AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.56/5 (sur 86 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1943
Biographie :

Né à Amos, Suzanne Jacob a été tout d’abord connue en tant qu’auteur-compositeur-interprète dans les années 60 et 70.

Elle est reconnue aujourd’hui en tant que romancière, dramaturge, essayiste et poète. Aux nombreux textes de chansons qu’elle a écrits s’ajoute dorénavant une importante œuvre littéraire abondamment saluée par la critique à chaque nouvelle parution.

Son roman Laura Laur s’est mérité le Prix du Gouverneur général et le Prix Paris-Québec en 1984.
En 1997, son essai La bulle d’encre sur la lecture et l’écriture se voyait attribuer le Prix de la revue Études françaises.
En 1998, son recueil de poésie La part de feu recevait le Prix du Gouverneur général et le Prix de la Société Radio-Canada.

Source : www.electriques.ca
Ajouter des informations
Bibliographie de Suzanne Jacob   (23)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
- Je t'aimerai toujours.
- Oui, mais quand?
Commenter  J’apprécie          110
On sait maintenant que l'humanité pourrait disparaître sans que les réseaux cessent d'émettre à la une la nouvelle de cette disparition, comme les étoiles ne cessent d'émettre le scintillement de leur extinction.
Commenter  J’apprécie          50
« Ce que je crois, c'est que toutes les personnes humaines savent déjà ce que je m'apprête à dire. J'ai mis des années à découvrir ce que je m'apprête à dire aujourd'hui. Si je devais mourir dans l'instant qui suit, il serait juste de dire, l'instant d'après l'instant qui suit, que ma vie tout entière a été exclusivement consacrée et dédiée à cette lente et longue découverte qui n'a jamais été un secret pour personne, mais bien la porte grande ouverte à laquelle je n'ai pas cessé de me heurter et de me heurter, jusqu'à ce qu'elle me paraisse enfin céder. »
Commenter  J’apprécie          40
Il faisait grand jour depuis longtemps, mais Delphine, qui n’avait pas encore percé le mystère de sa nuit, observa que le bleu du ciel devenait peu à peu plus opaque, qu’il se solidifiait en un mur infranchissable pour l’œil, et que c’était uniquement en accolant à ce bleu le mot « infini » qu’elle pouvait à présent rendre ce bleu respirable. Elle aperçut les gyrophares qui tournaient dans son rétroviseur. Elle freina. « Irréversible, inéluctable, inexorable », récita-t-elle en fouillant son sac à la recherche des papiers. Elle les tendit au policier et continua à observer la calcification du bleu du ciel. Le policier alla plonger dans son ordinateur pour vérifier si les papiers étaient vrais ou faux. Il refit surface cinq minutes plus tard. Je veux, je vais gagner, pensa Delphine.

– Qu’est-ce qui presse ? demanda le policier d’un ton engageant.

– J’ai peur, confessa Delphine après avoir rapidement évalué qu’il était certainement plus rentable pour elle de passer directement à un aveu choisi.
Commenter  J’apprécie          10
Et la période de questions a commencé. La période de silence qui précède les questions, à la fin des conférences, est devenue un jour pour Antoine et moi un des moments les plus intenses parmi tous les moments intenses que la vie peut offrir. Nous éprouvons un plaisir intense à écouter ce silence depuis que nous avons renoncé une fois pour toutes à poser quelque question que ce soit parce que nous ne le pouvons pas. En nous, dans ce silence, les questions refusent de se formuler. Si une question amorce l’ombre de sa formulation, cette ombre déclenche la minuterie d’une bombe interne dont nous ignorons tout. Nous avons donc renoncé. Désormais nous jouissons. Nous savourons le vide engendré par le vertige qui se répand dans la salle dès qu’un conférencier la balaie du regard dans l’attente d’une bonne question.
Commenter  J’apprécie          10
Au début, lorsque nous arrivons, nous sommes accueillis par des visages qui nous entourent de leur désir de nous lire. C’est comme ça que ça commence, notre arrivée au monde: par une histoire de lecture. Notre visage est d’abord un texte et nous traversons cette expérience d’être un texte vivant que des regards déchiffrent, que des regards, infatigablement, attirent à eux pour le lire.
Au début, la mère a le lait, l’enfant a le cri. L’enfant crie et la mère se précipite pour traduire le cri. Elle traduit un seul cri par mille réponses, mille gestes, mille mouvements d’où jaillissent mille mots formant tous ensemble le son du lait.
Commenter  J’apprécie          10
"Ils ont tout: maison, télé, congélateur. Il ne leur reste plus qu'à faire un enfant pour qu'il les sauve du temps qui ouvre ses gouffres autour de leur table et de leurs chaises, et en plein milieu de leur salon. C'est Réli. Puis Alice. Mais déjà une formidable, mortelle et imparable machine s'est mise en route. Il n'y aura pas qu'une victime, car la même histoire court toujours d'une histoire à l'autre. Pour faire le deuil de toutes ces morts, Julie rompt le pacte du silence qui la liait à son amie Marie et raconte comment l'issue du procès qui innocente la mère infanticide a fait basculer les certitudes de Marie, l'avocate."
Commenter  J’apprécie          10
Le hasard fait bien les choses, c'est la réputation qu'on lui a fait.
Commenter  J’apprécie          30
Mon guitariste, Pierre, m’a dit de prendre ça cool. J’ai pris ça cool. Pas de problème. Je m’amusais à mort, et je me suis mise à penser à mon soutien gorge. Je me suis souvenue qu’il y avait une petite boucle en satin blanc, en
plein centre. J’avais dit à Diane : « Pourquoi vous vous mettez pas ensemble pour avoir juste un peu plus du gars de la manufacture, juste un peu plus près du minimum ? » Je n’avais même pas osé prononcer le mot « salaire », « salaire minimum »
Commenter  J’apprécie          10
Le courage, lorsque l’heure des adieux a sonné, c’est de résister à l’élan de s’enfouir tout entière dans le manteau de vison de sa mère. Le courage, c’est le bond qui saisit la panique à la gorge et qui la conjure avant qu’elle ne déferle dans les muscles par les nerfs, avant qu’elle ne franchisse la limite où l’impassibilité se lézarde. Je connais ma tendance à céder à la panique et je travaille à épaissir la croûte d’impassibilité qui me protège.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Suzanne Jacob (75)Voir plus

Quiz Voir plus

L'écume des jours

Qui est le personnage principal?

Colin
Nicolas
Chick
Alise
Isis
Chloé

10 questions
373 lecteurs ont répondu
Thème : L'écume des jours de Boris VianCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..