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Citations de Stéphanie Janicot (208)


"Et la vie, au bout du compte, elle te fait de curieux cadeaux, du genre de ceux que tu aurais envie de jeter à la poubelle au premier abord, et auxquels tu t'attaches. Et même pire, tu finis par te demander si ce n'était pas exactement ceux dont tu avais besoin."
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Enfin je me retrouve avec moi-même. Enfin, j’ai l’impression de ne pas être seule. Je peux me parler, me répondre, ne pas répéter des gestes mécaniques. Je me sens soulagé d’être toujours un être humain, indépendant de sa fonction et avec sa pensée.
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On se rend compte trop tard de ce qui aurait été la juste attitude, avec ses parents, avec les hommes, avec ses enfants, avec ses collègues. Lorsque enfin il te semble l’avoir trouvé, tu n’as plus personne avec qui l’appliquer.
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Avant de m'intéresser de près au monde de la sorcellerie, je connaissais, comme tout un chacun, les chapitres noirs de l'Inquisition. Ces milliers de femmes noyées, brûlées, torturées parce qu'on leur prêtait des accointances avec le malin alors que, pour l'immense majorité d'entre elles, elles se contentaient de soulager les maux des paysans, mettre au monde leurs enfants et accompagner les femmes à travers les métamorphoses de l'âge. J'ai longtemps cru qu'elles avaient été victimes de la crédulité et de la bêtise des religieux. Que la chasse aux sorcières les avait prises dans ses filets alors qu'elles n'étaient pas directement des proies. C'est moi qui étais crédule. Au contraire, ces femmes étaient personnellement visées. Car elles mettaient en danger la puissance de Dieu qui a seul pouvoir de vie, de mort, de châtiment ou de guérison. La compétence de ces femmes défiait Dieu. Cela a été pour moi une surprise. Il m'a fallu creuser le sujet pour me convaincre que l'écrasement des femmes par la religion (quelle qu'elle soit) n'était pas fortuite, elle ne relevait pas d'une simple division des tâches qui aurait mal tourné. Il s'agissait d'une volonté délibérée des hommes de confisquer le pouvoir.
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Vouloir connaître l'avenir, c'est se rendre prisonnier.
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Les mots annonçant la mort figent le temps, emprisonnent les gestes, les sensations, le langage dans une masse compacte, gluante, qui vient s'accrocher au souvenir. Le cadre, les sensations de l'instant, la journée qui va suivre, assortie de menus détails qui, d'ordinaire, s'envolent vers l'oubli, tout cela va stagner dans la mémoire, comme autant de gouttes indissociables du malheur qui formeront ce marais répugnant, prêt à surgir tout entier à la moindre évocation.
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"Le corps sent ce que la raison ignore, c'est une survivance de notre état animal."
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"Les vivants perdent très vite la trace de leurs ancêtres. Ils oublient d'où ils viennent. Si on ne le leur rappelle pas, ils se perdent dans la masse des individus anonymes que le temps emporte."
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Suggérer aux scientifiques d'inventer une musique intérieure qui étoufferait les voix importunes.
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Être porté par d’autres aide à ne plus sentir son propre poids,
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C’est ce que j’adore avec les américains,…, ils savent se réjouir de peu et prodiguer des encouragements.
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J'avais compris avec le temps que ce que l'on prend pour de la sagesse n'est, au fond, qu'une certaine lassitude.
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Être mère, c'est l'art de l'attente. Épouser le rythme d'un enfant au détriment du sien propre. Égrener les minutes et les heures, il est invité à un anniversaire, il a cours de solfège, il rentre dans deux jours de colonie de vacances.
Et nous attendons avec bonheur , anxiété, ennui ou impatience. Attendre quelque chose de lui... aussi.
C'est la contrepartie inconsciente.Et proportionnelle.(p.298)
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Elle aime ce moment autant que lui, cette sensation d'être le port qu'il rejoint toujours.
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Comme j'étais dans les derniers spectateurs à évacuer et qu'ils n'avaient toujours rien découvert, ils étaient sur les dents. Ils ont exposé tout le contenu de mon sac à dos sur une table. La honte. Pêle-mêle, deux tampax au milieu des crayons et stylos, des papiers froissés et salis, un bonbon sur lequel s'étaient accrochées des miettes de tabac, un paquet de cigarettes écrasé, des kleenex pas forcément propres, un carnet aux pages écornées, l'agenda qui ne valait pas mieux, mon téléphone avec des traces de chocolat et justement la barre de chocolat à moitié mangée. Plus deux clés USB, une en forme de Mickey et l'autre publicitaire pour Orange. Mes clés accrochées à une peluche éventrée et mon portefeuille dégorgeant de tickets de caisse et de carte de crédit. J'ai essayé de sourire au flic qui inspectait tout et me regardait comme si j'avais pu tirer au révolver avec un tampax mais, peine perdue, c'était réveillon et il était de corvée à fouiller des sacs à main pendant que ses gamins attendaient le père Noël. Pour l'humour, il faudrait attendre la nouvelle année.
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Je conseille aux parents d'emmener leurs enfants voir le ciel. C'est un cadeau pour la vie. - Hubert Reeves

Je vis là du côté des rayons déclinants du soleil
où le chagrin est abondant comme le vent...
Vi Thuy Linh

Jouer, quelque soit notre âge, c'est apprendre à grandir.
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Le fanatisme est propre aux monothéismes de masse, c'est-à-dire au christianisme et à l'islam. Avant l'ère chrétienne, les peuples ne se massacraient pas pour des raisons religieuses. Les Juifs ont lapidé quelques réfractaires menaçant la cohésion de leur doctrine, de même que les Grecs ont éliminé quelques esprits trop libres, mais ce sont des cas isolés. Rien à voir avec des massacres collectifs. Même les massacres des premiers chrétiens à Rome n'ont pas été orchestrés pour des raisons vraiment religieuses. Néron se fichait bien des croyances des uns ou des autres. Ce qui a été stupéfiant et nouveau à Alexandrie au IVe siècle, c'est cette montée de l'intolérance religieuse.
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La honte n'est rien sinon la déception que l'on éprouve vis-à-vis de soi-même, de ce que l'on espérait être; elle mesure le décalage entre nos aspirations et ce que nous sommes. C'est un instrument que l'on utilise contre soi.
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Tu ne t’appesantis pas sur tes problèmes de boulot. Tu constates seulement, comme nous tous, qu’il est plus difficile de retrouver son calme, de prendre de la distance lorsqu’on est seul. Car dans les moments de doutes, le fait de partager son fardeau en diminue le poids.
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Je proclame que personne ne sait aussi bien que moi, S., treize ans, ce qu'est le vide, le rien, l'ennui, l'absence totale de futur. De surcroit, je suis moche, mal habillée, et mes resultats scolaires laissent à désirer. L'avantage de vous entretenir avec moi sur la toile, c'est que vous n'avez pas à subir ma triste figure.
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