoire qui s'éternise mais cela ne suffit pas. Steeman fait ici la part belle à l'assassin, lui donnant plusieurs longueurs d'avance et proclamant assez tôt, pour l'édification du lecteur, que l'homme - ou la femme, pourquoi pas ? - est un adepte de Satan (la scène où le curé Rochus, accompagnée de Louise Bosquet qui vient de se confesser, découvre l'un des chandeliers d'argent éclairant l'autel posé sur un prie-Dieu, dans un angle, juste sous une sculpture représentant le Démon, restera d'ailleurs à notre avis assez longtemps dans tous les esprits.)



C'est simple, précis, très habilement découpé et, avec les moyens des années trente - le roman doit dater de 1931 environ - et les codes imposés par l'époque au policier classique, l'auteur parvient à nous créer toute une atmosphère, tout un décor et une foule de personnages qui oscillent tous entre deux mondes : celui d'une réalité routinière, que balise, d'ailleurs de manière trop "bateau", la rivalité du modeste professeur de lettres Mascaret avec le bouillant (et absolument répugnant) Hubert Pellarian autour d'Edmée, la fille du médecin du coin, et le monde, énigmatique, impalpable, suggéré puis peu à peu révélé mais sans caricature, de la magie noire et de la folie de l'esprit .



Et qui, mieux encore, instillent chez le lecteur, fût-il un peu blasé, d'abord le malaise puis, comme nous le soufflerait dans l'oreille une Mme Petyt-Havet terrifiée, "la Peur." Avec un "P" majuscule largement mérité. lol!



Un "vieux" roman donc, devenu l'un des classiques de Steeman, que les amateurs du genre découvriront, j'en suis sûre, avec le plus vif plaisir. Surtout sous la couette, tandis que le vent souffle au-dehors ... Bon Hallowe'en à toutes et à tous et prenez garde à l'assassin qui rôde ! :O)
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Crimes à vendre

ISBN : ?



Graphomaniaque, débordant d'idées, "avide de vivre mille vies", écrivant très régulièrement de 6 heures à midi, ne se relisant, disait-il, jamais, menant, il faut bien le dire, un train d'enfer et possédant, à lui tout seul, un sens quasi balzacien de la comédie humaine revue et corrigée par le roman noir et/ou policier, Georges Simenon n'a pratiquement laissé aucune place en la matière à ses confrères belges. Ceux-ci devaient soit faire du Simenon - chose peu glorieuse car elle s'apparente au plagiat pur et simple et l'entreprise, qui plus est, se révèle à l'usage extrêmement difficile, voire impossible, à moins de pasticher - soit se démarquer d'une façon ou d'une autre. Mais le découragement les saisissait dès le début, hypnotisés qu'ils étaient par cet Himalaya de la Littérature qui s'appelait Simenon.



En ce sens, Stanislas-André Steeman n'a sans doute pas eu la chance qu'il méritait car, au moins dans deux de ses ouvrages, "La Maison des Veilles" et le remarquable "Mannequin Assassiné", sans oublier le cynique "Autopsie d'un Viol", il nous montre un aperçu de ce qu'il aurait pu faire s'il avait accepté de se mesurer à Simenon. Mais, nonchalant, élégant et plus semblable qu'on ne le croit à son personnage-fétiche, le détective privé Venceslas Vorobeïtchik, plus connu comme M. Wens, il est clair que, pour lui, le jeu n'en valait pas la chandelle. Non que Steeman ait méprisé Simenon : simplement, il avait sa voie, et le Liégeois avait la sienne.



Simenon, c'étaient les allées, à la fois royales et glauques, du roman policier "classique" et aussi de ce que nous aurions aujourd'hui tendance à appeler le "roman noir", avec très souvent un Jules Maigret "pépère" et qui aime sa vie d'intérieur et la sérénité qu'elle dégage pratiquement autant que l'adrénaline, le torrent de violence qui lui embrase les veines quand il est sur une affaire. Maigret a "de gros yeux" et un physique pas vraiment, vraiment de jeune premier. Orphelin de mère alors qu'il devait atteindre ses cinq ans, il a eu un bon père qui a pu lui servir de modèle et a d'ailleurs profondément influencé sa vie puisque c'est la mort de ce père tant aimé, et les problèmes d'argent qui en découlent, qui contraignent le futur commissaire à abandonner la médecine pour entrer dans la police. Maigret se veut "réparateur d'âmes" sans doute parce que, au tout début, il voulait soigner les corps. Mais ce n'était pas son Destin.



Et dans les romans noirs "purs", quand Maigret n'apparaît pas, Simenon s'attache à son thème favori, celui qui le hante, il n'y a pas d'autre mot : les relations humaines, l'analyse psychologique de ses héros, y compris les plus méprisables, à un point qu'il sera le seul à élever à ce niveau, en tous cas dans le genre choisi.



Steeman, lui, c'est l'imprévu, l'élégance, l'amour du déguisement cher à M. Wens - un véritable Frégoli quand il s'y met : songez à l'inénarrable "Poker d'Enfer" - surtout pas d'épouse, une maîtresse qui change tout le temps quand elle est là, un physique plutôt agréable mais sans rien de remarquable et une indolence quasi pathologique jusqu'au moment où lui aussi perçoit les cinq coups terribles de la Symphonie de l'Adrénaline. Au contraire de Simenon, si Wens a eu un père raffiné et cultivé, il a eu aussi un père assassin - de quoi vous marquer pour la vie. D'ailleurs, si M. Wens a choisi la carrière de détective privé, n'y a-t-il pas un rapport - bien qu'il noie tout cela sous un dilettantisme jamais atteint par exemple par les héros du hard-boiled américain ? Mais, plus cynique que Maigret - il faut bien être cynique quand on découvre soi-même, à dix ans, que son père a tué - Wens ne croit pas qu'on puisse "réparer les âmes", ni même s'y essayer. Qu'elles se débrouillent, les âmes ! La seule qu'il aurait voulu réparer, c'était celle de son père et il ne l'a pas pu ... Derrière le dandysme, l'ironie raffinée, les bons mots de M. Wens, derrière ses ébouriffants succès féminins et professionnels, vit et s'agite une grande, une inguérissable douleur. Mais on ne va pas en faire tout un fromage, n'est-ce pas ? ... En tous cas, tel est le choix de M. Wens. Et c'est aussi son droit.



Dans les romans où il n'apparaît pas - dont, contre toute idée bêtement reçue, le très célèbre "Assassin Habite au 21" - l'atmosphère est tordue, bancale, brumeuse, avec des dialogues toujours étincelants, des imprévus étonnants, des inégalités aussi, bien entendu et, dans "La Maison des Veilles" comme dans "Le Mannequin Assassiné", un policier qui évoque, pour l'aficionado, comme l'ombre de Maigret : une ombre au sens littéral, surtout dans le premier car ce policier-là abandonne carrément toute sa carrière pour s'enfuir avec l'assassin.



"Crimes A Vendre" appartient à la série des M. Wens. Bien qu'il ne s'agisse pas du meilleur de la série, cela reste un roman astucieux où un "placier en crimes" rencontre son maître en le "placier en remords" qu'est M. Wens. L'intrigue est en apparence très classique : une série de lettres annonçant un crime dans tel ou tel arrondissement parisien s'abat sur la capitale. Au début, la police n'y prête pas attention parce qu'il faut bien admettre que, si les malheureux policiers s'arrêtaient à chaque missive leur prédisant pareille horreur, ils ne pourraient même plus décacheter le courrier ! Toutes ces lettres sont signées "Le Furet" et, un crime, puis deux, puis trois, se commettant effectivement, le Quai des Orfèvres finit par prendre l'affaire au sérieux.



D'autant que ce malin de Furet, voyant qu'on ne réagissait point au début avec tout l'enthousiasme que requéraient ses "prédictions" de professionnel, s'est empressé de mettre la presse dans le coup ! A partir de là, cela devient de la folie. Tout le monde est sur les dents. M. Pire-Dandoy, le juge d'instruction, envoie chercher M. Wens d'urgence et, pendant qu'on le cherche - car on ne sait jamais très bien où il se trouve - les crimes continuent, accompagnés toujours de vols étranges comme, par exemple, celui d'un rouet ou d'une horloge Louis XVI !



De temps en temps cependant, un nuage semble noircir la clarté astrologique des visions du Furet : il se trompe d'arrondissement ou alors le crime n'a pas lieu ou encore il survient deux jours après la date prévue. Cela dit, n'importe quelle cartomancienne de métier vous dira que des choses comme ça, ça peut arriver ! Mais parfaitement, Madame !



Arrive aussi un camionnette qui renverse, par pur accident, un certain Jean-Joseph Thiais, un sexagénaire qui, dans la poche de sa veste, détenait l'une des lettres, encore à poster, du Furet. M. Pire-Dandoy est aux anges : son Furet, il le tient !



M. Wens, lui, est plus réservé ...



Il n'a pas tort car, en dépit d'interrogatoires serrés et qui semblent ne devoir s'achever qu'au jour du Jugement Dernier, il se trouve que, Thiais encore sous les verrous, un crime correspondant au modus operandi habituel est une fois encore perpétré. Le "Furet" exige alors - c'est bien son droit - qu'on le remette en liberté et vogue vers la célébrité. Car, désormais, tout le monde veut le consulter ... Au zénith du ciel parisien, ne scintille plus que "son" étoile à lui, ou plutôt celle du "Professeur Starr", son nom de professionnel ...



M. Wens sort alors de sa réserve et ...



... Et je ne vous dirai pas la suite. ;o) Ce qui vous donnera peut-être l'envie de découvrir Stanislas-André Steeman même si "Crimes A Vendre", répétons-le, n'est pas le meilleur de ses opus. Mieux vaut "L'Assassin habite au 21" bien sûr ou encore "Que Personne Ne Sorte" ou "Poker d'Enfer" (tous deux époustouflants, avec des dialogues inénarrables) et, bien sûr, le très noir et très sarcastique "Autopsie d'un Viol."



Mais enfin, personnellement, je vous conseille le détour Steeman. Il faut de tout pour faire un monde : et sans Steeman, croyez-moi, il manquerait l'un de ces grains de magie, blanche ou noire, peu importe, mais absolument éblouissante, qui, ma foi, se révèle aussi indispensable à la littérature policière belge d'expression francophone, que le bloc massif, balzacien et si réaliste de notre bien-aimé Simenon. ;o)



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L'assassin habite au 21

Pourtant considéré comme un classique des romans "whodoneit" je n'ai pas particulièrement aprécié celui là. Je ne me suis pas vraiment prise au jeu, je n'avais pas trouvé la solution, mais une fois révélée, elle est tellement tiré par les cheveux que c'est décevant. J'ai lu plusieurs autres Steeman que j'avais adoré, et celui-ci pourtant considéré comme son chef d'oeuvre, ne m'a vraiment pas emballée. Heureusement que j'avais lu les autres avant !

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L'assassin habite au 21

J’avais hâte de lire ce livre étant donné que j’en ai beaucoup entendu parler. Cependant, à mon grand malheur, ce fut une énorme déception. C’est vraiment dommage, car l’idée est vraiment excellente ! L’assassin les nargue en leur donnant son nom, ils finissent par retrouver son adresse et pourtant l’enquête continue. C’était tellement intrigant.



Mais voilà ça n’a pas du tout fonctionné pour moi. Tout d’abord, je n’ai absolument pas aimé la plume. Elle m’a paru lourde.



En plus de ça, j’ai trouvé le début pas du tout accrochant. Il y avait trop de noms, trop d’informations et on entre directement dans le vif du sujet sans introduire aucun personnage, c’était trop brutal pour moi.



Enfin, il y avait d’énormes longueurs dans le récit. J’ai trouvé que ça traînait trop en longueur au point où j’avais envie d’arrêter de lire.



Tous ces éléments accumulés font que je n’ai même pas fini le livre. Je le déposerais dans une boîte à livre pour qu’il revienne à quelqu’un qui saura l’apprécier ! Malheureusement, ce ne fut pas mon cas…



Et vous, quel est le titre du livre que vous n’avez pas aimé au point d’abandonner ?



À la prochaine !

Une effroyable journaliste...
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L'assassin habite au 21

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, et c'est même déjà le cas. Même en connaissant le dénouement je prends plaisir à y revenir. C'est l'un des seuls romans policier que j'ai lu et je ne le regrette pas du tout
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La résurrection d'Atlas

Mr Wens, pour Wenceslas Vorobeïtchik, est l'inspecteur fétiche de Stanislas-André Steeman. Désormais installé comme détective privé, le voici menant l'enquête dans un cirque. Ambiance étrange entre ces artiste...

Le roman, assez court, s'est lu sans déplaisir, mais sera vite oublié. A réserver aux amateurs -dont je suis- d'œuvres complètes.
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L'assassin habite au 21

Voilà un polar que j'ai plaisir à lire car j'y ai trouvé des éléments comiques auxquels je ne m'attendais pas. Les habitants de la pension de famille sont intéressants et leurs travers bien décrits, presque caricaturaux néanmoins. Autrement, on devine vite l'intrigue d'où une perte d'intensité au niveau du suspens. Je vais revoir le film avec plaisir et tenter de retrouver tous ces éléments.
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La vieille dame qui se défend

Stanislas-André Steeman est le deuxième grand nom, après Georges Simenon, de la littérature populaire policière belge.



Moins connu que son compère, il est tout de même un pilier de la littérature belge francophone et est surtout connu pour être l'auteur du roman qui fut adapté par Henri-Georges Clouzot : « L'assassin habite au 21 ».



Mais, ce que les gens ne savent pas forcément c'est que l'auteur a aussi oeuvré en tant que maître de collection au sein d'une des rares collections policières belge : la collection « Le Jury » aux éditions A. Beirnaerdt.



Pour ce faire, il réunit diverses plumes belges, des écrivains avérés, des journalistes, des musiciens, professeurs, avocats...



Mais, comme une collection se doit de débuter par un premier opus, le maître s'occupe de cette tache et nous livre une nouvelle enquête d'un de ses personnages récurrents : M. Wens. avec le titre « La vieille qui se défend ».



Voilà un petit roman qui vous prendra un peu moins de deux heures de votre temps (comme tout ceux de la collection). Steeman utilise un personnage qu'il maîtrise alors depuis presque dix ans. Quoi de mieux pour débuter rapidement et de façon qualitative, une collection, que d'utiliser un personnage que l'on connait bien ? L'auteur met en place rapidement une situation (une petite vieille qui pense que ses héritiers veulent sa mort), met en place une double quête (celle de protéger la cliente et celle de trouver le meurtrier des autres héritiers) puis résoud l'ensemble avec la concision exigée par le format 32 pages double colonnes de la collection.



Certes, Steeman ne nous lire pas là son meilleur cru, le format court l'empêchant de développer les intrigues, mais livre tout de même un premier titre agréable à lire malgré une fin que l'on sentait venir.



Au final, il ne faut pas bouder une des rares collections de la littérature populaire policière belge, d'autant plus quand elle est mise en place et débutée par un auteur du talent de Stanislas-André Steeman.
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Légitime défense (Quai des Orfèvres)

Roman policier à dénouement surprenant, une étude de caractères dans laquelle le personnage principal est fou amoureux jusqu'à pouvoir tuer un probable amant. Bon roman noir classique.
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L'assassin habite au 21

Bien sympa ce petit polar au style un brin désuet.
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