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Citations de Tobie Nathan (1118)


Tobie Nathan
Il faut attacher la plus grande importance aux paroles des fous et des inconnus, à ces paroles qui surgissent de nulle part. Elles portent souvent les réponses aux questions que l'on ne se pose pas encore.
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Les hommes remplacent si souvent la tristesse par la fureur.
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Lors d'un diner, Farouk lui avait glissé : "Méfiez-vous de votre mari, il a déjà fait disparaître deux épouses."
Elle avait éclaté de rire et avalé son verre d'un trait. "Ne vous en faites pas pour moi, Sire ! Une vraie femme est comme la terre. Elle survit à ceux qui la piétinent. "
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Devant une personne terrorisée, on est terrorisé à son tour, et sans même savoir pourquoi. "Soigner" la terreur ne peut jamais consister à un partage de l'émotion. Les comptes-rendus des journalistes, les prises de position des politiques, qui faute de penser, paraphrasent indéfiniment l'émotion, se révèlent auxiliaires de l'action terroriste, contribuant à répandre la terreur.
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Les deux enfants rivalisaient pour la mémoire des détails, ceux des règles religieuses, des interdits alimentaires ou des rites, et pouvaient réciter dans leur intégralité les prières quotidiennes. En lecture hébraïque Joe surpassait Zohar, lui qui quelques mois plus tôt ne déchiffrait pas une seule lettre. Alors que Zohar était meilleur en mémorisation, lui qui écoutait chaque jour des prières chantées par son père. Ils apprenaient en jouant, leur jeu était un apprentissage, leur apprentissage, un jeu. On aurait dit deux lionceaux s’initiant à la chasse et se mordillant les oreilles.
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Nous autres, Juifs d’Égypte, nous étions là avec les pharaons, puis avec les Perses, les Babyloniens, les Grecs, les Romains ; et lorsque les Arabes sont arrivés, nous étions encore là… et aussi avec les Turcs, les Ottomans… Nous sommes des autochtones, comme les ibis, comme les bufflons, comme les milans. Aujourd’hui, nous n’y sommes plus. Il n’en reste plus un seul.
P.385
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Tobie Nathan
Je pense que Magda Goebbels, dès la fin 1943, se rendait compte qu'une issue victorieuse était impossible.
Elle a fait, avec ses enfants, ce qu'on appelle un suicide mélancolique.
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Cette fois, il ne lui restait plus rien, pas un centime. La vie pouvait recommencer de zéro ! Il ne savait pas, l’innocent, que lorsqu’on croit recommencer, on ne fait que répéter, et parfois, ce sont de très anciennes histoires.
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C'est un récit du début des temps, un temps avant le temps, avent le temps où on a commencé à compter le temps.
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L'enfant n'est qu'une manifestation de l'être.
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Je suis certain aujourd'hui que la radicalité des jeunes gens que j'ai rencontrés résulte de la difficulté grandissante de nos sociétés à intégrer la différence – non pas celle du « semblable » dont on nous rabat les oreilles, mais de l'autre, vraiment autre, radicalement autre. Si nous persistons à partager un monde de « semblables », il faut nous attendre à ces conflits sans fin.
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Les paysans qui l'hébergeaient la faisaient passer pour leur petite-fille que ses parents restés à Lyon leur auraient confiée. Ils n'étaient pas méchants. Ils étaient indifférents.

L'indifférence est peut-être la pire des violences qu'on peut exercer sur un enfant, une violence invisible, sournoise, à l'effet destructeur durable. De cela elle gardait les séquelles. elle ne supportait pas le moindre détournement du regard, le moindre moment d'inattention. Il était impossible de lire en sa présence, ou même seulement se pencher à la fenêtre. Elle entrait alors en rage, devenait panthère, hurlait, crachait, griffait...En elle, il y avait deux personnes- au moins deux ! La première , silencieuse, taciturne, réservée, la Jocelyne Costes de son enfance sans doute, et l'autre la Josy Tenenbaum, l'abandonnée, habitée d'une colère à exploser les vitres. Et la seconde finissait toujours par prendre le pas sur la première.

(p. 37)
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Il était ainsi, ce roi enfant, impulsif et versatile, qui exhibait ses instincts comme des décorations, qui confondait ses désirs et les besoins du pays, qui croyait que, lorsqu’il mangeait, l’Égypte engraissait et que, lorsqu’il éprouvait du plaisir, la terre en était fécondée.
Page 304
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Parfois la beauté est plus violente que la force.
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Pour prier, chaque peuple est différent, mais pour se protéger de la mort, nous sommes tous semblables !
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Je regardais la Seine. Je ne sais pourquoi l'eau attire le regard. Peut-être du fait de l'humidité des yeux. L'eau s'en va toujours rejoindre l'eau ; les larmes aux mouchoirs, les mouchoirs aux lavoirs, les lavoirs à la rivière... c'est ainsi que se constituent les océans.
Page 246
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S’ils faisaient partie des plus pauvres du quartier, ils ne manquaient jamais de donner une pièce. Car, comme on dit, Dieu fait en sorte qu’il y ait plus pauvre que toi pour que chacun puisse donner l’aumône, qui est une obligation.
P.38
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Vous me demandez ce que fais de mes jours, de mes soirées, de mes nuits... J'écris ! Et pour passer le temps entre les longs moments qui séparent deux manifestations d'une idée, je prends des notes pour écrire. J'écris, pour écrire... Le monde n'existe qu'écrit et il est si difficile de le créer.
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Port de Naples, le 19 septembre 1952. La mer rougissait en voyant approcher le soleil. Il devait être dix-huit heures. Il était assis sur une bitte d’amarrage. Il portait de beaux vêtements, ceux de sa splendeur égyptienne. C’était son seul trésor, ces quelques habits de riche, une chemise de soie, un léger pardessus de laine douce, douce comme la voix de cette femme, une prostituée qui s’est approchée de lui.
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Les dieux vivent et meurent. Ç' est une évidence! Il n' est besoin de consulter nul devin, nul charlatan, nul enfumeur. Personne ne me convaincra de leur immortalité. Qui honore encore Isis, la belle incestueuse, mère des peuples des pyramides? Plus personne! Autrefois son culte était répandu tout autour de la Méditerranée, de Philae à Thèbes, de Coptos à Denderah et à Rome et jusqu'aux confins de la Lydie.Ses temples, devenus amas de pierres blanchies au soleil, servent aujourd'hui d' urinoirs aux dromadaires."
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