Citations de Susan Fromberg Schaeffer (49)
les gens devraient simplement vivre leur vie. quand on commence à penser, les ennuis commencent.
J'aurais donc dû pressentir le danger inhérent à la vie et à l'amour ; j'aurais dû comprendre que la vie dure souvent plus longtemps que l'amour, que j'appartiens au même monde que les autres et que je ne pouvais pas plus qu'eux échapper à ses lois.
Voilà ce qui avait changé dans le monde. Il n'y avait plus de comme si...Ce n'était pas comme si je contemplais le royaume des merveilles derrière la vitre ; c'était le royaume des merveilles. Je n'adorais pas Frank comme un dieu ; il était un dieu. Ce n'était pas comme si je le vénérais, puis que je le vénérais. Le monde était ce qu'il semblait. Le vide était devenu du solide. Je baissais les yeux sur ma main et je l'aimais, non parce que c'était ma main, mais parce que Frank l'aimait et la touchait.
C'est un tunnel pénible à traverser, la vie, il faut s'y glisser le plus doucement possible, et à la sortie, il faut laisser place nette pour les suivants.
J'aimerais cette maison si je n'y avais pas vécu. j'aimerai le monde, si je n'y avais pas vécu.
La vie est implacable, elle te permet rarement de realiser tes desirs et le peu qu'elle t'accorde elle ne t'en laisse jamais longtemps la jouissance
Mais a presque soixante dix ans il arrive encore que ma rancoeur contre elle flambe soudain comme un brasier par temps sec
Mon pere etait trop bon, il n'etait pas fait pour ce monde
La liberte, c'est pour ceux qui n'ont rien d'autre
C'est bien d'être jeune. La réalité on la refuse. On ne voit que ce qu'on désire.
Tout le monde disait que j'étais une enfant agitée depuis ma naissance, trop émotive et trop intelligente pour être heureuse.
Ce n'est rien s'échouer. C'est quand on réussit que tout commence à aller de travers.d'un seul coup, tu obtiens exactement ce que tu voulais, et tu découvres que ça ne t'apporte pas autant de joie que tu l'espérais.
S'il fallait représenter l'intérieur de l'esprit humain, je peindrais deux lions, de force égale et sur le point de s'entr'égorger.
Puis je cru qu'il pleuvait, et levai la tête, surprise, car la pluie n'aurait pas dû me mouiller à l'intérieur de l'église. Je passai ma main sur mes joues ; elles ruisselaient. Je vis des gouttes d'eau qui roulaient sur le devant de mon corsage. L'étoffe noire en était tout humide. Lentement, précautionneusement, je portai la main à mes cheveux. Ils étaient secs. N'y comprenant rien, je jetai un coup d'oeil à la fenêtre. Le soleil brillait. Pas un nuage. Alors seulement je m'aperçus que je pleurais. Impossible de m'arrêter de pleurer. Comme si mon corps indépendamment de moi, avait décidé de pleurer la mort de ma mère.
Ne condamne pas les filles malades d'amour car c'est à force d'aimer qu'elles sont malades
De notre temps, on méprisait l’esprit ; il fallait avant tout accomplir son destin biologique ; toute époque a connu ses rebelles, et j’en étais une. Je ne voulais pas d’enfant, du moins le pensais-je. Mais finalement, de ne pas en avoir a été la plus terrible punition que m’ait infligée la vie. De nos jours, quelques femmes commencent à évoquer le corps comme un piège qui se referme sur l’esprit ; elles ont sans doute raison ; mais l’esprit est présent lui aussi et il attend son heure, le moment opportun de se rendre maître du corps.
Parce que l'amour l'avait surprise, l'avait prise pour cible, l'avait transformée ; parce que le soleil avait osé dépasser le zénith et entreprendre sa longue et lente course vers les ténèbres, alors elle avait choisi de l'y précéder.
La terre m'était source d'insatisfactions, c'était une mauvaise mère pour ses enfants, une énorme, ronde et immortelle créature qui ne présentait de promesses de bonheur, de permanence et de beauté que pour les retirer brutalement.
Un étrange sentiment d'ivresse m'envahit, comme si je venais de me libérer des filets qui m'entravaient depuis des années. Tout m'étonnait, tout était changé de sens. Les objets m'entourant étaient des hiéroglyphes encore incompréhensibles.
J'étais de ceux qui haïssent le monde réel, je le sais aujourd'hui. Je tentais d'effacer cette vie pour la remplacer par une autre, conforme à mes aspirations.