Thierry Gloris

Seconde partie de l'enquête débutée dans le tome 3, cette nouvelle aventure des détectives de l'étrange est toujours aussi réussie. Mais est peut-être la plus référentielle, avec le retour de Dupin, et la participation de personnages réels ou fictifs (que je vous laisse le soin d'identifier). Sauf erreur, il y a même un clin d'œil à Hergé (page 15),en bref, un très bon moment de lecture pour cette série qui reste à un très bon niveau, sans s'essouffler le moins du monde.

J'ai décidé de me lancer dans l'aventure des bandes dessinées européennes et j'ai jeté mon dévolu sur le titre : "Cléopâtre, la reine fatale" de Thierry et Marie avec le dessin de Joël Mouclier. Je ne suis pas habituée aux bandes dessinées mais j'ai été frappée par les tons ocres pour représenter le Passé, l'Egypte. Cléopâtre est vraiment bien dessinée. Quant à son histoire (bande dessinée réservée aux adultes car certaines images peuvent choquer les plus jeunes), on voit une héroïne frivole, autoritaire et capricieuse mais son frère l'Empereur l'est tout autant. Ce dernier, conseillé par un ministre, chasse notre héroïne laissant son précédent amant sur place. Elle fera tout pour reconquérir son trône. Bon, j'avoue que je savais que ce n'était pas une sainte mais là, c'est le summum. Je ne m'attendais pas à voir tant de nudités et cela m'a déstabilisé un peu. Malgré tout, je suis curieuse de voir la suite et voir l'évolution des palettes de couleurs. Peut-être voir d'autres personnages féminins qui ont marqué l'histoire et reprises par la collection.

Femme forte, qui a marqué l’Histoire, nous retrouvons dans ce premier tome de "Cléopâtre, la reine fatale," nous sommes transportés dans l'Egypte antique et dans l'Empire romain en pleine effervescence politique. L'histoire débute en suivant l'ascension de Cléopâtre au trône d'Egypte, aux côtés de son jeune frère Ptolémée. Cependant, leur relation conflictuelle génère des divisions au sein même de l'Egypte. En parallèle, l'intrigue se déroule sur fond de rivalité croissante entre César et Pompée, avec l'introduction de futurs personnages-clés tels que Brutus et Marc-Antoine. Ici, Cléopâtre est présentée de manière inattendue, avec un caractère marqué par l'ambition et une maîtrise du pouvoir surprenante.



L'aspect visuel de "Cléopâtre, la reine fatale - Tome 1" mérite une mention, mais cela est totalement subjectif, j’assume. Les illustrations sont somptueuses, capturant à la perfection la chaleur et la richesse de l'Egypte ancienne, les couleurs sont envoûtantes, les émotions bien différenciées, et les regards d’une belle profondeur. Les costumes sont chatoyants, les paysages et leurs lumières évoquent la chaleur du désert, et les couleurs sont vibrantes. On peut presque sentir la transparence des robes égyptiennes (l’étaient-elles vraiment ?). Les détails historiques ont un rendu agréable, contribuant à une immersion totale dans l'époque : qu’il s’agisse des palais, des scènes de vie par exemple. Un bémol cependant : certaines expressions féminines quelque peu grotesques, comme réalisées à la va-vite, ce qui diminue la beauté globale des personnages féminins.



Ce premier tome offre une exploration de la vie de la Cléopâtre et des événements tumultueux de son époque. Les auteurs ont réussi à restituer une histoire riche en intrigues politiques, en alliances complexes, et en rivalités, tout en introduisant des facettes de la personnalité de Cléopâtre qui la rendent bien plus complexe que la vision romantique que l'on connaît habituellement. Elle a une très bonne éducation, et a toujours su où elle voulait arriver.



La caractérisation de Cléopâtre est originale et peut parfois sembler exagérée, la présentant comme une manipulatrice avide de pouvoir, ce qu’elle était aussi en un sens et elle s’est battu pour le trône d’Egypte. Mais j’ai trouvé ce trait légèrement exagéré. Une approche plus nuancée pourrait ajouter encore plus de profondeur au personnage, sans renier ce côté perspicace, stratégique, et même visionnaire.



En bref : "Cléopâtre, la reine fatale - Tome 1" offre une expérience de lecture enrichissante et visuellement captivante. Malgré les petits bémols que j’ai soulevé qui me sont propres, ce premier tome est une excellente introduction à l'exploration de l'histoire de Cléopâtre. On attend avec curiosité de découvrir la suite !

Acheter cet esclave noir et le former pour en faire un redoutable guerrier, un samouraï a sans doute été la meilleure idée de Nobunaga.



Maintenant que la guerre est déclarée, que tous int dévoilé leur jeu, Nobunaga peut enfin démontrer ses talents de fin tacticien et fe stratège hors pair.

Quand à Yasuke, les premiers combats ont démontré que le champ de bataille était fait pour lui.

Très rapidement il gagna le respect de ses troupes et des autres samurai, qui ne prêtèrent plus la moindre attention à sa couleur de peau.



Yasuke n'est plus, Kurusan est né, et il faut mieux ne pas lui faire face un sabre à la main.



Une fresque médiévale japonaise dépeinte de main de maîtres dans cette série qui nous plonge directement au cœur des batailles ou dans les coulisses du pouvoir.

Une évasion garantie !

Une intrigue plutôt intéressante (le parcours d'un esclave noir vers le statut de samourai dans le Japon médieval) mais desservi par un graphisme confus. Il est difficile de discerner les différents personnages, la couleur sombre n'aide pas à la compréhension. Un peu dommage.

Attiré par ces couvs intenses, j’avais adoré le premier dyptique. Hors de question de louper ce tome 3 !



C’est un grand plaisir de retrouver l’univers brossé par Thierry Gloris et magnifiquement peint par Jacques Lamontagne. Un univers et des personnages qu’on connait, Calamity Jane et Wild Bill surtout !



Jane va mal, elle a sombré dans l’alcool suite au décès de son mari, abattu par Bill… Elle est recueillie par un certain Charlie Utter (dont la bouille orne la couv de ce tome) mais n’a qu’une idée en tête : se venger.



Le dessin de Lamontagne est toujours aussi impressionnant de réalisme, de précision et d’intensité. Chaque page est à admirer, les personnages sont forts et les décors somptueux, un régal !



Dans ce 3ème volume, l’accent est mis sur la relation complexe qui s’installe entre Jane et Bill… Entre ces 2 là, la haine et le respect s’entremêlent… les voilà obligés de collaborer pour retrouver un tueur de prostituées… ça promet pour le tome 4 que je suis impatient de découvrir !



Au final, aucune déception à craindre, cette série maintient un niveau très élevé, plaisir assuré !

Encore une BD western de plus ? Ces couvertures aux portraits intenses m’ont convaincu d’essayer.

Le dessin, les couleurs, les ambiances sont à l’avenant de ces couvertures, c’est-à-dire que c’est sacrément chouette ! Assez gris et hivernal, plutôt en huis-clos type saloon pour le tome 1, davantage en extérieur, plus coloré et lumineux, type grandes plaines dans le tome 2. Le travail de Jacques Lamontagne est impressionnant de détails et de réalisme. On s’y croirait !

Et l’histoire ? Je me suis efforcé de me détacher de toute espèce de vérité (Jane est trop belle…), et je me suis laissé emporter dans un scénario riche, avec des personnages passionnants et une envie forte de tourner les pages !

Une indéniable réussite, vivement la suite !

La demeure des Latour a toujours été hantée sans offusquer tante Hélène, médium. Seulement les domestiques démissionnent les uns après les autres. Elle décide d'engager sa nièce pour raisonner les fantômes. En acceptant cette nouvelle enquête, Flora n'imaginait pas découvrir la sombre histoire de la ville de Bordeaux au XVIIème avec la traite négrière et surtout elle n'envisageait pas de revoir sa mère réincarnée en momie égyptienne.



Tome après tome, les traits d'Hugo et Flora dessinés par Jacques Lamontagne s'estompent. Bien sûr, ils sont reconnaissables mais je reste nostalgique du coup de crayon de celui qui les a fait naître.



Le petit clin d'oeil, en début de tome, à Gustave Eiffel avec l'arrêt du saboteur de la célèbre tour par l'agence Aspic m'a particulièrement touchée. Quelle émotion de voir la construction de notre symbole national.

Destins croisés pour Martha Cannary et James Hickok, qui vont se retrouver dans de bien étranges circonstances...



Martha s'est engagée dans l'armée, et après quelques mois passés, non sans difficultés, à cacher sa féminité sous le nom d'emprunt de Martin Jane, elle est affectée sur la "Frontière".



Sous les ordres du lieutenant Winston, elle fera partie de la troupe chargée de rejoindre Fort Kearny, à 370 miles de Fort Laramie, d'où elle partira.



La piste est très dangereuse depuis que certaines tribus indiennes, les Lakotas et les Cheyennes principalement, sont sur le pied de guerre et n'hésitent pas à massacrer tous les colons ou autres soldats qui s'aventurent sur leurs terres.



La troupe du Lieutenant Winston n'atteindra jamais Fort Kearny....



James "Bill" Hickock, ancien sergent de l'armée de l'Union pendant la guerre civile, et justement sous les ordres du Lieutenant-Colonel Custer, en charge de Fort Laramie est désormais chasseur de primes.



Et sa dernière proie, Jacob Moore, le dernier membre du gang qui a massacré la famille d'Ingrid, que James a recueillie et confiée aux bons soins de mademoiselle Lake, serait justement quelque part sur la frontière.



C'est donc tout naturellement que Fort Laramie se présente comme un lieu de retrouvailles pour tous nos protagonistes, mais... avec des fortunes diverses.

Superbe western qui reprend les deux personnages célèbres que sont Calamity Jane et Wild Bill Hickok, dans leurs jeunes années (enfin surtout pour Martha). Hickok est à la recherche d'un personnage puant, vendeur d'armes et espion se vendant au plus offrant, tandis que Martha s'est engagée dans l'armée puis devient prisonnière des indiens. Le dessin est précis, fourmillant de petits détails, les personnages sont humains, vivants et réalistes.

C'est une belle histoire.

Encore très affectée par sa mésaventure vampirique, Flora a du mal à se remettre et le drame familial que lui annonce son père, la plonge dans un grand désarroi. Mais ce n'est sans compter ses proches et fidèles amis dont Hugo qui est aux petits soins pour elle et puis, rien de tel que le travail pour ne pas s'apitoyer sur son sort.

C'est à la demande du directeur de l'Opéra de Paris, que l'agence Aspic décroche une nouvelle enquête. Des événements fâcheux compromettent le « Faust », à charge donc, pour Flora et Hugo de trouver l'auteur des menaces et de protéger les employés.



J'ai bien aimé la version revisitée du « Fantôme de l'Opéra » et de faire de son auteur Gaston Leroux, un personnage à part entière est un joli clin d’œil mais les dessins détaillés et travaillés de Jacques Lamontagne m 'ont manqués.

Petite virée dans l'Ouest américain où l'on croise deux des plus grands noms de la légende : Martha Cannary (future Calamity Jane) et James Butler Hickock (alias Wild Bill).

Nous suivons principalement Martha avant qu'elle ne vive les grands chapitres de sa vie et qui la seront passer dans l'Histoire.

Pour le moment, elle n'est qu'une souillon dans un bordel mais son destin est en marche.

Violée, trahie, contrainte à la prostitution, elle croise alors le chemin de James Hickock dont le nom est déjà, à l'époque, une légende.

La narration est plutôt bonne mais manque de rythme par moment. C'est cru et violent...mais à quoi s'attendre d'autre avec un thème pareil?

Le dessin n'est pas vraiment dans la gamme de ce que j'aime mais fonctionne bien.

Si on pouvait définir le Japon de fin du XVIe siècle, cela ne pourrait être que "ébullition".



Dans ce tumulte ambiant, Alessandro Valignano, de l'ordre des jésuites, débarque au Pays du Soleil Levant et se confronte directement aux coutumes locales.



Le seigneur Nobunaga est le bras armé de Gakkei pour renverser le Shogun en place, son propre cousin.



Mais pour avoir une chance de réussir, Nobunaga en est conscient, il faut agir vite pour prendre Kyoto et profiter des dissensions qui opposent les clans alliés au Shogun en place.



Mais pour l'instant, une seule chose interpelle Nobunaga, c'est Joseph, l'esclavage en possession de ce gaijin de chrétien.



Intrigué par sa stature, sa musculature et la couleur de sa peau, Nobunaga veut, et aura Joseph à son service. Il se nommera désormais "Kuru" (noir en japonais) et dame Mariko lui sera assignée pour l'éduquer des coutumes et de la langue Japonaises.



Kuru apprend vite et surprend son nouveau maître, qui l'invite à lui raconter son histoire.



Comment son village africain a été attaqué, ses habitants massacrés ou emmenés en esclavage, comment il fut acheté et a servi comme valet chez un dignitaire musulman qui a eu la mauvaise idée de se convertir, lui et toute sa maisonnée, au christianisme.

Comment à ce moment précis, Yussuf de la tribu des Makua est devenu Joseph.



Mais aussi comment son maître et sa famille ont été massacrés par ses rivaux musulmans avant de connaître à nouveau l'esclavage et comment il est entré au service d'Alessandro Valignano avant de naviguer vers les Indes Orientales et enfin le Japon.



Malgré tout, Yussuf, enfin... Kuru, avoue être resté fidèle aux croyances de son peuple, le vent, la pluie, les arbres, la vie...



Nobunaga décide de désormais lui donner le nom de Yasuke et de l'intégrer à son entourage proche, une décision qui va très vite donner raison au Seigneur Japonais....

La Guerre de Cent Ans vient de s’achever et le roi de France se verrait bien agrandir son territoire. Pourquoi pas en revendiquant des portions de l’Italie?



C’est une BD historique et d’aventures. On suit quelques personnages, dont le roi de France et son entourage, mais surtout deux jeunes aventuriers, au début des Guerres d’Italie.



C’était une bonne lecture, même si j’ai trouvé que ça pouvait être compliqué à suivre si vous ne savez rien du contexte historique. Et j’ai à reprocher une scène qui selon moi relève du viol et qui aurait mérité d’être dénoncée d’une façon ou d’une autre et pas d’être traitée comme un échange de procédés…



Sinon j’ai à la fois aimé et pas aimé les dessins: ils sont très réussis, mais en même temps leur côté réaliste ne me permet pas de totalement m’immerger dans ma lecture. Il y a un gros travail sur les détails des décors et des costumes, ce qui est un gros point fort.



ça m’a plu assez pour lire la suite si je peux l’emprunter, mais pas assez pour les ajouter à ma BDthèque. C’était sympa, mais ça ne m’a pas non plus transportée.
Lien : https://bienvenueducotedeche..

Waterloo 1911 est encore une uchronie basée sur la victoire de l'Empire napoléonien. Déjà, la série Empire (Delcourt) de Pecau avait émis l'hypothèse que le règne de Napoléon ne s'était pas achevé par la défaite de Waterloo. La série Jour J, toujours signé de Pecau, va sortir prochainement un tome faisant état d'un Napoléon V qui règne sur notre pays au XXème siècle. Bref, l'idée n'est franchement pas nouvelle. On observe un foisonnement sur ce sujet qui semble inspirer.



Du coup, je n'ai pas trouver cette série bien originale. J'aime pourtant bien les scénarios concocté par Gloris. Cependant, c'est plutôt mou en l'espèce dans la progression de l'intrigue. Le premier tome est basé sur une enquête policière avant qu'on puisse trouver un caractère fantastique à la fin du second tome. On va rencontrer des personnages connus tel que Gavroche ou Champollion en 1911 ! J'ai bien aimé également le mélange des technologies. C'est toujours intéressant de découvrir une uchronie ! Graphiquement, c'est une réussite. Bref, on pourra toujours découvrir cette série. Pour l'achat, c'est un peu tôt.

J'avais envie de lire une bd sur Diên Biên Phu qui symbolise une grande défaite française survenue en 1954 au Viet-Nam. Suite à cette débâcle liée au génie de nos généraux (défendre une cuvette), la France fut chassée de ce pays qu'elle avait jadis colonisée. Bon, il faut dire que les américains ne feront guère mieux dans les années 60.



Parmi les 3000 survivants des 9500 prisonniers, mes deux grands-oncles qui furent par la suite décorés mais qui furent surtout marqués à tout jamais par cette bataille et la captivité aux mains d'un ennemi sans pitié. Voilà pourquoi j'avais envie de lire une bd se basant sur cette bataille. Bonne idée également que de l'insérer dans une grande évasion. Oui, le choix de cette cuvette par nos généraux offrait une prison grandeur nature. J'arrive à mieux comprendre leurs amertumes.



Sinon, cette bd manque de souffle. On suit un groupe d'hommes qui vont connaître des fortunes diverses. Il aurait bon de se concentrer sur un seul personnage voir deux. Là, on ne parvient pas à s'attacher. C'est trop impersonnel ce qui enlève une valeur émotionnelle à cette oeuvre. Cela ne sera pas le meilleur de la collection, ni le plus mauvais.

C’est toujours un peu bizarre de lire un manga à la française et plus précisément un shojo réservé normalement à un public féminin. Maintenant, j’aime bien sortir des sentiers battus pour découvrir une autre manière de réaliser de la bande dessinée. De ce côté-là, l’auteur a réussi son pari de nous faire découvrir le Japon sous une autre facette à travers les yeux de cette fille qui débarque à Tokyo chez son père gay. Comme dit, il faut de tout pour faire un monde.



On passe un agréable moment de lecture ponctué par de belles pointes d’humour. Il est dommage d’un point de vue scénaristique de multiplier les prétendants car à la fin, on ne sait plus avec qui va sortir l’héroïne tant il y en a. Cela peut la faire passer pour une fille trop légère. Le dessin se rapproche du manga ainsi que le format de l’édition. En conclusion, j’ai apprécié ce grand bol d’air frais malgré sa touche naïve. La bonne humeur sera au rendez-vous.

L'Alsace est une région est qui a particulièrement souffert, de par son histoire, de tiraillements entre l'Allemagne et la France au gré de toutes les guerres qui se sont succédées. Il n'était pas bon d'être alsacien à une certaine époque. Or, ce récit nous plonge justement dans cette époque trouble afin que nous puissions véritablement comprendre tous les enjeux.



C'est vrai que Gloris fait partie actuellement de mes scénaristes préférés. C'est vrai qu'à chacune de ces nouvelles séries, je suis automatiquement conquis par tant de virtuosité. On entre tout de suite dans l'histoire de ce jeune alsacien insouciant qui a perdu son frère ainé durant les premiers mois de la guerre mondiale. Il va être également pris dans la tourmente de l'Histoire de ceux qu'on a appelé les "malgré nous". L'auteur avait prévenu dans sa préface qu'il ne s'agit que d'un récit romancé et à prendre comme tel. Cependant, on sent bien toute la recherche historique qu'il y a derrière cette histoire tant cela sonne vrai.



Le dessin en aquarelle est un véritable régal pour les yeux. Tout semble réuni pour suivre une formidable saga qui nous entraîne au coeur de ma région natale. Je découvre un Strasbourg plus vrai que nature mais au temps de l'occupation nazie. C'est également romantique à souhait : amour et politique ne font pas bon ménage. Je recommande chaudement cette lecture.

Une génération française s’annonce être une série fleuve où l’on va suivre le destin de trois personnages. Ainsi, la suite directe du tome 1 se fera dans le tome 4 et ainsi de suite. Il y aura une première saison puis d’autres qui suivront. Il faut le savoir avant de s’embarquer dans cette longue aventure surtout pour un achat. Les lecteurs ont trop souvent été pris comme des vaches à lait. Il faut par conséquent avoir un peu de méfiance vis-à-vis de ces séries concepts.



Ceci dit, cela ne m’empêche pas de décerner un 4 étoiles car la lecture de ce premier tome a été plutôt convaincante. On assiste à la débâcle de la première armée du monde à savoir l’armée française face au génie de la deutsche qualitât. L’histoire individuelle est mêlée avec des séquences de la grande histoire comme pour souligner le contexte de l’époque.



Ainsi, on peut voir les tirades assassines du colonel De Gaulle ou encore l’inimitié entre Edouard Daladier et Paul Reynaud. On sait que ces deux hommes politiques ont précipité la France dans le gouffre ainsi que le généralissime Gamelin qui a brillé pour son incompétence notoire en pensant par exemple que la forêt des Ardennes était infranchissable. Pour autant, on ne leur demanda aucun compte à la fin de la Seconde Guerre Mondiale en se concentrant surtout sur les hommes de Vichy qui ont également servi de paratonnerre. C’est intéressant de voir une réécriture de l’histoire qui pourra tromper la plupart des lecteurs mais bon, c’est une vision qu’il faudra respecter.



Pour le reste, j’ai trouvé le graphisme fort agréable et précis ce qui procure un véritable plaisir de lecture. C’était très fluide avec des péripéties certes attendus mais assez bien exploités dans ce série chorale. Les personnages sont suffisamment intéressants pour suivre leurs péripéties face aux déchaînements de la grande Histoire.

Avis portant sur la série:



C'est typiquement le genre de bd que j'aime lire. Le premier tome démarre très fort dans une ambiance rappelant un peu Sherlock Holmes. Le second confirme l'essai bien qu'il soit totalement différent eu égard au lieu de l'action à savoir un asile d'aliénés. Et enfin le dernier chapitre clôt cette histoire de manière magistrale en nous apportant toutes les révélations. Les deux auteurs me sont pourtant parfaitement inconnus. Visiblement, ils en sont à leur début. C'est là que je me suis laissé dire qu'ils avaient incontestablement du talent. Je ne serai pas étonné que le codex angélique devienne une sorte de référence...



En effet, les auteurs arrivent non seulement à nous dépeindre la société parisienne du début du XXème siècle mais également à distiller une ambiance victorienne genre Jack l'éventreur. Puis, alors qu'on ne s'y attend pas, on bascule vers le fantastique et l'ésotérisme. La narration reste subtile, elle n'est pas trop bavarde. Par ailleurs, la lecture est très fluide grâce à un excellent découpage. Nous avons un jeune héros totalement tourmenté et des mystères qui se multiplient notamment dans un excellent second tome qui a su aller encore plus loin que le premier déjà saisissant.



J'aime bien également le lexique que nous retrouvons à la fin de chaque tome. Celui-ci laisse échapper des pointes d'humour et crée une véritable connivence avec les auteurs. C'est assez original car on prend plaisir à les lire comparé à d'autres oeuvres où c'est généralement très pompeux.



Les dessins retranscrivent assez bien un récit parfaitement maîtrisé qui aborde plusieurs genres (polar, fantastique, horreur). Des couleurs bien choisies qui mettent en avant la tonalité sombre de l'histoire. C'est réellement une bonne surprise ! Je le conseille vivement aux amateurs de fantastique car ils vont se passionner pour cette histoire intrigante.



Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4.25/5