Citations de Tess Gerritsen (498)
Les deux jeunes gens avaient beau être jumeaux, ils avaient beau avoir tous deux la même couleur de peau doucement ambrée, la même forme de visage, les mêmes pommettes hautes et saillantes, ils étaient aussi différents que le jour et la nuit. Tandis que Bella n'avait qu'à sourire pour réchauffer une pièce, d'un simple coup d'œil, Anthony pouvait la glacer.
« Docteur DiMatteo, jusqu'à plus ample informé, vous êtes suspendue de vos fonctions. Vous n'êtes plus autorisée à vous rendre dans aucun service de l'hôpital. Vous ne devez plus approcher un seul patient. Est-ce compris ? »
Elle comprenait. Elle comprenait parfaitement.
- Tout le monde respecte les flics. Du moins, c'est l'impression que j'avais quand j'étais gosse. Je voulais la plaque, le flingue. Les choses qui forceraient les gens à me remarquer. Je ne voulais pas finir dans un bureau où je disparaîtrais. Où je deviendrais la femme invisible, ce serait comme être enterrée vivante, être quelqu'un que personne n'écoute. A qui personne ne prête attention.
Elle appuya un coude à la portière et posa sa tête sur sa main.
- Maintenant je commence à trouver des charmes à l'anonymat. ( p 346)
C'était là qu'elle avait affronté pour la première fois la réalité de son existence : elle était prisonnière de la vallée enneigée qu'elle avait elle-même créée, et le seul secours qu'elle pouvait espérer se trouvait en elle-même.
Elle était comme ces dompteurs de fauves dans les cirques. À force de travailler tous les jours avec des animaux , on finit par croire qu'on est le maître du jeu . Chaque fois que tu agites ton fouet , tu t'attends à ce qu'ils obéissent comme des gentils matous. Tu t'imagines peut-être même qu'ils t'aiment. Puis , un jour, tu leur tournes le dos et tu te retrouves avec leurs crocs dans la nuque.
Pensez le matin que vous n'irez
peut-être pas jusqu'au soir,
Et le soir que vous n'irez
peut-être pas jusqu'au matin
Elle était peut-être capable d'élucider des homicides ou de traquer des monstres, mais calmer cette boule de nerfs qui hurlait entre ses bras était pour elle aussi compliqué que de désamorcer une bombe atomique.
Le sang donne la vie, c'est le fluide magique qui nous maintient en vie.
Pour tuer le temps, je m’amusais à observer les têtes des personnes assises sur le banc devant nous. J’ai remarqué ainsi que le chapeau de tante Donna était saupoudré de pellicules et que le postiche d’oncle Charlie, qui s’était assoupi, penchait de côté. On aurait dit un rat brun qui cherchait à s’échapper. J’ai réagi alors comme l’aurait fait n’importe quelle gosse de sept ans : j’ai éclaté de rire.
Des gens se sont retournés et m’ont fusillée du regard tandis que ma mère, mortifiée, plantait ses ongles dans mon bras.
Zucker jeta un coup d’œil autour de la table pour observer les réactions. Son regard tomba sur Rizzoli, le seul flic présent à posséder l'organe en question. Elle lui rendit son regard,irritée de le voir concentrer son attention sur elle à cause de son sexe.
- Qu'est-ce que cela nous apprend sur lui, inspecteur Rizzoli ? demanda-t-il.
- qu'il hait les femmes. Il leur enlève ce qui fait d'elles des femmes.
p.65
- Alors on va héberger tous les types bizarres qui ne savent pas allumer leur poêle ?
Certain hommes méritent qu'on leur fasse confiance.
On ne le sait sue lorsque les choses se gâtent, c'est celui qui reste à vos côtés.
C'est drôle, je ne m'étais jamais aperçue combien elle était forte, à quel point elle comptait pour moi jusqu'à ce qu'elle commence à se défaire.
- C'est exactement cela que j'ai appris à connaître. Que le mal peut être ordinaire. Qu'un homme que je vois tous les jours, à qui je dis bonjour chaque matin, peut me rendre mon sourire... tout en pensant aux différents moyens par lesquels il aimerait m'assassiner, ajouta-t-elle à voix basse.
On ne peut pas tenir dans le creux de la main ou caresser tous ses souvenirs. Il en est que nous devons garder dans la région la plus secrète de notre cerveau, le noyau reptilien dont nous sommes tous issus.
Cette part de nous-mêmes que tant de nous renient.
Je ne l'ai jamais reniée. J'accepte ma nature essentielle, j'y adhère. Je suis tel que Dieu m'a créé, tel que Dieu nous a tous créés.
L'agneau n'est pas plus sacré que le lion.
Que le chasseur.
Tu vas devoir apprendre à composer avec les cons ; leur espèce n'est pas près de s’éteindre.
Il ne comptait plus les femmes séduisantes qui mettaient les pieds dans son bureau. Et nombreuses étaient celles qui lui avaient adressé l’un de ces signaux que tout mâle normalement constitué reconnaît aussitôt – mouvement provocant de la tête, déhanchement suggestif… Pourtant s’il avait pu parfois s’en amuser, jamais il n’avait été tenté de se prendre au jeu. Coucher avec ses clientes n’entrait pas dans la liste de ses services.
Il se souvint de ce qu'avait dit Catherine : la vie de toutes les victimes de viol est partagée en deux, avant et après. Une agression sexuelle transforme l'univers d'une femme en un paysage morne et étranger, où chaque sourire, chaque bon moment est teinté de désespoir.
Nous allons dans les endroits où nous nous sentons chez nous et nous nous sentons chez nous dans les endroits où nous allons.
Au lieu d'avoir une relation sexuelle normale, notre assassin arrive à la jouissance en soumettant sa victime à la souffrance et à la terreur. C'est le pouvoir qui l'excite. Le pouvoir suprême, celui de vie et de mort.