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Critiques de Thierry Crouzet (88)
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Tour d’abandon

James des Pommiers n'est pas "hôtesse de l'air" mais steward. L'auteur est lui-même steward et par ironie ne manque pas de dire lors des interviews qu'il est "hôtesse de l'air" . Et tout le monde reprend ce propos strictu sensu ! Ce qui n'hôte rien au qualité de l'auteur ni de son texte.
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Résistants

En conférant à son ouvrage, plutôt qu'un essai documentaire, la forme d'un thriller médical Thierry Crouzet s'efforce de sensibiliser de manière ludique sur le bon usage des antibiotiques et autres antiviraux. Il dépeint le possible avenir angoissant d'une planète surpeuplée où le profit régirait la société au dépend de la santé et du bien-être et où des lors,la plus bénigne des infections pourrait,suite à une médicamentation débridée,ce révéler fatale.

Sur l'aspect scientifique et pédagogique, le récit est très bien documenté et foisonne de références aussi intéressantes qu'édifiantes sur l'origine des antibiotiques. Le propos est clair et compréhensible par tout un chacun. Il est dispensé au gré de l'évolution de la trame et s'intègre parfaitement à l'action. En revanche, l'intrigue qui sert de canevas à l'ensemble est totalement ridicule. Un enchaînement de situations invraisemblables et sans logique ou les protagonistes se livrent à un chassé-croisé amoureux et meurtrier à travers la planète, se souciant plus de leurs déboires sentimentaux et existentiels que des conséquences de leurs actes. Des personnages ineptes et sans aucune profondeur mais,qui finissent par unir gouvernements et communauté scientifique pour sauver le monde. SI l'histoire est complètement irréaliste et manque pour l'essentiel de crédibilité, le message en revanche est des plus sérieux et importants. L'historique complémentaire en fin d'ouvrage sur l'évolution des bactéries et des résistances,plus technique mais accessible, nous confronte à une réalité de plus en plus tangible.Une excellente approche du monde des micro-organismes,de leur rôle et de leur impact sur notre futur.
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Résistants

Livre qu'on lache difficilement tellement il est prenant mais malheureusement criant de vérité !!!

Offert par une collègue preparatrice en pharmacie qui savait mon intérêt pour les prescriptionss SANS antibiotique pour un simple nez qui coule.....
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Résistants

Je n'ai lu ce livre jusqu'au bout que parce qu'il était sélectionné pour un prix du polar et qu'en tant que jury je devais le finir...

Le sujet promettait pourtant d'être intéressant et je ne nie pas avoir appris quelques trucs sur la résistance aux antibiotiques.

Mais le style est proprement insupportable. Les situations les plus invraisemblables s'enchaînent et le plus incroyable est le profil de l'héroïne: bien qu'ayant perdu ses parents très jeunes, ayant été élevée par un oncle négligeant, elle a réussi à intégrer une très grande université scientifique américaine (difficile à croire quand on connaît le coût des études de l'autre côté de l'Atlantique). Elle parcourt le monde pour sauver l'humanité des dangers des antibiotiques (rien que ça...) car elle a été repérée pour être résistante à une bactérie super agressive. Elle change de ville, de continent tous les 3-4 jours (parfois dans la même journée, sic!) pour être confrontée aux situations les plus improbables, mais réussit tout de même à travailler ses cours et à rester la meilleure... Elle est bien entendu extrêmement jolie, très sportive (elle part faire un jogging après 3 jours de jeûne...) et a une intuition extraordinaire qui lui fait pressentir le danger avant qu'il n'arrive. Elle intervient sur les scènes de drame, fait des courses poursuites, saute en parachute...ç'en est risible. Mieux, à peine a-t-elle localisé (comment, on ne le sait pas, aucun détail n'étant donné) le prochain lieu où les distributeurs de bactérie vont intervenir, qu'elle s'y rend et est reçu par les protagonistes (les gentils), souvent d'éminents (au choix) chercheurs/professeurs/médecins qui lui ouvrent sans méfiance les portes de leur (au choix) université/école/clinique ou encore mieux! viennent la chercher directement à l'aéroport, car bien entendu, ils n'attendaient qu'elle! D'un geste, elle parvient à intimer des ordres à un groupe de militaires (dont on ne connaissait pas l'existence 2 pages avant) qui l'accompagne sur une scène de crime! L'apothéose? Une conférence à l'OMS où la demoiselle livre un programme d'éradication des résistances aux antibiotiques à un panel de scientifiques de haute volée. Mais où l'auteur est-il allé chercher tout ceci? Scénario complètement irréaliste. C'est insupportable de manque de crédibilité.

Et je ne m'étends même pas sur la pseudo histoire d'amour avec un méchant pas complètement méchant mais quand même méchant (oui, oui, ça change très souvent), qu'elle aime du plus profond de son coeur au bout de 3 pages, puis déteste, puis aime à nouveau etc.

Ami lecteur et amateur de polar, même si l'action t'importe plus que le style et la cohérence (phrases très courtes, chapitres de 2 ou 3 pages), passe ton chemin ou bien accroche-toi. Au mieux le niveau est digne des super héros de France 4. Et encore...
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Résistants

4ème de couverture :

Les passagers d’un yacht sont soudain terrassés par une superbactérie, résistante aux antibiotiques.

Sauf Katelyn, une étudiante. Pourquoi est-elle la seule survivante ?

Recrutée par l’Anti-bioterrorism Center, elle est chargée de retrouver l’infecteur, quitte à entrer dans son intimité. Mais l’homme qu’elle pourchasse éveille en elle des sentiments contradictoires.

Il ne tue peut-être pas aveuglément…



Mon avis :



Avant toute chose, je tiens à remercier les Éditions Bragelonne pour ce roman ainsi que Babelio.

Le thriller de Thierry Crouzet flirte entre la fiction et le documentaire très étayé. Ce qui n’enlève rien au plaisir de la lecture et de la découverte d’un univers qu’il dépeint avec brio.

En effet, l’auteur ne laisse pas la place aux temps morts, impossible de reprendre son souffle tellement l’intrigue est palpitante. Une grande prise de conscience naît notamment en ce qui concerne notre alimentation. U roman -fiction basé sur des faits avérés donc les axes principaux sont l’environnement, le nucléaire, la pollution, etc… De grands sujets sociétaux qui ne me laissent pas indifférente.

Thierry Crouzet dénonce bon nombre de pratiques plus que douteuses.

C’est donc à travers les yeux de Katelyn que nous allons vivre l’aventure. Elle nous mènera dans des endroits très reculés du globe afin de trouver des explications en lien avec l’Adversus, la bactérie tueuse.

Une plume incisive et efficace ne laissant aucun répit au lecteur. Thierry Crouzet que je découvre a su me séduire tant l’histoire et les protagonistes du roman sont captivants.

Un thriller que je recommande à tous !


Lien : https://lalou2012.wordpress...
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Résistants

Lors d'une croisière, les passagers d'un yacht sont terrassés par une bactérie.

Katelyn, étudiante en médecine, est pourtant épargnée.

Après une quarantaine musclée, elle est recrutée par l'ABC (anti-bioterrorism center) pour trouver celui qui les a infectés.

Si vous êtes hypocondriaques, fuyez, ce roman est terrifiant!

Dans la même veine que l'auteur Robin Cook, ce thriller médical met en exergue les abus d'antibiotiques prescrits pour des raisons pécuniaires, de facilité ou politiques.

Il nous fait prendre conscience que ce que nous mangeons (même bio) n'est pas anodin et peut avoir des conséquences sur notre santé et sur l'environnement.

Entre document et fiction, Thierry Crouzet se met à notre portée.

Moi qui suis nulle en sciences, j'ai tout compris! (no comment SVP! )

Un roman très documenté que je vous recommande et qui risque de vous faire réfléchir.
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50 Micronouvelles

Raconter une histoire en 140 caractères, est-ce possible ?

Certain.e.s répondront que non. Moi même je ne suis pas sur d'avoir toujours été en mesure de répondre par l'affirmative. Et pourtant c'est ce que propose ce très court recueil d'une centaine de pages, composées pour la moitié de très brèves nouvelles et pour l'autre de couvertures des "véritables" récits des auteurs ayant participé à cette aventure.



Outre le caractère évidement promotionnel de l'offre (l'ebook est téléchargeable gratuitement) on notera tout de même quelques bons mots, certains prêtant à sourire, d'autres nous faisant pousser des "Oh !" ou des "Ah !"

Certaines autres micro nouvelles sont en revanche incompréhensibles ou un peu légères. Mais bon, on ne s'attarde de toutes façons pas plus de 15 secondes sur chacune.



Finalement c'est un ebook qu'il ne coute rien d'avoir dans sa liseuse. Il pourra faire passer le temps dans la salle d'attente du dentiste ou dans tout autres endroit où l'on sait que l'on ne s'éternisera pas et qui ne nécessite donc pas l'ouverture d'une histoire complète.


Lien : http://www.kobaitchi.com/arc..
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Ératosthène

En ce IIIe siècle av. J-C., les trois royaumes hellénistiques (Ptolémaïque, Séleucide, Antigonide) s'affrontent impitoyablement pour asseoir leur puissance en Méditerranée et en Asie à la place des cités-états grecques déclinantes, à la veille du bouleversement encore plus important qu'apportera Rome. Dans ce climat d'angoisse pour la décadence hellène, la culture se replie sur soi et les écoles philosophiques, en particulier l'épicurienne et la stoïcienne, prônent d'abord une orthodoxie qui a pour vocation d'exclure les esprits ouverts et critiques.



La figure d’Ératosthène paraît douloureusement marquée par ces deux circonstances, à cause des hasards qui le conduisent au plus près de la cour d’Égypte et de ses intrigues sanglantes, ainsi que de son choix précoce de s'émanciper des courants philosophiques athéniens. Sa très longue vie, dont une grande partie fut consacrée à la direction de la fameuse bibliothèque d'Alexandrie, ne lui épargna donc ni guerres et autres adversités liées à la politique, ni hostilités intellectuelles contemporaines et posthumes, allégées seulement par quelques amours d'hommes et de femmes puissants et par l'amitié indéfectible de l'autre grand esprit de son temps, Archimède le Syracusain.



Les avancées de la pensée que Crouzet nous rapporte comme venant d’Ératosthène sont le dépassement de la dualité hasard-nécessité au profit d'une plus grande liberté individuelle, le décloisonnement des spécialités du savoir visant à ce qu'on appelle aujourd'hui l'interdisciplinarité, la transparence et le partage des connaissances entre pairs et sans hiérarchie, comme méthodes et comme éthique de la démarche de recherche des savants, l'invention d'une géographie, d'une cartographie, d'une représentation tridimensionnelle du Globe sur la base des relations des voyageurs croisées avec les mathématiques appliquées à la mesure de la Terre.



Le récit se déroule en chapitres aux titres élégants précédés de l'indication du personnage principal qui en fera l'objet, lequel est désigné ensuite par un simple pronom personnel : Ératosthène s'alterne donc à d'autres protagonistes, ce qui produit un effet dynamisant sur la narration. (Je trouve qu'une table complète de ces titres et sur-titres aurait été utile.)



Les 25 dernières pages de l'ouvrage comportent, regroupés sous la mention « L'avenir », des chapitres très succincts sur la postérité intellectuelle d’Ératosthène, à partir de l'an 140 av. J-C. jusqu'en 2014, qui visent à esquisser des possibles parallèles entre les problématiques du savant grec et notre monde contemporain, surtout eu égard aux raisons du si grand retard de l'Histoire à lui rendre justice. J'avoue que cette perspective, comportant également l'idée d'une communauté du savoir ouverte et « peer to peer » qui fait partie des idéaux (ou des utopies) de l'Internet m'avait beaucoup attirée dans cet ouvrage. À l'issue de la lecture, je trouve que cette esquisse n'a guère plus de consistance qu'une hypothèse jolie. Mais les connaissances me manquent pour trancher sur la question si la modernité des débats d'idées du IIIe s. mis en scène dans le livre appartient au romanesque, - s'il s'agit en quelque sorte d'une réécriture projective par ex. du stoïcisme selon notre entendement contemporain - ou bien si, en profondeur, l'inaudibilité du message et des aspirations d’Ératosthène, la détestation séculaire que sa personne a générée ne relèvent plutôt de cycles historiques, donc en quelque sorte de phénomènes plus invariables, que l'on peut aisément traduire dans des concepts d'une époque à l'autre – par ex. le repli sur un monde étriqué, fragmenté et plat (de préférence le sien propre) en temps de crise.
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Ératosthène

Thierry Crouzet a écrit _Ératosthène_ sur la proposition d'un ami qui lui aurait conseillé d'écrire un roman historique. C'est, en effet, à la découverte d'Ératosthène de Cyrène, géographe, mathématicien, poète, linguiste, brièvement disciple de Zénon (en tout cas, apprenti stoïcien) et attiré tout aussi brièvement par l'épicurisme, que nous sommes conviés. Toutefois, les chapitres nous annoncent son histoire, cette Histoire, celle d'un pays, à travers une grande variété de points de vue : Bérénice, Princesse de la Cyrénaïque promise au trône d'Égypte, Sosibe, soldat, athlète, stoïcien, Lysandre, Lysimaque, Archimède (celui que vous connaissez, lui-même)...



Le monde hellénistique du IIIème siècle est radiographié et analysé à travers la biographie et le point de vue d'un homme qui, pourtant, est loin d'avoir été plébiscité par ses pairs, en dehors, semble-t-il, de ses rares élèves, et d'Archimède. Ce dernier semble former avec Ératosthène le pendant d'une évocation de Léonard de Vinci ; l'auteur semble dire que les deux savants ont offert à une époque statique, frileuse et décadente la possibilité d'évoluer, de croître, de découvrir, qu'elle n'a pas saisie.



Cf. suite de ma note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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50 Micronouvelles

Comme des haïkus

En quelques mots, une histoire,

Qu'on devine en dessous.
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La quatrième théorie

un roman plutot "futuriste" avec le developpement des technologies et ce qu'elles peuvent nous apporter de bien ou même de mauvais!!
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Baby Foot

Souvenirs autour du baby-foot, depuis le petit garçon qui se cachait dessous, en désir de jouer, jusqu'au virtuose, et à celui qui regarde maintenant avec un peu de désenchantement méprisant la technique presque mécanique des champions actuels, la perte des règles et l'appauvrissement du jeu, comme une image de la société, mais aussi le lien qui se crée entre les joueurs – un petit régal même quand on n'a que le souvenir de quelques piètres tentatives très très anciennes.
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Ya basta

A incontestablement l'effet salutaire d'aider à penser. Même si, passé l'accord en général sur les premières pages, et sur ce titre de chapitre "y en a marre des indignés Baba-Cool" me suis trouvée ensuite en débat avec sa thèse, et pas tout à fait en accord, est-ce dû à mon âge (pas forcément, quoiqu'on en pense en ce qu'il me sclérose) ou à la faiblesse de mon raisonnement.

Peut-être juste les objections d'une future convertie, mais me semble qu'il y aurait peut-être là la constitution, involontaire et pleine de bonnes intentions, d'une nouvelle caste (ce qui résulte souvent des petites expériences de démocratie participative, et qu'on le veuille ou non de la plus ou moins grande aptitude au raisonnement serein, selon les formations et la résistance que le monde actuel nous oppose)

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L'alternative nomade

intéressant , très - mais lu souvent freinée, en position de refus instinctif, au nom des hommes peinant dans la glaise devant une certaine déconnexion de la nécessité pesante, au nom aussi de la difficulté de l'individu formé dans une classique solitude devant cette foi dans les liens, pour découvrir un peu plus loin la réponse à mes réserves - laisser le travail se faire
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One minute, tome 1 : La communion des analy..

Je vous présente ONE MINUTE : La communion des analystes par Thierry Crouzet. Une écriture très particulière dont je vous parle dans les lignes qui vont suivre.



***Versailles, France : 21:45***

Gabriel, papa divorcé, est avec ses deux ados, disons que les jeunes sont coincés devant le show Révélation de l’intubeuse Sara Cash au grand désespoir de leur père.



Et puis, sur la terrasse, la guirlande s’éteint, comme les lumières de la ville et l’écran des enfants. Ravi, Gabriel propose de jouer à Cluedo.



Une première minute surprenante, le lecteur se questionne sur la réalité de cet évènement.



***L’originalité***

Le style est original, le lecteur semble capter peu à peu un signal radio qui change de fréquence à chaque (court) chapitre. Nous resterons cependant dans cette tranche de temps tout en découvrant de nombreux indices, des personnages qui semblent impliqués aussi. Michele Lamb est de ces personnages dont le lecteur attend des réponses en suivant la plume très subtile de Thierry Crouzet.



J’ai beaucoup aimé ce style et la réaction des différents protagonistes suite à la révélation de Sara Cash. Cependant, une fois le contexte posé, j’avoue que cette écriture en pointillés devenait lassante et j’attendais un retour à des chapitres plus classiques.



***La question du “contact”***

Thierry Crouzet pose la question universelle : sommes-nous seuls dans l’univers ? Mais il va plus loin en nous questionnant sur l’impact de ce fameux contact dans nos vies.

Pourtant, bien avant l’annonce de Sara Cash, quelque chose a changé dans le monde et certains personnages, aussi insignifiants qu’ils nous paraissent, ont un petit quelque chose, comme s’ils se retrouvaient dans le blackout mondial. Mais je n’en dévoilerai pas plus.



***Une histoire réaliste***

Située à 20,5 années-lumière dans la constellation de la Balance, la naine rouge Gliese 581 a beaucoup fait parler d’elle en 2007 lorsque l’on a annoncé que deux de ses planètes étaient peut-être habitables. Dans les deux cas, ces deux exoplanètes se trouvaient sur les bords de la fameuse zone d’habitabilité, celle où l’eau peut rester liquide sur une planète, une condition obligatoire pour que puisse s’y développer une vie semblable à celle que nous connaissons.



Michelle Lamb est un personnage qui questionne le lecteur, écoute-t-elle la constellation ? Puisque le signal répondrait à une question scientifique bien réelle, le lecteur sera bien intrigué. Chaque jour, nous détruisons un peu plus notre habitat naturel et nombreux sont ceux qui espèrent migrer avant le chaos final.



Alors si le style d’écriture m’a mise en difficulté, je n’ai, à aucun moment, songé à abandonner ma lecture… Bien au contraire.



***Un roman ou une série ?***

De mon point de vue, l’histoire pourrait devenir une série culte, un rendez-vous quotidien de courte durée comme nous en avons déjà connu. Dans la grande révélation de Sara Cash, n’oublions pas que de tout temps, ceux qui ne sont pas en connexion régulière (pour ne pas dire permanente), échappent à l’information (ou à la désinformation).



En fin de lecture, j’ai remarqué que Thierry Crouzet a écrit trois opus dont le dernier fait sa sortie en ce mois de septembre 2022. Dans chaque opus, il est question d’un sujet particulier.



Le deuxième volet se concentre sur les hypos, le groupe d’humains prônant la déconnexion, dont les intérêts semblent en premier lieu être bien loin de ce qui se joue en cette minute cruciale.

Le troisième opus semble retrouver la ligne directrice puisque tandis que les analystes renforcent leur communion pour traquer l’ennemi qui se cache dans la trame, les hypos, des hors-la-loi déconnectés, poursuivent leur résistance discrète.



***Ambivalente***

Je suis tiraillée entre l’envie de connaitre le fond de cette histoire, et, dans ce cas, lire le deuxième opus… Ou m’en tenir à ce que j’ai déjà découvert, et, dans ce cas, éviter les feuilletons minutés qui m’attirent tel un page-turner tout en jouant sur ma tension artérielle. Serait-ce là le secret de cette aventure ?



J’adore la trame qui pourtant me semble difficile à suivre alors je terminerai sur un extrait approprié à ma propre ambivalence.....
Lien : https://lescrinsdubarde.net/..
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Ératosthène

Je termine Ératosthène fatigué, dans un état similaire qu’après Mon père ce tueur, mais atteint sur un plan plus général. Thierry Crouzet a une capacité hors norme à m’essorer l’esprit. L’écriture est élégante et tranchée, elle donne au récit quelque chose d’épique ou de dramatique, presque sentencieux, et n’encombre par le déroulement intellectuel du lecteur. Finalement, je me sens un peu perdu, déboussolé. J’ai cogité après chaque lecture, pensé au Web, aux blogs, à la république des lettres, au trekking, à la philosophie, au bien-être, à la nature , cette liste me semble pouvoir se poursuivre sans limites. La frontière a disparu entre ma lecture et mes réflexions, elles se confondent, je ne saurais même pas le résumer.



Par son insistance sur le généralisme, qui permet de faire des liens, je tisse les miens et m’approche un peu du vertige qu’il décrit. Faire des liens, c’est comprendre le monde pour l’aimer et le vivre. Là encore, impossible de déterminer si cette dernière phrase vient du livre ou de moi. C’est le seul ouvrage avec Le portrait de Dorian Gray que j’ai souhaité reprendre immédiatement après l’avoir refermé.



J’avais envie de relire chaque chapitre, de l’annoter, d’en parler. Au travers de nouvelles connaissances, la perception du monde change pour le personnage, il doit le reconsidérer. Alors qu’Eratosthène dessine le monde, nous créons une carte vierge avec le Web. Les enjeux d’antan n’ont plus lieu d’être, comme les limites, il y a l’occasion pour l’humain de grandir. Thierry Crouzet nous y invite.
Lien : https://johndiz.ch/journal-f..
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Mon père, ce tueur

Comité de printemps: le poids des gènes.

Jim a l'hérédité lourde, chasseurs, pêcheurs de père en fils et petit-fils, ils ont le culte des armes à feu et Jim est un tireur d'élite, chasseur,pêcheur et tueur, il a franchi le pas. La guerre a vingt ans de l'autre côté de la Méditerranée. L'auteur nous livre le regard bleu d'un homme attaché à ses convictions, fier du devoir accompli. Totalement décalé, incapable de comprendre et d'accepter une autre vision du monde, en l’occurrence celle de ce fils rêveur, éprouvant une répulsion physique à tout acte de violence.

Ce livre évoque la difficulté de condamner l'un de ses proches.

Ce témoignage permet à l'auteur d'établir les faits sans pour autant les juger.
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Mon père, ce tueur

Dans un roman qui aborde la figure du père, c’est aussi l’histoire qui s’écrit avec la mémoire de la guerre d’Algérie.



Quelques années après la mort de son père, Thierry Crouzet décide de se plonger dans ses carnets pour tenter de comprendre. Il découvre les pensées et les souvenirs de son père enfouis dans ses carnets et ses photos.



Comme dans chaque roman, la figure du père est importante. Dans ce roman, le narrateur nous décrit son père : de sa passion pour la chasse à son comportement avec ses enfants. Thierry Crouzet décrypte son père, il fait des aller-retours entre la guerre d’Algérie et l’enfance de son père. Un père que l’auteur n’a toujours connu que d’une extrême violence à la fois physique et verbale, au point d’en avoir eu peur durant toute son enfance. Il nous décrit comment il a grandi, comment son comportement s’est formé. Autant comme le père que comme le soldat.
Lien : http://untitledmag.fr/rentre..
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Mon père, ce tueur

Sur l’enveloppe, cette phrase : »A lire quand je serai mort« .

3 ans ont passé depuis le décès de son père et Thierry n’a toujours pas posé les yeux sur les derniers mots de son père.

Avant de plonger dans cette lettre, il a besoin de comprendre Jim, celui qui l’effrayait autant qu’il le fascinait.



Il remonte donc aux origines. Celles qui ont forgé ce père violent et solitaire, qui préférait passait des heures à chasser plutôt qu’être avec sa famille. Et Thierry trouve une partie de ses réponses, dans les récits de son père au moment de son service militaire en Algérie. C’est tout un pan de l’histoire paternelle qui s’ouvre à lui. Dans ses carnets, Jim n’a pas tu les événements les plus douloureux et à son tour Thierry les met en lumière. Torture, meurtre, rapport de force, amitiés sincères, viols, tout y passe. C’est douloureux autant pour Thierry que pour nous, lecteurs, qui sommes associés à cette guerre.

Ce récit autobiographique n’a pas été facile à lire. Le sujet est très dur et ne laisse pas de répit. L’auteur arrive tant bien que mal à se pencher sur lui, de comprendre comment il a pu devenir ce qu’il est après avoir été élevé par un homme si torturé, mais ces passages ne permettent pas une réelle bouffée d’air entre les récits de guerre. J’ai d’ailleurs trouvé que ces moments d’introspection étaient souvent des redites de pensées déjà évoquées. Une légère lassitude m’a alors gagnée au 3/4 du récit.

Toute la force de ce récit vient de l’ambivalence que ressent l’auteur face à son père. C’est une écriture efficace et on sent que Thierry Crouzet y a mis toute son histoire et ses tripes.
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L'homme qui ne comprenait pas les femmes

Lisant le journal de Thierry Crouzet sur son blog depuis longtemps, et édité par Jim, auteur de BD que j'apprécie, j'étais très curieux de découvrir cet ouvrage. Aucune déception.

Pas de niaiserie romantique facile et pourtant beaucoup de sensibilité et d'amour se dégage de ce récit de vie personnel sans pour autant être autobiographique. Ça reste léger dans le bon sens du terme, lecture agréable et facile mais intelligente et touchante. Le regard porté sur la masculinité, sur les rapports homme/femme est juste et bien amené.
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