« Le bébé est une personne », on le sait depuis le formidable documentaire de Tony Laîné et Bernard Martino, et les travaux de Françoise Dolto. Dans le récit drôle et délicat que Valérie Mréjen vient d’écrire, le bébé est la troisième personne qui donne son titre au livre, et sa naissance bouleverse le quotidien d’un couple de quadragénaires parisiens. Attendre puis avoir un enfant est une des expériences humaines les plus partagées. Mais de ce thème rebattu, l’auteure tire une œuvre singulière qui touchera au cœur chaque parent.
La troisième personne est aussi les pronoms elle, il, ils, qui désignent dans le livre la mère, le père, l’enfant – une fille – dont on ne saura pas les noms. L’auteure ne dit pas « je » et se place ainsi à une légère distance de son sujet, en poste d’observatrice étonnée, surprise, voire sidérée.
Le récit commence dans la chambre d’une maternité que le bébé et ses parents tout neufs vont quitter en taxi. Ce n’est pas un récit chronologique, il y aura des retours en arrière, des souvenirs d’enfance, un futur imaginé.
Dans une suite de saynètes souvent très drôles, Valérie Mréjen décrit le quotidien des nouveaux parents qui découvrent en même temps que leur enfant le porte-bébé, les boutons-pression de la grenouillère, les peurs nocturnes, les premiers mots… Comment vivait-on avant, quand on n’était responsable que de soi-même ? Comment endosser ce rôle de mère dont elle pensait qu’il n’était pas pour elle ?
Sans aucune mièvrerie, l’auteure dit l’émerveillement des parents devant l’enfant qui grandit, questionne, découvre. Elle raconte aussi l’énergie inépuisable d’un enfant de deux ans : le trampoline sur le lit des parents, toujours trop tôt, les jouets éparpillés partout, les premiers « non », et les parents qui « s’endorment tout habillés sur le canapé l’ordinateur sur les genoux ».
Dans les dernières pages, magnifiques, la drôlerie cède la place à l’émotion pure.
Un livre à offrir aux futurs parents, aux déjà parents, et même aux grands-parents.
(Et si vous n’avez pas lu Porculus, d’Arnol Lobel, l’histoire préférée de la petite fille, courez l’acheter.)
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Dans L'agrume est contée l'histoire de Valérie, qui parle à la première personne, et de Bruno, alias "l'agrume" (parce qu'il aime se grimer en tant que citron et faire pourrir des agrumes, regarder la mousse se former sur leur écorce, ce genre de choses). Valérie raconte combien Bruno est distant et tous les efforts qu'elle doit fournir pour que leur histoire tienne.
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Une histoire d'amour à sens unique. Qui se finit "en toute logique"... Des souvenirs de la narratrice, racontés sans ordre chrnonologique, mais le style est tellement joli qu'on ne referme le livre qu'une fois terminé.
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C'est sensé être un dialogue entre un père et sa fille, sauf que... on n'entend jamais la fille. Difficile en effet de donner la réplique à ce papa-poule qui fait les questions et les réponses.
On a tous des parents comme ça, non ?
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mauvais mauvais mauvais -sans intérêt
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pas encore fini, mais.. "jubilatoire" ! l'impression de passer un moment avec ma copine de toujours... le ton, les détails, l'humour, la délicatesse, la subtilité, comment on aime les manies de l'autre, ses incongruités, son ridicule parce que c'est lui et il n'y a que lui pour faire des trucs pareils.... et que du coup, il est différent... tout y est... enfin une écriture différente ... si proche ...
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L'histoire délicate et coriace d'un amour impossible. Elle est grande la tentation d'assimiler ce jeune homme à un égoïste bigame mais au final ce roman n'est-il pas plutôt une déclaration d'amour à toutes ces bizarreries qui nous font aimer une personne ?
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j'ai trouvé ce livre inintéressant. Le monologue de ce père qui parle à sa fille. Aucune réponse et peu de sujet intéressant dans cette conversation à sens unique
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