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Critiques de Valérie Mangin (572)
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Inhumain

Encore une B.D que j’ai empruntée au hasard à la bibliothèque, attirée par la couverture et intriguée par le titre. « Inhumain » est un planet-opera plutôt réussi, qui a des qualités, mais qui manque d’un petit quelque chose pour espérer me marquer durablement.



L’intrigue est intéressante et bien menée, je ne me suis pas ennuyée pas une seconde et j’étais même prise par l’histoire. Mais, malgré cette envie de connaitre les tenants et les aboutissants, je suis restée un peu en dehors de la B.D, je ne me suis jamais sentie réellement impliquée. Cela vient sans doute de la caractérisation faiblarde des personnages. Ils manquent d’épaisseur et de ce petit rien qui aurait pu les rendre attachants. Dans « Inhumain », la planète est plus intéressante que les personnages.



« Inhumain » est une B.D intéressante et, si elle ne m’a pas totalement convaincue, je ne regrette pas ma lecture.

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Doggybags, tome 10

Dans ce dixième tome de la série "Doggybags" on y retrouve trois histoires distinctes, n'ayant pas de fil conducteur les unes avec les autres.

Bien que ce ne soit pas le meilleur tome de la série des Doggybags, il n'en est pas moins excellent.



Pour la première histoire, on retrouve une étrange organisation qui fait la chasse aux porteurs de poisse. Ça peut être une descente chez une vieille mamie qui vit avec une multitude de chats et cette organisation s'occupera de se débarrasser physiquement des chats noirs.

Mais celà peut être aussi une descente sur un groupe de poissards avec qui ça tourne mal.



Pour la seconde histoire, on a à faire à une malédiction russe. Un gamin revenu des morts et devenu adulte s'en prend à la mafia russe immigrée aux États-Unis pour se venger. Ça a un peu des airs de John Wick mais avec un côté carrément fantastique.



Pour la troisième et dernière histoire, on se retrouve dans un Détroit miteux (ville des États-Unis) divisée en différentes zones dont certaines peu fréquentables où un photo-reporter qui en apparence est paré de bonnes intentions, se révélera plus cinglé pour couvrir des évènements macabres.
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Alix Senator, tome 5 : Le hurlement de Cybèle

Notre Alix Senator semble toujours aussi juvénile en couverture de ce tome 5 : le hurlement de Cybèle, pour lequel Valérie Mangin et Thierry Démarez se sont adjoint un nouveau coloriste : Jean-Jacques Chagnaud.



Comme on en a presque l'habitude, cela commence par un drame : une femme en fuite, incapable de prononcer le moindre mot, est dévorée par une lionne sous les regards satisfaits de deux eunuques, des galles, prêtres de Cybèle, à Pessinonte, en Asie Mineure, la Turquie actuelle.

Nous sommes toujours en 12 av. JC. Alix a traversé le Bosphore, accompagné de Titus et Khephren. Superstitions, croyances et fadaises destinées à faire avaler tout et n'importe quoi au peuple, sont ici à leur comble avec le culte de Cybèle, la Grande Mère, dont la pierre noire est à Rome.

Pendant que Titus flirte avec Camma qui recherche sa soeur, Khephren est obsédé par le temple de la déesse. Il va au lupanar, boit et… Nous visitons le sanctuaire, ses cuisines, assistons à quelques scènes d'horreur car des pièges attendent nos héros.

Les Galles, ces eunuques qui se castrent eux-mêmes pour servir la déesse entretiennent le leurre complet des croyances, les attisent et y trouvent leur compte et servent les intérêts de ceux qui les protègent.



N'oubliez pas de consulter le site http://www.alixsenator.com/encyclopedie.vrai-faux.html pour vérifier l'exactitude de certains faits racontés dans chaque album.




Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Le dernier troyen, tome 1 : Le cheval de Tr..

En fouillant dans le rayon BD de la bibliothèque je suis tombée sur cette adaptation space opera de L'Enéide de Virgile. Troie n'y est pas une ville mais une planète. Vous l'aurez compris, la guerre de Troie se passe donc dans l'espace.



Bienvenue dans les Chroniques de l'Antiquité galactique!



Bon, cela ne fait pas très longtemps que j'ai terminé L'Enéide de Virgile et donc point de suspense! Mais je me suis bien amusée, je crois que je vais aller emprunter la suite ^_^



Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (78)

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Les futurs de Liu Cixin, tome 2 : Pour que ..

Grâce au groupe Delcourt, via net galley, j'ai lu : Pour que respire le désert.

Il s'agit du tome deux de la série de bande dessinée intitulée Les futurs de Liu Cixin. C'est une adaptation des romans de l'auteur chinois.

La passion de Yuanyuan pour les bulles de savon irritait son père depuis toujours.

Lui qui avait voué sa vie à la protection de la Cité de la Route de la Soie contre une désertification galopante, ne pouvait admettre son goût pour la légèreté. Oublierait-il que nombre de d'avancées scientifiques naissent d'une idée fantaisiste, jaillissent d'esprits originaux et créatifs ?

Pour que respire le désert se déroule dans un monde où la sécheresse est reine. La maman de Yuanyuan a des projets pour la combattre. La fillette quand à elle est fan des bulles de savon, qu'elle projette depuis toujours au grès de ses envies. C'est une enfant puis une adulte intelligente, qui pense différemment et ne vit que pour ses bulles.

Son papa voit tout ça d'un air bougon, ne comprenant pas pourquoi sa fille a toujours dans sa vie une passion aussi enfantine.

Il ignore que ses bulles de savons pourraient bien un jour changer la face du monde..

J'ai beaucoup aimé les personnages, la sensibilité de Yuanyuan, sa façon de voir les choses et de vivre ses rêves. Elle est attachante et m'a beaucoup plu.

Son papa parait plus dur mais il aime sa fille et ne veut que son bien. Il est également très préoccupé par sa ville, par la sécheresse qui ne cesse de s'aggraver.

Cette bande dessinée est très actuelle, très bien pensée et elle aborde avec justesse le thème du réchauffement climatique.

Les illustrations sont très belles, avec une jolie colorisation.

Pas tout à fait un coup de coeur mais un 4.5 étoiles bien méritées :)

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Les futurs de Liu Cixin, tome 2 : Pour que ..

Yuanyuan aime beaucoup les bulles de savon depuis tout petite. Elle grandit sans que sa passion pour les bulles éphémères ne s'estompe... Mieux, elle en fait son sujet d'étude pour que celles-ci soient toujours plus grandes, plus solides. Tout cela irrite beaucoup son père qui n'y voit qu'un amusement sans intérêt.

J'avais déjà lu La terre vagabonde adaptée des Futurs de Liu Cixin et j'avais beaucoup aimé. L'imagination de l'auteur grandement mis en avant par les dessins de Christophe Bec. Dans celui-ci, Valérie Mangin arrive à montrer ce monde du futur, encore ravagé, avec de magnifiques dessins. Les vues globales montrent la Terre sèche, les bulles de savon toujours plus grosses sont très représentatives. Au début, j'ai eu du mal à comprendre où tout cela menait même si la bonne humeur de la jeune Yuanyuan est communicatrice. Mais j'en ressors finalement ravie de cette histoire originale, pétillante comme Yuanyuan. Au contraire du premier opus, c'est moins sombre et dans un esprit assez guilleret. Très envie de découvrir ces autres futurs pour retrouver l'esprit inventif de Liu Cixin.

#NetgalleyFrance

#Pourquerespireledesert
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Inhumain

Quelle BD ! Que d'idées dans un concept si simple et une intrigue su courte. Une équipe d'explorateurs à la recherche d'une planète habitable va se crasher sur ce qui au premier abord peut ressembler au paradis. Une île, de belles plages, un peuple accueillant. Mais l'enfer va vite se révéler à eux.

Au-delà de l'aspect SF des plus réussi, l'histoire nous invite aussi à nous poser des questions sur notre humanité et le prix de la survie d'une espèce. Et si la fin nous amène là où l'on voulait, elle laisse une goût d'amertume, e des doutes sur la capacité des humains à tenir leur engagements.

Ajouté à tout cela des planches de toute beauté, et vous obtiendrez une BD de très grande facture, fascinante et percutante, qui offre aux lecture à la fois divertissement et pleine de réflexion.

Un grand merci aux éditions Dupuis et à Netgalley pour cette lecture.
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Inhumain

L’exploration spatiale, la recherche de nouvelles planètes, la création d’arches de Noé futuristes pour préserver une partie de l’espèce humaine, tous ces sujets ont déjà été abordés de différentes manières. Néanmoins, le trio de créateurs -Thibaud de Rochebrune, Valérie Mangin et Denis Bajram- de ce très bel album planet opera, réussissent à nous surprendre.

Le récit, commence fort, un vaisseau d’exploration spatiale, se crash sur une planète inconnue. L’équipage n’a pour seul échappatoire que d’enfiler leurs scaphandres et de quitter l’engin au plus vite, ce dernier étant en train de sombrer dans les abysses. Les voilà donc dans une eau profonde, aux couleurs sanguines et envahie par des pieuvres marines pas du tout rassurantes…

Sauvés par miracle, les voilà sur la terre ferme, celle sableuse d’une plage, coincée entre l’océan et un immense volcan. Une plage sur laquelle ils feront la rencontre d’habitants, qui n’ont rien d’aliens, bien au contraire puisqu’ils nous ressemblent et parlent notre langue…

Notre équipage, aidé d’Ellis, l’humanoïde les accompagnant, partira dans le but de trouver un moyen de communiquer avec l’arche spatiale de laquelle en sont partis ses membres, en expédition, à la recherche de l’origine de ses humains aux coutumes primitives.

Plus qu’un simple ouvrage illustré, de toute beauté et d’un récit de SF, c’est un album qui nous amène à nous poser de nombreuses questions philosophiques qui font écho à la période que nous traversons actuellement. Doit-on pour un confort relatif, sacrifier nos libertés individuelles, notre libre arbitre, devons-nous vivre uniquement pour le bien être d’une communauté, nos journées ne servant qu’à travailler à maintenir cette société debout ?

Ces réflexions que nous amènent un ouvrage de SF, sont pour moi signe d’une grande œuvre réussie, ce qu’est Inhumain.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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Abymes, tome 3

Avec ce tome, Valérie Mangin clôt son ambitieux triptyque édité chez Aire Libre. Rappelons que la prestigieuse (Sic) collection Aire Libre créée par Van Hamme chez DUPUIS rassemble des histoires publiées en 1 à 3 volumes maximum. Elle résulte de la volonté de l'éditeur de se distinguer de sa production habituelle orientée plus jeunesse et humour par des albums plus matures.

Le processus de mise en abyme a été plusieurs fois traité dans l'art. Ici Mangin (avec son compagnon Denis Barjam) essaie d'explorer plusieurs dimensions. le premier volume nous montrait un Balzac victime du feuilleton anonyme racontant sa propre vie et le poussant peu à peu à la folie. Dans le second Tome, Clouzot réalisait un film à partir de cette histoire De Balzac et était lui-même la proie d'une nouvelle mise en abyme avec des scènes qu'il n'a jamais tourné.

Pour aller au bout du procédé, Valérie Mangin et Denis Barjam se devaient donc de se mettre en scène eux-même pour clore le triptyque avec le média BD. Ils nous racontent donc leur rencontre, leur vie de couple et sont à leur tour, victimes d'une mise en abyme dans un album qui est précisément celui que le lecteur est en train de lire.

C'est l'histoire du tableau dans le tableau dans le tableau…. Les vignettes s'emboitent alors l'une dans l'autre telles des poupées russes.

Le procédé fonctionne bien, et le lecteur curieux, suit, comme nos deux héros, la suite des évènement avec un sentiment de destin inéluctable, mais avec aussi l'anxiété de la chute. Comment Mangin va-t-elle retomber sur ses pattes ??

Le final est plutôt décevant, même si bien réalisé avec un clin d'eil appuyé à la Science fiction qu'affectionnent Mangin et Bajram (voir le succès de UW1 pour ce dernier).

Une petite remarque sur la qualité moyenne des dialogues, que je trouve un peu plats.

Du côté graphique, Bajram fait le choix de travailler sur des retouches infographiques. Ca change mais il le fait très bien et ce style colle bien à l'idée de mettre en scène son propre cadre de vie. Les connaisseurs de BD apprécieront dans ce volume d'y voir figurer des kadors du 9eme arts. Outre Mangin et Bajram, on peut voir Griffo (qui signe le tome 1), Arleston (de Lanfeust) ou Mourad Boudjellah ( fondateur de Soleil reconverti dans le rugby).



Au final, un triptyque ambitieux, un poil exigeant. Je ne sais pas s'il a trouvé son lectorat.

Pour moi, un bon moment de lecture mais loin d'être un coup de coeur.

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Les futurs de Liu Cixin, tome 2 : Pour que ..

Yuanyuan voue une passion sans limite aux bulles de savon. Alors que son père, pragmatique lui enjoint d'abandonner sa légèreté, la jeune femme continue de se passionner pour les bulles de savon.

Deuxième nouvelle de Liu Cixin adaptée en BD , l'histoire présenté ici fait la part belle aux rêveurs. Parce qu'il faut une part de fantaisie pour sortir des carcans de pensées et découvrir, le destin de Yuanyuan va l'amener vers une grande découverte. Parce que la solution n'est pas toujours là où l'on croit.

Avec son héroïne lunaire, Liu Cixin offre une vraie fantaisie à son récit. Yuanyuan est une jeune femme douée, qui décide de vivre de sa passion. L'auteur nous montre à travers son parcours que l'avenir doit être imaginé autrement et qu'il faut sortir des courants de pensées classiques pour avancer.

Côté dessins, les graphismes de cet opus sont parfaitement en accord avec le sujet traité et les bulles sont absolument magnifiques.

Aprsè deux tomes très réussis, je suis toujours très curieuse de poursuivre mon exploration des adaptations des nouvelles de Liu Cixin.
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Inhumain

Un humain doit s'accomplir individuellement, sinon ce n'est qu'une fourmi.

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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. La première édition de cet ouvrage date de 2020. Elle a été réalisée par Valérie Mangin & Denis Bajram pour le scénario, par Thibaud de Rochebrune pour les dessins, l'encrage et la mise en couleurs. Il s'agit d'une bande dessinée de 94 pages.



Une petite navette spatiale en provenance d'une arche de colonisation arrive à proximité d'une planète plongée dans l'obscurité, avec une zone rougeoyante à sa surface. À son bord se trouve 5 membres d'équipages humains et un robot : la capitaine, Miller, Tafsir, la docteure Malika, Hiroshi et l'androïde Ellis. Cette dernière s'inquiète des ordres déconcertants de la capitaine. Peu de temps après le vaisseau traverse l'atmosphère de la planète et coule dans ses eaux, à proximité de la zone rougeoyante. Comprenant que leur navette s'enfonce dans l'océan, les membres de l'équipage revêtent leur combinaison pour sortir, bien qu'ils aient constaté la présence de créatures monstrueuses évoquant un croisement entre des méduses et des pieuvres géantes. Le vaisseau explose alors que Miller ne parvient pas à en sortir et il meurt. Les autres se retrouvent vite encerclés par les créatures aquatiques. Il leur faut un peu de temps pour se rendre compte qu'elles ne les attaquent pas, mais qu'au contraire, elles les aident à gagner la surface, les sauvant ainsi de la noyade. Plus surprenant encore, elles remontent également le cadavre de Miller, qu'elles déposent sur la grève. Les quatre survivants et le robot commencent à réfléchir sur qu'ils peuvent faire. Analyser l'air pour savoir s'il est respirable par des humains, puis se mettre en quête de nourriture. L'activité volcanique génère une lueur rougeâtre qui illumine assez la nuit pour qu'ils se rendent compte que se tiennent devant eux plusieurs dizaines d'êtres humains nus. La capitaine retire alors le casque de sa combinaison comprenant que l'air est respirable. Quelques individus s'avancent vers eux et leur prennent gentiment un gant, un casque.



Les cinq rescapés suivent les autochtones vers une zone dégagée entourée d'habitations basses en forme de dôme. Ils ont remarqué des ossements humains accrochés à des pics autour du campement. Un ancien leur adresse la parole, parlant la même langue qu'eux et leur demandant d'où ils viennent. La capitaine explique qu'ils viennent de l'arche colonisatrice Alma Mater, son commandant les a envoyés en reconnaissance à la recherche d'une planète habitable. C'est maintenant l'heure de manger. Une femme apporte un bol avec de la nourriture aux cinq voyageurs. Ellis se livre à une analyse de son contenu : un aliment comestible, végétal, riche en protéines. Ils mangent sans crainte, sauf Ellis un robot qui n'a pas besoin de sustenter. Elle note qu'ils disposent d'objets en plastique, et en métal usiné. Une fois le repas terminé, une autre indigène leur indique qu'il faut dormir maintenant. Ils essayent d'engager la conversation sur leur origine, sur les créatures marines, peut-être dressées. Mais ils n'obtiennent que des réponses brèves sans information, et le rappel que c'est l'heure d'aller se coucher. Ils obtempèrent, tout en passant devant ces squelettes exposés sur des piques. Une fois dans l'habitation qui leur a été attribuée, ils se demandent si Miller sera aussi exposé sur une pique, s'il y a des rites funéraires dans cette communauté. Enfin, Hiroshi va monter la garde avec Ellis pour la nuit.



Les époux Valérie Mangin (scénariste de la série Alix Senator) & Denis Bajram (scénariste d'Universal War) ont déjà collaboré sur d'autres histoires comme Abymes (2013, 3 tomes avec Griffo et Loïc Malnati), Expérience Mort (2014-2016, 4 tomes avec Jean-Michel Ponzio). Ici, ils ont réalisé une histoire de science-fiction, complète en 1 tome. Le lecteur découvre rapidement que le récit fonctionne sur une mécanique pour partie d'enquête, pour partie de thriller. Il s'agit pour les 5 voyageurs de découvrir d'où proviennent les êtres humains de la communauté qui les a accueillis, et de comprendre comment fonctionne leur société. Le temps est compté car il y a une force inconnue à l'œuvre qui sape leur volonté de bien étrange manière, avec des conséquences incapacitantes. Le lecteur suit donc Ellis, la capitaine, Tafsir, Malika et Hiroshi dans leur exploration pour découvrir ce qu'il en est. Les auteurs font en sorte que chaque personnage a un rôle ou une profession qui le définit, et le distingue des autres. L'artiste fait en sorte de leur donner des traits différenciés de manière que le lecteur les reconnaisse au premier coup d'œil. Ils n'ont pas une personnalité très marquée, essentiellement un unique trait de caractère lié à leur métier pour le soldat Hiroshi, à la prise de décision pour la capitaine, à la curiosité scientifique. Pour autant, l'empathie fonctionne parce que le lecteur se retrouve confronté au mystère de cette communauté, de la même manière que les voyageurs. Comme eux, ils se demandent quoi faire, quel degré de méfiance il faut avoir, comment s'y prendre pour comprendre les valeurs et les coutumes de cette société, et à quel moment il sera possible d'envisager la probabilité de l'établissement de l'envoi d'un message de détresse à l'arche colonisatrice, ou la nécessité de se résigner à un long séjour sur cet atoll.



La couverture promet un mystère : celui d'un explorateur spatial face à une communauté primitive. En y prêtant un peu plus attention, le lecteur se rend compte que les personnages sur le rivage sont nus pour la plupart. C'est un choix assez risqué, car vite perçu comme politiquement incorrect, mais qui reflète totalement l'intérieur de la bande dessinée. Car, oui, il y a bien une communauté de gens qui vivent dans le plus simple appareil et ils sont dessinés avec le même naturel que sur la couverture, avec la même distance. Du coup, cela n'a rien d'érotique, tout en étant une caractéristique essentielle de ladite communauté. Le lecteur prend ainsi conscience de l'habileté de l'artiste à intégrer un élément visuel pouvant facilement s'avérer tendancieux et prêter le flanc à la critique. Tout du long de l'histoire, il va pouvoir se régaler de visions inattendues et spectaculaires. Sans tout dévoiler, il est possible de prendre deux exemples. Le passage sous-marin dans une eau rendue rouge par l'activité volcanique est magnifique, les angles de prise de vue rendant bien compte de l'inquiétude des astronautes face à ces créatures marines dont ils ignorent tout des intentions. Lors de leurs explorations, ils découvrent des cultures en terrasse, sous une lumière artificielle, dans une lumière splendide, avec un très bel effet de profondeur. Dépassée la moitié du récit, le lecteur peut également prendre la mesure de l'agencement de cet environnement très particulier, et du fait que la disposition de cette différentes parties fait sens par rapport à l'élément structurant principal.



Bien sûr, comme le récit fonctionne sur le principe de la découverte d'une planète et de son peuple, le lecteur s'attend à découvrir des sites différents. C'est bien le cas, et le dessinateur leur donne à tous une identité propre, des caractéristiques spécifiques, et une ambiance particulière en leur attribuant une tonalité lumineuse à chacun, par exemple le rouge pour la phase sous-marine, le bleu chaleureux pour l'eau du lagon et pour le ciel, une teinte gris bleuté pour a nuit, le vert pour la séquence avec les cultures en terrasse. Le lecteur ressent ainsi bien les différentes phases du récit, à chaque changement de lieu. Le fait que Thibaud de Rochebrune réalise l'intégralité de ses planches (découpage, dessin, encrage, couleurs) leur apporte une unité et une fluidité remarquable. En particulier, il gère la densité d'information visuelle avec une intelligence impressionnante, entre ce qu'il représente, et ce qu'il suggère par le biais d'un camaïeu de couleur en fond de case. Cela donne une lecture visuelle légère avec une bonne densité d'informations, sans jamais ressentir d'impression de vide des cases, un équilibre remarquable. S'il y est sensible, le lecteur remarque également que l'artiste apporte de la variété dans sa narration visuelle en utilisant aussi bien des bandes de cases rectangulaires, que des cases de la largeur de la page, ou des cases de la hauteur de la page, en fonction de la nature de la séquence.



Le lecteur emboîte donc le pas des cinq explorateurs pour découvrir le mode de fonctionnement de cette étrange communauté. Il remarque que le scénario est construit sur des étapes très claires, avec une progression quasi mécanique dans ce qui arrive aux explorateurs, l'un après l'autre, sur la base du passage en revue des quatre éléments naturels. Il retrouve le goût de Bajram pour la science-fiction claire et bien construite, et le savoir-faire d'exposition naturelle. Sa curiosité est piquée par plusieurs mystères, et son attention est captive du fait d'un rythme rapide et régulier, sans être précipité. Il repère rapidement le thème principal sous-jacent : celui de la place du libre arbitre dans une société humaine, et de la place de l'être humain dans un écosystème. À quelques reprises, il relève une remarque qui fait écho à d'autres notions. Difficile de ne pas reconnaître une philosophie spirituelle quand un autochtone explique qu'il passe sa vie à souffrir. Difficile de ne pas sourire en voyant des humains courir dans des roues de type roue pour cage de rongeur, et refuser de quitter ce système, comme un employé bossant comme un automate sans espoir de ne jamais aller nulle part. Ce passage entre d'ailleurs en résonnance avec le fait que l'entité du Grand Tout aime tous ceux qui lui sont utiles.



Les auteurs proposent au lecteur de suivre une bande de cinq naufragés sur une planète essentiellement aquatique, où se trouve déjà une autre communauté d'humains mais qui n'ont aucun souvenir que leurs ancêtres aient connu une autre vie. La narration visuelle semble un peu légère par endroit en surface, mais très vite elle emporte le lecteur par son dosage parfait entre densité d'informations et suggestion, avec un rythme vif et régulier. L'intrigue happe le lecteur avec ses mystères, plutôt qu'avec ses personnages, avec leur situation et l'exploration qu'ils doivent effectuer. Le lecteur voit apparaître les phases mécaniques du récit, mais aussi la structure sous-jacente logique et élégante, et il voit émerger petit à petit une réflexion sur la société, mais aussi sur la construction d'une interaction entre deux communautés différentes, avec un le rôle ironique du robot, un élément non humain, mais fabriqué par des humains.
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Alix Senator, tome 8 : La cité des poisons

Alix n'a pas le temps de se remettre de la fin tragique de son fils adoptif Kephren, il est aussitôt envoyé en mission diplomatique u royaume Nabatéen. Dans la splendide Petra, le ministre Syllaios souhaite être roi à la place du roi et cherche donc l'appui de Rome pour assouvir sa soif de pouvoir mais la reine Hagiru tente par tous les moyens de sauver son trône.



Un tome sympathique d'Alix senator qui se lit facilement. Alix a un rôle plutôt passif dans cette histoire et le fond du scénario repose sur l'amourette de son fils pour Camma et de sa jalousie qu'il entretient pour le fils du ministre. J'ai moyennement adhéré à cette partie mais l'ensemble reste cohérent.

Le dessin est très bien réalisé et c'est avec plaisir que l'on découvre la cité nabatéenne dans toute sa splendeur.
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Alix Senator, tome 7 : La puissance et l'éter..

Tout se dégrade de plus en plus dans l'histoire d'Alix Senator, avec ce tome 7 car Valérie Mangin (scénario) et Thierry Démarez (dessin) nous rapprochent des enfers, décortiquant bien les superstitions, les croyances de cette époque romaine (11 av. JC). Il faut dire que la Campanie recèle tout ce qu'il faut pour imaginer le feu éternel avec le Vésuve et les Champs Phlégréens comme cela est détaillé dans le dossier historique complétant bien cette édition Premium découverte toujours grâce à Vincent que je remercie.



La nouvelle de la mort d'Alix et de Khephren, en Égypte, est annoncée à Rome. Douleur et incompréhension dominent mais nous savons que ces deux héros sont aux mains de l'immonde Barbarus qui les a enfermés pour les laisser mourir de faim.

Livie, épouse d'Auguste complote toujours autant pour récupérer la fameuse statue d'orichalque de la déesse Cybèle : « Oui, celle qui promet la puissance et l'éternité. » L'attrait du pouvoir absolu est bien le principal moteur de tous les complots, de toutes les bassesses et les compromissions. L'empereur Auguste le sait bien et se méfie de sa femme.

Heureusement, Lidia, soeur de l'empereur, veille et emmène Titus en Campanie où elle doit se reposer. C'est là-bas, à Cumes, que tout ce monde se retrouve et la BD devient un véritable thriller avec des révélations et un maximum d'hypocrisie !



En l'absence de guerre, les puissants jouent avec les superstitions pour distraire leur ennui. le dessin est toujours aussi expressif, les couleurs rendent bien l'atmosphère glauque et morbide, la tension extrême sans oublier toutes les victimes collatérales des appétits sans limites pour le pouvoir. Heureusement, il reste la beauté et la sensibilité de quelques êtres très attachants.
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Alix Senator, tome 1 : Les aigles de sang

Jacques Martin (1921 – 2010) avait créé le personnage d'Alix, ce jeune Gaulois devenu Romain ensuite. Il avait développé seul son histoire sur dix-neuf albums, continué sur dix autres avec des collaborateurs puis la vie de son héros lui avait survécu pour un total de trente-six albums plus bien d'autres, exploitant cette épopée.



En 2012, a démarré une nouvelle série qui permet de retrouver Alix, vingt ans plus tard, un Alix devenu sénateur, à Rome : Alix Senator. Valérie Mangin, pour le scénario et Thierry Démarez, pour les dessins et la couleur ont donc blanchi les cheveux et quelque peu mûri le visage de notre héros pour lui faire vivre encore beaucoup d'aventures.

Les Aigles de sang débute donc en 12 avant JC, sur le Mont Circé, dans le Latium. Un orage, un cavalier, la foudre, une chute et Marcus Aemilius Lepidus, Grand Pontife, ami de César, dernier rival d'Auguste, à Rome, implore Jupiter mais…

Dans la capitale de l'Empire romain, Auguste a succédé à Jules César. Élu de Jupiter, il a le pouvoir absolu et cela ne plaît guère à Alix qui s'occupe de deux adolescents : Khephren (fils d'Enak) et son propre fils, Titus. C'est l'occasion de découvrir de belles images de Rome, ville sur laquelle planent des aigles. Menace ou protection ?

L'histoire est bien lancée. Les intrigues, les coups bas se succèdent. La mort rôde. On crucifie des esclaves et on expose leurs corps suppliciés. Les dessins sont fouillés, soignés, toujours classiques. Les couleurs sont délicates et agréables. Les expressions des visages sont bien marquées, éloquentes.

Le peuple est un peu négligé car tout se passe avec ceux qui luttent et se querellent pour le pouvoir. Superstitions, malédictions laissent le lecteur en suspens, en attendant la suite…




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Le club des prédateurs, tome 1 : The Bogeyman

Elizabeth est une fille de bonne famille. sa mère essaie bien de lui inculquer les bonnes manières mais elle ne rechigne jamais à jouer avec la fille simplette du cuisinier ou avec de pauvres gamins des rues. Ce Jack par exemple, habillé comme un ramoneur pour mieux détrousser les passants. Les deux enfants sont de deux mondes radicalement différents mais la terreur du Bogeyman va les réunir.



L'ambiance et la pression va aller croissant dans ce premier tome. Le club des prédateurs se veut être un thriller angoissant et va virer carrément sur le glauque dans les dernières pages. Ce qui évidemment nous donne envie de savoir comment tout cela va se terminer.

Les deux enfants, Elizabeth et Jack sont plutôt sympathiques et charismatiques même si leur personnalité et surtout l'histoire personnelle de Jack demanderait quelques approfondissements.

En toile de fond nous avons une société londonienne du milieu du 19 ème siècle en pleine lutte des classes. Les pauvres triment dans la misère pour enrichir les plus riches. Les auteurs insistant même sur le fait que les bourgeois pensent que les pauvres sont une race inférieure et dégénérée. Bref même l'époque est glauque.



Question dessin nous avons un encrage délibérément sombre et terne pour refléter le scénario tout aussi sombre et terrifiant. Le rendu de l'ambiance colle bien à ce que veut la BD. j'ai tout de même eu quelques difficultés sur certaines proportions anatomiques notamment les yeux dont la taille est un peu exagérée.

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Abymes, tome 1

Roman graphique qui reprend la biographie alternative de la vie et de l’œuvre d'Honoré de Balzac.

Alors que l’auteur s’attelle à finir l écriture de sa dernière œuvre " la peau de chargin" paraît en parallèle chaque matin les événements passés de la vie de Balzac mais aussi d’autres intervenus la veille des parutions.

Balzac n’a de cesse de chercher qui veut lui nuire et la fin réserve quelques surprises.

les dessins et le textes sont de bonne facture, une lecture étonnante et plaisante.
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Alix Senator, tome 1 : Les aigles de sang

Alix était un héros jeune et fougueux, dans des récits d’aventures historiques, dans une série crée en 1948. Alix Senator reprend ce héros, vieilli, devenu sénateur, père d’un jeune homme qui doit avoir son âge au début de la série d’origine. Bonne idée de reprendre ce personnage plus de vingt ans après le dernier épisode. Mais je ne suis pas très emballé. Le graphisme est trop réaliste, l’intention trop cinématographique, et les couleurs ternes et sans vie. Je trouve les pages tristounettes, elle n’attirent pas l'oeil, je préfère largement le style ligne claire de Jacques Martin. Pour le scénario non plus je ne m’y retrouve pas, le côté aventure de la série d’origine ne s’y retrouve pas, on navigue entre enquête policière un peu statique et intrigue de palais, ces intrigues nécessitent une connaissance des personnages de l’Histoire, j’y perds mes repères, je ne sais plus qui est qui, on dirait plutôt une suite de Cléopâtre de Mankiewicz que d’Alix de Jacques Martin. L’action se déroule trop rapidement, il a fallu mettre en place tous les personnages aux dépens de l’immersion dans leur vie, on ne s’y attache pas, l’accent est souligné sur la rigueur historique, mais est-ce ce qui compte le plus. Alix est vieux, il a les cheveux blancs, mais il n’a plus grand chose à voir avec mon Alix, celui que je suivais dans ses aventures dans les années 70. Cette nouvelle série ne m’inspire pas, je crois que je n’irai pas plus loin.
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Alix Senator, tome 8 : La cité des poisons

Une magnifique couverture montrant Alix devant le temple de Petra, puis … pas grand-chose.

L’album se résume à des complots de cour chez les Nabatéens, des intrigues princières pour obtenir par l’entremise d’Alix le soutien de Rome à des politiques d’expansion territoriale.

Tout cela est plat, sans souffle. Les cauchemars récurrents qui rythment la bande dessinée n’apportent pas grand-chose.

C’est peu de dire que j’ai été déçu par cet album. Je vais rapidement relire un épisode de la série originelle pour me réconcilier avec le personnage de Jacques Martin.
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Abymes, tome 3

Totalement vertigineux ! La mise en abyme poussé à son paroxysme.

Les auteurs se mettent en scène, ouvrant cette même bande dessinée dans la bande dessinée, le graphisme est presque photographique à tel point qu’on semble se trouver dans la réalité. Cela laisse une étrange impression, presque un malaise, on se perd entre la fiction et la réalité, c’est tout juste si je ne me suis pas vu dans cette bande dessinée en train de la lire. c’est absolument époustouflant, je ne sais pas quoi dire d’autre.
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Rayons pour Sidar, tome 2 : Lionel

La suite tient les promesses du premier tome, histoire pleine d’idée, d’imagination, graphisme original et audacieux. Mais l’ambiance colorée, le choix technique d’illustration nuit à la fluidité du récit, certaines vignettes sont difficile à déchiffrer, la colorisation pas très agréable. Globalement, c’est une réussite, mais un peu gâchée par l’aspect fouillis verdâtre des planches.
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