Citations de Trinh Xuan Thuan (234)
Aurore boréale, polaire ou australe :
arc lumineux,
J ET d'électrons solaires
qui apparaît dans les régions polaires de l'atmosphère.
Comme l'a'dit Husserl, la science a besoin d'une double conscience. La science a une conscience qui se porte sur l'objet de fa connaissance, mais il lui manque une conscience qui se retourne sur le sujet de tette connaissance.
Les scientifiques participent à une aventure dans laquelle ils sont parfaitement inconscients d'eux-mêmes.
Et c'est dans cette inconscience que se logent les dangers de la science, dans cette inconscience du sujet en tant que tel.
Les sciences traditionnelles ignorent d'ailleurs le mot de sujet. En plus de cette double conscience, la science a besoin d'une conscience morale.
Aux débuts de la science moderne, il y avait nécessité à exclure une telle conscience morale afin d'échapper aux pouvoirs absolus de l'époque, ce qui a permis à la science de se développer pendant deux siècles en toute liberté. Puis la science est devenue puissante, avec un ascendant fantastique sur le développement de la société, de l'économie, de l'industrie, mais aussi bien sûr sur les individus, avec son pouvoir de nuisance et de destruction symbolisé
par l'arme atomique.
Aujourd'hui, la science est entraînée dans une aventure sans en comprendre le cours, c'est pour cela qu'il faut lui ajouter une conscience éthique.
(contribution d'Edgar Morin p.116)
(A propos du théorème de Gödel)
Ce célèbre théorème contient le résultat suivant, qui est peut-être le plus extraordinaire et le plus mystérieux de toutes les mathématiques : un système d'arithmétique cohérent et non contradictoire contient toujours des propositions "indécidables", c'est-à-dire des énoncés mathématiques dont on ne peut jamais dire par le seul raisonnement logique s'ils sont vrais ou faux. D'autre part, on ne peut pas démontrer qu'un système est cohérent et non contradictoire sur la seule base des axiomes qu'il contient ; pour ce faire, il faut sortir du système et imposer un ou des axiomes supplémentaires qui lui sont extérieurs. Ce qui veut dire que le système est incomplet en soi. Voilà pourquoi le théorème de Gödel est souvent aussi appelé "théorème d'incomplétude".
L'Amérique est un pays d'extrêmes, on le sait. Elle peut atteindre des sommets d'intelligence, d'ouverture, d'innovation et de créativité - envoyer un homme sur la lune, développer internet, inventer le jazz - aussi bien que toucher aux tréfonds de la bêtise, de l'ignorance et de la bigoterie.
[A Princeton], au lieu de consacrer de longues années à n'approfondir qu'un seul sujet d'étude, comme c'est le cas dans de nombreuses universités, l'étudiant est encouragé à en explorer plusieurs. Il est ainsi confronté à la grande diversité de la recherche, il peut aiguiser son esprit sur des sujets différents, ce qui lui évite une spécialisation trop étroite. Un des grands fléaux de la science moderne est en effet l'extrême cantonnement de certains chercheurs qui savent tout sur presque rien.
La première seconde a vu la naissance de l’univers presque ex-nihilo, l’émergence de la matière et la préparation des conditions physiques nécessaires à l’ascension vers la complexité, seconde qui, par le nombre d’évènements qui s’y sont déroulés, revêtira plus d’importance que toutes les autres 10 puissance17 secondes des quinze milliards d’années qui suivirent.
Les 3 principes du bouddhisme : Impermanence, Interdépendance, Vacuité
De même que je constate une organisation dans l'univers, je me demande s'il en existe une dans les grandes lignes de la destinée d'un homme, sans qu'il perde pour autant son libre arbitre.
Que l'évolution soit poussée par le passé ou tirée par le futur, c'est avec l'homme et ses technique que l'univers devient intelligent.
Une recette assez simple pour un monde habitable pourrait être la suivante : choisissez une planète située dans la zone habitable d’une étoile, en veillant à ce que sa taille soit semblable à celle de la Terre. Vous aurez ainsi l’assurance qu’elle conservera sa chaleur interne, qu’elle présentera par conséquent du volcanisme propre à créer une atmosphère, mais aussi un cœur en fusion capable de générer un champ magnétique global qui protégera son atmosphère contre les assauts répétés du vent solaire. Combien de tels mondes habitables existe-t-il dans la seule Voie lactée ? Des milliards, selon notre connaissance actuelle des planètes. Mais ces nombres, aussi démesurés soient-ils, sont probablement sous-estimés.
C’est grâce à la tectonique des plaques que le dioxyde de carbone est recyclé entre l’atmosphère, les océans et la croûte de la planète, ce qui rend possible l’existence d’un climat stable.
Le flambeau des sciences fut repris par les califes de Bagdad qui, entre l’an 750 et l’an mille, firent traduire en arabe les grands textes grecs, y ajoutant leurs propres commentaires et critiques
La Lune joue un rôle décisif dans notre existence. Sans elle, la vie sur Terre n'aurait pas été possible. Elle forme un couple symbolique avec notre planète à un plus d'un titre. D'abord, elle est littéralement née de la Terre.
"À l'été 1900, Einstein vient de terminer ses études universitaires de physique à la célèbre École polytechnique fédérale de Zurich, en Suisse. Il a toutefois des difficultés à se faire embaucher comme assistant dans son ancienne université à cause de son non-conformisme, guère apprécié par ses professeurs et collègues. En attendant, il pivote en donnant des cours dans de modestes écoles suisses, se sentant comme un paria tenu à l'écart, mal aimé et abandonné de tous."
"...dans trois de ses publications, Einstein établit de façon définitive la réalité des atomes, démontre la nature corpusculaire de la lumière, inaugurant ainsi avec le physicien allemand Max Planck l'ère de la mécanique quantique, et unifié énergie et matière."
"...dans le quatrième article, la théorie de la relativité...."
L'univers a une histoire, et celle-ci nous concerne au plus haut point puisqu'elle débouche sur nous. L'épopée du cosmos est aussi la nôtre car nous sommes les enfants des étoiles.
Il y a plus exitant encore : en extrapolant à la Voie lactée entière le nombre d'exoplanètes recensées dans le petit coin de ciel observé par Kepler, les astronomes ont estimé le nombre total d'étoiles qui, parmi les quelques 200 milliards que compte notre galaxie, possèdent des planètes situées dans des zones habitables [...] et susceptibles d'héberger la vie.
On a ainsi déduit qu'il existe davantage de planètes que d'étoiles dans la galaxie ! Parmi celles-ci, on pense qu'environ 10 milliards de planètes sont potentiellement habitables dans notre seule Voie lactée. p133
Si l'homme n'est qu'un « paquet de neurones », pour utiliser l'expression du biologiste Francis Crick (1916-2004), si la conscience n'est que le résultat d'événements neuronaux, qu'en est-il du libre arbitre ? Si l'on s'en tient au modèle de l'« homme neuronal », l'impression que nous avons de pouvoir choisir et de décider, attribuée de manière vague à un « moi intérieur » que nous appelons « libre arbitre » ou « responsabilité », n'est que pure illusion. Prendre une décision n'est que le reflet du travail des neurones dans le cerveau, qui leur permet de définir la meilleure stratégie en tenant compte des stimuli extérieurs, de notre bagage génétique et de l'apprentissage acquis au cours de la vie. Quand les divers circuits neuronaux se synchronisent, nous avons l'impression d'avoir pris une décision et nous en éprouvons un sentiment de soulagement et de plaisir.
Ainsi, alors que l’atmosphère s’étend jusqu’à quelque cinq cent kilomètres au-dessus de la surface terrestre, 99% de sa masse est située à moins de trente kilomètres d’altitude, soit seulement 0.5% du rayon de six mille trois cent soixante-dix-huit kilomètres de la Terre. La moitié de sa masse se trouve en dessous de cinq kilomètres, soit moins d’un millième du rayon de la Terre.
Si la compréhension du caractère holistique de la matière inanimée, de sa capacité à s'organiser dans un système ouvert et en non-équilibre en est encore à ses balbutiements, la matière vivante pose un problème autrement formidable. Cette énigme est la suivante : comment un ensemble de molécules qui, a priori, ne ressentent que l'action de leurs toutes proches voisines, sait s'organiser pour former un organisme vivant cohérent sur des distances beaucoup beaucoup plus grandes que les distances entre molécules ? Le problème est à son comble quand il s'agit de l'être vivant. p436
La science n'est pas affaiblie par son contact avec les notions [et principes] d'incertitude, d'indétermination, d'incomplétude et d'indécidabilité. Seulement, elle sait désormais qu'elle ne peut pas tout savoir. il lui faut accepter l'idée qu'il y a de l'incertitude et du chaos dans la nature, et que tout n'est pas déterminé à l'avance. Le chaos et l'indétermination permettent à la nature de s'abandonner à un jeu plus créatif, de produire du nouveau, non contenu implicitement dans ses états précédents. Son destin est ouvert, son futur n'est plus déterminé par son présent, ni par son passé.
La nature se montre spontanée et ludique en jouant avec les lois naturelles pour créer de la nouveauté. La mélodie de la nature n'est pas composée une fois pour toute. Elle s'élabore au fur et à mesure. C'est une vision beaucoup plus riche et satisfaisante de la créativité du monde.