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Critiques de Steve Stern (29)
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Le rabbin congelé

Je verrai assez bien Louis de Funès jouer le rôle du rabbin congelé s'il était encore de ce monde. Entre Rabbi Jacob et Hibernatus, ce road-movie peu banal d'un rabbin congelé de sa Pologne natal aux Usa et plus surprenant encore, son retour au monde des vivants en ce début XXIème siècle est assez hallucinant. Conte, fable, récit hassidique, roman, saga ce livre où l'humour perce en permanence dans un contexte assez mouvementé, cumule un peu tous les genres pour notre plus grand bonheur. L'absurde des situations souvent fort loufoques et le sérieux avec lequel elles sont décrites m'ont fait quelquefois penser aux romans de John Irving, un John Irving qui serait devenu juif. Quant au rabbin, qui parle comme Yoda ( "Tu vois, le rebe que j'étais ne s'est réveillé jamais de son rêve dans la glace, et un long cauchemar, c'était"), il est totalement farfelu, imprévisible et grand amateur des modernités de notre monde.

Il y a bien quelques longueurs mais dans l'ensemble ce livre est épatant !
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Le rabbin congelé

Pologne, 1889. En plein hiver, le rabbin Eliezer ben Zephyr meurt en tombant dans une mare gelée. Un siècle plus tard, à Memphis, Bernie Karp, ado américain décérébré, retrouve le rabbin dans le congélateur familial. Lorsqu’une coupure de courant survient pendant l’absence de ses parents, Bernie voit le vieil homme dégeler et se réveiller bien vivant...



A lire le résumé, on se dit qu’il y a du Hibernatus dans ce rabbin congelé. Un Hibernatus juif dont la dépouille, préservée telle une relique sacrée, s’est transmise de génération en génération, de Lodz à New York et de New York à Memphis. Steve Stern remonte le fil de l’épopée du rabbin à travers le 20ème siècle. L’histoire de sa famille « protectrice » est picaresque à souhait. Alternant les bonds dans le passé et les événements du présent vécus par Bernie, le récit met en lumière à la fois la quête d’intégration d’expatriés juifs et les errements d’un gamin grassouillet n’ayant aucune connaissance de l’histoire de sa communauté. En fin connaisseur de la culture et des traditions juives, Steve Stern tisse d’esprit ironique et d’humour yiddish les péripéties de cette fresque polyphonique savoureuse.



Au final, ce Rabbin congelé habilement construit, même s’il souffre parfois de quelques longueurs, permet aux lecteurs français de découvrir un auteur dont le talent et la verve n’ont à l’évidence rien à envier à l’excellent Jérôme Charyn.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le rabbin congelé

Ce roman est complètement loufoque. C'est parfois long mais c'est toujours surprenant...



La culture juive, ses traditions et son histoire y sont racontées dans un périple où l'auteur nous emmène dans le temps tout en décrivant l'époque actuelle.



C'est un livre extravagant.

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Le rabbin congelé

Le résumé de la quatrième de couverture laissait présager une folle histoire pleine d'évènements cocasses, des fous-rire garantis. Mais ce n'est malheureusement pas ce qu'il s'est passé. L'histoire peut présenter un certain intérêt, mais pas celui d'être drôle.

On alterne les chapitres du présent, où le rabbin décongelé va vouloir créer sa communauté, et les chapitres du passé qui retrace un siècle de voyage du rabbin pendant sa congélation.

On est surtout face à un roman historique, qui retrace l'histoire de la famille de Karp, venue d'Europe pour découvrir l'Amérique. On découvre aussi l'histoire du peuple juif.

Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. Les personnages et les évènements sont nombreux et pas toujours très cohérents, surtout dans le présent. Je n'ai pas vraiment réussi à accrocher, je suis peut-être passé à côté de quelque chose.
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Le rabbin congelé

Gagné avec le concours Babelio/masse critique



Dans sa célèbre pièce «Peer Gynt», Henrik Ibsen concevait l’homme comme un oignon, différentes couches de caractères se superposant en pelures : sédimentation. Gravité d’une histoire capricieuse. Et, s’apercevoir chaque jour de nos difficultés à grandir, à nous élever, être adulte enfin, et trop souvent en constater l’impossibilité – combien d’entre-nous mourront vieillards adolescents ? –, peut faire surgir le désir de tout reprendre à rebours, remonter sa généalogie, et atteindre aux racines du mal.



Steve Stern choisi d’explorer ce jaillissement dans «Le rabbin congelé», joli roman métaphorique paru aux éditions Autrement.



Bernie Karp, jeune adolescent du Tennessee, mal dans sa peau, découvre un bloc de glace contenant un rabbin dans le congélateur familial du sous-sol. Et par n’importe quel rabbin ! Le congelé est le « miraculeux » Rabbi Eliezer ben Zephyr (inventé de toute pièce, je préfère préciser), autrefois connu pour sa piété et ses dons mystiques. Un Saint de cet acabit ne peut bien sûr être atteint par des considérations aussi dérisoires que la glaciation, il reste donc vivant un siècle après sa congélation. Et le bloc de glace finit bien vite par fondre. Au devenir de ce Rabbin de 1899 égaré dans la ville d’Elvis au XXIè siècle, va s’ajouter la question du bloc de glace, ses pérégrinations du shteïtl jusqu’à Memphis.



Le coup de maître de Steve Stern est de faire du destin d’un bloc de glace la métonymie de celui des Juifs sur un siècle. Des pogroms d’Europe de l’Est à l’émigration vers New-York, en passant par la Palestine mandataire, toute une ronde de personnages, une chaîne de vivants, portée par un style qui rappellera Isaac Bashevis Singer. Tendre, âpre, cocasse, Stern se permet des références appuyées à la mythologie yiddish et aux classiques de sa littérature, Yentl en tête. En outre, ces passages nous offrent trois rencontres amoureuses qui réjouiront les amateurs de romance et font espérer que la déchéance et la souffrance ne fassent jamais obstacles à l’affection.



Le roman tourne vite au délire dès lors qu’est abordée l’adaptation – fort rapide – de Rabbi Eliezer Zephyr à son nouvel environnement : avide d’émissions de téléréalité et changement en homme d’affaires. Steve Stern porte là une charge extrêmement violente contre l’usage qui est parfois fait de la mystique juive par certains rabbins, mercantilisme et manipulation, ainsi que l’attrait qu’elle peut exercer sur nos contemporains. Apparaît aussi en creux une féroce critique de nos sociétés matérialistes qui, non contentes de happer une idée et de la transformer en bien de consommation immédiate, recherchent le bonheur comme un produit qu’on achèterait.



Mais «Le rabbin congelé» est aussi l’histoire d’une maturation. De malhabile et insignifiant au début du roman, Bernie Karp se révèle à lui-même. La découverte d’une langue, le yiddish, puis celle de ses racines, le judaïsme, sont les premiers jalons à l’appropriation de son existence et à son inscription dans la chaîne des générations. Plus que métonymie du peuple juif, le bloc de glace devient métonymie de sa famille ; et s’il libère un rabbin en fondant, il fixe enfin un jeune homme. À ce titre, plus qu’un successeur des romanciers yiddish, Steve Stern se pose comme le brillant auteur d’un Bildungsroman, le classique roman d’apprentissage.



Le lecteur qui mettra l’accent sur ce point précis découvrira en seconde lecture un tout autre texte, dont l’étrangeté du style diverge nettement des passages racontant le cheminement du bloc de glace. Les 540 pages seront lues sans effort, ce petit pavé tenant aussi bien du page turner que du roman américain alternatif porté par Jim Dodge dont le «Stone Junction», plus fluide encore, est sans doute une inspiration à ce «rabbin congelé».

Il conviendra surtout que le point final du roman n’empêche pas la persistance d’une troublante vibration : la conscience d’avoir grandi un peu ?



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Le rabbin congelé

Frozen Rabbi

Bernie est un jeune ado abruti de télévision, après la lecture d'un passage de Portnoy et son complexe il descend à la cave pour rechercher fébrilement une tranche de foie dans le congélateur au fond duquel il trouvera à la place un rabbin prit dans un bloc de glace. Quelques jours plus tard un orage provoque une coupure d'électricité, et le retour à la vie de cet encombrant "héritage" familial. Deux trames narratives en découlent, d'un côté on assiste à l'éveil à la spiritualité de Bernie et aux bouleversements que cela entraînent dans sa vie quotidienne, de l'autre on peut lire le récit de la transmission de cet héritage de génération en génération, depuis un petit village de la Pologne de la fin du XIXème jusqu'à son arrivée dans la communauté juive de Memphis, en passant par le New York du début du XXème et les troubles en Palestine avant la création de l'Etat d'Israël. Ce retour sur cette période de l'histoire juive est pleine d'humour, la relation des pires atrocités étant toujours ponctuée d'éclats de rire. L'évocation des traditions, du folklore yiddish et les références à la Kabbale est à la fois passionnante et hilarante. La

généalogie familiale l'est tout autant, les ancêtres de Bernie déroulent leur histoire sous nos yeux, un même geste se répète ce sont tous des ratés qui une fois en charge du rabbin congelé s'auréolent d'une certaine noblesse et parvienne à une maturation rapide et une débrouillardise étonnante. Le plus emblématique étant celui de cette jeune fille qui va avoir la lourde charge de faire la traversée depuis la Pologne jusqu'à New York, elle va se travestir en homme, se créant le personnage de Max, clin d'oeil évidant à Singer, allant jusqu'à oublier sa nature de femme.

C'est ce passage à New York qui est le plus envoûtant d'après moi. Une lecture vraiment divertissante, une écriture qui pétille d'intelligence et d'irrévérence, la fin est peut-être un peu too much, mais ne gâche pas l'ensemble.
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Le rabbin congelé

Merci tout d'abord à Babelio et aux éditions Autrement pour ce livre (j'ai particulièrement apprécié le petit mot écrit à la main dans l'enveloppe, merci infiniment !)



Bon alors du plus et du moins. On commence par le moins ?



- Au début on arrive à peu près à suivre mais on s'y perd sur la fin.

- C'est quoi cette queue de poisson qui sert d'épilogue ?

- J'aime pas trop de stéréotypes. Au bout d'un moment l'accumulation ça va.

- Les prêtres et autres autorités religieuses qui virent de bord pour le dévoiement, j'ai jamais pu supporter quelle que soit la religion de représentant susnommé. J'ai fini vite le livre pour ne plus y être confrontée plus que pour arriver au dénouement final.

- Franchement y'a des trucs j'ai pas compris. Des évolutions de personnages, des phrases, des petites choses qui ne perturbent pas l'intrigue plus que ça mais qui posent des questions qui n'ont pas lieu d'être.



Et pour le plus :



- L'originalité : un hibernatus miraculeux et miraculé, juif et rabbin de surcroît, voilà qui permet de l'épicé ! Et concrètement, la promesse est tenue.

- C'est une super idée de retracer l'histoire du rabbin pendant sa congélation et au dégel !

- Une super peinture de la société, de la vague d'immigration des pays européens vers l'Amérique, de la culture juive.

- Un régal ces expressions en yiddish traduites dans le lexique en fin d'ouvrage ! (en version audio, entre les différents accents ce livre doit être un véritable bijou)

- L'humour et l'ironie, yabon !





Au final, contente de l'avoir lu mais je suis pas particulièrement fan.

Ca se lit bien, vite, étrange et inqualifiable, mais de là à dire que l'auteur est considéré outre-Atlantique comme "l'héritier d'Isaac Bashevis Singer", cf la quatrième de couverture, faut pas déconner quand même.
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Le rabbin congelé

Apprécié l'humour au début,

mais que de longueur, malgré l'intérêt certain de l'histoire des pogroms de Polognes à la vie des émigrants juifs en Amérique, en passant par Israël en devenir.

Une impression de déjà lu dans d'autres livres et vu dans certains films.



pour terminer dans de la presque SF, avec le rabbin créant une secte, puis en prison pour avoir "tué" un adolescent...



bref, assez déçue
Lien : http://mazelannie.blogspot.fr/
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Le rabbin congelé

Le rabbin congelé de Steve Stern vient d'être réédité, 12 après après sa première publication, aux éditions Autrement. C'est l'histoire d'une famille à travers trois siècles, de l'époque des pogroms en Pologne jusqu'à nos jours, celle des Karp, composée de Julius, Yetta et de leurs deux enfants. Bernie, l'adolescent qui passe son temps vautré sur la canapé, fait un jour, dans le congélateur au sous-sol, une drôle de trouvaille : un rabbin décongelé ! La coupure d'électricité a ramené à la vie ce sage qui, lors d'une longue méditation en 1889, n'a pas vu le déluge l'emporter et a fini congelé dans un lac.

Cette découverte entraîne le lecteur dans l'histoire du rabbin, que sa famille se transmet de génération en génération, à travers des chapitres qui alternent entre le passé et le présent (Bernie lit les mémoires de son grand-père Ruben) : Rabbi Eliezer Ben Zephyr s'accommode très bien de cette époque dans laquelle il vient de se réveiller car, à peine sorti de son coma de plusieurs siècles, il fonde, avec l'aide de son arrière-arrière......... petit-fils, la Maison de la Lumière, une sorte de secte dont il devient le gourou, choyé par de belles femmes et dispensant son savoir à ses adeptes.



Les deux trames, qui se rejoignent, montrent l'évolution d'une famille polonaise, et celle du jeune Bernie, devenu un garçon que l'apparition de cet aïeul va révéler à lui-même.

Les personnages loufoques et hauts en couleur rendent ce récit vivant et passionnant : du jeune Salo Engelures, héritier du rabbin congelé à la mort de son père, jusqu'au presque minable Julius Karp, père de Bernie, le lecteur découvre un monde rempli d'imagination et de drôlerie, de situations burlesques. Et tout cela est très érudit, car c'est aussi le destin d'une famille juive qui est racontée : des persécutions du XIXème siècle en Europe de l'Est à la fondation de l'État d'Israël. Chaque personnage s'inscrit à sa manière dans l'histoire (le crack boursier de 1929, l'arrivée des premiers immigrants en Palestine britannique...)



(...)



On ne s'ennuie pas une seconde (peut-être que les dernières pages traînent un peu en longueur, en comparaison de la force imaginatives du reste). L'hérédité pèse sur cette famille et tous, aussi différents les uns des autres, tentent d'en faire quelque chose.

Steve Stern mène son récit avec beaucoup d'habileté, le truffant de mots en yiddish qui lui donnent une vraie couleur locale. Il explique, à la fin, que Bernie est l'adolescent qu'il a été à Memphis, celui qui ne connaissait pas ses racines et qui a finalement décidé, par le hasard des circonstances, de les découvrir et de les explorer.



Roman fleuve et saga, ce livre dénonce aussi avec humour (par son ton, il m'a fait penser à L'espoir, cette tragédie de Shalom Auslander) les travers humains. Une bonne lecture d'hiver !
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Le rabbin congelé

Un rabbin congelé en 1889 qui traverse l'histoire pour dégeler un siècle plus tard, voilà de quoi rire et se frotter les mains ! Cette partie fut une des plus intéressante ... Mais donner la direction du rabbin qui devient limite au niveau des meurs n'est pas ce que j'attendais de ce roman ...
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Le rabbin congelé

« Le rabbin congelé », un titre à vous soutirer un sourire et les quelques euros pour le lire. Il est d’ailleurs la seule raison pour laquelle je l’ai acheté, m’attendant à une œuvre d’humour juif et noir à la fois, apportant une bouffée d’oxygène pur.



Sur ce point, j’ai été déçu. L’histoire du rabbin congelé prête parfois à sourire mais elle n’est en fait que le prétexte à la description d’une chronique beaucoup plus noire. En effet, de l’histoire du peuple juif, l’épisode nazi a été tellement marquant qu’il en a quasiment effacé, en tous les cas dans ma mémoire, les persécutions que celui-ci a connu, bien avant, en Europe de l’Est puis les tensions nées de la création d’Israël. Et que dire des tensions, des vols, des injustices commises au sein même de la communauté ? De quoi renforcer votre misanthropie ordinaire…



Bref, en quelques mots, oubliez le rabbin à -20°C, lire ce roman présente avant tout un intérêt historique. Je vous le recommande.

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La fabuleuse histoire du clan Kabakoff

Steve Stern est un écrivain américain né en 1947 à Memphis (Tennessee). Après avoir suivi des ateliers d’écriture à l’Université de l’Arkansas, il s'est installé dans une communauté hippie dans le Missouri puis est parti vivre à Londres. De retour à Memphis, il se consacre à l’étude de la culture yiddish qui deviendra sa principale source d’inspiration. Il publie en 1983 son premier roman suivi d’autres, primés aux Etats-Unis. Il est aujourd’hui professeur d’anglais à Saratoga Springs (Etat de New York). Le Rabbin congelé publié en 2012 est le premier livre de Steve Stern traduit en français. Son roman, La Fabuleuse histoire du clan Kabakoff, tiré d’un recueil (A Plague of Dreamers) datant de 1994 vient de paraître chez nous.

Chronique d’une famille juive de Memphis, La Fabuleuse histoire du clan Kabakoff, s’étale sur trois générations entre la fin du XIXème siècle et 1968. Il y a Yankel, le grand-père venu d’Ukraine s’installer aux Etats-Unis, toujours plongé dans ses livres et la Torah, laissant sa femme Tillie s’occuper du Grand Bazar Kabakoff, une boutique vieillotte « où Tillie jouait autant le rôle de patronne que celui de conservatrice de musée » vendant tout et n’importe quoi. Le père, Mose, lui est un entrepreneur actif sachant faire fructifier une affaire et puis il y a son fils Itchy, laid mais séducteur, sorte de vilain petit canard de la famille, qui s’en exclura pour devenir membre d’une troupe de cirque ambulant comme dans le film Freaks (Tod Browning 1932).

Steve Stern a beau se démener, j’ai eu du mal à m’intéresser à cette saga emberlificotée racontée à rebrousse-temps, partant du petit-fils pour remonter à l’époque du grand-père. Les personnages ne manquent pas, outre ceux cités, et le reste de la famille ne manque pas de couleurs, les oncles Joseph et Enoch, la tante Lailah, comme les membres de la troupe de monstres, réels ou prétendus, travaillant pour le cirque. Ajoutez-y une légère dose de fantastique avec des personnages dont les silhouettes deviennent floues jusqu’à disparaitre (on pense à Harry dans tous ses états de Woody Allen) ou bien Lailah finissant par se plaindre à Itchy, « tu crois vraiment que c’est un métier pour une goule ? »

Si ce roman ne m’a pas accroché, la raison en est je pense, au fait qu’il me manque certainement des clés. Tout du long de ma lecture, j’ai eu l’intuition que l’écrivain utilisait tout un matériau provenant de sa culture yiddish, fait de textes religieux et de légendes, dont il exploitait les thèmes à sa sauce pour en faire son roman. De plus, l’abus de mots yiddish expliqués par des notes en bas de page, m’a paru lourd et inopportun dans la majorité des cas.

Une fois encore - mais combien de roman tombent dans ce travers ? – je déplore le commentaire de quatrième de couverture annonçant « une aussi phénoménale drôlerie ». Certes Steve Stern penche plus du côté de Woody Allen que de la Shoah, mais de là à en exagérer le mince sourire qui parfois m’est venu aux lèvres, il y a un fossé.

Seule la dernière partie du roman, en gros les cinquante dernières pages, a éveillé mon intérêt quand la parabole se révèle, une histoire en boucle où Mose le père, revient au foyer en 1968 tout comme Itchy, son fils l’avait fait quatre ans plus tôt. Un livre comme un palimpseste, où l’Histoire s’écrit sur l’effacement du texte écrit précédemment.

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Le rabbin congelé

Pologne, 1889 : le rabbin Eliezer ben Zephir meurt, congelé par les eaux à travers lesquelles il communiait avec Dieu. Sa dépouille est transmise comme un fardeau sacré. Etats-Unis, 1999 : un de ses descendants, Bernie, adolescent obèse obsédé par les sous-vêtements féminins et ce qu’ils contiennent, le trouve enfoui dans le congélateur familial. Une coupure de courant libèrera l’ancêtre et la vie étriquée de Bernie.



Ce roman dodu, drôle et ambitieux, embrasse les déambulations de l’identité juive sur un peu plus d’un siècle. En alternant séquences historiques (la saga de l’intégration d’expatriés juifs en Amérique, nouveau départ idéalisé comportant son lot de rejets et de déceptions) et contemporaines (la recherche de spiritualité d’un adolescent décérébré et l’adaptation du rabbin aux contingences dé-spiritualisées de son époque d’accueil), il donne à lire, avec autant de culture que d’ironie, une image polyphonique du vingtième siècle et les mille et une évolutions d’une culture traditionnelle.



Steve Stern interroge au fil des pages la notion d’héritage ...



La suite par ici : http://www.delitteris.com/au-fil-des-pages/le-rabbin-congele/
Lien : http://www.delitteris.com/au..
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La fabuleuse histoire du clan Kabakoff

Malheureusement, roman abandonné apès une trentaine de pages. Saga compliquée d'une famille juive de Memphis haute en couleur. Ecriture complexe, serrée, utilisant trop de mots yiddishs expliqués en note. Je n'ai pas accroché et ne recommande pas ce roman, à moins que l'on veuille parfaire sa culture.
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Le rabbin congelé

C’est l’histoire d’un rabbin qui vécut à la fin du dix-neuvième siècle, se retrouva congelé et « dégela » cent ans plus tard dans le New-York des années 2000.

Cette situation loufoque permet à l’auteur d’écrire plusieurs histoires imbriquées les unes dans les autres : celle des juifs d’Europe de l’Est immigrant aux États-Unis au début du vingtième siècle, celle des colons installés en Palestine avant la création d’Israël, et celle d’un adolescent américain d’aujourd’hui, Bernie, qui cherche un sens à sa vie. Quand Bernie découvre le rabbin dans le congélateur familial, sa vie change du tout au tout… La résurrection du rabbin est radicale (voir citation). Son adaptation à la vie moderne est époustouflante.

C’est une saga (un gros pavé de 545 pages) déjantée, drôle mais parfois dure et poignante sur une famille juive au cours du dernier siècle. L’écriture très imagée de Steve Stern permet de produire des descriptions très justes et perspicaces.

Très bon livre, original par le style qui donne un réel plaisir au lecteur tout en lui apportant de nombreux éléments sur l’histoire juive contemporaine.

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Le rabbin congelé

En apparence un beau pavé, mais ne vous laissez pas impressionner, il se lit assez vite.

Le roman alterne chapitres dans le présent et le passé, jusqu'à ce que les deux se rejoignent. On suit Bernie Karp, jeune adolescent reclus dans les jeux vidéos et la nourriture au début du roman (en 2001). Jusqu'à ce qu'il découvre un rabbin congelé dans le congélateur familial, et que celui-ci revienne à la vie suite à une coupure de courant! Cet évènement va bouleverser sa vie, lui faire redécouvrir ses origines juives et le mysticisme de cette religion mise au placard par sa famille. Il va découvrir l'extase tandis que son "maitre", le rabbin va rapidement s'acclimater au capitalisme et ouvrir sa petite entreprise de bonheur payant.

Je pensais que le réveil du rabbin serait le plus prenant mais j'ai finalement plus apprécié l'histoire de la famille de Bernie qui va trimballer le rabbin congelé pendant un siècle, au fil de sa migration d'Europe aux Etats-Unis.



Le début est un peu rebutant à cause de tous les termes en yiddish dont il faut chercher la signification à la fin du livre (quelle idée!) mais on s'y habitue et on prend plaisir à suivre les personnages originaux et marginaux que font les arrières grands-parents de Bernie, puis son grand père qui n'est pas moins que gangster et meurtrier! J'ai aussi aimé en apprendre plus sur le peuple juif, l'atmosphère des Etats-Unis au début des années 20.



Par contre, j'ai été un peu déçue par la fin, mais je ne vous en dis pas plus...
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Le rabbin congelé

Un ado américain trouve un beau jour un rabbin au fond du congélo : "ah oui c'est vrai" disent ses parents, "c'est un souvenir de famille".

Le pitch de départ a de quoi séduire. Tout au long du roman, on suit l'histoire de cette famille au cours du XXE siècle, des ghettos de Pologne au Sud des USA, en passant par la Palestine.

Il faut dire la vérité, le livre est très long. Avec de vrais moments drôles, des passages que j'ai sautés, et des pages entières de "rien compris".

L'histoire était bonne, mais la réalisation trop mystique à mon goût. Dommage!
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Le rabbin congelé

Beaucoup d’humour dans ce livre, et de vérités également.

À prendre au second degrés surtout!
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Le rabbin congelé

Je ne vois pas ou certains ont vu un hibernatus vraiment pas. J'imagine plutôt Merlin dans walt Disney qui fait de, skate à L.A ou Don quichotte

L'intérêt de ce livre ne réside pas dans le personnage du rabbin somme toute au comportement très picaresque mais limité dans l'ouvrage mais dans les personnages qui ont amené le rabbin au états unis des personnage qui ont vécu une véritable épopée viol, vol, parricide, affairisme juif, banditisme juif, sionisme et terrorisme juif, individualisme et consumérisme contemporain etc... avec des personnages très marqués fille déguisée en garçon pour survivre, amant bossu (géo trouve tout pour les amateurs de comparaisons) ayant la "bosse" des inventions, terroriste gagné à l'amour ...Le rabbin lui n'est qu'un prétexte pour parler de la recherche de la terre promise et de la condition humaine

beaucoup d'humour et derrière tout ce misérabilisme en fait on trouve une vraie envie de vivre et beaucoup d'humanisme



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Le rabbin congelé

que faire quand on hérite d'un rabbin dans un congélateur. et surtout que faire quand il commence à décongeler. découverte spirituelle, communication familiale difficile, choc de génération .... sont au rendez-vous
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