Ce qu'il y avait de triste
c'était laissée sur ce bras à la blancheur de perle
la morsure d'un baiser
Je suis né homme, je vis parmi eux
mais sans jamais parvenir à rien
Est-ce pour cela que l'automne m'envahit?
"L'amour de moi", recueil de tankas
Poésies sans titre
III
Le silence !
Dans les coins et les recoins de mon cœur,
je ne trouve aucun écho… rien…
Je me demandais si je pourrais entendre quelque
chose,
je dressais les oreilles
et je sondais l’état de mon cœur, puis, soudain,
je me suis rappelé cette femme…
« Bon, j’irai » j’ai fait mes préparatifs pour aller
la voir,
« pour l’échange des mensonges ! »
Poésies sans titre
IV
Est-ce qu’elle me demande que je dise certaines
choses ?...
ou que je rie ?
Oui, oui, je sais, je sais bien…
L’amour, c’est un échange de boniments.
Pauvre femme !
Attends ! attends un petit moment !...
Dire la vérité… je ne puis rire maintenant…
Tu sais que j’ai une mauvaise habitude.
Les toits, les toits… partout je vois des toits jusqu’à
perte de vue,
Partout, il y a des toits, rien que des toits si serrés,
des toits ronds, des toits hauts, des toits bas comme
s’ils avaient été écrasés,
écrasés, écrasés… mais certains toits résistants se
cramponnent au sol.
D’autres s’évertuent de monter et d’échapper dans
le ciel !
Partout, sur ces toits, les rayons du soleil d’au-
tomne…
Partout, avec leur tiédeur, ces rayons, comme les
yeux d’un maître vigilant.
[…]
Poésies sans titre
I
Rouge ! Rouge !
Combien notre monde est riche et animé
à cause de l’existence de cette couleur « rouge » !
Les fleurs, les femmes, les drapeaux,
puis le sang !
Le soleil qui se couche sur la terre aride,
les vagues errantes de la mer après la bataille
sanglante.
Sur la plage de sable blanc
d'une petite île de la mer orientale
baigné de larmes, je joue avec un crabe
Cette tristesse vague,
A la tombée de la nuit,
Monte sur le lit et s'immisce en moi.
Poésies sans titre
II
« Oh ! rien ne serait plus triste que cet évènement ! »
À l’heure oisive où je rêvais, j’ai dit ces mots,
soudain sans trop réfléchir.
Je les ai dit, ces grands mots…
J’ai essayé de rappeler dans mes souvenirs ces
choses tristes et angoissantes…
Rien ! le bâillement !
Puis, entre temps, je songeais : « Je dois me tuer. »
Je pensais : « Mourir, c’est la seule solution qui
me reste… »
Seul face à l'océan
sept ou huit jours j'ai quitté la maison
pour pleurer
Cette voix de l'automne je l'entends avant tous les autres
Que ce soit dans ma nature
devrait plutôt m'affliger...